Skip to main content

Full text of "Bulletin du Muséum d'histoire naturelle"

See other formats


AAPELTE 
MATE ’ , 

d DEL 

soie 


PAL 
PILUH 


CHR 
AL 


pa 0e 
deneteirée et 
ATILE EU LH 
OCTLOLEETL EE 
"HLELIALLE, tosen” 


PE LULEL RL 
[PLERLALI 
ONTATL EL 


POTITRE 
HELIL aurien 


LT 
4er 


PRTILULELD 
POP IL LL 
HELP ELL part PPOUTE TTL ENS 
APTIUL ELLE MATE sheet "RE 
ATTTILE po a ba ibe fe je a 
: MAPITI IE IE 
Va hubetie De dt 
pee 
ola tee 01 7 
CELL 


ANOTDLE LELEREE] 


THE ENS HE: 
ee 


ENLLN IE ; 
[PELLE 


WELL EEE 
+ 


MAO EEE 
+020 2079 784408 sn 
Jeserañs ete re 


PR 
jà jadeye?e prn [LEE] 
Ur y papuaitre 

PRET 


pa de 
ATELIL Hé 


al 
mrtrt 
dédrbpt 4 
de rbrbdre ge qé © 


À. 


da re 4 ee 1e Ld 

dette it eee 

tr 4 m4 
+ 
4 


dei ape pe ut 
pe 


het et 
etre eee 
Matt pret qit 
TE sde ret +4 
pdt rt né et-t Fr 
latente 
he tort 
D Diselethieint 
ebébpb ept thrbet 
OO 
1e 
vdetert 
itrégt té 
«hutrt 
bite! 
+ 


L LA) vtt 
ed rhetert 
déberett te 


Let rt 
dhéitett 


PU EN 
db re CELLIER 
dbenarter 

Î tee tente 

4e eirr 


La 
1201200 
ve tittet 


41€ 


on 
did 
dErtetente bhhburbnbe tete 
PTE dadete + A PONT E AE Te Case RE 
sr eerrr LEThbarhéerett PT + 4rre 
+ d bebe} 
Sébrbrtermret 


Ce betk de Brpe 
lherelréqéné 


ete 
re ri 
r 


LA 


Eiabrpetnrt 
bihetetebeeenrt is 44 
better! Lobbit opt 
Lettre 
v PYLRRSAI 
biodhtetrérert 
bte t 
+ Hrbrhrbhi ptit 
rer nTE tetes ten 
AE tr 
diet ph? 
etre 40 
rt vhrégtet 


ROUTE tel 
tra! 
lbs 
ON ha le hab à 
+ 


ETES ASE 
Crs 


#riré 
jette 
LMLAEENFETET 


pt 

#10 + 
nb 
tr 


peter lit 
DOUTE 


HA 
tel 
44 { 
ge 


ot 
Lodhenr iper ee 
Lapetii rent v 
erhtone Pitt 


rad ut 010%! 
‘ 


PULL 


sus tone pt 


aa t 
MENT LUE 


prete 
1 mebeit 


" 
PROD 
* 


CH 
tar ptre nee 


auté ' le 
LH EL 
tons” ? 


Dneneaepere re 


. 
PP OT E TD 
| OT 
PM OTLE LL 

+ 


" 
PCI EL. 
OCT NL ES 

MINIME 


MATE 


Jones 

2 ben et 

rt bmp te 
SORTE ste 
ecrietré pt 
Aer TE) 
t 


++ rt 
here 
rtrte 


ein 
Level 


Ho pe 


HO ARRET (eo 
124 11 LI + 
PATES 


4e 


ea Ga 2 
RE ets 


né 
0 it paper et 
ou 


THE UNIVERSITY 
OF ILLINOIS 
is Et O 


ea. 


5 | : 


Co 


> 
CO 
[#e) 

SE 


BIOLOGY 


LE 


M 
NT 
Ve 


Digitized by the Internet Archive 
in 2013 


http://archive.org/details/bulletindumuseum2419muse 


qu 
i l 
\ 1 
{ t 
" 4 
La 
#\ 
re 
. « 
» 
’ 


n vu \ f. 
APN À 


ANA 10 
AUOT ” à 
"wa 1] 
FDA & 
OUTRE 
ae | 


BULLETIN 


DU 


Le 


NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 


, 
, 
‘ 
_ 
" \ 
eg” + L 
J » - ( “ 
. À 
1À vw . ? 
Ü in s 
; . : 
* À 


L'é 2 r = 
+ te en Let GEST Pre 
Ce rt À >) FOREST PSE CEA 
RE ‘AT Sue &* 3 
. ri Nr Re y ln : 1 ” 
Ô % L à Q à pi “Ye ’ 
, 4 Es D es À wi du 
4 A, 0 1% LYS à V + Ë 
#, de 
V2 MELLE Fe ES Ne © 
CP ONE : 1e DÉS ++ + LE «à CRE LE A 2€" 
& À \ : Le À * to à 7, Sa ÿ£ 3 k 
4" Er sa + SFA % à ‘ a % 
0 C ÿ ù : Te 
À s ; $ r DEEE ®: 
d x Li 
2 L = us) “1 
ph : % À & 
ke | ra 
# 2 
\ ee à = 
AE tes 
hs i : ; "Ph 
À. TA 4 
« 
: | : En 
” 
* D 
' Le 
, x 
on 
À ‘ 
4 
+ 
l 
LA 
- « 


La figure placée sur le titre du Bulletin représente un es ne 
Gruiformes , le Cagou de Nouvelle-Calédonie : Rhinochætus jubatus 1 : 
et Des Murs, dans l'attitude de la crainte; elle a été exécutée par M. Je 
seur A. Mirror. S RE _. : 

LES 


BÜLLETIN 


DU 


TN 


TOME VINGT-QUATRIÈME 
1918 


PARIS 
IMPRIMERIE NATIONALE 


MDCCGCCX VIII 


ACES LIBRARry 
 M2z4 | 


*. 


_ BULLETIN 


DU 


MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. 


ANNÉE 1918. — N° 1. 


D ——_—_———— 


174" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 


31 JANVIER 1918, 


PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, 


DIRECTEUR DU MUSEUM. 


ACTES ADMINISTRATIFS. 


M. ve Présipenr donne connaissance des faits suivants qui inté- 
1 ressent le Muséum : 


F M. Movuqusr, Vétérinaire, a été nommé lemporairement Assis- 
% tant Vétérinaire des Ménageries (Décision ministérielle du 6 août 
| agi7h 
| M. Charles Gravier, Assistant au Muséum, est nommé Profes- 


seur de la Chaire de Zoologie (Vers et Crustacés), emploi nouveau 
(Décret du 17 octobre 1917); 


M. Germain, Préparateur au Muséum, est nommé Assistant de 
la Chaire de Malacologie, en remplacement de M. Gravier (Arrêté 
du 30 novembre 1917); 


Sont nommées Stagiaires pour l'année scolaire 1917-1918 (Ar- 
rêté du 30 novembre 1917) : 


Me Lemoine, Docteur ès Sciences naturelles; 


Me Deuonxe, Docteur ès Sciences naturelles; 


Muséum. — xx1v. 1 


Des Bourses de Doctorat sont allouées, près le Muséum (Arrêté 
du même jour), à : 


Mie Moranp, Licenciée ès Sciences naturelles, 


Me Brière, Licenciée ès Sciences naturelles. 


M. Kënokez D'Hercuzais, Assistant au Muséum, est admis, pour 
ancienneté d'âge et de services, à faire valoir ses droits à une pen- 
sion de retraite à compter du 1° novembre 1917 (Arrêté du 27 sep- 
tembre 1917). 


M. Künoxez est nommé Assistant honoraire (aux termes du 
mème Arrêté). 


M. Stanislas Meunier, Professeur de Géologie au Muséum d'His- 
toire Naturelle, a été nommé, pour l’année 1918, Assesseur du 
Directeur de cet Etablissement. 


M. Massarr, Professeur à l'Université de Bruxelles, chargé, durant 
l'année scolaire 1916-1917, de Conférences de Botanique au 
Muséum, continuera à assurer ce service du 1° janvier au 30 juin 
1918 inclus (Arrêté du 29 janvier 1918); 


Sur la proposition de M. le Professeur Boule, M. Disco Repocme 
Y Torrens, Directeur du Museo Canario à Las Palmas, a été nommé 
Correspondant dans la séance du 12 avril 1917. 


Sur la proposition de M. le Professeur Lecomte, M. Barcy Baz- 
rour a été nommé Correspondant dans la séance du 21 juin 1917. 


Sur la proposition de M. le Professeur Trouessart, le Frère 
ApoinaiRE, Directeur du Musée d'Histoire Naturelle de Bogota 
(Colombie), a été nommé Correspondant dans la séance du 


28 juin 1917. 


Dans la même séance, M. Caupeau a été nommé Correspondant, 
présenté par l’Assemblée. 


Cr At ‘« “ 
L à t #0 + 
CP AT DE E : : 
% = FN émtemts 7) 
y Cr CE, 
2 … e l LE « 


PRÉSENTATION D'OUVRAGE. 


GE M. R. Lecevore, en son nom et en celui de M .A. Tnévenix, tous 
_ deux Membres de la Section d'Hygiène du Ministère de l'Armement 
a des F abrications de Guerre, Direction des Inventions, des Études 
_et des Expériences techniques, présente et offre pour la Bibliothèque 
D suivant, ayant pour litre : Comment économiser le chauffage 
— domestique et culinaire. Notons pratiques, Paris, 1918, dont ils sont 
des auteurs. | 


COMMUNICATIONS. 


Mancousres ET Lézarps À La TRINITÉ, 


PAR M. PauL SERRE, 


Consuz DE France, Associé pu Muséuw. 


Il y a quelques décades, on décidait d'introduire à la Martinique, où la 
Vipère fer de lance avait pullulé et tuait chaque année, notamment dans 
les champs de cannes, un grand nombre de travailleurs, un de ses plus 
terribles ennemis, la Mangouste; mais il advint que ce dernier animal 
ayant lui-même fort multiplié, il fallut lui déclarer à son tour une guerre 
à mort. 

La même surprise était réservée aux planteurs de La Trinité qui intro- 
duisirent ici la Mangouste pour débarrasser leurs champs d’une infinité de 
Rats qui rongeaient la canne à sucre. Malheureusement, à mesure que les 
rongeurs se faisaient de plus en plus rares, les Mangoustes, elles , se faisaient 
de plus en plus «nombreuses: il en résulta que ces derniers Mammifères 
commirent nuitamment de grands dégâts dans les poulaillers et s’enhar- 
dirent même à saigner, de jour, les Poules, les Canards et même les jeunes 
Dindons, Porcs, Chevreaux, etc., qui s’écartaient à quelque distance des 
habitations. Chose plus grave encore, ces carnassiers détruisirent également 
les Oiseaux et les gros Lézards de terre, si utiles à l’agriculture, parce que 
. gros destructeurs d’Insectes, et l’on constata sur les plantations de cannes 
qu'après la disparition de ces Reptiles, le terrible insecte +froghopper » se 
mettait à pulluler causant de grands dégâts. 

Mr. Carlee, l'actif manager hollandais du « Waterloo Estate », la seconde 
comme importance des seize exploitations sucrières de La Trinité, décida 
de débarrasser ses champs des innombrables Mangoustes qui y avaient élu 
domicile. Ayant fait disposer de (ous côtés des pièges perfectionnés (avec 
un œuf de poule ou un morceau de viande ou de poisson comme appät) 
et offert une prime de 24 sous par tête d'animal, il parvint à faire occire 
en 1916 non moins de 4,500 Mangoustes, ce qui est à peine croyable, 
puis 2,000 de janvier à la fin de mai 1917. 

Maintenant il achète, par l'intermédiaire de la «Station expérimentale 


() Probablement la larve d’une Cicadelle du genre Aphrophora. 


A 


EVA tee 


de Port-of-Spain», aux pelits négrillons et petits «coolies» hindous qui 
ont trouvé là une source inespérée de gros profits, autant de Lézards 
vivants payés 10 sous pièce qu'ils peuvent en attraper, soit au moyen 
d’un nœud coulant, soit avec un filet après avoir noyé leurs terriers. Et 
maintenant, Mr. Carlee s'occupe de l'élevage des Lézards, aussi de celui des 
Grenouilles et des Crapauds, dans un grand terrain qu'il a fait enclore, afin 
de lâcher ensuite ces animaux sur les exploitations adjacentes où ils devien- 
dront ses meilleurs auxiliaires en détruisant les «froghoppers» et autres 
insecles nuisibles à la canne. 

Mais ce Hollandais pratique fera bien de se méfier des Mangoustes de 
ses voisins, qui, à l'instar des Atta ou Fourmis parasol (une autre peste 
des tropiques), vont généralement marauder dans les propriétés d'autrui. 

On réclame maintenant iei la suppression, dans les campagnes, de la 
taxe sur les Chiens, qui sont, comme on le sait, grands chasseurs de Man- 
gousles. 


HR LES 


SUR UNE PETITE COLLECTION DE CRUSTACÉS DE CUBA 
OFFERTE AU Muséum rar M. ne Boury. 


par M. E.-L. Bouvier. 


Au cours d’un récent voyage à Cuba, M. E. de Boury, le savant malaco- 
logiste, a recueilli dans cette île, surtout aux environs de Santiago, un 
certain nombre de Crustacés décapodes qu'il a généreusement offerts au 
Muséum. Je crois utile de donner ici la liste de ces Crustacés dont plusieurs 
offrent de l'intérêt, soit parce qu'ils sont nouveaux ou rares, soit parce 
qu’on ne les avait pas signalés jusqu'ici dans les eaux de Cuba. 


DÉCAPODES. 


Macroures. — Penaeus brasihensis Latr., Parapenaeus constrictus Si. , 
Sicyonia laevigata St., Pontonia Grayi Rathb., Platyblema rugosum Sp. 
Bate, Cambarus cubensis Sauss., Panilurus argus Latr., Scyllarus ameri- 
canus Smith. 


Brachyures. — Ériphia gonagra Fabr., Leptodius floridanus Gibbes, 
Actaea nodosa St., À. setigera Edw., acantha Edw., Pilumnus gemmatus 
St., Epibolocera armata Smith, Eupanopeus Herbsi Edw., Pachygrapsus 
transversus Gibbes, Percnon plamssimum Herbst, Gecarcinus ruricola L., 
Macrocæloma diacanthum À. M. Edw., Thoe puella St., Mithrax pilosus 
Rathb., M. coryphe Herbst., M. cinctimanus St., Teleophrys ornatus Rathb., 


Pericera cornuta Latr. 


Anomoures. Avec le Pagurus insignis Sauss., le Clibanarius tricolor 
Gibbes, le Calcinus sulcatus Edw. et le rare Eupagurus Marshi Rathb., les 


Paguridés suivants qui sont des formes nouvelles intéressantes : 


Paguristes anomalus sp. nov. (fig. 1). 


Cette espèce se distingue de tous les autres Paguristes jusqu'ici connus 
par le fait que ses femelles ne présentent aucune trace de la poche incubatrice 
abdominale que on considérait à bon droit comme une caractéristique 
du genre. Abstraction faite de ce trait remarquable, elle ressemble totale- 


ts ini 


did Mist ils LÉ SEE à nt 


ST RES 


ment aux Paguristes les plus typiques; elle en a le facies, les appendicos 


et présente comme eux des fausses pattes sexuelles placés sur les sepments 
abdominaux antérieurs, une paire sur le premier chez la femelle, sur 
chacun des deux premiers chez le mâle. On peut la considérer soit comme 
un descendant direct, mais lointain, de la forme ancestrale dépourvue de 
poche, qui servit d’ancêtres aux Paguristes, soit comme un Paguristes qui 
a rétrogradé vers cette forme ancestrale en perdant la poche incubatrice ; 


dans l'état actuel de nos connaissances, il est impossible de choisir entre 


Fig. 1. — Paguristes anomalus, X 13. 


ces deux hypothèses. Mais ce que l’on peut aflirmer, c’est que notre Pagu- 
ristes est à un stade évolutif plus avancé que la majeure partie des repré- 
sentants du genre; car ses branchies sont formées par deux rangs de 
lamelles ovales absolument entières, tandis que dans la plupart des autres 
Paguristes, les filaments branchiaux qui les constituent sont encore un 
peu indépendants sur le bord des lamelles. 

La carapace est ponctuée vers le front où elle présente un sillon gas- 
trique médian. La saillie rostrale est assez longue, étroite, lerminée en 
pointe ; les deux angles frontaux sont médiocrement saillants (1). Les écailles 


_ophthalmiques sont étroites, bifurquées au sommet qui dépasse un peu la 


SE os 


pointe rostrale ; les pédoncules oculaires se dilatent beaucoup à la base et 
se rétrécissent graduellement jusqu’à la cornée; ils dépassent un peu les 
pédoncules antennaires, atteignent presque l’extrémité des pédoncules 
antennulaires et sont d’un quart plus courts que le bord frontal. Les fouets 
antennaires égalent à peine en longueur la région gastrique, ils présentent 
des soies assez grandes et assez nombreuses. 

Les chélipèdes (2, 3) sont petits, subégaux, comprimés sur leurs faces 
externe et interne ; leur méropodite est armé de denticules en scie irrégu- 
lière sur le bord inférieur ; le carpe et la pince présentent sur leur bord 
interne une rangée de dents aiguës, sur leur face supérieure des saïllies 
obtuses de dimensions très diverses, mais particulièrement fortes sur la 
portion palmaire. I y a de nombreux poils sur cette face des deux articles, 
et ces poils s'élèvent davantage au bord externe où ils font une sorte de 
frange. Les doigts sont à peine plus longs que la portion palmaire et cornés 
à leur extrémité distale. Les pattes ambulatoires (4, 5) sont courtes, fortes, 
inermes, elles dépassent très peu les pinces; leur doigt égale à peu près en 
longueur le propodite qui présente une rangée de petits bouquets de poils 
sur sa face supérieure, et, sur sa face interne, deux séries irrégulières de 
stries qui portent de courtes soies sur leur bord antérieur. Comme dans 
les autres Paguristes, les pattes nettoyeuses de la paire antérieure ne pré- 
sentent pas de saillie digitale sur leur propodite; cet article présente sur 
sa face externe, en contact avec le bord inférieur, une bande rugueuse 
également étroite dans toute son étendue. Les fausses pattes fixatrices sont 
très fortement inégales et dissemblables, de même que les deux moitiés 
du telson. 

Longueur du céphalothorax d’un mâle adulte, 4 millimètres ; les fe- 
melles sont à peu près de même taille et portent 20 à 30 œufs assez 
volumineux. 

Huit exemplaires pris en dehors de la baie de la Zocappa, près de 
Santiago de Cuba, sous les vieux Madrépores ; la plupart logés dans les 
coquilles de Planaæis lineatus da Costa, quelques-uns dans celles de Colum- 
bella cribraria. Certains exemplaires sont bien jeunes et dépassent à peine 
la taille d’une glaucothoé ; ils sont de tous points semblables aux adultes, 
mais les stries du propodite des pattes ambulatoires sont moins apparentes 
et les pédoncules oculaires plus robustes. 


GLAUCOTHOE CUBENSIS (fig. 2). 


Dans la coquille d'un Planaxis lineatus se trouvait une Glaucothoé du 
groupe des Mixtopaguriens, peut-être même celle du Paguristes anomalus 
qui fut capturé avec elle. 

Cette forme diffère de toutes les Glaucothoés jusqu'ici connues par le 
grand développement de son rostre et la faible longueur de ses pédoncules 


LE 


His ef Mess 


oculaires : le premier s’avance fortement entre ceux-ci sous la forme d’une 
lame triangulaire acuminée au sommet ; les secondes présentent une forme 
vaguement ovoide et ne se dilatent pas sensiblement dans leur région cor- 
néenne ; ils ne sont pas deux fois aussi longs que larges. Les pédoncules 
antennulaires ne diffèrent pas sensiblement de ceux du Glaucothoe ros- 
tata, tels qu'ils ont été représentés par Miers, mais les pédoncules anten- 
naires dépassent un peu le bord antérieur de la cornée. Les pinces sont 
subégales, deux fois et demie aussi longues que larges, et totalement 
inermes ; leurs doigts sont à peu près aussi longs que la portion palmaire, 
contigus sur leurs bords et armés chacun d’une grifle terminale cornée 
qui se prolonge un peu sur les bords. Les doigts des pattes ambulatoires 
sont notablement plus courts que la portion palmaire. Les pattes des deux 
dernières paires sont tout à fait semblables à 
celles du Glaucothoe rostrata. 

Ce qui donne à notre exemplaire un intérêt tout 
particulier, c’est le fait qu'il se trouve dans une AN 
coquille spirale, enroulé comme elle, sans d’ail- À ) 
leurs avoir perdu aucun des caractères distinctifs 
du Glaucothoe; ses segments abdominaux sont 
bien séparés et chitineux avec des épimères obtus: 
ses fausses pattes sont au nombre de cinq paires, 
biramées, parfaitement symétriques, et celles de 
la paire postérieure forment, avec le telson, une 2 Hours 
rame caudale qui ne diffère en rien de celle des 
Glaucothoés libres. À ce point de vue, notre spé- Fig. 2. — Glaucothoe 
cimen ressemble à toutes les Glaucothoés que nous cubensis, X 28. 
avons jusqu'ici étudiées ou discutées, et diffère 
des Glaucothoés d'Eupagurus recueillies ou élevées par M" Millet T. 
Thompson !” ; chez ces dernières, en effet, les uropodes ou fausses pattes 
postérieures sont «asymétriques comme chez l'adulte», même avant que 
l'animal ait établi son gite dans une coquille. Notre Glaucothoé appartient 
évidemment à une espèce où l’asymétrie produite par la coquille n’est pas 
encore devenue héréditaire au point de se faire sentir déjà au stade post- 
larvaire de Glaucothoé. On sait d’ailleurs que, dans le genre Mixtopagurus, 
la symétrie du corps demeure presque complète jusqu’à l'état adulte. 


Fe es 


Clibanarius brachyops sp. nov. (fig. 3). 


Cette espèce est surtout remarquable par la brièveté relative et la 
grande épaisseur de ses pédoncules oculaires (1) qui sont notablement plus 


O Muxsr T. Tuompson, The metamorphosis of the hermit Crab (Proc. Boston 
Soc. Nat. Hist., vol. 31, n° 4). 


courts que le bord frontal, partout épais, mais principalement à la base où 
leur largeur égale environ Lo centièmes de leur longueur. Malgré ces carac- 
tères qui le distinguent nettement des autres Chbanarius, notre CL. bra- 
chyops se rattache étroitement au même genre. Son front est droit, un 
peu aigu au milieu ; les écailles ophthalmiques sont larges, armées de deux 
pointes et de quelques denticules. Ses pédoncules antennulaires et anten- 
naires n’atteignent pas tout à fait l'extrémité des yeux; il y a une forte 
épine en dehors sur l'écaille antennaire ; le fouet des antennes est nu, ses 
articles sont plutôt courts et très distincts. Les chélipèdes (2) sont subégaux : 
il y a deux denticules à l'angle que forme en avant le bord inféro-interne 


((((ites° 24 


Fig. 3. — Clibanarius brachyops, X 23. 


du méropodite ; le carpe est court, orné seulement de deux saillies aiguës ; 
les mêmes saillies sont plus nombreuses sur la face supérieure de la pince 
et au nombre de quatre sur le bord interne de cette face : les doigts sont 
dentés ou plutôt fortement sinueux sur leur bord interne. Les pattes am- 
bulatoires (3) sont inermes; leur doigt, avec sa longue griffe, est à peu 
près aussi long que le propodite. 

Cette espèce fut trouvée au même lieu et dans les mêmes coquilles que 
les deux formes précédentes ; sa taille est très réduite et n’atteint pas un 
centimètre. Elle est représentée par un mâle et par une femelle adultes ; 
cette dernière porte un petit nombre d'œufs ovoïdes dont le grand diamètre 
égale presque 1/2 millimètre comme ceux du Paguristes anomalus. 


sb Ré. Dé +R is dé 


» 


“L'Ae 1 


Eupagurus pygmaeus sp. nov. (fig. À). 


Avec les exemplaires ci-dessus décrits se trouvait, dans une coquille de 
Columbella cribparia , un petit Eupagurien femelle dont la physionomie est 
des plus caractéristiques. 


Fig. 4. — Eupagurus pigmaeus, X 30. 


Le front (1) est brièvement aigu dans sa partie rostrale ; les pédoncules 
“M oculaires sont un peu plus courts, très dilatés à leur base et fort rétrécis 
dans leur région cornéenne, qui est assez longue ; les écailles ophthal- 
 miques sont quadrangulaires avec leur bord oblique antérieur armé de 
_ hou 5 dents longues et aiguës; les pédoncules antennulaires et anten- 


ù _ naires dépassent longuement les yeux et sont dépourvus de toute armature ; 


il) ei 


l'écaille antennaire, étroite et arquée, arrive au moins jusqu’au milieu de 
la cornée. La pince droite (2) est operculiforme , presque aplatie sur sa face 
supérieure, qui est très arquée en dehors, presque droite en dedans, et 
armée de nombreuses épines ; ces dernières se groupent en une rangée sur 
le bord externe et sur le bord interne; il y a également des épines sur le 
carpe, qui est assez court. La pince gauche (3) est beaucoup plus réduite, 
plus étroite, armée de dents sur son bord externe qui est couvert d’épines 
et de petites saillies sur sa face supérieure. Les pattes ambulatoires (4 sont 
relativement courtes, ornées seulement de quelques soies comme les chéli- 
pèdes ; leur doigt est presque aussi long que le propodite et porte 4 ou 
5 soies spiniformes sur son bord inférieur. 


Je range provisoirement cette espèce dans le genre Eupagurus, mais il 
pourrait appartenir à l'un des genres d'Eupaguriens où les mâles pré- 
sentent des tubes sexuels, peut-être au genre Anapagurus où Catapagu- 
roides. En tout cas, on la reconnaîtra toujours aisément à ses caractères 
bien particuliers. Je lui attribue le qualificatif de pygmaeus parce qu’elle 
est de très petite taille ; elle n'’atteint pas 1 centimètre de longueur, et la 
largeur de son front ne dépasse guère 1 millimètre. 


STOMATOPODES. 


(ronodactylus OErstedni Hatsen. 


ANISOPODES.. 


Pagurotanais Bouryi sp. nov. (fig. 5, 6,7). 


Certaines coquilles de Planaxis lineatus étaient habitées par un petit 
Anisopode qu’on aurait pris d'autant plus aisément pour un Pagurien qu’il 
se trouvait au milieu des espèces nouvelles décrites ci-dessus, et montrait 
à l'orifice de la coquille ses deux pinces subégales et semblables. 

Cette curieuse espèce constitue le type d’un genre nouveau et d’une 
espèce nouvelle étroitement adaptée à la vie dans les coquilles. Tous les 
pléopodes ont disparu (fig. 5 : 1), saut peut-être un rudiment de la paire 
antérieure; l'abdomen est mou, tordu dans le sens de la spire, enfin et 
surtout les pattes des cinq dernières paires (fig. 5 : 1; fig. 6 : 13, 14) 
présentent sur la face externe de leurs trois articles subterminaux (pro- 
podite, carpe, méropodite), une rape d’écailles qui rappellent tout à fait 
les organes uropodiens des Pagurides et jouent vraisemblablement Île 
même rôle dans les rapports de l'animal avec la coquille. Pour ces diverses 


UF DER 


_ raisons, je propose de désigner le nouveau genre par le nom de Paguro- 
tanais. En dehors des caractères précédents, qui sont fort typiques, il se 
_ distingue par la segmentation normale de son abdomen, la réduction de 
ses uropodes qui présentent pourtant une petite branche externe (1), la 
conformation en pince parfaite de ses pattes antérieures (5) et le grand 


, 
2 G 


Fig. 5. — Pagurotanais Boury. 


La femelle de la figure 1 mesure > millim, 5. 


“À développement des pattes de la paire suivante (7) qui doivent être ravis- 
_  seuses parce qu'elles sortent une série d'épines sur le bord inférieur de 
leurs quatre derniers articles. Le genre paraît se rapprocher surtout des 
#4 Tanaïs, mais il en diffère par tous les caractères précédents, sauf la forme 
_ de pattes antérieures; c’est vraisemblablement un Tanaïdien primitif très 
modifié par adaptation à la vie pagurienne. 


SAR. HT 


Je désignerai cette curieuse forme sous le nom de Pagurotunais Bouryi 
en l'honneur du savant qui l'a découverte. Les caractères de l'espèce sont 
les suivants : 


Corps (1) rétréci d'avant en arrière , à segments très nets, mais peu calcifiés 


dans. la région de l’abdomen et seulement du sôté dorsal; çà et 1à, quel- 
ques poils ramifiés agolutinants, plus nombreux d’ailleurs sur les appen- 
dices de locomotion. Géphalothorax formant entre les antennes une avance 
frontale (2) triangulaire, acuminée, irrégulièrement dentée sur les bords ; 
une échancrure sur son bord à la base des antennes. Un peu en arrière et en 
dessous de celte’ échancrure apparaissent les yeux, qui dépassent à peine 
900 x et qui se composent de 4 ou 5 ocelles noirs superficiels, couron- 
nant d’autres ocelles profonds, plus nombreux et plus 
päles. 

Antennes de la 1°° paire (3) très développées, avec 
un long article basal et deux fouets inégaux portés 
par le 4° article pédonculaire; ces deux fouets se 
terminent l’un et l’autre par un article rudimentaire 
qui est précédé par trois articles dans le grand, par 
un seul dans le petit. Antennes de la 2° paire (4) 
très réduites , atteignant à peine l'extrémité de l’article 
basal des précédentes, formées de cinq articles iné- 
gaux dont le premier est plus long et beaucoup plus 
fort que les autres. Maxilles tronquées, fortement 
ciliées sur leur bord, probablement dépourvues de 

Fig. 6. lacinie interne ; une série de stries parallèles (10), 

Pagurotanais Bouryi, peut-être branchiales, sur les mâchoires dont les deux 

X 72. lacinies sont tronquées et bien développées. Maxilli- 

pèdes (fig. 7) remarquables par le développement et 

l’'armature de leur article carpien qui présente sur son bord externe une 

série continue de 9 à 10 dents, à l’angle antérieur de son bord interne 
9 épines dentiformes (fig. 6 : 11). 

Pattes antérieures assez puissantes , avec un carpe très long (5), armé 
de spinule sur ses deux bords ; pinces à peu près aussi longues, à doigts 
plus courts que le propode , terminés en grifle aiguë et, sur leurs bords en 
regard, armés de dents qui portent pour la plupart des soies cultriformes 
ciliées en arrière (12); exopodite de ces palles uniarticulé, denticulé en 
dessus et muni de quatre soies dans sa partie terminale (5). Pattes de la 
9° paire (7) un peu plus longues, beaucoup plus grêles, terminées par 
une griffe fort aiguë ; leurs quatre derniers articles, longs et armés de soies 
spiniformes sur leur bord inférieur. Pattes des cinq paires suivantes (1, 
8, 13, 14) beaucoup plus courtes et plus faibles, d'autant plus réduites 
qu’elles sont plus rapprochées de l'abdomen, toutes d’ailleurs du même 
type, avec une râpe (13, 14) d’écailles en crochets sur la face externe 


VAL ee 
; 


— 15 


du méropodite, du carpe el du propodite, un dactyle fort élroit ef ter- 
_  minépar une grille courbe très aiguë. 

_ Abdomen subcylindrique (1), sans autres appendices que les uropodes 
et un rudiment (non aperçu dans tous les spécimens) des pléopodes anté- 


Fig. 7. :- Papurotanais Bouryr. 


Divers appendices très grossis. 


_ rieur; telson arrondi en arrière, uropodes très réduits (15), leur branche 
.interne de deux articles, la branche externe d'un seul, qui est très petit. 
Longueur totale d’un individu sans les appendices, 2 millim. 5 au plus, 
œufs peu nombreux, arrondis, d’un diamètre de 130 à 140 p. 
4 = Quatre exemplaires, dont un mäle, capturés dans les Madrépores à la 
É  Zocappa, près de Santiago de Guba. 


QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES MOEURS ET SUR L'HABITAT 
DES CRUSTACÉS À L'ÎLE DE CUBA, 


par M. E. ne Boury. 


Après l'étude scientifique présentée par M. le Professeur Bouvier, qui 
a su donner aux quelques matériaux que J'ai rapportés de Cuba un intérêt 
qu'ils n'auraient jamais eu sans cela, il me paraît bon d'y joindre quelques 
observations en quelque sorte anecdotiques, montrant le côté pittoresque 
de la question, c’est-à-dire la vie des Crabes à Cuba, qui est véritablement 
un lieu d'élection pour ces Crustacés, souvent si curieux à étudier. 

Je n’ai qu'un regret, c'est qu'étant avant tout malacologiste, je n’aie 
pas su apprécier, comme Jaurais dû le faire, toutes les richesses que 
J'avais sous les yeux. Sans doute, je ramassais avec intérêt tout ce qui 
s’offrait à mes regards d’observateur incorrigible, mais si j'avais connu 
tout le parti que M. Bouvier tirerait de mes trouvailles, je me serais appli- 
qué à les rendre plus sérieuses et j'aurais très probablement obtenu des 
résultats autrement importants. 

À Cuba, en effet, on rencontre des Crustacés partout, dans la mer, dans 
les rivières, sous les pierres, sur les arbres, dans les habitations et jusque 
sous les Loits. 

Si l’on se promène sur la grève madréporique qui se trouve à droite de 
l'entrée de la baie de Santiago de Cuba quand on vient de quitter celle-ci, 
on voit une petite falaise d’un ou deux mètres qui n’est entièrement 
recouverte qu'à marée haute. La crête qui surplombe la mer est couverte 
d'une multitude de Crabes (probablement le Pachygrapsus transversus ), 
que l’on voit courir avec rapidité. Hs font bonne garde, car, dès que l’on 
cherche à s'approcher d’eux, ils se précipitent dans la mer avec une telle 
vélocité qu'il doit être extrêmement difficile de se les procurer par ce 
moyen. 

Au bas de la falaise, le sol plonge en pente très douce, mais je ne l'ai 
jamais vu complètement découvert. Il y a au moins 50 centimètres d’eau, 
ce qui rend les recherches assez difficiles. Cette partie est couverte de 
sortes de grosses pierres plates qui ne sont en réalité que de vieux blocs 
madréporiques, souvent fort lourds. Si on les porte sur le bord de la 
falaise pour les examiner à loisir, on peut y trouver de véritables richesses, 
soit comme Mollusques, soit aussi comme petits Crabes , ou comme Pagures, 


LR fÈrR 


une infinité de coquilles étant occupées par ces derniers, surtout les 

Troques; mais d’autres très petites coquilles sont également habitées par 
ces curieux animaux, par exemple les fssoina, les Planaris, les Eulimus. 
C’est surtout parmi ces petites espèces que l'on aurait chance de rencontrer 
de nombreuses nouveautés. | 

Si l’on casse et si l’on explore les cavités des vieux madrépores qu'on 
rencontre sous l’eau, sur les bords et en dedans de la baie, on y rencontre 
bon nombre de ces animaux, entre autres un Crustacé allongé, de couleur 
verte (probablement le Gonodactylus OErstedti), qui occupe les cavités 
creusées par les Mollusques dans un polypier fort dur qui renferme auss 1 
des grands Lithodomes, un des beaux Mollusques bivalves de Cuba. On 
peut, du reste. faire de véritables collections en explorant et cassant avec 
soin ces vieux madrépores. 

Les dragages que J'ai opérés dans les herbiers, principalement dans 
l’Ensenada de Nispero, petite baie latérale qui prend naissance près de la 
passe et à l'intérieur de la baie de Santiago, m'ont donné d’excellents 
résultats. On y recueille beaucoup de petits Crabes, de petites Crevettes et 
en nombre relativement assez grand, un Cruslacé qui, d’après M. Bouvier, 
était jusque-là d’une excessive rareté. j 

Il est bon de fréquenter le marché où l'on vend, outre d'énormes Cre- 
vetles appelées « Camarones», plusieurs espèces de Crabes recueillis, soit 
en dehors de la baie, soit dans les herbiers de celle-ci où les enfants les 
pêchent à la ligne. Il faut traiter cette espèce avec beaucoup de précaution, 
et J'avoue que j'ai payé cher un oubli d'observation. Ayant pris machinale- 
ment l'espèce derrière les grosses pattes, pour éviter d’être pincé, je fus 
par contre cruellement piqué, n'ayant pas fait attention à deux énormes 
pointes acérées qui protègent la carapace de chaque côté. 

À certaines époques , la baie de Santiago est envahie par les Tourlourous 
(Gecarcinus ruricola), gros Grabes disgracieux, épais, carrés, de couleur 
grisätre, montés sur d'énormes palles et pourvus de deux gros veux pro- 
éminents. On les rencontre surtout sur les grèves vaseuses mêlées de petits 
arbrisseaux rabougris, et aussi sous les maisons bâties sur pilotis qu’on 
trouve en plusieurs points sur les bords de la baie. Les Cubains en font 
grand cas, mais comme ce Crabe est très friand des baies du Mancenillier, 
très dangereuses, on a soin de le laisser jeûner assez longtemps dans des 
barils défoncés recouverts d’un grillage. IL s'en fait alors un grand com- 
merce, ceux qui les récoltent venant les vendre dans la ville. 

- La vase qui se rencontre en abondance autour du port, et en particulier 
aux abords du Club nautique, est percée d’une multitude de petits trous 
qui ne sont que l’orifice de terriers habités par des petits Crabes rectangu- 
laires (les Uca ou Gélasimes) dont une pince seule est développée, tandis 
que l’autre est atrophiée. Quand on s'approche , on les voit regagner en hâte 


leur retraite. 


Muséum. — xx1v. 


LL» 


ME FE 


Les rivières et les ruisseaux renferment de très beaux Grabes (sans doute 
des Epibolocera), souvent fort rares, marbrés de noir et de blanc, qui 
seraient, paraît-il, spéciaux à la partie occidentale de l’île. J'ai eu l’occasion, 
en traversant un gué composé de larges marches pierreuses peu élevées, 
de voir ces jolis Crustacés se sauver sous les pieds des chevaux. L'eau, 
d’une extrême transparence, permettait de les observer très facilement. J'ai 
pu m'en procurer deux ou trois dans le petit ruisseau qui traversait la 
propriété que j'occupais. [ls font aujourd'hui partie des collections du 
Muséum. 

Sur terre, il y a une espèce” qui pullule et que l'on rencontre au voi- 
sinage des habitations, sous les pierres, Les madriers, les planches. Il n’est 
pas rare, le soir, de les voir courir à la partie supérieure des chambres, 
entre les solives qui supportent le toit et reposent sur le mur. Les espaces 
qui les séparent étant vides pour laisser passer l'air, il peuvent y circuler 
tout à leur aise. | 

C'est surtout à l'ilot de Cayo Smith, formé de tufs coralligènes, qu'on 
les rencontre en abondance. Le soir, on ne peut sortir sans les voir courir 
dans les sentiers rocailleux, où ils font assez grand bruit. On les entend 
encore davantage dans certains réduits fort primitifs, installés dans les 
jardins, au voisinage des maisons. [ls dégradent sans cesse les abords de la 
cavité qui y a été creusée, et les premiers jours on se demande d'où pro- 
vient tout ce bruit. 

Enfin il y a un autre groupe de Crabes (sans doute le Gecarcinus ruricola) 
qui habite les montagnes et vit sur les Gocotiers, Je n'ai malheureusement 
pas eu l’occasion de les observer, mais on m'a fourni à leur sujet quelques 
détails curieux. Quand le moment est venu, ils descendent jusqu’à la mer 
pour pondre. Je n'ai pas su s'ils survivaient à cet acte de reproduction et 
s'ils regagnaient leurs montagnes. Toujours est-il que les jeunes, à peine 
éclos, quittent la mer pour gagner l'intérieur. Ils sont en si grand nombre, 
que le sol en parait rouge et que tout est dévasté sur leur passage. Ils 
grossissent rapidement à mesure qu'ils approchent de la montagne, mais 
il est probable qu'ils rencontrent beaucoup d’ennemis sur leur passage et 
qu'un nombre proportionnellement restreint atteint seul le but. 

J'engage donc vivement les naturalistes qui auraient l'occasion de 
séjourner à Santiago de Cuba de reprendre cette étude si intéresssante 
avec plus de soin que je ne l'ai fait moi-même. Îls en seront largement 
récompensés. 


0 Ne serait-ce point le Pagurien terrestre, Cenobita Diogenes. 


»4 


n° ler 


GLANDULA PLICATA, 
NOUVEL ORGANE CHEZ LE MÂLE DE BOTHRIURUS VITTATUS, 


2 « F 
par M. E. PawLzowsky, 


PROFESSEUR AGRÉGÉ À L'ACADÉMIE DE MÉDECINE MILITAIRE 
DE PÉTROGRAD. 


En 1913, j'ai reçu du Muséum d'histoire naturelle de Paris, pour des 
recherches anatomiques, quelques exemplaires de Scorpions, et parmi 
eux un mâle de Botkriurus vittatus, de la famille de Bothriuride, qui n’a 


presque pas, jusqu'ici, été anatomiquement étudiée. 


4 Fig. 1. — Coupe transversale de la vésicule à venin du mäle 
| de Bothriurus villatus. 
E, dépression en forme de cupule du revètement cutané de la face dorsale de la vésicule ; 


» D, enveloppe musculaire des glandes à venin; 
| B, glande à venin; C, chitine; À, plis de la plandula plicata. 


Les mäles de quelques espèces de cette famille possèdent sur la faco 
dorsale de la vésicule à venin une dépression en forme de cupule (Krae- 
pelin 1899) : alors que Bothriurus dorbionyi Guer. en est complètement 
dépourvu, elle n'existe qu’à l’état de simple rainure longitudinale peu 
profonde chez B. burmeisteri Krpl. et B. chilensis, et n’est pleinement 
accusée que chez B. vitiatus. 

En correspondance avec cette dépression, on trouve sous la peau un 
organe plandulaire spécial, non encore décrit chez les Scorpions. 
Sur la coupe transversale de la vésicule à venin (fig. 1), on voit un 


épaississement de la chitine qui recouvre la dépression. La coloration au 
2, 


DT Es 


Giemsa y décèle une mince cuticule superficielle, presque imperceptible, 
dans la région de la dépression (fig. 2), cuticule qui se colore en bleu, 
contrairement à l'épaisse couche de chitine sous-jacente striée perpendicu- 
lairement à la surface, et qui ne se colore pas. 

Au-dessous de la chitine, l'hypoderme de la dépression forme un grand 
nombre de plis longitudinaux plus profonds au centre que sur le pour- 
tour. Des faisceaux de fibrilles se détachent de lhypostracum et vont 
jusqu'aux extrémités en cul-de-sac des plis épithéliaux. À ce niveau, les 
cellules de la couche sont plus grosses que dans le reste de l’hypoderme. 
Leurs noyaux sphériques nucléolés contiennent un réseau de chromatine 
finement granuleux. 

La surface interne des plis épithéliaux est recouverte d'une mince mem- 
brane basilaire, et entre les plis se rencontrent divers éléments du tissu 
conjonctif. 


Fig. 2. — Coupe transversale d'une partie de la glandula pheata. 


te, leclostracum; es, epiostracum ; hyp, hypostracum ; ep, plis de glandula plicat : 
Jfb, fibrille de l'hypostracum; me, membrane externe. 


Le grand nombre d'autres Scorpions que j'ai étudiés (Buthus, Liobu- 
thus, Anomalobuthus, Ortbochirus, Parabuthus, Uroplectes, Odonturus, Ba- 
bycurus. Lichos, Isometrus, Centrurus, Tityus, Urodacus, Scorpio, Hetero- 
metrus, Paradinus , Opisthophtamus , Opisthacanthus , Opisthocentrus , ele. ) 
ne présentent rien d'analogue à l’organe que je suis autorisé à considérer 
comme une glande, d’après les caractères de l'épithélium. 

La sécrétion de cette glande passe à travers la chitine, grâce peut-être 
à la structure fibreuse de cette dernière et aux fibrilles logées dans les 
plis de l’épithélium. Les nombreuses glandes à cire des Insectes ( Apide, 
Aphidæ...) présentent une disposition analogue; on en voit sourdre la 
sécrélion dans sa forme solide définitive à travers la cuticule chitineuse. 
En 1884, Dewitz a décrit dans les pattes des Insectes des glandes sacculi- 
formes avec de gros plis de chitine; leur schéma chez les Locustidæ pré- 
sente quelque ressemblance avec la glande que j'ai décrite chez Bothriurus 
vitlatus. Les glandes des ailes des papillons se présentent aussi comme des 
formations énigmatiques. 


E - 


L2 


RS SL SL AE sn à 
+ . 


RE SRI 


Comme la fonction de la glande de B. vitatus reste inconnue, je pro- 
pose pour elle la désignation indifférente de glandula plicata. 

La femelle de B. vittatus ne possède pas la dépression en rapport avec 
un organe glandulaire comme le mâle; s'agit-il d'un dimorphisme sexsuel ? 
Kraepelin, qui, en 1908, a étudié les cas de dimorphisme chez les Scor- 
pions, prétend que chez les deux sexes ces distinctions ne s’établissent 
que par modifications d'organes déjà existants, l'apparition de nouveaux 
organes chez un seul sexe n’ayant pas lieu. Îl serait donc intéressant de 
rechercher si la femelle de B. vittatus possède ou non un rudiment quel- 
conque de glandula plicata. 

Glandula phcata se présente comme une troisième glande dans la vési- 
cule à venin qui contient déjà les deux glandes venimeuses accolées par 
leur face interne. Chez d’autres Bothriuridæ ( B. bonariensis, Brachistoster- 
nus intermedius et Festylus glasioni), seules espèces que j'aie étudiées, 
glandula plicata faisait complètement défaut. 


BIBLIOGRAPHIE. 


Bonxer, Recherches sur l’anatomie comparée et le développement des Ixo- 
didés. (Ann. Univ. Lyon, Nouv. sér., 1, Sc. méd., fase. 20, 1907.) 


Dewirz, Ueber die Fortbernegung der Thiere an sencrechten glatten Flächen 
vermittelst eines secretes. (Arch. Ges. Physiol., 33, 1881.) 


Joyeux-Larruie, Appareil venimeux et venin du Scorpion. (Arch. de Zool. exp. , 


o°s., Vol. III, 1883.) 
Krarpeuin, Scorpiones und Pedipalpi. (Das Tierreich, 1899.) 


Knarpezin, Die secundaren gesch. der Scorpionen, Pedipalpen und Solifugen, 
(Mit. aus dem Naturh. Museum, XXV, Hamburg, 1918.) 


Pawzowsky, Ein beitrag zur Kenntnis der giftdrüsen der Arthropoden. (Trav. 


. Soc. natur. Saint-Pétersb., vol. XLIIT, 1919.) 


Pawzowskx, Scorpiotonische Mittelhungen. I. Ein Beitrag zur Morphologie der 
giftdriüsen der Scorpione. (Zeit. miss. Zool., vol. CV, 1913.) 
Pawzowskyx, Scorpionische Mittelhungen. Il. Ein Beitrag zum Bau und zur 


Entwicklung der giftdrusen bei den Scorpione. (Jbid., vol. CXIT, 1914, et Revue 
russe d'Entom., vol. XIV, 1914.) 


NID 


Sur DEUX Espèces D'EuMAsTACINÆ DE L'EQuATEUuR 
(OrTH., Locusr.), 


par M. Cannino Bouivar y PIELTAIN. 


Je dois à l’obligeance de MM. le Professeur Bouvier et L. Chopard 
-d'avoir pu étudier les deux espèces nouvelles d'Eumastacinæ, dont la des- 
cription ci-dessous. de la Collection du Muséum de Paris, ‘provenant des 
récoltes de M. P. Rivet à l'Équateur, lors de son voyage en 190. 


Eumastax Bouvieri nov. sp. 


Coloration générale d’un brun jaunâtre ; tête noire, avec le front et les 
parties buceales jaunâtres , ainsi que les deux premiers articles des antennes, 
les autres étant d'un brun noirâtre. Yeux d’un brun foncé. 

Pronotum tronqué en avant, obtusément arrondi en arrière; carène 
médiane peu visiblement saillante: lobes latéraux bien plus longs que 
hauts, l'angle antérieur largement arrondi, le bord inférieur très oblique 
et léoèrement sinué au milieu, l'angle postérieur presque droit, le bord 
postérieur oblique et peu sinué. Ofbañes du vol parfaitement développés. 
Élytres complètement hyalins, dépassant quelque peu l'extrémité de l'ab- 
domen chez le mäle, atteignant l'apex des valves de l’oviscapte chez la 
femelle. Leur vénulation ainsi que celle des ailes, noire. Aïles normales, 
presque deux fois aussi longues que larges chez le mäle, proportionnelle- 
ment un peu plus larges chez la femelle. Pattes antérieures et intermé- 
diaires d’un jaune brunâtre, présentant l'extrémité des tibias ainsi que les 
tarses verdâtres. Fémurs postérieurs jaunâtres dans la moitié basale, rouges 
dans la moitié apicale; genoux noirs. Les carènes longitudinales (sauf 
l’inférieure médiane), noires dans la partie gonflée du fémur, excepté dans 
une zone basillaire assez large, où elles sont de la couleur du fond. Les 
tibias postérieurs, br unâtres, obscurcis en dessus, avec deux anneaux jaunes, 
dont lun, plus petit, près de la base, l'autre bien plus large, avant la fin 
du premier tiers. Les épines, noires vers l'extrémité; celles de la série in- 
terne portent en avant, sur le bord du tibia, une petite tache jaune. Tarses 
postérieurs d’un vert foncé. 

Abdomen brun, avec les parties terminales noires chez le mâle, dans 
lequel il est arrondi, indistinctement caréné en dessus, pas très gonflé vers 
l'extrémité, Lame suranale triangulaire, très aiguë à son angle postérieur ; 


Tia + SM 


présentant deux carènes parallèles en dessus, qui, de la base, s'étendent 
au delà du milieu , laissant entre elles un sillon assez profond, ainsi que 
deux autres carènes extérieures, une de chaque côté, un peu obliques 
d’abord, puis pliées presque en angle droit, se dirigeant vers les carènes 
internes qu'elles atteignent. Cerques du mâle courts, dépassant de très 
peu l’apex de la lame suranale, parallèles, droits, s’amincissant peu à 
peu à partir de la base jusqu’à leur milieu, ensuite cylindriques jusqu’à 
l'extrémité, où ils sont tronqués, quelque peu arrondis; couverts de poils 
très longs et très fins. Titillateurs coriacés, triangulaires, n’atteignant pas 
l’apex de la lame suranale. Lame infra-anale globuleuse, amincie vers l’ex- 
trémité, où elle est tronqué-arrondie. 

Chez la femelle, l'abdomen est comprimé et fortement caréné en dessus, 
dans toute sa longueur. Lame suranale triangulaire, pourvue ‘de deux 
carènes dorsales, fortement rapprochées vers le milieu de la lame, et lais- 
sant entre elles un profond sillon. Cerques longs, n’atteignant pas l'apex 
de la lame suranale, peu à peu amineis vers l'extrémité, où ils sont aigus, 
arrondis, pubescents. Lame infra-anale se rétrécissant depuis son milieu 
jusque vers l'apex, auprès duquel s’amincissant beaucoup soudainement 
et finissant en une pointe, qui reste entre les valves inférieures de lovi- 
scaple, dans leur partie basale. Valves de l'oviscapte es pubescentes, 
pourvues de grosses denticulations. 

Œ Long. corp., 13,5; pron., 1,8; élytr., 11; aïles, 10 X 5,2: fém. 
post., 10 mm. 

® Long. corp., 18; pron., 2,2: élytr., 13: ailes, 19 X 7: fém. post., 
13 MM. 

Équateur : Santo Domingo de los Colorados (510 m. d’alt.). P. Rivet, 
190. 1 G'et 1 ©. 

Type : un exemplaire Œ dans la Collection du Muséum de Paris. 

Suivant le tableau donné par M. Burr, cette espèce doit se placer à côté 
des Eum. surda Burr et collaris (Gerst.), par ses fémurs postérieurs rouges 
dans leur moitié apicale. Elle semble très nettement différente du collaris 
par ses organes de vol parfaitement hyalins, ainsi que par les cerques du 
mâle qui sont courts, parallèles, droits, et nullement courbés en faucille 
et croisés comme chez l'espèce de Gerstaecker: La nouvelle espèce se rap- 
proche beaucoup plus du surda, dont elle peut se distinguer par la vénu- 
lation noire, au lieu de brune, des élytres et des ailes, qui sont propor- 
tionnellement plus longs. Les parties terminales de l'abdomen du mäle 
offrent aussi des différences très remarquables. 


Scirtomastax Chopardi nov. sp. 


d. Coloration fondamentale brun très foncé. Corps obtusément caréné 
en dessus, depuis le bord antérieur du pronotum jusqu'au 7° segment 


NE TEA 


abdominal, et parcouru par une étroite ligne médiane longitudinale jau- 
nâtre. Le corps porte de chaque côté une frange jaune qui, commençant 
aux joues, où elle est étroite et oblique, s’étend sur toute la moitié infé- 
rieure des lobes latéraux du pronotum, traverse le méso- et métapleurae, 
et arrive sur l'abdomen où elle longe le bord des tergites dorsaux, déve- 
nant d’un jaune plus vif vers l'extrémité de l’abdomen, jusqu’au 7° seg- 
ment où elle finit soudainement. Yeux brun clair, assez brillants. Le front 
dans sa partie médiane porte une étroite ligne transversale, jaune, inter- 
rompue au milieu par la carène frontale; la partie du front inférieure à 
cette ligne présente la coloration générale du corps, la partie supérieure 
est d’un jaunâtre päle, ainsi que les deux premiers articles des antennes, 
dont le reste est un peu plus foncé. Parties buccales vert pâle. 

Pronotum tronqué en avant, obtusément incisé en arrière; carène mé- 
diane très peu marquée; lobes latéraux du pronotum une fois et demie 
plus longs que hauts, angle antérieur largement arrondi; bord inférieur 
sinué au milieu, et aussi très près de l'angle postérieur, ce qui fait que 
celui-ci soit plus aigu et prolongé: bord postérieur droit, oblique d'avant 
en arrière. Partie sternale du thorax jaunâtre. Elytres et ailes nulles. Pattes 
antérieures et intermédiaires de couleur jaune, quelque peu verdâtre sur 
les tibias et les tarses. Fémurs portérieurs jaunes, à région prégéniculaire 
verdâtre; carènes longitudinales (sauf les deux inférieures) noires dans la 
partie gonflée du fémur, pourvus de poils spiniformes. Genoux d’un mar- 
ron foncé. Tibias postérieurs jaunâtres; les épines de la série externe, 
pelites, au nombre de 21; celles de la série interne plus grands, de lon- 
oueur alternante, au Lotal de 22. Tarses postérieurs verdätres. 

Abdomen cylindrique, non gonflé à l'extrémité; 7° segment dorsal, très 
court en dessus, largement coupé en rond au bord portérieur. 8° segment 
à peine visible sur le partie dorsale de l'abdomen où il n’est représenté 
que par une ligne étroite, et de chaque côté par une portion triangulaire 
noire, très brillante, qui, près de son angle postérieur, semble êlre soudée 
au sement suivant. 9° segment large en dessus, présentant de chaque côté 
une ample échancrure, où est logée la base du cerque; il est complètement 
noir. Lame suranale lancéolée, courte, ne dépassant point les cerques, 
aiguë à son extrémité; avec une profonde fossette longitudinale, qui n’at- 
Leint pas la moitié de la lame, dont le reste est plane. Gerques très gros et 
globuleux-coniques dans leur moitié basale; devenant ensuite très étroits, 
très brillants et quelque peu comprimés, et se courbant en demi-cerele, de 
sorle que leur moitié distale, qui va en s'amincissant vers l’apex, reste 
dirigée en avant el couverte en grande partie par la lame suranale. Lame 
infra-anale allongée, divisée en deux parties par une ligne transversale; la 
partie basale étant la plus grande et presque une fois et demie aussi longue 
que large, à bord postérieur arrondi. La partie apicale , maculée de jaune de 
chaque côté, avec le bord postérieur quelque peu relevé, et incisé au milieu. 


PRE AE MS 


Les Tezzines De LA Mer Roucr 


L \ L r 
(D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. 1e D" Joussraume), 


par M. En. Lamy. 


M. le D' Jousseaume, continuant la série de ses libéralités au Muséum , 
m'a remis, en même temps que les Tellines recueillies par lui dans la 
Mer Rouge, les notes manuscrites qu'il avait rédigées sur ce groupe de 
coquilles et qui renferment la description détaillée de Peer formes 
intéressantes. 


Tezriva (TezLiNELLA) perALINA Deshayes. 


Le T. petalina Deshayes (1854, P. Z. S, L., p. 367 : 1868, Sowerby, 
in Reeve, Conch. Icon., Tellina, pl. XLIX, fig. 292) a été indiqué par Bertin 
(1878, Revis. Tellinidés, Nouv. Archives Mus. Paris, 9° s., 1, p. 232) de 
Zanzibar et de Madagascar °?. 

«Celle espèce est très distincte de la suivante par son mode de colora- 
lion, mais il serait bien difficile de l'en séparer à l’état sublossile. » 


« Hab. — Périm, Djibouti : assez commune.» (D J.) 


T. (TeziNELLA) sraAuRELLA Lamarck. 


Parmi les individus de T°. staurella Lk. recueillis par M. le D' Jous- 
seaume, il y en à qui appartiennent à la varieté b de Lamarck (1818, 
Anim. s. vert., V, p. 522), blanche avec une croix rouge sur les sommets, 
mais sans rayons roses sur les valves, et qui sont conformes, par suite. à 


la figure 148 de Sowerby (1846, Thes. Conch., T, pl. LX). 


«Hab. — Massaouah, Djibouti, Aden : se trouve assez communément 
à l’état vivant ou subfossile. » (D' J.) 


2 Je Tellina virgata L., indiqué de la Mer Rouge par Bertin (1878, loc. cit., 
p. 231), n'y a pas été trouvé par le D' Jousseaume, pas plus que par Vaillant, 
Issel, Mac Andrew, 


Or, die 


207 


T. (TezuineLLa) sraureLLA Lk. var. Apicrrusca Jousseaume. 


D’autres exemplaires correspondent à la coquille représentée dans la 
figure 11 de la planche 2 de Rômer (1871, Mart. u. Chemn. Conch. Gab., 
2° éd., Tellinidæ, p. 19), reproduction de la figure 70 de Chemnitz 
(1782, Conch. Cab., VI, p. 86, pl. 8), et M. le D' Jousseaume propose 
d'appeler T. apicifusca cette coquille dont il dit : «Gette forme, que j'ai 
toujours rencontrée associée avec le T, petalina Desh. et la variété b du 
T. staurella Lk., n’est probablement qu'une variété constante du T. stau- 
rella, et c’est certainement cette variété que l'on a déterminée sous le nom 
de T. exculta Gould (1850, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., IE, p. 253 ; 1859, 
U. S. Explor. Exp. Willes, p. 4o7, pl. 35, fig. 517). car sa coloration est 
identique.» 


Hab. — Massaouah, Djibouti. 


T. (TELLINELLA ) RAsTELLUM Hanley. 


Le Tellina rastellum Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 59: 1846, in 
Sowerby, Thes. Conch.,1,p. 225 , pl. LXIV, fig. 231 et pl. LXV, fig. 249). 
qui a pour synonyme T. Philippii Anton (1844, Philippi, Abbild. Conch. , 
1, p. 126, pl. II, fig. 8), a été signalé de la Mer Rouge par Issel (1869, 
Malac. Mar Rosso, p. 57 )”. 

«J'ai trouvé à Aden des jeunes de cette Telline qui pourrait facilement 
être prise pour une autre espèce, telle que 7. Cumingi Hanley, et c'est 
peut-être ce qui est arrivé aux auteurs | Reeve, Issel, Sturany | qui ont 
signalé cette dernière forme dans la Mer Rouge, car c’est certainement 
par erreur que cet habitat a été indiqué pour ce T°. Cumingi, qui se trouve 
à Guacomayo | Amérique Centrale |.» (D' T.) 

Hab. — Djibouti, Périm, Aden. 


TL. (TezzinezLa) suzcara Wood. 


L'espèce de la Mer Rouge désignée sous le nom de ?. suleata Wood 
(1815, (Gener. Conch., p. 178, pl. XLVIT, fig. 1) — T. Wood Des- 


9) Cette forme déterminée par Mac Andrew (1870, Rep. Test. Moll. Suez, 
Ann. Mag. Nat. Hist., K° s., VI, p. 446) comme T. exculta Gi. a été, au con- 
traire, identifiée par A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVII, 
p. 105) au T. crucigera Lk., qui est également signalé de la Mer Rouge par 
M. Sturany (1901, Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 277). 

@) Vaillant (1865, Journ. de Conchyl., XI, p. 120) dit avoir trouvé à Suez 
une valve, en assez mauvais élat, de vette espèce ; ce spécimen, conservé au 
Muséum de Paris, appartient en réalité à un 7. pharaonis Hanley. 


ER 


hayes () à été selon E. À. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 425) exactement 
représentée dans les figures 4-6 de la planche 13 de Rômer (1871, Conch. 
Cab., p. 45). 

D’après A.-H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5°s., XNIIL, p. 105), 
c'est la forme jeune du T°. sulcata Wood qui a és décrit par a 
(1867, in Reeve, Conch. Cab., pl. XXXIV, fig. 190) comme 7. Belcheriana ®), 
et par suite M. le D' Jousseaume identifie au T°. sulcata Wd. les figures de 
Savigny (1817, Descr. Évypte, Planches, Moll., pl. VIT, fig. 10 1-4) qui 
étaient rapportées par Issel (1869, Malac. Mar Bosso, p. 58 et 358) au 
T. Belcheriana. 


«Hab. — Aie Djeddah, Hodeidah, Djibouti, Aden : abondante sur- 
tout à Suez ©.» (D'J.) 


T. (TELLINELLA) MADAGASCARIENSIS Gmelin. 


Le T. madagascariensis Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. xur, p. 3237), 
signalé d'Aden par E. A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 426), est représenté 
dans la collection du D Jousseaume par une valve subfossile provenant 
également d’Aden (” 


T. (TezuneLLa) Anaust Bertin. 


H. Adams (1870, P. Z.S. L., p. 6, pl. [, fig. 3) a donné à une forme 
de la Mer Rouge le nom de 7. (Tellinella) virgulata : cette appellation 
ayant été appliquée dès 1844 par Hanley (P. Z. S. L., p.164 ; 1846, in 
Sowerby, Thes. Conch., 1, p. 231, pl. LVT, fig. 5) à une coquille ressem- 
blant beaucoup au T. one L., H. Adams l'a remplacée ultérieurement 
(1870, P.Z.S. L., p. 793) par T. erythraeensis ; mais il avait lui-même 
déja employé (1870, P. Z.S. L., p. 790, pl. XLVITT, fig. 8) cette épithète 


} D’après E. A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. ha5), le nom de T. Woodi 
Desh. a été donné, dans la collection Cuming, au T. sulcata Wd., mais ne 
paraîl pas avoir élé jamais publié. —- Il existait déjà un T. sulcata Lamarck 
(1818, Anim. s. vert., V, p. 528) identifié d’ailleurs par Deshayes (1835, Anun. 
s. vert., 3° éd., VI, p. 200) à l’Arcopagia remies L. 

? Il ne faut pas confondre avec ce T. Belcheriana Sow.(pl. XXXIV, fig. 190) de 
Suez un autre T. Belcheri Sowerby (pl. XLVT, fig. 272), d'habitat inconnu. 

3) Le Tellinella Deshayesi Hanley est indiqué de la Mer Rouge par Bertin 
(1878, loc. eit., p. 251) : le D'° Jousseaume dit qu'il est possible que cette rare 
espèce existe dans cette région, mais il ne l’y a pas rencontrée. 

() Bertin (1878, loc. cit., p. 248 ) signale celte espèce à la fois de Madagascar 
et du Sénégal : M. Re Miss. Gruvel Côte occid. Afrique, Ann. 
Institut océanogr., NV, p. 101) la cite ‘de la Côte occidentale d'Afrique, mais il 
doute que Phabitat « Madagascar» soit exact. 


| 
| 


209 = 


pour une autre Telline qui est un Peronæu : aussi Bertin (1878, loc. cit., 
p. 262) at-il proposé pour le virgulala d'Adams le nom de T, Adamsi", 


en le plaçant parmi les Donacilla, tandis que le D° Jousseaume le range 


dans les T'ellinella. 
« Cette espèce, bien plus rostrée dans le jeune âge qu'à l'état adulte, 
croit beaucoup plus rapidement en largeur qu'en longueur.» 


« Hahb. — Assez abondante à Suez, rare à Djibouti» (D° J.). 


T. (TezziNeLLA) RuGosA Born. 


Le F'.rugose Born (1780, Test. Mus. Cues. Vind., p.29, pl. Il, lig. 3-4) 
est répandu dans tout POcéan Indo-Pacifique depuis la Mer Rouge jus- 
qu'aux Tuamotu. 

À côté de la forme typique, M. le D' Jousseaume admet une variété 
obtusa : «Les individus de cette variété sont beaucoup plus petits et leur 
extrémité postérieure est très courte : long. 30 mm., larg. 15, épaiss. 15: 
leurs faibles dimensions et la truncature de l'extrémité postérieure lien- 
nent à la densité du sol dans lequel ils vivent, trop compact pour qu'ils 
puissent s'y enfoncer et se développer normalement. » 


Hab. — Massaouah, Obock, Djibouti, Périm, Aden. 


T. (Prisris) prisris Lamarck. 


Dans ses notes manuscrites, M. le D’ Jousseaume crée «un genre Pristis 
pour le Ÿ. pristis Lk., le T. capsoides Lk., et plusieurs autres espèces de 
forme analogue et à charnière semblable. 

Le T. pristis Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 531) a un habitat 
fort étendu : Sud de l'Afrique, Madagascar, Océan Indien, Philippines, 
Japon. 

«Les individus recueillis à Aden, qui, jeunes, sont identiques à ceux 
de Djibouti, deviennent par le progrès de l'âge plus larges et plus trian- 
gulaires, le développement dans le sens de la longueur n'ayant pu se 
produire normalement par le manque d'épaisseur de la coquille et la ré- 
sistance de la couche sableuse dans laquelle ils vivent» (D° J.). 

Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., k°s., VE, p. 446) indique de 
la Mer Rouge le Ÿ. capsoides Lamarek, mais le D' Jousseaume a «la convic- 
lion que cet auteur a pris pour T. capsoides des individus de T°. pristis». 


Hab. — Djibouti, Aden. 
(1) Postérieurement à Bertin, A.-H. Cooke (1886, Ann. Map. Nat. Hist., 


5° s., XVII, p. 106) a proposé également ce même nom 7. Adamsi pour ce 


T. virgulata H. Ad. (non Hanl.). 


ACT ASS 


Savigny (1817, Deser. Épypte, Planches Moll.) a représenté, pl. VHL. 
lig. 11 1-3, une Telline que Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 359) 
n'avait pu identifier: M. le D' Jousseaume la regarde comme une espèce 
nouvelle qu'il nomme Pristis Audouini et qu'il décrit ainsi : 


e«l'esta crassa, alba, pallide flavescens, ovato-trigona, convexiuscula, 
inæquivalois, subæquilateralis, inferne et antice rotundato-curvata, latere 
poshico attenuato, superne longe dechvi, inferne arcuato ; concentrice lamelioso- 
striata : striæ inæquales, antice minores el strüs obliquis interruptis secle ; 
interstitia striatulis minimis radiuntibus postice decussata ; umbones lutescentes, 
trangulares ; pagina interna albo-flavida ; sinus pallii depressus, ovalis, ad 
impressionem muscularem anticam fere tingens ; higamentum nigrum , fossulæ 
oblongeæ dimidiam partem occupans. 


« Dimensions : long. 46, larg. 35, épaiss. 14 mm. 

«Coquille solide, blanche, teintée au sommet de jaune pâle qui va en 
se dégradant avant d’alteindre les bords; sa forme est celle d’un ovale an- 
œuleux au sommet de la coquille : l’extrémité antérieure décrit une courbe 
arrondie et la postérieure est coupée en haut par une ligne droite inclinée 
et en bas par une courbe arrondie se terminant en angle saillant à sa 
jonction avec le bord inférieur ; sur cette extrémité légèrement déjetée à 
droite se trouvent trois saillies anguleuses, une sur la valve gauche qui 
vient se loger dans une vaste échancrure qui sépare les deux autres sur 
la valve droite. À la surface des valves s'élèvent des stries concentriques 
lamelleuses offrant cette particularité très remarquable d'être, dans un peu 
plus de la moitié postérieure des valves, beaucoup plus saillantes et beau- 
coup plus espacées ; à l'endroit où les siries serrées de l'extrémité anté- 
rieure viennent se réunir aux précédentes , il existe un entrecroisement de 
stries obliques et courtes ; les intervalles qui séparent les stries postérieures 
sont, en outre, découpés par de fines stries rayonnantes. L'intérieur des 
valves est blanc avec une large tache jaunâtre au centre ; les impressions 
musculaires et palléales, ainsi que les dents de la charnière, ressemblent à 
celles des espèces de ce groupe; le ligament, logé dans la moitié d’une 
fosselte naviculaire très longue et étroite, est d’un brun foncé. 

« Hab. — Suez, où je n'ai rencontré que deux individus de taille beau- 
coup plus grande que celui figuré par Savigny.» 


Ces deux individus sont d’ailleurs en assez médiocre état, notamment 
quant aux dents de la charnière, et ils ne me paraissent pas pouvoir être 
séparés spécifiquement du T. pristis Ek. : peut-être constituent-ils une 
variété major ©. 


@) Le T. siamensis von Martens (1860, P. Z. S. L., p. 18) [== T. perplexa 
Rômer (non Hanley), 1871, Conch. Cab., p. 49, pl. 14, fig. 4-6] semble égale- 


ment une forme très voisine. 


Pol 


TT. (PuarAoNELLA) PHARAoNIS Hanley. 


Le Lellina pharaons Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 148: 1846, mn 
Sowerby, Thes. Conch., T1, p. 235, pl. LXITT, fig. 215) correspond aux 
figures 13 1-5 de la planche VIIT de Savigny (1817, Descr. Evypte, 
Planches Moll.) 0. 

_ Bertin (1878, oc. cüt., p. 252) constituait, avec cette espèce et les 
formes voisines parmi les Tellinella, son groupe des Vulsella, qui est con- 
sidéré par M. le D’ Jousseaume comme un genre distinct Pharaonella. 


« Hab. — Suez : cette espèce, qui vit dans le sable à une certaine pro- 
fondeur au-dessous du niveau de la mer, se rencontre rarement : je n'ai pu 
en récolter que quatre individus.» (D° J.) 


T. (PHARAONELLA) TENUISULCATA Sowerby. 


Dans la Gonchologia Iconica de Reeve, on trouve figurés deux Tellina 
temulirata Sow. très différents ; l’un, pl. XXXIX , fig. 219 a-b, est le véri- 
table T. tenwlirata Sowerby (1867, ir Reeve, Conch. Icon., sp. 219), 
petite espèce de la Nouvelle-Galles du Sud ; lautre, pl. XLIIT, fig. 253, 
a été appelé par Tryon (1868, Cat. Tellinidae, Amer. Journ. of Conch., A, 
p. 82) T. Beudleiana, mais cette nouvelle dénomination est superflue, car 
Sowerby lui-même avait signalé (1869, in Reeve, Conch. Icon., Tellinu, 
Index, p. 4) que, pour cette seconde forme, le nom fenwirata avait été 
employé par erreur et devait être remplacé par lenuisuleatu. 

Cette espèce, comme le T°. pharaonis, se rencontre très rarement dans la 
Mer Rouge. 

Le D' Jousseaume n’a pas trouvé trace du Tellina perna Spengler 
(1798, Skriot. Naturh. Selsk., IV, 2, p. 79) auquel Bertin (1878, loc. cit., 
p. 253) a rapporté, dans la Collection du Muséum de Paris, trois ind 
vidus fossiles de la Mer Rouge. 

D'autre part, le Tellina semilaevis von Martens (1865, Ann. Mag. Nat. 
Hist., 3°s., XVI, p. 429) paraît au D' Jousseaume bien voisin du 7. perna, 
et il ne serait pas surpris qu'en y joignant également le T. tenuisulcata , 
«l’on ne finisse par réunir sous ce nom de T°. fenmsulcata les coquilles de 
cette forme trouvées dans la Mer Rouge» ". 


G) Nous avons vu plus haut qu’une valve en assez mauvais état, rapportée par 
Vaillant (1865, Journ. de Conchyl., XUT, p. 120) au Tellina rastellum , provenait 
en réalité d’un T, pharaonis Hanl. 

@) L'identité du 7. tenuisulcata Sow. |— tenuilrala Sow. sp. 253] avec le 
T, semilaevis v. Mart. est également admise par M. H. Lynge (1909, Mém. Acad. 
R. Se. Lett. Danemark, 7° s., V, p. 200). 


PÉARD de 


Enfin, d’après lui, «la coquille déterminée par Mac Andrew (1870. 
Ann. Mag. Nat. Hist., 4°s., VI, p. 446) comme 7. venusta Deshayes est 
certainement la même espèce que celle qui a été dénommée T°. temuisuleata 
ou T. semilaevts ». 


T. (Tecuimes) ovazis Sowerby. 


Le Tellinides ovalis Sowerby (1825, Cat. Shells Coll. Tankerv., App., 
p. IT), qui habite POcéan Indien depuis le Japon et les Philippines jus- 
qu'a Madagascar, a été signalé de la Mer Rouge par Mac Andrew (1870, 
Ann. Mag. Nat. Hist., k° s., VI, p. 446) et par Bertin (1878, loc. at., 
p. 284). 

D'après Hanley (1846, in Sowerby, Thes. Conch., 1, p. 296, pl. EX, 
fig. 147), Lischke (18,4, Japan. Meer, Conch., NT, p. 94) et M. Lynge 
(1909, Mém. Acad. Roy. Sc. et Lett. Danemark, 7° s., V, p. 198), cette 
espèce, qui correspond au Solen ex albido radiatus Ghemnitz (178, 
Conch. Gab., VE, p. 71, pl. 7, fig. 57-58) — Solen striatus Gmelin (1790, 
Syst. Nat., ed. XITT, p. 3227), a pour autres synonymes T'ellina tridentata 
Anton (1837, Archio f. Naturp., WT, Bd. I, p. 283) et T°. grahosa Rômer 
[non Desh.| (1871, Conch. Cab., p. 170, pl. 34. fig. 10-12). 


Hab. — Suez, Obock, Aden. 


T. (Teccnines) anenensis E. À. Smith. 


Le Tellina (Angulus?) adenensis E. À. Smith (1891, P. Z. 5. L., p. 426, 
pl. XXXIIT, fig. 9) est une coquille assez grande (long. 45°"), oblongue el 
très aplatie, qui ressemble un peu au T. armata Sowerby (1868 , in Reeve, 
Conch. Icon., pl. XLV, fig. 264 a-b)par sa couleur d’un blanc rosé plus ou 
moins leinté d’orangé vers les sommets, mais qui est plus acuminée posté- 
rieurement ; outre de fines stries d’accroissement concentriques , il y a des 
stries obliques limitées à la moitié antérieure des valves. 

De nombreux exemplaires d'Aden représentent cette forme dans la col- 
lection de M. le D' Jousseaume, qui fait de cette espèce un Tellumdes. 


T. (PayLropa) rozraceA Linné. 


Le Tellina foliacea Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 675), qui, d’après 
von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 330), a pour 
synonyme T. cinnamomea Martyn, habile l'Océan Indien depuis la Mer 
Rouge jusqu'aux Philippines. 


G) Le T. gratiosa Deshayes [non Rômer| est, d'après A.-H. Cooke (1886, 
Ann. Mag. Nat. Hist., 5°s., XVIIT, p. 105), synonyme de 7. crucigera Lk. 


“1 


RCE: DER 


«Hab. — Obock, Aden : espèce assez rare; se trouve morte sur les 


plages sableuses» (D' J.). 


T. (SrriciLA) speciosA Deshayes. 


Le Tellina speciosa Deshayes (1856, Journal de Conchyl., V, p. 81, 
pl. I, fig. 5) a une coquille orbiculaire ornée de côtes concentriques 
saillantes et de stries obliques très fines. 


«Hab. — Suez, Souakim, Djibouti, Aden : très rare. 


«Un exemplaire de cette espèce, que j'ai recueilli à Djibouti, a une 
coquille un peu plus allongée, surtout à l'extrémité postérieure, et un peu 
moins convexe : les plis concentriques qui existent sur les individus très 
adultes près du bord inférieur sont moins saillants dans ce spécimen. Un 
jeune que j'ai trouvé à Suez présente cette particularité d’être plus étroit 
et plus allongé que ceux recueillis à Aden» (D J.). 


T. (Tezcivora) LAmELLosA [ssel. 


Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 73, pl. T, fig. 7) a signalé de la 
baïe de Suez un Gouldia lamellosa qui, d’après Mac Andrew (1870, Ann. 
Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 446) et P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl., 
XIX, p. 215), est identique au Tellidora pusilla H. Adams (1870. P. Z. 
S. L., p. 6, pl. I, fig. 4). 

A.-H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIIT, p. 100) pen- 
sait que c'était, en raison de la charnière, une erreur de faire de cette 
espèce un Tellidora : mais l'examen de cette charnière du T. lamellosa 
montre qu'elle correspond, au contraire, très bien à celle du T°. Burnet 
Brod. et Sow. : dans la valve droite, il y a deux dents cardinales conver- 
gentes dont la postérieure est bifide et deux dents latérales allongées très 
saillantes ; dans la valve gauche, on observe deux dents cardinales, dont 
l’'antérieure est bifide, tandis que la postérieure mince est plus ou moins 
obsolète, et les deux dents latérales sont représentées par les bords relevés 
de la valve. 


«Hab. — Suez, Djibouti, Aden : se trouve assez souvent dans le sable 
des plages.» 
(À suivre.) 


Muséum. — xx1v, 3 


LEA er 


ConrrigutriIoNs 4 LA Faune MaracozocrquE 
pe Mabacascar, 


par M. Louis GERMAIN. 


LIT 0, 


Lus PÉLÉCYPODES FLUVIATILES DE MapaGascar. 


La faune de Pile de Madagascar, si remarquable par la présence ou le 
grand développement de certains genres, ne parait posséder qu'un petit 
nombre de Pélécypodes fluviatiles. 

V. Scaxzin , le premier, découvrit en 1846 un Unio dans la grande 
ile. Il n’en donna malheureusement ni description, ni figuration, si bien 
que son Ünio madagascariensis, dont le type est perdu, reste une espèce 
incertaine. 12 

Dix-sept ans plus tard, H. B. Trisrran décrit son Sphærium madagas- 
cariense, qu'il avait découvert aux environs de Tananarive. Puis E. A. 
Suira (, en étudiant les matériaux réunis par W. Jouxson et W. Dean 
Cowaw, signale les espèces suivantes : 


Limosina ferruginea Krauss. 

Pisidium Johnsoni Smith. 

Sphaerium madagascariensis Tristram. 
Corbicula madagascariensis Smith. 


0) CF. Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIX, n° 7, novembre 1913. 
p. 473-477, et p. 477-181, pl. XIX. 

) Sçanzix (V.), Catalogue des coquilles trouvées aux iles de France, de 
Bourbon et de Madagascar (Mémoires Societé Histoire natarelle Shrasbourg, WT, 
2° livraison, 18/1, p. 8). 

6) Trisrram (H. B.), Proceedings Zoolopical Society of London, 1863, 

c O0 
: W) Smirm (E. A.), À Contribution to the Molluscan Fauna of Madagascar 
(Proceedings Zoological Society of London, 1882, p. 375-389, pl. XXI et 
XXII). 


‘ 


É 


v 
su 
a 
Û 


PE AT YO 


En 1890, GC. F, Ancer ( décrit le Corbicula Sikorue, el en 1906 ©, une 


_ autre espèce nouvelle, le Pisidium planatum. 


Mais les plus intéressantes découvertes ont été faites, dans cet ordre 
d'idées, par Perrier pe La Barmi et F. Gray, le regretté voyageur-natura- 
liste du Muséum. Le premier récolla l'Ætheria elliptica de Lamarck dans 
le Mahavavy, rivière du nord-ouest de Madagascar ; le second découvrit 
deux Ünio remarquables par leurs caractères et leurs affinités : l'Unio Geayi 


4) 


Germain et l'Unio malgachensis Germain ”. 


Si 


La liste des Pélécypodes de Madagascar connus actuellement reste donc 
fort courte. Il est cependant probable qu'elle est très incomplète ; la décou- 
verte, en 1906, c'est-à-dire il y a seulement une dizaine d'années, d'un 
animal de grande taille et aussi abondant dans les localités où il habite 
que l’Ætheria elliptica de Lamarck, montre que nous connaissons mal la 
faune malacologique de la grande île. IT est ainsi permis de penser que les 
découvertes ultérieures accroîtront notablement la liste suivante, à laquelle 
s’ajoindra peut-être quelque espèce du genre Spathu. 


Æraeria ELuIPTrICA de Lamarck. 


1807. Æthera elliptica pe Lamarck, Annales Muséum hist. natur. Paris, X, p. ho, 


pl. XXIX et pl. XXXI, fig. 1. 
1907. Ætheria elliphica Avrnoxy, Étude monograph. des Ætheridae, p. 361. 


1907. Ætheria elhptica Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XX, n° 5, 
p. 225. 


1909. Ætheria elliptica Genuaix, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XV, p. 276, 
pl. IT, fig. 35 et pl. IV, fig. 37. 


1909. Ætheria elliphica Koszrr, Abhandl. d. Senckenberg. Naturforsch. Gesellsch. 
Frankfurt-a.-M. ; XXXI, p. 92. 

1912. Ætheria ellipuca Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XVI, 
p. 433 et p. 437. 


‘) Ancey (G. F.), Mollusques nouveaux de l'archipel d'Hawai, de Madagas- 


_ car et de l'Afrique équatoriale (Bulletins Société malacologique de France, VI, 


juin 1890, p. 345-346). 

® Ancey (CG. F.), Description of two new Cleopatra and a Pisidium (The 
Nautilus, XX , n° 4, août 1906, p. 44-16). 

6) Germain (Louis), Note sur la présence du genre Ætheria dans les rivières 
de Madagascar (Bulletin Muséum Hist. naturelle Paris, XUT, n° 3, avril 1907, 
P. 225-227). 

W)- Genmaw (Louis), Les Unioninae de Madagascar (Bulletin Muséum Hist 


natur, Paris, XVIE, n° 3, avril 1911, p. 136-139, pl. D), 


DO D de 


Exemplaires typiques recueïllis dans les rapides de la Mahavavy et de 
son affluent de droite, l’Androtsy, au nord-ouest de Madagascar. Ces échan- 
tions étaient fixés sur les roches (basaltes) garnissant le fond de la 
rivière, à une profondeur d'environ un mètre au-dessous des plus basses 
eaux. La localité où ces animaux ont été découverts est à une altitude de 
200 mètres et à environ 150 kilomètres de la mer. (M. Perrier ve La 
Barie, 29 Juin 1906.) 


Nopucaria GEayi Germain. 


1911. Unio (Nodularia) Geayi Geruain, Bulletin Muséum hist, natur. Paris ; XVIT, 
ps pl fg.:1,:2,10527- 

1914. Nodularia (Celatura) Geayi Simrson, Catalogue of Naiades [édité par 
Bryant Wazker |; Il, p. 1033. 


Éspèce se rapprochant surtout des Nodularia des régions équatoriales 
de l'Afrique et notamment, des Nodularia aequatorialis Morelet ©? et Nodu- 


2 


laria Gaillardi Germain ©. 


Elle a été découverte à Madagascar par le regretté F. Gray, voyageur- 
naturaliste du Muséum d'histoire naturelle. 


Unio (— ?) marcacmensis Germain. 


1911. Unio (?—) malgachensis Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; 


XVIE, p. 138, pl. E, fig. 3, 4 et 5. 


1914. Unio malgachensis Simpson, Catalogue of Naiades | édité par Bnranr Wa- 
KER |; I], p 719. 


Madagascar, sans indication précise de localité [F. Geay |. 


Espèce encore peu connue, établie sur un exemplaire unique, n'ayant 
pas encore atteint son entier développement. Cet Unio est remarquable 
par son aspect siliquiforme allongé, ses sommets très gros et fortement 
proéminents et ses valves bien tordues à la région postéro-inférieure. 


() Momezer (A.), Coquilles terr. et fluv. de l'Afrique équinoxiale (Journal de 
Conchyliologie, XN, 1885, p. 31, pl. IT, fig.  [Unio aequatorius]). 

@) German (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique 
équatoriale; XXII: Description de Mollusques nouveaux de l’Afrique équinoxiale 
(Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, 1909, p. 542, pl. VIIT, fig. h1 et L2 
[Unio (Nodularia) Gaillardi]). 


— 937 — 


Uno (?) managascariensis Sganzin, 


1841. Unio madag'ascariensis SGanzin, Mémoires Société hist. natur. Strasbourg ; 


HIT, 2° live. p. 8. 


1909, Ünio madagascariensis Simpson, Synopsis of Naïades, Proceed. Unit. St. 
National Museum, XX, 1900, p. 862 (Incert. sedis), 


1909. Unio madagascariensis Koserr, Abhandl. d. Senclenberp. Naturforsch. Ge- 


sellsch. Frankfurt-a.-M., XXXIT, p. 9°. 


1914. Unio madagascariensis Siwrson, Catalogue of Naïades [édité par Bavanr 


Wazker |, IT, p. 1193 (Incert. sedis). 


Cette espèce, qui n’appartient peut-être pas au genre Unio®), est absolu- 
ment inconnue. Elle a été découverte par V. Saaxzin, qui donne seulement 
les indications suivantes : 


«Cette coquille, que je crois inédite, est de la grandeur de la mulette 
littorale; elle est verte et d’une contexture très fragile; elle se trouve 
abondamment dans le Mahoupa, rivière située près de Tamatave, île de 
Madagascar. » 


CORBICULA MADAGASCARIENSIS Smith. 


1882. Corbicula madagascariensis Smiru , Proceedings Zoclogical Society of London ; 


p. 388, pl. XXIT, fig. 25-27. 


1909. Gorbicula madagascariensis Kosezr, Abhandl. d. Senckenberg. Naturforsch. 
Gesellsch. Frankfurt-a-M., XXXIT, p. 92. 


Coquille d'assez petite taille (longueur : 14 millimètres; largeur : 
11 millim. 1/2; épaisseur : 7 millimètres), d’une forme subarrondie, sub- 
tronquée postérieurement. Les sommets sont un peu proéminents, in- 
curvés et lépèrement antérieurs. La sculpture n'est accentuée que sous les 
sommets où les stries d’accroissement sont profondes et régulières; elles 
sont fines et irrégulières sur le reste de la coquille et sont toujours moins 
accentuées sur la région postérieure. 


À vingt milles de Tananarive | W. Jounson |. 


Le Corbicula madagascariensis Swiru est, jusqu'ici, une espèce. spéciale 
à Madagascar. 


0) IL est possible qu'elle soit un Nodularia inédit, ou peut-être même un 
Mutela à test mince, 


ss — 


- CorBicuLA SIKORAE Ancey. 


1890 (juin). Corbicula Sikorae Ancey, Bull. Société Me à France, VIT, 
p. 345. 
1909. Corbicula sikorae Koszir, Abhandl. d. Senckenberg. Natw ford Gesellsch. 
Frankfurt-a.-M., XXXII, p. 92: : 
Cette Corbicule, de taille plus petite que la précédente (longueur : 
11 millim. 1/2; largeur : 8 millim. 1/2; épaisseur : 5 ne dont 
elle semble bien voisine, n’a jamais été figurée. 
Elle vit dans le «fleuve Mangoro, dans l’intérieur de Madagascar, de 
Tananarive à la côte orientale, à une altitude de 700 mètres au-dessus 
du nivéau de la mer (Sikora)» [C. F. Ancey |. 


SPHAERIUM FERRUGINEUM Krauss. 


1848. Cyclas ferruginea Krauss, Sudafrikan. Mollusk., p. 7, taf. 1, fig. 7. 

1854. Pisum ferrugineum Drsuayes, Catalogue Conchifera or Bivalve Shells British 
Museum ; p. 281. 

1878. Sphaerium ferrugineum Sowersyx, Monograph of the Genus Sphærtum, in 
Reeve, Concholopia Iconica, XX, pl. V, fig. 47. 

1879. Limosina ferruginea Ciessix on Manrini Cuemnirz, Systemat. Gonchyl- 
Cabinet, p. 247, taf. XLVI, fig. 1-4 0 

1882. Limosina ferruginea Swiru, Pr dns Zoological Society of London . 
p. 588. 

1909. Limosina ferruginea Koserr, Abhandl. d. Senckenberg. Naturforsch. Gesellsch. 
Frankfurt-a.-M., XXXIL, p. 92. 

1919. Sphærium ferrugineum Connorix, Annals South African D XI, 
part HI, p. 280, n° 594. 


E. A. Surrn (loc. supra cit., p. 389) a constaté l'identité absolue des 
exemplaires provenant de Madagascar et des échantillons recueillis dans la 
rivière Knysna (Cap de Bonne-Espérance), offerts au British Museum par 
Krauss lui-même. 


À vingt milles de Tananarive | W. Jognsox |. 


Le Sphaerium ferrugineum Krauss habite l'Afrique australe. Le British 
Museum possède évalement des exemplaires provenant de l'ile Maurice 
(E. À. Suit, loc. supra cit., p. 388). 


} Cette figuration est meilleure que la figure originale donnée par F. Krauss, 


x SNS 


SPHAERIUM MADAGASCARIENSE Tristram. 


1863. Sphærium madagascariense Trisrram, Proceedings Zoolopical Society of 
London, p. 61. 


1878. Sphærium madagascariense Sower8x, Monograph of the genus Sphærium , 
in . Reeve, Conchologia Iconica, XX, pl. ITT, fig. 29 (mauvaise). 


1849. Spheærium madagascariense Suiv , Proceedings Zoolopical Society of London , 


É p. 388. 


Ë 1909. Limosina madagascariensis Kosezr. Abhandl d. Senckenberg. Nuturforsch. 
| Gesellsch. Frankfurt-a.-M., XXXII, p. 9°. 


Cette espèce est extrémement voisine du Sphaerium capense Krauss (1) ; 
et présente comme lui un certain polymorphisme portant sur la plus ou 
moins grande compression des valves. La différence des localités est, dit 
E. À. Smiru | loc. supra cit., 1882, p. 388 |, le meilleur caractère distin- 
guant ces deux Pélécypodes. Il n’a aucune valeur, et il faudra, en présence 
de matériaux de comparaison suffisants, réunir ces deux coquilles. 


A deux jours de marche à l’ouest de Tananarive ['Trisrra |. 
À vingt milles de Tananarive [ W. Jouxso |. 


1 _ Betsiloe [ W. Dgax Cowa |. 


Cette espèce est, jusqu'ici, spéciale à Madagascar, mais si on la réunit 
au Sphærium capense Krauss, son aire de dispersion s'étend à travers 
toute l'Afrique orientale, depuis la colonie du Cap jusqu'à l'Abyssinie. Elle 
a été recueillie jusqu'à 2,366 mètres d'altitude [H. Nevvire et R. Ax- 
THONY © |. 


4 0) Knauss (K.), Die Südafrikanischen Mollusken, Stuttgart, 1848, p. 7, 
; taf. [, fig. 6 (Cyclas capensis) [ — Cyclas capensis Jickeli, Fauna der Land-unnd 
—  Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s ( Nova Acta d. Kais. Leop.-Carol. Deutschen 
Akadem. d. Naturforsch., Dresden, XXXVIT, 1874, p. 291, taf. XT, fig. 14). C’est 
sur cette figuration que J. R. Bouncurenar a établi son Sphærium subcapense 
(Histoire malacologique Abyssinie | Annales Sciences naturelles, XV, 1883, p.133 ]), 
évidemment synonyme de l'espèce de Krauss]; — Sphaerium capense Ciessin 
in Manmmi et Cnemrrz, Systemat. Conchylien-Cabinet, p. 93, taf. X, fig. 3-5 ; 
— Sphaerium capense Neuviuue et Anruowy (Annales Sciences naturelles, Zoologie, 
NIIL, 1908, p. 388, fig. 35); — Sphaerium capense Connozzx (Annals of the South 
African Museum, XT, p. 280, n° 593). 
@) Neuve (H.) et Anrnowy (R.), Quatrième liste de -Mollusques d’Abyssinie 
(Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XIT, n° 6, 1906, p. 415), et Recherches 
sur les Mollusques d’Abyssinie (Annales Sciences naturelles, Zoologie, VIT, 1908, 


= … p- 339). 


| . VERS NÉE 


ED 


Pisinium Jonnson: Smith. 


1889. Pisidium Johnson Suiru , Proceedings Zoological Society of London, p. 389, 
pl. XXII, fig. 28-29. 

1909. Pisidium Johnson Koserr, Abhandl, d. Senckenberg. Naturforsch. Gesellsch. 
Frankfurt-a-M., XXXIT, p. 92. 


Petite coquille (longueur maximum : 2 millim. 1/3 ; hauteur maximum: 
2 millimètres; épaisseur maximum : 1 millim. 1/2) ventrue, avec une 
région postérieure arrondie inférieurement, plus longue et plus étroite 
que la région antérieure; des sommets larges et renflés; un ligament petit 
et linéaire: enfin un test gris päle, brillant, finement strié concentrique- 
ment. 


À °0 milles de Tananarive [ W. Jounson |. 


PisipIUM PLANATUM Ancey. 


Août 1906. Pisidium planatum Ancey, The Nautilus, XX, n° 4, p. 46, n° 3. 


Après avoir décrit ce Pisidium, CG. F. Axcex ajoute : r A more depressed 
form than P. Madagascariensis Smith, the only species of the genus des- 
cribed from the island» °. Or il n’existe pas de Pisidium madagascariensis 
Smith ®, mais l'espèce de CG. F. Axcey, qui n’a jamais été figurée, semble, 
d’après la descriplion originale, extrêmement voisine du Pisidium Johnson 
Smith, dont elle paraît différer seulement par sa forme un peu plus com- 
primée. Pour une longueur maximum de 3 millim. 1/5 et une hauteur 
maximum de 2 millim. 1/2, le Pisidium planatum Ancey a une épaisseur 
maximum de 1 millim. 1/2, alors qu'un exemplaire du Pisidium Johnsoni 
Smith de mêmes dimensions aurait une épaisseur maximum de 1 millim.7. 
On voit combien minimes sont de telles différences. 


«Hab. — Andriba, Central Madagascar (teste DaurzenserG).» | C. F. An- 
GEY. | 


@ Ancer (C. F.), Descriptions of two new Cleopatra and a Pisidium (The 
Nautilus, XX, n° h, août 1906, p. 16). 

@) Mais seulement un Sphæriun madagascariense Tristram, très voisin, 
comme nous venons de le voir, du Sphærium capense Krauss. 


Roi vi coré at  d d dS 


aise 497, À CIRE 


2; 


Ainsi la liste des Pélécypodes d’eau douce de Madagascar actuellement 
connus est la suivante : 


Ælheria elhptica de Lamarck. 
Nodularia (Gaelatura) Geayi Germain. 
Unio (— ?) malgachensis Germain. 
Unio (?) madagascariensis Sganzin. 
Corbicula madagascariensis Smith. 
Corbicula Sikorae Ancey. 

Sphærium ferrugineum Krauss. 
Sphærium madagascariense Tristram. 
Pisidium Johnson: Smith. 

Pisidium planatum Ancey. 


Soit seulement dix espèces , dont la répartition géographique est résumée 
dans le tableau de la page suivante. 

Le fait le plus saillant qui ressort de l'examen de ce tableau est la 
présence simultanée en Afrique tropicale , à Madagascar et dans l'Inde de 
représentants de la famille si spécialisée des Ærnernx. [1 est possible 
que l’Ætheria elliptica de Lamarck soit d'origine récente à Madagascar ; en 
tous les cas, l’existence de cette espèce dans la grande île malgache est 
tout à fait remarquable, aucune Ætherie n'étant connue hors de l'Afrique 
équatoriale. | 

Les Nodularia malgaches s'apparentent également, d’une part, avec ceux 
de Inde, et, d'autre part, avec ceux de l'Afrique tropicale. 

Les Corbicula, Sphærium et Pisidium fournissent des données moins 
précises. Cependant les Sphærium sont ou identiques, ou très intimement 
apparentés aux espèces correspondantes de l'Afrique australe et de l’Afrique 
orientale. L’un d'eux, le Sphærium ferrugineum Krauss, se retrouve même 
à l’île Maurice où il a peut-être été introduit. 

De ces considérations il résulte que les affinités des Pélécypodes fluvia- 
tiles de Madagascar sont surtout africaines. Il en est de même, d’ail- 
leurs, des Limnaeidæ et des Planorbidæ "). Aussi pouvons-nous conclure 
que : 

La faune fluviatile de Madagascar — en ce qui concerne tout au moins 
les Gastéropodes Pulmonés et les Pélécypodes — est beaucoup plus voisine 
de celle de l'Afrique tropico-australe que la faune terrestre dont les aflinités 
s’élablissent surtout avec celles de l'Inde et de l’Australasie. 


@) GE, pour ce qui concerne les Pranorsin#, la note IV, ci-après, p. 43. 


O 


‘«) ŒHUS 


“JeoseSepeqy 2p Saçpe 2p sanisioa suiour no snjd sooodsa sep sed pquesoades 359 auuaë ay anb anbrpur O euis 9) ( 


“(oixay ep suep *8g ‘or-er “d ‘oôgr ‘jy “uopuorg Jo fiaoS on Sogoonog *pa20044 ) etpnr wog ‘ds -u “1Âpeq euepqnyg Jo uonduoseg ‘(°Y ") HUNS (1 


| 


ss: Âoouy wwapuvjd unmisuz 


.…......: Hits uosuyof WUrAPISUT 


“ssneryesued |-ssney asuod *SSOLIY "SSNIY -UUA} 
vo wunuaæyds |-09 wumuaydg |" "*- **--*-|9suad0o wumuaæydS|asuodno unuæydS |-su], osuarmosnénpou wunuæyds 


*SSUBIY Wnaurd *SSNEIY NUL D 
4410 unaay ds . ’ O O nf wunawyds |: ssnexy wnowdniswf wnuæyds 


Re *oouy 90403 DN914407) 
O O O 


UIZUEISG SISUIUDISDIDPDUL D]NI1Q407) 


O O (x) O csenecsev ons ss liees se UTENLIOE) ulivar) DLADINPO N 


‘UT ep 227  |'Uer] 2p vo  |‘we'T ep voy ‘UT ep 


dog muemmml""""""""""""|-dpe vuoyry |-diye vueyry |-dige vuteyry |voudyge vueymy |" tte |: oemeT ep D9Udu9 DUT 


"SONI: 4 


"ADIHAYN A'TIT "LIN ANG NISSYH “O9N09 A4 NISSYH 


eb ph LP 


*4TYENAG1990 *4TYINATAO "ATYELSAY 


LE TT PR Ge ARS “AVOSYOYAYK AA SHIHdSA 


S494d4S4 6 ANDIUAVET AU SAI4dSA 


menus » 248 ie tin y dirt dt cmd, 


de À à 1 ER 


ContriBuTIONS À LA Faune Maracorocrour 
DE Mapacascar, 


par M. Louis GERMAIN. 


LV 0) 


Les Pcanorpinx DE Mapacascar. 


La die des PLavorginx est représentée, dans l'ile de ! Madagascar, par 
les deux genres Planorbis et Sermentina. 

Le genre Planorbis comprend sept espèces, parmi lesquelles une | Plan- 
orbis (Tropidiseus ?) Dixoni Newton | est seulement connue à l'état fossile, 
et deux autres | Planorbis (Planorbis) madagascariensis et Planorbis (Tro- 
pidiscus) trivialis Morelet | ont été trouvées, à la fois, vivantes et fossiles. 

Deux espèces seulement du genre Seomentina ont été signalées : l'une 


“vit actuellement dans l’île (Chevalieri Seomentin Germain }; l'autre est une 
‘espèce fossile nouvelle (Segmentina Boulei Germain) que je suis heureux 
‘de dédier respectueusement à M. M. Bouce, l'éminent Professeur de Paléonto- 


logie du Muséum d'histoire naturelle. 

Le tableau de la page suivante précise les affinités des espèces actuelle- 
ment connues. 

L'examen de ce tableau montre un pourcentage élevé d'espèces spéciales 
à Madagascar. Mais ce caractère de particularisme est beaucoup plus appa- 
rent que réel. Un examen attentif permet, en eflet, de classer les espèces du 
genre Planorbis en trois groupes : 


À. Groupe du Planorbis madagascariensis Smith (Planorbis madagasea- 
riensis Smith et Planorbis Hildebrandti Martens). 


B. Groupe du Planorbis triviahs Morelet (Planorbis trivialis Morelet, 
Planorbis simpliculus Dautzenberg , Planorbis Alluaudi Dautzenberg et (forme 
fossile) Planorbis Dixoni Newton. 


GC. Groupe du Planorhis crassilabrum Morelet. 


Q) Cf: Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIX ,n° 7, novembre 1913, p. 173- 


| hgg, et p. 477-481, pl. XIX; — et XXIV, n° 1, janvier 1918, p. 34449, 


*[aaxuag ] yen np [snospouryd (vuruowSag) siquouviq ] 
or ‘y ‘IIAX ‘Ld ‘869 ‘d ‘L6gr °XIX ‘72 vins “207 ) aaKOSNOg 0 MATIN snosmpourd vunuewños Ja *[uvnaduvx | oouexodsq-ouuog op den up [sunonur (vuyuaw 
-02S) SE | (gr “By ‘yrr id ‘vye “d ‘s6gr ‘x ‘uopuorg ‘Auosyy qoanton fo ouvÉ vf pur sjouuy ) AUNOSNOG 19 THATAÏQ SUvorur vuruawulaS S0, SUUMO!) (ç) 

; Pearl auerodsq-uuog ap des np 4 [uauainaq] peien np ‘[nvnavar 32 Kossuaaxy | puvodmeAQ,} op 


[(r95 *d ‘o6gr umf *sueqg ‘JjA “aouvay anbrfopoonqou 919100$ sunoyqng ) sonbiSojoeqeu suonnqruor) safpoanon | añoxY ruosswpuy (snnoahr)) stquouvyq 2f emmor) (x) 
“ssneuy 249/ofj (srquoumq ) siquounyy np euisioa say * pueqeaetme( np ovodso ‘[ruunwsapg 


(snoton) siquouvg ] 85 *8y ‘IIIAXX ‘Jet ‘667 ‘d CorGe SJ[XXX ‘UICIU ‘e Janfqueiy ‘Jfoyosgposer) “yosaofamoi] ‘Huaquoques uelunpuryqp ‘(*O :Œ) V8PLLAOG (1) 


SR DER PTS EEE ETS PO PENSE PORTER GE LE ét AO ad à 1 
esse + ...... +++ UIBUMO) 197N0f PUYUOUTIS 


-uosuag vy000 rumuousoS |* 


eee jOOIf PINS UD Duquawuses | 


*UOSU2Y 2Y1D)P2 DUUUOULTAS OCR LE RAT CT UOTE Ce POLE EXCES + * “UIBUION) 07000) DUAUAU.TS 


* + UTBUOL) 249700 DUMUOULAS \ 
jrteasnx * *JOJOIONN WNAQDPSSDAD SIQUOUD)T 


-ds sngnvañin) nes sense AA sas etre en AS sngnouho 
+ vessses see UOJMON ZUOTI( S1QUOUDIT 
+ HJ9Qu97)NE(] PRDNNY 81Q40UV)T 
Aoquozqneg snynoyduns s1Q410U0] 
"+++ *J[2ION SPA) SIQUOUDIT 
“ssnezy Moffafy siquour, **SUOJIPIN VPUDAQOPIUT 81QAOur 
X 2012) SHM0URIT JA PUDAOPPNE FAMOURI 
“Joqun joddny siquouny |" *aoqunq yeddmy siquouvid 


(1) 198)80Œ LUUDULM] S1Q4OUDIT “QHUIS SISU9LUDISD.ODPOU SIQ(OUDIT 


*SSNEIM M0ff9f] SiQuouvIT 


*SaNIT 4q “AIVLNAIHO ANÙIUAV,T JA “ATVULSAY ANÔIHAVETI AG *"SATISSOA *SHINYAIA *SHDAdS4 S44 SNON 
oo, mm"  """ —— mm 


SHAILYINASAUdAH S4944S4A “UVOSVIVOYVK AŒ S4944S4 


BR CN 


Or le premier groupe est étroitement apparenté à celui du Planorbis 
Pfeiffer: Krauss de l'Afrique Australe. 

Le groupe du Planorbis trivialis Morelet renferme des espèces extrême- 
ment voisines les unes des autres, et dont plusieurs seront certainement 


considérées comme synonymes quand on possédera des matériaux de com- 


paraison suffisants. IL s'apparente aux nombreux Tropidiscus de l’Europe 
méridionale et de l'Asie antérieure, et son origine est évidemment très an- 
cienne à Madagascar, puisque le Planorbis (Tropidiscus) Dixoni Newton, 
l'une des formes ancestrales du Planorbis (Tropidiscus) trivialis Morelet, y 
vivait déjà au Permien ; 

Enfin le Planorbis (Gyraulus) crassilabrum Morelet s'apparente aux 
nombreuses espèces de Gyraulus de l'Inde. 

Quand aux Seomentines, leurs affinités s’établissent, d'une part, avec les 
espèces de l'Afrique orientale, et d’autre part avec celles de l'Inde. 

Ainsi, en résumé, les Pranorsinx de Madagascar montrent de nom- 
breuses analogies avec ceux de l'Afrique et de l’Inde; mais, tandis que les 
Planorbes malgaches sont surtout apparentés aux Planorbes africains, 
les Segmentines de Madagascar sont plus voisines de celles de l'Inde. 


PLanongis (PLANORBIS) MADAGASCARIENSIS Smith. 


1882. Planorbis madagascariensis Suiru, Proceedings Zoological Society of London, 
p. 387, pl. XXI, fig. 20 à 2». 

1906. Planorbis madagascariensis Axcey, Journal de Conchyliologie, LIT, p. 30, 
n° XCIX (pars). 

1909. Planorbis madagascariensis Kosecr, Abhandl. d. Senckenberg. Naturforsch. 


Gesellsch. Frankfurt a. M., XXXII, p. 90. 


Le Planorbis (Planorbis) madagascariensis Smith est une espèce d'assez 
grande taille (diamètre maximum, 12-13 millimètres: diamètre minimum , 
10 millimètres ; hauteur, 43/4 millimètres) possédant de 4 à 4 1/2 tours de 
spire à croissance assez rapide. le dernier grand, bien convexe arrondi et 
une ouverture largement ovalaire dépassant, en dessus, le plan de l’avant- 
dernier tour, à bords écartés réunis par une très faible callosité. Le test est 
d’un corné brun, garni de stries longitudinales relativement fortes (?, 
légèrement malléé au dernier tour, 

Ge Planorbe est certainement très voisin du Planorbis (Planorbis) Pfeif- 


() On observe aussi quelquefois, ajoute E. À. Suira (loc. supra cit., 1883, 
p. 387), des traces de stries spirales, 


ee 
feri Krauss(, qui vit dans l'Afrique australe ©. IL s'en sépare seulement 
par sa taille plus grande ©”, sa couleur plus sombre, les malléations de son 
dernier tour et la forme un peu différente de son ouverture". L'examen 
comparatif des figures données par E. À. Surru | Proceed. Zoolog. Society 
London, 1882, XXIF, fig. 20 à 22] et par S. Czessis [in : Marmini et 
Caeunirz, Systemat. Conchyl. Cabinet, XVIT, 1886, taf. X, fig. 26 à 28] 
montre qu'on doit considérer le Planorbis (Planorbis) madagascariensis 


Smith comme lespèce représentative, propre à l’île de Madagascar, du 
Planorbis (Planorbis) Pfeiffer: Krauss de l'Afrique Australe. 


Lac Htasy (Madagascar) [| W. Jouxsox |. 
Subfossile dans les sables à Æpyornis de Madagascar | G. Granninier |. 


PLanorgis (PLanoris?) Hizpesranpri Martens 


1883. Planorbis Hildebrandti Marrexs, Jahrbücher d. deutschen Malakozool. Ge: 
sellschaft, X, p. 83. 
1906. Planorbis madagascariensis Axcey, Journal de Conchyliologie, LIT, p. 320, 


n° XCIX (pars). 


Dans ses « Notes critiques et synonymiques» G. F, Ancey considère cette 
espèce comme synonyme du Planorbis (Planorbis) madagascariensis Smith. 


QG) Knauss (F.), Südafrikanisch. Mollusk., 1848, p. 83, taf. V, fig. 7. Espèce 
également figurée par G. B. Sowerex, Monograph of the genus Planorbis, in 
L. Reeve, Concholopia Iconica; XX, London, 1878, pl. IV, fig. 33; et par 
S. CLessi, Die Familie der Limnaeiden, in Manrini et Cagmnirz, Systematl. 
Conchylien-Cabinet, XVII, 1886, p. 87, n° 54, taf. X, fig. 26 à 28. — [ Le 
Planorbis (Planorbis) Pfeifferi Krauss est l'espèce représentative, dans l'Afrique 
Australe, du Planorbis (Planorbis) Rüppelli Duxxer | Proceedings Zoolopical Society 
of London, 1848, p. ha; el in Marmini et Cueuxirz, loc. supra cüu., XVIL, 1856, 
p. 41, n°7, taf. V, fig. 10 à 19] de l'Abyssinie et de l'Afrique Orientale. D’ail- 
leurs ce Planorbis Riüppellhi Dunker a lui-même été retrouvé dans l’Afrique Australe ; 
il a été signalé dans le Lorenzo-Marques par M. Cownozrx | A Revised Reference 


List of South African non-marine Mollusea ; with Descriptions of New Species, ele. 


(Annals South African Museum, XT, part IIT, London, 24 octobre 1912, p. 238) |. 

@) Dans le Natal, le Zululand , le Lorenzo-Marques, la Rhodésie et le Transvaal. 

6) Le Planorbis Pfeifferi Krauss mesure seulement 51/2 millimètres de dia- 
mètre maximum et 1 1/2 à à mullimètres de hauteur. 

Chez le Planorbis Pfeifferi Krauss, l'ouverture est moins développée en hau- 
teur et son bord supérieur ne dépasse pas le plan de l’avant-dernier tour. 

6) Granpinrer (G.), Recherches sur les Lémuriens disparus, et en particu- 
lier sur ceux qui vivaient à Madagascar (Archives Muséum Hist. natur. Paris, 
[4° série], VIT, 1905, p. 1-144; pl. I-XIT). 

(6) Ancer (C.-F.), Notes critiques et synonymiques (Journal de Conchylholopie , 
LIL, 1906, p. 390). 


2, 


Cependant la lecture attentive de la diagnose donnée par E. von Martens ne 
permet pas de solutionner cette question avec certitude. L'auteur allemand 
dit, en effet : «... anfr. 4, sat lente crescentes, suturis profundiusculis, supra 
. convert, infra obtuse angulati, ultimus aperturam distincte descendens . . . » 1, 
ce qui ne cadre guère avec les caractères assignés par E. À. Sir à son 
Planorbis ( Planorbis ) madag'ascariensis. En l'absence de toute figuration , 1 
me paraît difficile d'accepter cette assimilation, d'autant que le Dr. E. von 
Marrens considère son Planorbis Hildebrandti comme voisin du Planorbis 
nutalensis Krauss ©”, espèce qui appartient peut-être au sous-genre Gryraulus 
et, par suite, très différente du Planorbe décrit par E. À. Surru. 


Environs de Tananarive (Madagascar) | Hizveranpr |. 


PLanorgis (Tropiniseus ?) Dixonr Newton. 


1910 (janvier). Planorbis Dixoni Newrox, Annals and Magaz. Natural History, 
London; 8° série, V, p. 8, pl. [, fig. 6-7. 


Ce Planorbe est un des plus anciens représentants connus de ce genre. 
Il a été, en effet, découvert par M. G. G. Dixon dans les formations schis- 
teuses permiennes s'étendant sur la rive droite de la rivière Mahavavy, en 
face le village de Andogozo, près de l'extrême rivage nord-ouest de Mada- 
pascar, Les fossiles sont contenus dans des nodules renfermant, le plus 
souvent, des empreintes de Poissons décrits par À. Smirn Woopwarp © 
(Ecrinesomus Dixon Woodward et Coelacanthus madagascariensis Wood- 
ward), mais aussi quelquefois les restes de deux petits Mollusques d’eau 
douce : un Pélécypode (Naiadites sp.) et le Planorbis Dixon Newton. 

Ge Planorbe est encore fort peu connu, les empreintes étudiées par 
R. B. Newron n'étant pas en excellent état, Trouvé à la surface interne d'un 
nodule, avec un fragment indéterminahle de Poisson, il se montre sous 
la forme d'une petite coquille discoïdale de 5 1/2 millimètres de diamètre 


0) Manrraws (D' E. vox ), Diagnosen neuer Arten (Jahrbüch. d. deutschen Ma- 
lakozoolop. Gesellschaft, Frankfurt a. Main, X, 1883, p. 83). 

@) Krauss (F.), Südafrikanischen Mollusken, 1848, p. 83, laf. V, fig. 0. 
Espèce figurée à nouveau par G.-B. Sowersy, Monograph of the genus Planorbis, 
in L. Reeve, Conchologia Iconica, XX, 1878, pl. IV, fig. 3a a-39 b (Planorbis 
natalis; — copie de la figuration de Knrauss); et par S. Gzessix, Die Familie der 
Limnaeiden, à Mann et Cuemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, XVII, 1886, 
p. 109, n° 74, taf, XVII, fig. 3 (indiqué par erreur dans le texte : taf. XVI, 
fig. 3). 

-® Woopwanp (A. Smirm), On some Permo-Carboniferous Fishes from Mada- 
gascar (Annals and Magazine of Natural History, London, 8° série, V, n° 25, 
janv. 1910, p. 1). 


RUE ee 


maximum sur 4 millimètres de diamètre minimum, possédant un dernier 
tour très grand égalant en largeur, près de l'ouverture, la largeur du reste 
de la spire. Le caractère le plus net est la présence d’une carène périphérique. 

Autant qu'on en peut juger par l'ensemble des caractères actuellement 
connus, cette espèce appartient au sous-genre Tropidscus. R. B. Newron © 
la rapproche du Planorbis ( Tropidiscus) carinatus Müller ©, ce qui est cer- 
tainement peu exact. D’après ce qu'on sait, et en l'absence de données 
sur les caractères sculpturaux, il me semble que l’on peut considérer le 
Planorbis (Trepidiscus) Dixoni Newton comme une forme ancestrale 
du Planorbis (Tropidiscus) trivialis Morelet. 


Pranorgis (Tropiniscus) Triviazis Morelet. 


1860. Planorbis trivialis Monecer, Séries conchyliologiques, II, Îles orientales 
d'Afrique, p. 97, pl. VE, fig. 7. 

1879. Planorbis trivialis Morecer, Journal de Conchyliologie, XXVII, p. 311, 
n°29; 

1889. Planorbis trinialis Monecer, Journal de Conchyliologie, XXX , p. 197, n° 61. 

1886. Planorbis trivialis Cressi, Die Familie der Limnaeiden, ix Martini et 
Cneunirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, p. 196, n° 193, taf. XXIX, 
fig. 7. 

1909. Planorbis trivialis Kosezr, Abhandl. d. Senckenberg. Naturforsch. Gesell- 
schaft Frankfurt a. M., XXXII, p. 90. 


À. Morezer ne son Planorbis trivialis au Planorbis ( Tropidiscus) 
Philippu de Monterosato !”, se n'est lui-même qu’une variété du Planorbis 
(Tropidiscus) planorbis Linné®. Ces deux Planorbes ont ‘bien, en effet, 


(«Strange Lo say, the aflinities of the Malayasy shell appear to ressemble the 
well known modern form of Planorbis carinatus of Müller.» [ Newrox (R. Buzcex), 
Notes on some Upper Palæozoïc Shells from Madagascar (Annals and Maga- 
zine of Natural History, London, 8° série, V,n° 25, janvier 1900, p. 7)]. 

@) Mürrer (0. F.), Vermium terrestrium et fluviatilium Historiam, W, 1974, 
p. 157, n° 344. 

G) Morezer (A.), Récolte de M. Bewser à l'ile d’Anjouan (Comores). 
(Journal de Conchyliologie, XXVIT, 1879, p. 311.) > 

&) Monrerosaro (Marquis pe), in Cazior (Commandant), Étude sur la faune 
des Mollusques vivants terrestres et fluviatiles de l'ile de Corse (Bulletin de la 
Société des sciences histor. et naturelles de la Corse, Bastia, XXII [n°* 266 à 269, 
janvier À avril 1903], p. 262) [— Planorbis subangulatus Puiippi, Enumerat. 
Molluscor. Sicil., 1, 1844, p. 119, pl. XI, fig. 6 ; non : Planorbis subangulatus 
DE LAMARGK |. 

:@) Linné, Systema Naturæ, ed. X, 1758, p. 7969 (Helix planorbis, non : 
Helix planerbis Da Cosra, 1772) [— Planorbis wmbilicatus Mürren, Vermium 
terrestrium et fluviatil. Histor., Il, 1884, p. 160, et auct. ]. 


AE hi né CESSE DÉS 


nn 


quelques caractères communs, mais ils s’éloignent par le mode d'enroule- 
ment, la nature du test et l'ornementation sculpturale. En réalité, l’espèce 
de À. Morezer est plus voisine de certaines formes du Planorbis ( Tropi- 


‘discus) orientalis Olivier °), mais son test est plus léger, plus délicat, et la 


carène de son dernier tour est moins accentuée et moins voisine de la base 
de ce tour, 

A. Morecer dit que son espèce possède un test mince, très finement 
strié, brillant, transparent et d’un brun fauve. L'examen de cotypes re- 
cuelllis à l'ile Mayotte montre que les caractères sculpturaux sont assez 
différents. En dessus, les stries d’accroissement, médiocrement obliques, 
à peine onduleuses, subégales . 'sont assez régulièrement espacées, sauf aux 
environs de l'ouverture. En dessous, les stries sont de même nature, mais 
un peu plus délicates et légèrement moins obliques. 


La côte nord-ouest de Madagascar | E. Vesco |. 
Environs de Majunga [D° Deconse, 1 Collect. Muséum histoire natu- 
relle Paris |. 


Le Planorbis trivialhs Morelet est commun dans certaines région de Ma- 
dagascar; il vit également à l'ile Mayotte | Bewsuer, E. Marx] et à l’île 
d’Anjouan | Bewsuer |. 


Pcanorgis (Tropiiscus) stmPzicuzus Daulzenberg. 


1894. Planorbis sunpliculus Daurzexserc , Journal de Conchyliologie, XLIE, p.101, 


n° 12, pl. IV, fig. 1. 


Cette espèce est certainement voisine du Planorbis ( Tropidiscus) trivalis 
Morelet : elle possède le même test luisant, orné de stries d’accroissement 
fines et irrégulières, et le même mode d’enroulement des tours de spire ©; 
mais la taille est plus faible : 5 millimètres de diamètre maximum, 4 milli- 
mètres 1/2 de diamètre minimum et 1 millimètre 1/2 de hauteur , et le 
dernier tour est garni d'une carène obtuse enframédiane. 


Environs de Diégo-Suarez (Madagascar) [ Ch. AzrLuauD|. 


() Orivier (G. À ), Voyage dans l'Empire Ottoman , PÉpypte, la Perse... ,ele., 
Atlas, pl. XVIF, fig. 11 a-11 b; — Lamarok (J.-B.-M. pe), Histoire natur. ani- 
maux sans vertèbres, VI, 2° partie, Paris, avril 1822, p. 153, n° 5; et 2° éd. 
(par G. P. Desnayes), VIIT, Paris, 1838, p. 385, n° 5. 

@) Dans sa diagnose, M. Ph. Davurzensenc donne 4 tours de spire à cette 
espèce; on en compte 5 chez le Planorbis ( Tropidiscus) trivialis Morelet. 

6) Le Planorbis (Tropidiscus) trivialis Morelet mesure 7-10 millimètres de 
diamètre maximum; 5 1/2-7 1/2 millimètres de diamètre minimum et 2-2 1/4 
millimètres de hauteur maximum. 


Muséum, — xx1v. l 


— 90 — 


PLanorgis (Tropiniseus) ALLuauD: Dautzenberg. 


1894. Planorbis Alluaudi Davrzenseré. Journal de Conchyliologie, XLIT, p. 101, 
n° 15, pl. IV, fig. 2 


Appartenant au même groupe que les deux précédents, ce Planorbe de 
pelite taille (diamètre maximum, 4 1/2 millimètres ; diamètre minimum, 
3 3/4 millimètres; hauteur maximum, 1 3/4 millimètre) est très voisin du 
Planorbis ( Tropidiscus) simpliculus Dautzenberg. Comme ce dernier, il pos- 
sède un dernier tour avec une angulosité inframédiane, mais plus obtuse; 
de plus, les tours de spire sont plus convexes, séparés par des sutures plus 
profondes, la face inférieure est beaucoup plus excavée; enfin le test, peu 
luisant, est garni de stries d’accroissement irrégulières et assez distantes. 


Environs de Diégo-Suarez (Madagascar) | Gh. ArLuaup |. 


PLanorBis (GyrauLus ?) crAssiLABRUM Morelet. 


1860. Planorbis crassilabrum Morecer, Series conchyliologiques , , Îles orientales 
d'Afrique, p. 96, n° 6°, pl. VI, fig. 8. 
1899. Planorbis crassilabrum Morever, Journal de es XXVIL, p. 512, 


n°10, 
1881. Planorbis crassilabruin Morecer, Journal de Conchyliologre, XXIX, p. »0», 
n'>10: 


1886. Planorbis crassilabrum Crssix, Die Familie der Limnaeïden; #7 Mari 
et Cuemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, XVIT, p. 150, n° 151, 
taf. XXIT, fig. 6 

1909. Planorbis crassilabrum Kosecr, Abhandl. d. Senckenberg. Naturforsch. Ge- 
sellsch. Frankfurt a. M., XXXIF, p. 90. 


Dans la diagnose de cette espèce, À. Morezer définit le Lest de la ma- 
nière suivante : 

« Testa... sohidula, pallide cornea, pellueida, lævis. . ."». 

En réalité, le test est loin d’être lisse. Il montre, sur les exemplaires 
appartenant. aux collections du Muséum d'histoire naturelle et qui pro- 
viennent de A. Morezer lui-même, des stries longitudinales assez fines. 
obliques , sabonduleuses, très inégales , trrégulièrement espacées ; en dessous 
la sculpture est identique, les stries longitudinales étant seulement plus 


1) Moner (A. ), Séries conchyliologiques comprenant l’énumération de Mollusques 
terr. et fluviat. recueillis pendant le cours de différents voyages, ainsi que la 
description de plusieurs espèces nouvelles. 2° livraison : Îles orientales de l'Afrique 


(M. E. Vesco, 1848-49), Paris, novembre 1860, p. 96. 


bn. À à 4 


MRC Te 


fines, plus serrées et plus régulières; mais, comme la cavité centrale est 
très profonde, ces stries sont parfaitement visibles, même sur les premiers 
tours. 

Il n'existe aucune trace de sculpture spirale, du moins sur les échantillons 
que j'ai examinés. Aussi n'est-ce qu'avec doute que je classe ce Planorbe 
dans le sous-genre Gyraulus®”. S. Gressix ©” le rapproche du Planorbis 
(Gyraulus) Gruneri Dunker %, espèce de l'Inde dont les affinités avec le 
Planorbe décrit par À. Morecer ne sont pas très nettes (”. 


La côte nord-ouest de Madagascar [ E. Vesco |. 


Comme le Planorbis (Tropidiscus ) lrivialis Morelet, avec lequel il vit, le 
Planorbis (Gyraulus ?) crassilabrum Morelet habite les îles d’Anjouan 


| Bewsuer |, de Mayotte [ E. Vesco | et de Nossi-Bé [E. Marre |. 


SEGMENTINA (SEGMENTINA) CHEVALIERI Germain. 


1904. Sepmentina Chevalieri Genuaix, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, X, 
p. 468. 

1905. Segmentina CGhevalieri Germain, Bulletin Museum hist. natur. Paris, XT, 
p. 296. 

1907. Sepmentina Chevalieri German, Mollusques terr. et fluvial. Afrique centrale 
française, p. 512. 

1908. Segmentina Ghevalieri Genmais, Mollusques recueillis par E. Foi lac Tan- 
ganyika; p. 639, fig. 6-7. 

1911. Sepmentina Chevalieri Germain, Noticema lacologique en : Documents scienti- 
fiques Mission Tizno, I, p. 195. 


Le type du Sepmentina Chevalieri Germain a été recueilli dans le lac 
Tanganyika par le voyageur français E. Foi. C’est une petite coquille (dia- 


( Peut-être les exemplaires provenant de A. Morezer ne sont-il pas très 
typiques : il est, en effet, possible que la sculpture spirale soit retrouvée chez 
cette espèce dont les autres caractères correspondent assez nettement à ceux des 
Planorbes du sous-genre Gyraulus. 

®) Czessin (S.), Die Familie der Limnaeiden, i» Marrint et Cuemnirz, 
Systemat. Conchylien-Cabinet , XVIL, 1886, p. 151. 

%) Dunxer (Dr. W.), à Cressin (S.), loc. supra cit., XVII, 1886, p.148, 
n° 198, taf. XXI, fig. 0. 

® La figuration du Planorbis crassilabrum Morelet donnée par S. GLessin (loc. 
supra cit., XVIL, 1886, taf. XXI, fig. 6) est tout à fait défectueuse. 


bi. 


Let 


mètre maximum, 3 1/4-4 1/4 millimètres; hauteur maximum , 1 1/2 muilli- 
mètre) plane en dessous avec un ombilic très profond et absolument 
ponctiforme. Depuis, celte Sementine a été retrouvée dans le lac Tchad, 
d'abord par M. A. Cuevazter, puis par M. le commandant Tivuo. Or, dans 
la coquille du Tehad, l'ombilic est légèrement moins ponctiforme que dans 
celle du lac Tanganyika. Ce caractère s’accentue encore chez les exemplaires 
de celte même espèce récoltés à Majunga (Madagascar) par le D° Decorse ; 
ici l'ombilie est toujours profond, mais il est devenu subponcliforme, le 
reste de la coquille ne variant pas. Nous nous rapprochons ainsi du Seg- 
mentina angusta Jickeli ®, qui possède un ombilic très notablement plus 
élargi. Si bien que, du point de vue des caractères de l’ombilic, 1l est pos- 
sible de classer ces diverses coquilles de la manière suivante : 


Segmentina angusta Jickeli 
[mode macroporus | 


! Segmentina Chevalieri Germain 
| de Majunga | 


Segmentina Chevalieri Germain 


| du lac Tchad] 


Segmentina Chevalieri Germain 


| du lac Tanganyika | 


|mode wicroporus | 


D 


Les autres caractères séparant le Seomentina Chevalieri Germain du Seg- 
mentina angusta Jickeli sont la croissance plus rapide des tours de spire, Île 
dernier étant bien moins convexe en dessus, lépèrement dilaté à son extré- 
mité et muni d’une carène plus émoussée, — et l'obliquité beaucoup plus 
grande de l'ouverture, cette dernière étant en outre moins développée en 
largeur. 

Le Seomentina Ghevalieri Germain présente également des affinités avec 


(0 Jiokezr (Dr. GC. F.), Reisebericht, Malakozool. Blätter, XXT, 1895, p.43; — et 
Fauna der Land-und Suüsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s, Nova Acta d. Kais. 
Leop.-Carol. deutschen Akadem. d. Naturforsch., Dresden, XXXVIT, 1874, p.220, 
taf. VIE, fig. 24 a-24 b-a4 c; — Planorbis angusta Cuessix, Die Familie der Lim- 
naeiden, 2x Manrini et Cnemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, XVII, 1886, 
p. 64, n° 37, taf. XV, fig. 8. 

Le Sepmentina angusta Jickehi vit non seulement en Abyssinie et dans la vallée 
du Nil, où il descend jusqu’à Alexandrie (D° W. Ixxes), mais encore dans presque 
toule l'Afrique orientale. 


— 53 


le Seomentina calatha Benson!" de l'Inde, mais il s'en distingue par sa 
cavité ombilicale plus large en dessus, son ombilic beaucoup plus profond 
en dessous. 


Majunga (FEHCRS [D' Decorse. 9 janvier 1900. Collections du 
Muséum d'histoire naturelle |. 


En dehors de Madagascar, le Seomentina Ghevalieri Germain est connu, 
en Afrique, du lac Tanganyika [E. Foa, 1897 | et du lac Tchad [ A. Cue- 


YALIER, 1902 (sud-ouest du lac); G. Garne (N'Guigmi et Kélékorarom) |. 


Segmentina (Segmentina) Boulei Germain, nov. sp. 


Coquille petite, relativement élevée, bien bombée en dessus — mais 
subméplane dans sa région centrale, — presque plane en dessous; spire 
composée de 5 tours qui, en dessus, sont à croissance d'abord lente et 
régulière, les premiers peu convexes et enroulés presque sur un même 
plan, le dernier énorme, très embrassant, très convexe, dilaté vers l’ou- 
verture, muni d’une carène basale assez aiguë; en dessous, spire presque 
plane, avec au centre un ombilic profond laissant voir l’enroulement des 
premiers tours; dernier tour médiocrement convexe, formant presque 
toute la coquille; ouverture cordiforme transverse. 

Diamètre maximum, 4 millimètres; diamètre minimum, 3 millimètres: 
hauteur, 1/2 millimètre. 

Test orné, en dessus, de stries très fines à peine marquées, lisse ou 
presque lisse en dessous. 


Cette espèce se rapproche beaucoup du Segmentina (Seomentina) calatha 
Benson ©? de l'Inde, dont elle semble une forme représentative se distin- 
guant : 

Par ses premiers tours à enroulement plus serré, à croissance plus régu- 
lière; par son dernier tour plus embrassant, proportionnellement plus 
développé et mieux dilaté à son extrémité: par son ombilic plus élargi; par 
son ouverture plus cordiforme transverse. 

Le Seomentina (Seomentina) Boulei Germain est plus éloigné des Sep 
mentines africaines, el notamment des Seomentina (Seomentina) angusta 


0 Benson, Annals and Magazine of Natural History, 2° série, V, 1850, p. 3/0. 
( Planorbis calathus). — Figuré par G. B. Sowener, Monôgraph of the genus 
Planorbis, #n Reeve (L.), Conchologia Iconica, London, 1878, XX, pl. IV, fig.30 «- 
30 b; et par Haxzer (S.) et Turosazn (W.), Concholopia Indica : En ET of 
the Land and Freshwater Shells of British India, London, 1896, p. xvinr et p.18, 
pl. XXXIX, fig. 1 à 3. + 


®) Voir la note 1 ci-dessus. 


SET LE 


Jickeli et Seomentina (Seomentina) Chevalieri Germain , dont l'introduction 
à Madagascar semble de date récente. 


\ 


Fossile dans le quaternaire des marais d'Ambolisatra, au-dessus des 
couches à ossements fossiles [F. GEay|, en compagnie du Planorbis (Tro- 
pidiscus ) trivialis Morelet ©. 


G) Dans les dunes du Faux-Cap à Fort Dauphin, KF. Gray a recueilli, en 
dehors de nombreux et intéressants fossiles, une très belle variété de l’Helix 
(Helicophanta) Guestieri Grosse | Journal de Conchyliologie, XVT, 1868, p. 268, 
n° 1, pl. IX, fig. 4 (Helix Guestieriana); et Grosse et Fiscuer, Planches des 
_Mollusques de Madagascar (dans T'Histoire physique... naturelle de Madagascar 
de A. Granninier), 1889, pl. 1, fig. 7-8 ] qui montre une exagération des carac- 
tères de l'espèce de H. Cresse, notamment en ce qui concerne l'allure du dernier 
tour, proportionnellement plus développé et plus élargi vers le bord de l’ouver- 
ture et qui offre un méplat extrêmement développé. L'ouverture, longuement 
ovalaire-oblongue dans le sens transversal, est entourée d’un péristome fortement 
épaissi, dilaté, réfléchi; les bords sont réunis par un callum très épais. Cet Helico- 
phanta, que je désigne sous le nom d’Helix (Helicophanta) Guestieri Crosse, 
variété preguestieri (rermain , nov. var. , sera décrit et figuré dans mon Mémoire, 
actuellement sous presse, sur les Mollusques quaternaires de Madagascar (Annales 
de Paléontologie , 1918 ). 


| — 55 

è 

. 

4 

L> L 

En. | Une NOUVELLE PLANTE À FLEURS ÉPIPHYLLES, 

| par M. Herr Lecoure. 

À la fin de l’année 1917, notre zélé et très perspicace Correspondant 
À M. G. Le Testu nous faisait parvenir trois feuilles d’une plante à fleurs 


épiphylles qu'il avait eu l'occasion de rencontrer dans Îa vallée de l'Tkobé 
(bassin de l’Ovoué), au Congo. 

Cette plante, que M. Le Testu n’a observée que dans une région thès 
limitée, où il n'existe, paraît-il, pas plus de 50 plants, est remarquable 
par la présence d’une grande bractée naissant de la face ventrale de la 
feuille au-dessous de l’origine de l'acumen ; la fleur, généralement unique, 
se trouve cachée entre cette bractée et la feuille. 

L’Herbier du Muséum possédait déjà quelques feuilles d’une plante ana- 
logue à celle de Le Testu. Ces feuilles, qui provenaient aussi du bassin de 
l’Ogoué, avaient été recueillies par M5 Leroy en 189h, sans précision 
de localité; et H. Baïllon, qui avait eu l’occasion d'examiner ces derniers 
échantillons, dont il ne paraît avoir eu qu’une fleur à sa disposition, n'en a 

_ jamais fourni la description; mais le nom «Leroya», inscrit sur un sachet 
contenant les débris de lunique fleur analysée, montre que ce Botaniste 
avait cru pouvoir en faire un genre nouveau. 

Malheureusement, M. Le Testu, qui avait observé sa curieuse plante 
en1916, n'avait pu rencontrer qu'une seule fleur, et une nouvelle visite, 
un an après, ne lui avait fourni que la récolte de deux fruits; mais les 
fleurs, cette fois, avaient disparu. 

Nous lavons examinée avec la plus grande attention, et l'analyse de 
l'unique fleur, contrôlée par l'étude de la structure, nous a conduit à 
penser que la plante récoliée successivement par MF Leroy et par 
M. Le Testu ne peut être séparée génériquement du Phylloclinium de 
H. Ballon , et que la création d'un genre nouveau ne s'impose en aucune 
façon. Si les bractées florales sont assez réduites chez le Phylloclinium para- 
doæum et atteignent à peine un centimètre de long, il suflit d'admettre un 
développement beaucoup plus considérable de la bractée principale pour 
obtenir la disposition si curieuse présentée par la plante de M' Leroy et 
de M. Le Testu. Le plan général de la fleur est le même; la fruit est iden- 
tique; la structure de la feuille est comparable dans les deux cas, et par 


dt dd at à à on lit. on tél jte ai 


EU SE 


conséquent nous rattacherons au genre Phylloclinium de H. Baïllon les 
plantes dont nous nous occupons. 

Mais H. Baillon n'a fourni de son nouveau genre Phyllochnium, dans 
le Bulletin de la Société linnéenne (p. 870), qu'une description assez 
incomplète, et, d'autre part, la diagnose de Warburg (P/lanzenfamil., IV, 
14, p.38), fournie d’après les indications de la note de Baillon, est insuf- 
fisante. 

Il est donc nécessaire d'établir tout d'abord la diagnose du genre Phyl- 
lochinium aussi complètement que possible. 

Baillon signale avec raison la possibilité d’une étroite affinité de ce genre 
avec le genre Phyllobotrium de Müller d’Argovie. Les spécimens que nous 
possédons des deux espèces de Phyllobotrium (P. spathulatum Müll. Arg. 
et P. Zenkeri Gig) ne portent pas de fruits, mais Gilg décrit pour les 
graines un arille qui fait défaut chez Phylloclinium ; d'autre part, dans le 
premier genre, il existe sur chaque feuille des inflorescences multiples, 
tandis que chez les Phylloclinium chaque feuille ne porte qu’une seule 
inflorescence, et souvent même une seule fleur. 

Dans ces conditions, et provisoirement du moins, nous conserverons le 
genre Phyllochinium H. Bn. distinct du genre Phyllobotrium Mül. Arg.. 


Phylloclinium H. Bn. 


(Bull. Soc. linn. Paris, p. 870; H. Lec, emend.) 


Frutex. Folia alterna stipulata, stipulis acutis rigidisque ; petiolus 2-4 cm. 
longus ; supra striato-complanatus ; limbus obovato-spatulatus, subcoriaceus , 
apicem versus rotundatus acuminatusque, penninervius, acumine longo acuto, 
basi attenuatus, margine serratus; costa, nervi, nervulique utrinque promi- 
nenles ; nervi curvati marginem versus confluentes. Inflorescentia ad paginam 
superiorem foliorum adnata; cyma florifera a costa principali ex aæilla brac- 
tearum persistentium nascens. Flores polygami, S vel ©. Sepala 4-5, libera, 
ovata vel rotundata, intus concava ; petala 4-5, majora ovato-oblonga ; recep- 
taculum convexum. — Œ : stamina 25-40 , libera, hypogyna ; filamenta gra- 
cilia ; antheræ oblongæ basi insertæ. Ovarium O. — Q : stamina utS'; ovarium 
liberum uniloculare, placentis 2-4 partetalibus. Stylus simplex , erectus, apice 
stigmate bi-trifido coronatus ; ovula anatropa in quaque placenta indefinita. 
lructus capsularis stylo persistente acum inatus, piriformis vel sphæricus 
superficie granulosus, pericarpio lignoso radialiter striato. Semen oblongum 
inæqualiter angulatum ; testa albido-flavescens, vel margarito-cmereum super- 
Jicie tuberculatum ; albumen copiosum oleosum ; embryo parvus. 


À ce genre Phyllocliniwn ainsi compris, nous attribuerons actuellement 
deux espèces : 1° P.paradoæum H. Bn., à bractées plus petites que les fleurs 


Pr PATrE 


‘+, Dsl D hf 


Sin. a 


dr ls 


PT. 


indé: Va 


D NT ee 


et à inflorescence comprenant généralement plusieurs fleurs , et 2° P. brac- 


teatum, à bractée principale dépassant beau- 
coup la fleur et à inflorescence habituelle- 
ment (?) uniflore 0). 

Ces deux espèces n'ont élé rencontrées jus- 
qu'à ce jour que dans le bassin de 'Ogoué. 


PayzLocrinium parapoxUM H. Bn. 


(Bull. Soc. Uinn. Paris, p. 870; H. Lec. emend.) 


Frutex. Foha alterna, subcoriacea, stipulata , 
glabra, stipulis acutis rigidisque, anguste tri- 
angularibus, 12 min. longis, basi 3 mm. latis ; 
petiolus 2-4 cm. longus supra complanato- 
striatus ; lmbus obovali-subspatulatus, usque 
22-24 cm. longus, 5,5-6 cm. latus, basi at- 
lenuatus, apice rotundatus acuminatusque, acu- 
mine acuto mucronato, 2-2, cm. longo ; costa, 
nervi nervulique utrinque prominentes ; nervi 
19-17-Jjugi, curvati, marginem versus serratum 
confluentes. Inflorescentia solitaria (1-4 fl.) ad 
paginam . superiorem fohiorum adnata ;  cyma 
florifera a costa principal ex axilla bractearum 
persistentium nascens ; bractea principalis ovato- 
triangularis, apice acuta, cireiter 1 cm., longa ; 
bractæ laterales 2 minores 2-2,5 mm. longe ; 


_ pedicelli 6-8 mm. longi. Flores polygami. 


Sepala 3, interdum 4 concava, 7-8 mn. longu, 
margine cihata; petala 4-5, oblonga usque 
19 mm. longa, 7 min. lata, margine ciliata ; 
Π: stamina circiter 40; filamenta subulutu 
4 mm. longa ; antheræ oblongæ, subbasifixe, 
lateraliter dehiscentes, 1-1,5 mm. longæ ; ova. 
roun nullum ; © : stamima ut S'; ovarium ovot- 
deum 1-loculare, placentis 2-4 parietalibus ; 
stylus simplex, erectus , apice stigmate bi-trifido , 
caniculato coronatus; ovula in quaque placenta 
indefinita, anatropa. Fructus (fragmentum tan- 
tummodo vdi) capsularis, pericarpio hgnoso , 
radialiter striato. Semina incognita. 


LC / 
== = 


Dem 3 d 
EE 


Fig. 1. — Feuille de Phyllo- 
clinium paradoxum H. Bn. 


portant une seule fleur. 


Br., bractée principale. Gr. 1/2. 


® L'Index Kewensis, comme Gilg l'a déjà fait remarquer, mentionne (Sup- 
plem. 1, p. 327) un Phylloclinium Soyauxianum M. Bn.; mais il s’agit là d’une 


RAT eS 


Congo, région de Loango, forêts, Thollon n° 1345 (en fleurs au mois 
d'octobre 1888). 


Au sujet de cette espèce, il n'est pas inutile de faire remarquer que, 
d’après nos échantillons, les fleurs doivent être roses ou rouges, comme 
celles de la deuxième espèce, qui sont roses d’après M. Le Testu. 

Dans linflorescence unique que porte la feuille, un peu au-dessus du 
milieu du limbe, il existe habituellement plusieurs fleurs, les unes mâles, 
les autres hermaphrodites, et ces fleurs sont assez grandes. 

Les échantillons recueillis par Thollon ne comportaient malheureuse- 
ment qu'un seul fruit vide de graines et dont j'ai pu observer seulement 
des fragments incomplets conservés dans un sachet. Si ces matériaux ne 
m'ont pas permis de faire une étude complète, ils m'ont, en tout cas, 
fourni l’occasion de m'assurer que, par l’état de sa surface et par sa struc- 
ture, le péricarpe est absolument identique à celui de l'espèce suivante 
dont M. Le Testu nous a fourni deux fruits avec leurs graines. 


Phylloclinium bracteatum sp. nov. 


Frutex cireiter o m. 80 altus non ramificatus. Folia stipulata glabra apicem 
versus congesta ; stipule acute, rigide, 1 cm. longæ, basi 2-5 mm. late ; 
petiolus 3-4 em. longus supra complanatus ; limbus obovato-triangularis, sub- 
coriaceus , usque 32-35 cm. longus, 9 cm. latus, apice rotundatus , acuminatus , 
acumine acuto, angusto, 4-6 cm. longo, basi attenuatus et secus petiolh apicem 
decurrens, præter basin margine serralus ; nervi utrinque 18-99, curvat, 
margine confluentes, subtus supraque prominentes, nervuli ad perpendiculum 
nervorum ; pagina, supra nitida, subtus pallida. Inflorescentia uniflora, ad 
paginam superiorem fol adnata, a costa principali apicem limbi versus , ex 
axilla bractearum persistentium nascens. Bractea principalis ovato-lanceolata 
acuminata, a costa principal nascens, basi apiceque atlenuata, margine tr- 
regulariter serrata, 6-8 cm. longa, 3,5-1 cm. lata , palmatinervia , costis late- 
ralibus utrinque 2-3. Bracteæ laterales 2, minores et inæquabiles , lanceolatæ 
vel vitiæformes, sub bractea principali sitæ, 2-3 cm. et 1,5-2 cm. longe. 
Pedicellus præter hæc bracteolis minimis spiraliter insertis instructus, glaber, 
1,5 usque 6 mm. longus, sub bractea principali insertus. Sepala 4 ovata, 
4 mm. longa, apice ciliata, persistentia. Petala oblonga, apice plus minus 
acuta , usque 10 mm. longa, rosea ( fide Le Testu). Stamina © , hypogynu, 
basi libera ; filamenta subulata, 1,5 mm. longa ; anthere oblongæ 1,5-2 mm. 
longeæ, lateraliter dehiscentes. Ovarium superunm , glabrum, piriforme ; stylus 
plus minus apice recurvatus, shigmals 2 coronatus ; ovarium uniloculare , 


erreur, le Phyllobotrium Soyauxianum de Baïllon ayant été attribué à Lort au 
genre Phylloclinium. 


mas D9 


placentis parietalibus 9 instructum ; ovulu in quaque placenta indefinita, ana 


ND 4 


re 
XNA 


ls 


ss 
2 


SSS 


SU 
ns 


NX 


+ 


L gi a 


W \ 
Fig. 2. — Feuille de Phylloclinium bracteatum H. Lec. 


Vue par la face supérieure (A) et la face inférieure (B). Gr. 1/2. 


tropa. Fructus ellipsoidalis maturus albus (Le Testu) circiter 10 mm. altus 


apice stylo persistente 5 mm. longo coronatus ; pericarpio lignoso superficie 
] " 


EF 60 


granulato radiahter striato. Semina 3 arregulariter subtetrædrica vel subpris- 
malica, 5, mm. longa; testa margarilo-cinereum, superficie tuberculatum ad 
micropylam orbiculariter depressum ; albumen oleosum copiosum ; embryo parvus. 


Fig. 3. 


1. Sommet de la feuille, la bractée principale (en pointillé) supposée enlevée; on 
distingue ges bractées latérales et la fleur; — 2. Un sépale détaché. Gr. 3; — 
3, 3. Pétales. Gr. 3; — Un pélale avec les élamines correspondantes; — 5. Une 
élamine séparée. Gr. 7; — 6. Pistil; — 7. Seclion transversale de l'ovaire; — 8. Fruit. 
Gr. 3/2; — 9. Section dans le péricarpe; — 10. Une graine vue par le côté, portant 
le raphé. Gr. 3; — 11. La même, vue par la région du micropyle. 


Congo, vallée de l’Ikobé, affluent de la Ngounyé, tributaire de l'Ogoué. 
Parait rare. (Le Testu, sans numéro, 1917.) 


L'Herbier du Muséum possédait depuis 1 899 quelques feuilles récoltées 
par ME Leroy dans l'Ogoué, sous le n° 11, mais sans précision de localité. 


— 61 — 


Or ces feuilles, bien que privées des stipules de la base et actuellement 
dépourvues de fleurs, ne peuvent être séparées de la plante de Le Testu ; 
mais Baillon, qui a eu l'occasion d'analyser une fleur, signale la présence 
de 3 sépales et de 3 pétales, ce qui indique que les fleurs de cette espèce 
peuvent posséder un périanthe trimère ou tétramère. De plus, les feuilles 
de la plante récoltée par M5' Leroy 
sont un peu plus grandes el de 
consistance plus coriace. La plante 
de MF Leroy constituera pour 
nous, du moins provisoirement, 
la variété à grandes feuilles de 
l'espèce décrite. 


P. pRacTeatTum H. Bn. 
var. coriaceum var, nov. 


Ogoué. « Arbuste n'ayant qu'un 
bouquet de feuilles» (MF Leroy, 
n°4) 

Comme chez le Phyllobotriun , 
dont le Phylloclinium est d’ailleurs 
très voisin, on rencontre dans Île 
pétiole et dans la feuille des carac- 
tères de structure remarquables. 

Chez le Phyllochinium paradoxzum 
H. Bn., par exemple, le pétiole, 
coupe transversalement, montre 
(fig. 1): 1° un système fasciculaire 
appartenant en propre au pétiole 
et affectant la symétrie ordinaire 
des systèmes vasculaires de pe A. Seclion transversale du pétiole. — B. Sec- 
lioles 5 2° un système (Cy) CONSLI- {ion transversale dans la feuille au-dessous de 
tuant un véritable cylindre central l'origine de la fleur; — CG. Section au-dessus 

. 9 de la naissance des fleurs. — À et B, d’après P, 
de lige ; o° des systèmes COMME hyacteatum. — C, d'après P. paradorum. 
le précédent, mais placés latérale- 
ment et très réduits. Gette disposition nous montre qu’en réalité, et comme 
il était facile de le prévoir, le pétiole de la feuille comprend iei non seule- 
ment le pétiole proprement dit, mais encore un pédoncule, c’est-à-dire 
une lige florale, et ce dernier organe est étroitement connivent avec le 
pétiole. 

Une section transversale pratiquée dans un pétiole de notre Phyllocli- 
min montre absolument la même disposilion avec une étroite similitude 
de tissus. 


Fig. a 


— 62 
D'autre part, une section transversale pi atiquée dans un limbe de P. brac- 
leatum au-dessous de la région où prend naissance la bractée principale, et 
par conséquent avant l’origine de Îa fleur, nous montrera que le cylindre 
central de la tige se continue dans cette région : c'est ce que représente 


précisément la figure 2. 
Enfin une section transversale (C) pratiquée au-dessus de la région où 


nait la fleur ou linflorescence montre, chez P. paradoxum, que le cylindre 


central ne se continue pas au delà de l’origine de la fleur. 
Ceci prouve que la fleur naît en réalité sur un axe, comme c’est la règle 


sénérale, et non sur la feuille proprement dite, comme on pourrait le croire 


d'après l'apparence et comme semble l'indiquer l'expression consacrée de 
«fleurs épiphylles: pour les plantes dont nous nous occupons ici. Nous 
avons pu nous assurer qu'il en est rigoureusement de même pour Mocque- 


rysia floribunda Hua, qui porte lui aussi des fleurs épiphylles, mais qui se 


distingue nettement des genres Phyllobotrium et Phyllochnium par son 
androcée réduit à cinq étamines opposées aux pétales. 

En ce qui concerne le mésophylle, les feuilles de Phyllochnium et de 
Phyllobotrium possèdent de nombreux sclérites dirigés parallèlement à la 
surface et plus ou moins enchevétrés les uns dans les autres. Les épidermes 
qui limitent ce mésophylle ne sont pourvus de stomates qu'à la face infé- 
rieure de la feuille. 

Il est remarquable de constater que les feuilles de WMocquerysia manquent 
de ces sclérites, ce qui ajoute encore une différence à celle qui a été indiquée 
plus haut au sujet de l’androcée ©. 

Or des sclérites ont déjà été constatés par Harms dans Ryania dentata 
H. B.K. et R. Schomburgkü Klotzsch, qui appartiennent à la famille des 
Flacourtiacees, où plutôt à la tribu des Flacourtiées de la famille des Bixa- 
cées. Et de ce fait, l'attribution des Phyllochinium et Phyllobotrium à cette 
famille des Bræacees, en raison des caractères de la fleur et du fruit , se trouve 
encore confirmée par un caractère anatomique. 


| Mais la présence de stipules linéaires, que nous avons pu constater chez 
Mocquerysia floribunda, et qui n'avait pu être signalée d’après les matériaux in- 
complets de Mocquerys, constitue un caractère commun avec les Phylloclinium et 
Phyllobotrium. 


% 


| 


Notes sur pes Rosac£Es D'ÉXTRÉME-ORIENT, 


par M. J. Carpor. 


Cxponia Decavavr Card. comb. nova (Syn. : Pirus Delavayr Franch. PL. 
Deluv., p. 227. Eriolobus Delavayi Schneïd. JUL. Handb. Laubholzk, T, p. 727. 
Docynia Deluvayi ejasd., op. cit., IE, p. 1001). — Nombreuses localités du 
Yunnan ( Delavay, Ducloux, Beauvais, Bons d’Anty, prince H. d'Orléans); 
a été récolté aussi par Wilson dans le Su-tchuen occidental. 

Franchet attribuait à cette espèce un ovaire à loges quadriovulées, et 
faisait remarquer qu'elle établissait ainsi le passage entre les Prrus à loges 
biovulées et les Cydomia à loges multiovulées; se basant sur laffirmation 
de Franchet, Schneider, plus récemment, crut devoir placer le Pirus 
Delavayi dans le genre Docymia Dene. Mais j'ai pu constater, sur les échan- 
üllons originaux de Franchet eux-mêmes, conservés dans lHerbier du 
Muséum, que chaque loge de l'ovaire renferme non pas 4, mais bien 
de 8 à 10 ovules bisériés sur deux rangées verticales: ce n’est par consé- 
quent pas un Docyma, genre où les loges de l'ovaire ne renferment cha- 
cune que 3 ovules insérés au même niveau. Le Poirier de Delavay doit 
donc être placé soit dans le genre Cydomia, soit dans le genre Chaenomeles, 
si l'on admet celui-ci, qui ne diffère de Cydoma que par la préfloraison 
imbriquée de la corolle. 

La forme et la coloration des fruits du C. Delavayi paraissent variables : 
d’après les étiquettes de Delavay, ces fruits sont ovales ou oblongs, de la 
grosseur d’un œuf de pigeon, ou un peu plus gros, verts ou un peu rouges 
du côté du soleil; mais des rameaux fructifères, provenant d’un spécimen 
cultivé dans les jardins de la villa Thuret, à Antibes, et envoyés par 
M. Poirault à M. D. Bois, qui en a fait don à l'Herbier du Muséum, pré- 
sentent des fruits sphériques légèrement ombiliqués à la base et de cou- 
leur jaunâtre. Une coupe longitudinale d'un de ces fruits montre que 
presque tous les ovules avortent, de sorte que chaque loge ne contient 
finalement qu’un seul pépin; il serait très intéressant de savoir si ce fait se 
produit normalement dans le pays d’origine de la plante, car, si tel était le 
cas, la valeur du principal caractère sur lequel repose la distinction géné- 
rique.entre les Pirus et les Cydonia s'en trouverait quelque peu affaiblie. 

On trouve une belle photographie du Cydonia Delavayi dans Vegetation 


of Western China de Wilson, pl. 208. 


bn 


GyponrA saponica Pers. — Japon : Nikko (Faurie, 1898; n° 2108); au 
pied de lIbuki (Faurie, 1892; n° 7791). — Le n° ho de Savatier com- 
prend le type et la var. lagenaria Mak.; le n° 4oo, du même collecteur, 
rapporté par Franchet au Pirus spectabilis Aït. (Enum. PL. Jap., 1, p. 138), 
appartient, d’après l'échantillon figurant dans l’Herbier général du Mu- 
séum, au G. japonica var. lagenarin. 

Forme de transition vers la var. lagenaria (styles un peu poilus à la 
base; feuilles crénelées-dentées, à peu près semblables à celles du type du 
Japon) : Yunnan : cultivé à Tali: pelit arbre de 4 à 5 mètres, très rameux 
dès la base, donnant un fruit 1 la grosseur d’un coing, jaune-citron, 
d’un goût très aigre; on en fait d'excellentes confitures (Delavay, 1884 ; 
n° 1134). — Même forme dans le Su-tchuen oriental, district de Tchen- 
keou-tin (Farges). — Une forme analogue, mais très épineuse, à épines 
courtes très robustes : Thibet oriental : Gnia-patong, Tsekou (Soulié, 
1895; n° 1570). — Une forme semblable à la précédente en ce qui 
concerne l'aspect et les épines, à styles tomenteux à la base, à feuilles 
crénelées-dentées ou subentières, couvertes en dessous, à l’état jeune, 
d’un tomentum roux abondant; fleurs blanches, lavées de rose; fruits 
jaunes, en forme d’aubergine : Yunnan : vallon derrière Kin-tchong-chan , 
alt. 2550 mètres (Maire). Cette forme paraît être le Chaenomeles lagenaria 


var, Walsonu Rehd. in Sarg. PI. Wilson., IT, p. 298. 


Var. LaGenaRIA ( Lois.) Mak. (Syn : C. lagenaria Lois. Pirus japonica et 
Cydonia juponica Auct. plurim., saltem pro parte). — Japon : Akita 
(Faurie, 1888: n° 2200); jardins à Fukuyama (Faurie, 1889; n° 3786); 
plaine d’Aomori (Faurie, 1886; n° 147). Corée : environs de Séoul (Son- 
tag). Chine : Su-tchuen oriental : cultivé dans le es de Tchen-keou- 
tin; nom chinois: hay-tan-houa (Far ges, 1898; n° 1446). Yunnan : 
Mo-so-yn, cultivé (Delavay, 1885); environs de se (Ducloux, 
1898; n° 6ko); environs de Hay- -{ien Clones 1904; n° 2458); Lao- 
kouy-chan, près My-le (Ducloux, 1908; n° 5682); Tong-tchouan, alt. 
2500 mètres. (Maire). Thibet oriental : Tsendjrong (Soulié, 1895: 
n° 1656); principauté de Kiala : Morymien (Soulié, 1893; n° 701). 
Shen-si méridional (David, 1873). 

Dans cette variété, les styles sont tantôt complètement glabres, tantôt 
plus ou moins poilus ou tomenteux dans la partie inférieure, où ils sont 
soudés. C’est elle qui est généralement cultivée dans les jardins d'Europe 
sous le nom de Pirus ou Cydonia japonica. 


Var. carmayensis (Hemsl.) Card. comb. nova (Syn. : Cydonia cathayensis 
Hemsl. in Hook. Jcon. pl., tab. 2657, 2658. Chaenomeles cathayensis 
Schneid. . Handb. Laubholzk., \, p. 730, fig. 4o5 p, p', 4o6 e, J. 
Chaenomeles lagenaria var. cathayensis Rehd. in Sarg. PI. Wilson., IF, 


RTE 


_p. 297). — Chine : Su-tchuen oriental : district de Tehen-keou-tin, 
_ Kymin-se, alt. 1200 mètres (Farges, 1892; n° 1021); Heou-pin, alt. 
1h00 mètres (Farges, 1892; n° 941). Yunnan : environs de Yunnan-sen 
(Ducloux, 1905; n° 3304). — Nom chinois : Mou-koua; fruit astringent, 
employé dans la dysenterie (Farges). 

Il m'est impossible de voir des espèces distinctes dans le C. lagenaria 
Lois. et le C. cathayensis Hemsl. Le C. japonica type est caractérisé par 
ses styles, toujours complètement glabres, et par ses feuilles petites, 
courtes, obtuses et crénelées. Le C. lagenariu a les styles tantôt glabres, 
tantôt plus ou moins velus ou lomenteux inférieurement, et les feuilles 
plus grandes, dentées, à dents aiguës ou mucronées; mais on trouve en 
Chine, comme je viens de l'indiquer plus haut, des formes ayant les styles 
plus ou moins poilus dans le bas, et les feuilles crénelées comme celles 
du CG. japonica. Le C. cathayensis diffère du C. lagenaria par ses feuilles 
plus étroites, à dents plus longues, très aiguës, souvent même subulées: il 
paraît avoir les styles toujours velus dans le bas. Le Chaenomeles angustifoliu 
Koïdz. Consp. Ros. jap., p. 97, n’est probablement qu'une variété différant 
du type japonica par ses feuilles plus étroites, ses fleurs blanches et ses 
fruits ovoïdes. 

La forme du fruit est variable dans les différentes variétés du GC. jupo- 
mea : ce fruit est lantôt complètement sphérique, tantôt en forme d’auber- 
gine, parfois plus ou moins côtelé; la coloration varie également , du vert 
au jaune ou au rougeâtre. Le P. Maulei Mast., figuré dans le Botanical 
Magazine, pl. 6780, est une forme à fruits jaunes sphériques, fortement 
ombiliqués aux deux pôles, appartenant par les styles glabres et les dimen- 
sions, la forme et la crénelure des feuilles, au type Japonicu. 

Dans le C. japonica type et dans la var. lagenaria, on trouve très fré- 
quemment des fleurs unisexuées, mâles par avortement; on n'en à pas 
encore constaté dans la var. cathayensis. 


Docynra inpica ( Wall.) Dene. — On a rapporté à cette espèce, comme 
simple synonymes, les D. Hookeriuna et Grifithiana de Decaisne. Tout en 
reconnaissant que les différences qui séparent ces trois plantes ne sont pas 
de grande importance, il me semble cependant un peu excessif de les 
népliger complètement. Le D. Hookeriana diffère, en effet, du D. éndica par 
les feuilles des rejets stériles non tomenteuses en dessous, par les feuilles 
des autres rameaux plus étroites et plus allongées, et par le fruit oblong. 
Ce dernier caractère sépare également le D. Griffitliana du D. indica ; de 
plus, les feuilles des vieux rameaux du D. Griffithiana sont tomenteuses 
en dessous, du moins à l'état jeune, et celles des rejets stériles sont plus 
larges et moins découpées que celles des D. indica et Hookeriana. Si ces 
caractères se montrent constants, il y aurait lieu , semble-t-il, de rétablir 
les deux espèces distinguées par Decaisne. 


ot 


Muséuu. — xx1v. 


00 == 


Voici la liste et l'attribution des échantillons appartenant à ce genre, 
dans l’Herbier du Muséum. 


D. indica. Khasia (Hooker fil. et Thomson, n° 510). Sikkim (Hooker fil. 
et Thomson, n° 509). 


D. Hookeriana. Khasia (Hooker fil. et Thomson, n° 511). 


D. Griffithiana. Bast Himalaya (Griffith, Herb. East Ind. Comp. n° 208: ). 
Manipur : Mao (G. Watt, 1882; n° 6157). Birmanie supérieure : Maymyo 
(herb. Caleutta); ce dernier échantillon, dans l’herbier Drake. 


Genre Pirus. 


J'entends ce genre dans le sens large que lui ont donné le Genera 
plantarum de Bentham et Hooker, l{ndex generum Phanerogamorum de 
Durand, et l'Jndex kewensis jusqu'au second supplément de cet ouvrage. 
[ me semble, en effet, que les distinctions que l’on a cherché depuis 
longtemps à établir entre les Pirus proprement dits, les Malus, les Erio- 
lobus, les Micromeles et les Sorbus ne correspondent pas à de véritables 
caractères génériques. La présence ou l'absence de cellules pierreuses 
dans la chair du fruit, la consistance de l’endocarpe, les styles libres 
ou soudés dans la partie inférieure, les 1obes du calice persistants ou 
cadues, fournissent des caractères dont je ne nie pas la valeur, mais qui 
sont loin de présenter une constance absolue dans tous les groupes, et 
ne peuvent guère, par suile, servir qu'à l'établissement de subdivisions 
génériques à limites plus où moins nettes. Je me sers des principaux de ces 
caractères pour diviser le genre Pirus en 4 sous-genres, ainsi caractérisés : 


[. Malus. Fruit globuleux, à chair dépourvue de cellules pierreuses : 
endocarpe parcheminé; styles soudés à la base. Feuilles simples. 


IL. Eriolobus. Fruit globuleux, ovoïde ou oblong, à chair parsemée de 
nombreuses cellules pierreuses; endocarpe parcheminé; styles soudés dans 
leur partie inférieure, qui est généralement persistante et accrescente. 
Feuilles simples. 

IL. Eupirus. Fruit piriforme ou globuleux, à chair parsemée de nom- 
breuses cellules pierreuses: endocarpe cartilagineux ou papyracé; styles 
libres. Feuilles simples. 

IV. Sorbus. Fruit globuleux, plus rarement ovoïde ou piriforme, à chair 
parsemée de cellules pierreuses plus ou moins abondantes; endocarpe 
mince, très fragile ; styles libres ou soudés à la base. Feuilles simples ou 
composées. 


Sect. 1. Aria. Feuilles simples. 


Sect. 2. Aucuparia. Feuilles composées, imparipinnées, 


Vétéran 


TO -— 


Subgen . L Malus. 


Pinus pRuniroLIA Wild. — Cette espèce du Japon, de Sibérie et du 
nord de la Chine se distingue du P. baccatu L. et spécialement de la 
var. mandshurica Maxim. (Malus cerasifera Spach) par les lobes du calice 
persistants et couronnant le fruit; elle diffère de toutes les formes du 
P. Malus L. par les pétioles etles pédoncules plus grèles et plus longs. 

Le n° 418 de Wiüson (Western Hupeh, Veitch Exped., 1900), que 
Rehder (in Sarg., PI. Wilson, IT, p. 280) rapporte au M. prumfolia Borhk. 
var. rinki Rehd., ne me parait pas pouvoir être distingué du P. Malus @ 
tomentosa Koch (P. dasyphylla Bork.); une forme complètement identique 
a été récoltée au Japon par l'abbé Faurie (cultivé dans les jardins au nord 
de l’Akita, 1888 ; n° 2125). 


Pinus Marsumurae Card. comb. nova (Syn. : Malus Matsumurae Koïdz. 
in Bot. Mag. Tokyo, XXII, p. 172, Consp. Ros. jap., p. 87). — Je rap- 
porte à ce Pommier, d’après la description, un échantillon figurant dans 
les collections du Muséum sous le nom de P. spectalilis Aïl., et récolté 
en 1894 par M" A. Sontag à Panck-han, près de Séoul (Corée). Ge n'est 
certainement pas le P. spectabilis, les divisions du calice étant manifeste- 
ment plus longues que le tube ; et, par contre, la description du M. Matsu- 
murae Koïdz. lui convient très bien. Rehder (in Sarg. PL Walson., IT, 
p. 279) rapporte l'espèce de Koïdzumi au M. prunifoha var. rinki, mais 
elle en diffère par le calice moins tomenteux et par les dents des feuilles 
aiguës, tandis qu’elles sont obtuses ou apiculées dans le P. prunifola. 


Prrus specragits Ait. — Chine : Tché-fou, haies des jardins (Debeaux, 
1860); même localité (Fauvel). 

Ces échantillons étaient étiquetés par Franchet, dans l’herbier Drake, 
P. spectabilis var. mandshurica Maxim. ; mais cette variété, toute différente, 
appartient au P. baceata L. 


Pirus micromazus Card. comb. nova (Syn. : Malus micromalus Mak. 
in Bot. Mag. Tokyo, XXIT, p. 69). — Su-tchuen oriental : Tchen- 
keou, alt. 1200 mètres, cultivé; nom chinois : Lin-kin (Farges, 1893; 
n° 1991). Yunnan: Yunnan-fou, acheté au marché (Beauvais, 1900; 
n° 685). 

Je rapporte ces échantillons au M. micromalus Mak. d’après la descrip- 
tion de celte espèce, qui leur convient très bien. Ce Pommier diffère du 
P. spectabihis Aït. par les pédoncules plus courts, lomenteux, ainsi que les 
calices , et par les feuilles généralement plus atténuées à la base, à veina- 
tion plus marquée en dessous. Les fleurs sont roses ou d’un blanc rosé; 


D. 


pe 


c'est un arbuste de 4 mètres environ, d’après l'étiquette de Farges. Koïd- 
zumi (Gonsp. Rosac. jap., p. 89) dit que ce Pommier a été introduit de 
Chine au Japon, et on ne le connaît de ces deux pays qu’à l’état cultivé. 
Rehder (in Sarg. Pl Wilson., IT, p. 290) suppose que c'est un hybride 
du P. spectabilis Aït. avec le P. baccata L. ou le P. floribunda!Kirchn., 
mais les caractères indiqués par Makino , et qui se retrouvent sur nos échan- 
üllons, notamment les pédicelles courts et tomenteux, me paraissent en 
contradiction formelle avec cette hypothèse; je croirais plutôt à un hybride 
du P. spectubilis et du P. Malus BB tomentosa Koch., mais rien ne permet 
d’ailleurs d'affirmer qu'il s’agisse d’un hybride. 


Pinus Taqueri Lévl. in Fedde, Repert., VIT, p. 199). — Corée : Hallai- 
san (Faurie, 1907; n° 1561). 

Voisine du P. baccata L., cette espèce en diffère par les feuilles coriaces, 
rousses en dessous, et par les fruits un peu déprimés, portés sur des 
pédoncules plus courts et couronnés par les divisions du calice persis- 
lantes et réfléchies. 


Pinus BaccaTa L. — Western China : Chang-yang (Wilson, 1900; 
n° 748). Prov. de Chili : près de Shi-feng-ko (F. N. Meyer, 1913; 
n° 998). Yunnan : bois aux sources du Lan-kien-ho, près du col de Hee- 
chan-men, alt. 3,000 mètres (Delavay, 1889 ; n° 4337; arbrisseau ou petit 
arbre); bois des gorges du Lan-ho-kien , au-dessus de Mo-so-yn (Delavay, 
1889; n° 3767); San-kia, région de Kiao-kia (S. Ten, 1909; Ducloux, 
n° 6191). Kouy-tcheou : Waï-tcheou (Cavalerie, 1908). Su-tchuen orien- 
tal : Lao-oua-keou, près Tchen-keou, alt. 2,200 mètres (Farges, 1894: 
n° 1328 p.p.; nom chinois : ye-houa-houng ). Thibet oriental : province de 
Batong, Yargong (Soulié, 1903 ; n° 3160; fruit comestible; arbre appelé 
«ben-a-ching» en thibétain). Corée : environs de Séoul (Courant); Syou- 
ouen (Faurie, 1901; n° 79). Japon : environs d’Aomori (Faurie, 1885 
et 1886; n° 516 et 1107); cap Soya (Faurie, 1891; n° 7254); forêts 
d'Abashiri (Faurie, 1890; n° 5419); montagnes de Shiobara (Faurie, 
1889; n° 4175) et d'Hakodate (Faurie, 1884, n° 3384). 

Dans les Plantue Delavayanae, p. 227, Franchet a rapporté le n° 3767 
de Delavay au P. Pashia Ham. ! 

Le M. cerasifera Spach appartient à la var. mandshurica Maxim. , 

caractérisée par ses fruits plus gros et son calice pubescent extérieure- 


ment. 


Prrus rueirera Card. comb. nova (Syn. : Malus theifera Rehd. in Sargent, 
PI. Wilson., Il, p. 283). — Western Hupeh (Wilson, 1900; Veitch 
Exped., n°* 98 et 557). Yunnan : Song-pin-chao, près Pin-tchouan (Jean 
Py, 1907: Ducloux, n° 5351). Ichang : Nan-to, and mountains to north- 


PE ENEON POMPES 


ra on 


ward (Henry, 1887; n° 3814, sub nom. P. spectabilis Ait.). Su-tchuen 
oriental : district de Tehen-keou-tin, alt. 1,400 mètres (Farges, n° 135 ); 
Heou-pin, près Tchen-keou, alt. 1,400 mètres (Farges, 1892; n° 989. 
Nom chinois : Ye-mou-koua). Thibet oriental : principauté de Kiala, Ta- 
tsien-lou , forêts (Soulié, 1892; n° 425 ); Kia-mdzan-ka, Olongchen, bords 
des ruisseaux (Soulié, 1892; n° 447). 

Ce Pommier est bien voisin du P. baccata L., et l’on peut même se 
demander s’il y a vraiment lieu de l'en distinguer spécifiquement; il n’en 
diffère que par ses feuilles plus épaisses et plus fermes à l’état adulte, 
garnies aux bords de dents plus rapprochées et généralemenl plus aiguës, 
par les fleurs souvent rosées, par les lobes du calice plus larges et plus 
courts, et par les styles le plus souvent au nombre de trois seulement, rare- 
ment de quatre. Les fruits paraissent intermédiaires, par leur grosseur, 
entre ceux du baccata type et ceux de la var. mandshurica. 


Pinus Hazraxa Voss. (Syn. : P. spectabilis Fr. et Sav. Enum. pl. in Jap. 
crese., 1, p. 138, non Ait.). — Japon : Nippon, environs de Yokoska (Sa- 
vatier; n° Ao2); Tokio, cultivé (PI. Jap. Expos. de 1889): Akita, cultivé 
(Faurie, 1888; n° 2052 ); Nagasaki, cultivé (Maximowiez, lter secund., 
1863, sub nom. P. spectabilis). Chine septentrionale (Fortune, 1845; sub 
nom. M. spectabilis Aït., scripsit Spach); Shang-haï, cullivé pour l’orne- 
ment (Hélot et d’Argy, 1865). Kouy-tcheou : Pin-fa (Cavalerie et For- 
tunat, 1905; n° 23092). 

Ce Pommier, cultivé comme arbre d'ornement au Japon et en Chine, 
a été longtemps confondu avec le P. spectabihs Ait.: il en diffère par les 
sépales cadues, plus courts et plus larges, souvent obtus, par les calices 
complètement glabres en dehors, ainsi que les pédoncules, et par les fleurs 
andro-polygames, quelques-unes mâles au milieu des fleurs bisexuées; le 
nombre des styles varie de o à 5. Il y a une très bonne description et une 
excellente planche de cette espèce dans l'ouvrage de Sargent, Trees and 
Shrubs, 1, p. 35, pl. XVIIL. La patrie de ce Pommier parait être la Chine, 
où Wilson l'a trouvé à l’état sauvage, dans le Su-tchuen occidental. 

Delavay et Ducloux ont récolté dans le Yunnan, aux environs de 
Yunnan-sen, une variété de cette espèce à fleurs semi-pleines, remarquable 
par les lobes du calice extrêmement courts, très obtus, largement arron- 
dis ; elle sera décrite dans les Notulae systematicae de M. Lecomte (vol. IT) 
sous le nom de var. obtusilobu. 


Pinus Sresoznn Regel. (Syn. : Malus Toringo Sieb. P. Esquirolii Lévl. in 


 Fedde, Repert., XIE, p. 189!) — Japon : Akita, jardins; on s’en sert 


comme sujets sur lesquels on grefle les Pommiers (Faurie, n° 2159); 
Nikko, Shimotsuke (Faurie, 1887). Chine : Kouv-tcheou (Cavalerie et 
Fortunat, n° 1304; c’est le type du P. Esquirol Lévl.: Cavalerie, 1903 ; 


a ME 


n° 956). Ce dernier numéro a été rapporté a tort par Mor Léveillé au 
P. Halliana Voss. 

Forma latifolia Gard. (foliis majoribus et latioribus). — Japon : environs 
d'Aomori ( Faurie, 1886 ; n° 502 ). 

Forma tomentosa Card. (calice extra dense tomentoso). — Su-tchuen 
oriental : district de Tchen-keou-tin (Farges; n° 1328 p. p.). 


Var. iNTEGRIFOLIA Card. comb. nova (Syn. : P. Toringo var. inteprifolia 
Fr. et Sav. Enum. pl. in Jap. cresc., 1, p. 139, et Il, p. 350; P. Zum 
Matsum. in Bot. Mag. Tokyo, XIII, p. 1, fide Rehder). — Japon : Nikko 
(Faurie, 1898; n° 2107); Tchitose (Faurie, 1887; n° 384); province 
d’Akita (Faurie, 1888 ; n° 2199); province de Musashi, Chichibu (PI. Jap. 
Expos. de 1889). 


Le n° 384 de Faurie est un arbuste couché, à rameaux spinescents. 


Var. ixcisA Card. comb. nova (Syn. : P. Toringo var. incisa Fr. et Saw. 
loc. cit. P. subcrataegifolia Lévi. in Fedde, Repert., VIT, p. 199! Crataepus 
Taquetii Lévl. op. eit., X, p. 377!) — Corée : Hallaisan (Faurie, 1907; 
n°1558). 

Forma tomentosa Card. (calice extra dense albo-tomentoso). — Su- 
tchuen : vallée du Li-kiu, Tihoudjo, 3,400-3,700 m. (Legendre, 1911; 
n° 1905 ). 

H y a une belle planche coloriée et une bonne figure de la var. incisa 
dans la Revue horticole, 1870-1871, p. 451, sous le nom de Malus Tor- 
ringo. 

La var. arborescens Rehd. apud Sarg. PI Wailson., If, p. 294, paraît 
être la forme typique de l'espèce. 

Rehder a décrit et figuré sous le nom de Malus Sargenti (apud Sarg. 
Trees and Shrubs, vol. 1, part IT, p. 71, pl. XXXVI) un arbuste très 
voisin du £. Sieboldii var. incisa, mais à port plus raide, à feuilles plus 
grandes, à fruits plus gros, rouges, et à fleurs d’un blanc pur, plus larges, 
formées de pétales orbiculaires. Je n'ai vu aucun échantillon authentique 
de cette plante; mais il y a dans les récoltes de l’abbé Faurie trois échan- 
tillons qui semblent s’y rapporter, ou tout au moins s'en rapprocher beau- 
coup. L’un (n° 6277), portant des fruits, a été récolté en 1890 dans 
un jardin à Hirosaki; un autre, également fructifère, a été cueilli en 1898 
à Togakushi (n° 2105); le troisième enfin, stérile, provient des mon- 
tagnes de Nambu, où Faurie l’a récolté en 1890 (n° 6140). Ges trois 
échantillons diffèrent des autres formes du P. Sieboldi par leur aspect 
plus raide, leurs feuilles plus larges, plus fermes et plus épaisses, un peu 
coriaces, presque toutes lobées (la plupart trilobées). Ces caractères con- 
viennent bien au M. Sargenti; seulement les fruits sont plus petits que 
ceux figurés sur la planche XXXVI de Trees and Shrubs, et ne sont pas sen- 


HP 7 RE 


siblement plus gros que ceux du P. Sieboldü. Sur le n° 6140, les feuilles 
sont plus profondément divisées, la partition atteignant la nervure mé- 
diane sur la plupart des feuilles, qui paraissent ainsi presque trifoliolées. 


Subgen. IL. Eriolobus. 


Pirus rransirortA Bat. — Thibet oriental : principauté de Kiala : Kia- 
mdzam-ka, Olong-chen (Souhé, 1892; n° 444). 


Pinus Kansuensis Bat. — J'ai trouvé dans les Collections du Muséum 
deux échantillons indéterminés qui me semblent bien appartenir à cette 
espèce. L’un est le n° 476 de Pratt (West Szechuen and tibetan frontier, 
chiefly near Tachienlu) : échantillon fructifère; les feuilles répondent très 
exactement à la figure 4o4 d,e de Schneider, Il. Handb. Laubhol:k., F, 
p. 728, mais le fruit est plus allongé que ne le figure cet auteur (fig. 403 d, 
p. 727); il mesure 8 à 11 millimètres de long sur 5 à 6 de large, et ne 
présente généralement que deux loges, renfermant une ou deux graines; 
aucune trace des lobes du calice ne persiste sur le fruit; l’endocarpe est 
parcheminé, résistant, el le sarcocarpe m'a paru contenir de très petites 
cellules pierreuses. L'autre échantillon, portant des fleurs en bouton, a été 
récolté par l'abbé Farges dans le Su-tchuen oriental, sans indication de 
localité ni de date; il est bien conforme au précédent par la forme des 
feuilles, mais, contrairement à la description de Batalin , les pédicelles sont 
entièrement glabres, ainsi que le réceptacle et le calice, ce dernier tomen- 
teux seulement sur la face interne des lobes, et les styles, au nombre de 4, 
sont presque complètement glabres et connés seulement vers la base. Il me 
paraît bien probable néanmoins que cet échantillon n’est qu'une forme du 
P. kansuensis. 


Pinus Prarru Hemsl. — Schneider ({{L. Handb. Laubholzk., T, p. 719) 
place cette espèce parmi les Pommiers ; mais la présence de cellules pier- 
reuses dans la chair du fruit doit la faire classer dans les ÆEriolobus. La 
forme du fruit, l’endocarpe parcheminé et résistant, et les styles connés 
à la base, rapprochent les espèces de ce groupe des Pommiers, tandis que 
la présence de cellules pierreuses dans le sarcocarpe les rattache aux 
Poiriers proprement dits et aux Sorbiers; elles servent ainsi de transition 
entre ces trois groupes. 


Pirus yunnanensis Franch. — Yunnan : bois de Tsang-yang-tchang , 
Gnia-pin-kiou , versant occidental du Ma-eul-chan (Delavay, 1889); Lou- 
pou, près Tong-tchouan (S. Ten, 1909: Ducloux, n° 6197). Su-tchuüen 
oriental : district de Tehen-keou-tin, alt. ,900 mètres (Farges, n° 133 


et 791). 


CR. 


gr 7 RL 


Schneider a également placé cette espèce parmi les Pommiers; mais 
l'existence de cellules pierreuses dans le sarcocarpe et les autres caractères 
doivent la faire classer dans le sous-genre Æriolobus, à côté du P. Tscho- 
noskii Maxim. du Japon. 

Le nom chinois de cet arbre est : Chany-eul (Farges). 


Subgen. JTE. Eupirus. 


Pirus Laixpzeyi Rehd. (Syn. : P. sinensis Lindl., non Poiret). — Dans 
son Synopsis of the Chinese species of Pyrus (in Proceed. Amer. Acad., 1, 
p. 225 et 230), Rehder fait remarquer avec raison que tout ce que les 
auteurs récents ont appelé P. sinensis ne répond nullement ni à la descrip- 
tion, ni à la planche du P. sinensis de Lindley ( Trans. Hort. Soc. Lond., VI, 
p: 396, et Bot. Repist., XV, tab. 1948 ); il suffit en effet de comparer cette 
planche de Lindley et celle de Decaisne (Jard. fruit. du Muséum, Poiriers, 
pl. 5) pour reconnaître le bien fondé de l'observation de Rehder. Cet 
auteur ajoute que le véritable P. sinensis Lindl. ayant disparu des cultures 
d'Europe n’est plus connu que par la description et la figure de Lindley, 
ainsi que par l'unique spécimen type conservé au Musée botanique de 
Cambridge (Angleterre), où il a été photographié par le professeur 
Sargent. 

En étudiant les Poiriers de l’Herbier du Muséum, j'ai remarqué un 
échantillon étiqueté : « P. Malus L. Chine ; Tché-fou, les haïes des jardins. 
O. Debeaux, 1860.» Cet échantillon, qui porte deux fruits, n’est évidem- 
ment pas une forme du P. Malus ; par contre, il répond très exactement à 
la description et, en ce qui concerne les feuilles, à la figure de l’espèce de 
Lindley. Les fruits, portés sur des pédoncules épais, vigoureux, longs 
de 5 à 5,5 em., sont ovales, mesurant 3 à 3,5 cm. de long sur 2,3 em. de 
large, el couronnés par les lobes du calice persistants et plus ou moins 
accressents; la chair est extrêmement granuleuse , d’où le nom de «Sand 
Pear» donné à cetle espèce lors de son introduclion en Europe, vers 1820. 
I ne semble pas douteux que cet échantillon de Debeaux appartienne bien 
au P. Lindleyi. Un autre spécimen , consistant seulement en deux rameaux 
stériles, étiqueté par Decaisne : «? P. sinensis Lindi. Bot. Rey. Sha-lee or 
Sandy Pear. Chiswich, 1869. M. Goëze», parait appartenir également à la 
même espèce. Enfin il y a encore, dans les Collections du Muséum, deux 
échantillons avec jeunes fruits, récoltés en 1914 par F.-N. Meyer, lun 
dans le Shansi (n° 1657), l'autre dans le Kansu (n° 1946), et distribués 
par Un. St. Departm. of Agriculture sous le nom de «Pyrus nov. sp.», qui 
me semblent se rattacher encore au P. Lindleyi, notamment par la gros- 
seur du pédoncule et par les sépales persistants: mais ils diffèrent du type 
par les feuilles oblusément crénelées aux bords, et non dentées en scie; 
on pourrait en faire une var, crenata. 


est Le 


Eh FR 


DL E RS 


Pinus vssurtensis Maxim. (Syn.: P. sinensis Dene Jard. fruit. Mus., 
Poiriers, pl. 5, et auct. al., non Lindl. nec Poir.). — Japon : Nagasaki, 
Hakodate (Maximowiez, sub nom. P. sinensis Lindl.). Dans l’herbier 
Drake, une feuille étiquetée P. chnensis Lindl. porte deux échantillons 
récoltés aux environs de Yokoska par Savalier : l’un, en fleurs, appartient 
au P. ussuriensis Maxim. : l’autre, stérile, semble appartenir au P. serotina 
Rehd., à cause de la Le des feuilles bus allongées que celles de l’us- 
suriensis. 

Le P. ussuriensis se distingue très facilement du P. Lindleyi par la forme 
et surtout par la denticulation des feuilles, formée de dents très rappro- 
chées, allongées, sétacées, et par son fruit arrondi, ombiliqué. 


Prrus serotiNA Rehd. — Chine : Ichang (Henry, 1887; n° 3396). 
Western Hupeh (Wilson, 1900; Veitch Exped. n° 109). 

Cette espèce présente la même denticulation que le P. ussuriensis 
Maxim. ; elle en diffère, d’après Rehder, par ses feuilles ovales-oblongues 
et non suborbiculaires, plus longuement acuminées , et par le calice caduc. 
Il y a dans lHerbier du Muséum une série d'échantillons avec jeunes 
fruits, provenant du jardin de Siebold, à Leyde, étiquetés par Decaisne : 
P. sinensis Lindl. var. japonica , qui appartiennent certainement au P. sero- 
tina Rehd, var. culta (Mak.) Rehd. 

Le P. Simoni Garrière (in Rev. hort., 1872, p. 28, fig. 3), d'après 
l'échantillon authentique figurant dans l’'Herbier du Muséum, est un 
Poirier à grandes feuilles, tenant le milieu pour la forme entre celles du 
P. ussuriensis et celles du P. serotina, et ayant la denticulation caracté- 
ristique de ces deux espèces; c’est peut-être une forme hybride. 


Pinus Doumert Bois. — Schneider a rapproché ce Poirier du Docynia 
indica Dene; mais il se sépare nettement de celui-ci par les loges de 
l'ovaire ne contenant chacune qu’une ou deux graines, et en outre par les 
fruits beaucoup plus gros, ombiliqués à la base, et par les feuilles entières 
ou seulement très légèrement dentées dans le haut. Ge n’est certainement 
pas un Docynia, mais un vrai Pirus. 

L'arbre décrit par M. Bois provenait du Lang-bian (Annam). M. Che- 
valier a récolté tout récemment dans la même région, à Djering, deux 
échantillons (n° 31263 et 31281) d’un Pirus qui me paraît bien appar- 
tenir au P. Doumeri. Les feuilles sont couvertes en dessous, à l’état jeune, 
d'un lomentum blanchâtre qui disparaît très vite, de sorte qu'elles sont 
complètement glabres à l’état adulte; elles sont bien semblables à celles du 
type de M. Bois, quoique un peu plus dentées aux bords; l’écorce est tout 
à fait identique et présente les mêmes lenticelles sur les deux plantes. Mais 
le fruit parail un peu différent, Tandis qu'il est complètement sphérique 
et ombiliqué à la base dans le type du P. Doumeri, celui du Poirier récolté 


te DR ES 


par M. Chevalier aurait, d’après l'étiquette accompagnant l’un des échan- 
tillons, la forme du Coing, dont il posséderait également le parfum. Les 
deux spécimens de M. Chevalier portent chacun un jeune fruit, malheu- 
reusement pas assez avancé pour que l’on puisse juger de sa forme défini- 
tive à la maturité. Ce fruit est couronné par le calice persistant, dont les 
divisions sont allongées, linéaires, blanches-tomenteuses sur les deux faces. 
[ y a 5 styles libres, fortement laineux dans le bas, glabres dans le haut, 
et claviformes au sommet; les étamines paraissent être au nombre de 25 
environ, à filets glabres. Chaque loge de l'ovaire ne renferme qu’un seul 
et gros pépin. Il me paraît à peu près certain que ces échantillons appar- 
tiennent réellement au P. Doumeri, dont le fruit est probablement plus ou 
moins variable. 


Pimus Pasnia Ham. var. Kumaont Stapf. (Syn. : P. Kumaoni Dene). — 
Tonkin : rochers calcaires entre Dong-dang et la Porte de Chine (Balansa, 
1886; n° 1535 ); province de Lang-son; village de Tam-lung (Chevalier, 
1913; n° 29799). Laos : Xieng-kouang (Spire, n° 465). 

Sur les échantillons fructifères de Spire et de Chevalier, les fruits sont 
beaucoup plus petits que ne les décrit et ne les figure le Botanical Magazine , 
pl. 8256; mais on sail que la dimension des fruits est extrêmement va- 
riable dans le P. Pashia. — Le D' Spire a récolté au Laos, dans la région 
de Tran-ninh, une forme bien voisine du type de l'Inde, dont elle ne dif- 
fère que par le tomentum des pédicelles et des calices couleur de rouille, 
et non blanchâtre, ce qui la rapproche de la var. grandiflora Gard. de 
Chine. | 
Le P. Kumaom diffère du P. Pashia type par les pédicelles et les calices 
glabres, par les divisions du calice plus larges, très arrondies, et par les 
feuilles moins acuminées. Mais un échantillon récolté en 1890 par l'abbé 
Delavay à Mo-so-yn (Yunnan) présente, sur le même rameau, les lobes 
du calice tantôt arrondis, tantôt aigus ou mucronés, avec les pédicelles et 
les calices plus ou moins tomenteux et les feuilles presque obtuses: c’est 
donc une forme de transition entre P. Pashia et P. Kumaoni et justifiant 
la réunion de ces deux plantes en une seule espèce. 

Le P. Pashia est répandu en Chine dans le Yunnan (Delavay, Ducloux, 
Maire), dans le Thibet oriental (Soulié), le Su-tchuen (Farges), le Kouy- 
tcheou (Cavalerie et Fortunat) et le Kiang-si (David): mais les échantillons 
de provenance chinoise diffèrent tous, sous certains rapports, du type de 
l'Inde. Ceux du Yunnan, du Thibet et du Kiang-si s’en distinguent par 
leurs feuilles obtuses, ou plus largement, plus brièvement et obtusément 
acuminées. Ceux du Su-tchuen et du Kouy-tcheou, se rapprochant du 
type indien par la forme des feuilles, en diffèrent par leurs fleurs plus 
grandes, larges de 2,5 à 3 centimètres, et par les jeunes feuilles, les 
pétioles, les pédoncules et parfois aussi le tube du calice couverts d’un 


sis cbdle à éd Ki Se Li AS 


ot] Dress 


tomentum roux, et non blanchâtre, plus ou moins abondant. La première 
de ces formes sera décrite dans les Notulæ systematicæ de M. Lecomte 
(vol. III), sous le nom de var. obtusala, et la seconde sous celui de var. 
grandflora. La var. obtusata est la plante mentionnée par Franchet comme 
P. Calleryana dans les Plantæ Davidiane , Y, p. 120, et comme P. Pashia 
dans les Plantæ Delavayanæ, p. 227. 


Pinus Cazzeryana Dene. — Cette espèce diffère du P. Pashia Ham. par 
les feuilles portées sur un pétiole plus grêle et plus long, et par les fleurs 
beaucoup plus petites, à pédicelle et calice glabres. 

Cest à tort que Rehder (Syn. chin. sp. of Pyrus, in Proceed, Amer. 
Acad., L, p. 237) dit que le P. Calleryana n’a généralement que deux 
styles : sur les échantillons originaux conservés dans l'Herbier du Mu- 
séum, on observe dans beaucoup de fleurs trois et parfois même quatre 
styles. 


Prrus Koganer Schneid. — Ge Poirier, décrit d’après un échantillon 
récolté par Faber dans le Tsche-kiang , et signalé ensuite à Formose par 
Hayata, est voisin du P. Calleryana Dene; il s’en distingue par les fleurs 
beaucoup plus grandes, et par les lobes du calice allongés, très aigus, 
tandis qu’ils sont courts et obtus dans le Calleryana. 

J'ai désigné sous le nom de var. crossotocalyxæ (Not. system., vol. IT) un 
Poirier récolté dans le Thibet oriental, à Tsekou, par l'abbé Monbeïg , et 
dans le Yunnan, aux environs de Yunnan-sen, par l'abbé Ducloux, qui 
me paraît être une variété du P. Koehnei, caractérisée par ses fleurs 
plus petites et par les lobes du calice dentés-fimbriés sur presque tout le 
pourtour. 


Pinus BeTuLæroLIA Bge. — Le Poirier cité par Franchet dans le Cata- 
logue des plantes de Tchefou de Fauvel, p. 25, sous le nom de P, Malus 
@ tomentosa, n’est autre, d’après l'échantillon figurant dans l'Herbier du 
Muséum, que le P. betuluefoha Bge. Les styles, au nombre de 2 ou 5, 
glabres et complètement libres, montrent au premier coup d'œil qu'il ne 
peut être question d’un Walus. 

Le P. betulæfoha diffère du P. Pashia Ham. par les feuilles plus courtes, 
à dents plus profondes, aiguës, el à pétiole plus grêle et plus long; 
tomenteuses dans le jeune âge, elles deviennent plus ou moins glabres 
en vieillissant. 

Prrus Faure: Schneïd. — Corée : Syon-ouen, autour d’un tombeau 
(Faurie, 1906; n° 310). Echantillon complètement identique au n° 78 
du même collecteur, sur lequel Schneider a établi cette espèce, remar- 
quable par les dimensions réduites de toutes ses parties, 


2 10 — 


Subgen IV. Sorbus, Sect. 1. Aria. 


Pinus GranuLosa Bertol. — On doit rapporter en partie à cette espèce 
le Micromeles khasiana Dene, in Nouv. Arch. Mus. Par., X, p. 169; cette 
dénomination est en effet établie sur le n° 651 de Hooker et Thomson 
(Pyrus ce), et sur le n° 2078 de Griffith ; or le premier de ces deux numéros 
n’est pas autre chose que le type même du P. oranulosa de Bertoloni. Seu- 
lement Rehder a fait remarquer avec raison que Bertoloni a commis une 
confusion dans la référence des échantillons de ses P. granulosa et verru- 
culosa : « Pyrus (c)» se rapporte au P. granulosa, tandis que «P. variolosa 
Trell. (pour Wall.) var?» se rapporte au P. verruculosa ou P. Pashia. 

Quant au n° 2078 de Griffith, il constitue le P. Æhasiana Hook. F1. 
Brit. Ind., 11, p. 378. Cette espèce, très voisine certainement du P. gra- 
nulosa , en diffère cependant par ses feuilles plus atténuées et cunéiformes à 
la base, à nervures latérales formant un angle plus aigu avec la nervure 
médiane. 

Le Micromeles castaneifolia Dene, loc. cit., est rapporté par Redher au 
P. granulosa:; À est bien probable que ce n’est, en effet, qu'une forme de 
cette espèce; cependant les fruits semblent être plus pelits, avec un disque 
apical plus distinct. 

Une autre forme très remarquable est celle que je désigne (Notulæ sys- 
tematicæ, vol. IT) sous le nom de var. turbinata : elle diffère du type par 
les fruits plus gros à la maturité, turbinés, et non sphériques, longs de 
2 centimèlres environ sur 1,9 à 1,7 cm. de large, à chair remplie d'énormes 
cellules pierreuses pouvant atteindre près de 2 millimètres de diamètre, 
et par les feuilles plus largement ovales, à dents moins aiguës et moins 
saillantes. Cette variété a été récollée au Cambodge par Pierre, à Sumatra 
par Forbes (n° 2376 ), et à Perak, péninsule Malaise, par un collecteur du 
D' King (Herb. Hort. bot. Cale., n° 8313). 

D’après les annotations de Pierre, c'est un arbuste de 2 à 8 mètres, 
croissant fréquemment en épiphyte sur d'autres arbres. 

Le P, granulosa, ayant l’endocarpe très mince et fragile, appartient 
certainement au groupe des Sorbiers, et non à celui des Poiriers pro- 
prement dits. | 


Pirus cazoneurA Bean. — Su-tchuen oriental : district de Tchen-keou- 
tin, bois de Heou-pin, près Tchen-keou , alt. 1,400-1,600 m. (Farges, 
1893 et 1899: n° 1928 et 1472). Kouy-tcheou : Pin-fa (Cavalerie, 
n° 405 p. p.). Yunnan : Tchen-fong-chan, bois des montagnes (Delavay, 
1894). ; | 

Arbuste de 3 mètres; nom chinois : Tang-ly-eul-chan (Farges). 

Diffère du P. alnifolia Fr. et Sav. par les feuilles plus atténuées aux deux 


LIN, LT 


extrémités, à nervures barbues aux aisselles, par les styles plus nombreux 
(3 à 5), et par les fruits sphériques. 


Piaus Keisszert Lévl. (Syn. : Sorbus Keissleri Rehd. Micromeles Decuis- 
neana Schneid.). — Su-tchuen oriental : district de Tchen-keou-tin, 
Bons échantillons en fleurs et en fruits, bien identiques à ceux récoltés 
dans le Hupeh occidental par Wilson, et dans le Su-tchuen par Henry. 
Kouy-tcheou : Pin-fa, hautes montagnes (Cavalerie, 1905, n° 2313). 


Pinus Henri Card. comb. nova. (Syn. : Sorbus Henryi Rehd. in Sarg. 
PI. Wilson, IE, p. 274. Micromeles Schwerinii Schneid. in Fedde, Repert., 
I, p. 151). West Szechuen and Tibetan frontier, chiefly near Tachienlu, 
at 9,000-13,900 feet (Pratt.). Bien identique au type de l'espèce, n° 8957 
de Henry. 


Pinus Zauvsrucknert Card. comb. nova (Syn. : Sorbus Zahlbruckneri 
Schneïd. in Bull. Herb. Boiss., »°sér., VI, p.318 , et Il. Handb. Laubhol:k., 
1, p. 685, fig. 379 v, 380 «). — Su-tchuen oriental : district de Tchen- 
keouin (Farges). 

Dans cette espèce, les lobes du calice tantôt sont plus ou moins nette- 
ment persistants, tantôt disparaissent complètement avant la maturité du fruit. 

Par la denticulation et la nervation des feuilles, la forme et la grosseur 
des fruits, le P. Zuhlbruckneri se rapproche beaucoup du P. ahmfoliu Fr. et 
Sav.; il en diffère par la forme des feuilles, qui sont beaucoup plus allon- 
gées, elliptiques ou lancéolées, et légèrement tomenteuses-aranéeuses en 
dessous. 


Pinus AzNrouIA Fr. et Sav. -— Su-tchuen oriental : district de Tchen- 
keou-tin, alt. 2000 m. (Farges, n° 116). Kouy-tcheou : San-chouen (Ca- 
valerie, n° 3946). Corée : environs de Séoul (Courant, 1891 ). Japon : 
Daisen (Faurie, 1899, n° 3189). 

L'abbé Faurie a récolté en Corée et à l'ile Quelpaert de nombreux 
échantillons de cette espèce (n°* 82, 305, 306, 1552, 1553) que Rehder 
(PI. Wilson., IT, p. 275) a rapportés à da var. lobulata Koïdz. Consp. 
Rosac. jap., p. 69: ils se rapprochent bien de cette variété par les feuilles 
lobulées, mais elles ne sont nullement cordiformes à la base, comme l’in- 
dique Koïdzumi. Un autre échantillon du même collecteur, n° 3954, pro- 
venant de Nanai (Japon), est remarquable par ses feuilles plutôt crénelées- 
lobulées que dentées , et portant quelques poils sur les nervures, en dessus 
et en dessous. 


Pinus commurara Card. nom. nov. (Syn. : Sorbus japonica Sieb., Hedi. 
Pyrus lanatu Miq. non Don. Aira japonica Dene. Sorbus Aria var. kamao- 


ES 22 
nensis (Wall.) Maxim., non Parus kamounensis Wall. Micromeles Japonica 
Koehne). — En admettant cette espèce dans le genre Pirus sensu lato, on 


ne peut lui laisser l’épithète de japonica, en raison du P. japonica Thunb. 
que beaucoup d'auteurs placent encore dans le même genre; c’est pourquoi 
j'ai dû créer un-binôme nouveau. 

Le P. commutata, qui paraît assez répandu dans le Japon moyen 
et méridional, est fort voisin du P. alnifoha Fr. et Sav., dont il diffère 
toutefois par les feuilles blanches tomenteuses en dessous. Sur certains 
échantillons, ce tomentum a une tendance à disparaître sur les vieilles 
feuilles. 

Le n° 1554 de Faurie (île Quelpaert : Hallaisan, 1907), que Rehder 
(PL. Wilson., IT, p. 275) rapporte au S. alnifolia var. lobulata, appartient 
plutôt au P. commutata, en raison de ses feuilles villeuses sur les deux 
faces, alors qu’elles sont toujours glabres dans le P. alnifoha. 


Prus Foucenert Lévl. (Syn. : Micromeles Foloneri Schneid. Sorbus Fol- 
gneri Rehd.). — Su-tchuen oriental : district de Tchen-keou-tin (Farges, 
n° 791 bis). Kouy-tcheou : Pin-fa (Cavalerie, 1907; n° 3292). Il y a une 
forme obtusifoha en mélange avec le type, sous le n° 791 bis de Farges. 

Les lobes du calice sont parfois plus ou moins persistants. Contraire- 
ment à ce qui est indiqué dans le conspectus du genre Sorbus publié par 
Rehder dans les Plantæ Wilsonianæ, W, p. 272, sur le n° 7075 de Henry 
et sur le n° 951 de Wilson, rapportés par Redher lui-même au S. Folonert, 
les fruits portent des lenticelles blanchâtres ou grisätres plus ou moins 
abondantes. 

Cette espèce esl très voisine du Wicromeles Hemsleyi Schneïd., elle en 
diffère par ses feuilles plus petites et plus étroites, à nervures secondaires 
moins nombreuses, ct par ses fruits généralement un peu allongés, 
ovoïdes, non sphériques ou subglobuleux. 


Pinus Heusceyi Card. comb. nova (Syn. : Micromeles Hemsleyi Schneid. 
in Fedde, Repert., IT, p. 152, et [. Handb. Laubholzk., 1, p. 704, 
fig. 388 «, 389 c. Sorbus Hemsleyi Rehder, in Sarg. PI. Wilson. , IT, p.276. 
Pirus vestita Franch. PI. Delav., p. 230, et Diels. P{. chin. Forrest., in 
Not. from the Bot. Gard. Edinb., VIT, p. 92, non Wall.). — Yunnan : bois 
des gorges de San-tchang-kiou, près de Ho-kin, alt. 2500 (Delavay, 
188h; n° 733); bois à la montée du col de Yen-{ze-hay (Delavay, 1885); 
bois de Tsin-chom-ho, sur le Hee-chan-men, alt. 2800 m. (Delavay, 1889 ); 
versant oriental de la chaîne du Lichiang (Forrest, n° 2112); Lou-pou, 
près Tong-tchouan (S. Ten, 1909; Ducloux, n° 6198). Su-tchuen : bas- 
sin du Yalong, Kweï-let, alt. 3,400 m. (Legendre, 1911, n° 928); district 
de Tchen-keou-tin (Farges). 

Je pense qu’il faut rapporter au Micromeles Hemsleyi Schneïd. le Sorbier 


F Le 
+ sde 5 
PO ei 


MNT is 


du Yuunan que Franchet et Diels ont rapporté, à tort bien certainement, 
au P. vestita Wall., de l'Inde; les échantillons répondent bien à la descrip- 
tion et aux figures de Schneïder, sauf que les lobes du calice sont plus ou 
moins persistants: ils diffèrent du P. vestita Wall. par leurs feuilles beau- 
coup moins grandes, leur inflorescence moins tomenteuse, et leurs fleurs 
plus petites, à deux styles seulement. 

D’après les étiquettes de Delavay et de Forrest, ce Sorbier atteindrait 


une dizaine de mètres de haut; l'étiquette du n° 928 de Legendre porte : 


arbre de 3 m. 50 à 4 m. 50, à fleurs blanches très odorantes; sur ce spéci- 
men , les feuilles sont poilues en dessus à l’état jeune: la même forme a 
été récoltée par Delavay dans le Yunnan , au col de Yen-tze-hay. 

Le P. vestita var. khasiana Franch. PI. Delav., p. 230, non Hook.. 
n'appartient pas au P. Hemsleyi, mais constitue une espèce nouvelle, 
décrite dans les Votuleæ systematicæ (vol. IT) sous le nom de P. coronata 


Card. 


Pinus xanruonNEurA Card. comb. nova (Syn. : Sorbus xanthoneura Rehd. 
in Sarg. PL Walson., Il, p. 272). — Su-tchuen oriental : district de 
Tchen-keou-tin (Farges). Hupeh (Henry, n° 7905). 

Le n° 7905 de Henry, sans fleurs ni fruits dans l’'Herbier du Muséum, 
ne diffère du type (n° 6830 du même collecteur) que par les nervures 
plus foncées en dessous. Sur les échantillons du Su-tchuen, les fruits 
sont plus nombreux et un peu plus petits que sur le type, mais tous les 
autres caractères concordent bien. 


Subgen IV. Sorbus, Sect. 2. Aucuparin. 


Pinus periNensIs Card. comb. nova (Syn. : Sorbus pekinensis Koehne, 
in (rartenfl. 1, p. ko6). — Je rapporte à cette espèce, d’après la descrip- 
üon et la figure qu’en donne Schneider, {!. Handb. Laubholzk., 1, p. 669, 
fig. 367 g, sous le nom de S. discolor Hedl., le n° 3490 de Wilson (Veitch 


 Exped.) : Western China, 7,500 ft., Aug. 1903. Si cette détermination est 


exacte, le P. pekinensis aurait donc une large dispersion. 


Pirus amurensis Card. comb. nova (Syn. : Sorbus amurensis Koehne in 
Fedde, Repert., X, p. 513). — Mandchourie russe : Chingan (Komarov, 
n° 843, sub nom. S. aucuparia). Échantillon bien identique à ceux récoltés 
dans la vallée de l'Amour par Maximowicez. 

Cette espèce appartient, comme la précédente, au groupe caractérisé 
par les stipules supérieures grandes, foliacées, dentées et persistant au 
moins jusqu’à la floraison. Elle est très voisine du P. pekinensis, dont elle 
diffère surtout, d’après l’auteur, par ses pélales un peu plus courts que les 
étamines, tandis qu'ils sont une fois plus longs dans l’autre espèce. 


Le et Re 


Pinus poauasnanEnsis Hce. — Je pense qu'il faut rapporter à cette espèce 
le Sorbier mentionné par Franchet sous le nom de P. aucuparia dans 
les Pluntæ Davidianæ , T, p. 120 (bois de Gehol et de Nan-tan-chan). La 
forme des stipules de la base de l’inflorescence l’éloigne certainement du 
P. aucuparia ; les jeunes folioles sont mollement velues en dessous, ainsi 
que le pédoncule, le rachis et l'inflorescence; mais lous ces organes devien- 
nent plus ou moins glabres en vieillissant. Ces échantillons répondent bien 
à la description du P. pohuashanensis. 


Pirus éRAciLis Sieb. et Zucc. — Japon : île Kiou-siou, forêts du mont 
Ichifusa (Faurie, 1900: n° 3895); Nippon : Jizogalake (Faurie, 1903; 
n° 5384); province de Kii (Plantes du Japon. Expos. de 1889). 

Cest à tort que l’Index de Kew, après Gray et Miquel, réunit cette 
espèce au P. sambucifolia Cham. et Schl. : elle s’en distingue facilement 
par les stipules des feuilles supérieures persistantes, grandes, foliacées et 
arrondies, et par les folioles dont les dimensions augmentent graduelle- 
ment de la base au sommet de la feuille, les trois supérieures étant tou- 
jours plus grandes que les autres. Le sommet des folioles est généralement 
aigu, cependant les supérieures sont assez souvent obtuses ; et sur le n° 5384 
de Faurie, toutes les folioles sont obtuses. 

Koïdzumi (Consp. Rosac. jap., p. 51) rapporte au P. gracilis comme 
simple synonyme le S. Schwerini Schneïd. 


Pirus Wicsonraxa Card. comb. nova (Syn.: Sorbus Wilsoniana Schneïd. 
in Bull. Herb. Boiss., 2° sér., VI, p. 31°, el Il. Handb. Laubholzk., Y, 
p. 671, fig. 367 k, 368 p, 4). — Su-tchuen oriental : district de Tehen- 
keou-tin; Han-ky-sé, près Tchen-keou, alt. 1,100 m. (Farges, 1892, 
n° 1110). Kouy-tcheou : Pin-fa (Cavalerie, 1907: n° 3284). 

Forma angustifolia : foliolis angustioribus, 6,5—8,5 cm. longis, 
1,b—1,8 cm. latis. — Patung : Ichang (Henry, n° 2824). Su-tchuen 
oriental : district de Tchen-keou-tin, Heou-pin, alt. 1,800 m. (Farges, 
1898; n° 1423). 

Le n° 1110 de Farges comprend aussi une forme à inflorescence et 
rachis couverts d’un tomentum blanc, abondant, et à folioles mollement 
velues en dessous. Cette forme me parait être ce que Koehne a appelé 
S. expansa (PI. Wilson., IT, p. 457), mais elle se rattache au type par 
des transitions graduelles. 


Pinus pLuRIPINNATA Card. comb. nova (Syn. : Sorbus foholosa var. pluri- 
pinnata Schneid. in Bull. Herb. Boissier, 9° sér., VI, p. 315, et Ill. Handb. 
Laubholzk., 1, p. 680, fig. 374 e: et S. pluripinnata Koëehne in Sarg. PI. 
Wilson. , T, p. 481). — Cette espèce, du Su-tchuen, ressemble beaucoup 
au P. foliolosa Wall. p. p. par le nombre, la forme et les dimensions des 


RL SO D 2. 2 7 À ions À Cite ire, Sad 


PQ TER 


folioles, mais s'en distingue par les stipules des feuilles florales persis- 
lantes, herbacées, grandes, larges et fortement dentées, rappelant celles du 
P. Wilsomana et des autres espèces du groupe 1 de Koehne. 


Pinus Renpertana Card. comb. nova (Sorbus Rehderiana Koehne, in 
Sarg. PL Wilson., 1, p. 464). — Thibet oriental : Tsekou (Soulié, 1895 ; 
n° 1393); province de Batang : Yargong (Soulié, 1904; n° 3618). 

Je rapporte ces échantillons au S. Rehderiana Koehne , d’après la descrip- 
lion de cette espèce, qui leur convient bien, sauf que sur la plante du 
Thibet le rachis des feuilles est un peu poilu, tandis qu'il serait glabre sur 
le type du Su-tchuen. Le n° 3618 est une forme à feuilles plus petites et à 
folioles plus rapprochées. 

Le P. Rehderiana me paraît assez voisin du P. insignis Hook. de l'Inde; 
mais celui-ci a le rachis et le pétiole couverts à l'état jeune d'un tomentum 
roux , abondant, et les folioles, moins dentécs, sont coriaces à l’état adulte. 


Pmus mesocea Card. nom. nov. (Syn. : Sorbus hupehensis Schneid. in 
Bull. Herb. Boiss., 2° sér., VI, p. 316, et LU. Handb. Laubholzk., 1, p. 680, 
fig. 374 r, 375 n). 


Var. syvcarpa Card. comb. nova (Syn. : Sorbus hupehensis var. syncarpu 
Koehne, in Sarg. PI. Wilson., 1, p. 467). — Western Hupeh (Wilson, 
Veitch Exped., n° 320 p.p.). Su-tchuen oriental : district de Tehen-keou-tin, 
all. 2,000 m. (Farges, n° 367). La plupart des échantillons compris sous 
ce numéro ont les folioles des feuilles plus grandes, plus allongées et plus 
dentées, et les inflorescences plus larges que ne les a le type de Wilson 
(n° 2082); les fruits paraissent blancs à la maturité, comme l'indique 
Wilson (cf. Koehne, PI. Wilson., I, p. 467). 

Je décris dans les Notulæ systematicæ (vol. HT) une var. lura Card., 
différant du type par ses feuilles plus grandes, à 5 paires seulement de 
folioles, plus écartées, plus grandes et plus larges, à rachis mollement 
velu, et par son inflorescence très large et très lâche : West Szechuen and 
Tibetan frontier, chiefly near Tachienlu (Pratt, n° 293). 

Le P. mesogea paraît être fort variable; sous ses diverses formes, il se 
reconnaît aux folioles toujours laineuses vers la base, de chaque côté de 
la nervure. 

En transférant le S. hupehensis Schneid. dans le genre Pirus, j'ai dû 
créer un nom d'espèce nouveau, parce qu'il existe déjà un P. hupehensis 
Pampan. 


Pinus RENuNCuPATA Card. nom. nov. (Syn. : Sorbus Pratt Koehne, in 
Sarg. PL. Wilson., 1, p. 468). — Thibet oriental : Ta-tsien-lou (Mussot, 
n° 193). 


Muséum. — xx1v. 6 


Do LES 


Transférée dans le genre Pirus, certe espèce doit changer de nom, à 


cause du P. Pratti Hemsl. (1895). 


Pinus Kozuxeana Card. comb. nova (Syn. : Sorbus Koehneana Schneïd. 
in Pull. Herb. Boiss., 2° sér., VI, p. 316, et I. Handb. Laubholzk., T, 
p. 681, fig. 374 0). — Western China (Wilson, 1902; Veitch. Exped., 
n° 3503). Schen-si septentrional : mont Kian-san (Giraldi, 1897). Kansu 
(Przewalski; sub nom. P. microphylla Wall. in herb. Mus. Par.). Yunnan : 
plateau du Jo-chan, alt. 3,400 mètres (Maire). Thibet oriental : princi- 
pauté de Kiala, Ta-tsien-lou (Soulié, 1892 et 1893, n° 443 et 785); 
Yargong, forêts des montagnes (Soulié, 1903, n° 3167). 

Dans l’'Herbier du Muséum, le n° 6766 de Henry, type du S. Koehneana 
Schn., est composé de deux échantillons, dont l’un est bien le S. Koehneana ; 
mais l’autre paraît appartenir au S. hupehensis Schneid., bien que les folioles 
soient entièrement glabres en dessous. 

Le P. Koehneana est extrêmement voisin du P. foliolosa Wall. p. p., Hook. ; 
il en diffère par linflorescence tantôt presque glabre, tantôt garnie de 
poils peu abondants, blanchâtres (et non roux comme dans le foholosa), 
et par les fruits blancs ou blanchâtres à la maturité, tandis que ceux de 
l'espèce voisine sont roses ou rouges. 


Pinus casumiriANA Card. comb. nova (Syn. : Sorbus cashmiriuna Hedi., 
in À, 5v. Vet.-Akad. Handl., XXXV, p.35). — Je rapporte à cette espèce, 
d’après la description et les figures qu’en donne Schneider (J/L Handb. 
Laubholzk., 1, p. 680, et fig. 37h, h-k) deux échantillons en fruits, 
récoltés par Jacquemont dans l'Himalaya (n° 2137), et un autre exem- 
plaire en fleurs, récolté dans le Cachemyre par Falconer (Herb. East Ind. 
Comp., n° 390), qui avaient élé rapportés par Decaisne, dans lHerbier 
du Muséum, au P. foholosa; mais ce n’est certainement ni le P. foholosa 
Wall., Hook., mi le P. Wallichu Hook., dont ils diffèrent par leurs folioles 
pourvues presque jusqu’à la base de dents plus fortes et plus nombreuses. 


Pirus rozioLosa Wall. p.p., Hook. (Syn. : P. ursina Wall. S. ursina 
Schneid.). — Les échantillons récoltés par Delavay dans le Yunnan (bois 
du Tsang-chan, au-dessus de Tali, 1885 et 1889), et que Franchet a 
rapportés au P. foholosa de l'Himalaya (PI. Deluv., p. 230), paraissent en 
effet, à peu de chose près, identiques à ceux de l'Inde, bien que Koehne, 
dans sa revision des Sorbiers chinois du groupe Aucuparia (PI. Walson., 
[, pp. 457-483), ne mentionne pas le P. foholosa en Chine. Il faut rap- 
porter aussi à cette espèce un autre échantillon récolté également par 
Delavay, en 1889, dans les bois de San-tcha-ho (Yunnan), que Franchet 
a étiqueté à tort P. Wallichii Hook., ainsi que les n° 4438 et 4h4o de 
Forrest, tous deux encore du Yunnan, distribués le premier sous le nom 


J 
+ 
( 
À 
; 
: 
è 
1 


PAU VPN OS RE 


ce PST RTUS AN LITE ST T4 


ee NS ras 


de P. microphyllu, le second sous le nom de P. Wallichit, mais qui n'ap- 
partiennent certainement ni à l’une, ni à l’autre de ces deux espèces. — 
Les fleurs sont parfois roses, d’après une étiquette de Delavay. 

Je décris dans les Notulæ systematicæ, de M. Lecomte (vol. IT), trois 
variétés nouvelles qui me semblent bien appartenir au P. foliolosa. L'une, 
que je nomme var. subglabra, a &té récoltée dans le Thibet oriental, à 
Tsekou, par le Père Soulié (n° 1238); elle est remarquable par sa gla- 
brescence presque complète, surtout en ce qui concerne les feuilles; on 
ne trouve que des poils très rares, dispersés sur le rachis et le bord des 
folioles ; l'inflorescence présente des poils un peu plus nombreux; les fo- 
lioles sont plus courtes et pro portionnellement plus larges que dans le type. 

La seconde variété, provenant de la même localité (Soulié, n° 1162), 
est caractérisée par son calice coloré en rouge vineux et par ses pétales 
pourpres; le rachis et les nervures des folioles sont garnis en dessous de 
poils roux, et l’on en trouve aussi quelques-uns sur la face inférieure 
des folioles. Cette remarquable variété, que j'appelle rubriflora, mérite- 
rait d’être cultivée en raison du coloris de ses fleurs, exceptionnel parmi 
les Sorbiers. 

Enfin la troisième variété est caractérisée par ses folioles en six à 
ueuf paires , allongées, entières dans la moitié ou les deux tiers inférieurs, 
par le rachis, la nervure des folioles et linflorescence couverts de poils 
mous, les uns blancs, les autres roux, disparaissant à l’état adulte, et 
par les stipules, les unes élroites, scarieuses, les autres larges, herba- 
cées, dentées; c'est le P. Wallichu Franch. PL Deluv., p.230, non Hook.) ; 
je la désigne sous le nom de var. ambioua. Elle a été récoltée par Delavay 
dans deux localités du Yunnan. 

Le Sorbus Vilmorim Schneid. , récolté aussi dans le Yunnan par Delavay, 
n’est vraisemblablement qu'une autre forme du P. foliolosa; d'après la 
figure qu'en donne l’auteur (ZE Handb. Laubholzk., X, fig. 374s) et 
la pl. 8241 du Botanieal Magazine, les folioles sont beaucoup plus courtes 
que dans la var. ambiguu. Des échantillons, qui nous ont été gracieusement 
communiqués par M. de Vilmorin, ne diffèrent pas du P. foliolosa. 


Pinus Wan Hook. (Syn. : Sorbus foliolosa Schneid. JU. Handb. 
Het Il, p. 680, non Spach!). — Je lappor le à cette espèce le 
n° Ao6a de Henry (lchang, Patung district); c’est une forme pla- 
brescente, identique au n° 6882 de G. Watt, provenant du Manipur, 
frontière orientale de l'Inde, sauf que sur la plante de Chine les folioles 
sont un peu plus nombreuses que sur celle du Manipur (9 à 11 au lieu 
de 5 à 9). 

D'après Hooker (#1. Brit. Ind., 11, p. 376-377), le P. foliolosa Wall. 
Cat., 667, comprend deux espèces : lune à tomentum d'un brun fer- 
rugineux , l’autre à tomentum blanchâtre. Hooker réserve à la première 


0 


LE RAS 


le nom de P. foholosa, en indiquant comme synonyme P. ursina Wall. 
Cat., 675, et donne à la seconde le nom de P. Wallichu Hook.; celle-ci 
est en outre caractérisée par ses folioles dentées seulement vers le som- 
met, parfois même entières, et par ses fleurs plus petites. Hooker aurait 
mieux fait assurément d'abandonner le nom de P. foliolosa, puisque 
Wallich avait confondu deux espèces sous ce nom, et d'adopter pour la 
première espèce le nom de P. ursina Wall. C’est ce qu'a fait récemment 
Schneider, en appelant Sorbus ursina le P. foliolosa Hook.; mais cet auteur 
a commis une autre erreur en désignant sous le nom de S. foliolosa Spach 
le P. Wallichu Hook. : Spach appelle en français le S. foholosa Wall. 
«Sorbier ferrugineux», et dit, dans sa description : feuilles jeunes cou- 
vertes d’un duvet ferrugineux» (Spach, Hist. nat. des Végét., Il, p. 96); 
il est donc manifeste que la plante que cet auteur avait en vue n'est 
nullement le P. Wallichü de Hooker, mais bien certainement le P. foholosa 
du même botaniste, ou P. ursina de Wallich. Il est permis de se deman- 
der si Schneider s’est donné la peine de consulter l'ouvrage de Spach, et 
il est en tout cas manifeste qu'en prétendant éclaircir la synonymie de 
ces deux espèces, il n’a fait que l’embrouiller davantage, ce qui est assez, 
d’alleurs, dans les habitudes des savants allemands. 


Pinus serscuwanensis Gard. comb. nova (Syn. : Sorbus Vilmorini var. 
setschwanensis Schneid. in Bull. Herb. Bossier, 9° sér., VI, p. 318, et 
I. Handb. Laubholzk., 1, p. 683, fig. 3741, 3755, 1. S. setschwanensis 
Koehne, in Sarg. PI. Wailson., UT, p. 475. Pirus microphyllu Franch. 
PI. David., +° part., p. 44, non Wall). — Western China, mt. Wa 
(Wilson, 1903; Veitch Exped., n° 3502). Su-tchuen (Henry, n° 8963 ); 
massif du Oua-pao-shan, alt. 2,800-3,500 mètres (Legendre, 1908, 
n° 362); bassin du Tong-ho, col de Y-lé, alt. 3,000 mètres (Legendre, 
n°1119). Thibet oriental : province de Moupine (David, 1870). 

Le n°1119 de Legendre et le n° 8963 de Henry répondent très exacte- 
ment à la description de l'espèce: les autres échantillons, particulière- 
ment ceux récoltés dans la province de Moupine par Fabbé David, et 
que Franchet a rapportés à tort au P. microphylla, ont les folioles plus 
grandes, pouvant atteindre parfois près de 2 centimètres de long sur 
7 millimètres de large. 

Ce Sorbier diffère du vrai P. microphylla Wall, de l'Himalaya, prinei- 
palement par les pétales oblongs, à onglet atteignant près de la moitié 
de la longueur du limbe, et par le fruit beaucoup plus petit et plus päle. 
Les styles, au nombre de 2 à 5, sont glabres, tantôt presque libres, 
{tantôt connés dans la moitié inférieure. 


Pinus sAmBuctFoLiA Cham. et Schl. — Japon : montagnes de Shiretoko 


(Faurie, 1893, n° 10943); Miyokosan (Faurie, 1897, n° 389 ). Saghalin : 


À 
n 
; + 


NB 


forêt près de Korsakof (Faurie, 1908, n° 558, forme à folioles non lui- 
santes en dessus). : 

Forme à folioles non acuminées, simplement aiguës ou même obtuses, 
ternes en dessus : Japon : Miyokosan (Faurie, 1897; n° 331); Shiribeshi, 
alt. 1,500 mètres et au delà (Faurie, 1905 ; n° 6691). 

Forme passant à la var. pseudogracilis : Japon : île d’'Yetorofu (Faurie, 


1891; n° 7493). 


Var. Pseupogracicis Card. comb. nova (Syn. : Sorbus sambucifolia var. 
pseudogracihis Sehneid. in Bull. Herb. Boiss., 2° sér., VI, p. 511, et JU. 
Handb. Laubholzk., T1, p. 668, fig. 367 b). — Japon: île de Rebunshiri 
(Faurie, 1893, n° 8453 ); montagnes de Riüshiri (Faurie, 1891, n° 7384 ); 
sommet de l’Hayashine (Faurie, 1894, n° 13116). Saghalin : forêt près 
de Korsakof (Faurie, 1908, n° 559). 

Le P. sambucifolia Cham. et Schl. se distingue du P. commixta Card. 
par son inflorescence plus petite, ses fleurs plus larges et moins nom- 
breuses, et ses folioles en 3-5 paires seulement et généralement luisantes 
en dessus. 

Je décris dans les Notulæ systematicæ (vol. IT), sous le nom de var. 
platyphyllaria, une variété nouvelle de la même espèce, récoltée par 
l'abbé Faurie en 1889, sur le bord de la mer, aux environs de Séséki 
(n° 5113), caractérisée par ses folioles larges, très brièvement acumi- 
nées, les plus grandes longues de 5 à 6 centimètres sur 2 à 3 de large; 
un échantillon en fruits de la même forme, récolté par Faurie au jardin 
botanique de Sapporo, figure dans lherbier Drake sous le nom de 
S. domestica L., étiquette de la main de Franchet; les fruits sont beau- 
coup plus gros que ceux des autres formes du P. sambucifolia. 


Pinus commixra Card. comb. nova (Syn. : Sorbus Aucuparia Var. japonica 
Max. in Mel. biol., IX, p. 170. S. japonica Koehne in Matt. deutsch, 
Dendrol. Gesellsch., 1906, p. 57. S. commixta Hedl. Monogr. Gatt. Sorb., 
p. 38). — Japon : île Tsu-sima (Wilford, 1859). Très nombreuses loca- 
lités japonaises (Faurie). Saghalin : monts Takinosaiva (Faurie, 1708, 


n° 556). 


Forma microphylla Gard. — Feuilles petites, longues de 6 à 10 centi- 
mètres; les plus grandes folioles, longues de 9,5 em. à 3,5 em., larges 
de 0,7 em. à 1 centimètre. — Corée : île Quelpaert, forêts, vers 800 mè- 


tres (Faurie, 1907, n° 1551). 

Forma angustissima Card. (Syn.: Sorbus commixta forma angustissima 
Schneid. in Bull. Herb. Boiss., 2° sér., VI, p. 314). — Folioles très 
étroites, longues de 4 à 5 centimètres, larges 0,7 em. à 0,9 em. — 
Japon : forêts de Shiretoko (Faurie, 1893, n° 10944). 


Le P, commixta diffère du P. Aucuparia Ehrh. par les folioles plus 


— 86 — 


longuement acuminées, pourvues de dents plus fines, plus longues et 
souvent presque subulées, et par linflorescence complètement glabre, 
ainsi que les feuilles. 


Pirus RUFOFERRUGINEA Card. comb. nova (Syn. : P. americana Var. rufo- 
ferruginea Shirai in herb. cit. Schneid. Sorbus commixta var. rufoferru- 
ginea Schneïd. in Bull. Herb. Boiss., 2° sér., VI, p. 315. S. rufoferruginea 
Koïdz. Consp. Ros. jap., p. 50). — Japon : Asamayama (Faurie, 1897, 
n° 379). 

Cette espèce paraît suffisamment distincte du P. commixta Card. par 
les pétioles, le rachis, la face inférieure des folioles et l’inflorescence 
couverts d’un abondant tomentum d’un roux ferrugineux. 


Prrus sisrrica Card. comb. nova (Syn. : P. Aucuparia var. glabra Trautv. 
in Bull. Mose., XXXIIT, 2, p. 533. Sorbus sibirica Hedl. Monogr. Gatt. 
Sorb., p. 44). — Chine septentrionale (Simon, 1865, n° 16). Japon: 
Hakone (Savatier ). 

Ce dernier échantillon avait été étiqueté par Franchet, dans lherbier 
Drake : P. Aucuparia var. japonica. Les spécimens récoltés par Simon 
dans le nord de la Chine consistent en rameaux sans fleurs ni fruits, 
mais paraissent bien néanmoins appartenir à cette espèce, dont un échan- 
tillon authentique, récolté par Augustinowicz dans la vallée de la Kolyma , 
existe dans l’'Herbier du Muséum. Un autre échantillon du Japon, sans 
indication de localité, figure aussi dans l’herbier Drake. 

Ce Sorbier diffère de l’Aucuparia par sa glabrescence totale, et par ses 
folioles plus acuminées; il se rapproche beaucoup du S. commixta Hedi., 
mais en diffère cependant par les dents des folioles plus larges et moins 
longues, apiculées, non subulées, parfois subobtuses. IL est possible, 
toutefois, que l’on découvre des transitions entre les deux plantes. 

Prrus riaxscnanicaA Franch. — Afghanistan : vallée de Kurum (Aïtchi- 
son, 1880 ). 

Cette espèce se distingue facilement du P. Aucuparia par ses fleurs plus 
orandes et par ses étamines beaucoup plus courtes que les pétales. 


Pmus micranTHA Fr. et Sav. — Japon : cap Soya (Faurie, 1891, 
n° 7244), Arbrisseau rampant ou couché, d’après Faurie. 

Sur ces échantillons, les folioles sont plus nombreuses que sur le type 
de Franchet et Savatier, récolté par ce dernier aux environs d'Yédo 
(5 ou 6 paires, au lieu de 3 ou 4), et les fleurs sont un peu plus larges 
(7 à 8 millimètres, au lieu de 6 à 7); c'est probablement pourquoi, 
dans l’herbier Drake, Franchet avait rapporté ce numéro de Faurie au 
P. Aucuparia Ehrh., mais évidemment à tort : les folioles augmentant 


A Om 


De mer de grandeur de la base au sommet de la feuille donnent 
_ à celle-ci un galbe tout particulier, qui ne se rencontre jamais dans 
aucune forme de l’Aucupariu. 

pi Je décris dans les Notulæ systematicæ (vol. IT), sous le nom de var. 
Êre macrophylla , une variété caractérisée par ses feuilles atteignant plus de 
20 centimètres de longueur, à 6 ou 7 paires de folioles espacées de 9 à 
À _3 centimètres. Cette forme qui, d’après Faurie, constitue un grand arbre, 
bn iaété récoltée par lui en 1891 au cap Soya (n° 7243). 


Lee 


LE RS ee 


Sur QUELQUES MÉéLOBÉSIÉES DES COMORES 
ENVOYÉES AU MusEum Par M. H. Porssow, 


par Me Pauz LEMOINE, 


STAGIAIRE AU MusÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. 


M. Henri Poisson a récemment envoyé au Muséum une petite collection 
d’Algues recueillies à Madagascar ou dans les régions voisines; l’un des 
échantillons, une Mélobésiée, est remarquable en ce qu’elle a pris nais- 
sance sur un câble de fer; les fragments du càble sont recouverts d’une 
masse calcaire d'environ 10 centimètres d'épaisseur, constituée par la 
superposilion de croûles appartenant toutes, vraisemblablement, au Litho- 
thamnium purpurascens Fosi. : la croûte superficielle, seule vivante et 
colorée en rose-saumon, a pu être déterminée avec certitude. On remarque 
aussi, en un point de ce câble de fer, quelques fragments d’une autre 
espèce, très petite, Melobesia (Plhostroma) mauritiana Fosl. © 

Le câble sur lequel ont poussé Lithothamnium purpurascens et Melobesia 
mauritiana provient d’une chaine d’ancre d’un voilier, séjournant dans des 
fonds de 4o mètres depuis vingt ou trente ans; cette chaîne a été retirée 
par le Commandant Cousin, commandant le paquebot Océanien des Messa- 
series Maritimes, dans les parages de Moroni (Grande-Comore). 

J'ai eu récemment l'occasion de faire remarquer le manque de rensei- 
gnements que nous possédons jusqu'ici sur les Corallinacées de l'archipel 
des Comores” et de signaler l'existence de fragments de cinq d’entre 
elles, dont trois ont pu être nommées spécifiquement : Lithophyllum mega- 
locystum, Lithophyllum australe, Amphiroa fragillissima, dans une roche, 
formée en partie par leurs débris agglutinés, à l'ile Mayotte. 


0) Fosse, Flora of Koh Chang. Preliminary report on the botan. results 
of the Danish Exped. to Siam, 1899-1900. Part IL. Corallinaceae. Botanisk 
Tidsskrift, vol. XXIV, 1901, p. 18. Copenhague, 1901. Percy Sladen Expedition 
Lo the Indian Ocean, 1905. ( Trans. Linn. Soc. Lond., ser. Il, vol. XIT, part », 
n° X. The Lithothamnia, p. 182, Londres, 1907). 

2) Fosuie, Alcologiske notiser IT. Det Kong. norske vidensk. sclskabs skrifter, 
1906, n° 8,p. 32, Trondhjem, 1907. Pliostroma a new subgenus of Melobesia. 
(D. Kong. norske videnks. selsk. skrifter, 1908, n° 11, p. 5, Trondhjem, 1908.) 

G) Leuonr (M°* Paul), Sur quelques Corallinacées trouvées dans un cal- 


caire de formation actuelle de l'Océan Indien. (Bull. Mus. Hist, nat., 1917, n° 2, 
p. 130-132.) 


D ds de SR Se de RE 


NO Sr — 


CEA S 


3 RP Er : 


Û 


ms. 


PRE YENONRRT ESA 


* 


_ 


99 


Lithothamnium purpurascens, qui vient s'ajouter aux trois espèces précé- 
demment signalées, avait été découvert auparavant au Banc des Amirantes, 
dans des fonds de 82 à 110 mètres, et en plusieurs localités du golfe de 
Siam où elle vivait à une profondeur de 4 à 28 mètres (). 

Cette espèce avait jusqu'ici été trouvée sur des Coraux; elle se présente 
sous l’aspect de croûtes minces, {rès dures, d’un rose-saumon vif, légère- 
ment brillantes; la surface est inégale; les conceptacles, abondants, sont 
peu saillants; seule la partie centrale forme une petite pointe saillante; 
leur diamètre est de 700 y. En coupe, les cellules sont ovoides, très petites, 
de 4 à 9 p de longueur et 4 à 6 y de largeur; leur dimension est assez 
fréquemment 74 X/h à 6 p. Les files cellulaires ne sont pas rectilignes, 
elles sont intriquées et entremélées; il s'ensuit que, dans une coupe ver- 
ticale, il n’est possible de les suivre que sur une partie seulement de leur 
trajet. À la base de ces cellules périthalliennes existe un hypothalle très 
peu développé, dont les cellules mesurent 12 à 20 x de longueur et 7 à 
8 x de largeur. 

La seconde espèce trouvée à Moroni (Grande Comore), le Melobesia 
(Phostroma) mauritiana, forme une petite croûte d’un rose violacé; à la 
loupe, on voit que la croûte est formée de la réunion de plusieurs petites 
croûtes dont les limites sont visibles. Les cellules sont, dans une section de 
la croûte, disposées en rangées, sans hypothalle différencié ; les cellules me- 
surent 15 à 25 a de longueur et 10 à 18 y de largeur; les conceptacles 
sont convexes el mesurent 300 x de diamètre et 150 x de hauteur; 
l'épaisseur de la croûte varie de ho y à 170 pu. Cette espèce avait été 
auparavant signalée à l'ile Maurice, sur le Lithophyllum tuberculatum. 

Grâce à ces deux intéressantes espèces envoyées par M. H. Poisson, 
nous conpaissons actuellement six espèces de Corallinacées aux Comores, 
dont cinq Mélobésiées ; toutes ces espèces étaient déjà connues en différents 
points de l'Océan Indien : Îles Amirantes, Saya de Malha , Cargodos Ga- 
rajos, Chagos, Île Maurice; aucune de ces Mélobésiées n'a jusqu'ici été 
trouvée sur les côtes de Madagascar. 


0) Un échantillon de cette espèce de lHerbier du Muséum, provenant de 
Tearia, déterminé par M. Foslie, me paraît différer par la structure du L. pur- 
purascens. 


5-00 — 


OBSERVATIONS SUR LA COMPOSITION IMMÉDIATE 
LA 
DES PIÈCES SQUELETTIQUES DES ÉCHINODERMES. 


Nore ne M. Sraniscas Meunier. 


Parmi les savants qui, le plus récemment, ont encore aff rmé la qualité 
minéralogique de certains matériaux anatomiques des Échinodermes il 
convient de faire une place à part à MM. F. W. Clarke et W. C. Wheeler 
De nombreuses analyses concernant 9 Échinoïdes , 11 Stellérides et 23 Ge 
noïdes appartenant tous à la faune actuelle, die ces auteurs À con- 
clure que les constituants inorganiques des Échinodermes ont la composi- 
tion de calcaires modéréement dolomitiques. Is ajoutent prudemment qu'il 
pourra se rencontrer des exceptions, mais ils constatent qu'ils n’en ont 
pas rencontré Jusqu'ici. 

Il me semble qu'il y a dans ces assertions une faute de raisonnement 
d'autant plus regrettable, qu’elle ne va à rien moins qu’à la méconnais- 
sance des conditions essentielles qui distinguent le monde organique du 
monde minéralogique; celui-ci reposant sur une stabilité de composition 
chimique qui s’exprime par une formule, tandis que l’autre est le théâtre 
de changements incessants d'après l’âge des parties considérées et d’après 
les variations du milieu extérieur; — en d’autres termes, en compte courant 
avec l'ambiance, échangeant avec elle et sans arrêt les matériaux chi- 
miques appelés à chaque instant à s’incorporer dans la matière vivante 
contre les résidus complexes des réactions physiologiques. 

La méthode d'analyse que les chimistes cités préconisent a certes de 
quoi procurer à des naturalistes le plus intense des étonnements. Elle con- 
siste à soumettre les tissus étudiés (tests, piquants, dents de lanterne 
d'Aristote) à l'igmition, c'est-à-dire à la combustion et à la calcination ob- 
tenues à la chaleur rouge, puis, après constatation de la perte de poids, à 
doser successivement dans le résidu fixe la chaux et la magnésie comme 
matières principales, et l'acide phosphorique, la silice, des sesquioxides 
comme accessoires. Gela fait, nos auteurs restituent aux bases, par un cal- 
cul très simple, la quantité d'acide carbonique que la chaleur du creuset 


The inorganic constituents of Echinoderms ; dans les Professional Papers 
(90 L.) U.S. Geological Survey, Washington, 1915. 


tu DA, — 


passe pour leur avoir fait perdre, et ils obtiennent ainsi des poids de car- 
bonate de chaux et de carbonate de magnésie qu'ils se regardent comme 
autorisés à qualifier de principes immédiats des organismes. 

En somme, ces organismes arrivent à consister, dans la pensée de 
MM. Clarke et Wheeler, en un mélange qui peut être (par exemple pour 
un Stronpylocentrotus d'Upernavik) de 89,96 p. 100 de calcaire dolomi- 
tique pour 10,04 d’réléments organiques». 

Nous rencontrons en outre ici, en face de cette aberration physio- 
logique , une véritable msurrection contre le principe même de la méthode 
à laquelle, à la suite de Ghevreul, on donne le nom d’analyse immédiate, 
et qui vise à séparer les unes des autres des matières distinctes normale- 
ment associées physiologiquement dans les profondeurs biologiques. 

Substituée dans maintes circonstances à l'analyse élémentaire qui 
Suppose la destruction totale de la matière examinée, l'analyse immédiate 
a rendu des services incalculables, en permettant d'isoler des composés 
d'application précieuse, comme — pour nous borner à un seul exemple 
tout particulièrement topique — les différents acides gras et la pglycérine 
compris dans les huiles et dans les graisses. Mais, relativement à la con- 
naissance de la composition des tissus animaux ou végétaux, c’est-à-dire 
de la nature des principes définis qui y sont mélangés, il y a ordinaire- 
ment lieu de se demander si les traitements même les plus délicats, à 
l’aide des réactifs même les moins énergiq'es, ne les ont pas modifiés 
en les séparant. Et c'est un doute qu’il semble bien difficile de ne pas voir 
surgir dans toutes les recherches de ce genre. 

En y réfléchissant, on reconnaîtra qu'il est tout aussi gratuit (et nous 
ajouterons : {out aussi inexact) de dire qu'il existe du carbonate de chaux 
dans la substance d’un test coquillier ou dans celle d’un os, qu'il serait illé- 
gilime d'y concevoir la présence du gaz acide carbonique et de la chaux 
caustique. S1, à l’aide d'un acide, nous extrayons de la matière osseuse le 
phosphate dit «des os», nous nous comportons comme quand nous fabri- 
quons du carbonate de polasse par incinéralion du bois. 

De même, lorsque MM. Clarke et Wheeler insistent sur la ressemblance 
des proportions de la chaux et de la magnésie avec celles de ces mêmes bases 
dans une dolomie, ils commettent une erreur complète, — les 10 p. 100 
de matières organiques dont ils font abstraction étant des parties essen- 
tielles des corps analysés et en en faisant par conséquent contraster absolu- 
ment la composition avec celle des composés minéraux qu'on leur com- 
pare. 

En conséquence, nous regardons le mémoire des deux savants améri- 
cains comme donnant le coup de grâce à la singulière tendance de tant 
d'auteurs qui supposent comme pouvant faire partie intégrante et normale 
des organismes tel ou tel minéral défini chimiquement et cristallogra- 
phiquement, 


gg: | D 


Les VENINS cUTANES pu SPELERPES FUSCUuSs GRAY, 


par Mie Marie Paisauix. 


Le Spelerpes fuseus est un petit Triton spécial aux Alpes-Maritimes, à la 
Sardaigne et à l'Italie. 

Benedetti et Polledro ( en ont étudié la sécrétion cutanée de la même 
façon que Capparelli pour le Triton cristatus, c'est-à-dire sans distinguer 
les produits des deux sortes de glandes, celui des glandes muqueuses étant’ 
tacitement considéré par ces auteurs comme inoffensif. Par l'excitation du 
courant induit, ils produisent une sécrétion généralisée qu'ils recueillent 
par lavage des sujets dans une petite quantité d’eau distillée. 

L’extrait aqueux ainsi obtenu est donc un mélange, car les deux sécré- 
Uons sont solubles dans l’eau. 

Les auteurs en ont essayé l’action sur les petits animaux : Grenouille et 
Cobaye, action qui est ainsi une résultante de celle des deux sécrétions. 
Ils ont vainement tenté d'extraire de ce venin brut les principes toxiques, 
notamment des alcaloïdes par la méthode de Stas-Otio, ou d'obtenir un 
venin plus pur en employant la méthode de Gratiolet-Cloez. 

J'ai pu reprendre l'étude physiologiqu? des sécrétions cutanées du 
Spelerpes avec des spécimens recueillis dans les Alpes-Maritimes et que je 
dois à l’obligeance de M. Chabanaud, correspondant du Muséum. 


Î. SÉPARATION ET PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES DEUX VENINS. 


1° Venin dorsal ou granuleux. — Les glandes qui le sécrètent sont 
localisées sur la face dorsale du corps, sans former de saillies distinctes et 
d'amas ailleurs que sur la queue : les faces dorsale et latérales de celle-ci 
sont en effet occupées, depuis la base jusque vers la pointe, par de grosses 
glandes serrées les unes contre les autres par la distension de leurs acini, 
comme chez un autre Salamandridé qui appartient à l'Amérique, le Ple- 
thodon oregonensis. Partout ailleurs, les glandes dorsales sont petites et 
éparses, beaucoup moins nombreuses que les glandes muqueuses. Leur 
contenu n’est expulsé que sous les excilants énergiques (courant élec- 
trique...) ou les réactifs (formol. . .), contractant et durcissant la peau. 


G) Bexepern (A.) et Pozreono (0.), Sur la nature et sur l’action physio- 
logique du venin de Spelerpes fuscus. (Arch. ital. de Biol., XXXI, 1899, p. 135.) 


| 


Nath RS: Le si. 


A TE 


Mais ces excilants agissent en même temps sur les slandes muqueuses qui 
excrètent les premières; 1ls sont donc à éviter, et nous avons eu recours à 
l'expression directe du groupement caudal entre les extrémités mousses 
d’une pince à mors. La sécrétion ainsi obtenue est émulsionnée pour l’em- 
ploi dans une petite quantité d’eau distillée, à raison de 1 centimètre 
cube par sujet. 

Le venin exprimé des glandes est un produit blanc, crémeux comme 
les venins similaires de Salamandre et de Triton. Il se prend rapidement à 
law en une masse élastique, poissante, qui se rétracte el donne un coa- 
gulum dur et vitreux. La saveur amère du produit s'accroît après quelques 
instants de séjour sur la langue. Projeté dans l'eau distillée, il donne une 
solution opaline, à réaction acide, et un faible résidu vitreux. L'alcool 
détermine dans cette solution un coagulum partiel, tandis que le liquide 
environnant reste un peu louche, moins cependant que lextrait aqueux 
initial. Gontrairement à ce qui arrive pour les venins de Crapaud et de 
Salamandre, le venin reste dans le coagnlum, l'alcool n'en dissout qu’une 
quantité inappréciable aux moyens usuels de contrôle, car, d’une part, 
l'extrait alcoolique n'a pas la saveur amère du venin ou de son extrait 
aqueux, d'autre part 1l n'est pas toxique. Get extrait parfumé rappelle 
l’odeur du benjoin ou de la vanilline, un peu différente de l'odeur propre 
des animaux vivants. 

L'alcool ne peut donc servir à séparer les principes loxiques des deux 
sécrélions , fait qui nous à conduit à employer un moyen purement méca- 
nique pour obtenir le venin granuleux. 


2° Venin muqueux. — Les glandes muqueuses sont uniformément dis- 
séminées sur toute la surface du corps, dont elles occupent seules Ta face 
ventrale; on en distingue aisément à l'œil nu les pores excréteurs. 

Ces glandes excrètent leur produit sous les excilations les plus légères, 
telles que celle des vapeurs d'éther agissant pendant un temps même très 
court, une minule au plus. Les animaux en sudation sont lavés à l'eau dis- 
üillée, à raison de 1 centimètre cube par sujet. 

L’extrait aqueux ainsi obtenu est incolore, neutre au tournesol ou au 
curcuma, 11 mousse par agitation à l'air, et abandonne contre les parois des 
récipients qui le contiennent un résidu vitreux très adhérent. Get extrait 
n'a ni saveur, ni odeur déterminée; cependant la manipulation des Spe- 
lerpes cause de lirrilation pituitaire : coryza et sternutation , comme celle 
des Tritons et des Alytes. 


1° ACTION PHYSIOLOGIQUE DU VENIN GRANULEUX. 


Action sur la Grenouille. — Trois sujets du poids de 15 grammes, ino- 
culés avec o cm.c. à et 1 em.c. d'extrait correspondant à la traite de », 


Lips 


het 6 Spelerpes. sont morts en 1 h. 20 minutes, 1 h. 10 minutes et 
1 heure, après avoir présenté les symptômes suivants : 

Aussitôt après linoculation, il se produit de laccélération des mouve- 
ments hyoïdiens, puis l'animal reste immobile un certain temps, mais non 
prostré. Il se déplace de temps à autre avec facilité. Sa peau est recou- 
verle d’une abondante sueur muqueuse. La pupille est un peu rétrécie. 

La respiration, qui avait été accélérée au début, se ralentit ensuite pro- 
gressivement, de manière à devenir rare et presque insensible. 

Les battements cardiaques sont affaiblis ct espacés ; les mouvements 


volontaires ne deviennent impossibles que vers la fin de l’envenimation; et 


les réflexes sont longtemps conservés. La peau prend une teinte agonique 
jauntre; enfin la respiration s'arrête définitivement en inspiration , lais- 
sant les poumons gonflés d'air. 

À l’ouverture du corps, ou voit le cœur complètement arrêté, ou les 
oreillettes seules exécutant encore quelques battements, le ventricule étant 
dans tous les cas arrêté en systole. 

Il y a de la congestion de la muqueuse buccale et des viscères. Pas de 
rigidité cadavérique. Le sang est de couleur sombre, mais fluide; il n’y a 
pas d’hémolyse in vivo. 

Ces symptômes ont été observés par MM. Benedetti et Polledro aussi 
bien que par nous-même, avec cette restriction que le myosis ne nous 
a pas paru très intense, et qu'il ne s’est à aucun moment produit de 
la stupeur chez nos sujets envenimés ; ceux-e1 ont conservé l’aisance et la 
spontanéité de leurs mouvements, ainsi que la conscience jusqu'aux der- 
nières minules qui ont précédé la mort. 

Remarquons aussi que les auteurs italiens ont employé des extraits cinq à 
six fois plus concentrés que les nôtres pour amener la mort de Grenouilles 
de même poids, dans un temps qui s'est montré au moins de durée double 
pour l’envenimation : ainsi il nous a sufli de la sécrétion de » Spelerpes 
pour tuer la Grenouille en 1 h. 20 minutes, alors que dans l'expérience 
de MM. Benedeiti et Polledro, celle de 14 sujets n’a déterminé la mort 
qu'en 2 h. 4o minutes. L'écart est trop considérable pour qu'il soit sim- 
plement dû à des variations saisonnières ou autres dans la virulence, telles 
que nous les connaissons ; nous pensons qu'il doit plutôt être imputé à 
un certain antagonisme physiologique entre les deux sécrétions ; c’est du 
moins ce qui ressort, comme nous le verrons, de l’action du venin mu- 
queux pur sur le même animal réactif. 


2° ACTION PHYSIOLOGIQUE DU VENIN MUQUEUX. 


Action sur la Grenouille. — La sécrétion d’un seul Spelerpes est capable 
de tuer la Grenouille en 3 heures par inoculation dans le sac dorsal. Avec 
la dose correspondant à 3 sujets, la mort survient en 58 minules. 


— 95 — 


La sécrétion muqueuse est très toxique si lon considère que les Spe- 
lerpes qui l'ont fournie ne pesaient en moyenne pas plus de 3 grammes 
chacun ; c’est donc un venin, plus toxique même que le précédent. 

Huit expériences nous ont fourni des résultats identiques quant à la 
symptomatologie de l’envenimation. 

Aussitôt après l'inoculation, on observe une période d’agitation vive ; la 
respiration s'accélère; puis, au bout de quelques minutes, ces symplômes 
font place à une stupeur profcade; le sujet reste dans les attitudes spon- 
tanément prises ou qu'on lui fait prendre; 1l se déplace quand on lexcite, 
pour reprendre bientôt limraobilité somnolente. De temps en temps, il a 
des nausées; l’hypersécrétion cutanée, apparue dès le début, est tenace ; 
elle recouvre toute la face dorsale d’un enduit qui mouille la place où se 
trouve la Grenouille. Le venin muqueux nous apparait ainsi comme un 
excitant énergique de la sécrétion muqueuse elle-même. La pupille est 
dilatée. 

Vers la fin de l’envenimation, les mouvements volontaires deviennent 
impossibles, mais les réflexes sont conservés. La respiration, affaiblie et 
ralentie, s'arrête la première en inspiration : le cœur s’arrêle ensuite ven- 
tricule en diastole plus ou moins marquée. 

À l’autopsie, on trouve les poumons gonflés d'air et les viscères conges- 
lionnés. 

Si nous comparons ces eflets chez la Grenouille à ceux du venin gra- 
nuleux, nous voyons qu'ils s'en distinguent nettement par les nausées, la 
stupeur marquée, la mydriase et l'action diastolique ; les deux derniers 
symplômes sont antagonistes de ceux que détermine le venin granuleux, 
myotique et systolique. 


Action sur le Cobaye. — La quantité limitée d'animaux dont nous dis- 
posions ne nous à pas permis d'essayer sur cet animal l'action du venin 
granuleux ; mais nous avons observé l’action du venin muqueux, et la 
comparaison des ellels obtenus avec ceux de Benedetti et Polledro, qui 
employaient le mélange brut des deux sécrétions, nous permet de dépar- 
tager aisément ce qui revient à l'une et à l’autre. 

Les auteurs italiens ont noté les effets suivants avec la sécrétion brute 
de 30 Spelerpes, soit > em.c. de liquide inoculé sous la peau : début, 
agitation et eris, miclion, salivation abondante et croissante, accélération 
respiratoire. Au bout de 20 minutes, à cette phase d’excitation succède 
une phase de dépression générale : affaiblissement musculaire, accélération 
cardiaque, ralentissement des mouvements respiratoires et augmentation 
de leur amplitude, hypothermie, pelits tremblements musculaires sans 
convulsions , relächement des sphineters, dilatation de la pupille, conser- 
valion de la conscience Jusqu'au moment voisin de la mort, où la paralysie 
devient diffuse, mort en moins d’une heure par arrêt de la respiration. 


ere 


À l'autopsie, les poumons, le foie, les intestins sont congestionnés, avec 
quelques foyers hémorragiques sur les poumons; le cœur est arrêté en 
systole. 

Parmi ces symptômes, ainsi que nous avons pu le vérifier par l’inocula- 
tion au Cobaye de la sécrétion muqueuse pure, l'accélération respiratoire 
suivie de ralentissement et d'arrêt, la paralysie musculaire plutôt tardive, 
l’action excito-sécrétoire sur les glandes salivaires du Cobaye (comme sur 
les glandes cutanées muqueuses de la Grenouille), sont communs aux 
deux venins. 

L'action systolique comme l’action myotique (cette dernière observée 
chez la Grenouille) relèvent du venin granuleux. 

La mydriase, la stupeur, les tremblements généralisés qui s’accompa- 
gnent d'hypothermie, sont exclusivement dus au venin muqueux. L’hypo- 
thermie est encore plus marquée qu’avec le venin de Vipère ou d'Hélo- 
derme, où la température s’abaisse de 1 degré par heure; avec le venin de 
h Spelerpes seulement, la température s’abaisse de 2 degrés en 1 h. 15 mi- 
nutes ; la courbe de ses variations permet de prévoir l'issue de l’enveni- 
mation. 

Ainsi le Spelerpes fuseus, comme la plupart des Batraciens, possède 
deux venins cutanés qui, pour l’action sur l'œil et le cœur, sont antagonistes 
l'un de l’autre. 

Ces venins sont très actifs, surtout le venin muqueux, dont la dose 
mortelle en moins de 3 heures pour la Grenouille est celle qui correspond 
à un seul Spelerpes. 

En ce qui concerne le venin muqueux, considéré par les auteurs italiens 
comme une sécrétion inoflensive, ses effets sont comparables à ceux des 
venins muqueux les plus toxiques (Triton, Blyte, Discoglosse. . .) : 1l est 
stupéfiant, paralysant de la respiration, qui s'arrête la première en inspira- 
lion, paralysant du cœur qui s'arrête en diastole, fortement excitant de la 
sécrétion muqueuse el de la sécrétion salivaire, paralysant mosculaire, hypo- 
thermisant, mydriatique, et en outre sternutatoire, comme les venins de 
Triton et d’Alyte. 

Quant au venin granuleux, son action paralysante sur la respiration est 
sensiblement la même que celle du venin muqueux: il paralyse plus 
tardivement les muscles; son action excilo-sécrétoire est plus modérée 
et moins durable ; c’est surtout un poison myotique et systolique comme le 
venin granuleux de Crapaud et de Salamandre, mais il n’est pas convulsi- 
vant, comme celui de la Salamandre, et se distingue en outre des venins 
similaires jusqu'ici étudiés par son insolubilité à peu près complète dans 
l'alcool. 

Laboratoire d’Herpétologie du Muséum. 


ts ns au LÀ RÉ 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 


ANNÉE 1918. — N° 2. 


DEC 


175° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 


928 FÉVRIER 1918. 


PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, 
DIRECTEUR DU MUSÉUM. 


ACTES ADMINISTRATIFS, 


M. Le Présinenr donne connaissance des faits suivants qui inté- 
ressent le Muséum : 


Sur la proposition de M. le Professeur Jourin, M. Jacques ne 
Morcan a été nommé Associé du Muséum dans la séance de l’As- 
semblée des Professeurs tenue le 21 février. 


[ annonce ensuite que M"* de La Bassetière a fait don au Muséum 
d’un précieux souvenir historique, le microscope de Lavoisier, qui 
prendra place parmi les souvenirs soigneusement gardés dans une 

.\ m'ege . r L . . , 
pièce spéciale de la galerie de Zoologie. M. le Directeur ajoute qu'on 
ne saurait trop remercier la donatrice d'avoir choisi le Muséum 
comme lieu d'élection; 1l s’est empressé de lui témoigner sa recon- 
naissance. 


H donne ensuite lecture de la lettre suivante que lui a adressée 
M. Charles Moureu, Membre de l'Institut et de l’Académie de mé- 
decine, Professeur au Collège de France, qu'on lira avec la plus 
grandesatisfa ction : 


Monsieur le Directeur et cher Gonfrère, 
Mon beau-père, M. Bertrand Loubet, d'Oloron-Sainte-Marie (Basses- 
Pyrénées), qui vient de mourir, avait constitué petit à petit une Collection 


Muséum. — xx1v, 7 


LAVE 


de Papillons dont on s'accorde à reconnaitre le réel intérêt. Pour honorer la 
mémoire de son mari, qui fut non seulement un passionné de l'Entomo- 
logie, mais aussi un ami de l'Enseignement publie et un grand homme de 
bien, M*° Bertrand Loubet, sa veuve, me charge de vous informer qu'elle 
serait très heureuse de faire don de cette collection au Muséum d'Histoire 
naturelle. 

D'un point de vue personnel, je me permets d'ajouter qu’en ma double 
qualité d'ami du Muséum et de gendre très affectionné et reconnaissant, 
J'éprouverais la plus vive satisfaction, alliée à un souvenir ému de piété 
filiale, à voir ces imnombrables et délicieuses petites bêtes, dans la compa- 
onie desquelles mon beau-père vécut tant d'années, servir à l'instruction 
des naturalistes dans votre grand et célèbre Établissement. 

Veuillez agréer, Mondes le Directeur et cher Confrère, l'assurance de 
ma haute considération et de mes sentiments très dévoués. 


Charles Movureu, 


Membre de l’Institut et de l’Académie de médecine, 
Professeur au Collège de France. 
18 décembre 1917. 


Après cette lecture, M. ce Présinenr fait remarquer que celte 
donation est faite dans des condilions exceptionnelles, car la famille 
de M. Loubet prend à sa charge tous les frais que nécessitent l'em- 
ballage, le transport et l'aménagement de cette intéressante collec- 
tion de Lépidoptères. 


PRÉSENTATION D'OUVRAGES. 


M. le Professeur Stanislas Meunier présente et offre à la biblio- 
thèque du Muséum un opuscule intitulé: De quoi est formée la terre 
arable, faisant partie de la Collection des petits Manuels des Syndi- 
cats agricoles (bibliothèque Vermorel). 


M. le D'R. Avrmowy, Professeur à l'École d'anthropologie, Assi- 
stant au Muséum, un ouvrage ayant: pour titre : La Force et le drou, 
le Prétendu droit biologique; un mémoire intitulé : La Morphologie du 
cerreau chez le Singe et chez l'Homme; une note sur la Circulation em- 
bryonnaire primitive des Poissons Téléostiens (étude de l'Embryon 
de l'Épinoche | Gasterostens oymnurus Cuv. |). 


des fées. ds d'a 


Coupe longitudinale de l'un des ganglions mélanisés. 


Gross. : 20 diam. 


ONE PRE 
' : 3 d£ | 
Lu Di i en | Y CL PT PA 


. ] 


Lo deal béni é 'e iv à étés, VS 


nos SOI 


COMMUNICATIONS. 


_ SUR UN CAS DE DÉGENÉRESCENCE MELANIQUE DES GANGLIONS LYMPHATIQUES 


(HrppoPoTAME), 


par MM. En. Rerrerer Et H. Neuvize. 


Nous avons étudié deux des ganglions lymphatiques de l'Hippopotame 
dont la rate a fourni matière à une note précédente (?; ils étaient situés 
au-dessous du diaphragme, vers le hile du foie. Nous recherchions des gan- 
glions lymphatiques pour comparer, sur ce sujet, leur structure à celle de 
la rate, et ceux-ci avaient attiré notre attention par leur couleur qui, vue 
à travers la séreuse, était d’un noir bleuâtre très foncé. À l'étude, cette 
pigmentalion nous a présenté des caractères dignes de remarque et que 
nous allons relater. | 

L'un de ces ganglions était long de » centimètres, et large au milieu de 
12 millimètres ; l’autre était du tiers environ plus petit. Tous deux avaient 
une structure identique ; nous décrirons celle du plus volumineux. 

Une coupe passant par le hile et le grand axe du ganglion, c'est-à-dire 
par ses pôles, montre: 1° une capsule fibreuse partout continue avec le 
lissu ganglionnaire ; 2° une couche corticale d'un noir de charbon, formant 
une couronne pigmentée dont l'épaisseur varie, selon les points, entre 
o"%,3 et 0"",4 ; 3° des amas de tissu réticulé plein (follicules ou cordons 
folliculaires), mesurant o"",3 à o"",4: 4° un axe central, fibreux, d’un 
demi-millimètre d'épaisseur en moyenne. La planche I permet de se rendre 
compte de cetle structure. 

Sauf quelques travées conjonctives traversant la couronne pigmentée et 
plus nombreuses du côté des pôles, on ne distingue , dans la masse noire, 
aucun détail histologique. Elle parait formée de blocs ou de mottes de 
pigment , réunis entre eux par une substance vaguement fibrillaire. De la 
face interne de la couronne partent de distance en distance des prolon- 
gements pigmentés, formant des feslons qui divisent le tissu réticulé en 
follicules ou nodules. Colorés au carmin aluné, ces nodules se présentent à 


0) Ed. Rerrerer et H. Neuvise, Sur la rate el les hématies de l'Hippopotame 
(Bulletin du Muséum , déc. 1917), 


he 


— 100 —- 


l'état de tissu réticulé plein, dont les noyaux, larges de 3 à 4 p, sont 
réunis entre eux par un cytoplasme homogène vagüement réticulé. La 
plupart de ces noyaux prennent le carmin d’une façon intense ; mais beau- 
coup d’entre eux contiennent des grains de pigment, el un certain nombre 
sont même enlièrement piymentés. Aussi les nodules présentent-1ls un poin- 
tillé noir qui, à leur limite externe, c’est-à-dire vers la couronne pigmentée, 
devient de plus en plus serré. Ces nodules sont parcourus par de nombreux 
et larges capillaires sanguins se déversant dans les veines que contient l'axe 
fibreux central aboutissant au hile. La planche IT, qui reproduit, au gros- 
sissement d'environ 650 diamètres , une région limite entre la partie pig- 
mentée et le tissu réticulé, montre quelques-uns des détails de texture de 
cette région. | | 

Pour déterminer l'origine du pigment, nous avons inclus des fragments 
dans la parailine et fait des coupes sériées, de 7 à 10 x d'épaisseur, que 
nous avons traitées par la mênie méthode que les ganglions normaux ©. 
Les unes ont élé soumises à l’action successive du ferro- -cyanuré de potas- 
sium et de lalcool chlorhydrique : les autres ont séjourné 12 heures dans 
une solulion faible d'acide chlorhydrique avant d’être traitées par le ferro- 
cyanure et l’alcool chlorhydrique. Gelte analyse a donné les résultats sui- 
vants : le long de la face interne de la couronne pigmentée, nombre de 
noyaux du tissu réticulé ou des nodules se colorent en bleu ; d'autres pré- 
sentent une teinte bleuâtre, avec des granules fixant le carmin ; dans les 
points où les noyaux ont disparu, c’est-à-dire à la limite de la couronne 
pigmentée, on ne voit plus que des blocs ou des mottes de pigment. Ajou- 
tons que les coupes ayant subi pendant 12 heures l’action de la solution 
d'acide présentent, dans l’axe fibreux et dans la masse conjonctive réunis- 
sant les blocs pigmentés, une teinte bleue diffuse. Cette teinte diffuse nous 
semble due à une coloration secondaire par le bleu de Prusse qui s’est pro- 
duit à la suite de la décomposition de l’hémoglobine sous l’action de l'acide 
chlorhydrique. Quelque prolongé que füt le séjour des coupes dans la solu- 
ton chlorhydrique , nulle part les mottes ou blocs pigmentaires ne prirent 
une teinte bleue. 

Ces faits nous semblent comporter les conclusions suivantes : c'est dans 
le tissu réticulé du ganglion que les noyaux commencent à présenter les 
premières modifications annonçant la dégénérescence pigmentaire. Comme 
les noyaux des ganglions normaux, ils contiennent une substance albumi- 
noïde ferrugineuse ; au lieu d'évoluer en hémoglobine, cet albuminoïde 
ferrugineux se transforme en un dérivé, également ferrugineux, puisqu'il 
se colore en bleu. par le ferro-cyanure de potassium et l'acide chlorhydrique, 
mais subissant une évolution régressive. En effet, au lieu de devenir libres 


2 7, 4 QE FN . . 
D Voir Éd. Rerrerer, Comptes rendus des séances de la Société de Biologie, 
8 janvier et 18 mars 1916. 


Muséum. — MM. Retterer et Neuville. Ps, EL. 


, Re (OCZ +, 


Ganglion mélanique. 


Coupe pratiquée à la limite interne de la couronne pigmentée 


et intéressant la périphérie d'un nolJule. 


Gross. : env. 650 diam. 


ra 
Cale 
La caslll CF irbenwd 


: 
’ 
CAROL 
& F 4 
, 
. É Ne: 
f 
* 
« 
«| 


— 101 — 


par fonte du cyloplasme, les noyaux ainsi modifiés confluent les uns avec 
les autres et donnent naissance aux blocs ou mottes pigmentaires. D'abord 
ferrugineux , c'est-à-dire à l’état d'hémosidérine, le pigment finit par consli- 
tuer une masse privée de fer, c’est-à-dire analogue à l'hématoidine. 

En un mot, la meélanose de ces ganglions 1ymphatiques d'Hippopotame 
nous paraît due à une dégénérescence spéciale des noyaux du tissu de ces 
organes. Ces noyaux contiennent un albuminoïde ferrugineux, comme 


. ceux des ganglions normaux. Mais cel albuminoïde n’évolue pas en hémo- 


olobine, et le cyloplasme ne disparait pas par fonte : la masse nucléaire 
dégénère sur place en pigment. 

Hisrorique er cririque. — Dans l’Anatomie générale, Bichat parle des 
glandes ou ganglions bronchiques noirs : « Très souvent, ajoute-t-il, j'ai 
déjà trouvé les glandes lombaires, mésentériques, ete., noires aussi ». 

Bayle, puis Laënnec (Auscultation immédiate) ont décrit ensuite, sous le 
nom de mélanoses, des tumeurs ou des épanchements de matière jaune 
foncé, bistre ou noire. Foureroy!? considéra les glandes lymphatiques 
noires comme des sortes de réservoirs de la matière chimeuse du sang. 

Ce fut surtout Breschet qui commença à fixer lattention sur les faits 
de mélanose ®?. [1 les observa dans un certain nombre d'animaux, surtout 
dans les Chevaux, et plus particulièrement sur ceux dont la robe est blanche 
ou grise; il divisa les mélanoses en enkystées et en membraneuses où 
épanchées ". IL décrivit notamment et figura un cas de mélanose ulcérée 
de la région inguinale, observé sur une femme”. «Les vaisseaux 1ympha- 
tiques , et particulièrement les ganglions, présentent assez communément, 
écrit-il (”, de ces altérations.» Après avoir rapporté diverses observations et 
expériences faites sur l’origine et la nature de la matière mélanique, 1l for- 
mule ces conclusions : «L'examen anatomique et l'analyse chimique dé- 
montrent donc que les mélanoses ne sont formées que par du sang. IL faut 
pourtant que ce fluide animal ait éprouvé une certaine altération. . . » ©. 
Breschet est revenu sur ce sujet dans un travail d'ensemble ), où il relate 
notamment le fait suivant : «Dans un cas, dit-il, nous avons reconnu, avec 
M. Andral, que les masses noires étaient non seulement hors des vais- 
sceaux, mais particulièrement dans la cavité des veines. Plusieurs fois, sur ces 


0) Founcroy, Système des connaissances chimiques, Paris, an 1x. 
®) Bnescaer, Considération sur une altération organique appelée dévénérescence 
noire , mélanose , elc., 1891. 
Mloc. vifs, p'4. 
() Jbid., p. 4. 
(G) Jhid., p. 10. 
M0. pe 11: 
(9) Ibid., p. 19. 
#) Bresouer, Le système lymphatique, 1836, p. 28». 


— 102 — 


mêmes animaux (Chevaux), nous avons vu que tous les ganglions lym- 
phatiques du bassin, du pourtour de lanus et du mésentère étaient le 
siège de la dégénérescence noire.» Rien n’est moins rare, ajoute-t-11, non 
que la teinte noire des ganglions bronchiques, mais que la mélanose elle- 
même de ces organes. 

Cruveilhier © distingua le pigment des tissus normaux de celui qui 
imprègne les organes malades et qui constitue la mélanose proprement 
dite. 

Les diverses assertions que nous venons de résumer reposaient simple- 
ment sur l'examen à l'œil nu; de plus, on confondait autrefois la coloration 
noire du poumon et des ganglions due aux poussières de charbon (anthra- 
cose) avec le pigment d'origine organique directe. 

La théorie de Breschet est devenue classique : le pigment serait un dérivé 
des hématies et se présenterail soit à l’état de composé ferrugineux (hémo- 
sidérine), soit de composé dépourvu de fer (hématoïdine). D'autre part, on 
reconnut que la coloration noire de certains ganglions était due à lan- 
thracose : ce sont surtout les ganglions de la racine du poumon qui sont le 
siège de ectle pigmentation toute particulière, due à la pénétration de 
poussières charbonneuses, à un état de diffusion extrême, dans l'arbre 
respiratoire. 

Bien que l'analyse ci-dessus relatée nous ait.permis de suivre les diverses 
transformations de l’albuminoïde ferrugineux du ganglion, nous ne croyons 
pas que le pigment des ganglions de l’'Hippopotame reconnaisse l’origine 
que lui assignerait la théorie actuelle. Depuis Billroth, Frey ©, etc., on 
admet en eflet que la pigmentation des ganglions Iymphatiques serait 
due au sang extravasé; le sang qui, par rupture des vaisseaux, vient à 
infiltrer les tissus serait résorbé par les vaisseaux lymphatiques, et ceux-ci 
le transporteraient dans les ganglions correspondants, les hématies seraient 
ensuite incorporées dans les cellules endothéliales, et surtout dans les ma- 
crophages , qui transformeraient l’hémoglobine en pigment. Sur la plupart 
des sujets morts de maladies chroniques, Saltykow © a trouvé du pigment 
dans les sinus des ganglions lymphatiques:; ce pigment serait dû, d’après 
cet auteur, aux modifications régressives des hématies apportées par les 
lymphatiques afférents; de ces hémaiies, les unes perdraient leur hémo- 
globine par résorption; d’autres deviendraient granuleuses et se transfor- 
meraient sur place en pigment. 

Que le sang extravasé donne naissance à du pigment infiltrant les 


GO) Cruveizuier, Anatomie pathologique du corps humain, 1829-1835, t. I, 
fasc. 109. 

@) Frey, Untersuchungen über die Lymphdrusen. .:, 1861, p. 74. 

6) Saimxow, Über bluthällige Lymphdrüsen beim Menschen. Zeitschrift f. 
Heillunde (Anatomie), 1900, t. XI. 


— 103 — 


ganglions lymphatiques, c’est là un phénomène en quelque sorte physio- 
logique, différant totalement de ce que montre notre observation , c’est- 
à-dire de la transformation ou dégénérescence du tissu ganglionnaire en 
une masse mélanique. Dans celle même observation , il ne s’agit pas non 
plus du transport ou de la métastase de cellules pigmentaires détachées de 
néoplasies ou tumeurs mélaniques des téguments ou d’autres organes : 
de telles formations n’existaient pas sur le sujet dont il s’apit. 

Cadéac ©? oppose d’ailleurs, quant aux animaux domestiques, la méla- 


nose simple à celle des tumeurs mélaniques. «Dans la mélanose simple 
Pie, 


écrit-il, il se produit des accumulations de pigment qui ne présentent 
aucun des caractères des tumeurs vraies.» Après avoir rela'é l'influence de 
l'hérédité, il mentionne celle de l’âge, les animaux âgés étant plus fré- 
quemment et plus gravement alteints par les tumeurs mélaniques ©. Il 
admet, en traitant de ces mélanoses, que les pigments «sont élaborés par 
des cellules spéciales, d’origine mésodermique», et, + formés par le proto- 
plasma cellulaire. . ., s'accumulent dans celui-ci sans envahir le noyau» ©. 
Nous venons de voir que le pigment peut apparaître non seulement dans le 
corps cellulaire, mais dans le noyau même des cellules (”. 


Conczusions. — Le cas de mélanose que nous avons observé sur deux 
ganglions lymphatiques d'Hippopotame nous semble dû à une dégénéres- 
cence spéciale du tissu de ces organes. Les noyaux, riches en albuminoïde 
ferrugineux, n’évoluent pas ici de façon à devenir des hématies libres par 
fonte du cytoplasme : après avoir présenté tous les caractères de noyaux con- 
tenant de l’hémoglobine ou une substance analogue riche en fer, ils régres- 
sent et confluent pour constituer des masses de pigment dépourvu de fer. 
La mélanose de ces deux ganglions nous paraît résulter de la dégénéres- 
cence même de leurs éléments constitutifs : c’est une altération autochthone 
du tissu ganglionnaire. 


4) Lesranc, Canéac et CarouGeau, Pathologie chirurgicale générale. (Encyclo- 
pédie vétérinaire Cadéac), 1903, p. 365. 

@) Jbid., p. 361. 

G) Jbid., p. 358. 

4) Voir à ce sujet Ed. Rerrerer, Comptes rendus des séances de la Sociélé de 
biologie , 30 juin et 24 juillet 1915, 16 décembre 1916. 


— 104 — 


ÉTUDE COMPLÉMENTAIRE DE DEUX AGAMA DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE ET 
DESCRIPTION DE QUATRE ESPÈCES NOUVELLES DE REPTILES DE LA MÊME 
RÉGION, 

par M. Pauz CHaganaup, 


CoRREsPOoNDANT pu Muséum. 


AGama coLonorum Daud. — J'ai signalé par erreur), sous le nom de 
A. planiceps Peters, un très jeune À. colonorum Daud. capturé à la Côte 
d'Ivoire, par M. Pouillot. 

A. planiceps n'a jamais été rencontré, que je sache, en dehors de 


l'Afrique du Sud. 


AGama crisTATA Mocq.®. — Il y a lieu d'ajouter quelques indications 
complémentaires , et d'apporter quelques légères modifications à la diagnose 
de Mocquart. 

Les écailles ventrales sont bien lisses, comme il est dit dans la descrip- 
tion, mais les pectorales sont sub-carénées et celles qui avoisinent la ré- 
gion axillaire sont, en outre, lépèrement mucronées. On compte environ 
56 écailles le long de la crête dorsale, de l’origine des membres antérieurs 
à celle des postérieurs. Une grave blessure, qui intéresse la majeure partie 
de la région ventrale du type unique , rend presque impossible le dénombre- 
ment des écailles autour du milieu du corps; leur nombre doit être d’en- 
viron 70 à 80. L’extrémité des membres postérieurs, repliés le long du 
corps, dépasse un peu le bord antérieur du tympan. Le 4° orteil s'étend 
bien au delà de l'extrémité du 1°. La queue, à en juger par le tronçon qui 
subsiste seul chez le type, est très robuste et comprimée latéralement dès 
sa base, plus fortement ensuite; sur ses côtés, les carènes des écailles sont 
dirigées obliquement d'avant en arrière et de bas en haut. Il existe enfin, 
sur le museau, une deuxième écaille saillante, située immédiatement en 
arrière de celle dont il est fait mention dans la description, mais de forme 
plus courte. 


0) Bulletin du Muséum, 1917, p. 87. 
C) Jbid., XT, 1905, p. 288. 


| 
| 
| 


à 


te d'A 2. 


— 105 — 


Amaga sankaranica, sp. nov. — Corps sub-cylindrique, à peine dé- 
primé en dessus. Tête assez grosse, allongée, snb-cordiforme; région ocei- 
pitale convexe. Narines un peu tubulées, dirigées latéralement et en arrière, 
s’ouvrant juste sous le eanthus rostralis, à la partie postérieure d’une nasale 
allongée et convexe. Deux écailles allongées et convexes, placées l’une der- 
rière l’autre, sur le museau. Occipitale agrandie: sa longueur égale aux 
deux tiers du diamètre du tympan. Ecailles du dessus de la tête obtusé- 
ment carénées; celles de la région occipitale dirigées d'avant en arrière, 
parallèlement à la longueur du corps. 10 labiales supérieures à gauche, 
11 à droite, 10 labiales inférieures. Tympan presque superficiel, son dia- 
mètre longitudinal presque égal à l'ouverture interpalpébrale. Deux ou 
trois épines très courtes sur le bord antérieur des oreilles: en arrière de 
celles-ci et sur les côtés du cou, des groupes d’épines plus fortes et dont la 
longueur égale environ le tiers du diamètre du tympan. Deux plis trans- 
versaux sous la gorge. Un vestige, à peine indiqué , de poche gulaire. Une 
très faible crête nuchale; pas de crête dorsale. Dorsales de dimensions 
inégales : celles du milieu du dos beaucoup plus grandes que celles des 
côtés; toutes fortement imbriquées, fortement carénées et mucronées, les 
carènes convergeant vers la ligne vertébrale. Environ 45 écailles le long 
de la ligne vertébrale, de l’origine des membres antérieurs à l’origine des 
membres postérieurs; 72 autour du milieu du corps. Ventrales lisses. 
Extrémité des membres postérieurs dépassant le bord antérieur du tym- 
pan; tibias plus longs que le cräne. 3° doigt un peu plus long que le 4°; 
3° orteil un peu plus long que le 4°; 5° orteil s'étendant jusqu’au niveau 
de l'extrémité du 1”. Toutes les écailles du dessus des membres fortement 
carénées et mucronées; celles du dessus des bras, des cuisses et des tibias, 
plus grandes que les plus grandes dorsales; celles des avant-bras, plus 
petites. Queue longue, déprimée sur son renflement basilaire, un peu com- 
primée ensuite, cylindrique vers son extrémité, couverte d'écailles forte- 
ment carénées el mucronées, ne formant pas d'anneaux. Mâle inconnu. 
Femelle sans pores préanaux. 

Dessus d’un fauve clair, avec des marques et des taches d’un brun rous- 
sâtre foncé, disposées de la manière suivante : quelques petites taches sur 
le museau et les lèvres: une ligne transversale sur le front, d'un œil à 
l'autre, et une autre sur l'occiput; une ligne verticale joignant le dessous 
de l'œil au bord de la lèvre; une autre oblique joignant le dessous de l'œil 
à la commissure des lèvres ; une grande tache autour des oreilles, étendue 
sur la nuque; six larges bandes transversales sur la nuque et le dos (la 
dernière au niveau des cuisses), interrompues par trois lignes longitudi- 
pales claires ; d’autres bandes transversales plus étroites sur les membres 
et d’autres semblables formant des demi-anneaux autour de la queue. Tout 
le dessous d’un blanc jaunâtre, avec quelques marbrures brunes sous la 
bouche. 


— 106 — 
Millimètres. 
Longueur totale. ne Rae ace een de EE 181,0 
Distance de l'extrémité du museau à l'anus. ......... À 65,0 
Longueur de la tête...,....,........ se 0/26 5 à SRE 29, O 
Larpeur de 14 tête. si 20043 82420000 PO 17, 0 
Longueur des membres antérieurs ......:........... 33, 0 
Longueur des membres postérieurs, .......,........ 51,0 
Longueur des pieds (du talon à l’extrémité du 3° orteil). 19,5 
Loñpubtr-de 14 quéué. 2554.00 pm. 0, CREER 116,0 


La proportion relative des doigts et des orteils, jointe au peu de régu- 
larité de la dimension des écailles dorsales, rapprochent cette espèce d’À. 
aculeata Merr. et armata Pet., mais elle s'en distingue nettement par l’ab- 
sence de la crête dorsale et de grandes écailles saillantes disséminées parmi 
l'ensemble des dorsales. Elle diffère en outre d’A. aculeata par sa tête de 
forme plus allongée : chez cette dernière espèce, le diamètre longitudinal 
de l'orbite est plus grand que la distance de l'orbite .au bord antérieur de 
la nasale, presque égal à la distance de l'orbite à l'extrémité du museau ; 
tandis que, chez À. sankaranica, ce même diamètre est égal à la dis- 
lance de l'orbite à un point situé en avant de la narine, mais très en 
arrière du bord antérieur de la nasale, qui est elle-même de forme allon- 
gée, alors qu'elle est courte, subglobuleuse chez lespèce de Merrem. 
Chez À. armata Pet., les ventrales sont carénées, les tibias plus courts que 
le crâne, et le 5° orteil s'étend au delà du 1°. Par contre, chez À. sankara- 
nica, les ventrales sont lisses, les tibias plus longs que le crâne, et l’extré- 
mité du 5‘orteil ne dépasse pas le niveau de l'extrémité du 1°. 

Enfin la forme de la tête, l'absence d'écailles saillantes, isolées ou par 
groupes, sur la région dorsale, la longueur des membres postérieurs et 
celle du 5° orteil séparent cette nouvelle espèce d'A. anchietæ Boc. ©), dont 
la tête est courte, dont les membres postérieurs atteignent le tympan et 
dont le 5° orteil ne s'étend pas jusqu’au niveau de l'extrémité du 1°”. 


Moussaïa (pays Sankaran), février 1899, 1 © [Chevalier]. 
Type, Collection du Muséum de Paris. 


Agama gracilimembris , nov. Sp. 


Mâle. — Corps subdéprimé sur la région dorsale. Tête assez étroite. 
fortement déprimée entre les yeux, lépèrement déprimée sur l'occiput. 
Museau court, obtus. Narines latérales, s'ouvrant juste sous le canthus 
rostralis, à la partie postérieure d'une nasale courte, renflée. Écailles du 
dessus de la tête carénées, celles de la région occipitale avec les carènes 
dirigées transversalement. 2 écailles saillantes, courtes, sur le museau. Occi- 


G) Jornal de sciencias mathematicas, physicas e naturaes da Academia real das 


Sciencias de Lisboa (2), IV, 1896, p. 129. 


LS ae, 


“ 


— 107 — 


pitale très grande: sa longueur au moins égale au diamètre longitudinal 
de l’ouverture interpalpébrale. 9 à 10 labiales supérieures; 9 labiales infé- 
rieures. Quelques écailles relevées en pointes très courtes sur les bords des 
oreilles et les côtés du cou. Un vestige de poche gulaire; pas de pli col- 
laire. Un pli dorso-latéral très fin, procédant de la fossette pré-humérale, 
qui est très profonde. Pas de crête nuchale, non plus que de crête dorsale. 
Ecailles dorsales ovalaires, faiblement imbriquées, de dimensions inégales 
entre elles; celles des 3 ou 4 rangées vertébrales les plus grandes: les autres 
plus petites, surtout celles de la région axillaire, mais entremélées d’é- 
cailles un peu plus grandes, nullement saillantes, disposées sans ordre, 
isolées ou par groupes. Toutes ces écailles faiblement carénées, non mucro- 
nées ; les carènes formant des lignes longitudinales rendues peu règulières 
par la disproportion des écailles, sub-parallèles entre elles, ne convergeant 
pas vers la ligne vertébrale. Tout le dessous de la bouche et du corps cou- 
vert d'écailles de grandeur moyenne, assez fortement carénées. Environ 
75 écailles autour du milieu du corps. Dessus des quatre membres couvert 
d’écailles un peu plus grandes que les plus grandes dorsales, fortement 
imbriquées, fortement carénées, mais non mucronées. 8 pores préanaux. 
Membres grêles, l'extrémité des postérieurs atteignant presque le bord 


postérieur de l’orbite; tibia à peine plus long que le crâne. 3° doigt plus 


long que le 4°; 3° orteit plus long que le 4°; 5° orteïl s'étendant jusqu'au 
niveau de l'extrémité du 1°. Queue longue, déprimée sur son renflement 
basilaire, qui est très prononcé, grêle et cylindrique ensuite; les écailles 
peu fortement carénées, non ou indistinetement mucronées, ne formant 
pas d’anneaux. 

Tête noire en dessus. Dessus du corps et des quatre membres d’un gris 
brunâtre, un peu bronzé, avec une bande vertébrale d'un blanc verdâtre, 
partant de l’occiput, plus large sur la nuque, s’atténuant ensuite et dispa- 
raissant au niveau de l'articulation des membres postérieurs ; côtés du dos 
avec 4 ou 5 taches symétriques, mal définies, roussâtres. Queue grise en 
dessus, avec quelques mouchetures noire$, placées chacune sur l'extrémité 
d’une écaille et près les unes des autres, délimitant ainsi des segments 
immaculés. Dessous de la bouche noire, avec des marbrures blanches ; poi- 
trine et abdomen noirâtres; dessous des membres, de la queue et région 
anale d'un gris jaunâtre clair. 


Femelle. — Taille un peu plus forte. Tête moins fortement déprimée 
entre les yeux ; museau plus court, un peu plus largement arrondi à son 
extrémité. Tympan plus grand, sub-ovalaire; son diamètre vertical plus 
grand que louverture interpalpébrale. Occipitale moins grande. 10 labiales 
supérieures. Lignes formées par les écailles dorsales très légèrement con- 
vergentes vers la ligne vertébrale. Environ 85 écailles autour du milieu 
du corps. Pas de pores préanaux. Membres grêles mais plus courts : l’ex- 


— 108 — 


trémité des postérieurs dépasse à peine l'épaule. Queue grêle, mais plus 
courte ; son renflement basilaire à peu près nul. 

Tout le dessus de la tête, du corps, des membres et de la queue d’un 
brunâtre clair, uniforme, sauf les exceptions suivantes : museau noirâtre ; 
un trait brun joignant le dessous de l'œil à la commissure des lèvres ; 
deux grandes taches noires, mal définies, chacune placée autour et en 


arrière des tympans; sur ces taches tranchent les petites pointes écail- - 


leuses saillantes, qui sont d’un blanc bleu; quelques macules blanches ou 
d'un blanc bleu, en avant des taches noires, sur la région temporale; 
une ligne vertébrale mal définie, commençant en arrière du niveau des 
épaules, et quelques traits transversaux sur les cuisses bruns. Tout le 


dessous d’un brunâtre clair, uniforme. 
Millimètres. 


d' ® 
Lonpueur-totales 55,250 ABS ee .. 1230401008 
Distance de (Een du museau à Ra 45,5% 145480 
Longueur de Ja/tête Ou. Sete een Re 135 15,9 
Largeur dé la'tôte: 2 he NN MEME ; 10,/ 12./ 
Longueur des membres antérieurs ........... 23,0 26,0 
Longueur des membres postérieurs . ......... 31.0: 3348 
Lonpueux des med ses er RP 19.0. - 139 
Longueur de la queue ................. 0" TSI 


Daliomey, 1 S'et 1 & | Eugène Méey, 1904 |. 

Types, Collection du Muséum de Paris. 

Je rapporte avec quelque doute à cette espèce un individu jeune, 
originaire du pays des Senoussi [ mission Ghevalier-Decorse au Chari- 
Tchad, 1902-1904 |, qui possède une conformation identique des doigts et 
des orteils, mais avec la têle plus grosse. L’extrémité des membres posté- 
rieurs atteint le bord postérieur de l'orbite. Pas de pli collaire, mais Pin- 
dication de poche gulaire manque totalement. Les écailles dorsales parais- 
sent de dimensions moins inégales ; toutefois celles des rangs vertébraux 
sont beaucoup plus grandes que les autres; les carènes forment des lignes 
à peu près parallèles et ne convergent pas vers la ligne vertébrale. Dessus 
entièrement noir. Dessous blanchâtre, marbré de noir. 


Eremias quadrinasalis, sp. nov. — Corps cylindrique, non rélréci 
dans la région lombaire. Tête assez allongée, non déprimée en dessus 
Museau obtus, épais, avec un canthus rostralis très faible , arrondi. Région 
nasale nullement renflée. Toutes les plaques céphaliques parfaitement 
lisses. Naso-frénale beaucoup plus large que longue , obtusément angulée 


a) Prise de l'extrémité du museau à la saillie de l'articulation mandibulaire. 


2) Prise du talon à l'extrémité du 3° orteil. 


A F 


— 109 — 


à son bord postérieur, largement séparée de la rostrale par les supranasales 
et séparée de la frontale par les préfrontales. Frontale un peu plus longue 
que la distance qui la sépare du bord postérieur de la rostrale, sillonnée 
dans toute sa longueur, profondément en avant, faiblement sur son extré- 
mité postérieure. 2 grandes supra-oculaires occupant la presque totalité 
de la région supra-orbitale : l’antérieure largement en contact avec la fron- 
tale , séparée de la deuxième loréale par 2 petites plaques convexes, juxta- 
posées, l’externe plus longue que l’interne ; la postérieure étroitement en 
contact avec la frontale ©”), largement en contact avec les fronto-pariélales 
et suivies d'un groupe de 3 ou 4 petites plaques subgranuliformes. Ces 
deux supra-oculaires séparées des supra-ciliaires par une rangée de gra- 
nules. 7 supra-ciliaires ; les 2 premières les plus longues” ; les 5 sui- 
vantes à peu près d’égale longueur entre elles. Suture entre les fronto- 
pariétales aussi longue que les deux tiers de la longueur de la frontale, 
plus courte que leur largeur commune. Interpariétale deux fois aussi lon- 
oue que large ; sa longueur égale aux deux tiers de celle de la suture entre 
les fronto-pariétales. Occipilale très petite, sub-rectangulaire, séparée de 
l'interpariétale par la suture des pariétales, sans trace de plaque intermé- 
diaire. Pariétales un peu plus longues que les deux tiers de leur largeur 
commune. Supra-temporales étroites, presque aussi longues que les bords 
externes des pariétales, leur extrémité postérieure morcelée en deux gra- 
nules juxtaposées. Narine percée entre À nasales ®? ; la supérieure et l'anté- 
rieure en contact avec la rostrale: l'inférieure angulairement en contact 
avec la rostrale, reposant entièrement sur la 1° labiale supérieure et séparée 
de la 9° labiale par la 1° loréale angulairement en contact avec la 1° labiale ; 
la postérieure petite, en contact avec la nasale supérieure, la naso-fré- 
uale, la 1°° loréale et la nasale inférieure : 1"° loréale plus courte que la 2° 
qui est elle-même séparée de l’infra-oculaire par une pré-oculaire deux fois 
aussi longue que haute. fnfra-oculaire bordant largement la lèvre entre la 
5° et la 6° labiale supérieure. Paupière inférieure écailleuse, Temporales 
pelites, convexes, granuliformes; les supérieures carénées, ainsi que les 
inférieures placées près de l'oreille; les inférieures antérieures et médianes 
plus grandes que les supérieures, moins convexes ou même planes, nulle- 
ment carénées. Orifice auriculaire en oval régulier, son plus grand dia- 
mètre (vertical) un peu plus court que le diamètre longitudinal de l'œil ; 
son bord antérieur sans lobules auriculaires, mais garni d'écailles un peu 


0) On remarque toutefois une fine granulation dans le sillon qui sépare la 
frontale des deux supra-oculaires. Ce caractère, plus visible sur le côté gauche 
que sur le côté droit, n’existe pas entre les supra-oculaires postérieures et les 
fronto-pariétales. 

@) Du côté droit, la première est partiellement divisée. 

6) À gauche, la supra-nasale est en outre partiellement divisée. 


— 110 — 


saillantes, formant une faible denticulation très mousse. Dorsales petites, 
granuliformes sur la nuque, de plus en plus grandes et plus allongées vers 
l'arrière, fortement carénées, mais plus faiblement sur les flancs, où elles 
sont un peu plus larges que sur le milieu du dos ; 65 à 68 en travers du 
milieu du corps. Supra-tibiales un peu plus grandes que les dorsales. 
h paires de grandes mentonnières, dont celles de la 1" paire seules en 
contact l’une avec l’autre ; celles de la 9° paire , séparées l'une de l’autre 
par un rang d’écailles ; celles de la 3° paire, séparées par au moins 2 rangs 
d'écailles. Un pli gulaire assez faible. Collier incurvé vers l'arrière, entière- 
ment libre, composé de 8 écailles. Ventrales sur 6 rangs longitudinaux 
(les 2 rangs externes indistincts) et 28 séries transversales. 1 grande 
anale précédée de 2 plaques un peu plus petites ; le reste de la région 
préanale occupé par quelques écailles plus petites. 2 séries de plaques 
infra-ibiales ; la série externe, composée de plaques très grandes ; interne, 
composée de plaques de moitié plus étroites. Lamelles infra-digitales bi-ca- 
rénées ; 16 sous le 4° doipt; 26 sous le 4° orteil. Doigts modérément com- 
primés latéralement. Extrémité des membres postérieurs atteignant à peine 
le collier. Queue (incomplète) robuste, cylindrique, légèrement déprimée 
sur sa base ; toutes les caudales très fortement carénées : celles du dessous 
de la base de l’appendice, obtusément mais dislinctement carénées. 

- Dessus de la tête d’un brunâtre assez clair, uniforme. Le reste du dessus 
du corps de la même teinte, mais un peu grisätre sur le dos, roussätre 
sur la queue. Une bande médiane étroite, noirâtre, partant de locciput, 
s'effaçant vers la région lombaire, avec de chaque côté un trait lonpi- 
tudinal, de la même teinte, sur la nuque. Flancs noirâtres; cette Leinte 
conslituée par deux bandes, dont là supérieure part de Pœæil, passe au- 
dessus du tympan et s’efface vers la région inguinale, et dont l’inférieure 
part du dessous de l'œil, passe par le tympan, s'élargit sur les flancs el 
se prolonge jusque sur les côtés de la queue. Ces deux bandes, séparées 
par une ligne claire partant de l'œil et paraissant formée, sur les flancs, 
d’une série de petites taches arrondies, confluentes. Toute la partie noi- 
râtre des flancs, marquée de nombreuses taches claires, arrondies, mal 
définies. Dessus des pattes noirätre, avec de nombreuses taches claires, 
analogues à celles des flancs. 


Millimètres. 

Distances de ee du museau 2lanns. LUE - 000 
Longueur de la tête M,........ RE PE SRE CS à .- : VOD 
Largeur de a (ÈÉS Er Sr RE SE See PARA 9,9 
Longueur de: menibres antérieurs. .............. ss. CDS 
Longueur des prune DORE LIU TL ES SNS . 50 
Longueur des pieds )..,......... Les Len ete RAS TS 
Longueur de là A PNEU ? 


(1) Prise de l'extrémité du museau au bord postérieur de l'oreille. 
) Prise du talon à l'extrémité de l’orteil le plus long. 


— 111 — 


Cette espèce est remarquable, entre toutes les EÉremias s. sir. à ven- 
trales en séries longitudinales régulières et à infra-nasale entière, par sa 
narine percée entre 4 nasales, dont la postérieure, la plus pelite, est 
séparée de la rostrale par linfra-nasale. Elle se distingue encore par le 
nombre de ses dorsales (65 à 68 en travers du milieu du corps) et par 
ses mentonnières dont celles de la 1" paire sont seules en contact réci- 
proque ; celles de la 2° et de la 5° paire étant séparées, sur la ligne mé- 
diane, par au moins 1 rang d’écailles. C’est par l'ensemble de ces carac- 
tères que celte nouvelle espèce se distingue dE. nitida Günth. ainsi qne 
d'E. nigerica Klaptocz!), avec lesquelles elle présente, à d’autres égards, la 
plus grande affinité. 

E. quadrinasalis est, avec E. nitida Günth., nigerica Klaptocz, guineensis 
Blor et sicbenrocki Tornier, la cinquième espèce de ce groupe décrite 
d'Afrique Occidentale. 


1 individu | mission Chevalier-Decorse au Chari-Tehad, 1902-1904]. 


Type, Collection du Muséum de Paris. 


Glauconia debilis, nov. sp. — Tête élargie en arrière des yeux. 
Museau rétréci en avant, assez étroitement arrondi (vu en dessus), vague- 
ment trilobé, assez fortement proéminent en avant de Ja bouche, en forme 
de croc, avec la région préorale concave inférieurement. Rostrale modé- 
rément grande, s'étendant jusqu'au niveau du bord antérieur des yeux ; 
sa largeur égale environ à la moitié de la largeur du museau, au tiers de 
la largeur de la tête (prise en arrière des yeux). Oculaires séparées l’une 
ue l’autre par 3 écailles : les supra-oculaires de forme étroite et allongée 
et la préfrontale en contact avec les nasales. Post-oculaires grandes, de la 
largeur de 2 rangs d’écailles, suivies chacune de 2 écailles. Nasale divisée: 
la fente procédant de l’angle antéro-supérieur de la 1° labiale. Oculaire 
bordant la lèvre entre 2 labiales ; la 1" petite, à peine aussi large que la 
moitié du bord inférieur de l’oculaire, ne s'étendant pas jusqu’au niveau 
de l'œil ; la 2° grande, s’élevant jusqu’au niveau du bord inférieur de 
l'œil, dont elle est toutefois largement séparée. Symphysiale très pelite, 
divisée. 5 labiales inférieures ; les 2 dernières sous la 2° labiale supérieure. 
1 4 écailles autour du corps. Longueur totale : 107 millimètres. Longueur 
de la queue : 9 millimètres, comprise 11 à 12 fois dans la longueur 
totale. Diamètre du milieu du corps : 1,5 millimètre, compris 71 fois 
dans la longueur totale. 

Entièrement incolore. Les yeux apparaissent comme deux points noirs 
qui tranchent vigoureusement sur la teinte pàle de l’ensemble. 


G) Adalbert Kzaprocz, Reptilien, Amphibien und Fisch aus Franzôsisch 
Guinea (Zoologisch Jahrbücher, System., XLIIL, 1913, p. 283). 


— 112 — 


Kousri, avril 1903, 1 individu [mission Ghevalier-Decorse au Chari- 
Tchad, 1902-1904]. 


Type, Collection du Muséum de Paris. 


Cette espèce est voisine de G. distunti Blgr., dont elle se distingue par 
sa rostrale beaucoup moins grande, ne séparant pas les nasales de la pré- 
frontale, et par sa fente nasale procédant de l'angle antéro-supérieur de 
la 1" labiale . Ce dernier caractère rapproche G. debilis de G. nurirostris 
Pet. dont l’éloignent son museau en forme de croc, sa rostrale plus large 


el la forme de ses supra-oculaires. Voisine également de G. reticulata 


Blgr. ®, dont elle se distingue surtout par la forme de son museau et par 
sa 1° labiale supérieure beaucoup plus étroite que le bord inférieur de 
l’oculaire. 


G) Chez G. distant, d'après la figure qui accompagne la description (Bou- 
LENGER in Disranr : À Naturalist in the Transvaal, p. 175) cette fente nasale pro- 
cède du bord antérieur de l’oculaire, tout près de l’angle postéro-supérieur de la 
1"° Jabiale. | 

@) Annals of natural History (7), XVI, 1906, p. 441. 


— 113 — 


SUR UN NOUVEAU STRONGLE (TRIGHOSTRONGYLIDÆ) 
DE L'ÉCHASSE, 


par M. L.-G. SEurar. 


Amidostomum Chevreuxi n. sp. — Corps grêle, de couleur lépère- 
ment sanguinolente. Cuticule finement striée transversalement, à stries 
espacées de 5 a; pas d'ailes latérales: papilles postcervicales très petites, 
subsymétriques; pore excréteur ventral, s'ouvrant en arrière de l'an- 
neau nerveux et en avant de ces papilles. Cavité buccale courte (8 u) 
et large (10 pu), à parois très épaisses, présentant à sa base, et du côté 
dorsal, une grosse dent triangulaire , très large à sa base, à pointe aiguë 
relevée du côté externe: quatre petites papilles sessiles sur le cadre buccal. 
Pas de pharynx; œsophage cylindrique armé de trois lames lriturantes 
axiales, en relation à sa partie inférieure avec an bulbe inerme (proventri- 
cule) de même largeur, privé de tout appareil masticateur et simplement 
revêtu d'une membrane cuticulaire très mince”; l'œsophage musculaire 
est entouré par l'anneau nerveux au milieu de sa longueur. 


Male. — Longueur totale 7 mill. 25 à 8 millimètres: corps grêle, 
terminé par une queue uncinée à concavité ventrale. La queue est ornée 
de deux ailes latérales amples, de 105 x de longueur, repliées par leur 
bord libre externe vers la face ventrale; lobe dorsal non délimité: côte 
dorsale (pointe caudale) divisée en deux branches elles-mêmes bifur- 
quées, chacune de ces quatre branches étant en rapport avec une petite 
papille; côle externo-dorsale épaisse, naissant directement sur la pointe 
caudale et nettement séparée du tronc commun des côtes latérales; cette 
côte n’alleint pas le bord externe des ailes; côtes postéro-latérale et médio- 
latérale, externo-latérale et latéro-ventrale, rapprochées en deux groupes; 
côle ventro-ventrale, éloignée de la côte latéro-ventrale, atteignant le bord 
libre des ailes; une paire de grosses papilles sessiles, contiguës, sur la 
marge inférieure du cloaque ; deux papilles prébursales, subsymétriques, 
brièvement pédonculées. Spicules courts, égaux, divisés dans leur moitié 
distale en deux branches inégales contiguës: gorgeret étroit, falciforme. 


® Extérieurement, la distinction en œsophage et bulbe n’est pas apparente. 


Muséum. — xx1v. | 8 


— 114 — 


En avant de chacun des spicules on observe une large p'age transparente, 
de 112 w de longueur, correspondant aux muscles rétracteurs des spicules ; 
sur une vue de face, ces deux plages presque confluentes occupent toute 
la largeur du corps; à leur niveau, le rectum et le canal éjaculateur sont 
très étroits. 


AMIDOSTOMUM CHEVREUXI N. Sp. 


Longueur totale........ 


l2 . L 
| Epaisseur maxima 


de l'anneau nerveux 


Distance à l'extrémité } du pore excréteur......... 
céphalique 


des papilles postcervicales . 


Cavité buccale 

OEsophage et bulbe 

Rapport de la longueur totale à celle de l’œsophage. 
Distance de la vulve à l’anus 

OŒufs.... 

ln LA PR ee PEN 
Gorgeret 


Femelle. — Corps grêle, terminé par une queue allongée, digitiforme ; 
anneau nerveux entourant l’'œsophage (bulbe compris) aux 3/7 de sa lon- 
gueur. 


Vulve, fente transversale de 90 x de largeur, légèrement saïllante, située 


au quart postérieur de la longueur du corps. Ovéjecteur à branches diver- 
gentes, du type normal des Strongles : le vestibule mesure 510 y de lon- 
gueur totale et ne renferme que trois œufs; glande vernissante, 4o y; 
sphincter, 105 u. L’utérus antérieur, de 2 mill. 100 de longueur, remonte 
vers l'avant, parallèlement à l'axe du corps: il renferme 36 œufs accolés 
par leurs côtés et se relie par un oviducte court et étroit à l’ovaire antérieur, 
ce dernier remontant vers l'ayant parallèlement à l'axe du corps. L'utérus 


postérieur, de 1 mill. 920 de longueur, renferme 35 œufs rangés côte à : 


côte en série linéaire et se relie par un oviducte courbé en crosse à l'ovaire 
postérieur, lequel remonte parallèlement à l'axe du corps, le long des 
utérus et de l'ovaire antérieur. Les utérus sont, par conséquent, opposés et 
les ovaires parallèles. Ovaires très allongés, différenciés en un germigène 
incolore et un vitellogène opaque, de couleur noirâtre. OEufs utérins 
(71 dans les utérus, 3 dans l'ovéjecteur) à coque épaisse, pondus à un 
état d'évolution peu avancée (blastula ). 


— 115 — 


Habitat. — Galeries creusées sous la tunique cornée du gésier de 
l'Echasse (Himantopus himantopus L.), 3 G, k ©. Bône, 26 janvier 1918, 
à côté de celles du Chevreuxia revolutu (Rud.). 


Cr 


2 


ARR OT IP RS 
ù # 


Fig. 1-4. — Amidostomum Chevreuxi Seurat. 


1, région céphalique vue dorsalement ; — 2 , la même, vue de profil; — 3, queue du mâle 
et bourse caudale vues par la face ventrale; — 4, les mêmes, vues de profil. 


Affinités. — Cette espèce est voisine de l’Amidostomum henryi Skrjabine, 
dont elle diffère d’ailleurs par de nombreux caractères : bourse caudale, 
dimensions des spicules, des œufs, etc. Il est, d'autre part, difficile de dis- 
cuter ses aflinités avec l’Amaidostomum acutum (Lundhal), en raison de la 
description insuffisante de celui-ci, même complétée par Linstow (1909). 


Type : Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 


8, 


— 116 — 


LEs TELLINES DE LA MER ROUGE 
(D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. 1e D" JOUSSEAUME ) 


(Suite), 
PAR M. En. Lamy. 


Tecra (Exorica) rHomsoines Quoy et Gaimard. 


Selon M. le D’ Jousseaume, «le Tellina ( Peronaea) erythræensis H. Adams 
(1870, P.Z.S.L., p. 790, pl. XLVIIT, fig. 8) n’est que l'adulte du 
T. (Macoma) erythræa Issel [non Rômer]| (1869, Malac. Mar Rosso, p. 60, 
pl. E, fig. 4)» ®, et «le T. (Peronaea) lactea H. Adams (1870, P.Z.S.L., 
p: 790), qui. n'ayant pas été figuré, est difficilement reconnaissable, n’est 
gussi qu'une variété de ce T°. erythræa Issel, ou même lui est peut-être 
complètement identique». 

Il range cet erythræa Issel dans un genre spécial Exotica : «Toutes les 
espèces de ce nouveau groupe ressemblent par la forme au 7. donacina 
Gmelin, mais la majeure partie sont obliquement striées : le caractère 
distinctif saillant est l'absence de dents latérales, et il existe deux dents 
cardinales à chaque valve : l’une qui est l’antérieure sui la valve gauche, 
et la postérieure sur la valve droite est grosse et souvent bifide au sommet, 
l'autre est petite. » 

À. H. Cooke (1886. Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIIT p. 107) consi- 
dère ce T. erythræensis H. Ad., à coquille transverse ornée de stries 
chliques, comme étant simplement une forme du T. rhomboides Quoy et 
Gaimard (1835, Voy. « Astrolabe», Zool., Moll., II, p. 502. pl. 81, 
fig. 4-7) [= T. clathrata (Quoy) Deshayes (1835, Anim. s. vert., VI, 
P. 208)] el il pense que le T°. lactea H. Ad. a été établi sur un jeune 
spécimen fruste de la même espèce. 

IL fait également synonyme de rhomboides le nom de 7. silieula Des- 
hayes (1854, P.Z.S.L., p. 363 ; 1868, Sowerby, in Reeve , Conch. Icon. , 
pl. XLVIT, fig. 278 ei attribué par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. 


Q) I ne faut pas confondre ce Peronæa erythræensis avec le T. (T ellinella) ery- 
thræensis H. Ad. — virgulata H. Ad. — Adamsi Bertin. 

G@) Le T. (Angulus) erythræa Rümer [non Issel] est assimilé par le D' Jous- 
seaume au T. arsinoensis Issel. 


— 117 — 


Nat. Hist., 4°s., VI, p. 446) à une coquille du golfe de Suez", et le 
T. compta Gould (1850, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., IT, p. 253 ; 1859, 
U. S. Explor. Exp. Wilkes, Moll., p. 406, pl. XXXV, fig. 515) ne lui 
semble pas non plus une espèce diflérente. 

En outre, E.-A. Smith (1885, Rep. « Challenger» Lamellibr., p. 103) 
identifie au 7. rhomboides le T. caseus Sowerby (1867, in Reeve, Conch 
Icon., pl. XXIT, fig. 115) et le T. lauta Gould (1850, Proc. Boston Soe, 
Nat. Hist., IL, p. 252; 1859, U. S. Explor. Exp. Wilkes, Moll., p. 408, 
pl. XXXV, fig. 514). 

Enfin H. Adams (1870, P.Z S.L., p. 789, pl. XLVIIL, fig. 6) a donné 
le nom de 7. (Peronæa) pura à une Telline de la Mer Rouge : # Cette 
coquille d’un blanc jaunätre est quelquefois complètement blanche, 
-ou d’autres fois lépèrement teintée de rose; l’on rencontre des individus 
identiques avec l'exemplaire figuré par H. Adams, et d’autres dont l’extré- 
milé postérieure est plus longue et plus rostrée ; ce plus ou moins de 
saillie de l'extrémité postérieure est très fréquent chez des Teilines de la 
même espèce» (D° J.). 

Le nom 7. pura ayant été précédemment employé par Gould (1852, 
Boston Journ. Nat. Hist., VI, p. 378) pour une espèce de la côte Ouest 
Américaine, Bertin (1878, Rév. Tellinidés, Nouv. Archives Mus. Paris, 
2° s., |, p. 301) a proposé d'appeler 7. secunda la forme décrite par 
H. Adams, mais ce T°. pura H. Ad., orné de stries obliques, est également 
identifié par E. A. Smith (1885, loc. cit., p. 103) au T. rhomboides Q,. 
et. G. 

Ces différentes synonymies sont toutes acceptées par M. Lynge (1909, 
Danish Exped. Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. Lett. Danemark, 
7°s., V, p.203), qui, comme E.-A. Smith, ne place ce T7. rhomboides 
parmi les Angulus qu'avec un point d'interrogation, ce qui tend à justifier 
la création du groupe Exotica. 


« Hab. — Suez, Djeddah, Massaouah, Périm, Aden, Djibouti : abon- 
dante dans cette dernière localité» (D" J.). 


T. (Exorica) suspazzina E.-A. Smith. 


Le T. (Angulus ?) subpallida E.-A. Smith (1891, P.Z.S.L., p. 496, 
pl. XXXIIL, fig. 9) offre une sculpture oblique semblable à celle du 
T. rhomboides Q. et G., mais sa forme est plus quadrangulaire, beaucoup 
moins allongée transversalement. 


« Hab. — Suez, Aden : cette espèce est assez rare» (D' J.). 


G) D’après A. H. Cooke, l'indication de la Cosmbie comme habitat du T, sii- 
cula ne mériterait aucune créance. 


L. w 4 "ui Des. Vu + 2. LE € 
ne. 
= 2 'e : Pn 


— 118 — 


T. (Exorica) rrraniara H. Adams. 


Le Tellina (Peronæa) triradiata H. Adams (1870, P.Z.S.L., p. 900, 
pl. XLVIIT, fig. 9) est une coquille allongée transversalement, ornée de 
stries concentriques serrées, sans striation oblique. 

«Quoique cetle espèce soit, comme décoration, identique à T. decora 
Sow., Je la crois différente ; malheureusement je ne possède pas cette der- 
nière pour les comparer» (D° J.). 

D'après A. H. Cooke (1886, Ann. Map. Nat. Hist., 5°s., XVIIE, p. 107), 
le T. (Peronæa) rosacea H. Adams (1870, Mac Andrew, Ann. Mag. Nat. 
Hist., k°s., VI, p. 446) n’est que la forme jeune de ce T. triradiata. 


Hab. — Suez. 


M. le D' Jousseaume a donné le nom d’Exotica exohca à une petite 
Telline qui, en raison de sa forme oblongue et de sa sculpture consistant 
seulement en stries concentriques serrées, parait n'être qu’une forme 
minor de Ÿ. triradiata H. Ad. et qu'il décrit de la façon suivante : 


« Lesta parvissima , donaciformis , tumida , crassiuscula , elongato-transversa, 
valde inæquilateralis, albo-rosea, radüs sanguineis numerosis ad apicem intri- 
cahs ornata, concentrice striatula ; antice longe elliphica, postice brevissima , 
oblique et abruple truncata , inflexæa ; superne et inferne latera parallela ; apex 
angulatus ; ligamentum parvum , partim infossum ; cardo normalis, dentes car- 
dinales inæquales, laterales nulli. 


« Dimens. : long., 6,5 ; larg, 3,5 ; épaiss., 2 millimètres. 

«Coquille petite, solide, ayant la forme du Donax anatinum Lk., mais 
un peu plus renflée et plus cylindrique ; son extrémité antérieure est très 
longue, arrondie, à bords supérieur et inférieur parallèles ; la postérieure, 
très courte, taillée en bec de flûte, est déjetée du côlé droit ; cette inflexion 
fait paraître la coquille étranglée en cet endroit ; les sommets sont angu- 
leux. À l’aide d’une forte loupe, on découvre à la surface de fines stries 
concentriques assez saillantes et serrées. La couleur, d'un blane rosé, est 
irrégulièrement parsemée de nombreux rayons d’un rose beaucoup plus 
intense, qui dégénère, près du sommet, en un enchevêtrement de petites 
lignes brisées ; cette couleur rose est si fugace, qu’elle disparait com- 
plètement chez les coquilles qui ont séjourné quelque temps sur la plage. 
À l'intérieur, les impressions musculaires sont nettement accusées et Îles 
palléales à peine visibles. Le bord cardinal, relativement à la taille de la 
coquille, est assez épais : les dents cardinales sont petites, et les dents 
latérales font défaut. Le ligament, ne dans une fosselte assez profonde, 
est court et Jaunûtre. 


— 119 — 


« Hab. — Suez, Périm, Aden ; dans cette dernière localité, j'ai rencon- 
tré des individus blancs à peine colcrés, à la partie postérieure des som- 
mets, d'une petite tache rose ; à Suez, j'ai pris deux individus à coquille 
d’un jaune citron» (D J.). 


T. (Aneuzus) Varronis Hanley. 


Rômer (1871, Conch. Cab., p. 136, pl. XXX, fig. 7-9) a décrit comme 
provenant de la Mer Rouge un T. flacca, dont la coquille allongée ne pré- 
sente que des stries concentriques peu marquées. 

M. le D' Jousseaume ne doute pas que ce ne soit la même espèce que le 
T. Valtonis Hanley (1844, P.Z.S: L., p. 143; 1846, in Sowerby, Thes. 
Conch., 1, p. 283, pl. LVIT, fig. 68), malgré l'intensité de coloration de 
celui-ei 0). 

De même, d’après lui, le T. hilaris Hanley (1854, P.Z.S.L., p. 143; 
1846, in Sowerby, Thes. Conch., 1, p. 281, pl. LVIL, fig. 54), de la Mer 
Rouge, ne doit être également qu'une variété décolorée et plus tron- 


quée ©. 


« Hab. — Suez, Djibouti, Aden : abondante surtout dans les deux der- 
nières de ces localités» (D' J.). 


T. (Aweuzus) ansivoensis Îssel. 


Au 7, (Macoma) arsinoensis Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 59, 
pl. I, fig. 3) M. le D" Jousseaume croit que l’on doit réunir le T. (Pero- 
næa) scitula H. Adams (1870, P.Z.S. L., p. 790, pl. XLVIIT, fig. 7) et 
le T. (Angulus) erythraea Rômer [non Issel] (1871, Conch. Cab., p. 137, 
pl. XXX, fig. 10-13). 

«Cette espèce a l'extrémité postérieure tronquée ou rostrée suivant 
l'habitat des individus, et elle varie de coloration : le rouge-chair vif, le 
jaune et le blanc sont les trois couleurs dominantes, mais entre elles on 
trouve très fréquemment des teintes intermédiaires ; malgré ces différences 
de coloration et du plus ou moins de prolongement de l'extrémité posté- 


G@) Dans la collection du D’ Jousseaume, certains individus de cette espèce, 
d’un rouge très brillant, étaient étiquetés T. nitens Deshayes (1854, P. Z.S. L., 
p- 538), espèce d'habitat inconnu. 

) Sowerby (1868, in Reeve, Conch. Icon., pl. XLVI, fig. 275) a mentionné 
… de la Mer Rouge le T. fehx Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 71 ; 1846, in Sowerby, 
Thes. Conch., 1, p. 281, pl. LVIT, fig. 52); mais, selon le D' Jousseaume, cette 
espèce, qui a élé décrite d’après des individus provenant de Panama, n'existe 
pas dans la Mer Rouge. 


M  !, RL 
+ D 


— 120 — 


rieure, il m'a été impossible de séparer par groupes les nombreux indi- 
vidus que J'ai recueillis. » 


«Hab. — Suez, Hodeïdah, Djeddah, Djibouti, Périm, Aden : c’est 
l'espèce la plus abondante et la plus répandue dans la Mer Rouge» 


(DEC 
T. (ArcopaGrA) Berrini Jousseaume. 


Chemnitz (17982, Conch. Cab., VI, p. 125, pl. XII, fig. 119 [non 115] 
a figuré sous l'appellation de Tellina donacina une coquille qui ne doit pas 
être confondue avec l'espèce européenne pour laquelle ce nom avait été 
déji employé par Linné (1758, Syst. Nar., éd. X, p. 676) ©. 

Ce T. donacina Chemn (non L.) a été identifié par M. le D' Jousseaume 
(1895, Le Naturaliste, 17° année, p. 187) à une forme d’Aden et de Dji- 
bouti qu'il a appelée Arcopagia, Bertini, et qu'il décrit ainsi : 


«Testa parva, tenuis, sublævigata, nitida, margaritacea, roseo-lutescens, 
subovato-cuneata, tumida, subæquivalvis, subæquilateralis ; antice ovata, 
postice declivis, cuneata ad extremitatem, lateraliter vix enclinata ; cardo 
angustus : dentes cardinales validi, in valva dextra duo, in altera unus, 
laterales utrinque duo ; hgamentum parvissimum partim infossum. 


« Var. : testa alba. 

« Dimens. : long., 11; larg., 6: épaiss., 4 millimètres. 

«Coquille petite, assez épaisse, semi-ovale en avant, cunéiforme en 
arrière. Sa couleur est d’un jaune-orangé mêlé de rose-chair ; en général, 
elle est plus foncée près des sommets qne sur les bords où elle devient 


@) Dans la collection du D' Jousseaume, certains spécimens de cette espèce 
étaient étiquetés T.iridescens Benson [ Sarguinolaria] (1842, Ann. Mag. Nat. Hist., 
IX, p. go), espèce du Japon paraissant {rès voisine. 

Mac Andrew (1870, Ann. Map. Nat. Hist., h° s., VI, p. 446) a donné, avec 
point d'interrogation, à une coquille du golfe de Suez le nom de T. vernalis Han- 
ley : selon A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XNIIT, p. 107), il 
s’agit en réalité du T. (Angulus) unifasciata Sowerby (1867, in Reeve, Conch. 
Icon., pl. XXIX, fig. 156); et en effet, d’après M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. 
Sc. Lett. Danemark, 7° s., V, p. 202), l'indication donnée par Bertin (1878, 
Revis. Tellinidés, p. 281) de la Floride comme habitat de ce T. umifasciata est 
certainement erronée, car c’est une forme de l'Océan Indien. 

@) Cette espèce Linnéenne a été citée par Lamarck (1818, Anim. s. vert., N, 
p. 552) comme correspondant peut-être à son Donax anatinum , tandis qu'il ju- 
geait complètement différent le Tellina donacina Maton et Rackett, qu'il croyait 
être son Psammobia tellinella (1818, loc. cit., p. 515 et 552). En réalité, le T. do- 
nacina L. (non Chemn.), auquel est identique l'espèce de Maton et Rackett, est 
une Telline, type du sous-genre Meœrella P. Fischer. | 


— 121 — 


presque blanche chez quelques individus. Les valves, qui sont brillantes 
et qui jettent des reflets irisés, paraissent lisses; mais, à l’aide d’un verre 
grossissant, on découvre des stries concentriques régulières et très serrées. 
Des crochets anguleux et coniques partent vers les extrémités deux bords 
rectilignes inégalement inclinés, le postérieur se dirigeant par une pente 
plus rapide vers l'extrémité qui, un peu déjetée à droite, se termine par 
une pointe arrondie ; l’extrémité antérieure se prolonge en décrivant la 
moitié d’une ellipse. L'intérieur des valves, de même couleur que leur face 
externe, est brillant : les impressions musculaires y sont bien marquées 
et les palléales peu apparentes. Les dents cardinales sont au nombre de 
trois : une sur la valve gauche et deux sur la droite; les dents latérales 
sont assez saillantes : les postérieures sont plus éloignées des sommets que 
les antérieures. Le ligament petit, court et brun, est en partie enfoncé 
dans une petite fossette naviculaire. 

«Quoique cette espèce soit voisine de 7. corbuloides Hanley et de 
T. cuneolus Sow., tous les individus que j'ai rencontrés sont très petits et 
plus allongés que la première de ces espèces ; ils sont également inférieurs 
en taille à la seconde et d’une teinte beaucoup plus claire. Ayant trouvé 
dans cette coquille tous les caractères que l'on observe dans T, robusta 
Hanley, je lai placée, malgré sa forme un peu différente, dans le genre 


Arcopagia. 


«Hab. — Aden, Djibouti, où cette espèce n'est pas très rare» 
(De: 


T. (ArcopaGiA) Issezr H. Adams. 


Le T. (Arcopagia) Isseh H. Adams (1870, P. Z. S. L., p. 790, 
pl. XLVIITE, fig. 10) paraît à À. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 
5° s., XVIIT, p. 106) ne pas pouvoir être distingué, par aucun caractère, 
du 7. balaustina Poli. 

D'autre part, M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lett. Danemark, 7° s., 
V, p. 192) regarde ce T. Isseli et le T. balaustina comme ayant d’étroites 
affinités avec le T°. pinguis Hanley, et notamment il trouve presque impos- 
sible d'établir une distinction entre certains spécimens de balaustina et 
d’autres de pinguis. 


« Hab. — Suez, Aden : quoiqu'elle soit très rare, j'ai cependant pu me 
procurer à Suez une douzaine d'individus de cette espèce» (D' J.). 


0) Le Tellina Siebenrocki Sturany (1901, Lamellibr. Roth. Meer., Exp. «Pola» , 
Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 278, pl. VE, fig. 4-7) dont la coquille, 
rostrée en arrière, est d’un rose brillant et opalin, devenant rouge pourpre vers 
les sommets, me paraît pouvoir être rapproché de ce 7, Bertin Jouss. 


— 122 — 


T. (ArcopaGia) pieuis Hanley. 


Pour M. le D' Jousseaume, le « T. (Tellinula) fragillima Issel (1869, 
Malac. Mar Rosso, p. 60, p. I, fig. 5) est certainement la même espèce 
que celle décrite postérieurement par H. Adams (1870, P. Z. S. L., 
p. 790, pl XLVIIT, fig. 11) sous le nom de 7. (Arcopagia) Savignyi : 
lorsqu'on la drague vivante, elle est recouverte de stries concentriques 
saillantes, qui disparaissent au moindre frottement ; pour la description, 
Issel s’est servi d'une coquille intacte, et Adams, d’une un peu roulée». 

Ge T. Savignyi H. Ad. est considéré par A. H. Cooke (1886, Ann. 
Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIIT, p. 106) et Sturany (1901, Lamellibr. Roth. 
Meer., Exp. «Polar, Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 278) 
comme identique au 7. penguis Hanley (1844, P. Z.S. L., p. 63: 1846, 
in Sowerby, Thes. Conch., T, p. 252, pl. LVI, fig. 34). 

À celte réunion, le D° Jousseaume fait cette objection : «Hanley dit 
T. pinguis lisse, tandis que T. Savignyi est manifestement strié ; aussi, en 
attendant de plus amples informations, j'ai conservé comme espèce le 
T. Savignyi H. Ad. [= fragillima Issel]». Mais Hanley reconnaît que son 
espèce est parfois substriée concentriquement ; d'autre part, H. Adams dé- 
clare dans la sienne les stries presque obsolètes postérieurement, et nous 
avons vu plus haut que le D’ Jousseaume lui-même admet que cette 
sculpture est variable suivant l’état de conservation de la coquille. 

Le T. pinguis se distingue par sa forme orbiculaire et par le fait que la 
région postérieure présente un angle radial et est légèrement déprimée en 
avant de cet angle. 


« Hab. — Suez, Souakim, Djibouti, Aden, Périm : abondante dans ces 


localités» (D' J.). 


T. (Arcopacra) nux Hanley. 


Le Tellina nux Hanley (1844, P. Z. S. L., p.69; 1846, ën Sowerby, 
Thes. Conch., Y, p. 251, pl. LVI, fig. 33) est une forme ressemblant 
extrêmement au 7’. pinguis Hanl. : elle s’en différencie cependant par son 
contour plus ovale et par l'absence d’un angle radial sur la région posté- 
rieure (). 


G) D’après M. J. G. Hidalgo (1903, Estud. prelim. fauna Filipinas, Mem. R. 
Acad. Cienc. Madrid, XXI, p. 151), le T. nux, représenté par Sowerby dans la 
Conchologia Iconica de Reeve (pl. XVT, fig. 76), est une espèce différente et, selon 
M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Se. Lett. Danemark , 7° s., V, p. 193), il en est 
de même pour la forme figurée par Rômer (1871, Conch. Cab., p. 88, pl. XXIV, 
fig. 1-3), qui n’a aucune ressemblance avec l’espèce de Hanley. 


— 123 — 


«Hab. — Djeddah, Périm, Aden : deux ou trois individus trouvés dans 
chacune de ces localités» (D° J.). 


Dans les notes manuscrites du D’ Jousseaume est indiqué un Arcopagia 
Innesi, dont je n'ai pu retrouver les types dans sa collection, mais qu’il 
décrit de la façon suivante : 


« Testa alba, parva, tenuis, pellucida, ovato-transversa , vix conveæiuscula, 
fere æquivalvis et æquilateralis, regulariter concentrice striata ; antice et postice 
semielhptica; flexura vix notata; margo ventralis regulariter convexus ; apex 
parvus Ssubimedianus; lisamentum mainutum; cardo angustus, bidentatus : 
dentes cardinales parut, laterales foruores. 


« Dimens. : long. , 8 ; larg., 6; épaiss., 2 mm. 

«Gette coquille, petite, mince, fragile, pellucide à l’état frais et un 
peu opaque lorsqu'elle a séjourné sur le sable, se reconnait facilement 
à sa forme ovale et à ses deux extrémités très larges et presque d’égale 
longueur; l'extrémité antérieure est un peu plus longue, moins large et 
plus arrondie que la postérieure; celte dernière, à peine carénée, est si 
peu tronquée que son contour semble former une courbe régulière; les 
sommets petits et assez saillants se rejoignent à la courbe des extrémités 
par une ligne presque droite et légèrement déclive; le bord inférieur décrit 
un arc de cercle d’une régularité parfaite. Les valves presque égales sont, à 
la surface, ornées de fines stries concentriques régulières, saillantes, serrées 
et, contrairement à ce que l’on observe sur la plupart des espèces de cette 
famille, ces stries sont un peu plus petites et moins nettement accusées sur 
l'extrémité postérieure. À l’intérieur, on distingue nettement, à l’aide d’une 
loupe, les impressions musculaires et palléales, qui sont identiques à celles 
des autres espèces de ce genre. Le bord cardinal est étroit et les dents de 
la charnière sont très peliles, mais disposées comme celles de tous les 
Arcopagia : la saillie des dents latérales est un peu plus forte que celle des 
cardinales. Le ligament est petit, mince et élroit. 


« Hab. — Suez, Massaouah, Djibouti, Âden : un seul exemplaire dans 
chacune de ces localités. On rencontre cette espèce avec A. frapillima 


Issel sur les plages sableuses» (D° J.). 


Le caractère que les stries concentriques sont moins nettes sur l’extré- 
milé postérieure est à rapprocher de Pindication rshriis postice [ere obso- 
lens» donnée par H. Adams pour T,. Savionyt = fragillima, et cet A. Innesi 


esi cerlainement une coquille très voisine des T°, pinguis et nux : en raison 


de la forme ovale transverse et du fait que la région postérieure est à peine 
carénée, ce serait plutôt à cette dernière espèce qu’il conviendrait proba- 
blement de le rapporter. 


— 124 — 


T. (ArcopaGra) scoginara Linné. 


Le Tellina scobinata Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 676) a été 
signalé de la Mer Rouge par [ssel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 58). 


« Hab. — Massouah, Obock, Djibouti, Périm, Aden : espèce assez com- 
mune, vivante et fossile» (D° J.)(, 


(A suivre.) 


0) M. le D' Jousseaume cite également de la Mer Rouge l’Arcopagia lingua- 
felis Linné [Tellina] (1758, Syst. Nat., ed. X, p.674) sur le témoignage d’Issel 
(1869, Malac. Mar Rosso, p. 249), qui signale de cette provenance trois exem- 
plaires fossiles se trouvant dans le Musée de Turin. 

D’après A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIII, p. 106), la 
coquille du golfe de Suez déterminée par Mac Andrew (1870, Ann. Map. Nat. 
Hist., 4°s., VI, p. 446) comme T. ( Tellinella) resecta Desh. est probablement un 
stade jeune, en très mauvais état, du T. plicata Valenc. 


— 125 — 


CONTRIBUTIONS À LA FAUNE Maracorocroue 
LA 
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE, 


par M. Louis German. 


XLIX ©. 


SUR LE (TALATEA RADIATA DE LAMARCK. 


Le genre Galatea fut institué par J.-G. Brueuières ”, en 1792, pour 
une coquille fluviatile fort anciennement connue, puisqu'on en trouve déjà 
dans l'ouvrage célèbre de M. Lister une figuration très reconnaissable 
sous la définition de Pectunculus subviridis crassissimus rostratus. C’est 
pour ce même Mollusque — plus tard figuré par L. Born © et K. H. Mar- 
int et Caemvirz (© — que F. ne Roissy , remarquant l'emploi fait anté- 
rieurement du vocable (ralathea pour un genre de Crustacé, créa le 
genre Eperia (1805 ) auquel G. B. Sowerex ” substitua celui de Potamophila 


(1821). 


() Voir le Bulletin du Muséum d’Hist. Natur. Paris, XXI, 1915, n° 5, p. 283- 
2903; — XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° A, p. 193-210; n° 5, p. 243-259; 
et n° 6,p. 317-329; — XXII, 1917, n° 7 (décembre), p. 194-529. 

 @) Broeurëres (J. G.), Encyclopédie méthodique, VL : Histoire naturelle des Vers, 
2" partie, Paris, 1793, Atlas, Il, pl. GCL. 

G) Lisrer (M.), Historiae seu Synopsis methodicae  Conchyliorum, quorum 
omnium picturae, ad vivum delineatae exhibentur, Londini, 1685, t. CLVIIT, 
fig. 13 (une seconde édition de cet ouvrage a été publiée en 1770, Oxoniæe, 
in-fol. ). 

() Born (I.), Testacea Musei Caesarei Vindobonensis, Vindobonæ, 1780 , tab. IV, 
fig. 12-13. 

6) Mari (F. H.) et Cnemnirz, Neues systematisches Conchylien- Cabinet , 
geordnetet und beschreibet, Nürnberg, VI, 1789; taf. XXXI, fig. 327-399. 

(6) Roissy (F. ne). Histoire naturelle, générale et particulière des Mollusques, 
animaux sans vertèbres à sang blanc. Ouvrage faisant suite aux œuvres de Leccenc 
pe Burron..., rédigé par C. S. Soxwnt, Paris, VI, 1805, p. 324 et 327 (les 
tomes I à IV de cet ouvrage ont été rédigés par Denys ne Monrronr. 

%) Sowensr (G. B.), Number XI of the genera of recent and fossil Shells, 
London, January 1821 (ouvrage non paginé, classé par ordre alphabétique des 
genres). | 


— 126 — 


Ce court aperçu historique montre combien, dès celte époque, la syno- 
nymie de ce Lamellibranche était complexe. Cependant, en 1804, J.-B.-M. »£ 
Lamarcx avait maintenu le genre Galathea de J.-G. Brucuières — adopté 
depuis par presque tous les naturalistes ” — et décrit, sous le nom de 
Galathea radiata, la seule espèce alors connue, espèce qui est justement celle 
figurée par les anciens auteurs sous les noms de Venus paradoxa (Born), 
Venus reclusa (Martini et Chemnitz), Venus hermaphrodita (Gmelin) et Venus 
subuiridis (Gmelin ). 

La description de J.-B.-M. ne Lamarcx parut dans les Annales du 
Muséum. Elle est rédigée dans les termes suivants, légèrement modifiés 
dans l'Histoire naturelle des Aminaux sans vertèbres (1818) ©) : 


«1. Galathée à rayons. Galathea radiata, pl. 28. 

«La Galathée à rayons est une coquille bivalve un peu trigone, inéqui- 
latérale, bombée vers sa base, et à superficie lisse, recouverte d’un épi- 
derme glabre et verdâtre. Lorsqu'on a enlevé cet épiderme, on voit un 
test d’un blanc de lait, taché de violet vers la base, c’est-à-dire vers les 
crochets de la coquille. On aperçoit en outre, sur chaque valve, deux à 
quatre rayons violets qui partent des crochets (ex natibus) et vont aboutir 
au bord supérieur des valves. La coquille est close, dépourvue de lunule, 
et offre dans la face du corcelet deux nymphes épaisses, calleuses et un peu 
saillantes. 


6) Cependant W.H. Das [| Contributions to the Tertiary Fauna of Florida. .., 
part VI, Transactions Wagner free Institute of Science of Philadelphia, IH, 
part VI, October 1903, p. 1453] a repris le nom d’Eperia, celui de Galathea 
étant préoccupé (Fagricius, 17993, Crustace). Je ne saurais trop m'élever contre 
ces continuels et inutiles changements dans une nomenclature déjà bien surchar- 
gée. Autant il est indispensable de changer un nom pouvant prêter à confusion, 
autant il est illégitime de débaptiser les genres pour lesquels aucun doute n’est 
possible. Or jamais un naturaliste ne confondra Galetea, Mollusque, avec Gale- 
thea, Crustacé. Je ne puis donc admettre la substitulion proposée par W. H. Dazz, 
et je crois qu’à l'avenir il faudra s'imposer, comme une règle absolue, de changer 
seulement les noms génériques faisant double emploi dans un méme embranchement. 

@) «La Galathée est une coquille fluviatile, très voisine des Cyrènes par ses 
rapports, mais qui s'en distingue par ia conformation particulière de ses dents 
cardinales : ce qui a engagé Bruguières à en former un genre à part. Ses dents 
cardinales sont divergentes. I y en a deux sur une valve, qui sont conniventes 
sous le crochet, el qui ont, en devant, une cavité rahoteuse. Sur l’autre valve, 
on en voit trois, disposées en triangle, l'intermédiaire étant avancée , séparée, 
grosse et calleuse. Les impressions musculaires sont latérales et paraissent doubles 
de chaque côté. On ne connaït encore de ce genre que l'espèce suivante : 


«1. Galathée à rayon. Galathea radiata.» 


[3.-B.-M. pe Lamarck, Hist. Naluwr. animaux sans vertèbres, V, juillet 1818, 
pe 990.| 


| 
| 
| 


A] 
(FT 


de. on et émis à St Loan cn Lebanon tt in ste ét te és doté a té de 


finit: 


NV NM 4 


— 127 — 


«La largeur de cette coquille est de 8 à 9 centimètres (au moins 
3 pouces), et sa hauteur ou sa largeur est presque de 7 centimètres. 

« L'intérieur des valves, d’un blanc de lait luisant, avec quelques taches 
violettes, n'offre point de nacre et n’a point de crénelures sur les bords 
des valves. On y voit des impressions musculaires latérales qui paraissent 
doubles de chaque côté, à cause du déplacement des attaches de l’animal à 
mésure qu'il s'est accru. 

Les crochets de la base de la coquille sont séparés, un peu en 
saillie. . . ),» 


L’exemplaire ainsi décrit par J.-B.-M. de Lamarck appartient aujourd’hui 
aux Collections malacologiques du Muséum d'histoire naturelle de Paris. 
La localité où il a été recueilli n’est pas indiquée, l'étiquette manuscrite 
portant seulement : 


«Individu du Cabinet de Faujas, décrit par M. Lamarck ©.» 


I me semble intéressant de donner une description et une iconographie 
de cet échantillon historique. (PI. TT, fig. 18-19.) 

C'est une coquille peu adulte, ayant entièrement perdu son épiderme, 
de forme générale subrigone-ovalaire, avec une région antérieure arrondie, 
légèrement plus longue que la région postérieure qui est étroite et terminée 
par une partie subrostrée. Le bord intérieur, à peine subconvexe dans une 


direction descendante, se raccorde par une partie largement convexe à un 


bord inférieur évalement bien convexe, sauf dans son dernier tiers posté- 
rieur où il est un peu subsinueux. Le bord postérieur est subconcave, très 
descendant, et se raccorde au bord inférieur par une partie subrectiligne 
formant troncature étroite. Les sommets sont très proéminents, subaigus, 
fortement recourbés et montrent quelques traces de rides et des rudiments 
de tubercules. 

La charnière est assez peu développée. Pour une largeur maximum de 
la coquille de 61 millimètres, la largeur maximum du plateau cardinal 
n'est que de 10 millimètres”. Sur la valve droite, les dents cardinales 


G) Lamanex (J.-B.-M. pe), Sur la Galathée, nouveau genre de Coquillage bi- 
valve (Annales du Muséum hist. natur. Paris, V, an xu1 [1804], p. 433-434). 

) Dans son travail (loc. supra cit., 1804 ,p. 434), de Lamarck écrit : «L'in- 
dividu de la Galathée que je viens de décrire fait partie de la belle collection de 
coquilles de M. Castellin, qui a bien voulu me la communiquer,» Je ne m'explique 
pas cette différence. 

() L’exemplaire typique figuré par A. GC. Bernarni ( Monographie genres Galatea 
et Fischeria, Paris, 1860, pl. VII, fig. 1) à 71 millimètres de largeur maximum 
et sa charnière occupe 15 millimètres dans sa plus grande largeur. Rapportée 
à ces mêmes dimensions, la charnière du type de J.-B.-M. ps Lamarcx aurait 
seulement 11,63 millimètres de largeur maximum. 


— 128 — 


sont médiocres , assez élevées. très convergentes, garnies de quelques sillons 
peu marqués. La dent latérale antérieure est courte et garnie de quelques 
sions; la dent postérieure, également peu développée, est relevée et tran- 
chante à son extrémité. 

Le ligament est très épais, mais fort court (10 millimètres environ de 
longueur ); 11 est porté sur une nymphe élevée. La lunule est étroitement 
triangulaire (largeur maximum, 6 millimètres ) el longue de 17 millimètres. 

Les impressions musculaires antérieures sont irrégulièrement arrondies 
et profondes; les postérieures, ovalaires-allongées et profondes. Quant à 
l'impression palléale, elle est bien marquée, mais peu profonde, et montre 
un grand sinus antérieur presque superficiel et de forme arrondie. 

La longueur maximum atteint 76 millimètres: la hauteur maximum 
coïncide avec une ligne verticale partant des sommets : elle est de 61 milli- 
mètres ; l'épaisseur maximum (34 millimètres) est un peu postérieure par 
rapport à la verticale partant des sommets. 

Le test est épais, très solide, un peu pesant, complètement démuni de 
son épiderme. Il est d’un magnifique blane pur, très brillant, à peu près 
unicolore : il n'existe en eflet, sur chaque valve, que trois étroits rayons 
violets qui, partant du sommet, se dirigent vers le bord inférieur en s’in- 
fléchissant légèrement vers la région postérieure. Ges trois rayons, dont 
aucun n’alteint la partie médiane de la coquille, sont fort étroits et réunis 
par une tache allongée de même couleur, mais beaucoup plus pâle (PI. HIT, 
fig. 19). La lunule est également colorée en violet du même ton. À Fin- 
térieur, la coquille est d’un blanc pur brillant; on y remarque seulement 
une tache violette sur le bord postérieur de la charnière et quelques traces 
de violet sur le bord supérieur de l’impression musculaire supérieure. La 
sculpture se compose de grosses stries d’accroissement très irrégulières, 
fortement espacées et inégales, dont la disposition est précisée sur la 


figure 19 de la planche IT. 


Plusieurs faits ressortent de cette description. Le premier concerne la 
charnière, relativement peu développée chez le type de J.-B.-M. ne Lamarck 
qui possède un plateau cardinal médiocrement élargi. I en est parfois tout 
différemment ; ainsi s'expliquent les différences qui existent entre la deserip- 
tion précédente et celles de certains auteurs. S. fanc, par exemple, parlant 
du Galathea radiata de Lamarck, dont il venait de découvrir le véritable 
habitat, dit que la charnière rest très large, épaisse, dense; [que] les dents 
médianes sont fortes, moins obliques que chez les autres espèces: [ que | les 
fossettes portent de nombreux sillons assez réguliers; [enfin que] les dents 
latérales [ sont | élevées sur la valve droite» ©. D'ailleurs, presque toutes les 


(9 Rawe (S.), Notice sur la Galathée, genre de Mollusque acéphale de la famille 
des Conchacés (Annales sciences naturelles, XXV, 1832, p. 160). 


— 129 — 


figurations de cette espèce données depuis J.-B.-M. ne Lamarck montrent 
une charnière plus développée que chez le type original que je figure. 
(PL. IT, fig. 18.) 

D'autre part, ce même type original est une coquille ovalaire subtri- 
gone, relativement peu haute; la majorité des échantillons figurés de ce 
Gralathea ont, au contraire. une forme beaucoup plus régulièrement tri- 
gone et très notablement plus haute (fig. 20, dans le texte). 


Fig. 20. — Galatea radiata de Lamarck. 
Type figuré par A. C. Bernanpt (loc. supra cit., 1860, pl. VIT, fig. 1). 


Grandeur naturelle. 


Ces multiples différences tiennent uniquement à l’état de l'échantillon 
type, coquille peu adulte, légèrement roulée et ayant perdu son épiderme. 
Or, comme toutes les Galathées, le Galathea radiata de Lamarck varie considé- 
rablement avec l’âge. IL présente, de plus, un polymorphisme assez étendu. 

La coquille est d'autant plus régulièrement ovalaire que l'animal est plus 
jeune. Chez les individus peu adultes, le bord inférieur est convexe, à 
peine subsinueux vers la région rostrale; mais, à mesure que le Mollusque 
avance en âge, la région postérieure se développe, s’allonge parfois en un 
véritable rostre, et la sinuosité du bord inférieur s’accentue. 

Le polymorphisme de la charnière est le plus considérable. En général, 
le plateau cardinal est fort large et les dents très saillantes. Mais tous les 
intermédiaires s’observent entre cette forme à charnière particulièrement 
robuste et celles plus délicates. 


Muséum. -— xx1v. 9 


OU — 
La taille est également variable : 


J.-B.-M. pe Lamarcx indique de 80 à 90 millimètres pour la longueur 
de la coquille; 

G. P. Desnayes © donne 95 millimètres de longueur maximum et 
77 millimètres de hauteur; 

C. A. Bernaror , seulement 88 millimètres de longueur maximum, 
71 millimètres de hauteur et 44 millimètres d'épaisseur maximum. 

Il existe des exemplaires beaucoup plus grands, puisque j'en ai signalé 
atteignant 110 millimètres de longueur maximum, 80 millimètres de hau- 
teur et 5o millimètres d'épaisseur maximum (. 

Enfin le test est généralement vert olive et orné de rayons divergents 
bleus, verts ou violacés. Il est parfois beaucoup plus foncé, d’un brun noi- 
râtre passant au marron vers la région antérieure. Dans tous les cas, cet 
épiderme coloré se détache très facilement, et le test apparaît, en dessous, 
d’un blanc éclatant. 


Quelques variétés du Galathea radiata de Lamarck ont été figurées ou 
décrites. Presque toutes sont des mutations ex colore : 


a. Var. unicolor Bernard. 


[ Galatea radiata, b. umcolor Bernanni, Monographie genres Galathea et Fischeria , 
Paris 1860, p. 16; — Galatea radiala var. « non radiata Fiscuer, Journal de 


Conchyliologie , Paris, V, 1856, p. 343.] 


Coquille d’un coloris plus päle, dépourvue de taches et de rayons à 
l'extérieur et à l'intérieur. 


8. Var. multiriadata Bernardi. 


[ Galatea radiata, c. multiradiata Bernarni, loc. supra cit., 1860, p. 19, pl. VIT, 


fig. 4-5.] 


Coquille de taille ordinairement plus petite et à test très épais, ornée 
de nombreuses radiations sur toute la surface des valves. Ces rayons sont 


O0) Lamarox (J.-B.-M. pe), loc. supra cit., 1804, p. 431. 

@) Desaayes (G.-P.), Traité élémentaire de Conchyliologie avec les applications 
de cette science à la Géologie, Paris, I, a° partie, 1850, p. 668. 

6) Bernarni (C. A.), loc. supra cit., Paris , 1860 , p. 18. 

(&) Germain (Louis), Étude sur les Mollusques terrestres et fluviales re- 
cucillis par L. FEA pendant son voyage en Afrique Occidentale et aux îles du 
golfe de Guinée (Annali del Museo Civico di Storia Naturale di Genova, ser. 3", 
VIT (XLVIT), novembre 1916, p. 161-162). 


— 131 — 


; tantôt bleus sur fond blanc, tantôt bleus ou verts sur fond bigarré de vert, | 
; de bleu et de rose. 
y. Var. olivacea Bernardi. (Fig. 21 dans le texte.) 
| | Galeata radiata, d. ohivacea Bernarpi, loc. supra cit., 1860, p. 19, pl. VIT, 
fig. a-3.] 
Coquille sans radiations, recouverte d’un épiderme extrêmement luisant, 
4 comme émaillé, d’un brun oliväire. Les crochets et une partie de la coquille 


er 


Fig. 21. — Galatea radiaia de Lamarck, variété olivacea Bernardi. 
Grandeur naturelle. 
[D’après A.-C. Bennanpi, loc. supra cit., 1860, pl. VII, fig. 3.] 


sont grenat foncé. L'intérieur des valves est d’un blanc nuancé de violet 


près des bords. 


Ô. Var. purpureu. 


| Galatea radiata, var. 8 ntus purpureo maculata Fiscuer, loc. supra cit., 1856, 


p. 343.] 


Coquille maculée, à l’intérieur, de larges taches d’un rouge violacé. 


Le polymorphisme de la forme et de la charnière du Gulatea radiata 
pe Lamarox à conduit à la création d'espèces qui ne sont que des formes 
locales. 


—- 132 — 
Tel est, sans doute, le cas pour les Galatees suivantes : 


GALATEA BIANGULATA Sowerby (?. 


Coquille de même forme générale, mais plus comprimée, mesurant 
75 millimètres de longueur maximum pour 62 millimètres de hauteur, 
munie de deux grosses côtes saillantes qui, partant des sommets, se diri- 
gent vers la région postérieure. Ces côtes me paraissent une anomalie. On 
trouve d’ailleurs des côtes rayonnantces réparties sur toule la surface des 


valves chez une espèce du Bas-Gongo ©? décrite par M. Ph. Daurzensere © 


sous le nom de Galatea Tuckeyi "?. Une forme quaternaire de la même 
région, mais beaucoup plus petite ®, le Galatea Duponti Dautzenberg (, 
se distingue du Galatea radiata de Lamarck par «... sa forme plus trian- 
gulaire, ses bords latéraux plus droits, plus allongés, ses nymphes 
beaucoup plus petites, sa charnière plus forte et surtout plus haute, ses 
impressions musculaires plus profondes ©». 


GALATEA PSEUDORADIATA Brito Capello ©. 


Cette Galatée, longue de 79 millimètres, haute de 67 millimètres et 
épaisse de 41 millimètres, diffère seulement du Galatea radiata de Lamarck 
par des détails de la charnière, notamment par ses dents cardinales plus 
saillantes (° et ses dents latérales plus développées. Elle vit dans le Quanza, 
fleuve de l'Angola. 


0) Sowersy (G.-B.) in Reeve (L.), Conchologia Iconica, XVI, London, Sep- 
tember 1868, Monograph of the genus Galatea, pl. V, sp. 12. 

@) Entre 35 et 67 kilomètres de la côte. 

G) Davurzenserc (Ph.), Mollusques recueillis au Congo par M. E. Duprowr, 
entre l'embouchure du fleuve et le confluent du Kassai (Bull. Académie royale 
de Belgique, Bruxelles, 3° série, XX, n° 12. 1890, p. 573 (tr. à part, p. 17), 
pl. LL, fig. 1 à 6. 

() Cette espèce atteint 130 milhimètres de longueur, 108 millimètres de hau- 
teur et 64 millimètres d'épaisseur maximum. 

() Le Galatea Duponti Dautzenberg a été découvert par E. Dupowr dans les 
allavions anciennes du Congo, au fond du port de Banane, près de la mission de 
Nemlao. 

(6) Longueur maximum, 75 millimètres; hauteur maximum, 67 millimètres 
épaisseur maximum, 50 millimètres. 

G) Daurzenserc (Ph.), loc. supra cit., 1890, p. 577 (tir. à part, p. 21), 
pl. IT, fig. 1-2 (Galatea Duponti). 

(8) Daurzenserc (Ph.), loc. supra cit., 1890, p. 577 (tir. à part, p. 21). 

(@) Briro Carezco (F. ne), Descriplion de quelques espèces du genre Gala- 
teia du Benzo et du Quanza (Memor. d. Academ. sc. Lisboa, 1° Classe, V, part. IL 
1878, p.10, n° 2 (Galateia pseudoradiata). 

00) Ces dents sont très saillantes, mais restent peu élevées, comme chez le 
Galatea radiaita de Lamarck. 


— 133 — 


Gararea Acurart © Brito Capello ©?. 


Coquille de forme moins haute, plus épaisse, plus allongée trans- 
verse, mesurant 84 millimètres de longueur, 63 millimètres de hauteur 
et 41 millimètres d'épaisseur maximum. Pour une même longueur de 
84 millimètres, le type radiata aurait 67,5 millimètres de hauteur et seu- 
lement 37,5 millimètres d'épaisseur maximum. La charnière est analogue à 
celle du Galatea pseudoradiata Brito Capello. Comme la précédente, cette 
coquille vit dans le Quanza, fleuve de l’Angola. 


* 
* * 


Je résume ci-dessous la synonymie, déjà fort complexe, du Galatea 
radiata de Lamarck, en faisant remarquer que le nom de paradoxæa Born, 
étant de beaucoup le plus ancien, doit être adopté pour désigner cette 
espèce. J'ai ajouté la liste des localités où vit celte Galatée, longtemps 
considérée comme rare, et que J.-B.-M. pe Lamarck croyait originaire des 
«rivières de l’ile de Ceylan et des Grandes Indes». 


GALATEA PARADOXA Born. 


PL. IT, fig. 18-19 et fig. 20-21 (dans le texte). 


1685. Pectunculus subviridis crassissimus rostratus Lisrer, Historia Conchyliorum, 


t. CLVIIL, fig. 13. 


1780. Venus paradoxa Born, Testacea Musei Caesarei Vindobonensis, p. 66, 


tab. IV, fig. 12-13. 


1780. Venus reclusa De M. De Favanxe, La Conchyliologie ou Hist. Coquilles 
[3° édit. de l'ouvrage de A.-J.-D. n’Ancenvizze , Hist. natur. éclaircie 
dans une de ses parties, la Conchyliolopie |, Paris, pl. 46, fig. À. 

1782. Venus reclusa Marrint et Cnemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, VI, 
p. 326, taf. XXXI, fig. 327-320. 

1784. Venus reclusa px M. pe Favanwe, Catalogue systém. et rais. cabinet appart. 


à M. le Comte de *** (Comte pe Larour D’AuverGne), Paris, p. 310, 
n° 1506. 


1786. Venus reclusa Sonnôrer, Eïinleitung Conchylien Kenntniss, nach Linré, 
Halle, LL, p. 160, n° 16 et p. 193, n° 131. 

1789. Venus meretrix variété Gmezin, Systema nature, ed. xin1, p. 3273, 
n° 15. 


1789. Venus hermaphrodita Guxxuix, Systema nature, ed. xi1, p. 3278, n° Lo. 


Q) Espèce dédiée au Professeur Antonio Augusto DE Acurar. 
@) Briro Carezzo (F. DE), loc. supra cit., V, part. IT, 1878, p. 10, n° 3 
( Galateia Aguiaru), 


1789. 
1792. 


1804. 
1805. 
1807. 
1812: 
1817. 


1817. 
1817. 


1818. 


1821 


1822. 
1824. 


1895. 
1827. 


1829. 
1829. 
1830. 
1830. 


1832. 


— 134 — 


Venus suboiridis Gueuin , Systema nature, éd. x, p. 3280, n° 55. 


Galatea (sans nom spécifique) Brucuières, Encyclopédie méthodique, Vers, 


Atlas, IT, pl. CCL, fig. 14-1b-10. 


Galathea radiata ne Lamarcx, Annales Muséum Hist. natur. Paris, NV, 


p. 430, pl. XXVILL | 


Eperia radiata ve Roissy in Burron (edit. Sonxixi), Mollusques, NI, : 


p. 527, pl. LXIV, fig. 5. 


Galathea radiala pe Férussac, Essai méthode conchyliologique appl. anim. 
Mollusques terr. et fluv., p. 90. 


Donax variegata Perry, Conchology or natur. History of the Shells, London, . 


pl. LVIIT, fig. 1. 


Tellina hermaphrodita Duxwyx, À Descriptive Catalogue of recent Shells, 
London, I, p. 107, n° 81. 


Venus paradoæa Dizzwyn, loc. supra cit., 1, p. 180, n° 4o. 


Trigona radiata Scaumacaer, Essai nouveau système habit. Vers testacés, 


Copenhague, p. 153. 


Galathea radiata ne Lamarck, Hist. natur. Animaux sans vertèbres, Paris, 


Vp295k mt 


(janvier). Potamophila radiata Sowersy, Genera of recent and fossil 


Shells, etc., London, t. IV, (n° XI) 0). 


Megadesma radiata Bownicu, Elements of Conchology, includ. the fossil 
genera and the animal univalves , London, 2° part, p. 8, fig. 21. 


Cyclas radiata ne Buamvizze, Manuel de Malacologie et de Conchyliologie, 
Paris, p. 552, pl. LXXIIT, fig. 3. 


Venus paradoxa Woo, Index testaceologicus, London, pl. VII, fig. 48. 


Galathea radiata Coucu, lustrated introduct. to Lamarck’s Concholopy, 


London, p. 12, pl. VIT, fig. 1a-10. 


Galathea radiata Ranc, Manuel de l'hist. natur. des Mollusques et de leurs 
coquilles, Paris, p. 314. ; 


Galathea radiata Cuvier, Règne animal, Paris, INT, p. 147; Planches 
(Mollusques) : PL. 101, fig. 3-3a-3b. 


Galathea radiata Dssuayes, Encyclopédie méthodique, Vers, Paris, II, 
p. 164 (page numérotée par erreur 264). 


Galathea (sans nom spécifique) Menke, Synopsis method. Molluscorum 
gener. et spec... Museo Menkeano, p. 111. 


Galathea radiata Raxe, Mémoire animal de la Galathée, Annales sciences 


natur., 1° série, XXV, p. 152, pl. V, fig. 1-2-3. 


@) Cet ouvrage n’est pas paginé et les Planches ne sont pas numérotées. Les 
genres sont classés par lettre alphabétique. En face de la notice sur le genre 
Potamophila (notice occupant deux pages), une planche représente le Galatea 
radiata de”Lamarck. Cette planche est datée de janvier 1821. 


- 
dents nd Croft. dom... - 


| 
| 


butin nat tnt mnt di die bb.) «ii 


PAT 


d bis CL É M à a né $ é 


1868 


1868. 


1876. 


1886. 


1887. 
1905. 
1903. 


4 1909. 


. 1916. 


— 135 — 


. Galathea radiata ve Lamarok, Hist, natur. Animaux sans vertèbres, à° éd. 


[par G.-P. Desaayes], Paris, VI, p. 284, n° 1. 


. Megadesma radiata Swaixson, À Treatise of Malacology, London, p. 370, 


fig. 119. 


. Galathaea radiata R&eve  Éonchalog. systemat, , London; I, p. 88, pl. LXIV, 


fig. 1-2. 


. Potamophila radiata Sowerey, À Conchological Manual, London, 2° edit., 


p. 296, fig. 115. 


. Galathea radiata Hanvey, Descriptive Catalogue of recent Shells, London, 


p- 94. 


. Galathea radiata Pomixz et Micuaur, Galerie des Mollusques, Catalogue 


Mollusques Muséum Douai, Paris, IT, p. 193. 


. Galathea radiata Garzow et Reeve, The Conchologis®s Nomenclature, 


À Catalogue recent species of Shells..., London, p. 31. 


00. Galatea radiata Desmayes, Traité élément. Conchyliologie, Paris, I, 


2° partie, p. 666, pl. XVII, fig. 11-12-13. 


. Galatea radiata Fiscuer, Journal de Conchyliologie, V (2° série, t. T), 


p. 343, n° 8. 


. Galatea radiata Bernarnt, Monographie genres Galatea et Fischeria, p. 18, 


n° 1, pl. VII, fig. 1 à 5, pl. VIIT prof. 3 et planche d'anatomie non 
numérotée en face de la page 16. 

(septembre). Galatea radiata Regve, Conchologia Iconica, XVI, Monogr. 
of the genus Galatea, pl. [, fig. 1, 14, 1b, 10, 1d. 

Galathea radiata Morezer, Mollusques terr. et fluviat. voyage Dr. Wel- 
wilsch, p. 46. 

Galatea radiata Marrens, Monatsber. d. kônigl. Akad. d. Wissensch. Berlin, 
p. 271, n° 45. 

Galatea radiata Nosre, Noticia sobre as Conchas terr. y fluv. racolh. 
F, Newron nas poss. portug. da Africa Occidental; O Instituto, XXXIIT, 
p- 4oë (tir. à part, p. 7). 

Galatea radiata Fiscuer, Manuel de Conchyliologie, p. 1094, pl. XXI, 
fig. 21. . | 

Galatea radiata Boxrreer, Nachrichtsblatt. d. deutschen Malakozoolop. 
Gesellschaft, p. 183. 

Egeria paradoxa Dai, Transact. Wagner free Institute of Science of 
Philadelphia, IT, part VI, p. 1454. 

Galatea radiata Nosre, Bulletin Société portugaise Sciences naturelles 
Lisbonne, UT, suppl. IT, p. 108. 

Galatea radiata Germain, Annali Museo Civico di Storia naturale Genova, 


série 3, VII (XLVII), p. 161, fig. 8, dans le texte. 


La patrie de cette espèce est restée longtemps ignorée. «La Galathée 
à rayons, dit J.-B.-M. ne Lawarck, est une coquille rare, fort belle, pré- 


— 136 — 


cieuse, très recherchée des amateurs et dont il ne paraît pas qu’on ait encore 
donné aucune description. On prétend qu'elle se trouve dans les rivières 
de Ceylan et dans celles des Grandes Indes ()», C’est S. Ranc qui indiqua , 
le premier, le véritable habitat de cette coquille. Il la découvrit dans les 
. fleuves d'Afrique ouverts sur l’Océan entre Sierra-Leone et le cap des 

Pal: espace que les navigateurs connaissent sous le nom de côte de 
Malaguette. Elle s’y tient à quelques lieues au-dessus de leur embouchure. 
Ces coquilles s’enfoncent dans les bancs de sable sur lesquels il ne reste 
quelquefois que deux où trois pieds d’une eau douce à laquelle celle de la 
mer vient se mêler pendant seize heures sur vingt-quatre. . . Les noirs qui 
vivent sur les bords de ces rivières connaissent D la Galathée 
qu’ils nomment Cokré, et se nourrissent de son animal dans les temps de 
disette. . .» ©), 

Depuis, le Galatea radiata de Lamarck a été signalé dans les localités 
suivantes : 


Cameroun : Mungo GE eek, dans le delta du Cameroun | Dr R. Bucamozz 
in Dr. E. von Marrens ©: Dr. O. Boerréer (|. 

Congo : fleuve Congo, sans indication précise de localité [G. B. 
SowerBy (|. 


Congo français : dans l’Ompolunyé, l’un des bras de l’Ogooué | L. Fea 
in L. German ©]. 
Angola : dans le Congo et ses affluents [ F. Newrox in : A. Nore (|. 


G) Lamarcx (J.-B.-M. ne ), loc. supra cit., 180h, p. 434. 

@) Rae (S.), loc. supra cit, p. 162-163. 

# Manrexs (Dr. E. von), Die vom Prof. Dr. R. Bucuozz in Westafrika 
gesammelten Land- und Süsswasser-Mollusken (Monatsber. d. kônigl. Akad. der 
Wissensch. Berlin, 1876; p.271). 

&) Bogrreer (Dr O.), Beitrag zur Kenntnis der Laud-, Süsswasser- und 
Brackwasser-Mollusken von Kamerun (Nachrichtsbl. d. deutschen Malakozool. 
Gesellschaft, Frankfurt a. M., 1905, part. !, p. 183). 

®) Sowergy (G.-B.), loc. supra cit., janvier 1821. 

(#9) Germain (Louis), loc. supra cit., novembre 1916, p. 312 (tir. à part, 
p. 163). 

() Nosre (A.), Noticia sobre as Conchas terr. y fluv. racolh. F. Newron nas 
poss. portug. da Africa Occidental (O Instituto, Lisbonne, XXXIII, 1886, p. ho3; 
ir, à part, p. 7); et Matériaux pour l'étude malacologique des possessions por- 
tugaises de l'Afrique Occidentale (Bulletin Société portugaise sciences naturelles , 


Lisbonne, IIT, suppl. Il, 1909, p. 108). 


Muséum. — M. Germain. PL. II 


Fig. 18-19. — Gararea ranrara pe Lamarek. 


Type de J.-B.-M. ne Lamarck, 


Collections malacologiques du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris 


LE 


USA 


1e 


é. 


LIFE 


ii 


\dË 


CF ILUNC, 


— 137 — 


Conrrieurions - À LA FAUNE MALAcoLoGIQUE 
LA 
DE L' AFRIQUE ÉQUATORIALE, 


par M. Louis GERMAIN. 


LO,. 


Une nouvezse VÉRONICELLE DE L'AFRIQUE CENTRALE FRANÇAISE 
(VeronicEzLa CueVALIERI n. sp.). 


La Véronicelle décrite dans cette note a été recueillie par M. À. Caevazrer 
pendant sa mission si fructueuse en Afrique Centrale française ©). Elle 
provient de Krébedijé, village de la rive droite de la rivière Tomi © [ Haut 
Oubangui (Bassin du Congo” )] située par environ 16° Ao' de longitude 
ouest (Greenwich) et 5° 45 environ de laditude Nord. 


Veronicella Chevalieri Germain, nov. sp. 


Fig. 22 à 25 (dans le texte). 


Animal ovalaire allongé, plus large en avant qu'en arrière, arrondi en 
avant, arrondi et assez atténué en arrière, dorsalement subcaréné sur sa 
plus grande longueur, finement et régulièrement granuleux. La coloration 
est, en dessus, d'un gris jaunacé, plus clair sur les bords, semé de nom- 
breuses taches allongées ou arrondies, petites, irrégulièrement distribuées, 
d'un gris fer foncé. Ces taches sont plus serrées vers les bords que sur la 


Q@) Voir le Bulletin du Muséum d’Hist. natur., Paris, XXI, 1915, n° 7, p. 283- 
290; — XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° 4, p. 193-210; n° 5, p. 243-259; 
et n° 6, p. 317-329; — XXIIT, 1917, n° 7 (décembre), p. 494-5a9; — XXIV, 
1918, n° 2 (février), p. 125-136. 

@) Cuevazier (A.), L'Afrique Centrale française, Mission Chari-Lac Tchad 
Paris, Challamel, in-8°, 1907. 

G) La rivière Tomi est un affluent (rive droile) de la rivière Kémo qui se 
jette dans l’Oubangui (tributaire du Congo) au petit village de Bembé, exacte- 
ment par 17° de longitude Ouest (Greenwich) et par environ 5° 4' de latitude 
Nord. 

(® Administrativement, le cercle de Krebedjé est rattaché au territoire du 
Chari. 


— 138 — 


région médiane. En dessous , le coloris est uniformément d’un jaune bru- 
nâtre un peu ochracé, beaucoup plus clair qu'en dessus, très légèrement 
orangé sur les bords”. Le plan locomoteur est à peine plus clair; ïl 
atteint, en largeur, environ le tiers de la largeur totale de l’auimal; il est 
nettement séparé par un sillon et montre de nombreuses stries transversales 
assez profondes, inégales, presque régulières et serrées. Après s’être nota- 
blement rétréei, le plan locomoteur se termine à environ 1 millimètre de 


Fig. 22-23. — Veronicella Chevalier Germain. 


L'animal vu en dessus (fig. 22) et en dessous (fig. 23). 
Exemplaire conservé dans l'alcool X 2,5. 


Krébedjé (Haut-Oubangui) [ A. Cmevarter |. 


l'extrémité du corps. Les tentacules supérieurs sont cylindriques, un peu 
subulés, d'un jaune ochracé peu foncé; les points oculaires se détachent 
nettement en bleu sur leur extrémité plus claire. Les tentacules inférieurs 
sont de la même couleur. 

L’orifice anal, de forme elliptique très allongée, atteint près d’un muilli- 
mètre de longueur: il est à peine festonné sur les bords et situé légèrement 
à gauche de l'extrémité postérieure du pied. L'orifice femelle, très petit, 
arrondi, est placé à gauche du pied, très lévèrement en dessous du milieu 
du corps. 

Longueur totale, 24 millimètres ; largeur maximum, 8 3/4 millimètres; 


() En dessous, le corps est, comme en dessus, très finement granuleux. 


RL A #R à NO. 
ÉASS 


— 139 — 


épaisseur maximum , 5 millimètres ; largeur maximum du pied, 2 3/4 milli- 
mètres (animal conservé dans l’alcool ). 

Ces dimensions sont celles de l'échantillon type. Les quelques autres 
individus que j'ai pu étudier avaient les dimensions suivantes : 


\ 


ÉCHAN- LONGUEUR LARGEUR ÉPAISSEUR LARGEUR OBSERVA- 
MAXIMUM 
du pied. 


TILLONS. TOTALE. MAXIMUM. MAXIMUM. 


millimètres. millimètres. millimètres. millimètres. 


24 8 3/4 2 2/3 

23 8 1/4 3 

419 - 3 1/5 
5 1/4 2 


La coloration varie lévèrement. En dessous, certains individus (n° °et4) 
sont un peu plus foncés; en dessus, le corps est, soit plus gris, plus foncé, ‘ 
avec des taches bleutées plus nombreuses (échantillon n° 2), soit, au con- 
traire, plus clair avec des taches marron moins nombreuses (n° 3). 

L'organisation de cette espèce présente les particularités suivantes : 


Apparel piGesrir. — Le bulbe buccal, de forme subsphérique un peu 
allongé, est assez gros; il renferme la radula normale des Véronicelles. 
L'œsophage, d'abord très étroit, d’un blanc jaunâtre, s’élargit progressi- 
vement et assez rapidement; il devient alors large et irrégulièrement bos- 
selé jusqu'à sa jonction avec la poche stomacale. Cette dernière, qui mesure 
environ 3 millimètres de longueur, est jaunâtre et munie d’une petite corne 
à sa partie externe gauche. Il en sort un intestin, d’un brun peu foncé, qui 
remonte d'abord à peu près à la hauteur du bulbe buccal, puis revient sur 
lui-même et, à mi-chemin de la poche stomacale, décrit une anse soutenue 
par une forte bride musculaire. I redescend ensuite au niveau de l'estomac, 
décrit une nouvelle anse beaucoup plus petite et s'enfonce dans les lissus 
du pied. 

Le foie, très volumineux, d’un brun roux foncé, englobe entièrement 
l'intestin et occupe la majeure partie de la cavité viscérale. 

Les deux glandes salivaires sont blanches, petites, irrégulièrement élar- 
gies en forme de raquettes; elles débouchent, un peu postérieurement, 
dans le bulbe buccal par un canal court et extrèmement délié. 


AppargiL GÉNITAL. — La glande harmaphrodite (gl. h., fig. 24), située 
vers l'extrémité postérieure du corps où elle se trouve noyée dans la masse 
du foie, est très pelite (longueur, 1/2 à 2/8 de millimètre environ), ovalaire 
un peu allongée, jaunacée claire. Il en sort un canal déférent e. d. (fig. 24) 


— 140 — 


très délié, fort tortueux, qui s’élargit un peu au voisinage de la glande 
albuminipare gl. a. (fig. 24) de forme subconique et d'assez forte taille 
(1/2 à 8/4 de millimètre environ de longueur). L'oviducte o. ». est petit, 
arrondi, blanchätre; il se termine par un vagin 0 v' (fig. 24), peu diffé- 
rencié et à peine élargi au voisinage de l’orifice femelle. I existe une poche 


cas 


Fig. 24. — Veronicella Chevalieri Germain. 


Partie postér'eure de l’appareïl génital; X45.— gl. h., glande hermaphrodite; — 
gl. a., glande albuminipare ; — c. d., canal déférent ; — c’ d’, partie intratégumentaire du 
canal déférent; — 0. v., oviducte ; — 0° ‘v., vagin; — p. c., poche copulatrice ; — v.s., 
vésicule séminale; — :., intestins; — r., rectum. 


copulatrice p. c. (fig. 24) en forme de gousse, longue de 1/2 millimètre 
environ et d'un blanc légèrement laiteux. Le réservoir séminal (. s., 
fig. 24) est relativement gros (0,35 millimètre de longueur), subsphérique 
et violacé. 

Le canal déférent s'enfonce alors dans les téguments au voisinage de 
l'orifice génital femelle; il redevient libre à la base du tentacule supérieur 
droit. Il est long, très contourné (c. d., fig. 25), étroit, à peu près égale- 
ment calibré et aboutit à la base du fourreau de la verge. Tout près s'insère 


slt male ds dédie os 


— 141 — 


le muscle rétracteur du pénis (m»., fig. 25). Les glandes multifides sont 
allongées arquées (0,8 à 0,85 millimètre de longueur ); au nombre de trois, 
elles sont accolées les unes aux autres et sensiblement égales entre elles. 
L'ensemble de cette portion antérieure de l'appareil génital mesure environ 
3 millimètres de longueur 


| Fig. 25, — Veronicella Chevalieri Germain. 


Partie antérieure de l'appareil génital X 30. — ce. d., canal déférent; — p., pénis; 
m., muscle rétracteur du pénis ; — gl. m., glandes multifides. 


Les appareils respiratoire et nerveux ne présentent rien de particulier. 
Il faut cependant noter l'importance relative du nerf tentaculaire supérieur 
accessoire, dont le développement est presque aussi considérable que celui 
du nerf tentaculaire supérieur proprement dit. 


Le Veronicella CGhevalieri Germain a été découvert par M. A. Cnevaur 


dans le Haut-Oubangui (bassin du Congo), près du village de Krébedjé. 


— 149 — 


Les SAPOTACÉES DU GENRE BAILLONELLA, 


PAR M. Henri Lecoure. 


Le Botaniste Pierre a créé le genre Baillonella (Pierre, Notes botan., 
Sapotacées, p. 13) pour une Sapotacée dont il ne possédait que les graines; 
mais il distribua plus tard une planche représentant une sommité, avec 
analyses de fleur et fruit de la plante fournissant la graine en question. 
Quelque flottement persiste dans l'esprit quand on ne lient compte que des 
graines souvent rapportées par les voyageurs sans aucune indication sur 
les caractères végétalifs de l'arbre et sur la fleur. En effet, les M'Pongoués 
désignent sous le nom d'Oreré où Oureré un arbre à graisse qui est habi- 
tuellement celui dont les graines sont connues sous le nom de Djavé. Un 
autre arbre produit des graines de même forme, mais cependant à tégument 
à la fois beaucoup plus dur et plus épais, et ces graines sont désignées par 
les N'Komis du Fernan Vaz sous le nom d’Anungou où Noungou. Elles ne 
sont certainement pas confondues avec le Djavé par les indigènes , et, en 
effet. ils leur donnent des noms différents ; mais comme le terme Oreré 
paraît s'appliquer à tout arbre à graisse, 1l en est résulté que les Botanistes 
européens ont pu recevoir des graines, très différentes les unes des autres, 
de Djavé ou de Noungou avec la désignation de graines d’Oreré, ce qui a 
été une source de confusions dont on retrouve la trace dans les lettres par 
lesquelles le Botaniste Pierre réclamait des précisions à son dévoué col- 
laborateur le P. Klaine, de Libreville. 

H me semble bien établi aujourd’hui que le genre Baillonella a été créé 
pour l'espèce dont la graine, connue sous le nom de Djavé, présente un 
tégument relativement mince (1 millimètre au plas), alors que chez le 
Noungou (genre Thieghemella Pierre — Dumoria Chevalier) les graines, avec 
une forme extérieure à peu près semblable, présentent un técument dur 
et lignceux ayant plusieurs millimètres d'épaisseur. Aucune confusion ne 
me parait possible entre ces deux sortes de graines produites d’ailleurs par 
des Sapotacées très différentes d’aspect. 

Le Botaniste Pierre n'avait pas manqué de constater cette différence 
essentielle dans le téoument, et sa description de la graine ne laisse rien à 
désirer. À. Chevalier le reconnait implicitement (A. Cuevarter, Les bois du 
Congo, p. 250) en fouruissant la synonymie de son Dumoria africana, et 
si Engler (Sapotac. Afric., p.81) place le Noungou du Cameroun dans son 


Li dd a 0 à à à dé fes dt ns à pres étbes ite gédei ds à de (En ot ‘3 AT cd sstastttes ge SE 


— 143 — 


espèce Mimusops Djave — Baillonellu Djave Pierre, c'est sans doute une 
confusion de noms, de même d’ailleurs quand il dit que l'Oreré est le fruit 
du Djavé, alors que le Djavé est au contraire le fruit de l’Oreré. 

Le premier genre cité plus haut, Baillonella Pierre, n’a pas été adopté 
par Engler, qui a incorporé les deux espèces B. Djave Pierre et B. obovata 
Pierre au genre Mimusops. H. Baïllon (Hist. des PI., XI, p. 303) rattache 


aussi les Baillonella aux Mimusops. 


Si la fleur est construite sur le même plan général que celles du 
genre Mimusops , il existe cependant, et dans l'appareil végétatif et dans 
la graine, des différences essentielles qui justifient amplement la création 
d'un genre distinct. La nervalion des feuilles, avec ses nervures tertiaires 
coupant obliquement les nombreuses nervures secondaires parallèles entre 
elles et réunies en arc près de la marge, éloigne complètement les plantes 


dont nous nous occupons des Mimusops, et ce caractère, visible extérieu- 


rement, ne permet aucune confusion. En outre, la graine présente une 
cicatrice latérale plus ou moins large, allant presque d’une extrémité à 
l'autre ; or, chez les Mimusops, la cicatrice de la graine est nettement basi- 
laire et, de plus, circulaire et beaucoup plus petite. Enfin la graine est 
dépourvue d’albumen, alors que celle des Mimusops en contient abon- 
damment. | 

À notre avis, le genre Baillonellu doit être conservé et son incorporation 
au genre Mimusops est une pure hérésie. Si l’on adoptait une telle manière 
de voir, il faudrait, pour être conséquent avec soi-même, rassembler par 
exemple presque toutes les Labiées dans le même genre! 

La présente nole n’a pas pour objet de revenir sur la description du 
Buœllonella Djave Pierre (— Mimusops Djave Engler) que Chevalier (loc. cit. 
p. 242) signale sous le nom de B. toxisperma Pierre. Nous ferons simple- 
ment remarquer que, dans ses figures distribuées, Pierre adopte le nom de 
B. Djave ©) et ne donne B. toxisperma qu'en deuxième ligne et à titre 
de synonyme. Nous adopterons donc, à l'exemple de l’auteur du genre 
et de l'espèce, la combinaison B. Djave Pierre ©). 

Pierre a en outre signalé une autre espèce, B. obovatu Pierre, créée à la 
suile de l'étude qu'il avait faite de matériaux recueillis par nous-même au 
Congo. 

Malheureusement il n'avait pu fournir que les caractères de l'appareil 
végélalif et de la graine, car ce Baillonellu paraît fleurir à une époque bien 
déterminée. 


G) Ce nom B. Djave a incontestablement la priorité, car de Lanessan avait fait 
connaître la plante sous le nom de Bassia Djave (Les Plantes utiles des colonies, 
p. 837). 

@) Le nom spécifique oxisperma impliquerait d’ailleurs l'existence de propriétés 
toxiques, alors que la graine fournit une matière grasse, pouvant être cousidérée 
comme comestible. 


— 144 — 


Pendant un séjour que nous fimes, au mois de janvier 1894, sur les bords 
de la Nyoma, affluent de gauche du fleuve Kouilou au Congo, nous eûmes 
l'occasion de rencontrer un arbre gigantesque appartenant à la famille des 
Sapotacées el que les indigènes du pays Loango connaissent sous le nom 
de Moabi ou Mohabi. Nous nous décidèmes à faire couper cet arbre par 
nos porteurs, puisque l'énorme diamètre du tronc (environ 1 m.60) ne 
permettait pas de grimper jusqu'aux premières branches , situées à 25 mètres 
du sol, pour atteindre les fleurs et les fruits, et quand larbre fut à terre 
nous pümes nous rendre compte, non sans quelque dépit, qu’il ne portait 
que des fruits, mais pas une seule fleur, de telle sorte que l'opération 
pénible de l’abatage, avec les outils de fortune que nous possédions, se 
trouvait presque inutile. Nous pümes cependant recueillir des fruits et des 
graines , du bois, de l'écorce et le latex fourni par cette écorce, qui atlei- 
gnait, à la base du tronc, jusque o m. 1-40 m. 15 d'épaisseur. 

C'est d’après les caractères des feuilles — les graines étant identiques 
à celles du Djavé — que Pierre, à qui nous remîmes ces matériaux, créa 
l'espèce nouvelle Baillonella obovata. 

Dans l’'Herbier du Muséum, nous trouvämes plus tard des fleurs (sans 
feuilles ni fruits) d’un «Monhabit» des Loangos que le voyageur Thollon 
avait recueillies dans le Mayombe, sur le sentier de Brazzaville, en no- 
vembre 1888 ; mais, en l'absence de feuilles, comme nous ne connaissions 
pas les fleurs du Moabi abattu par nos porteurs, nous ne pouvions identifier 
les deux plantes. 

Nous profitâmes alors du séjour au Congo de notre ancien élève M. G. 
Le Testu, pour appeler son attention sur cet arbre dont les indigènes 
extraient une graisse estimée, retirée des graines. 

Le premier envoi de Le Testu comprenait des rameaux pourvus de fleurs, 
récoltés le 2 novembre 1908. À ce moment l'arbre portait des fleurs, mais 
se trouvait dépouillé de feuilles. Malheureusement toutes les corolles étaient 
tombées et les fleurs se trouvaient réduites au pédicelle, au calice et à 
l'ovaire. 

Sur nos instances, Le Testu continua ses recherches pendant les années 
suivantes ; le 15 septembre 1910, il recueillait un rameau encore pourvu 
d’une sorte de couronne de feuilles à son extrémité, mais portant des bou- 
tons très jeunes entre ces feuilles. 

Le 30 septembre, il complétait sa récolte par des rameaux couverts 
de fleurs à l'extrémité, mais complètement dépourvus de feuilles, ce qui 
permet de conclure que les feuilles tombent au moment où se développent 
les fleurs ; mais, dès que ces fleurs sont passées, se produit une nouvelle 
pousse de feuilles, et l'arbre est abondamment feuillé au moment de la 
maturité des fruits, en 1anvier, comme nous l’avions constaté nous-même 


en 1894. 


En possession des matériaux recueillis par Le Testu, nous pümes nous 


FAQ 


— 145 — 


assurer que le Monhabit de Thollon est exactement la plante de Le Testu 
et la nôtre. 

Nous avons dû, malheureusement, faire l'étude des fleurs sur des boutons 
très jeunes, car la corolle disparait très vite : mais comme quelques fleurs 
passées contenaient encore des rudiments de corolle, il nous a été possible 
de compléter nos observations. 

A. Chevalier (loc. cit., p. 243) s'exprime de la façon suivante, après 
avoir parlé du Djave : «D’après Engler, le Moabi de Loango recueilli par 
_ Lecomte serait une autre espèce, Mimusops Pierreana Engl. (= Baillonella 

obovata Pierre), se différenciant par des feuilles obovales lancéolées. IL est 

très probable que les deux plantes appartiennent à la même espèce, car 
nous avons observé de grandes variations dans la forme des feuilles du 
Baillonella toxisperma. Jusqu'à ce qu’une nouvelle enquête permette de 
trancher la question avec certitude, nous considérons donc le Moabi du 
Mayombe comme identique au Moabi de l'Ogooué ?. » 
Nous ne partageons pas l'avis de Chevalier, car non seulement les feuilles 
du Moabi possèdent un limbe plus arrondi au sommet et à acumen moins 
1 aigu, mais en outre il existe d’autres différences : 


' Dyave Moasi 
Æ (Baillonella Djave). (Baillonella obovata ). 
Limbe arrondi ou aigu au sommet ; Limbe arrondi au sommet et à acumen 
4 obtus ; 
Base du limbe aiguë, s'atténuant peu Base du limbe se rétrécissant d’abord 
à peu ; peu à peu, puis brusquement; 
Limbe papyracé ; Limbe subcoriace ; 
F Généralement plus de 30 paires de 235 paires au plus ; 
à nervures secondaires ; 
Pétiole long de 2-3 centimètres, par- Pétiole de 4 centimètres; 
fois 4 centimètres dans des feuilles très 
grandes ; 
1 Pétiole glabre ; Pétiole velu ; 
| Feuilles existant au moment de la Feuilles tombées au moment de la 
4 floraison ; floraison ; 
Staminodes aussi longs que les lobes Staminodes plus courts que les lobes 


de la corolle et plus ou moins pétaloïdes ; | de la corolle, épais et creusés en gout- 
tière à leur face interne ; 


Appendices de la corolle oblongs, Appendices ovales, aigus au sommet, 
“entiers ; un peu irréguliers et denticulés ; 
Calice persistant appliqué sous le fruit. Calice persistant réfléchi sous le fruit. 


G) Probablement lapsus, car Chevalier vient, dans le texte prérédant cette 
citation, de parler du Djavé et non d’une autre plante ; la phrase doit donc être 
rectifiée de la façon suivante : «.. .comme identique au Djavé de l'Ogooué». 


Muséum. — xxt1v. 10 


HTC 74 


— 146 — 


Ces différences ne permettent pas de conserver le Moabi dans la même 
espèce que le Djavé, et nous tenons pour légitime l'espèce Baillonella 
obovata Pierre mss., qui a la priorité sur le nom donné par Engler, 
Mimusops Pierreana. 


BaiLLoNgzLA oBovaTa Pierre mss. 


Mimusops Pierreana Engl. Sapot. Afric., p. 82. 


 Arbor altissima apicem ramorum versus dense foliata, fohis ante flores- 
centiam caducis ; rami apice crassi; peholus cylindratus, pilosus, 3-5 cm. 
longus, basi stipulatus, stipulis oblongo-lanceolatis, 8 mm. longis; lamina 
subcoriacea, obovata, apice rotundata, acumine obluso instructa, basi plus 
minus abrupte coarctata, nervis parallelis 20-25 utrinque instructa, margine 
arcuatim confluentibus; nervuli oblique transversi; venæ reticulatæ ; costa, 
nervi, nervuli venæque subtus prominentes ; lamina subtus ferrugineo-tomen- 
tosa. Flores axillares bracteis 4 instructi; pedicelli ferrugineo-tomentosi 
3 cm. longi. Calyx : sepala 8, 2-seriata, exterioria 4 vix valvata, indupli- 
cata, extra tomentosa, interiora 4 leviter imbricata, alterna, extra tomen- 
tosa; sepala exterioria basi lata, interioria basi leviter coarctata, 4 mm. 
longa. Corolla gamopetala- -lobis leviter tubo superans ; tubus 1-1 mm. 5 allus ; 
lobi ovati apice plus minus acuti, appendicibus 2, ovalis, apice .acuhs 
imbricalis instructi. Stamina 8 opposita ; filamenta ro basi dilatata ; antheræ 
triangulares extrorsæ apice apiculatæ; staminodia 8, alterna, crassa lon- 
gitudinaliter intus concavata, basi exterius pilosa, corollæ table breviora. 
Ovarium hemisphæricum dense pilosum S-loculare; stylus brevis, conicus 
glaber. Ovulum in quoque loculo 1 anatropum intus insertum. Fructus 
ovoideus baccatus pirum magnum æquans, calyce persistente reflexoque 
instructus; pulpa subflava, fragrans. Semen 1 oblique ovoideum  pallide 
brunneum , cicatrice oblonga latiuscula instructum , sémino toto paullo breviore, 
5 cm. longum lateraliter leviter compressum, embryonis conformis cotyledo- 
nibus crassis, altero paullo minore. 


Congo. Niounvoux sur la Ngoma (Lecomte C, n° 66). Nord de 
Mayomba (Lecomte). Mayombe (Thollon, n° 1264); quelques fleurs 


seulement. 


Mayombe. Bayaka. Tchibanga (Le Testu, n°” 1441 et 1636). 


Le Moabi que nous avons fait abattre sur les bords de la Ngoma ne 
mesurait pas moins de 27 mètres de füt avant les premières branches, 
avec 1 m. 60 de diamètre à 1 mètre du sol. Sa cime majestueuse dépas- 
sait les autres arbres de la forêt. L'écorce, profondément crevassée, de 
-couleur rougeâtre, contenait de nombreux laticifères d'où s'épnies un 
latex présentant la couleur et la consistance de la crème. 


— 147 — 


Le bois rougeâtre, dur, présente des couches d’accroissement obscu- 
rément marquées, mais cependant apparentes, ce qui est tout naturel 
puisque l'arbre perd ses feuilles à une époque de l’année. Le bois de la 
période de repos est pauvre en vaisseaux; de plus, on y rencontre peu 
de couches transversales de parenchyme mou coupant le bois, d'un rayon 


. médullaire à l’autre, alors que ces couches minces se montrent trés nom- 


breuses et par conséquent très rapprochées dans le bois du reste de 
l'année. Les rayons médullaires sont fins et on en compte en moyenne 
10 sur une largeur de 1 millimètre. Les vaisseaux sont petits et peu 
nombreux. 

Le latex (densité à l’état sec voisine de l'unité) a été l’objet d'essais 
variés de coagulation, mais il n'a fourni qu'un produit dur, résineux, 
sans utilisation probable. 

Le fruit a la forme et la taille d’une grosse poire; il est accompagné 
par le calice dont les pièces sont réfléchies vers le bas. Quand la chair 
du fruit est müre, elle est d’un beau jaune, assez molle et exhale une 
odeur prononcée. Ce fruit est recherché par le Bœuf sauvage et l’Antilope, 
qui s’en montrent très friands. 

La graine se rapproche autant que possible par sa forme de la graine 
du Baillonella Djave Pierre. Chacune mesure environ 5 centimètres de 
long, 3 à 3 centim. 5 de large et 2 centim. 5 d'épaisseur. Sous un tégu- 
ment brun de 1 millimètre d'épaisseur, elle contient une amande formée 
de deux cotylédons épais et charnus, avec une radicule faisant légèrement 
saillie à la base de l'embryon. 

Cent parties de graines décortiquées ont fourni : 


Tégument Le no que e AT à 36 


Le rendement en graisse, pour les graines non décortiquées, ressort 
donc à 30-35 p. 100. 

La graisse est jaunâtre, solide à la température ordinaire; elle fond 
à 32°-33° et se solidifie à 25°-26° (), 


Dans la note qui accompagne les fleurs recueillies par lui, Thollon 
dit que les graines fournissent une graisse très estimée des noirs du pays, 
ce qui correspond bien à ce que nous avons appris des indigènes dans 


Ja région du Kouilou. 


G) Lecoure et Hésenr, C. R. Acad. des Sciences, 1895, p. 374-377. 


10. 


— 148 — 
Le genre Baillonella comprend donc actuellement deux espèces : 


Base du limbe peu à peu atténuée sur le pétiole; pétiole 


glabre; staminodes pétaloides, de même longueur que | à | 
les lobes de la corolle ; calice persistant appliqué sous le ê 
fruit. B. Djave. 


Base du limbe atténué: et à la fin tronquée; pétiole velu; 
staminodes épaissis, creusés en gouttière et plus courts | | 
que les lobes; calice réfléchi sous le fruit. B. obovata. 


Dans une prochaine note, nous nous proposons d'examiner les carac- 
tères du T'ieghemella Pierre. 


— 149 — 


SUR L'OBLIGATION 
DE CONSERVER AU CROSNE LE NOM DE STACHYS AFFINIS BUNGE, 


par M. D. Bois. 


Dans le Potager d’un Curieux, éditions 1889, 1892 et 1899, nous 
avons, M. Paillieux et moi, appliqué au Crosne le nom de Stachys affinis, 
donné à cette Labiée chinoise par Bunge, dans son Enumeratio Plantarum 
quas in China boreali collegit, p.51; Petropoli, 1831. 

Ce même nom affinis ayant été attribué par Fresenras à une autre 
espèce de Stachys originaire de l'Arabie et de l'Égypte, Naudin, par une 
erreur d'application de la loi de priorité réglant la nomenclature, dédosima 
la plante chinoise S. tuberifera (Revue horticole, 1887, p. 290), estimant 
qu’il convenait de substituer une appellation nouvelle à celle de Bunge, 
considérée par lui comme postérieure à celle de Fresenius. 

Or il suflit de consulter l'ouvrage ayant pour titre Museum Senckenber- 
granum, Francfort-sur-le-Mein (1834-1845), p. 91, pour voir que l'espèce 
de Bunge a été publiée plusieurs années avant celle de Fresenius, qui 
figure pour la première fois dans cet ouvrage. 

Certains auteurs continuant à maintenir au Crosne le nom de Stachys 
tuberifera Naudin , il convient, nous semble-t-il, de montrer qu’il ne peut 
être conservé qu'à titre de synonyme, celui de Stachys affinis Bunge étant 
seul valable. 

Quant au S. afinis Fresenius, nous proposons de lui appliquer le nom 
de Stachys Boveana, en souvenir de Bové, Voyageur-naturaliste, qui l’a 
récolté au Sinaï en 1832. 


— 150 — 


COMPLÉMENT D'OBSERVATIONS 
SUR LA SILICIFICATION DES DELEMNITES. 


Norte DE M. Sraniscas Meunier. 


Ayant été conduit par des recherches purement chimiques sur la com- 
position de divers fossiles à rencontrer des cas non signalés jusqu'alors 
de Bélemnites partiellement silicifiée, j'ai constaté que la silicification 
n'a fait que consacrer chez ces Mollusques le contraste entre divers 
tissus organiques dont leur rostre était constitué à l’époque lointaine de 
leur vie. 

L'attaque aux acides de semblables spécimens a procuré une véri- 
table dissection chimique de ces organismes, dont la signification a été 
si incroyablement méconnue par des minéralogistes qui ont affirmé par 
là la méconnaissance complète qu'ils pratiquent à l'égard de lessence 
même des phénomènes biologiques. | 

Sans insister de nouveau sur l’abime qui sépare les tissus vivants 
des réseaux cristallographiques, je dois constater que la notion que j'ai 
acquise de la structure du Céphalopode secondaire que je viens de nom- 
. mer a confirmé, en les précisant, des observations qui semblent tout à fait 
oubliées et qui résultent de très importantes constalations auxquelles se 
livrait dès 1830, à Strasbourg, le célèbre Paléontologiste et Ingénieur 
français Philippe-Louis Voltz ©. 

L'auteur était adroïtement parvenu, par des procédés mécaniques et 
spécialement par des fractures sous le choc du marteau ou sous le dard 
du chalumeau, suivi de projection dans l’eau froide qui provoquait des 
éclatements, à saisir de très nombreux indices de structure dans les rostres 
minéralisés. En les confirmant par l'observation à la loupe de certaines 
faces planes obtenues par friction sur une meule, il reconnut la constitution 
(d’ailleurs visible sur bien de nos modernes préparations taillées en lames 
minces) de bien des échantillons de Bélemnites, qu’il décrit comme for- 
mées de nombreuses enveloppes se recouvrant les unes les autres et qui 
alternent avec des surfaces conjonctives très minces qui lui semblent mar- 


G) Observations sur les Bélemnites, par P.-L. Vorrz, in-h° de 7a pages avec- 
8 planches lithographiées. (Extrait des Mémoires de la Société d'Histoire natu- 
relle de Strasbourg , 1830.) 


L. - dfbe 


= 151 — 


quer la place du tissu disparu. Mes préparations de silicification semblent 
indiquer qu'il se trompait et prenait justement les surfaces interposées 
entre les coques pour les coques elles-mêmes, et vice-versa, mais le résul- 
tat n’en est pas moins digne du plus haut intérêt. 

Et à cette occasion, je remarquerai le singulier destin de bien des pu- 
blications scientifiques; on voit dans presque tous les historiques relatifs 
aux Bélemnites la mention du travail de Voltz, mais il est infiniment 
probable que les auteurs qui le citent, et malgré leur apparence d’érudits, 
ne l'ont point lu et le mettent de confiance dans leur liste bibliogra- 
phique. Par exemple Zittel, à la page 491 du tome II de son Traité de 
paléontologie, renvoie au mémoire que je viens de signaler, mais cela 
ne l'empêche pas, à la page 496 du même volume, de déclarer que 
“comme les Bélemnites ne se rencontrent presque jamais comprimés, 
même dans les couches schisteuses, on doit admettre que Le rostre était déja 
composé de prismes solides chez les animaux vivants». 11 aurait évidemment 
pu opposer aux asserlions de Voltz une contradiction qui, d'ailleurs, 
serait complètement illégitime, et il aurait ainsi épargné à plusieurs 
Minéralogistes de profession des écarts d'appréciation qui méritent de 
rester légendaires parmi les méprises les plus remarquables. 

Quoi qu'il en soit, le fait que j'ai eu la bonne fortune de rencontrer 
dans un gisement sénonien et, qui consiste dans l'état partiellement silicifié 
des Bélemnites, m'a amené, par une suile logique à laquelle je ne pouvais 
échapper, à comparer ces fossiles à note Sepia actuelle; d’ailleurs j'ai déjà 
mentionné plusieurs faits à ce sujet. 

Parmi ceux que j'ai le plus récemment rencontrés, il en est un qui pour- 
rait avoir des conséquences théoriques au point de vue de la silicification 
si manifeste dans les roches secondaires où apparaissent, grâce à elle, de 
certains organes déjà énumérés. Ce fait concerne l'existence, que Je crois 
non constatée jusqu'ici, au-dessous de la croûte granuleuse qui recouvre 
la partie dorsale du sepiostaire, de plusieurs membranes associées à celles 
que Vogt a vues déjà et qui sont formées de la même substance que la 
plume de Calmar, mais qui résultent avant tout d’une sorte de feutrage de 
spicules siliceux. 

À l'œil nu, cet ensemble se présente comme des lambeaux d’une très 
fine étoffe de soie, d’un blanc immaculé et toute chatoyante; mais au mi- 
croscope on n’y voit que des filaments en tout comparables aux filaments 
dont sont si richement pourvues les Hexactinelles des types Euplectella, 
Hyalonema, etc., et qui, comme celles-ci, résistent aux acides et sont 
réfractaires au chalumeau, ce qui ne les empêche pas toujours, comme 
elles, de manifester la présence dans leur tissu de la substance dite rorga- 
nique » et l'absence de toute structure cristalline. 

En conséquence, il se pourrait, vu le nombre et l'intimité des res- 
semblances mutuelles déjà constatées, que dans les Bélemnites il eût 


— 152 — 


existé comme dans le sepiostaire, certains niveaux histologiques déjà 
silicifères et spécialement prédisposés en conséquence à aider à la silici- 
fication véritable (c'est-à-dire à la transformation en quartz ou en zoésite) 
de la substance vivante dont elles élaient formées. Les Halhirhoites isariæ 
que j'ai naguère signalées dans la craie blanche sénonienne de Margny 
(Oise) pourront fournir de leur côté des arguments à l'appui de cet 
argument. 


' “0 
+ 128 


BULLETIN 


. MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. 


——— 


{ 


+ 


Le 


ANNÉE 1918. — N° 3. 


0": 


DC 


176° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 


21 MARS 1918. 


PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, 


D: ASSESSEUR DU DIRECTEUR. 


ACTES ADMINISTRATIFS. 


M. le Présipenr, en l'absence de M. Edmond Perrier, Directeur 
du Muséum, se fait un devoir d'informer la Réunion de la perte, 
regrettable à tous égards, que l'Etablissement vient de faire en la 
personne de M. J. Denixer, Bibliothécaire du Muséum, homme 
d'une érudition à toute épreuve, secondée par une connaissance 
approfondie des langues les plus diverses; on aura une idée de sa 
haute valeur scientifique par le discours qu’au nom de M. Edmond 
Perrier, indisposé et obligé de garder la chambre, M. le Professeur 
Ch. Gravier a prononcé à la cérémonie funèbre. 


DISCOURS PRONONCÉ AUX OBSÈQUES DE M. J. DENIKER, 
BIBLIOTHÉGAIRE DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE , 


PAR M. LE PROFESSEUR CH. GRAVIER. 


Mespames, Messieurs, 


_ Une parole bien plus autorisée que la mienne devait retracer ici la 
carrière du regretté collègue dont nous déplorons la perte. Mais M. Edmond 
Perrier, souffrant, m'a chargé, il y a quelques heures à peine, de le repré- 
senter à cette lristé cérémonie, et c’est ce qui me vaut l'honneur inattendu 


Muséuu, — xxiv. 11 


— 154 — 


de rappeler aujourd’hui — trop brièvement et bien imparfaitement — les 
principaux traits de la belle et laborieuse vie scientifique de notre Biblio- 
thécaire du Muséum national d'Histoire naturelle. 

Deniker naquit à Astrakan en 1859. Son père était de descendance 
française: ses ancêtres étaient originaires de la Flandre. I fit ses études en 
Russie. Il sortit de l’Institut technologique de Pétrograd avec le titre d’In- 
cénieur dans la section de Chimie. 

Il vint en France tout jeune; il avait à peine vingt-trois ans. H se mit 
avec ardeur à l'étude des sciences naturelles, au Muséum et à la Sorbonne ; 
en même temps, avec Broca, 1l s’initia aux méthodes de l’Anthropologie. 
Sous cette double impulsion, il prépara son excellente thèse de Doctorat 
ès sciences sur l’'Anatomie des Singes anthropoïdes. 

Quelques années avant d’avoir conquis le grade de Docteur ès sciences , 
il avait traduit l'ouvrage d'Ellenberger sur l’Anatomie du Chien. 

Deniker avait beaucoup voyagé ; 1l avait de remarquables aptitudes 
pour les langues vivantes. Il connaissait presque toutes les langues de 
l'Europe et il en parlait au moins une douzaine. Ses talents de polyglotte 
contribuèrent à sa nomination au poste envié de Bibliothécaire du Muséum 
national d'Histoire naturelle, en 1888. 

Il s'adonna complètement aux questions d’Anthropolosie et il orienta 
ses recherches vers la classification des races de l'Europe; ses publications 
à ce sujet lui firent décerner, par l'Université de Londres, la médaille com- 
mémorative de Huxley. 

Puis il étendit ses investigations à tous les peuples du globe, et il écrivit 
son ouvrage capital sur les fiaces et peuples de lu Terre, véritable monu- 
ment d’érudition, dont la première édition parut en 1900. Il ne cessa de 
travailler, jusqu'a la*dernière minute de sa vie, à la préparation de la 
seconde édition, et il était constamment hanté par la crainte de ne pouvoir 
mener son œuvre à bien. Fort heureusement, il a laissé de précieuses notes 
qui permettront à ses savants fils d'achever sa tâche. 

Ses mémoires scientifiques le firent nommer Docteur honoraire de 
l'Université d’Aberdeen, de plusieurs Universités d'Allemagne et de 
Russie et lui valurent le prix Fournier à la Société de Géographie, le prix 
Montyon à l'Académie des Sciences et la croix de Chevalier de la Légion 
d'honneur. 

En dehors de ses travaux d’Anthropologie, il étudia le Bouddhisme et les 
langues mongoles qui s’y rapportent; il préparait un dictionnaire de ces 
idiomes, qui ne sont déchiffrés que par quelques érudits dans le monde. 
Ses recherches dans ce domaine lui permirent, à la suite de la visite de 
prêtres thibétains à Paris, de fournir maintes indications au Musée Guimet. 

Pénétré, à juste titre, de la nécessité de plus en plus impérieuse de Îa 
connaissance des langues vivantes, non seulement pour les études spécula- 
tives, mais aussi pour l'essor économique de notre pays, il fonda la Société 


En. FT 


did CE TTES ET. » 


nal de la Bibliographie scientifique. 
= Deniker ne , Sous une apparence réservée, un homme bienveillant et 


$ 
5 Se notre rate rs et de nos cordiales con- 


se Les 


ke 


LI be 


— 156 — 


COMMUNICATIONS. 


SUR TROIS ESPÈCES DE MAMMIFÈRES 
DE LA RÉGION DBALKANIQUE, 


par M. Max Kozrwanx. 


Le Laboratoire de Mammalogiie a reçu récemment de M. le D' Rivet, mé- 
decin de l'Armée d'Orient, un petit nombre de peaux de Mammifères, parmi 
lesquelles se trouvent trois espèces bien connues et même communes, 
mais qui peuvent donner lieu à diverses remarques intéressantes. 


MusTELA NIvALIS NIVALIS L. 


Rien de plus variable que les Belettes, de plus confus que leur systéma- 
lisation et leur synonymie. Il n’est même pas bien sûr que les quatre ou 
cinq espèces ou sous-espèces décrites en France soient réellement toutes 
distinctes. G. S. Miller (”, qui a revu récemment l’ensemble des Mammi- 
fères de l’Europe occidentale, distingue les espèces suivantes : 


1° Mustela nivalis mivalis L., comprenant à côté de la forme type, 
M.n. monticola Cavazza et M. n. minutus Pomel. Ce serait la Belette des 
régions septentrionales de l’Europe depuis le cercle arctique jusqu'aux 
Alpes et aux Pyrénées. 


2° Mustela nivalis boccamela Bechstein , forme méridionale répandue en 
Provence, en Italie, en Sicile et à Malte. Sous ce nom sont confondues 
M. vuloaris meridionalis Costa, M. nivalis italicus Baxrett-Hamiülton et 
M. n. siculus Barrett-Hamilton, M. dombrowski Matschie et Fætorius major 
Fatio. 


En fait, M. nivalis nivalis dépasse certainement les limites géogra- 
phiques que Miller lui assigne et pénètre dans la région méditerra- 
néenne. En eflet, le spécimen envoyé d’Albanie par M. Rivet appartient 
sans aucun doute à cette forme. Les régions dorsales sont brun-roux assez 
foncé; la lèvre supérieure et la face inférieure sont blanc pur sans aucune 


Catalogue of the Mammals of the Western Europe, London, 1912. 


+ 


à 


sua, Cr tin.te 


CR bd de. - 


Mbdbte Géo -tvlilie rte y 


5,9 


T0 


— 157 — 


trace de jaune. La ligne de séparation est très ondulée. Les membres anté- 
rieurs sont presque entièrement blanes , sauf une partie de leur face externe 
ainsi que les orteils (il est probable que cet animal avait commencé à 
prendre son pelage d'hiver). La queue est de la même teinte que le dos, 
sauf le court pinceau terminal qui est un peu plus brun. 

Dimensions © adulte. — Longueur de la tête et du corps, 195 millimètres; 
longueur de la queue ( sans le pinceau terminal), 55 millimètres. 

Le crâne, comparé à celui d’une Belette de France (département du 
Loiret), est absolument identique comme forme, profils horizontal et laté- 
_ ral et comme taille. 

Dimensions du crâne. — Longueur condylobasale, 38,5 millimètres; 
longueur basilaire, 37 millimètres; longueur maxima, 38,5 millimètres ; 
largeur zygomatique, 20 millimètres; largeur du rostre au niveau des 
canines, 7 millimètres; largeur interorbitaire en arrière du processus 
préorbitaire , 8,5 millimètres. Ces mesures coïncident très bien avec la 
moyenne de celles qu'on peut relever sur le crâne des Belettes vulgaires 
femelles de nos pays. 

En raison de sa faible taille, de l'absence de teinte jaune sur la face ven- 
trale, le spécimen qui nous occupe ne peut appartenir à M. n. boccamela, 

pas plus qu'aux autres formes que Miller a rassemblées sous ce nom spéci- 
fique. Le spécimen de M. Rivet provient de Progradec (Albanie). 

Concluons donc: M. n. mivalis L., la Belette commune de nos pays, n’est 
pas caractéristique des régions nord-alpines de l’Europe. Elle pénètre dans 
la région méditerranéenne où , semble-t-il, elle conserve, au moins dans cer- 
_ taines régions à saisons bien tranchées, la propriété de blanchir en hiver. 


Eruaceus roumanicus Barrett-Hamilton. 


Dans son Catalogue des Mammifères de l'Europe occidentale, G. S. Mil- 
ler (? rassemble sous ce nom deux formes considérées jusqu'ici comme 
différentes : £. europaeus roumanicus Barrett-Hamilton ©? et E. e. danubicus 
Matschie ©. La première présenterait en effet, sous la poitrine, une tache 
blanc sale qui manquerait à la seconde; quelques autres caractères dentaires 
et craniens de moindre rt permettraient également de les distin- 
guer. Pourtant Satunin , qui convient que les descriptions originales ne 
coïncident pas absolument, réunit ces deux sous-espèces parce qu’il ne peut 
admettre que deux formes très voisines mais cependant distinctes puissent 
occuper sensiblement la même aire géographique. 


@) Loc, cit. 

@) Ann. and Mag. Nat. Hist., 7" série, V, 1900. 

6) Sitzungsb. Gesellsch. Naturforsch. Freunde, Berlin, 1901. 
W Ann. Mus. Zool. Ac., Saint-Pétersbourg, XI, 1906, 


— 158 — 


Le spécimen envoyé par M. Rivet présente un ensemble de caractères 
qui pourraient le faire considérer comme appartenant à l'espèce E. rouma- 
nicus. Miller n'indique pas pourquoi il identifie les formes de Barrett-Ha- 
milton et de Matschie; il se borne à montrer comment les caractères cra- 
niens différencient E. roumanicus de E. europaeus et à signaler une certaine 
variabilité dans la teinte des régions ventrales. La question ne paraît pas 
tranchée; il faudrait examiner une série beaucoup plus nombreuse que 
celle dont disposait Miller. Quoi qu'il en soit, il n’est pas sans inconvénient 
de multiplier des subdivisions dont la valeur est très contestable; c’est 
pourquoi, jusqu'à plus ample informé, nous nous rangerons à la manière 
de voir de Miller. 


Voici, à titre documentaire, la description détaillée de l'individu que 
nous avons eu entre les mains. 

Piquants très longs (au moins 30 millimètres) avec base blanchâtre, 
deux anneaux blancs et deux bruns, l'extrême pointe brune. Cette dispo- 
sition bien marquée sur les piquants de la région dorsale est encore plus 
nelte sur ceux qui recouvrent la tête. 

Museau et lèvre inférieure noirs; le reste de la tête couvert de longs 
poils blancs et bruns disposés sans ordre. 

Parties inférieures blane grisâtre en avant, brunâtres en arrière. Mem- 
bres antérieurs blancs à la base et sur leur face interne; membres postérieurs 
entièrement bruns, de même que les mains et les pieds, 

Ongles couleur de corne, très forts comme chez E. europaeus en général, 
mais particulièrement longs, caractère qui tient peut-être à la nature du 
sol de la région d’où provient cet animal. 

Dimensions ® adulte.— Tête et corps : 195 millimètres; queue, 18 milli- 
mètres; pied antérieur, 27 millimètres; pied postérieur, 39 millimètres; 
oreille, 27 millimètres. 

Les caractères craniens sont à peu près ceux qu'indique Miller, La lon- 
gueur relative est plus grande que chez Æ. europaeus ; la partie maxillaire 
moins obtuse; prémaxillaires coupés carré en arrière et n’atteignant pas 
le milieu des nasaux; saillie du bord antérieur de l'orbite beaucoup moins 
marquée. Miller signale quelques différences dans la forme de la première 
prémolaire supérieure. Le crâne que j'ai examiné comparativement à celui 
de quatre Æ. europaeus de France ne m'a pas montré, à ce point de vue, de 
particularités sensibles. 

Dimensions du crâne. — Longueur condylobasale, 55 millimètres; lon- 
gueur basilaire, 51,5 millimètres; longueur maxima, 55 millimètres; 
largeur zygomatique, 35,5 millimètres; largeur au niveau de la racine 
antérieure de l’arcade zygomatique, 23 millimètres; largeur maxima au 
niveau des intermaxillaires, 12,5 millimètres ; largeur des intermaxillaires, 
13 millimètres; longueur des nasaux, 20 millimètres, 


Mn tt Vans M5 2 cé Et re PC a en ÉD + te 


« 
rs 


pas ° 


— 159 — 


Au total, en comparant ces mesures à celles de Miller et notre crâne 
à ses figures, on constate que l'allongement relatif est unp eu moindre, et 
qu’à ce point de vue l'individu que nous avons examiné occupe une posi- 

. tion intermédiaire entre l’Æ. roumanicus et VE. europaeus. Remarquons enfin 
que cet animal est sensiblement plus petit que les £, roumanicus de Europe 
centrale (Allemagne) et, à ce point de vue, se rapproche particulièrement 
de ceux de Corfou. 

Le spécimen récolté par M. Rivet provient de Plati, en Macédoine. 
E. roumanicus se rencontre done dans l'Europe orientale depuis Künigsberg 
au Nord à travers l’Allemagne, la Hongrie, jusqu'en Roumanie et en Grèce. 
Ï y a lieu de remarquer que, par certains de ses caractères, £. roumanicus 
tend à passer à Æ. concolor Martin, d'Asie Mineure. Dans ces conditions, on 
pourrait considérer cette espèce comme le véritable Hérisson de l’Europe . 
_ orientale. Celui de l'Europe occidentale restant l'E. europaeus, cette der- 
nière espèce a d’ailleurs donné des formes dérivées dans un certain nombre 
de régions caractérisées par un isolement géographique plus ou moins 
relatif : E. e. lispanicus en Espagne, E. e. italicus en Italie, E.e. consolei en 
Sicile, E. e. nesiotes en Crète. 


Lepus EUROPAEUS TrRANssyLvANICus Matschie. 


L'envoi du D Rivet contient quatre spécimens peau et crâne de L. e. 
transsylvanicus Matschie. Cette forme du Lièvre d'Europe a été trouvée 
jusqu'ici en Roumanie et vers le Sud, à travers la péninsule Balkanique, 
jusqu’au Péloponèse (Miller). On ne connaît pas sa réparlition exacte. 
Nos spécimens proviennent de Florina et d'Ekchison en Macédoine, et 
de Koritza en Albanie; il s’étend donc vers l'Est jusqu'à la côte adriatique. 
Il serait intéressant de le comparer aux spécimens de L. e. meridiei Hil- 
zeimer (de l'Italie et du sud de la France), récoltés à Corfou par Witaker 
et Mottaz. 


— 160 — 


Érurs p'uvz Cozcecrron ne Reprises DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE 
FRANÇAISE, RÉCEMMENT DONNÉE AU MusEum D'HISTOIRE NATURELLE 
DE Parts par Le D' G. BouET, AVEC LA DESCRIPTION DE DEUX ESPÈCES 
NOUVELLES , 


pAR M. Pauz CHaBanaun, 


CorresPonpant pu Muséum. 


La plupart des Reptiles étudiés dans le présent travail ont été capturés au 
Sénégal, par le D'G. Bouet, à des dates récentes. Un certain nombre, cepen- 
dant, font partie du matériel considérable recueïlli par ce même chasseur 
pendant le voyage qu'il effectua précédemment du Dahomey à Dakar, ma- 
tériel dont la majeure partie a fait l'objet de notes parues antérieurement !). 

Cette collection se compose de 41 exemplaires répartis en 19 espèces, 
parmi lesquelles deux sont inédites et décrites pour la première fois dans 
les lignes qui suivent. 


LACERTILIENS. 


Heuiacryzus Brooki Gray. — Casamance : Sèdhiou ou Kolda, 1 ©, 


PsiLopacTyLus cAUDIGINGTUS À. Dum. — Sénégal : Guénoto, 1 SG. 

Chez cet exemplaire, la queue est entière et ne porte aucune trace de 
régénération, circonstance fort rare pour une espèce dont l’appendice cau- 
dal est d’une fragilité extrême. Peut-être est-ce à ce fait que l’on doit attri- 
buer la grosseur exceptionnellement réduite de cette queue ? Chez tous les 
individus à queue d’un diamètre énorme, en effet, la longueur de l’appen- 
dice est fort minime, et celui-ci porte des traces évidentes de régénération. 
Il est permis de conclure que, chez les très rares individus dont la queue 
n'a jamais été brisée, le diamètre de cette dernière n’a en réalité rien 


d’excessif. 
MILLIMÈTRES. 


Distance du museau à l'anus. ..... RÉ PRÉE DE 
Longueur de'la-queue ts ne 85 AUS 
Diamètre de la queue res ès de la De: +. sn es SCD ATREE 


U) Bulletin du Muséum , 1916, p. 362; 1917, p. 7, 83 et 296. — Voir, pour 
l'interprétation des signes, op. cit., 1916, p. 364. 


# 
* 


— 161 — 


Agama insularis, sp. nov. — Tête étroite, allongée, fortement dé- 
primée entre les yeux, un peu convexe sur la région occipitale ; distance 
de l'extrémité du museau au bord antérieur de l'orbite égale à la distance 
du bord postérieur de l'orbite au bord postérieur du tympan. Écailles du 
dessus de la tête modérément carénées; assez grandes sur toute la partie 
antérieure de la tête, jusqu’au niveau de l’occipitale, qui est très agrandie, 
beaucoup plus petite sur le reste de la région postérieure, ces dernières 
avec les carènes dirigées dans le sens longitudinal du corps. 1 écaille sail- 
lante, très longue, sur le museau (divisée en deux écailles allongées, pla- 
cées l’une derrière l’autre, chez l’un des deux exemplaires étudiés); une 
autre écaille étroile et allongée, en contact antérieurement avec la rostrale, 
bordant intérieurement la nasale et aussi longue que cette dernière plaque. 
Narines un peu tubulées, percées sur le canthus rostralis, dans la partie 
postérieure d’une nasale renflée, oblongue. 8 labiales supérieures et 8 la- 
biales inférieures. Mächoire inférieure un peu saïllante en avant de la su- 
périeure 0), Tympan superficiel , aussi grand que l'ouverture interpalpébrale. 
Quelques épines très courtes, isolées, sur le bord de loreille; d’autres 
semblables formant une ligne horizontale partant du dessous de la com- 
missure des lèvres et s’arrétant au-dessous du tympan; d’autres, enfin, 
également très courtes, réunies en groupes en arrière des oreilles et sur 
les côtés du cou. Pas de poche gulaire; gorge fortement plissée transversa- 
lement. Corps déprimé, plus fortement en arrière. Une crête nuchale très 
basse, se prolongeant en une crête dorsale encore plus basse mais distincte 
jusque sur la queue; cette crête dorsale, formée par les carènes saillantes 
d’une rangée vertébrale d’écailles assez grandes , plus longues que larges. 
Écailles dorsales petites, rhomboïdales, carénées, non ou indistinctement 
mucronées; les carènes convergeant vers la ligne vertébrale; toutes les 
dorsales égales entre elles et plus petites que celles de la rangée vertébrale. 
Ventrales un peu plus grandes que les dorsales, parfaitement lisses. Envi- 
ron 90 rangs transversaux de dorsales le long de la ligne vertébrale (à 
compter de l’origine des membres antérieurs à l'origine des membres pos- 
térieurs), cette rangée vertébrale n'étant composée elle-même que d'environ 
50 écailles entre les deux mêmes points; 120 à 130 écailles autour du 
milieu du corps. Dessus des membres antérieurs avec des écailles deux fois 
plus grandes que les dorsales, fortement carénées ; partie antérieure du 
dessus des cuisses et tout le dessus des tibias avec des écailles carénées, un 
peu moins grandes que celles des membres antérieurs; partie postérieure 
du dessus des cuisses avec des écailles de même grandeur que les dorsales. 
Membres assez longs, peu robustes; l'extrémité des postérieurs dépassant 
le bord antérieur du tympan; tibias plus longs que le crâne; 4° doigt à peine 
“53 long que le 3°; 4° orteil un peu plus long que le 3°; 5° orteil s’éten- 


0) Caractère sans doute purement accidentel, 


DCR. 


— 162 — 


dant très au delà du 1", Queue presque deux fois aussi longue que le reste 
de l’ensemble, déprimée sur sa base qui est faiblement renflée, fortement 
comprimée ensuite. Caudales disposées en segments (rès nets et composés 
chacun d'au moins trois rangs d’écailles; toutes fortement carénées, non 
mucronées, sauf celles de la rangée vertébrale et des rangées les plus voi- 
sines de cette dernière, dont les carènes sont prolongées en une épine plus 
ou moins saillante; les carènes généralement dirigées horizontalement, 

Dessus de la tête d’un brun foncé, un peu olivâtre: cette couleur for- 
mant sur le dos et le dessus des membres une réticulation entourant des 
taches arrondies, claires ; une bande vertébrale claire, mal définie (). Extré- 
mités des membres avec des bandes transversales brun-marron clair, alter- 
nant avec des bandes transversales blanchâtres. Queue blanchâtre, avec des 
demi-anneaux brun-marron elair. Des tâches bleues, plus ou moins vagues, 
sur le dessus et les côtés de la partie postérieure de la tête et du cou. Dessous 
d'un blanc uniforme, sauf sous la bouche qui présente des lignes longitu- 
dinales onduleuses, brunes. 


MILLIMÈTRES. 


Longueur totale... ...,s4ssueser.ereonsose +: CURE 
Distance du museau à l'anus... ..,...:.,... RE | 
Longueur de la tête ).,...... ÉTÉ de ER 20,D 
Largeur de la tête, ....,....... nes D PORT NN AR 14,0 
Longueur des membres ontérieurs...,.............. 39,0 
Longucur des membres postérieurs. ........ SET ONE 58,5 
Longueur des pieds P5.,..,.4... 4.700000 
Longueur de lg queus, 44, rouen ent sup «+, 1200 


Guinée Française : île Rooma (groupe des îles de Las), mai 1914, a ©, 
dont 1 jeune. 


Types, Collection du Muséum de Paris. 


Extrêmement voisine d’Agama Kirkü Bler., décrite du Haut-Zambèze, 
dont elle ne diffère que par sa tête de forme beaucoup plus allongée et par 
ses écailles beaucoup plus petites (120-130 autour du milieu du corps, au 
lieu de 90) et dont les dorsales sont plus petites que les ventrales. 


Acanthodactylus senegalensis, sp. nov. — Museau étroit. Naso- 
frénale plus longue que large. 3 supra-oculaires entières; la 1° en contact 
avec la frontale et les supra-ciliaires et séparée de la loréale par une seule 
plaque; la 2° et la 3° en contact avec la frontale et séparées des supra- 
ciliaires par une rangée de granules; en arrière de la 3° supra-oculaire, la 


@) Distincte seulement sur l'exemplaire adulte. 
@) Prise de l'extrémité du museau à la saillie de l'articulation mandibulaire, 
6) Du talon à l'extrémité de l’orteil le plus long. 


— 163 — 


région supra-orbitale est occupée par des granules. 6 supra-ciliaires. Fron- 
tale peu profondément sillonnée. Suboculaire séparée du bord de la lèvre 
par les labiales supérieures 5 et 6, en contact l’une avec l’autre; la 5°, la 
plus petite. Temporales de forme allongée: les supérieures plus petites que 
les inférieures, toutes fortement carénées. Une supra-temporale étroite, 

tout le long du bord externe des pariétales. Bord antérieur de l'oreille avec 
des denticulations assez fortes , arrondies. 23 gulaires, à compter de l’ex- 
trémité de la suture entre les sous-mandibulaires de la 3° paire et les 
plaques du collier. Collier entièrement libre, denticulé, composé d'environ 
6 plaques. Dorsales faiblement imbriquées, plus petites sur la partie anté- 
rieure du corps que sur la partie postérieure; toutes fortement carénées: 
ho en travers du milieu du corps. Ventrales un peu plus larges que lon- 
gues, sur 14 rangs longitudinaux et 28 séries transversales, à peu près 
reclilignes. Une série médiane de préanales agrandies ; la dernière, la plus 
large. 14 pores fémoraux de chaque côté; les 2 séries sub-conliguës. 
Extrémité des membres postérieurs dépassant le collier. Denticulation des 


doigts très courte, presque indistincte; celle des orteils très longue, surtout 


sur le côté externe et à la base, où la longueur des épines excède le dia- 
mètre de la région correspondante. 

Dessus d’un gris noirâtre, formant sur le dos 5 bandes longitudinales 
peu distinctes, dont la vertébrale plus nette que les autres; le tout parsemé 
de taches arrondies d’un blanc un peu verdâtre, Extrémité des membres 
et queue plus clairs. Dessous uniformément blanc. 


MILLIMÈTRES, 


da rene qe on ou oo oo 0 124,0 


Distance du museau à l'anus. ...... LR a Re ho,5 
Longueur de la téte................ À EDEN SAONE 10,7 
Largeur de la tête..... PER M tee D'aut e her ee se 7,6 
Longueur des membres antérieurs .,......,....,,.. 14,0 
Longueur des membres postérieurs .,,,,.....,.4., 38,0 
D 2 ON TA TT PNR RENE 14,9 
RS A QUAUE JA à dan vs assnose es à 81,9 


Sénégal : Sangaleam, près Rufisque, 1 
Type, Collection du Muséum de Paris. 


Cette espèce est extrêmement voisine d’Acanthodactylus parolalis Licht., 
dont elle n’est peut-être qu'une race locale. Elle s’en distingue cependant 
très nettement par son museau plus étroit, par ses temporales carénées , 
par la longueur de ses membres postérieurs et surtout par le développe- 
ment beaucoup plus considérable de la denticulation de ses orteils, 

C'est, à ma connaissance, le deuxième Acanthodactylus signalé en 
Afrique tropicale occidentale, La première espèce de ce genre décrite de 


— 164 — 


cette région est A. Boueti Chab.(°?, du Dahomey, forme des plus remar- 
quables, et suivant l'opinion de M. G.-A. Boulenger, voisine d'A. vuloaris 


DB: 


CHaLcIDES spHAENoOPsiIFORMIS À. Dum. — Sénégal : Sangaleam, près 
Rufisque, 1 individu. 


Masura Perroreri D. B. — Casamance : Sédhiou et Kolda, 16 individus 
adultes et Jeunes. 


Maguia Ranponr Gray. — Casamanca : Sédhiou ou Kolda, 1 individu; 
Guinée Francaise : île Rooma (groupe des îles de Los), 1 individu. 


OPHIDIENS. 


Gzauconra Bouerr Ghab. ®. — Sénégal : Youpé (Cercle de Bakel), 1 indi- 
vidu. 

Get exemplaire diffère un peu du type de l'espèce. Partie supérieure de 
la rostrale un peu plus courte que chez le type, ne dépassant pas le niveau 
du bord antérieur des yeux, tronquée au lieu d’être arrondie postérieure- 
ment. Partie inférieure de cette même plaque très large. d'où il résulte 
que la partie inférieure de la nasale se trouve considérablement rétrécie et 
de beaucoup plus étroite que la première labiale supérieure, avec laquelle 
d’ailleurs elle est en partie soudée. Longueur totale : 159 milimètres. 
Longueur de la queue : 13,7 millimètres, comprise 11-12 fois dans 
la longueur totale. Diamètre : 2,5 millimètres, compris 63,6 fois dans la 
Jongueur totale. 

Coloration identique à celle du type. 

Cette espèce, que j'ai comparée à G. longicauda Peters, est voisine éga- 
lement de G. narirostris Peters, dont elle diffère par son corps plus allongé, 
par la position de ses narines, également distantes de la rostrale et de la 
première labiale supérieure, enfin par la conformation de son museau dont 
la région préorale est légèrement mais nettement concave. 


ProsymNa MELEAGRIS CoLLaris Slernf ®. — Sénégal : Dagana; 1 indi- 
vidu. 


U) Bulletin du Muséum, 1917; p. 87. 

@) Ibid. , p. 9. 

6) Mitteilungen aus dem Zoologischen Sammlung des Museums fur Naturkunde 
in Berlin, IV, 1908, p. 216. — CæaranauD, Revision du genre Prosymna Gray 
(Bulletin du Muséum, 1916, p. 433 et suiv.). 


— 165 — 


Dessus d’un brun roussätre peu foncé, uniforme sur la tête et le cou, 
mais avec deux taches blanches assez grandes, obliques, placées chacune 
sur le bord postérieur des pariétales et s'étendant sur trois écailles avoisi- 
nantes (dont la temporale supérieure de la 2° série). À la distance d’une 
longueur de têle à compter de l'extrémité des pariétales, la teinte brune 
se rétrécit au point de ne plus occuper que le rang vertébral des dorsales, 
et la teinte blanche du dessous du corps remonte de chaque côté, formant 
ainsi un collier blanc, très large sur les flancs, se rétrécissant de bas en 
haut et étroitement interrompu sur le milieu du dos. À partir de ce point, 
toutes les écailles du dessus du corps portent chacune la petite tache 
blanche normale chez cette espèce. Dessous uniformément blanc, sauf la 
gorge (en avant du collier blanc) qui est presque Den occupée par. 
la teinte brune du dessus. 

Cet exemplaire présente d’intéressantes anomalies de plaques cépha- 
liques. Les internasales ne sont soudées ensemble que sur la moitié anté- 
rieure de leur longueur; sur la moitié postérieure, elles sont séparées l'une 
de l’autre par une plaque en forme de triangle dont la base est en contact 
avec le milieu du bord antérieur de la préfrontale. En outre, la loréale 
gauche est divisée verticalement en deux plaques dont l’antérieure est plus 
longue que la postérieure. 

Cette remarquable variété de coloration, décrite de Togo, est nouvelle 
pour la Collection du Muséum. 


“Dasvrerris macrors Blgr.(°. — Sénégal : Youpé (Cercle de Bakel), 
octobre 1915, 1 individu présentant les particularités suivantes : 8 labiales 
supérieures, 3°, 4° et 5° bordant l'œil; dorsales sur 23 rangs, dont les petites 


: À 6 
latérales obliques sur 3 rangs; ventrales, 225: sous-caudales, + 1; 
dessus d’un gris brunâtre pâle, uniforme; dessous uniformément blanc. 


MILLIMÈTRES, 


ne de tn uno ee oo ho6G,o 


PP neunidedartéle.:. ...,.. oies eee à Pres 10,9 
A ES : 2,0 
PpuPMR dela queue". ..::...4...,......4005e 72,0 


Dromopuis prarornarus Schleg. — Sénégal : Sangalcam , près Rufisque, 
1 jeune avec la cicatrice ombilicale encore visible. 
Cet exemplaire présente l’anomalie remarquable d’avoir les préfrontales 


" 113 
réunies en une seule plaque. Ventrales, 186; sous-caudales, Are + 1. 
Psammornis stBLans L. — Sénégal ; Guénoto, janvier 1915, 1 Jeune. 


0) Annals of Natural History (7), XIX, 1907, p. 324, 


— 166 — 
Psammopais TRivasauSs Werner. — Sénégal : entre Matam et Kaëdi, 
1 S'avec les caractéristiques suivantes : ventrales, 167; anale divisée: 
101 ‘ . ] . . 
sous-caudales = + 1. Longueur totale : 1,375 millimètres, dont 410 milli- 


mètres pour la queue. 
Dagana, 1 individu de grande taille, en fort mauvais état. 


Psammoruis ELEGANS Shaw. — Sénégal : Mpal, près Saint-Louis, 1 indi- 
vidu en manvais état. 


Nara mecanoceucA Hallow. — Sénégal (?), 1 peau desséchée (avec le 
crâne), mesurant 2,365 millimètres de longueur totale, dont 4o5 milli- 
mètres pour la queue. 

NaïA NIGRICOLLIS MossamBica Peters. — 1 individu, sans localité. 


Causes raomBeaTus Laicht. — 1 individu, sans localité. 


Brris arigrans Merr, — Sénégal : Maka-Kolibentan (cercle de Niani- 
Ouli), septembre 1916, 1 individu. 


Ecuis caniNarus Schn. — Sénégal : Courbambey et cercle de Bakel, 
6 individus. 


(G) Vorhandlungen der k. k. zoolopisch-botanischen Gesellschaft in Wien, LIT, 
p. 340. | 


he "pe dt > 


Ad 


Les TezLziNes DE 14 Mer Rouce 
(D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS Par M. Le D' JOUSSEAUME) 


(Fin), 
par M. En. Lamy. 


T. (ArcopaginuLA) INFLATA Chemnitz. 


_ Rômer (1871, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2° éd., Tellinide, p. 52 et 
77) pensait que, sous le nom de Tellina stratula, deux espèces avaient été 
confondues : l’une, le véritable T. striatula Lamarck (1818, Anim. s. vert., 
V, p. 529), correspondant à la figure 103 (t. 267) de Lister (1770, Hist. 
Conch.), aurait été le jeune du 7, (Cyclotellina) fausta Pulteney des Indes 
Occidentales (Floride et Antilles); l’autre, le T. striatula Hanley (1846, in 
Sowerby, Thes. Conch., 1, p.255, pl. LXI, fig. 175), qui a pour synonyme 
T. hippopoidea Jonas (1843, in Philippi, Abbild. Conch., 1, p. 92, pl. E, 
fig. 3), serait le T. inflata Chemnitz (1782, Conch. Cab. , p. 91, pl. 9, fig. 76) 
des mers de Chine et des Philippines ©”. Mais M. le D' Jousseaume croit 
que «la figure de Lister, à laquelle renvoie Lamarck, pourrait bien repré- 
senter autre chose que l'espèce qu’il décrit sous le nom de 7. striatula». 
Bertin (1878, Rév. Tellinidés, Nouv. Arch. Mus. Paris, 2° s., 1, p. 318 
et 320), en effet, regarde comme erronée l'assimilation du 7. striatula Lk. 
au T°, fausta Pult., et admet au contraire l'identité de l'espèce de Hanley 
avec celle de Lamarck : c’est également l'opinion de M. J.-G. Hidalgo 
(1903, Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas, Mem. R. Acad. Cienc. 
Madrid, XXI, p. 150) et de M. H. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lett. 
Danemark, 7° s., V, p. 190), qui adoptent, par suite, le nom plus ancien 
de T. inflata Ghemnitz ©. 


G) Le nom de 7. striatula a été employé pour trois autres espèces : 1° par 
Olivi (1992, Zool. Adriat., p. 101, pl. IV, fig. 2) pour le Gastrana frapilis L.; 
2° par J. Sowerby (1825, Miner. Conch. Gr. Brit., V, p. 79, pl. 456, fig. 1) 
pour une coquille fossile d'Angleterre ; 3° par Calcara (1840, Mon. gen. Claus. 
e Bul., p. 1) pour le Tellina Oudardi Payr. 

@) II ne faut pas confondre ce 7, inflata Chemn. — striatula Lk. ni avec le 
Sorobicularia inflata Schumacher (1817, Nouv. Syst. Hab. Vers test., p.128) qui 
est le Meuis edentula Spengler, ni avec le T. inflata Sowerby (1867, in Reeve, 
Conch. Icon. , pl. XXI, fig. 109), qui, d’après Bertin (1878, loc. cit., p. 361), est 
un Gastrana du Sénégal. 


ART. à LPO ISERE 


— 168 — 


E.-A. Smith (1891, P.Z.S.L., p. 426), faisait de ce T. onflata Chemn. 
un l'ellinella. Pour le D’ Jousseaume, «par sa forme, la truncature de son 
extrémité postérieure et sa charnière, cette espèce paraît trop différente de 
celles qui constituent le groupe des Arcopagia pour ne pas motiver la 
création d’un nouveau genre Arcopaginula dont elle sera le type». 

«Le T. (Peronæoderma) simplex H. Adams (1870. P.Z.S.L., p.789, 
pl. XLVIIT, fig. 5) n'a été établi que sur un jeune individu de T. striatulu, 
_et celte espèce ne saurait donc être conservée !. » 


« Hab. — Suez, Obock, Djibouti : vivante et fossile.» (D° J.) 


T. (Mers) coarcrara Philippi. 


En 1888 (Mém. Soc. Zoolop. France, 1, p. 199), M. le D' Jousseaume 
avait déterminé comme Wetis ephipptum Spengler une coquille recueillie à 
Cameran par le D' Faurot. Dans ses notes manuscrites, il admet que cette 
forme de la Mer Rouge est semblable aux coquilles qu'il a trouvées 
dénommées Tellina lacunosa Chemnitz dans différentes collections, mais il 
ajoute : «Je dois cependant dire que toutes les espèces que j'ai vues sous ce 
nom n'ont que des rapports bien éloignés avec l’individu figuré par Chem- 
nitz : de nouvelles recherches permettront peut-être de s’assurer si l'espèce 
de Chemnitz est bien la même que celles déterminées et représentées 
avec cette dénomination par les auteurs modernes,» 

En réalité, sous l'appellation de WMetis lacunosa, trois espèces ont été 
. confondues : 

La 1", le véritable Tellina lacunosa Chemnitz (1782, Conch. Cab., VE, 
p. 92, pl. 9, fig. 78), est une espèce de Guinée et du Sénégal (1910, 
Dautzenberg, Contrib. faune malac. Afriq. Occ., Act. Soc. Linn. Bordeaux , 
LXIV, p. 155); d'après M. Lynge (1909, Mém. Acad., R. Sc. Lett. Dane- 
mark, 7° sér., V, p. 205), le type original n'existe probablement plus, 
mais cette forme correspond à la figure et à la description données par 
Chemnitz ©. 


6) Selon A.-H. Cooke (1886, Ann. Map. Nat. Hist., 5° s., XVIIT, p. 105), les 
coquilles du golfe de Suez déterminées T. Listeri Hanley par Mac Andrew (1870, 
Ann. Mag. Nat. Hist., 4°s., VI, p. 446) seraient également , en réalité, des T. hippo- 
poidea Jonas — striatula Lk. 

@) Ce T. lacunosa Chemnitz est la coquille figurée dans l'Encyclopédie métho- 
dique sous le n° 1 de la planche 231, en haut de laquelle Bruguière a inscrit le 
nom générique Capsa : et, par suite, P. Fischer (1887, Man. de Conchyl., p. 1150), 
puis MM. Cossmann et Peyrot (1910, Conch. Néogén. Aquitaine, Act. Soc. Linn. 
Bordeaux , LXIV, p. 284) ont considéré cette espèce comme le type de ce genre 
Capsa Bruguière, 1797, qui, d’après M. Wm. H. Dall (1901, Proc. U. S. Nat. 
Mus., XXII, p. 292), est identique à Mets H. et À. Adams, 1856, ayant pour 
type Tellina Meyer: (Dunker) Phiippi. 


— 169 — 


La »° est le Tellina intastriatu Say [ probablement faute d'impression 
pour enterstriata] (1827, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., V, p. 218) 
— T. Grüneri Philippi (1845, Zeuschr. f. Malak., , p. 150) — T. inor- 
nala Adams (1864, Krebs, West Indian Mar. Shell., p.101) de la Floride 
et des Antilles (1901, Dall, Synops. Tellinidæ, Proc. U. S. Nat. Mus., 
XXIIT, p. 298), et elle paraît, d’après M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. 
Sc. Lett. Danemark, 7° s., V, p. 205), devoir être identifiée au véritable 
T. ephippium Spengler (1798, Skrivt. Naturh. Selsk., IV, 2, p. 103, 
pl. XIE, fig. 5) dont les types, actuellement conservés au Musée de 
Copenhague, concordent exactement avec la figure 111 de Sowerby 
(1867, in Reeve, Conch. Icon., pl. XXT) et avec la figure 244 de Hanley 
(1846, in Sowerby, Thes. Conch., pl. LXV). 

Enfin la 3° espèce est une forme des mers de Chine, qui correspond 
aux figures données sous l’appellation de T. lacunosa par Hanley (1846, 
in Sowerby, Thes. Conch., pl. LXV, fig. 252), Sowerby (1866, in Reeve, 
Conch. Icon., pl. VI, fig. 25) et Rômer (1871, Conch. Cab., pl. 38, 
fig. 10-12), et elle doit prendre le nom de T. coarctata Philippi (1845, 
Zeitschr. f. Malak., IL, p. 151). 

D’après Rômer (1871, Conch. Cub., p. 203), ce T. lacunosa auct. — coarc- 
tata Phil. , très semblable à ephippium, s’en différencie par les caractères 
suivants : sa coquille est moins inéquilatérale, les sommets étant placés 
moins en arrière du milieu des valves; elle est moins inéquivalve, la valve 
droite étant moins aplatie; enfin, tandis que chez ephippium il existe sur 
la partie postérieure de la valve droite une seule carène saillante, il y a 
sur cette valve droite, chez lacunosa auct., deux crêtes postérieures assez 
obtuses ; or elles s’observent, en particulier, très nettement sur les exem- 
plaires de la Mer Rouge. 

«Hab. — Aden : quelques individus de différents âges.» (D° I.) 


T. (TezcinimacrrA) epeNTuLA Spengler. 


Le T. edentula Spengler (1798, Skrivt. Naturh. Selsk., IV, p. 96) est 
une coquille ovalo-trigone , inéquilatérale , à valve droite un peu plus grande 
que la gauche, à corselet enfoncé et à très grand sinus palléal s'étendant 
presque jusqu'à l'impression musculaire antérieure. 

À ce T. edentula Spglr. !”, qui a pour synonymes Scrobicularia anflata 
Schumacher (1817, Nouv. Syst. Hab. Vers test., p. 128) et Lutraria telli- 
noïdes Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. k7o), on doit encore, avec 


(4) [ne faut pas confondre avec cette espèce le Tellina edentula Broderip ct 
Sowerby (1829, Zool. Journ., IV, p. 363), qui est un Macoma du Japon et de 
VAlaska, que M. Dall (1916, Proceed. U. S. Nat. Mus., LIT, p. 413) a proposé 
d'appeler ML. brota. 


Muséum. — xxiv. 19 


— 170 — 


E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 427), identifier la forme appelée 
Tellina ansulata par Ghemnitz (1782, Conch. Gab., VI, p. 89, pl. 9, 
fig. 74-75) [non Linné]®, pour laquelle MM. Dautenberf et H. Fischer 
(1906, Journ. de Conchyl., LIV, p. 224) ont proposé le nom de Tellina 


Lamy. 


«Hab. — Suez, Aden.. 


«L'unique individu que J'ai trouvé à Suez diffère de ceux d’Aden par 
sa {aille plus petite, sa forme plus oblongue, ses bords supérieur et infé- 
rieur parallèles, son bord cardinal plus étroit : il mesure 42 millimètres 
de longueur, 29 de largeur et 13 d'épaisseur, pendant que des individus 
d'Aden, de même longueur ha millimètres, ont 32 millimètres de lar- 
geur et 14,5 d'épaisseur. Je donnerai le nom de var. sueziensis à cette 
variété, que l’on pourra plus tard considérer comme espèce, si l’on trouve 
plusieurs individus semblables à celui que j'ai recueilli. 

«J'ai établi un nouveau genre Tellinimactra pour cette espèce, qui pré- 
sente dans sa charnière une particularité remarquable que Lamarck avait 
parfaitement observée : aussi, malgré la forme tellinoïde de la coquille, 
avait-il placé une espèce semblable, et peut-être la même, dans le genre 
Lutraria, sous le nom de Lutraria telhnoides : ce genre se distingue des 
Tellinidés par un double ligament, l’un externe comme dans les Tellines, 
l'autre interne comme dans les Mactres et les Lutraires, mais peu con- 
sistant et rudimentaire, quoique logé dans de vastes fossettes.» (D' J.) 


T. (Pseupometis) rruNcarA Jonas. 


Le Tellina truneata Jonas (1843, in Phiüippi, Abbild. Conch., L, p. 71, 
Tellina, pl. T[, fig. 2) est une coquille trigone, inéquilatérale, arrondie 
en avant, tronquée en arrière, finement striée M sinus 
palléal ne dépassant guère le milieu des valves © 


« Hab. — Suez, Obock : rare.» 


G) Le véritable T. angulata Linné (1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1116), qui, 
d’après la diagnose originale, serait une Telline voisine du T. virgata L., reste, 
comme la fait remarquer Rômer (1871, Conch. Cab., p. 209 ), une espèce dou- 
teuse. Il a été, en particulier, interprété très différemment par Hanley à trois 
reprises : en 1849 (Cat. Rec. Biv. Shells, p. 27), ïl dit que les propres spécimens 
de Linné sont indubitablement des Lutraria; en 1846 (in Sowerby, Thes. Conch. , 
1, p. 325), ä croit que cette espèce linnéenne est un Psammobia; en 1855 (Ipsa 
Linn. Conch., p. 34), il pense qu'elle pourrait être rapportée au Tellina plieata 
Valenciennes. 

@) M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lelt. Danemark, 7° sér., V, p. 191) 
siynale que le Musée de Copenhague a reçu de L. Vaillant, sous le nom de 


— 171 — 


M le D' Jousseaume pense que rcette forme rangée par les auteurs 
F à bus Je genre Macoma est, ainsi que le Tellina dubia Desh. et le Mes 
… coæa Jouss., bien plus voisine du genre Metis», et il propose, pour ces trois 
4 espèces, un nouveau genre Pseudometis. 


T. (Pseuomkris) pusrA Deshayes. 


4 pèr E E-A. Smith (1894, P.Z.S. LV Fe 
«Hab. — Suez, Aden : sur les plages sableuses. » 


En 1894, dans le Bulletin de la Société Philomathique de Paris, 8 s., VE, 
… p: 106, M. le D' Jousseaume a publié la diagnose d’un Metis coxa assez 
abondant à Aden sur la plage de l'Isthmus ; ls ses notes manuscrites, 
__ ontrouve la description suivante de cette forme qui ne me parait pas 


É- _ pouvoir être séparée du 7. dubia Desh. : 

à  «Testa tenuis, suborbiculuris, inæquivalis, inæquilateralis, turgida, longi- 
….  tüdinaliter et concentrice obsolete striata, nitens alba ; antice PR AES postice 
in parte superiore abruple declwis, postea obtuse truncata, attenuata ; umbones 
—  obtusi, angulati; area excavatu, angusta, longissima, lanceolata; ligamentum 
| parvum, luteo spadiceum. 

«Dimensions : longueur, 18, 28, 30 millimètres; largeur, 14, 21, 
95 millimètres; épaisseur, 7, 11. 12 millimètres. — Ainsi qu'on le voit 
… par ces dimensions prises sur trois individus, il n'existe pas, comme du 
.… reste dans presque toutes les espèces du genre Tellina, une relation con- 
stante entre les trois diamètres. 

« Goquille mince, fragile, brillante et d’un blanc laiteux ; sa valve gauche 
… est plus petite et beaucoup moins ventrue que la droite; son contour est 
… celui d’un ovale au-dessus duquel les sommets forment une saillie trian- 
gulaire et dont la troncature de l'extrémité postérieure interrompt la régu- 
larité, À sa surface, concentriquement ridée par des arrêts d’accroissement, 
….… on découvre, à l’aide d’un verre grossissant, de fines stries concentriques, 
Dove par des stries rayonnantes encore plus ténues. L’extrémité 

antérieure est arrondie et le bord qui la rejoint au sommet est légèrement 
 déprimé vers le milieu; l'extrémité postérieure faiblement tronquée et 


à lage se rejoint au sommet par un bord droit ; les arêtes qui, sur chaque 


L 


à 


«2 truncata Hanley», un individu d'Arcopagia inflata Ghemn. (= striatula Lk.); 
… dans les collections du Muséum de Paris, un carton éliqueté par Vaillant T. trun- 
F cala Hanl. porte à la fois un spécimen de truncala Jonas et deux exemplaires de 
ÈS inflata Gbemn., ce qui prouve qu’effectivement cet auteur (1865, Journ. de 
Æ | 408 XII, p. 121 11) confondait ces deux espèces, 


4 2% 


La 


— 172 — 


valve, séparent cette extrémité du reste de la coquille sont bien marquées % 
quoique peu saillantes; l’écusson est déprimé en fossette lancéolée, qui 
s'étend dans toute l'étendue de la partie rectiligne de l'extrémité posté- 
rieure; à son angle supérieur, on voit un petit ligament assez saillant et 
d’un jaune corné légèrement brunâtre. L'intérieur des valves est lisse, 
luisant et comme vernissé; les impressions musculaires et palléales sont 
peu apparentes; les bords antérieur et inférieur sont finement denticulés 
par des stries qui semblent se prolonger dans l’intérieur des valves. La 
charnière est formée d’une surface triangulaire assez large, sur laquelle 
au niveau des sommets on trouve dans chaque valve deux dents diver- 
gentes assez grêles; la dent postérieure de la valve gauche est toujours 
beaucoup plus petite que les autres.» 


T. (Macowa) venrricosa Deshayes. 


M. le D' Jousseaume cite de la Mer Rouge le Tellina ventricosa Deshayes 
(1854, P.Z.S. L., p. 356 ;: 1867, Sowerby, in Reeve, Conchyl. Icon., 
pl. XX, fig. 100), d’après l'indication que Bertin (1878, loc. cit., p. 841) 
a donnée de la présence, dans les collections du Muséum de Paris, de 
deux individus recueillis par Lefebvre (1837). 

«Quant au Macoma cumana Costa [ Psammobia| (1829, Cat. Test. Sicil., 
p. 20, pl Il, fig. 7), c’est une espèce méditerranéenne qui n’a élé trouvée 
à Suez qu'accidentellement : aucun explorateur ne l'a signalée vivante dans 
la Mer Rouge, et je ne la mentionne que pour détruire l'erreur commise 
par les auteurs qui ont admis son existence dans cette dernière localité. » 


(D° 3.) 


dé, “à +1": - 1? 
Dr sr AT 6 Le 
PRE | o, « 


— 173 — 


ConrrieuTions À LA Faune MaracorocrquE 
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE, 


par M. Louis GERMAIN. 


LIO, 


CATALOGUE DES ESPÈCES APPARTENANT AU GENRE Phone BERNARDI. 
. { 


: Le genre Fischeria a été créé en 1860 par G.-A. Bernarni . En 1908, 
- Le D' W. H. Dazz (, remarquant que ce nom avait été employé par 
. Desvorox (1830) pour désigner un genre de Diptères, lui substitua celui 
de Profischeria “). Je déplore ces continuels et inutiles changements dans 
no nomenclature, et je crois qu'il est bon de considérer comme valables les 
_ noms qui ne font pas double emploi dans un même embranchement. Il ne 
- saurait y avoir confusion parce qu'un genre de Diptères et un genre de 
x | Mag portent le même nom. 
Les Fischeria sont des coquilles voisines des (alathea [— Epgeria|. 
Elles s'en séparent par leur taille toujours beaucoup plus faible, leur test 
_ bien plus mince, mais surtout leur charnière qui montre des dents laté- 
-# E bien développées, allongées et comprimées comme celles des Cyrènes. 
Les relations avec les Jphigenia , signalées par les anciens auteurs, ne sont 
k: que Die 


u 


4 @) Voir le PALE du Muséum d’Hist. naturelle Paris, XXI, 1915, n° 7, 
p 283-290 ; — XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° 4, p. 193-210; n° 5, 

È D. 233-259 et n° 6, p. 317-329; — AXIIL, 1917, n° 7, p. 494-510; PE -520 
et 521-599; DIT: 1918, n° 2, p. 125-136 et 137-141. 

4 0m BennanDt (GA), Monographie des genres Galatea et Fischeria; Paris, 
4900. : : 

: 0] re (W.-H.), Proceedings of the Biological Society of Washington , XVI, 
février 1903, p. 7; Contributions Lo the Tertiary Fauna of Florida. .., Trans- 
ons Do Free Institute of Science of Philadelphia ; vol. III, part VI, 1904, 


d 4 


— CH — 


On ne connaît qu’un petit nombre d'espèces de Fischeria ; encore faut-il 
ajouter que plusieurs de celles décrites, dans ces dernières années, par 
H. B. Presron restent des plus douteuses. Toutes vivent dans les régions 
occidentales de l’Afrique, depuis le Congo jusqu’au Sénégal. La plupart 
out été recueillies à une faible distance des côtes, mais des recherches 
ultérieures prouveront certainement que ce enre a des représentants dans 
les nombreux systèmes hydrographiques de l'intérieur. Dans cet ordre 
d'idées, il est déjà possible de citer deux exemples : le Fischeria approxi- 
mans Preston vit à Podor, dans le Sénégal, à environ 200 kilomètres de 1a 
côte, et le Fischeria centralis Germain a été recueilli dans le Bani (Moyen- 
Niger), à plus de 1,400 kilomètres de l'Océan Atlantique. 

Avant de passer en revue les espèces actuellement connues, il est inté- 
ressant de comparer les dimensions principales des Fischeria jasqu'’ici décrits. 
Cette comparaison est résumée dans le tableau suivant, où la hauteur et 
l'épaisseur maxima ont été ramenées à une même longueur maximum 
idéale : 100. 


DIMENSIONS RAPPORTÉES 
À UNE LONGUEUR MAX IMUM JDÉALE : 1400. 
ro 


NOMS DES ESPÈCES. 


LA 
Hauteur maximum. | Epaisseur maximum. 


Fischeria curta Dunker 60 
Fischeria Lenzi Dautzenberg 80,9 57,1 
Fischeria tumida Martens 80,7 61,9 


Fischeria plobosa Preston 77:7 9 U) 
Fischeria truncata Martens .... 7h 55,5 
Fischeria Delesserti Bernardi 72,4 58,6 


Fischeria centralis Germain 67,2 45,9 
Fischeria Messageri Preston 63.8 9 (1) 
Fischeria approximans Preston 63,4 9 (1) 


() H, B. Preston, dont les descriptions sont ineomplèles, n’a pas donné l'épaisseur des 
espèces décrites. 


On voit que les Fischeria se groupent nettement en trois séries : 


La première comprend les espèces proportionnellement très hautes, 
olobuleuses (Fischeria Lenzt Dautzenberg, Fischeria curta Dunker) ou 
très globuleuses (Fischeria tumida Martens). 

La seconde groupe les espèces plus allongées, mais encore relativement 
hautes, puisque leur coeflicient, à ce point de vue, est constamment supé- 
rieur à 72. Ce sont encore, d’ailleurs, des formes plobuleuses, 


: je E6n la troisième série réunit les espèces ovalaires allongées, qui toutes 
sont peu épaisses. 


K°2 ; 
Fiscuerra curra Dunker. 
An - 


; ue. Fischeria eurta Dunker, Malakozoolop. Blätter, Cassel, p. 207, taf. III, 
“4 | fig. 4,5, 6. 


Le Fischeria curta Dunker est, proportionnellement , la moins do rh 
ne + espèces du genre : pour une longueur maximum de 19 millimètres © 
elle atteint 15 millimètres de hauteur maximum, ce qui donne un nu 
_ de hauteur égal à 82. La forme générale, bien ovalaire, très renflée, avec 
L0 bord inférieur largement et régulièrement convexe, rappelle tout à fait 
… celle des espèces du genre Corbiculu, mais la charnière et les impressions 
musculaires sont celles des autres Fischeries. Les sommets sont très pro- 
_ éminents, renflés, souvent 2e laissant voir un test d'un blanc 
4 bleuâtre. e 

Le test est épais, solide, d'u un blanc bleuâtre, recouvert d’un mince épi- 
De: vert olive plus ou moins marron antérieurement; il est garni de 
: stries concentriques médiocres et irrégulières. L'intérieur des valves est 
__ violacé. 


# 


- Afrique occidentale , sans indication précise de localité [ W, Dunker |. 


Fiscaerra LEÆNZ1 Dautzenberg, 


1... | sfgo. He Lenzi DaurzenserG, Bulletin Acad. sciences Beloique, XX, n° 
{ D 518, pl III, fig. 3-8. 


+2 | Caquill ovalaire, bien renflée, avec un bord antérieur subarrondi, un 

© bord postérieur très faiblement rostré et un bord inférieur convexe, lépère- 

LS ment sinueux postérieurement. Le test est peu épais, les sommets saillants 

< _et les dents latérales très allongées. 

_ Longueur maximum: 91 millimètres; hauteur maximum : 17 milli- 

4 mètres ; épaisseur maximum : 12 millimètres. 

prreLe F ischeria Lenzi Dautzenberg n’a pas encore été trouvé à l'état 
Er vivant. 


One Belge : Fossile ou subfossile dans les alluvions quaternaires du 


1e oi pr. près de Banana [E. Dupowr |. 


— 176 — 


FiscHerra Tumina von Martens. 


1876. Fischeria tumida von Marrexs, Monatsber. d. künigl. Akad. der Wissen- 
schafil. Berlin, p. 271. taf, V, fig. 9-10-11. 


Connu seulement par une valve, ce Fischeria a été figuré par le 
Dr. E. vox Martens, mais non décrit complètement. C’est une coquille de 


forme générale ovalaire-subtrigone, proportionnellement très haute, avec 


des sommets gros, proéminents et submédians. La région antérieure est 
arrondie, la région postérieure, à peine plus étroite, est également 
arrondie ; la bord inférieur est régulièrement convexe. Le test est recou- 
vert d'un épiderme brun foncé et l'intérieur des valves est violet pâle 
uniforme. 

D'après la figuration donnée par le Dr. E. vox Marrens, cette espèce 
mesure 26 millimètres de longeur maximum, 21 millimètres de hauteur 
maximum et 16 millimètres d'épaisseur maximum. En se rapportant au 
tableau de la page 174, on voit que cette espèce est de beaucoup la plus 
ventrue V); elle est, de plus, à peu près aussi haute, proportionnellement 
à sa longueur maximum, que le Fischeria Lenzi Dautzenberg. 


Congo Français : Environs de Loango [von Mrcnow, on : Dr. E. von 


Marrens; Musée de Berlin |. 


Fiscuerra cLoBosa Preston. 


1909. Fischeria globosa Preston, Annals and Magazine of Natural History, Ser. 8, 
IV, p. 91, pl. IV, fig. 10. 


D’après la description et la figure originale données par H. B. Preston, 
celte coquille semble très voisine du Fischeria truncata von Martens. La 
plus grande différence paraît résider dans la position des sommets qui sont 
mieux submédians. Le test ® est blanc bleuté, recouvert d'un épiderme 
vert olive pâle et garni de stries concentriques assez fines devenant plus 
fortes et ridées à la région postérieure. L'intérieur des valves est d’un 
lilas uniforme. 


0) Je rappelle que H. B. Presrox n’a décrit qu'incomplètement les espèces qu'il 
a créées. Il en résulte qu'on ne peut établir de comparaison, notamment avec son 
Fischeria globosa , qu'il dit «...very much inflated», mais dont il ne donne pas 
l'épaisseur maximum. 

@) Aucun détail n'est donné sur la nature même du test; l’examen de Îa 
figure 10 (pl. IV, loc. supra cit., 1909) semble indiquer une coquille relative- 
ment épaisse. 


/ 


PR PO PP PSS PAC LORS PT OR RPC ON OR PT 


TNTEMTE" 


— 171 — 
Longueur maximum : 18 millimètres; hauteur maximum : 14 milli- 


mètres. H. B. Preston ne donne pas l'épaisseur de cette coquille. 


Congo : Delta du Congo, sans indication précise de localité [H.B. Presron|. 


FiscneriA TruncaraA von Martens. 


1876. Fischeria truncata von Marrens, Monastsber. d. kônigl. Akad. der Wissen- 
schaftl. Berlin ; p. 271, n° 46, taf. V, fig. 6-8. 
1905. Fischeria truncata Bosrréer, Nachrichtabl, d. deutschen Malakozoolop. 


Gesellsch., Frankfurt a. M., part. IV, p. 183. 


Coquille trigone, proportionnellement très haute pour sa longueur, 
ventrue, arrondie antérieurement, obliquement tronquée postérieurement, 


avec un bord inférieur convexe, seulement subsinueux vers la région posté- 


rieure. Le test est épais, solide, d’un blanc violacé recouvert d’un épiderme 
olivätre assez foncé, beaucoup plus sombre vers la région inféro-postérieure 
où 1l passe au marron foncé. L'intérieur des valves est violet. 

Longueur maximum : 27 millimètres ; hauteur maximum : 20 milli- 
mètres ; épaisseur maximum : 19 millimètres. 

Cette espèce est celle dont le test est le plus solide et dont la charnière 
est la plus robuste. Par sa forme générale, elle se rapproche surtout du 
Fischeria Lenzi Dautzenberg, mais cette dernière est plus petite et encore 
moins allongée; son lest est beaucoup plus mince et sa région posté- 
rieure moins fortement tronquée. 


Cameroun : Mungo Creek | Dr. R. Bucamozz |. 


Guinée Française: Assinie [M. Cuarer (|; — Assinie | Collect. Muséum 


Paris, Achat Vimont, n° 9, 1883]. 


Fiscuerra Decesserrir Bernardi. 


1860. Fischeria Delesserti Bennarni, Monographie Genres Galatea et Fischeria , 
Paris, p. 46, pl. IT, fig. 3-4 et pl. IX, prof. 5. 

1868 Fischeria Delesserti Morezer, Mollusques terr. fluv. voyage D' F. Wezwirsen 

3 Angola, Paris, p. 46. 

1868 Galatea Delesserti Sowenex, Monograph of the genus Galatea, on Reeve, 
Conchologia Iconica, XVI, pl. V, fig. 10-10 a. 

1903. Eperia (Profischeria) Delesserti Dazc, Proceed. Biolog. Society of Washing- 

ton, XVI, p. 7. 


1994. Egeria ( Profischeria) Delesserti Dax, Transactions Wagner Free Institute of 


Sciences of Philadelphia, ME, part VI, p. 1454. 


() In Daurzensere (Ph), Mollusques recueillis au Congo par M. E. Dupowr 
entre l'embouchure du fleuve et le confluent du Kassai (Bulletin Académie royale 
Sciences Belgique , Bruxelles, XX, n° 12, 1890, p. 579). 


— 178 — 


Coquille transverse, un peu ovalaire allongée, subarrondie en avant, 
atténuée et rostrée en arrière, avee les sommets renflés et arrondis et un 
bord inférieur convexe, léoèrement sinueux postérieurement. 

Le test, d'épaisseur médiocre, est blanc sous un épiderme jaune ver- 
dâtre ou olivâtre ; il est parfois orné d’un ou deux rayons violets sur la 
région postérieure. L'intérieur de la coquille est d’un 1 blanc bleuâtre avec 
de larges taches bleues ou violacéees. 

Longueur maximum : 29 ()-34 ® millimètres; hauteur maximum : 
91-94 millimètres ; épaisseur maximum : 16 1-16 1/2 ® millimètres. 

À. G. Berarni © a signalé une variété ex colore brunnea différant par 
son épiderme plus sombre, d’un brun noirâtre ferrugineux (”. 

Les jeunes ont une coquille assez différente de celle des adultes. En voici 
la description, d'après des exemplaires provenant du Sénégal et apparte- 
nant aux collections du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. 

Coquille subovalaire très allongée ; région intérieure bien développée, 
arrondie; région postérieure à peine plus longue, presque aussi développée 
en hauteur, régulièrement arrondie ; bord supérieur régulièrement arqué : 
bord inférieur convexe, avec postérieurement une indication de sinuosité 
à peine marquée ; sommets pelits, recourbés, submédians; charnière 
mince, faible, avec dents cardinales petites et saillantes et dents latérales 
longues, élevées et tranchantes ; ligament très court ; impression muscu- 
laire antérieure faible ; impressions musculaires postérieure et palléale tout 
à fait superficielles. 

Test mince, lécer, presque subtransparent, blanc violacé, recouvert d'un 
épiderme mince, d’un jaune olivâtre avec parfois de pâles rayons violacés ©: 
stries d’accroissement fines, irrégulières, inégales, serrées, plus fortes et 
plus serrées à la région inférieure ; intérieur des valves violacé ou lilas, 

Voici les dimensions des trois exemplaires étudiés : 


LONGUEUR HAUTEUR ÉPAISSEUR 
MAXIMUM. MAXIMUM. MAXIMUM. 


ÉCHANTILLONS. 


millimètres. millimètres. millimètres. 


18 11 1/4 7 1/2 


1718 11 7 
17 10 6 4/5 


U) D'après C.-A. Benvarni, loc. supra cit. (Paris, 1860, p. A6). 

@) Daprès les exemplaires appartenant aux Collections du Muséum ne. 
d'Histoire naturelle de Paris. 

G) Bernarni (G.-A.), loc. supra cit., Paris, 1860, p. A7 [ Kischeria Deles- 
serti b. brunnea]. 

() C.-A. Berxanpt ajoute que la coquille de cette variété est plus renflée en 
avant et en arrière que celle du type (loc. supra cit., Paris, 1860, p. 47). 

&) Un des exemplaires étudiés possède six de ces rayons. 


— 179 — 


\ 


En ramenant ces dimensions, comme pour les exemplaires adultes, à 
une longueur maximum idéale de 100, on obtient un indice de hauteur 
variant de 8,8 (échantillon +) à 62,5 (échantillon æ) (°°, alors que cet 
indice est de 72,4 chez le Fischeria Delesserti Bernardi adulte. Les 
jeunes ont, d'autre part, un indice d'épaisseur qui n’est que de 44 (il est 
de 58,6 chez l'adulte). Les jeunes ont ainsi une coquille beaucoup plus 
allongée, et en même temps, plus déprimée que celle des adultes. 


Sénégambie : Le Sénéval, sans indication précise de localité | Collect. 
Muséum Paris, M. Rosgrr, avril 1836 |. 


Libéria : Cours d’eau, près du cap Palmas [C.-A. Bernarnr, Collect. 


H, Come |. 
Fiscnerra CENTRALIS Germain. 


1904. Fischeria centralis Geruaix, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris ; X, n° 7, 
p. 171. 

1907. Fischeria centralis German, Mollusques terrestres et fluviatiles Afrique Cen- 
trale française , p. 582, pl. lith., fig. 6-7. 


Coquille plus régulièrement elliptique allongée, beaucoup moins épaisse 
proportionnellement © que celle du Fischeria Delesserti Bernardi. La ré- 
gion postérieure est beaucoup moins rostrée, les sommets sont plus oblus 
et la charnière moins robuste que dans l'espèce de C.-A. Bernarpr. 

Le test est épais, solide, d’un brun jaunâtre, garni de stries d’accrois- 
sement fines et régulières. L'intérieur des valves est d’un violet uniforme. 

Longueur maximum : 30 1/2 millimètres ; largeur maximum : 
20 1/2 millimètres ; épaisseur maximum : 14 millimètres. 


Soudan Français : Dans le Bani (Moyen-Niger), sans indication précise 
de localité [ Mission du général ne TRrENTINIAN, 1899: — Collect. Muséum 


Paris |. 
Fiscneria Messacert Preston. 


FischeriA APPROXIMANS Preston. 


1909. Fischeria Messageri Preston, Annals and Magaz. Natural History, London 
200, LE, n%14;p. 186, pl. VIL, fig. 17. 
1909. Fischeria approximans Presron, loc. supra ct., London, ser. 8, IIf, n° 4, 


p. 186, pl. VII, fig. 18. 


() Get indice est très voisin de ceux des Ficheria Messageri Preston et Fischeria 
approæimans Preston. Voir, à ce sujet, p. 174. 

@) Pour une même, longueur maximum de 2Q millimètres, le Fischeria Deles- 
ser Bernardi atteint 16 millimètres d'épaisseur maximum, et le Fischeria cen- 
tralis Germain 13,27 millimètres seulement. 


— 180 — 


Je réunis ces deux espèces, décrites incomplètement par H. B. Presron. 
D’après un examen attentif des diagnoses originales et des figures les 
accompagnant, je crois qu'il s’agit d'individus jeunes du Fischeria Deles- 
sert Bernardi on d’une espèce du même groupe ©. 

Ce sont, en eflet, des coquilles ovalaires bien allongées, dont l'indice 
de hauteur maximum est de 63,8 pour le Fischerin Messageri ©), et de 
63,4 pour le Fischeria approximans . Ces indices sont très voisins de ceux 
signalés précédemment chez les jeunes du Fischeria Delesserti Bernardi 
et se rapportent manifestement à des coquilles n'ayant pas atteint leur 
entier développement. De plus, bien que H.-B. Preston ne donne aucune 
mensuration concernant l'épaisseur, l'examen des figures montre que les 
deux espèces décrites sont incontestablement des coquilles très déprimées. 

La charnière est faible, avec des dents petites, encore peu développées. 
Enfin le test est mince, finement strié, recouvert d’un épiderme vert 
olive. 

Tous ces caractères concordent avec ceux que l'on observe chez les jeunes 
Fischeria. Je erois donc qu'il convient de considérer les deux espèces de 
H. B. Preston comme constituant le stade jeune d’une coquille appartenant 
au groupe du Fischeria Delesserh Bernardi. 


Sénégambie : Fleuve Sénégal, sans indication précise de locatité (Fi- 
scheria Messageri Preston) ; — Podor, dans le Sénégal (Fischeria appro- 
æœimans Preston) | H. B. Preston |. 


@) Peut-être même du Fischeria centralis Germain. 

@) Longueur maximum, 23 1/2 millimètres ; hauteur maximum , 15 millimètres. 
6) Longueur maximum, 20 1/2 millimètres; hauteur maximum , 13 millimètres. 
(4) Et qui varient de 58,8 à 62,5. 


be 


— 181 — 


LONTRIBUTIONS À LA Faune MAzAcoLOGIQUE 
DE MAp4GAscar, 


PAR M. Louis GERMAIN. 


À ASE 


Espèce NOUVELLE DE VÉRONICELLE RECUEILLIE PAR À. GEAY 
:[ VeroniceLzLA GEayt Nov. sp.]. 


Le dernier voyage à Madagascar (1905) du regretté F. Gray, Voyageur- 
Naturaliste du Muséum, a été des plus fructueux. Parmi les nombreux 
matériaux malacologiques adressés au Laboratoire de Malacologie se trou- 
vaient quelques exemplaires d’une grande Véronicelle recueillie dans les 
montagnes calcaires bordant le cours inférieur du Fihérénana ©. Cette 
Véronicelle est une nouvelle espèce que je suis heureux de dédier au dévoué 
voyageur. 


Veronicella Geayi Germain, nov. sp. 


(Fig. 4,5, 6,7 dans le texte.) 


Le corps de cette Véronicelle est subovalaire très allongé”, arrondi en 
avant, atténué et un peu pointu en arrière. La face dorsale, d’un jaune 
grisätre très légèrement teinté de verdätre(”, est ornée de granulations 
verruqueuses très inégales. Les unes sont fort petites et ne dépassent pas 
1/5 de millimètre de diamètre; les autres sont subsphériques et quelques- 
unes ont jusqu’à 1 millimètre de diamètre. Toutes sont fort inégalement 
réparties : elles sont plus abondantes sur les bords et vers l'extrémité pos- 
térieure. En dessous, la coloration est uniformément d’un gris un peu ver- 


0) Voir le Bulletin du Muséum d’Hist. natur. Paris, XIX, 1913, p. 473-477 
el 477-481 ; — XXIV, 1918, n° 1 (janvier). 

@) Le Fihérénana est un fleuve qui prend sa source dans la chaîne de l’Isalo. 
I coule presque constamment dans une direction N.E.-S. W. et vient se jeter 
dans le canal de Mozambique un peu au nord de Tuléar [— Tulléar ]. 

®) Les bords latéraux sont presque parallèles sur la plus grande partie du corps. 

(1) Les bords de l'animal sont plus foncés, d’un brun légèrement ochracé. 


— 182 — 


dâtre, plus jaunacé vers les bords, le tout se tenant dans une tonalité plus 
claire qu’en dessus. Toute la face inférieure est finement granuleuse ”. Le. 
plan locomoteur est de même couleur; il est relativement étroit puisqu'il 
n’atteint guère, en largeur, que le cinquième de la largeur totale de l'ani- 
mal; il est neltement séparé et montre de nombreuses stries transversales 
serrées, subégales et assez régulières. Le plan locomoteur se rétrécit nota- 


HE LR 


TS Le. 
du REX 
ee 


tr 


Fig. 4-5. — Veromcella Geayi Germain. 


L'animal vu en dessus (fig. 5) et en dessous (fig. 4); légèrement réduit. 
(Animal conservé dans l’alcool.) 


Montagnes calcaires du bas Fiherenana (Madagascar) | F. Gray]. 


blement en arrière, où il devient libre sur une longueur d'environ 2 milli- 
mètres et se termine à environ 4 millimètres de l'extrémité postérieure du 
corps. Les tentacules supérieurs sont cylindro-coniques, d’un jaune un 
peu marron, longs de 6 millimètres ®?, un peu plus clairs à leur extrémité 
sur laquelle se détachent, en bleu foncé, les points oculaires. Les tenta- 


cules inférieures sont de la même couleur. 


0) Les granulations sont subégales et régulièrement distribuées. 
U) Après contraction dans l'alcool. 


y MR SL à aie 
ENT 4 ai 


| 
Fe 
1 


TS PS TT NOM UD VRAIES 7 cr SE AU ETS 


— 183 — 


La longueur totale de l'animal (conservé dans l'alcool) atteint 89 milli- 

mètres; sa largeur maximum 32 millimètres et son épaisseur maximum, 
15 millimètres. La largeur maximum du pied est de 6 1/2 millimètres. 
… L'orifice anal est situé à environ 5 millimètres de l'extrémité postérieure 
du corps, enfoncé, à gauche du pied, dans le sillon pédieux, si bien qu'il 
est recouvert par l'extrémité libre du plan locomoleur. Il est de forme 
subcirculaire, non festonné sur les bords, et atteint environ 2 millimètres 
de diamètre. L’orifice femelle est ne vers le milieu du corps, à gauche 
du pied, mais assez loin du sillon’; il est ovalaire el mesure environ 
1 1/4 millimètre dans sa plus grande diiersion. 


J'ai observé quelques variations chez les individus récoltés par F. Gay. 
La tulle est loin d’être constante, ainsi que le montre le tableau suivant : 


LONGUEUR DIAMÈTRE ÉPAISSEUR DIAMÈTRE DISTANGE 
DE L'ORIFICE FEMELLE 


à l'extrémité 
postérieure du corps 


TOTALE MAXIMUM MAXIMUM MAXIMUM 


du corps. du corps. du corps. du pied. 


millimètres. millimètres. millimètres. millimètres. millimètres. 
6 1/20) k1 1/2 
7 43 


6 1/a 39 1/2 

6 3/4 36 
5 31 1/2 
6 31 


() Individu pris comme type. 


La coloration varie peu. Gertains. individus sont d’un jaune ochracé, 
presque beiges en dessous; leurs tentacules sont jaune-paille très clair. 
Chez ces spécimens, le foie est également plus clair, la glande albumini- 
pare et les vésicules multifides d'un beau jaune. 

Enfin la répartition des verrues de la région dorsale semble varier avec 
chaque individu , mais, en dessous, le corps est toujours finement granuleux. 


L'organisation du Veronicella Geayi Germain présente les particularités 
suivantes. 


Avpareiz piesrir. — À part le bulbe buccal, l'ensemble du tube diges- 
tif est formé de téguments extrêmement minces et fragiles. Le bulbe buc- 
cal est blanc, assez résistant, long de 6 1/2-7 millimètres. Il en sort un 
œsophage court qui s’élargit en une première poche volumineuse (p. s., 


À / 1/2 millimètres environ. 


— 184 — 


fig. 6), en forme de poire renversée et d’un rouge saumoné. L’estomac 
proprement dit est ovalaire allongé, peu volumineux (st., fig. 6), de con- 
sistance plus solide et d’un gris brun assez clair. À sa sortie de l’estomac, 
le tube digestif remonte à peu près au niveau du premier renflement in- 
testinal et forme une première anse; puis il redescend pour se recourber 


Fig. 6. — Veronicella Geayi Germain. 
Ensemble du tube digestif. 


b.b., bulbe buccal. — «., œsophage. — p.s., poche sitomacale antérieure. — 
st., eslomac. — ti, intestin. — 7’, rectum intratégumentaire. — p. s., glandes sali- 
vaires. — c.s., canaux excréteurs des glandes salivaires. — m. f. a., fragment de la 
masse antérieure du foie. — m.f.p., fragment de la masse postérieure du foie. — 
c. f. a., canal excréteur de la masse antérieure du foie. — c. f. p., canal excréteur de la 
masse postérieure du foie. 


à nouveau à la hauteur de la face antérieure de l'estomac. L'intestin forme 
alors une seconde anse et remonte un peu en se recourbant en une troisième 
et dernière anse. Enfin le rectum pénètre dans les téguments du pied pour 
aboutir postérieurement à l’anus. Tout l'intestin, depuis sa sortie de l’es- 
tomac, est régulièrement calibré et coloré en gris clair. 


« 
à 
7 
“ 
y 
b 


# 


— 185 — 


Les glandes salivaires (o. s., fig. 6) sont blanches, petites, sub- 
globuleuses, longues de 6 millimètres environ. Elles débouchent dans 
la bulbe buccal par des canaux excréteurs (c. s., fie. 6) très courts et fort 
déliés._ | 

Le foie est extrêmement volumineux; il entoure presque complètement 
tous les organes, et notamment les anses intestinales qui sont noyées dans 
sa masse. D’un marron-chocolat clair, il peut être considéré comme consti- 
tué par deux masses principales : l’une postérieure (#.f. p. , fig. 6) débou- 
chant dans l'estomac par un canal situé à la partie inférieure de cet organe 
(ce. f. p., fig. 6); l’autre antérieur (1. f. 4., fig. 6) dont le canal excréteur 
(ce. f.a., fig. 6) s'ouvre entre les orifices d’entrée et de sortie de l'estomac. 
Ces conduits sont courts, mais relativement larges. 


APPAREIL REPRODUGTEUR. — La glande hermaphrodite (1. h., fie. 7), 
longue de 7-8 millimètres, ovalaire un peu allongée, d’un jaune ochracé 
assez vif, est complètement noyée dans la masse postérieure du foie. Elle 
est très fragile et il en sort un canal déférent c. d. (fig. 7) très délié, mé- 
diocrement tortueux, à peine élargi an voisinage de la glande albumini- 
pare. Cette dernière (gl. «., fig. 7), fort développée, occupe dans la ca- 
vité générale un volume considérable, puisqu'elle ne mesure pas moins 
de 30 millimètres dans sa plus grande longueur, 13 millimètres dans sa 
plus grande largeur et 9 millimètres d'épaisseur maximum. De forme 
générale tronconique. divisée en un grand nombre de lobes inégaux 
disposés sans ordre apparent et fortement serrés les uns contre les 
autres, elle est de couleur jaune clair. La glande albuminipare est 
surmontée d’un volumineux oviducte (0. v., fig. 7) turgescent, fortement 
contourné, d’un blanc bleuté, se terminant par un vagin (0'. v’., fig. 7) 
gros et court élargi au voisinage de l'orifice femelle, Le réservoir séminal 
(o. s., fig. 7), de forme subsphérique ou un peu ovalaire, est d’un gris 
jaunâtre. 

Le canal déférent s'enfonce dans les téguments au voisinage de l'ori- 
lice génital femelle et redevient libre à la base du tentacule supérieur 
droit. Il est long, contourné (c. d., fig. 7), étroit, très fin à sa sortie 
de la base du tentacule droit; puis il s’élargit, passe, vers le milieu de 
son trajet libre, par un «diamètre maximum, se rélrécit à nouveau et 
s'enfonce dans le fourreau de la verge (f. v., fig. 7) vers la base de cet 


organe, 


Les glandes multifides (gl. m., fig. 7) sont au nombre de 15 à 18. 
Elles sont très longues, atteignant jusqu'à 20 millimètres, presque régu- 
lièrement cylindriques et d’un jaune clair légèrement ochracé. À peu 
près également calibrées, elles sont de longueurs fort inégales : deux ou 
Lois n'ont que 16-17 millimètres: trois ou quatre atteignent seulement 
12 millimètres. 


 Muséun. — xx. 138 


+ TT 
® L ‘ * M PA 

= d , | 

"4 


But 


Montagnes calcaires de la rive droite du cours inférieur du Fihérénana 


(Madagascar) [F. Gzay, 1905]. 


LT RE ME 


1. r “ Fes 


Wu ue Rte 


Fig. 7. — Veronicella Geayi Germain. 
Ensemble de l’appareïl reproducteur. 


gl. h. glande hermaphrodite. — gl. a., glande albuminipare. — c. d., partie posté- 
rieure libre du canal déférent. — c,. d,, partie antérieure libre du canal déférent. — 
c’. d’., partie intratégumentaire du canal déférent. — 0. v., oviducte. — 0’. v’., vagin. 
— r., rectum intratégumentaire. — 1., intestin. — f. v., fourreau de la verge. — 
gl. m., glandes multifides. — b. b., bulbe buccal. — «., œsophage. — p. s., poche 
stomacale. — pl. s., glandes salivaires. — c. e., canal excréteur de la glande salivaire. 
— m., muscle rétracteur du penis. 


— 187 — 


CONSIDÉRATIONS GENERALES SUR LES MEÉGATHYRIDES, 
LEUR ORIGINE ET LEUR CROISSANCE, 


par M. J. De Morcaw, 


Assocré pu Muséum D’Hisroire NATURELLE. 


Quand on examine, même sommairement, la série des Mépathyridés , 
on est frappé de rencontrer {ant de similitude d'aspect général entre cer- 
tains Lypes de Cistellu et le peu d'espèces appartenant au genre Mepathy- 


Fig. 1. — Megathyris cuneifornus Fig. 2. — C. pes-anseris 


[ d’Orbigny |. [E. Deslongchamps|]. 


ris que nous connaissons. C. pes-anseris | Eug. Deslongchamps] (fig. 2 
et 7), C. Megatrema [ Sowerby] (fig. 4), C. Chaperi [de Morgan], GC. cor- 
neti | de Morgan sp. n. | pour les terrains crétacés supérieurs, C. Cossmanni 


Fig. 3. — C. cuneala Fig. 4. — C. megatrema 
[ Risso ]. | Sowerby |. 


[de Morgan sp. n.] pour l'Oligocène et C. cuneata | Risso] (fig. 3) parmi 
- les espèces vivantes, présentent toutes des formes les rapprochant de W. 
… cuneiformas [d'Orbigny] (fig. 1 et 5), et C. subradiata [Sandberger] (fig. 19), 
du Stampien d'Allemagne, est lrès voisine de l’espèce méditerranéenne 
- M. décollatus | Chemnitz] (fig. 20). À côté dé ces groupes de Cistella, très 
13. 


— 188 — 


homogènes par les caractères généraux des espèces qui les composent, il 
est beaucoup de formes qui, bien que semblant être apparentées aux divers 
types de ces groupes, s’en éloignent plus ou moins el forment une sorte 
de transition entre les Cistella mégathyriformes et d’autres groupes qui, à 
première vue, paraissent n'avoir aucun lien commun avec les types méga- 
thyriformes. 

Ces analogies de formes extérieures entre les Mepathyr.s et les Cistella, 
dont je viens de donner les noms spécifiques, appelaient depuis longtemps 
mon attention. Dès 1883, époque à laquelle j'ai publié ma première note 
sur ces Brachiopodes ( Bull. Soc. Zool. de France, t. VIIT), je me demandais 
s’i n'existait pas un lien de parenté entre les deux genres composant la 
famille des Mégathyridés; si ces deux genres ne possédaient pas une ori- 
oine commune, et si l’un d’entre eux ne devait pas l'existence à des trans- 
formations subies par l’autre au cours des âges, par suite de modifications 
survenues dans les conditions de la vie de ces petits êtres. 


Fig. 5 et 6. — Megathyris cuneiformis [ d’Orbigny |. 


En reprenant la question, et en examinant un grand nombre de valves 
dorsales de M. cuneiformis, type certain le plus ancien que nous connais- 
sions de ce genre, j'ai remarqué que, dans cette espèce, les septums laté- 
raux, caractéristiques au point de vue générique (fig. 5 s. s.), ne se déve- 
loppent pas toujours dans le jeune âge et que, par suite, la coquille 
semble pendant un temps appartenir au genre 
Cistella, n’en différant que par la double cour- 
bure de chacune des lamelles apophysaires. Sou- 
vent d’ailleurs, dans ces fossiles de la craie, les 
lamelles sont disparues (fig. 6 ), et là où devraient 
être les septums (fig. 6 a. a.) on ne voit plus 
qu’une surface lisse perforée comme le reste de 
la coquille; mais la forme même de la valve ne 
permet pas de la confondre avec la valve dorsale de C. pes-anseris (fig. 7), 
même alors que les lamelles apophysaires feraient défaut. Par exception, 
j'ai rencontré une valve dorsale adulte de M. cuner/ormis dans laquelle les 
septums secondaires ne se sont jamais développés (fig. 6). Gette atrophie 
forme done le passage entre les deux genres, ce qui m'amène à supposer 
que le genre Gistella serait 1ssu du genre Megathyris. 

M. cuneiformis et C. pes-anseris étant deux espèces contemporaines 


Fig. 7. — C. pes-anseris 
[E. Deslongchamps |. 


(Craie blanche à Bel. mucronata), ne peut être question de considérer la 


| 


PAIN 1 {ir 


ET TR NME EN OL TEA 


LA cr 


Lan 
OR AN 


, { 
drou. Aar ori ) F4 CE EN RS 


- — 189 — 
seconde comme procédant de la première; c’est donc au cours d’époques 
plus anciennes qu’il convierdrait de placer la séparation. Malheureusement 
nous ne possédons aucun Mégathyridé certain antérieur au Sénonien supé- 
rieur, de telle sorte que nous devons rester à ce sujet dans le domaine des 
hypothèses, et nous contenter d'enregistrer les observations capables de 
donner corps à cette supposition. 
_ Si cette hypothèse se justifie, ce que de nouvelles observations seules 
peuvent amener, peut-être sera-t-il possible alors de suivre les diverses 
phases par lesquelles est passée l’évolution des formes si variées du groupe 
des Gistella. Quoi qu’il en soit, il est certain que l’atrophie des septums 
secondaires chez les Meoathyris n’a pas été immédiatement suivie du re- 
—  dressement en une seule courbe continue des lamelles apophysaires et de 
…. la division en deux lobes au lieu de quatre du corps de l'animal. Bien des 
générations ont été nécessaires pour que celte transformation s’ascomplisse. 

Quant aux Cistella, dont la forme générale est très éloignée du type 
Moepathyris, peut-être devons-nous attribuer leur origine à l’atrophie des 
pièces génériques chez des coquilles que nous ne connaissons pas encore 
et qui remontent à des époques fort reculées, car ces Cistella se montrent 
à nous dès la Craie supérieure et sont contemporaines de M. cuneiformis et 
de C. pes-anseris. 

À l’époque sénonienne supérieure, les Cistella sont très nombreuses et 
très variées comme formes. Leur ensemble montre que nos connaissances 
positives se bornent à la section transversele d'un faisceau généalogique 
dont le sommet ou les sommets nous sont inconnus, de même que la lon- 
gueur elle-même de la partie du faisceau antérieur à la Craie supérieure. 
À partir de cette époque jusqu’à nos jours, les diverses branches de ce fais- 
ceau se poursuivent tant bien que mal, avec des interruptions parfois très 
grandes, dues à l’insuflisance de notre documentation; mais les espèces 
représentatives se succèdent dans chacun des groupes et permettent la 
conception des formes intermédiaires qui nous manquent encore. 

H est à remarquer que parfois, en étudiant l’intérieur de la valve dor- 
sale des diverses espèces, on rencontre des anomalies faisant songer au 
temps où l'appareil interne était divisé en quatre lobes au lieu de deux, 
dérogations à la loi générique chez les Cistella, qui probablement sont 
dues à des retours d’atavisme. 

C’est ainsi qu'un exemplaire de GC. subradiata de la collection Gosmann 
(fig. 8) montre dans l’intérieur de sa valve dorsale une solution de conti- 
_ nuité des lames apophysaires. Cette brisure se trouvant à la place où chez 
les Mepathyris sont les septums secondaires, et les lames se recourbent 
légèrement comme pour faire place aux septums absents. Dans cet espace, 
le test est perforé comme dans tout le reste de la coquille. Comparée à la 
valve régulière de l'espèce (fig. 9), cette valve montre, à n’en pas douter, 


— 190 — 


qu'il y a là survivance accidentelle d’un dispositif atrophié depuis bien 


des générations. 


Fig. 8 et 9. — Cistella subradiata | Sandberger]. 


G. pontileviensis [de Morgan |, de l’'Helvétien de Touraine, offre d’une 
manière constante, dans sa grande valve, des impressions très différentes 


de celles qu’on rencontre chez les Cistella des 
diverses espèces appartenant à ce groupe, et 
rappelant la division du corps de l'animal en 
quatre lobes (fig. 10). 

Enfin, Kowalevski, étudiant la croissance 
embryonnaire chez C. neapolitana, constate que 
de très bonne heure apparaissent sur le repli 


Fig. 10.— C.pontileviensis du Manteau quatre groupes de soies caduques 
[ de Morgan |. (fig. 11 a), munis chacun de leurs muscles 
rétracteurs (fig. 11 b). Ces soïies apparentes 

déjà dans la larve libre, se déclarent nettement dans la période qui suit 
immédiatement la fixation de l'embryon. Or, à un âge quelque peu plus 


Fig. 11. — Embryon de la C. neapolitana 
aussitôt après sa fixation (d'après Kowalevski ). 


avancé, ces groupes de soies 
se réunissent par paires et 
ne forment plus que deux 
groupes, dispositif conforme 
à la division en deux lobes du 
corps des Cistella, alors que 
l'existence de quatre groupes 
de soies ne serait justifié que 
chez des espèces appartenant 
au genre Megathyris. I sem- 
ble donc y avoir, comme le 
fait existe d’ailleurs pour une 
foule d'animaux appartenant 
à tous les ordres, identité 
dans les caractères embryon- 


naires chez les divers Mépathyridés, et ce fait, joint aux survivances ata- 
viques dont j'ai parlé plus haut, serait en faveur de l'hypothèse dans laquelle 
les Cistella procéderaient des Megathyris. Dans la première phase de leur 


» 
net] 


— 191 — 


existence, dans le stage embryonnaire ces pelits Brachiopodes ne seraient 

encore que des Mégathyridés. [ls se partageraient en Megathyris et Cistella 

peu de temps après leur fixation et, comme nous l’allons voir, feraient 

un long stage générique avant d'entrer dans leur évolution spécifique qui, 
pour beaucoup d'espèces, ne débute que très tardivement, 


2 : GX C. cornuta. 
A. 5 

e > É À C. Collard. 

5 

CS 4 ED LS C. Baudon. 

4 CD 7 C. Chevalieri. 

He É É à C. semicostata. 

À 5 6 

4 # Ÿ C. crassicostata. 

F 5 N 

Re. 5 ru 

| [ \ GS C. cordata. 

; PT RE 4 s 

4 H ét) ÉD ; ) a l ) C. neapolitana. 

| À Q 3 MX 


. Douvillei. 


MO CC co RS C. Bouryi. 


Fig. 12. 


AO 


‘ 74 x 7 Se à 


à 
0 
NS 
= 
pe 


Dans le tableau ci-dessus (fig. 12) j'ai groupé les croquis de onze espèces 
de Cistella envisagées chacune aux divers âges dont il m'a été possible de 
suivre les traces, en observant les lignes de croissance sur un grand nombre 
L de spécimens. 

On remarquera que les espèces de B à G débutent toutes par la même 
forme, que À est quelque peu plus haut et que H, K, L et M sont trans- 
=, verses. Ce dispositif correspond prosso modo à la forme générale que doit 


— 192 — 


avoir plus tard la coquille adulte. En effet, C. cornuta (A) est une coquille: 
allongée, alors que C. Collardi (B), C. Baudoni (GC), C. Ghevalieri (D), 
C. semicostata (E) et C. crassicosta (F) sont plutôt discoïdales. 

Dans ce groupe (AF ), qui appartient tout entier à l’Éocène et se montre 
d'une grande homogénéité, quelques espèces poursuivent leur croissance 
(n° 2) sans changer de forme. B,, G,, D,, E, sont dans ce cas, alors que 
À,, F, et G, se caractérisent quelque peu spécifiquement. 

La différence est plus sensible dans le stage n° 3. Mais À, et F, se con- 
fondent encore, et il en de même pour B,, D, et H.. Enfin au 4° et 5° stage 
les caractères s’accentuent encore, et dès lors la coquille se développera 
toujours semblablement à elle-même. Telle est la nature de la croissance 
des Cistella les plus répandues dans l'Éocène des environs de Paris : groupe 
très homogène que J'ai choisi comme exemple, parce qu’à tous points de 
vue il est très caractéristique. 


Fig. 13. — C. cyplyana Fig. 14. — C. neapolitana 
[de Morgan |. [ Scacchi |. 


Ce groupe Éocène dont il vient d’être parlé n’est pas spécial au Luté- 
tien : on rencontre de nos jours (C. Schrammi | Crosse et Fischer ]) des 
formes lui appartenant, mais son origine semble être dans les Cistella 
lisses, plus hautes que larges, qui existent déjà dans le Sénonien supérieur 
(G. cyplyana | de Morgan] ) (fig. 13) et descendent jusqu'aux temps modernes 
(G. neapolitana) | Gg. 14] en le modifiant quelque peu. Je donne à ce 
groupe tout entier le nom de Cistella terebratuliformes, en raison des ana- 
logies d'aspect général qui présentent ces espèces avec les Térébratulidés. 

Quelques rares espèces circulaires, entre autres GC. Joubini | de Morgan 
sp. n. | (fig. 15), que je désignerai sous le nom d’oboliformes, coivent peut- 
être occuper la tête de la série des Térébratuliformes. 

De même, nous voyons parmi les CGistella des diverses époques des 
groupes Spiriferiformes (ex GC. Megatrema | Sowerby |) et Orthusiformes (ex 
C. Bouryi [de Morgan |, (fig. 16), GC. capsula | Jeffreyss |). 

C’est dans cette classe que doit se ranger C. liasina | Eug. Deslongehamps|, 
si loutefois cette coquille appartient réellement à la famille des Méga- 
thyridés. Ges deux derniers groupes semblent devoir être rattachés aux 


— 193 — 


» Megathiriformes et comprendre les formes exagérées qu'on rencontre dans 
la Craie du nord de l’Europe. C. hirundo | V. Hagenow | (fig. 17), C. da- 
mica [de Morgan] (fig. 18), C. Buchi [| V. Hagenow], C. Fuchsi [de Mor- 
gan]. Mais les Spirifériformes et les Orihisiformes appartiennent à des 
époques très diverses : elles n’ont donc pas toutes la même origine, et ïl 
est à croire que les types primordiaux, bien qu'apparentés entre eux, 

étaient cependant très différents. 


Fig. 15. — C. Joubini Fig. 16. — C. Bouryi 
[de Morgan |. - [ de Morgan |. 


C. subradiata [Sandberger] (fig. 19) présente, je l'ai dit plus haut, 
tous les caractères extérieurs des Megathyris (M. decollatus | Ghemnitz]) 
[fig. 20] qui vivent encore dans nos mers; mais cette coquille est beau- 
coup plus ancienne que M. decollatus, puisqu'on la rencontre dans l'OHi- 
Eu (Stampien). C'est donc qu'il a existé jadis, soit pendant l'Éocène, 


à 
| 


Fig. 17. — C. hirundo Fig. 18. — C. danica 
[ V. Hagenow |. [ de Morgan |. 


soit aux Lemps crétacés, soit plus anciennement encore, un type ancestral 
de cette forme, que nous n'avons pas encore retrouvé et qui serait en 
même lemps l’origine de C. subradiata du Stampien, peut-être même aussi 
des Cistella à valve dorsale operculiforme du Miocène et des temps posté- 
rieurs (C. falunica [de Morgan | (fig. 22). 

Pour les Cistella rhynchonelliformes, qui sont peu nombreuses, je citerai 
une espèce nouvelle de grande taille C. Dautzenbergi [de Morgan sp. n.| 
(fig. 23) de l'Éocène parisien. Ce groupe existe également dans le Lutétien 
des Pyrénées (C. Roberti [ de Morgan sp. n.]). 


— 194 — 


Quant aux espèces appartenant au genre Megathyris, elles sont si peu 
nombreuses (quatre seulement) qu'il n’est pas possible d'établir une filia- 
tion, füt-elle même hypothétique, M. Vasseuri | de Morgan |, du Redonien 


Fig. 19. — C. subradiata Fig. 20. — Mepathyris decollatus 
[ Sandberpger |. [ Chemnitz |. 


de la Manche, semble descendre de M. cuneiformis [d’Orbigny]; mais 
M. oblitus | Michelotti] et M. decollatus [ Ghemnitz |, qui sont très proches 
parents, sont d'une forme débutant dans le Pliocène (Astien) et dont 
aucun représentant antérieur n’est connu jusqu'à ce Jour, 


Fig. 22. — C. falunica Fig. 23.— C. Dautzenbergi 
[de Morgan]. [ de Morgan]. 
Bien que nos connaissances actuelles sur les Mégathyridés soient encore 
très incomplètes, on peut cependant entrevoir l'existence de groupes assez 
bien définis. 


GENRE Megathyris d'Orbigny. 


œ a M, cunerformis d'Orb. (fig. 11). 
Forme crétacée.......... ; M. Vassouri de Morg. 
RTL M. oblitus Michelotti, 

M M. decollatus Chemnitz (fig. 13). 


7 ANRT ei 
VU nn 


Mégathyridés et ne peuvent être certai- 


— 195 — 


GENRE Cistello Gray. 


C. pes-anseris E. Deslongchamps (fig. 1 0). 
C. cuneata Risso (fig. 9 ). 


L'Groupe{ €. Orhis rt ; C. Bouryi de Morgan (fig. 18). 


C. Mévathyriformes … | 


C. capsula Jeffreys. 
C. Spiriformes . . ... C. megatrema Sowerby (fig. 8). 
C. Oboliformes. . C. Joubini de Morgan (fig. 17). 


He rañiornes ; C. ciplyana de Morgan (fig. 15). 


Il Groupe CG. neapolitana Scacchi (fig. 16). 


C. Thioti Cossmann, 


C. Rhynchonelliformes. C. Dautzenbergi de Morgan (fig. 39). 


Tous les Mégathydés connus jusqu’à ce jour rentrent aisément dans 
ces diverses classes, et les deux groupes, bien que présentant des lacunes, 
semblent être homogènes quant à leur composition: mais la parenté qui 
existe entre eux paraît être très éloignée et, dans tous les cas, de beaucoup 
antérieure à l'époque sénonienne. 

Les espèces antérieures à la Craie à Bel. mucronata sont toutes encore 
douteuses au point de vue générique C? liasina | E. Deslong |, G? oolitica 
[Davidson |, C? helvetica [de Morgan sp. 
n. | du Néocomien. Par leur aspect externe 
ces coquilles se rapprochent beaucoup des 


nement rangées soit dans les Thecidea, 
soit dans les Eudesella (fig. 24). D'ailleurs 
la place que doivent occuper les Mépa- 
thyridés dans l'ensemble des Brachiopodes Fig. 24. — Eudesella mayalis 
n’est pas encore précisée. Ces animaux ne [ Munier-Chalmas]. 
sont pas, comme certains auteurs l'ont 
supposé, les intermédiaires entre les Brachiopodes libres et ceux qui sont 
fixés par leur test (Crania, Thecidea, etc.). Ce sont des Articulés simple- 
ment attachés aux corps solides par un ligament, jamais adhérents; et, 
de ce fait, ils sont plus proches des Térébratulidés, Rynchonellidés, ete. , 
que des groupes adhérents ou semi-adhérenis. | 

Dans cette étude sommaire d'ensemble, j'ai dû faire intervenir les noms 
de certaines espèces qui n’ont pas encore été publiés. La description de 
ces formes nouvelles fait partie d’un travail plus étendu que je prépare en 
ce moment, 


— 196 — 


PROGÉDES TRICHROMES, 


par M. G. Lépine. 


3e NOTE ). 


Les procédés par sélection des trois couleurs ne permettant pas des 
poses suffisamment courtes pour le portrait, on pourrait concevoir lob- 
tention du jaune et du bleu sur une plaque opaline contenant ces deux 
couleurs sous la forme d’une trame ou de lignes parallèles. 

Avec les moyens perfectionnés de photogravure, il nous semble qu’on 
pourrait réaliser une dégradation sufisante jusqu'au blanc de chacune 
d'elles. 

Le repérage devrait être absolu et correspondre aux lignes parallèles 
du violet et de l’orangé, qui auraient donné la sélection sur le cliché 
photographique. 

Cette épreuve ainsi obtenue serait, à la vérité, d’une finesse relative ; 
c’est pourquoi nous avons pensé qu'en la recouvrant d’une dispositive 
rouge virée au cuivre, il en résulterait un beau modèle, 


Nora. — On sait les difficultés qu’éprouvent les photograveurs pour l’obten- 
tion du rouge. À notre avis, il conviendrait d’en tirer deux, un carmin et un 
rouge cuivre rappelant la sienne brülée. 


0) Voir Bulletin du Muséum, n° 6, 1910, p. 339 et n° 7, 1913, p. 533. 


LaË, ht à 


Et LU 


OBSERVATION SUR LE MODE DE SOLIDIFICATION DE L'ÉCORCE INITIALE 
DU (GLOBE TERRESTRE ; | 
À PROPOS D'UN RÉCENT TRAVAIL DE M. ADRIEN GUEBHARD, 


par M. LE PROFESSEUR Sraniszas Meunier. 


Un de nos Géologues les plus distingués, M. Adrien Guébhard, émet 
l'avis que l'écorce terrestre a débuté par la solidification superficielle du 
«plobule mouvant de fonte incandescente de Laplace?» progressivement 
refroidi. Ayant, pour mon compte, étudié la même question par une mé- 
thode particulière, je suis parvenu à une manière de voir bien différente 
el dont je demande à résumer en quelques mots les caractères essentiels. 

En rapprochant les enseignements de Laplace des données fournies par 
l'observation du Soleil, et en même temps des résultats d'expériences de 
laboratoire, je pense que les matériaux constituant les régions externes 
du sphéroïde chaotique destiné à devenir la Terre, en particulier les métaux 
colaborant à la photosphère, devaient être bien loin de l’état de liberté 
chimique. Ces corps étaient nécessairement engagés dans des combinaisons 
dont les propriétés et, par exemple, le point thermométrique de solidifica- 
lion étaient fort distants de ceux qui concernent les éléments eux-mêmes. 

Par exemple, il faut nécessairement remplacer la supposition, dans l’atmo- 
sphère de vapeur de fer métallique, celle de vapeurs de composés ferru- 
gineux , tels que le chlorure, le fluorure, etc.: de même, il faut remplacer 
l'hypothèse du magnésium , du potassium, du silicium volatilisés par celle 
de composés gazeux renfermant , avec des métaux, des minéralisateurs ana- 
logues à ceux qui président, même encore aujourd'hui, à l'élaboration des 
roches dans les profondeurs terrestres. Ajoutons que la photosphère, dont 
Faye a si bien analysé les conditions sur le Soleil”, est tout aussi rrésis- 
tante » à la surface du globe gazeux du Soleil que pourrait l'être la pellicule 
superficielle de globule de fonte attribuée à Laplace. 

À un autre point de vue, je crois devoir relever, dans les notes de 
M. Guébhard, l'opinion que si les charriages tangentiels étaient intervenus, 
ils auraient eu pour effet «d’invraisemblables plongées de fonds de cuvettes 
dans le bain même d’où leur densité les à fait émerger ». Sans insister sur 


Comptes rendus Acad. Sc., CLXVT, p. 420 (11 mars 1918). 
@) De l'origine du Monde, p. 234, 1 vol. in-8° (Paris, 1884). 


— 198 — 


la supposition inacceptable, comme on va le voir, de la fusion sèche, je 
rappellera que les charriages, dont les coupes de montagnes proclament 
si souvent la réalité, n’ont aucune raison pour se traduire par des plongées, 
mais au contraire par des poussées, de bas en haut, de matériaux profonds 
et chauds sur des masses qui leur étaient superposées. Toute la théorie 
orogénique et en même temps toute la théorie volcanique en découlent. 

Je remarquerai encore que le point de vue de M. Guébhard dérive 
avant tout d’une supposition qui, bien qu'ayant eu en un temps le consen- 
tement unanime des géologues, paraît de plus en plus inacceptable: celle du 
passage de la masse de la Terre par l'état de fusion sèche ou ignée. Les mé- 
thodes de la géologie comparée et, dans le cas particulier, l'étude attentive 
des phénomènes en cours sur le globe solaire conduisent à y voir une 
masse gazeuse dans une région sphéroïdale de laquelle, à grande distance 
de Ja limite supérieure de l'atmosphère, la substance constituante passe 
sans intermédiaire de l'état de vapeur à l’état solide, par un mécanisme qui 
a été tout naturellement comparé à la condensation du givre. C’est le pro- 
duit de cette condensation qui, grâce à son état physique, communique à 
la photosphère le pouvoir émissif pour la lumière, qui lui a valu son nom. 
Faye a insisté sur les conséquences, pour cette enveloppe, de la circulation 
de différents courants atmosphériques, parmi lesquels se signalent la 
formation des taches et la projection centrifuge des protubérances. 

À cet égard, je me permettrai de rappeler la série de recherches"? qui 
m'ont procuré la synthèse de tous les minéraux dits initiaux ou corticaux , 
depuis les alliages de fer et de nickel jusqu'aux silicates magnésiens 
(pyroxène et péridot) dont sont faites les roches , que Daubrée qualifiait 
de cosmiques et dont Fouqué et Michel Lévy, les défenseurs de la fusion 
sèche, n’ont imité les caractères que très partiellement . 

En résumé, la conception à laquelle je suis amené par l'observation 
me semble remarquablement concordante avec une foule de notions désor- 
mais acquises, quant au régime dynamique de toutes les régions acces- 
sibles des écorces astrales. Elle devra servir de point de départ aux spécu- 
lations ultérieures. 


() Mémoires présentés par divers savants à l’Académie des Sciences, XX VIT 
N° 5 (1880). 


@) Synthèse des minéraux et des roches, p. 40 et h1, 1 vol. in-8° (1882). 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. 


ANNÉE 1918. — N° 1 . 


DE 


177" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 


25 AVRIL 1918. 


PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, 


DIRECTEUR DU MUSÉUM. 


ACTES ADMINISTRATIFS. 


M. ze PrésinenT, n'ayant à donner connaissance d'aucun fait 
pouvant intéresser la Réunion, donne immédiatement la parole aux 
personnes présentes qui ont des Ouvrages ou des Mémoires à pré- 


. senter. 


PRÉSENTATION D'OUVRAGES. 


M. CosranriN présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum, 
de la part de M"° veuve Noël Bernarp, un ouvrage posthume de 
son mari, qu'elle à fait publier par la librairie Alcan, ouvrage 
intitulé L'Évolution des Plantes. EMe a demandé à M. Ce 
dont N. Bernard a été l'élève et l'Agrégé- ETES lorsqu'il était 
Maître de conférences à l'École Normale, de vouloir bien rédiger 
une préface pour ce livre. 

La notoriété scientifique de Noël Bernard est maintenant bien 
élablie par ses belles études sur les Orchidées, et il était d’un véri- 
table intérêt de recueillir et de publier pieusement tout ce qu'avait 
conçu un esprit aussi éminent. On lira avec fruit les chapitres 
remarquables de cette œuvre sur l’évolution individuelle et a 
sexualité, la notion d'espèce, l'hérédité, les variétés, le croise- 
ment et la variation, etc., l’évolution dans la symbiose. 


: Muséuu. — xxiv. 14 


— 200 — 


M. À. Ménécaux dépose sur le bureau de l’Assemblée, pour la 
Bibliothèque du Muséum , les trois premiers numéros de l’année 1918 
de la Revue française d'Ornitholopie, avec la promesse de continuer 
par la suite. Cette Revue en est à la dixième année de son existence 
et au n° 108, sans compter plusieurs numéros supplémentaires. 

Pendant cette longue période, la Revue à publié de nombreux 
travaux, avec planches et figures, intéressant la systématique, la 
synonymie, l'anatomie, la distribution géographique, la biologie, 
l'élevage, la protection des Oiseaux et leur rôle en agriculture. 

Elle a pris une place si importante dans la Science qu'elle fait 
l'échange avec plus de vingt cinq périodiques, dont beaucoup ne se 
trouvaient pas à Paris, et parmi lesquels sont les plus renommés 
de l'étranger : l'Jbis, d'Angleterre; lAnk et le Condor, des États- 
Unis; l'Emu, d'Australie ; V'Hornero , de la République Argentine, etc. 
La plupart des grands Musées y sont abonnés, et elle reçoit par 
échange les Bulletins de toutes les Sociétés ornithologiques. 

Je me plais à signaler que, malgré la perturbation amenée par 
la guerre, les collaborateurs n’ont pas manqué, même au front, et 
qu'elle a pu continuer à paraître régulièrement tous les mois. 


M. le Professeur Jousix présente et offre pour la Bibliothèque du 
Muséum les ouvrages suivants, dont il relève tout particulièrement 
les mérites : 


1° Revision des Macrrinz vivants du Muséum d'Histoire naturelle de 


Paris, par M. Édouard Lamy, Assistant de la Chaire de Malacologie. 


2° Étude sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par L. Féa 
pendant son voyage en Afrique occidentale et aux îles du Golfe de Guinée, 
par M. Louis Germain, également Assistant de la Chaire de Mala- 
cologie. 


— 201 — 


COMMUNICATIONS. 


Nore sur LES MaumirÈREs 
RAPrORTÉS D'Asie Minsure par M. Gaprau pe KERviLze, 


par M. Max Kozzmann. 


Le faune de FAsie Mineure, encore incomplèlement connue !, est 
remarquable par son caractère composite. D'une part, cette région pré- 
sente un ensemble assez varié de conditions géographiques et climatolo- 
giques ; d'autre part, elle est située au voisinage immédiat de la Caucasie, 
c’est-à-dire du point de contact des faunes de l'Europe orientale, de la 
Perse et de l'Afrique, par l'intermédiaire de l'Arabie et de la Syrie. C'est à 
ce point de vue que sont intéressantes les quelques espèces que nous avons 
à mentionner. 


ERINACEUS EUROPAEUS TRANSCAUCASICUS Satunin. 


C’est une des plus grandes formes de l'espèce £. europaeus. La descrip- 
lion de Satunin ©? s'applique très exactement aux spécimens que nous avons 
examinés. 

Piquants de la région dorsale de 28 à 32 millimètres de longueur, 
lisses, cannelés, complètement dépourvus de perles saillantes, jaune elair 
dans toute leur étendue, sanf un étroit anneau brun subterminal. Tête 
couverte de poils bruns, de même que les quatre membres ; gorge, poi- 
trine, ventre, blanc sale. 

* Comme le fait remarquer Satunin, l’ensemble des caractères craniens 
rattache d’une façon certaine le Hérisson de la Transeaucasie à VE. euro- 
paeus type, et le distingue en même temps de la forme roumaine £. e. 
roumanieus Barret-Hamilton. 

Parmi les caractères dentaires qui définissent assez bien l'E. e. transcau- 
casicus, citons la présence de deux tubercules, l’un antérieur, l'autre pos- 
.  Lérieur à la base de la canine supérieure , et la taille relative de la première 


00 4) Les naturalistes anglais n’ont fait connaître que la faune de la Syrie et de 
la Judée. 
® Mitth. Kauk. Mus., I, 1907, p. 8. 
14. 


Up 


prémolaire supérieure qui est au moins deux fois aussi longue que la 
seconde incisive. 

Dimensions, S adulte. — Longueur de la tête et du corps, 240 milli- 
mètres. Longueur du pied postérieur, 41 millimètres. Longueur de la plus 
longue griffe (2°), 11 millimètres. Longueur du pied antérieur, 30 milli- 
mètres. 

Dimensions du crâne. — Longueur maxima, 61 millimètres. Longueur 
condylo-basale, 61 millimètres. Longueur basilaire 54 millimètres. Largeur 
zygomatique, 37,5 millimètres. Largeur interorbitaire, 16 millimètres. Lon- 
gueur palatine, 33 millimètres. 

Er. europaeus est réparti en Europe depuis la Scandinavie jusqu’à la ré- 
gion méditerranéenne (Espagne, Italie, Crête), et vers l'Est dans toute la 
Russie jusqu'en Transcaucasie (Monts du Talysch) ©. La présence de £. e. 
transcaucasicus en Asie-Mineure rattache la forme de cette région à celle de 
l'Europe. 

Muséum de Paris, 5 sp., n° 1917-34, alcool. 


VuLpEs ALPHERAKYI Satunin. 


Satunin © a donné le nom de Vulpes alpherakyi à un Renard, très 
répandu dans les steppes transcaucasiennes, qu’il avait d’abord assimilé à 
V. leucopus Pallas des déserts de l'Inde, de l'Asie centrale, de la Perse et 
de l'Arabie. 

Le système de coloration est, en effet, sensiblement le même, y compris 
diverses particularités, comme l'existence d’une tache blanche derrière 
chaque épaule. La présente espèce diffère cependant du V. leucopus par 
quelques caractères, surtout par une décoloration générale très marquée, 
qui est propre aux animaux des pays dépourvus de végétation arbo- 
rescente. 

Radde (! avait déjà distingué cette forme sous le nom de Vulpes mela- 
notus ; celte désignation spécifique étant préoccupée, on doit lui substituer 
celle qu'a créée Satunin. 

M. Gadeau de Kerville a rapporté de l'Anatolie ” un spécimen d'une 
teinte générale fauve pâle, couleur de sable, presque blanche en cer- 


G) La steppe Mugan est sur le versant nord du massif du Caucase; la région 
de Talysch est au sud de ce massif; ces deux contrées sont sur le littoral de la 
Caspienne. À 

@ Mitth. Cauc. Mus., 1907, IE, p. 62. 

6) Fauna. Flor. Caspi, 1886, p. 5. 

() Ce Renard provient vraisemblablement des régions montagneuses de 
l'Arménie, où l’été ne dure que deux mois, mais est assez chaud pour faire 
mürir le raisin, à l’époque actuelle, comme dans l’antiquité où le vin y abondait. 
( V. Xénopnon, Anabase.) 


PIS An T'AS À 


— 203 — 


tains points, qui appartient certainement à Pulpes cor yi. (Le crâne 
manque. 

Tête d’un blanc jaunâtre dans son ensemble, un peu plus fauve sur 
la ligne médiane, sur le nez et autour des yeux. Lèvres et joues entière- 
ment blanches. 

Gorge et poitrine couvertes d’un duvet cendré et de jarres blanches 
formant un ensemble grisätre. Le blanc pur réapparaît sur le ventre. 

Régions dorsales également couvertes de duvet cendré, mais entremêlé 
de jarres parfois noires, le plus souvent fauve clair à pointe blanche ou en- 
tièrement blanche. Le cou et les épaules fauve clair, varié de brun par 
places: le reste du dos fauve très clair. La teinte est plus foncée sur la 
ligne médiane et se décolore progressivement sur les côtés jusqu’à former 
en arrière des épaules, où les poils sont entièrement blancs, une large 
tache tout à fait caractéristique, à laquelle nous avons déjà fait allusion. 
Oreilles de longueur moyenne, blanches en dedans, noires en dehors. 

Membres antérieurs et postérieurs d’un roux brillant en avant, brun 
jaunâtre en arrière et en dedans. Queue presque entièrement couverte de 
longs poils d’un fauve clair varié çà et là de pinceaux roux ou noirätres, 
principalement à la base et à la face dorsale. 

Dimensions. — Longueur de la tête et du corps : 700 millimètres. 
Longueur de la queue, y compris le faisceau terminal : 450 millimètres. 
Longueur des oreilles : 90 millimètres. 

Cette forme est remarquable par ses teintes d’un fauve pâle, comme 
décolorées, caractère évidemment en rapport avec son habitat particulier. 
C'est, en ellet, un hôte des régions plus ou moins désertiques, très 
répandu , d’après Satunin, dans la steppe Mugan. 

D'autre part, V. alpherakyi est, sans conteste, étroitement apparenté à 
V. leucopus Pallas. Ce dernier est exclusivement asiatique. Le spécimen que 
nous avons examiné provient d'Anatolie et témoigne ainsi des aflinités par- 
tiellement orientales de la faune de cette région. 

Muséum de Paris, 1 sp., n° 1917-37, peau. 


Mus muscuzus centizis Brants. 


Cette sous-espèce bien connue est caractérisée par ses teintes fauves, son 
ventre blanc, sa longue queue. On la rencontre en Égypte , Abyssinie , 
Caucase, Asie Mineure (Saturnin ). 


Lercs cyrensis Satunin. 


Ge Lièvre est remarquable par ses faibles dimensions et par ses teintes 
claires, couleur de sable. C’est vraiment, à ce point de vue, un animal des 
répions chaudes et désertiques. Îl n’est pas rare dans la steppe Mugan 
(Satunin ). 


—— 204 


Dessus de la tête et dos couverts de poils fauves terminés par un anneau 
noir avec pointe jaune clair. L’ensemble est brun clair, tiqueté de fauve, 
plus grisätre dans la région postérieure et sur les côtés de la tête. Lèvre 
inférieure et menton blancs. Gorge, faces inférieure et latérales du cou 
roux clair; le reste de la face ventrale est d’un blanc pur, de même que la 
face interne des membres. Face antérieure du bras, de l’avant-bras et de 
la main de la même teinte que le cou. Faces latérale et postérieure de la 
jambe grises. Pied entièrement gris. Oreilles relativement courtes, presque 
blanches en dedans, sauf sur le bord externe ; côté dorsal roux brunâtre 
sur la moitié interne, blanc sur la moitié externe; pointe noire sur une 
longueur de deux centimètres. Queue noire sur le dessus, blanche en 
dessous et sur les côtés. 

Dimensions. — Longueur de la tête et du corps, 310 millimètres. 
Longueur de l'oreille, 86 millimètres. Longueur du pied postérieur, 
116 millimètres. 

Le crâne ne présente pas de particularités bien saïllantes. Ses dimen- 
sions sont naturellement en rapport avec la faible taille de l'animal. 

Longueur condylo-basale, 57 millimètres. Longueur basilaire, 52 mil- 
limètres. Longueur maxima, 69 millimètres. Largeur zygomatique, 
38 millimètres. 

Satunin (? compare avec raison Lepus cyrensis à Lepus caspius Ehren- 
berg ?, Ainsi comprise, cette espèce est répartie dans la Russie méri- 
dionale, de la région d’Astrakhan jusqu’en Transcaucasie (Steppe Mugan, 
monts de Talysch) et jusqu’à la Caspienne. 

Le spécimen que nous avons examiné provient de la région d’Angora, 
en Anatolie. C’est donc en Asie Mineure un représentant de la faune de 
l'Europe orientale. | 

Muséum de Paris. 1 sp., n° 1917-42, peau et crâne. 


6) Mitth. Kauk. Mus., 1907, I, p. 82. 
@) Symbolea Physice, 1828, fol. 9. 


dé x: D AOPP OC TRES TE Libé 2 PTE 


— 9205 — 


LA 
COLÉOPTÈRES ÉLATÉRIDES INDOGHINOIS 
pe LA Cozzecrion pu Muséum np Hisrorre NATURELLE DE Parts. 
Carazocue ET DescRIPTION DES ESPÈGES NOUVELLES, 


par M. En. FLeurTraux. 


Acrypnus Æouazis Candèze. 


Cocminemne (R. Germain) — (Ministère des Colonies) —- Delestre ; — 
(Baudouin d’Aulne) — (Amiral Vignes) — (Collection Fleutiaux). — Cap 
Saint-Jacques, mai (Comte de Barthélemy). — Saïgon, oct.; Cap Saint- 
Jacques (Collection Bonhoure). — Gap Saint-Jacques, février (Capitaine 
Modest). — Thudaumot, octobre (Laprade, Collection Bonhoure). — 
Cochinchine , Cambodge (Comte de Barthélemy). 


CamBonce (A. Pavie). 


Anna : Hué (R. P. Renauld). — Région de Hué à Bung-Miu (Comte 
de Barthélemy). — Qui-Nhon (R. P. Hamon). 


Toxxns : Indochine française, principalement Tonkin (J. Levasseur ). 
— Tonkin et Annam (Brousmiche). — Tonkin (Gollection Bourgeois) - 
Langue). — Tonkin central (A. Krempf). — Tonkin, Monkay (Brocars). — 
Montagnes du Haut-Song-Chaï (Rabier). — Cho-Moï (Roget). — Région 
de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). — Haut-Tonkin, été; Tonkin 
central, environs de Tuyen-Quan, avril à septembre ; Région de Ghim-Hoa 
et de Tuyen-Quan, printemps; Région de Tuyen-Quan et de Phu-an-Binh, 
avril à juin; Province de Tuyen-Quan, Haute-Rivière Claire, printemps, 
été; Environs de Yen-Bai (A. Weiss). — Lao-Kay (D° Chevalier). — 
Ha-Giang (Capitaine Bonifacy).— Vallées de la Haute-Rivière Claire, entre 
Ha Giang et Vinh-Tuy, principalement à Sac-Quang (J. de Retz). — Envi- 
rons de Lao-Kay (Capitaine Sauvez). — Région de Hanoï, Chiné, près 
Phu-Ly (L. Duport). — Région de Ha-Giang (Siebens Olivier). — Haut- 
Tonkin; région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-Minh (F, de 
Broissia ). 


Acrypnus Frusirormis Candèze. 


Cocninemine : Saigon, aoûl: Cap Saint-Jacques, février et novembre 


— 206 — 


(Capitaine Modest, Collection Bonhoure ). — Cochinchine, Cambodge 
(Comte de Barthélemy ). 


Toxxix : Tonkin central (A. Krempf). 


ADELOCERA sPurCA Candèze. 


Cocnincaine : Cap Saint-Jacques (Capitaine Modest). 

Axxau : M. Attopeu (J.-M. Bel). 

Laos : (D° Neis). 

Tonkin : Haut-Tonkin; région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et 
Yen-Minh (F. de Broissia). 


ADeLocErA SALVAZEI Fleutiaux. 


Siam : Bangkok (Harmand ). 


Adelocera cristata n. sp. 


Oblong, peu convexe ; noir à peine brillant, couvert de squamules 
jaunes peu serrées, élytres ornés à la base d’une bande transversale de poils 
bruns partant de l'épaule et contournant l’écusson. Tête fortement ponc- 
tuée, légèrement déprimée en avant et finement rebordée. Antennes courtes, 
faiblement dentées, premier article brunâtre, les autres ferrugineux. Pro- 
notum plus long que large, peu convexe, assez déprimé à la base, presque 
parallèle, peu sinué près des angles postérieurs, arrondi et rétréci dans sa 
partie antérieure ; ponctuation forte au milieu, moins grosse sur les côtés: 
angles antérieurs légèrement avancés; postérieurs courts, aigus, presque 
droits, non carénés. Écusson oblong, fortement ponctué. Élytres paral- 
lèles, rétrécis dans le tiers postérieur, peu convexes, couverts de points 
gros et serrés en avant, plus petits et rangés en stries régulières en arrière. 
Dessus de même couleur, pubescence moins apparente. Pattes ferrugi- 
neuses. 

Longueur : 11°° 1/2 à 13 millimètres. 


CociNcmine (Lemesle). — Un exemplaire, Museum d'Histoire naturelle 
de Paris. 


SumaTRA : Palembang. Un exemplaire, ma collection. 


Proche de modesta Boisd.: beaucoup moins fortement ponctuée; pu- 
bescence plus régulière; élytres ornés d’une bande transversale étroite près 
de la base, formée par des poils bruns. 

Je crois très voisine la forme vicina que Candèze a brièvement décrite 


de Birmanie (Ann. Mus. Civ. Gén., 1891, p. 772). 


— 207 — 


ADELOCERA MOoDEsTA Boisduval. 


Laos : Lakhon (Harma rd\. 


Percus variEGaTus O. Schwarz. 


Tonkin : Tonkin central, environs de Tuyen-Quan (A. Weiss). 


Laos : Lakhon (Harmand). 


Merisraus PErrauDIERET Fleutiaux. 


Tonkin : Tonkin central, environs de Tuyen-Quan, printemps, été 


(A. Weiss). 


Merisraus quanripuncraTus Gandèze. 


Tonxix : Hanoï, juin (Collection A. Bonhoure). 


Agraeus excavatus n. Sp. 


Court, brun noirâtre, couvert de squamules brunes et hérissé de longs 
poils noirs. Tête verticale, plane, fortement ponctuée, bord antérieur 
tronqué au milieu. Antennes jaunes: premier article brunâtre: 2° et 3° très 
courts; suivants triangulaires. Pronotum aussi long que large, étranglé en 
arrière; bords latéraux très sinueux , relevés en avant et formant de chaque 
côté un lobe épais et très saillant; surface médiane inégale, couverte en 
avant et en arrière d’une grosse ponctuation, marquée en avant d'un sillon 
arqué lisse et profond, dont les branches atteignent le bord antérieur ; 
squamules brunes plus apparentes en avant, au milieu quelques poils de 
même couleur, longs et couchés en arrière: lobes pointus au sommet, ren- 
flés latéralement, fortement excavés en dedans par une incision profonde 
irrégulièrement arquée, laissant voir par transparence la paroi externe, 
fortement ponctués en dedans et en ‘dehors, hérissés en dedans de longs 
poils bruns dressés au sommet, face antérieure lisse: angles postérieurs 
minces, transparents, aigus , divergents. Ecusson assez grand, triangu- 
laire, fortement ponctué. Élytres ovales, convexes, rétrécis en arrière, 
nullement striés, fortement ponctués, ornés chacun d’une petite tache de 
squamules brun clair près du bord latéral avant l'extrémité, hérissés 
de longs poils noirs très écartés, couchés en arrière sur toute la surface et 
formant en outre une touffe très dense sur chacun au liers antérieur près 
de la suture ; angles huméraux carénés. Dessous également brun noirâtre, 
fortement ponctué. Tibias et surtout tarses plus clairs, — Longueur ;: 


Ni). 


— 208 —- 


Cocminenine. — Xa-Rak, province de Thudaumot, forêts de bambous 
(Gapus). Un exemplaire. 


Se distingue da Mouhoti Gand. par sa couleur brune, la longueur plus 
grande des poils hérissés des élytres, et notamment par le grand développe- 
ment des lobes antérieurs du pronotum et le profond sillon qui les creuse 
au point de les traverser presque complètement. 


Lacon nispipuzus Gandèze. 


Cawsonce ( Harmand). 


Lacon risrius Candèze. 


Toxkix : Tonkin et Annam (Brousmiche). — Montagnes du Haut-Song- 
Chaï (Rabier). — Tonkin (D' R. Bavay). — Haut-Tonkin ; région de 
Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-Minh (F. de Broissia). 


Espèce très voisine de fuliginosus Cand., du Japon ; elle se retrouve en 
Chine orientale, en Corée, à Formose. 


Lacow Loneus Fleutiaux. 


CamBonce (Harmand). 


Lacox racrrurnus Candèze. 
Cocnnwennxe (Lemesle). — Baria (D° J.-L. Vauthier.) — Cap Saint- 
Jacques (Capitaine Modest ). 
Camsonce ou Laos (Bonnotte). 


Tonkin (Langue). — Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). — 
Tonkin central, région de Tuyen-Quan et de Phu-an-Binh, avril-juin 


(A. Weiss). 
Lacow cypsarus Candèze. 
Tonxix : Réoion de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Gh. Dupont). — Région 
de Ha-Lang (Mollard). — Haut-Tonkin et Bas-Yunnan, entre Man-Hao, 


Muong-Hum, près Lao-Kay, et Ban-Nam-Coun (Lieutenant Lesourt). — 
Lao-Kay, vallée du Nam-Ti ou Pei-Ki-Ho (D° Gervais). 


Lacon arqizLaceus Solsky, var. Davinr Fairmaire. 


Toxkix : Région de Lao-Kay et Ho-Khéou (Ch. Dupont). — Ha-Giang 
(Lieutenant-colonel Bonifacy ). 


— 209 — 


Lacon serruLA ? Candèze. 


Tonkin : Région de Ha-Giang (Siebens Olivier ). 


Lacox Laprpeus ? Candèze. 
Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, avril-juin (A. Weiss). — Vallées 


de la Haute-Rivière-Claire, entre Ha-Giang et Vinh-Tuy (J. de Retz). 
— Région de Ha-Giang (Siebens Olivier ). 


Lacon sivensis Candèze. 


Town (Langue). — Tonkin central, environs de Tuyen-Quan, prin- 
temps-été (A. Weiss ). 


Lacon Cannezer Fleutiaux. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, juillet ; Quim-Quam-Thuong, avril 
juin (A. Weiss). — Vinh-Yen, Tamdao, juin (Collection A. Bonhoure). 


Lacon rosrus Gandèze. 


Tonkin : Ha-Giang (Capitaine Bonifacy). — Région de Ha-Lang 


(Mollard ). 


Lacon arrzicrus Candèze. 


Cocnwomne (Amiral Vignes). 


Tonkin : Haut-Tonkin ; région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-- 
Minh (F. de Broissia). 
Lacow piLararus Fleutiaux. 


Axvam où Tonkin (Brousmiche ). 


Acaus sorninus Westwood. 


Tonkin (D° R. Bavay). — Haut-Tonkin; région de Bac-Ken, Ha-Giang 
Quan-Ba et Yen-Minh (F, de Broissia ). 


— 210 — 


ALAUS LARVATUS Candèze. 
Toxxix : Environs de Lao-Kay (Capitaine Sauvez). — Région de Ha- 


Giang (Siebens Olivier). — Montagnes du Haut-Song-Chaï (Rabier). — 
Yen-Tinh (Roget). 


ALcaus ELArs Candèze. 


Tonxix : Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). 


ALaus PuTripus Candèze. 


Towkix : Haut-Tonkin; région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quen-Ba et Yen- 
Minh (F. de Broissia). 


Campsosrernus Mouxori Candèze. 


Tonkin : Région de Ha-Giang (Siebens Olivier). — Région de Ha-Lange 
(Mollard ). 


Variété Virauist Fleutiaux. 
Cocnnemne : Mont. de Chaudoc (Harmand ). 
Laos : Lakhon (Harmand). 
Variété Farmmamer Fleutiaux. 
Tonkin (Langue) : Yen-Tinh (Roget). 
Campsosrernus Frünsrorrert Schwarz. 


Tonkin : Vin-Yen, Tamdao (Collection A. Bonhoure). 


Campsosrernus Virazist Fleutiaux. 


Tonkin : Région de Ha-Giang (Siebens Olivier). — Haut-Tonkin ; région 
de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-Minh (F. de Broissia). 


CAMPSOSTERNUS CANTORI Hope. 


Srau: Bangkok (Harmand). 


— 211 — 


CAMPSOSTERNUS ARGENTIPILI8 Candèze. 


Anna : Bahnar, Kon Heugo (J.-M. Bel). 


Causonce ou Laos (Bonnotte). 


CAMPSOSTERNUS soBrINus Candèze. 


Cocunenine (Harmand) — (Amiral Vignes) — (Délestre) — (Michel de 
la Malleray) — (Pierre) — (Baudouin d’Aulne). — Saïgon (R. Germain). 
— Cap Saint-Jacques (Capitaine Modest). 


Cam8once (Pavie). 
Anna : M. Attopeu (J.-M. Bel). 
Laos : Lakhon (Harmand). 


Variété 


Cocmnemne (Germain ). 
Laos : Lakhon (Harmand). 


Variété 


Cocanemne : Baria (D' Vauthier). 


Siam : Bangkok (Harmand), 


CAMPSOSTERNUS AURATUS Drury. 


Anvam : Hué (R.-P. Renauld). 


Tonkin (Langue). — Haut-Tonkin (Roget). — Région de Lao-Kay et 
de Ho-Khéou (Ch. Dupont). — Province de Tuyen-Quan, Haute-Rivière- 
Claire, avril à juin (A. Weiss). — Montagnes du Haut-Song-Chaï (Rabier). 
— Haut-Tonkin et Bas-Yunnan, entre Man-Hao, Muong-Hum, près Lao- 
Kay, et Ban-Nam-Coun (Lieutenant Lesourt). — Région de Ha-Lang 
(Mollard). — Région de Hanoï, Chiné près de Phu-Ly (L. Duport). — 
Haut-Tonkin ; région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-Minh 
(F, de Broissia). 


Variété 


Tonkin : Région de Ha-Giang (Siebens Olivier). 


— 212 — 


Variété à 


Tonkin : Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). 


Oxynopterus annamensis n. Sp. 


S Déprimé, atténué en arrière: complètement glabre ;. brun foncé, 
tête et pronotum noirâtres, élytres légèrement brillants. Tête petite, 
élroite, creusée au milieu. Labre arrondi, rugueux. Mandibules saillantes. 
Yeux gros. Antennes noirâtres, très longuement flabellées à partir du troi- 
sième article. Pronotum trapéziforme, rétréci en avant, peu convexe : 
bords latéraux rebordés et sinueux; bord antérieur échancré en cercle et 
garni d’une frange de poils dorés couchés sur la tête ; surface peu convexe, 
avec deux légères dépressions à la base et deux en avant, faiblement 
chagrinée ; angles postérieurs longs, aigus, très divergents, recourbés en 
dedans au sommet. Écusson lisse, arrondi en arrière, déprimé transversa- 
lement. Élytres sinués à la base, ovales, atténués à l'extrémité et terminés 
par une épine, peu convexes, très finement chagrinés. Dessous noir peu 
brillant. Prosternum rugueux près du bord antérieur, peu densément 
couvert d’une ponctuation double. Propleures à ponctuation serrée et 1rré- 
gulière. Métasternum et surtout abdomen très finement ponctués. Pattes 
noires, bases des cuisses et trochanters jaunes. — Longueur, 48 milli- 
metres. 


Axnam : M. Attopeu (J.-M. Bel). Un exemplaire. 


Ressemble beaucoup à Audouini Gand. (? nec Hope); taille plus petite; 
couleur plus foncée; antennes plus longuement flabellées, articles 5, li 
el » courts el égaux. Probablement aussi voisin de Harmseni Gand. 


P£crocera Messi Candèze. 


Tonxix : Région de Ha-Giang (Siebens Olivier). 


Pectocera farinosa n. sp 


Allongé, peu convexe; brun rougeâtre, couvert d’une pubescence d’un 
blanc argenté, plus longue et plus dense sur le pronotum et la base des 
élytres. Tête étroite, creusée longitudinalement au milieu, fortement ponc- 
tuée. Labre arrondi et ponctué. Mandibules saïllantes, noires au sommet. 
Yeux gros. Antennes noirâtres, longues et comprimées. Pronotum trapézi- 
forme, déprimé, densément ponctué, légèrement sinueux latéralement ; 
angles postérieurs aigus et divergents. Élytres finement ponctués, légère- 
ment striés-sillonnés. Dessous de même couleur. Sxllie prosternale, milieu 


di 


ES TP OUT À FRUITS Pa 


— 9213 — 


du métasternum, tibias et tarses plus foncés. — Longueur, 28 milli- 
mètres. 


Anxa : Nha-Trang, avril (Comte de Barthélemy). Un exemplaire. 


Diffère de Cantori Hope par la forme plus large, la couleur plus claire, 
la pubescence ne formant pas de taches sur les élytres et par les antennes 
comprimées, non flabellées ©). 


ANATHESIS LACONOIDES Candèze. 


Cocswcmine (Amiral Vignes). — Cap Saint-Jacques, avril (Comte 
de Barthélemy ). 


ANA : Bong-Miu , près Tourane ; Halang, Bantak-Vang (J.-M. Bel). 
— Nha-Trang, avril (comte de Barthélemy). 


Tonkin (Langue). — Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). 
— Environs de Tuyen-Quan, mars à juin (A. Weiss.) — Haut-Tonkin: 


région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-Minh (F. de Broissia.) 
Stan : Bangkok (Larnaudie). 


Psepnus cyaxeus Candèze. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, printemps-été (A. Weiss). 


SpnenomEerus Mouxorr Candèze. 


Anvau : M. Attopeu (J.-M. Bel). 


U) Pectocera nivea, n. sp. 


Allongé, peu convexe, atténué en arrière; brun plus ou moins rougeûtre, 
pubescence blanchâtre formant un duvet dense. Antennes brunes, comprimées, 
dépassant la moitié du corps chez le mâle, presque filiformes et mois longues 
chez la femelle. Pronotum déprimé, trapéziforme, rétréei en avant, sinué sur les 
côtés ; ponctuation double, légère et très écartée ; angles postérieurs divergents, 
Élyires plus larges que le pronotum à la base, graduellement atténués en arrière. 
terminés en point, striés-sillonnés. Dessous de même couleur, tibias et tarses plus 
foncés. — Longueur, 17 à 27 millimètres. 


Hinpousran : Madura ; Pulney (ma collection). 

La pubescence couvre uniformémeut toute la surface ; néanmoins les mar- 
brures sont quelquefois distinctes sur les élytres. Extrêmement voisin du farinosa 
Fleut. ; plus allongée et plus atténuée ; ponctuation légère laissant au fond dénudé 


- un aspect presque lisse. 


— 214 — 


Sphenomerus Bonnottei n. sp. 


Oblong, subparallèle, peu convexe, entièrement ferrugineux, pubes- 
cence jaune clair. Tête convexe, légèrement déprimée en avant, bord anté- 
rieur saillant, ponctuation large et ombiliquée. Antennes ferrugineuses, 
dentées à partir du 3° article. Pronotum à peine plus long que large, 
presque quadrangulaire, peu convexe, déprimé à la base, légèrement 
impressionnée au milieu en arrière; bord antérieur arrondi ; angles pos- 
térieurs courts, aigus, peu divergents, carénés ; ponctuation grosse , 
peu serrée, nettement ombiliquée sur les côtés. Écusson oblong, très 
finement pointillé. Élytres peu convexes, subparallèles rétrécis Hiiérieh. 
rement et arrondis au sommet, déprimés à la base, fortement ponctués- 
siriés ; interstries convexes el rugueux. Dessous de même couleur. Sutures 
prosternales canaliculées en avant. Hanches postérieures étroites, graduelle- 
ment élargies en dedans. Pattes ferrugineux clair.— Longueur, 9 millimètres. 


Laos ou CamsonGe (Bonnotte). Un exemplaire. 


Beaucoup plus petit que brunneus Cand.; ferrugineux, plus parallèle; 
tête plus déprimée en avant; ponctuation de la tête et du pronotum moins 
profonde et ombiliquée : interstries des élytres plus convexes. 


Pacuyperes MaAcroTHoRAx Wiedemann. 


Caws0once ( Harmand ). 


Variété Demancer Fleutiaux. 


Toni : Hanoï, juin (Collection À. Bonhoure). 


Pacuyperes nicer Gandèze. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, printemps-été (A. Weiss). 


MeLaAnruoies simiuis Fleutiaux. 


Laos : Lakhon (Harmand). 


MeLanTuoibes parriTus Candèze. 


Anxnam ou Tonxix ( Brousmiche). 

Tonkin : Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). — Environs 
de Tuyen-Quan, printemps-été ( A. Weiss), — Haut-Tonkin; région de 
Bac-Ken Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-Minh (F. de Broissia). 


ns 


M: hits ien re D, Di hdd “ie à 


IT NN VTT) (rtpr in 


Pt DT PPT AA F4 à - de 


— 215 — 


Conoderus trifasciatus, n. Sp. 


Allongé, convexe; noir peu brillant, pubescence jaune clair légère ; 
angles du pronotum jaunes, élytres ornés de trois taches rouges : la pre- 
mière oblongue à la base, la deuxième étroite arquée, au milieu, la troi- 
sième arrondie, avant l'extrémité. Tête convexe, aplatie en avant, nettement 
et densément ponctuée. Antennes noires, 1° article ferrugineux; 2° et 3 
courts et globuleux, ce dernier moins gros que le précédent; 4° plus 
long que les 2° et 3° réunis. Pronotum plus long que large, convexe, 
parallèle, rétréci en avant seulement près des angles antérieurs, densément 
et nettement ponctué: angles postérieurs aigus , non divergents, carénés. 
Écusson oblong, rugueux. Élytres parallèles jusqu'à la moitié, rétrécis 
au delà et arrondis au sommet, fortement striés-ponctués; interstries 
rugueux. Dessous noir ; cuisses noirâtres; tibias et tarses ferrugineux. — 
Longueur, 6 millim. 1/2. 


Tonxix : Région d'Ha-Lang (Mollard). Un exemplaire. 


Près C. fasciatus Gand. ; pronotum parallèle, angles postérieurs du pro- 
notum non divergents ; taches postérieures des élytres non apicales, bande 
pubescente médiane remplacée par une tache. 


Conoperus ELEGANS Candèze. 


Toni (Languë). — Région de Tuyen-Quan, Quim-Quam-Thuong, 
avril à juin (A. Weiss). 


Conoperus Tonkinensis Fleutiaux. 


Cocmincæine : Baria (D' J.-L. Vauthier). 


Towxin (Langue). — Montagnes du Haut-Song-Chaï (Rabier).— Région 
de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). — Région de Tuyen-Quan et de 
Phu-an-Binh, avril à juillet ; environs de Tuyen-Quan , avril à septembre 
(A. Weiss). — Région de Ha-Lang (Mollard). — Valléede la Haute- 
Rivière-Claire, entre Ha-Giang et Vinh-Tuy, principalement à Bac-Quang 
(J. de Retz). — Ha-Giang (lieutenant-colonel Bonifacy). — Vinh-Yen, 
Tamdao, juin (Collection A. Bonhoure ). 


HereroDEREs macroperes Candèze. 


Tonkin : Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). — Haut-Tonkin; 
région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yen-Minh (F. de Broissia). 
Muséum. — xxiv. 1) 


ARS 


HETERODERES ALBIcANs Candèze. 


Cocuincuine ( Baudouin d’Aulne). 
Su : Bangkok (Harmand). 


Toni : Haut-Tonkin ; région de Bac-Ken, Ha-Giang, Quan-Ba et Yeu- 
Minh (F. de Broissia). 


Hereroneres oBcirus Candèze. 


Cocuixcaine (Baudouin d’Aulne). 


Hgreroneres onnarTus Candèze. 


SAM : Bangkok (Larnaudie). 


H£ETERODERES TRIANGULARIS Eschscholtz. 


Anna : Hué (Delauney, Collection Fleutiaux). 


Tonxin (De Beauchéne in Collection Fairmaire) : Ha-Giang (Lieutenant- 
colonel Bonifacy). 


ÆoLus BRACHMANA Candèze, 
Annau : Hué (Delauney, Collection Fleutiaux). 
Tonxin (De Beauchêne, Collection Fairmaire ). 
ÆoLus parpus Candèze. 
Anxau : Région de Hué à Bung-Miu (De Barthélemy). 
Tonxix (Langue ). 
Drasrerius cozLaris Gandèze. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan (A. Weiss). — Ha-Giang (Lieutenant- 
colonel Bonifacy). — Hanoï, mai (Collection A. Bonhoure\. 


Drasrerius Fouqueri Fleutiaux. 


Gocuinemixe (Baudouin d’Aulne). 


VS JUPE 


— 217 — 


Drasrerius iLLINITuS Candèze. 


Toni : Ha-Giang (capitaine Bonifacy, 1903) — (Lieutenant- colonel 
Bonifacy, 1913). — Environs de Tuyen-Quan, été (A. Weiss). 


MELANOxXANTHUS MELANOCEPHALUS Fabricius. 


CocuiNcuine (Amiral Vignes). 


Tonxin (Langue). 


MecanoxanTaus MELANURUuS CGandèze. 


Cocuwceune (Baudouin d’Aulne). — Saigon (Germain). 
SIAM : Bangkok (Larnaudie) — (Harmand). 


MecaxoxanTaus Durorri Fleutiaux. 


Tonkin : Région de Tuyen-Quan et de Dong-Chau, avril-juin (A. Weiss). 


Mezanoxanruus Morscauzskyi Fleutiaux. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan (A. Weiss). 


Melanoxanthus Dominei n. sp. 


Oblong, convexe; jaune, dessus de la tête et antennes à partir du 
h° article noirâtres, bords latéraux des élytres ohscurs. Tête convexe, 
arrondie en avant, ponctuation ombiliquée. Antennes assez épaisses, n’al- 
teignant pas la base du pronotum. Ce dernier, plus long que large, arrondi 
sur les côtés, rétréci en avant, convexe, très déprimé à la base; ponc- 
tuation assez forte, peu profonde, serrée; angles postérieurs aigus , forte- 
ment carénés. Écusson triangulaire, saillant, rugueux. Élytres aussi larges 
que le pronotum, peu atténués en arrière, convexes, fortement ponctués, 
striés ; interstries plans et éparsément pointillés. Dessous également jaune. 
Pattes plus pâles. — Longueur, 5 millimètres. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, printemps-été (A. Weiss). Un exem- 
plaire. 

Voisin de M. cinctus Fleutiaux; tête jaunâtre en avant, pronotum 
entièrement jaune, élytres obseurcis sur les côtés ; base des antennes et 
pattes jaunes ; ponctuation du pronotum moins profonde, interstries des 
élytres moins rugueux. 

Dédié à la mémoire du glorieux défenseur de Tuyen-Quan. 


(2x. 
+ 


— 218 — 


MeçcapenTHes LiGarus Candèze. 
Tonkin (J. Levasseur) — (D° R. Bavay). — Région de Lao-Kay et de 


Ho-Khéou (Ch. Dupont). — Montagnes du Haut Song-Chaï (Rabier). — 
Région de Tuyen-Quan et de Dong-Chau, mars-juin (A. Weiss). 


MEcarENTHEs oBscuricornis Fleutiaux. 
Tonkin (Langue ). 
Laos : Lakhon (Harmand). 
MEGaAPENTHES EPITROTUS ? Candèze. 


Cocxincuine (Amiral Vignes). 


MEGaPeNTHESs crAssus Fleutiaux. 


Tonkin : Vallées de la Haute Rivière-Claire, entre Ha-Giang et Vinh-Tuy, 
principalement à Bac-Quang (J. de Retz). 


MEGapenTHEs MopETus Candèze. 
Cocuinemine : Cap Saint-Jacques (Coll. Bonhoure). 
Tonxin (Langne). 

MecaprenTes piceus Fleutiaux. 
Cocancnne : Saigon (Collection Ernest André). 
Laos : Lakhon (Harmand). 

MecapenTaes TETRICUS Candèze. 
Cocaincuie (Amiral Vignes). 
Siam : Bangkok (Harmand). 

Variété ‘ 


Toni : Environs de Tuyen-Quan, printemps, été, région de Tuyen- 
Quan et de Phu-an-Binh, avri-juin : Haut-Tonkin, été (A. Weiss). 


PONT LTÉE. - PD dre PT RENE 
4 3 æ ; 


ST ar Ars 


F 


LÉ 
+ 


— 219 


Megapenthes ochraeipennis, 1. sp. 


Allongé, convexe, atténué. Dessus brun plus ou moins noirâtre avec les 
côtés du pronotum et les élytres jaunes, pubescence jaune pâle. Tête peu 
convexe, régulièrement ponctuée. Antennes ne dépassant pas la base du 
pronotum , jaunes à la base, légèrement dentées à partir du 4° article: 
3° plus long que le 2° et moins que le 4°. Pronotum plus long que large, 
convexe, brillant, très sinué sur les côtés, peu rétréci en avant, déprimé 
à la base, régulièrement ponctué; angles postérieurs aigus, divergents, 
bicarénés. Écusson oblong, atténué au sommet, rugueux. Élytres convexes, 
atténués en arrière, échancrés au sommet, fortement ponctués-striés, plus 
légèrement à l'extrémité; insterstries rugueux en avant. Dessous noirâtre 
brillant, pubescence très fine; pourtour de labdomen et pattes plus ou 
moins jaunâtres. Long, 10 millimètres à 10 millim. 1/2. 


Tonxi : Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). — Un exemplaire. — 
Vallées de la Haute Rivière-Claire, entre Ha-Giang et Po principa- 
lement à Bac-Quang (J. de Retz). Trois exemplaires. 


Même forme allongée et atténuée que M. juncens Cand., mais plus 
étroite ; pronotum plus sinué latéralement, plus convexe, angles postérieurs 
divergents, écusson plus atténué en arrière. 


ANCHASTUS LATERALIS Candèze. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, été (A. Weiss). 


Variété 
CocmNenne (Germain) — (Harmand). 


Laos : Lakhon (Harmand). 


Laos ou CamBoncE (Bonnotti). 


 Canpiopnonus carpuEeLIs Candèze. 


Cocnnemne ( Harmand). 


CARDIOPHORUS MARGINALIS Candèze. 


Toxkin : Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). 


— 2920 — 


Carpiopnorus coNpucrus Erichson. 


Cocuinemine (Baudouin d’Aulne) — (Amiral Vignes). — Trian, janvier 


(Collection À. Bonhoure). 
SAM : Bangkok (Harmand). 


Variété paleatus Candèze. 


Cocaineuine (Amiral Vignes ). 


CaRDIOPHORUS STOLATUS ? Erichson. 


Cocrincuine (Julien ). 


Carpropnorus conrusus Fleutiaux 


(servis Fleut. nec Cand.). 


Axnam : Hué (Delauney). 


Cardiophorus similis n. sp. 


Allongé, peu convexe. Dessus brun, quelquefois jaunâtre sur les élytres, 
pubescence jaune clair. Tête plane, bord antérieur avancé, arrondi, étroi- 
tement rebordé, ponctuation fine et serrée, antennes à peu près aussi 
longues que la tête et le pronotum, articles épaissis au sommet, brunes; 
extrémité des articles ferrugineux: premier très épais, moins long que les 
deux suivants réunis; deuxième un peu moins long que le troisième. Pro- 
notum plus long que large, peu convexe, également rétréci en avant et 
en arrière, très finement et très densément ponclué; sillons basilaires 
assez longs, parallèles au bord latéral: angles postérieurs dirigés en 
arrière: base sinuée. Écusson fortement sillonné en avant. Élytres ovales, 
fortement ponctués-striés, surtout latéralement. Dessous de même couleur. 
Pattes plus ou moins rougeàtres; ongles petits, faiblement dentés. — 
Longueur, 7 millimètres à 7 millim. 1/2. 


Tonkin : Vallées de la Haute Rivière-Claire, entre Ha-Giang et Vinh-Tuy, 
principalement à Bac-Quang (J. de Retz). Quatre exemplaires. — Ha- 
Giang, octobre à décembre (A. Weiss). Un exemplaire, 


Voisin de C. unicolor Gand.: de même forme et de même couleur, 
variant du brun obscur au brun jaunâtre; ponctuation de la tête beaucoup 
moins forte, celle du pronotum presque semblable, mais plus régulière et 
plus dense. 


— 921 — 


CarproPnorus conremprus ? Candèze. 


Cocnnemne (Baudouin d’Aulne). 


CarpiopHoRus 3AvANUS Candèze. 


Cocmmneuie (Beauchëne, Collection Fairmaire). — Baria (D' Vauthier ). 


Tonkin : Répion de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Duport).— Environs de 
Tuyen-Quan, juillet à septembre (A. Weiss). — Ha-Giang (Capitaine 
Bonifacy). 


CARDIOPHORUS MANULEATUS Candèze. 


Variété «a Gand. 
Tonkin (D' R. Bavay). 


Cardiophorus maculipennis n. sp. 


Épais, noir brillant avec le sommet des angles antérieurs du pronotum 
plus ou moins jaunâtre et une large tache jaune aux épaules, bien appa- 
rente, étendue presque jusqu’à la moitié; pubescence grise, clairsemée. 
Tête légèrement convexe, ponctuation peu serrée surtout en avant, bord 
antérieur arrondi et rebordé, Antennes ne dépassant pas la base du pro- 
notum, noires, avec les deux premiers articles brunâtres, le second plus 
pâle, de même longueur que le suivant; troisième à dixième faiblement 
épaissis au sommet. Pronotum aussi long que large, arrondi sur les côtés, 
rétréei en avant, un peu moins en arrière, globuleux, déprimé à la base ; 
ponctuation tantôt légère et écartée, tantôt plus distincte et même assez 
forte; sillons basilaires court, angles postérieure courts, obtus, carénés 
en dehors; sutures latérales icées en avant. Écusson échancré en avant. 
Élytres arrondis sur les côtés, ponctués-striés; interstries peu convexes. 
Dessous entièrement noir, pubescence grise, ponctuation nette et serrée. 
Hanches postérieures assez brusquement élargies en dedans, très étroites 
en dehors, Pattes noires; larses bruns; ongles échancrés, — Longueur 
7 millimètres à 7 millim. 1/2. 


Cocnemne : Mont, de Chaudoc (Harmand), quatre exemplaires, — 
Laos ou CamsonGe, un exemplaire (Bonnotte). 


Je le possède moi-même de Cocniemne : Cap Saint-Jacques (Beauchêne ), 
et du Camsonce : Kompong-Thom (Vitalis de Salvaza). 

La ponctuation du pronotum est variable; la tache humérale s’étend 
quelquefois aux épipipleures (Gap Saint-Jacques), ou bien est prolongée 


— 2929 


en arrière d'une manière peu apparente presque jusqu'au sommet des 
élytres, en dedans du bord latéral (Kompong-Thom ). 


Ressemble à GC. humerosus Mots, mais de taille beaucoup plus grande. 


CarpiopHorus BoOMBYCINUS ? Candèze. 


Tonkin : Vallées de Haute Rivière-Claire, entre Ha-Giang et Vinh-Tuy, 
principalement à Bac-Quang (J. de Retz). 


Cardiophorus unguicularis n. sp. 


Allongé, brun, plus foncé sur la tête et le pronotum , pubescence jaune 
assez longue. Têle densément ponctuée. bord antérieur arrondi et rebordé. 
Antennes jaunes, dépassant la base du pronotum, articles épaissis au 
sommet, deuxième plus court que Île troisième. Pronotum un peu plus 
long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant, très peu en arrière, 
convexe, déprimé à sa base, très densément ponctué, presque lissse tout 
à fait à la base; sillons basilaires courts; angles postérieurs courts, obtus, 
carénés latéralement, obliquement échancrés en dehors: sutures latérales 
nulles. Écusson échancré en avant. Élytr es plus larges que le pronotum, 
rétrécis seulement près de l'extrémité, convexes, fortement ponctués- 
striés, interstries convexes et pointillés. Dessous également brun, très 
finement el très densément ponctué. Hanches postérieures graduellement 
élargies en dedans, très étroites en dehors. Pattes jaunes; ongles four- 
chus. — Longueur 11 millimètres. 


Tonxin : Région de Lao-Kav et de Ho-Khéou, frontière de Chine (Ch. 
Dupont). Un exemplaire. 


Voisin de C. astutus Gand ; brun , aspect moins brillant ; élytres plus larges 
que le pronotum, moins rétrécis en arrière; hanches postérieures graduel- 
lement élargies en dedans. 


Cardiophorus bifidus n. sp. 


Court, épais, noir peu brillant, pubescence jaune peu serrée. Tête den- 
sément ponctuée, bord antérieur arrondi et rebordé. Antennes ferrugi- 
neuses, claires à la base, fines, ne dépassant pas la base du pronotum; 
articles légèrement élargis au sommet; deuxième presque aussi long que le 
troisième. Pronotum aussi long que large, arrondi sur les côtés, rétréci 
en avant, un peu moins en arrière, convexe, couvert d’une ponctuation 
très serrée, effacée le long de la base: sillons basilaires courts: angles pos- 
térieurs courts, dirigés en arrière et carénés en dehors; sutures latérales 
nulles. Écusson légèrement échancré en avant. Élytres arrondis en arrière, 
convexes, fortement poncetués- striés; interstries convexes sur les cblés, 


Aa CE Ve 


Dessous de même couleur, finement ponctué. Hanches postérieures dilatées 


en dedans, presque nulles en dehors. Pattes ferrugineuses; ongles four- 
chus. — Longueur, 8 millimètres. 


SAM : Bangkok (Harmand). Un exemplaire. 


Voisin de C. astutus Cand., plus court et plus large, ponctuation du 
pronotum plus nette et plus profonde; élytres moins atténués ; antennes et 


pattes ferrugineuses. 


Carpiorarsus Virazist Fleutiaux. 


Cam8on6e ou Laos ( Bonnotte). 


Cardiotarsus lateralis n. Sp. 


Etroit, allongé, brun obscur, élytres jaunes avec la suture noire jusqu’à 
la troisième strie et presque jusqu’au sommet, peu brillant, pubescence 
A L] ΠJ L2 L L] 
blanchâtre. Tête petite, bord antérieur tranchant, échancré au milieu: 
ponctuation très fine et inégale. Antennes noirâtres, ferrugineuses à la 
base, ne dépassant pas la base du pronotum, articles élargis au sommet: 
L LA P L2 L2 
deuxième presque aussi long que le troisième. Pronotum beaucoup plus 


long que large, très peu rétréci en avant et en arrière, convexe, déprimé à 


la base; ponctuation très fine et serrée entreméêlée en dessus de quelques 
points plus gros espacés; sillons basilaires courts et peu marqués, angles 


postérieurs courts, oblus, carénés; sutures latérales effacées en avant. 


Écusson échancré et excavé en avant. Élytres arrondis et rétrécis seulement 
dans le quart postérieur, convexes, fortement ponctués-striés, ponctuation 
des premières stries moins profondes; premiers interstries plans, les 
autres convexes. Dessous très finement et très densément ponctué, brun 
rougeâtre sur le propectus et une partie du métasternum, noirâtre sur 
l'abdomen. Prosternum étroit, parallèle. Hanches postérieures assez brus- 
quement élargies en dedans , très étroites en dehors. Pattes jaunes; ongles 
échancrés. — Longueur, 9 millim. 1/2. 


Laos : Lakhon (Harmand). Un exemplaire. 


Plus étroit que C. Vitalisi Fleut.; pronotum plus long, beaucoup plus 
légèrement ponctué: élytres largement bordés de jaune. 


Cardotarsus fulvipes n. sp. 2 


Allongé, convexe, noir, peu brillant , élytres lécèrement brunâtres aux 
épaules et à l'extrémité, pubescence jaune claire peu abondante. Tête peu 
convexe, densément ponctuée, bord antérieur largement arrondi, rebordé. 
Antennes noirâtres, brunes à la base, articles élargis au sommet; deuxième 


— 224 — 


presque aussi long que le troisième. Pronotum aussi long que large, 
arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière, globuleux, fortement 


déprimé à la base: ponctuation fine, régulière et serrée en avant, effacée … 


postérieurement; sillons basilaires très longs, parallèles au bord latéral; 
angles postérieurs courts, peu aigus, dirigés en arrière, carénés en dehors, 
échancrés latéralement; sutures latérales nulles. Éumaet légèrement im- 
pressionné et échancré en avant, couvert d’une large ponctuation rugueuse 
peu distincte, Élytres convexes, subparallèles, arrondis au sommet, forte- 
ment ponctués-striés ; interstries convexes. Dessous noirâtre ; propleures 
densément ponctuées, métasternum et abdomen plus finement. Hanches 
postérieures assez brusquement élargies en dedans, très étroites en dehors. 
Pattes jaunes; ongles simples. — Longueur, 6 millim. 1/2. 


Tonxix : Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). Un exemplaire. 


Petite espèce remarquable par son pronotum globuleux à ponctuation 
effacée en arrière, ses angles postérieurs échancrés en dehors, les sillons 
basilaires très larges; écusson faiblement échancré et grossièrement ru- 
gueux. | 

DrpLoconus ornaTus Candèze, 


Tonkin (Langue). — Région de Tuyen-Quan, Quim-Quam-Thuong, 
avril à juin (A. Weiss). 


Dipcoconus grevis Candèze. 


Tonkin (Langue). — Environs de Tuyen-Quan, printemps-été (A. 
Weiss ). 
Variété 


Tonxin ; Environs de Tuyen-Quan et Quim-quam-Thuong, avril à juin 
(A. Weiss), — Haut-Tonkin et Bas-Yunnan , entre Man-Flao, Muong-Hum , 
près Lao-Kay et Ban-Nam-Coun (Lieutenant Lesourt). 


Dipcoconus MELANoPTERUS Candèze. 


Cocmenixe (Pierre) — (Amiral Vignes). 
Laos : Lakhon (Harmand)” 
Siam : Bangkok (Harmand). 


Dipcoconus coracnus Candèze. 


Cocincaine (Baudouin d’Aulne ). 
Toxkix : Résion de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). 
Sran : (Borourt). — Bangkok (Larnaudie). — Bangkok (Harmand). 


7 gap 


Drpzoconus nicerrimus Fleutiaux. 


Tonkin : Environs de Tuyen-quan, printemps-été; Région de Chim-Hoa 
et de Tuyen-Quan, été (A. Weiss). — Vallées de la Haute Rivière-Claire, 
entre Ha-Giang et Vinh-Tuy, principalement à Bac-Quang (J. de Retz). 
— Haut-Tonkin et Bas-Yunnan, entre Man-Hao, Muong-Hum, près Lao- 
Kay et Ban-Nam-Coun (Lieutenant Lesourt). 


Mecanorus rurus Fleutiaux. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, printemps-été; Quim-Quam-Thuong , 
avril-juin (A. Weiss). — Vallées de la Haute Rivière-Claire, entre Ha- 
Giang et Vinh-Tuy, principalement à Bac-Quang (J. de Retz). 


- 


Mezanorus BREvIs Candèze. 


Cocæinenine (Baudouin d’Aulne). 


Tonkin (Langue). 


Mezanorus arrcazis Fleutiaux. 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, printemps-été; Région de Chim-Hoa 
et de Tuyen-Quan, été (A. Weiss). 


MEzanorus ruscus Fabricius. 


Cocmnemne (Pierre) — (Amiral Vignes). 


Tonkin (Collection Fairmaire) : Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou 
(Ch. Dupont). — Environs de Tuyen-Quan, printemps-élé (A. Weiss). 
— Ha-Giang (lieutenant-colonel Bonifacy). — Vallées de la Haute Rivière- 
Claire, entre Ha-Giang et Vinh-Tuy, principalement à Bac-Quan (J. de 
Retz ). 


Stan : Bangkok (Larnaudie). — Bangkok (Harmand). 


Mecaworus rEGALISs Candèze. 


Cocunemne : Saigon (Germain ). 
Caw80nGE (A. Pavie). 
Axnan : Qui-Nhon (J.-M. Bel). 


Tonkin : Montagnes du Haut Song-Chaï (Rabier). — Environs de 
Tuyen-Quan, printemps-été (A. Weiss). — Région d'Hanoï, Chiné près 


LITIGES 


Phuly (Louis Duport). Haut-Tonkin et Bas-Yunnan, entre Man-Hao, 
Muong-Hum, près Lao-Kay, et Ban-Nam-Coun (lieutenant Lesourt). — 
Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Re — Région de Ha- 
Giang (Siebens Olivier). 


MELanorus rrAPpEezIcoLLIS Candèze. 


Axxam ou Tonkin ( Brousmiche). 


Toxkix (Langue). — Région de Ha-Lang (Mollard ). 


MEecanorus Farmmarrer Fleutiaux. 


Tonkin (Langue). — Montagnes du Haut-Song-Chaï (Rabier). — Ha- 
Lang (Lamey). 


Mecaorus Basazts Fleutiaux. 


Tonkin (Langue) — (D' R. Bavay). — Lao-Kay (D° Chevalier). — 
Environs de Tuyen-Quan, mars-avril; environs de Yen-Bay (A. Weiss). 
— Ha-Giang (lieutenant-colonel Bonifacy). — Région de Lao-Kay et de 
Ho-Khéou (Ch. Dupont). 


CoRYMBITES PERPENDICULARIS Fleutiaux. 


Tonkin (D' R. Bavay). 


CoryMBITES TONKINENSIS Fleutiaux. 


Tonkin (D' R. Bavay). 


PrisriLopaus morosus Candèze. 


Siam : Bangkok (Harmand). 


PrisrTiLophus BENGALENSIS Candèze. 


CocxiNonixE (Amiral Vignes). 


Penia tonkinensis n. sp. 


Oblong, peu convexe, brun brillant, pubescence jaune  clairsemée, 
longue et hérissée. Tête petite, plane, faiblement impressionnée en triangle, 
irrégulièrement ponctuée, transversalement rebordée en avant. Antennes 
noirâtres, fines, atteignant la moitié du corps: 3° article plus long que 
le 2° et plus court que le 4°. Pronotum trapézoïdal, largement échancré 


ét ns. dl colis te EEE 


A Te 


en avant, très sinué sur les côtés, déprimé le long de la base, éparsément 
ponctué surtout en arrière ; angles antérieurs aigus et saillants, postérieurs 
aigus et divergents ; bords latéraux bicarénés sur toute leur longueur. Écus- 
son petil, plan, pointillé. Élytres dilatés en arrière, arrondis au sommet, 
finement striés, les trois dernières stries externes, surtout la dernière forte- 
ment ponctuées à la hauteur des épipleures : interstries finement et épar sé- 
ment pointillés; bords latéraux tranchants; angles huméraux carrés et 
carénés. Dessous de même couleur, pubescence plus dense. Épipleures des 
élytres larges en avant, rétrécies en arrière, assez brusquement à partir du 
bord postérieur du métasternum, visiblement prolongées jusqu'au sommet 
de l’angle apical. Hanches postérieures étroites, faiblement et praduelle- 
ment élargies en dedans. Pattes brunes, cuisses plus claires; 3° et 4° articles 
des larses lamellés ; ongles simples. — Longueur, 10 millimètres. 


Tonxin : Région de Ha-Lang (Mollard). Un exemplaire. 


De forme plus courte que P. nebrioides Cand.; angles antérieurs du 

pronotum plus aigus, postérieurs plus longs et plus divergents; écusson 
plus petit; épaules carrées ; hanches postérieures étroites et graduellement 
élargies en dedans; lamelles des tarses grandes. 


Hemiozimerus scuzpricozzis Fairmaire. 


Anna ou Tonkin (Brousmiche ). 


Toxxin : Montagnes du Haut Son-Chaï (Rabier). — Région de Chim- 
Hoa et de Tuyen-Quan, printemps (A. Weiss). — Région de Ha-Lang 
(Mollard). — Région de Ha-Giang (Siebens Olivier ). 


ALLOTRIUS QUADRICOLLIS Castelnau. 


Toni : Région de Ha-Giang (Siebens Olivier ). 


Lunicenus pozurrus Candèze. 


Cocmincaixe (Amiral Vignes ). 
Camponcs (Harmand) — (Pavie). 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, juin-septembre; Haut-Tonkin, 
été (A. Weiss). — Région de Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). — 
Indochine française, principalement Tonkin (J. Levasseur). 


APHANOBIUS CYLiNprICUs Candèze. 


Cocuinemne (R. Germain) — (Amiral Vignes). — Cap Saint-Jacques 
(Collection A. Bonhoure). 


— 228 — 


Towxix (Langue). — Montagnes du Haut Song-Chaï (Rabier), — 
Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). — Environs de Tuyen- 
Quan, printemps; Région de Chim-Hoa et de Tuyen-Quan, printemps 
(A. Weiss). 


Sum : Bangkok (Harmand). 


\ 


Lupius ruBieinosus Candèze 


(rufopilosus Cand.). 


Tonxix : Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). 


Lupius HiRTELLUS Candèze. 


Cocxinomine : Baria (D Vauthier ). 


Ludius Bonifacyi n. sp. 


Allongé, cylindrique, noirâtre terne, pubescence jaune. Tête convexe, 
ponctuation grosse et serrée. Antennes brun jaunâtre, atteignant la base 
du pronotum, premier article noirâtre ; 2° et 3° courts, égaux, subglobu- 
leux; suivants plus longs que les 2° et 3° réunis, faiblement dentés. Pro- 
notum plus long que large, parallèle, arrondi dans sa partie anté- 
rieure, très convexe, brusquement et fortement déprimé tout près de la 
base; ponctuation un peu moins grosse et moins serrée que sur la tête, 
mais plus profonde: angles postérieurs assez longs, non divergents, 
carénés. Écusson allongé, triangulaire et fortement ponctué. Élytres cylin- 
driques, rétrécis en arrière dans le tiers postérieur, arrondis au sommet, 
fortement striés-ponctués ; interstices très rugueux à la base, un peu moins 
en arrière. Dessous noir, pubescence jaune. Prosternum rétréei en arrière, 
assez fortement ponctué; saillie longue et eflilée; sutures prosternales 
dédoublées. Propleures ponctuées comme le prosternum: ponctuation 
moins grosse sur le métasternum et l'abdomen. Hanches postérieures angu- 
leuses. Pattes brun clair. — Longueur, 9 millim. 1/2. 


Tonkin : Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). Un exemplaire. 


Extrémement voisin de L. hirsutus Gand. , des Philippines: écusson plus 
allongé et graduellement rétréci en arrière; élytres plus rugueux, surtout 
à la base. 


AconiscHius THOoRACICUS Fleutiaux. 


Toxxin : Environs de Tuyen-Quan, printemps-été: province de Tuyen- 
Quan, Haute Rivière-Claire, printemps-été (A. Weiss). 


dits Later 


A 
De 
+ DR 
6 
Ne 
nr 


re 

De 
M 
7 


“10 


No: 


— 229 — 


Aconiscnius LEpious Candèze. 


Cocnemne (Harmand). 


Causon@e ou Laos (Bonnotte). 


AGoniscxius porsaLis Candèze. 


Toni (Langue). 


! Variété‘ brunnips Fleutiaux. 


Tonkin : Ha-Lang (Lamey). 


ÂAGoniscuius suTurALISs Gandèze. 


Pronotum entièrement rouge. 


Gocmnemne (Harmand) — (Amiral Vignes). 


Laos : Lakhon (Harmand). 


Variété a Candèze. 


Pronotum avec une tache médiane noire. 


Cocæincmine (Harmand ). 


Variété Dussaurt Fleutiaux. 


Caws80p6E ou Laos (Bonnotte). 


Agonischius bariensis n. sp. 


Allongé, convexe ; tête et pronotum noir peu brillant, élytres brun 
noirâtre terne, pubescence grise très rare. Tête assez fortement ponctuée. 
Antennes noires, comprimées, dentées, dépassant la base du pronotum; 
3° et 4° articles subégaux. Pronotum plus long que large, peu rétréci 
en avant, convexe, brusquement déprimé à la base, sillonné au milieu en 
arrière, assez fortement et densément ponctué; bord antérieur arrondi ; 
angles postérieurs longs, aigus, divergents, bicarénés. Écusson oblong , 
rétréci en arrière, arrondi au sommet, densément ponctué. Élytres con- 
vexes, légèrement plus larges que le pronotum , peu atténués en arrière, 
très rugueux et fortement ponctués-striés. Dessous noir, ponctuation assez 
écartée sur le propectus, beaucoup plus fine sur le reste du corps. Hanches 


postérieurs obtusément dentées. Pattes brun noirâtre avec l'extrémité 


— 230 — 


des fémurs, des tibias et les tarses en entier rougeätres. — Longueur, 
9 millim. 1/2. 


Cocxinemine : Baria (D° J. L. Vauthier). Un exemplaire. 


Ressemble à la variété nigripennis de A. sulcicollis Cand.; moins atténué 
en arrière, moins brillant, élytres très rugueux : hanches postérieures 
assez brusquement et non graduellement élargies en dedans. 


Agonischius Vauthieri n. sp. 


Allongé, ‘convexe, rouge en dessus, peu brillant, pronotum avec les 
bords latéraux , le milieu , le bord antérieur et l’écusson noirâtres; pubes- 
cence rousse, Jaune clair sur les bords du pronotum et la suture des 
élytres. Tête fortement et densément ponctuée. Antennes noires, courtes, 
n'atteignant pas la base du pronotum, dentées; 3° et 4° articles subégaux. 
Pronotum plus long que large, peu rétréci en avant, convexe, brusque- 
ment déprimé à la base, sillonné au milieu en arrière, fortement et densé- 
ment ponctué; bord intérieur arrondi; angles postérieurs longs, aigus, 3 
divergents et bicarénés. Écusson allongé, atténué en arrière, densément < 
ponctué. Élytres convexes, rétrécis seulement au sommet, très rugueux et 
fortement ponctués-striés. Dessous noir, peu brillant, pubescence grise, 
ponctuation serrée, un peu plus grosse sur le propectus. Hanches posté- 
rieures subgraduellement élargies en dedans. Pattes noires; tarses brunâtres. | 
— Longueur, 10 millimètres. 


Cocxincæine : Baria (D' J. L. Vauthier). Deux exemplaires. | 


Voisin de bariensis Fleut., même rugosité; écusson plus alténué en 
arrière, hanches postérieures subgraduellement élargies en dedans. 
Rappelle par sa couleur rouge la variété Dussauti de À. suturahs Gand. ; 
comme dans cette dernière expèce, il est fort possible que chez À. Vauthieri 
le pronotum au moins puisse devenir noir peut-être entièrement. 


AconiscHius DELAuNEyI Fleutiaux. 


Tonkin : Monkay (Brocars). 


Variété Florentin: Fleutiaux. 


Tonkin (Langue). — Région de Ha-Giang (Siebens Olivier). — Ha- 
Giang (lieutenant-colonel Bonifacy ). — Région de Tuyen-Quan et de Dong- 
Chau, avril à juin (A. Weiss). — Vallées de la Haute Rivière-Claire, 
entre Ha-Giang et Vinh-Tuy, principalement à Bac-Quang (J. de Retz). 


Laos : Lakhon (Harmand). 


nn sd D Se RS da en à nn dd à dd nn à à ST à de ét tee 


— 231 — 


AGoniscuius Brrincrus Candèze. 


Laos: Lakhon (Harmand). 
AGONISCHIUS CHALCOXANTHUS Candèze ? 


Cocmincmine (Pierre). 


Cawsonce ou Laos (Bonnotte). 


Aconiscurus (près GasrezNaut Gand. ). 


À Tonkin : : Région de Tuyen-Quan, Quim-Quam-Thong, d'avril à juin 


(A. Weiss). 


Acowiscuius susopacus Fleutiaux. 


Tonxin (Langue). — Lao-Kay (D°' Chevalier ). 


Aconiscnius Frünsrorrert O, Schwarz. 


.  Annam ou Tonkin (Brousmiche). 
Town : Région de Ha-Lang (Mollard). 


_ Aconiscuius oBscuripes Gyllenhal. 


Variété obscuricollis Fleutiaux. 


Towxin : Région de Lang-Son et de Cao-Bang (Girard). 


Variété ferrugineus Fleutiaux. 


Tonkin : Région de Lang-Son et de Cao-Bang (Girard). 


Aconiscmius suLcicoLLis Gandèze. 


Variété minor Fleutiaux. 


: D FRANÇAISE, principalement Tonkin (Levasseur). 
à ca 


Tonkin : Environs de Tuyen-Quan, avril à septembre ; Haut-Tonkin, été 
à Weiss). - — Région de Lao-Kay et de Ho-Kheon (Ch. ne ES 
gion de Ha-Lang (Mollard). 


 Muséu. > yxIV. 16 


LOIS 
Variété. 
Tonkin : Lang-Son (de Pontouraude). 


Variété nigripennis Fleutiaux. 


Tonxin (Langue). — Région de Lang-Son et de Cao-Bang (Girard). — 


Lang-Son (de Pontouraude). — Environs de Tuyen-Quan, juillet à sep- 


tembre; Quim-Quam-Thuong , avril-juin ; environs de Dong-Chau, avril à 
juin ; environs de Yen-Bai (A. Weiss). — Vallées de la Haute Rivière- 
Claire, entre Ha-Giang et Vinbh-Tuy principalement à Bac-Quang (J. de 
Retz). — Région de Ha-Giang (Siebens Olivier). — Ha-Lang (Lamey). 
— Région de Ha-Lang (Mollard). 


AGONISCHIUS BRUNNEIPENNIS Fleutiaux. 


Tonkin (Langue ). — Environs de Tuyen-Quan, mars-avril; Région de 
Tuyen-Quan et de Phu-an-Binh, avril à juin (A. Weiss). — Ha-Giang 
(Lieutenant-colonel Bonifacy ). 


AGONISCHIUS TONKINENSIS Fleutiaux. 


Tonkin (Lange). — Lang-Son et Cao-Bang (Girard). — Ha-Lang 
(Lamey). — Ha-Giang (Lieutenant-colonel Bonifacy). — Haut-Tonkin 
(Collection Fairrmaire). 


Variété colonus Fleutiaux. 


Tonkin : Haut-Tonkin (Collection Fairmaire ). 


Agriotes agonischioides n. sp. 


Allongé, convexe, brun noirâtre, pubescence jaune assez épaisse. Tête 
convexe, fortement et densément ponctuée. Antennes ferrugineuses , fines, 
ne dépassant pas la base du pronotum; 2° et 3° articles subégaux. Pro- 
notum plus long que large, peu rétréci en avant, léoèrement sinué sur les 
côtés, convexe, déprimé à la base, sillonné au milieu en arrière, forte- 
ment et densément ponctué: angles postérieurs longs, aigus, divergents, 
unicarénés. Écusson oblong, finement ponctué. Elytres un peu plus larges 
que le pronotum, peu alténués en arrière, convexes, fortement ponctués- 
striés; interstries finement rugueux. Dessous de même couleur, pubescence 


de ae du ts ai dt de cé clé dsl, D dd Dot ns. 


“ 


je 
«+ 


— 233 — 


plus fine. Saillie prosternale eflilée. Hanches postérieures insensiblement 


_ élargies en dedans, plus larges en dehors que les épistèmes métathora- 


ciques. Pattes ferrugineuses. — Longueur, 13 millimètres. 


Tonxix : Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). Quatre 
exemplaires. 


Ressemble beaucoup à Agonischius subopacus Fleut.; mais sutures 
prosternales canaliculées en avant, tandis qu’elles sont fermées chez les 
Agonischius ; forme plus courte et plus large, angles postérieurs du pro- 
notum unicarénés, saillie prosternale plus eflilée, hanches postérieures à 
peine rétrécies en dehors. Moins convexe et plus court que Apgriotes 
pilosus Panz.; pronotum rétréci en avant. 


Agriotes Mollardi n. sp. 


Allongé, convexe, brun noirâtre, élytres jaunâtres, pubescence jaune 
päle. Tête convexe, fortement et densément ponctuée. Antennes jaunes, 


ne dépassant pas la base du pronotum ; 2° article un peu plus court que 


le 3°. Pronotum plus long que large, à peine rétréci en avant, convexe, 
déprimé à la base, sillonné au milieu en arrière, fortement et densément 
ponctué; angles postérieurs longs, aigus, peu divergents, unicarénés. 
Écusson oblong, rugueux. Elytres lévèrement allénués, convexes, fine- 
ment rugueux, fortement ponctués-striés. Dessous brun noirâtre, légère- 
ment ponctué, pubescence très fine. Pattes jaunes. — Longueur, 10 mil- 


limètres. 


Tonkin : Région de Ha-Lang (Mollard). Un exemplaire. 


Plus pelit que À. agonischioides Fleut.; élytres jaunâtres, écusson un 
peu atténué au sommet. 


SILESIS CAMBODGIENSIS Fleutiaux. 


Toni : Région de Ha-Lang (Mollard). 


SiLesis FLorentTint Fleutiaux. 


Toni : Environs de Tuyen-Quan, avril à Juin; région de Tuyen- 
Quan, Quim-Quam-Thuong, avril à juin (A. Weiss). — Ha-Giang (Lieu- 


tenant-colonel Bonifacy). — Vallées de la Haute Rivière-Claire, entre 


Ha-Giang et Vinh-Tuy, principalement à Bac-Quang (J. de Retz). 


SiLesis Vrrauist Fleutiaux. 


. Coomnemne : Gap Saint-Jacques (Coll. A. Bonhoure). 
& 16, 


— 23h — 


SILESIS (près difficuis Fleut.). 


Tonkin : Vallées de la Haute Rivière-Claire, entre Ha-Giang et Vinh- 
Tuy, principalement à Bac-Quang (J. de Retz ). 


GLYPHONYX STRIATUS ? Schwarz. 


Tonkin : Région de Lao-Kay et de Ho-Khéou (Ch. Dupont). 


Hemiors rLAvA Castelnau. 


Laos ou CamBon6e (Bonnotte). 


Hemiors nieripes Castelnau. 


Toxxin : Environs de Tuyen-Quan, printemps (A. Weiss). — Région de 
Ha-Lang (Mollard). 


Hemiops tenuistriata (Fairm.) n. sp. 

Étroit, convexe; brillant, tête et pronotum roux clair, élytres jaune 
pale, pubescence rousse, longue et hérissée sur la tête et le pronotum : 
jaune pale, courte et clatrsemée sur les élytres. Tête fortement et éparsé- 
ment ponctuée, impressionnée entre les yeux. Antennes noirâtres. Pro- 
notum plus long que large, peu rétréci en avant, convexe, graduellement et 
faiblement déprimé à la base; ponctuation forte et écartée en avant, nulle 
en arrière ; sions basilaires longs , parallèles au bord latéral ; angles pos- 
térieurs obtus, non carénés. Écusson ovale, formant une grande encoche 
semi-circulaire dans la base du pronotum, légèrement et éparsément 
ponctué. Élytres plus larges que le pronotum à la base, subparallèles, 
rétrécis au sommet, indistinctement striés par des rangées irrégulières de 
points espacés assez gros. Dessous jaune avec le milieu du métasternum 
et de l'abdomen noirâtre. Pattes brun noirâtre. — Longueur, 11 millimètres. 


Haur-Toxxiv (Collection Fairmaire). Un exemplaire. 


Il pense que cet insecte provient des chasses de Lamey à Ha-Lang, 
sur la frontière de Chine. 

Espèce voisine de H. substriata Fleut.; couleur plus pâle, rangées de 
points des élytres moins régulières, pattes noirâtres. 


| 
| 


Paruemrops pALLIATA Candèze, 


Tonkin (J. Levasseur). 


Paruemrors pusra Fleutiaux. 


Camsonce (Harmand ). 


Parnemiops Mounori? Fleutiaux. 


Camsonce (Harmand). 


Un exemplaire, dont le 3° article des antennes est plus court que le 4° 
et non denté. Un second exemplaire à poneluation du pronotum plus 
fine et dont les élytres sont graduellement obscurcies vers l'extrémité. 


Tharopsides n. 9. 


Court. Tête creusée au milieu ; bord antérieur peu saïllant au-dessus du 
labre. Yeux gros. Labre étroit, transversal, mandibules coudées. Antennes 
courtes; premier article, très épaissi vers le sommet; deuxième, très petit : 
suivants bipectinés. Pronotum plus long que large, subquadrangulaire. 
flytres courts, et graduellement rétrécis en arrière. Prosternum à bord 
antérieur arrondi, peu avancé, fortement rétréci en arrière; saillie étroite 
et parallèle, hanches intermédiaires non contiguës mais peu écartées ; pos- 
térieures transversales, étroites, faiblement et graduellement élargies en 
dedans. Tarses filiformes ; ongles simples. 

Remarquable par ses yeux gros et ses antennes courtes, bipectinées. 
Diffère des Lepturoides par sa forme courte, par le bord antérieur dela tête 
très rapproché du labre, les antennes bipectinées. Pronotum plus grand, 
subquadrangulaire ; élytres courts, pas plus larges que le pronotum. Éga- 
lement voisin des Actinodes; forme courte; mandibules moins saillantes ; 
antennes bipectinées; hanches postérieures non brusquement élargies au 
milieu; tibias non élargis au sommet, 


Tharopsides Harmandi n. sp. 


Brun, à peine brillant, élytres plus clairs, pubescence grise peu serrée. 
Tête fortement ponctuée. Antennes ne dépassant pas la moitié du pro- 
notum; premier article brun clair, les autres jaunâtres. Pronotum peu 
convexe peu déprimé à la base, faiblement sillonné au milieu en arrière, 
marqué de deux légères fosseltes en avant; ponctuation grosse et écar- 
lée; angles postérieurs courts, subcarénés. Écusson oblong, éparsément 


— 236 — 


ponctué. Élytres graduellement rétrécis en arrière, fortement striés-ponc- 
tués; interstries pointillés. Dessous brun jaunâtre clair; ponctuation serrée 
sur le propectus, très fine et écartée sur le reste du corps. Pattes ; Po ag 
— Longueur, 9 millimètres. 


Sum : Bangkok (Harmand). Un exemplaire ©, 


Plastocerus thoracicus n. sp. 


Étroit, peu convexe; noir brillant, glabre. Tête avancée au-dessus du 
labre, fortement ponctuée en avant, plus fortement encore en arrière, 
impressionnée en dessus. Antennes noires, atteionant la moitié du Corps, 
minces, longuement flabellées à partir du 3° article. Pronotum aussi long 
que large, déprimé, arrondi en avant, avancé au-dessus de la tête, sinué 
sur les côtés. rétréci en arrière, bords latéraux relevés et tranchants dans 
leur partie antérieure arrondie; bord postérieur sinué: angles postérieurs 
courts, aigus, divergents, ponctuation forte et écartée. Elytres longs, 
plus larges que le pronotum, parallèles, arrondis au sommet, grossière- 
ment et rugueusement ponctués, à peine distinctement striés. Dessous 
de même couleur très finement et éparsément pointillé, brillant. Saillie 
prosternale longue et extrêmement mince. Hanches postérieures élargies 
au milieu. Pattes noires; tarses plus longs que les tibias. — Longueur, 
8 millimètres. 


Tonxix : Environs de Tuyen-Quan, avril (A. Weiss). Un exemplaire. 


Très remarquable par sa couleur noire, la forme de son pronotum dilaté 
latéralement et avancé au-dessus de la tête, et par la saillie prosternale 
longue et mince comme une aiguille. 


Toxocxaraus Mounor: Fleutiaux. 


Cocmnemne : Gap Saint-Jacques (Collection A. Bonhoure ). 


(0) Tharopsides Bakeri n. sp. 


Même forme que T. Harmandi Fleut.; noir peu brillant , pubescence nulle. Tête 
fortement creusée au milieu, ponctuation plus 9 grosse. Antennes noires. Ponctua- 
tion du pronotum plus forte, fosseltes plus écartées. Écusson plus fortement ponc- 
tué. Stries des élytres plus profondes et plus fortement ponctuées. Dessous noir, 
Pattes noirâtres ; trochanters, extrémité des cuisses, des libias et tarses brunâtres. 
— Longueur, 9 millimètres. 


A 
Îces Paicippixes : Mindanao, Zamboanoa (Baker). Un exemplairo (ma 
collection). 


s 
È 
| 
: 


‘  athé id se dre af 8. Wu EE à f 


PT TO ET C7? 


LL 


LR an 


— 937 — 


CoLLEGTIONS RECUzILLIES PAR M. Maurice ne RornsceuiLv 
DANS L'AFRIQUE ORIENTALE. 
L4 \ , À \ 
Cozroprères ELATÉRIDES. — Î)ESCRIPTIONS DES ESPÈCES NOUVFELLES, 


. par M. Ep. Fceuruaux. 


Lacon denticollis n. sp. 


Oblong, parallèle, convexe, noir, hérissé de poils blanchâtres clair- 
semés. Tête impressionnée en avant, fortement et densément ponetuée. 
Palpes jaunes. Antennes brunes, 9° et 3° articles jeunâtres ; ; 2° court, glo- 
buleux ; 3° plus petit ; suivants larges, comprimés , triangulaires ; dernier 
ovale, plus long que les précédents. Pronotum aussi long que large, droit 
sur les côtés, brusquement rétréci près des angles antérieurs, convexe en 
avant, graduellement déprimé en arrière, fortement et densément ponctué, 
irrégulièrement denticulé sur les côtés; angles postérieurs légèrement 
divergents, largement tronqués latéralement. Ecusson étranglé près de 
la base, rétréci en arrière, ponctué. Élytres parallèles, rétrécis au delà 


de la moitié, arrondis au sommet, convexes, rugueux, fortement ponctués- 


siriés. Dessous noirâtre, fortement ponctué, même pubescence. Silons tar- 
saux profonds et bien limités sur les propleures et le métasternum. Hanches 
postérieures modérément élargies en dedans. Pattes brunes ou noirâtres : 
tarses jaunâtres. — Longueur, 6 millim. 1/2 à 7 millim. 1/2. 


Afrique Orientale anglaise : sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer 
et le lac, 1905. Deux exemplaires. 


Très voisin de L. Tellini Fleutiaux ; ponctuation moins grosse, écusson 
plus long que large, antennes plus fortement dentées. 


Psephus rugosus. n, sp. 


Allongé, convexe, noir ou brunâtre, pubescence jaune. Tête aplatie en 
avant, bord antérieur saillant, droit, subéchancré aux angles, ponctuation 
large, ombiliquée et très serrée. Antennes brunes ; 2° et 3° articles très 
courts, globuleux, égaux ; suivants triangulaires. Pronotum plus long que 
large, graduellement rétréci en avant, convexe, brièvement sillonné au 
milieu de la base, couvert d’une ponctuation serrée, ombiliquée, laissant 


— 238 — 


une ligne lisse au milieu, en arrière. Écusson oblong, granuleux. Élytres 
plus larges que le pronotum, cylindriques, rétrécis et arrondis seulement 
au sommet, striés; interstries granuleux. Dessous brun plus ou moins 
clair. Pattes ferrugineuses. — Longueur, 12 millimètres à 12 millim. 1/2. 


Afrique Orientale anglaise : sud du lac Rodolphe entre le chemin de fer 
et le lac, 1905. Un exemplaire. 
Afrique Orientale allemande : Bagamayo, ma collection. 


Espèce voisine de P. granulipennis Cand.; plus robuste, front moins 
arrondi en avant, ponctuation plus large, pronotum présentant une ligne 
lisse en arrière, élytres plus granuleux. 


Psephus rubidus n. sp. 


Alongé, subparallèle, peu convexe, entièrement ferrugineux, pubes- 
cence jaune, courte et peu serrée. Tête déprimée, ponctuation ombiliquée, 
plus large vers le milieu, bord antérieur subtransversal, peu saiïllant. 
Antennes ferrugineuses, dépassant la base du pronotum ; 3° article beau- 
coup plus long que le 2° et plus court que le 4°; suivants légèrement 
comprimés et à peine dentés. Pronotum plus long que large, rétréci en 
avant, très faiblement sinué sur les côtés, peu convexe, graduellement 
déprimé en arrière, sillonné au milieu à la base: ponctuation large et 
ombiliquée ; bord antérieur sinué; angles postérieurs longs, divergents, 
carénés. Écusson oblong, rétréci en arrière, fortement ponctué. Elytres 
plus larges que le pronotum, parallèles, arrondis au sommet, peu con- 
vexes, rugueux, ponctués-striés ; interstries plans. Dessous de même cou- 
leur; ponclualion du propectus grosse et peu profonde, effacée à la base 
des propleures ; saillie prosternale brunâtre. Ponctuation du métasternum 
assez grosse, celle de l’abdomen plus serrée. Hanches postérieures peu et 
oraduellement élargies en dedans, légèrement dentées. Pattes ferrugi- 
neuses, cuisses jaunâtres. — Longueur, 12 millim. 1/2 à 13 millimètres. 


Afrique Orientale anglaise : sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer 
et le lac, 1905. Deux exemplaires. 


Peut être comparé à P. ineptus Gand. ; plus parallèle: tête moins convexe 
et plus large; angles postérieurs du pronotum plus longs, plus aigus: 
stries des élytres plus régulières ; interstries plans. 


Psephus depressus n. sp. 


Allongé, déprimé, brunâtre ou rougeàtre, pubescence jaune peu serrée. 
Tête convexe, ponctuation ombiliquée plus ou moins serrée et rugueuse, 
bord antérieur arrondi. Antennes jaunes minces, filiformes atteignant 


ES D Cie 


presque la moitié du corps; 3° article presque aussi long que le suivant. 
Pronotum moins long que large à à la base, trapéziforme, plus ou moins 
arrondi sur les ebtés, à peine convexe, déprimé en arrière; ponctuation 
assez forte en avant, légère et espacée postérieurement ; angles postérieurs 
aigus el carénés. Écusson oblong, pointillé. Élytres subparallèles , à peine 
convexes, finement pointillés, lévèrement ponctués striés ; interstries plans. 
Dessous de même couleur, finement ponctué. Saillie prosternale brusque- 
ment abaissée derrière les hanches antérieures. Pattes jaunâtres. — Lon- 
gueur, 12 millimètres à 12 millim. 1/2. 


Éthiopie méridionale : Hiéka, mars 1905. Un exemplaire. — Kounhi, 
avril 1905. Un exemplaire. 


Cette espèce est plus grande que P. anophschioides Fleut. Tête plus orande, 
plus densément ponctuée, bord antérieur moins arrondi, non rebordé, 
pronotum plus densément et plus fortement ponctué en avant. 

L’exemplaire de Hiéka est brun, son pronotum est franchement trapé- 
zoïdal. L’exemplaire de Kounhi est jaune, son pronotum est plus arrondi 
sur les côtés ; sa ponctuation, généralement plus légère. 


Psephus fossulatus n. sp. 


Allongé, étroit, subparallèle, convexe ; brun, bord antérieur de la tête, 
bord antérieur et angles postérieurs du pronotum , écusson, suture el 
bords latéraux des élytres ferrugineux ; pubescence jaune peu apparente. 
Tête déprimée au milieu, fortement, profondément et rugueusement 
ponctuée, bord antérieur largement arrondi, peu saillant. Antennes 
jaunes dépassant la base du pronotum ; 3° article beaucoup plus long que 
le +° et un peu plus court que le 4°; suivants légèrement comprimés. 
Pronotum aussi long que large à la base, rétréci en avant, faiblement 
sinué sur les côtés, convexe déprimé en arrière, sillonné au milieu dans 
la partie postérieure, fortement, profondément et densément ponctué, 
marqué en avant de la moitié de deux fossettes profondes ; bord antérieur 
très légèrement sinué ; angles postérieurs longs, FA divergents, indis- 
linctement carénés. Écusson oblong, arrondi en arrière, déprimé, ponctué. 
Élytres plus larges que le pronotum, parallèles jusqu'au tiers postérieur, 
graduellement rétrécis au delà, arrondis au sommet, convexes, très lé- 
gèrement rugueux, peu profondément ponctués-striés; interstries plans. 
Dessous de même couleur avec les hanches et le pourtour de l'abdomen 
ferrugineux. Hanches postérieures assez notablement dilatées en dedans, 
obtusément dentées. Pattes jaunes. — Longueur, 13 millimètres. 


Ethiopie méridionale : Kounhi, Tchafanani, Laga-Hardine, avril 1905. 
Un exemplaire. 


Cette espèce est remarquable par les deux fossettes de son pronotum. 


— 20 — 


Æolus Rothschildi n. sp. 


Allongé, peu convexe, noir peu brillant, angles postérieurs et bord pos- 
térieur du prenotum ferrugineux, pubescence jaune assez épaisse. Tête 
convexe, ponctuée, bord antérieur arrondi, saillant, légèrement échancré 
de chaque côlé. Palpes jaune pâle. Antennes jaune pâle à la base, noi- 
rätres à partir du 4° article. Pronotum à peine plus long que large, sub- 
parallèle, rétréci aux angles antérieurs , peu convexe, ponctué ; angles pos- 


térieurs courts, aigus, non carénés. Écusson subarrondi, ponctué. Elytres 


parallèles, arrondis au sommet, fortement ponctués-striés; interstries 
plans, légèrement rugueux. Dessous noirâtre avec le prosternum presque 
en entier, une grande partie des propleures et le milieu du métasternum 
jaunätres; ponctuation assez forte sur le propectus, fine sur le reste 
du corps. Hanches postérienres notablement et brusquement élargies en 
dedans. Pattes jaune pâle. — Longueur, 5 millim. 1/2. 


Ethiopie méridionale : Goro-Gomolou, août 1905. Un exemplaire. 


Ressemble à Æ. Alluaudi Fleut. ; plus grand; pubescence plus épaisse; 
élytres entièrement noirs, ponctuation du pronotum moins grosse. 


Æolus Mauricii n. sp. 


Oblong, peu convexe, noir peu brillant, bord antérieur et angles posté- 
rieurs du pronotum ferrugineux, deux petites taches de même couleur peu 
apparentes au sommet des élytres, pubescence jaune. Tête convexe, ponc- 
tuation fine et peu serrée, bord antérieur arrondi, peu saillant. Palpes 
ferrugineux. Antennes noires. Pronotum aussi long que large, peu rétréel 
en avant, ponctuation plus forte que sur la tête ; angles postérieurs courts, 
aigus, non carénés. Élytres parallèles, arrondis au sommet, fortement 
ponctués-striés ; intertries plans. Dessous noir, avec le sommet des pro- 
pleures jaunes. Hanches postérieures notablement élargies en dedans, 
subanguleuses. Pattes brunes, tarses jaunâtres. — Longueur, 4 mil- 
lim. 1/2. 


Éthiopie : Addis-Abbeba, juillet 1905. Un exemplaire. 


Plus court que Æ. Rothschildi Fleut., pubescence moins épaisse, bord 
antérieur de la tête, moins saillant. Antennes entièrement noires. Pro- 
notum pas plus long que large, légèrement rétréci en avant. 


Heteroderes Rothschildi n. Sp. 


Oblong, subdéprimé, brun noirûtre, angles postérieurs du pronotum 
plus clairs; pubescence courte, obseure, grisätre sur la base du pro- 


NT TT 


. 


a OR RS RS a , ons dr nine dons à Gas mm ni 


FE 


— 241 — 


notum. Tête déprimée en avant, fortement et irrégulièrement ponctuée, 
intervalles très finement et densément pointillés, bord antérieur arrondi. 
Antennes jaunes avec la base des articles un peu obseurcie à partir du 3°: 
assez épaisses, n'alteignant pas la base du pronotum; 2° article court: 


_ suivants élargis au sommet. Pronotum plus long que large, peu rétréci 


en avant, sinué surlatéralement, très peu convexe, brusquement déprimé 
à la base, fortement ponctué, intervalles finement et densément pointillés ; 
angles postérieurs aigus, peu divergents, bicarénés, carène interne {rès 
courte. Écusson quadrangulaire, bombé. Élytres environ deux fois plus 
longs que le pronotum, de même largeur, arrondis sur les côtés, peu ré- 
trécis en arrière, arrondis au sommet, peu convexes, nettement striés et 
ponctués au fond des stries, interstries plans, doublement ponctués, mais 
beaucoup plus légèrement que le pronotum, et même presque indistincle- 
ment vers le boul. Dessous noirâtre, pubescence jaune fine et soyeuse, 
entièrement couvert d’une ponctuation double s’atténuant en arrière, 
devenant très légère sur l'abdomen. Pattes jaune pâle; 4° article de tarses 
lamellés. Longueur, 9 millimètres à 11 millim. 1/2. 


Harrar, mars 1905. Nombreux exemplaires. 


Rappelle beaucoup Æ. malaisianus Gand., de Java; de même taille, de 
même couleur, de forme plus large et plus déprimée. 


Cardiophorus frontalis n. sp. 


Allongé, étroit, convexe, brun jaunâtre clair, pubescence jaune très 
légère. Tête plane déprimée en avant, finement et rugueusement ponctuée, 


bord antérieur rebordé, avancé au milieu ; yeux gros. Antennes dépassant 


la base du pronotum, jaune clair. Pronotum plus long que large, sub- 
parallèle, légèrement arrondi latéralement, convexe, graduellement dé- 
primé à la base, faiblement sillonné au milieu tout à fait en arrière, 
ponctuation double et irrégulière ; angles postérieurs étroits, parallèles, 
tronqués au sommet. Fytres longs, plus larges que le pronotum , convexes, 
fortement ponctués-striés. Dessous de même couleur. Pattes jaune clair. 
— Longueur, 8 millimètres. 


Afrique Orientale anglaise : Rendilé, Mont Karoli, mai 1905. Un exem- 
plaire. 


Très voisin de C. depressus Cand.; tête prolongée au milieu; pronotum 
plus étroit, ponctuation double, sillons basilaires plus courts, angles pos- 
térieurs plus déprimés en dessus. 


— 919 — 


Les Psaumosres ne 14 Mer Roucz 
2 \ A 
(D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. 1e D' Joussraums), 


par M. Ep. Lamy. 


Comme ïl l'avait fait précédemment pour plusieurs genres, M. le 
D' Jousseaume, en donnant au Muséum de Paris les Psammobhies recueillies 
par lui dans la Mer Rouge, a bien voulu me remettre les notes inédites où 
il avait consigné ses observations sur les espèces de ce groupe. 


ASAPHIS DEFLORATA Lanné. 


Le Venus deflorata Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 687) [ — Tellina 
anomala Chemnitz (1782, Conch. CGab., VI, p. 93, pl. IX, fig. 79-82)|, 
auquel Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 511) a donné le nom de 
Sanguinolaria rugosa, est le type du genre Asaphis Modeer ©). 

Lamarck a admis, à côté du S. rugosa typique, une variété b qu'il dé- 
clarait pouvoir être une espèce distincte : c'est, selon Bertin (1880, Reuis. 
Garidees, Nouv. Arch. Mus. Hist. nat., 2° s., HT, p. 80), l’Asaphis arenosa 
Rumph | Tellina] (1741, Amboin. - Rar., p. 145, pl. 45, fig. G), pour 
lequel von Martens (1897, Süss- u. Brackwass. Moll. Indisch. Archip., in 
Weber, Zool. Ergebn. Reise Niederland. Ost. Ind., IV, p. 232 ) maintient le 
nom d'Asaphis rugosa Lk. 

Bertin admet encore comme 3° espèce différente le Venus violascens 
Forskäl (1775, Descr. Anim. tin. Orient., p. xxxr). 

M. le D’ Jousseaume fat, dans ses 2 manuscrites, les remarques 
suivantes : «Pour ces trois espèces, j'ai rencontré de nombreuses variétés 
de forme, de costulation et de coloration : les unes sont blanches, d’autres 
jaunes, roses ou bien d’un violet pâle ou foncé: certaines ont des rayons 
violets et jaunes entremêlés. La variabilité des Asephis me paraît si grande, 


0) M. H. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. 
Se. Lettr. Danemark, 7° s., V, p.210 ) considère cette espèce, à laquelle il réunit 
l'A. coccinea Martyn | Cardium], comme une forme d'habitat très étendu (Mer 
Rouge, Océan Indo-Pacifique et également Mer des Antilles), les spécimens des 
Indes Occidentales ne se distinguant de ceux des Indes Orientales par aucun 
caractère constant. 


— 92153 — 


qu'il est, je crois, impossible de trouver pour chacune de ces trois espèces 
un caractère constant; aussi, malgré l'autorité de mes collègues en malaco- 
logie, ai-je la conviction qu'il n'existe dans la mer Rouge qu'une seule 
espèce : À. arenosa Rumph. » 


«Hab. — Suez, Massaouah, île Cameran, Obock, Djibouti, Périm, 
Aden : abondante, vivant à uné faible profondeur sur les plages rocail- 


leuses.» (D° J.) 


SOLETELLINA (PsAmmoTæA) RugrA Chemnitz. 


Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 514) indique la Mer Rouge comme 
habitat pour son Psammobia elongata, qui a été figuré par Delessert 
(18/41, Rec. Coq. Lamarck, pl. V, fig. 4), et Issel (1869, Malac. Mar Rosso, 
p. 56 et 356) a rapporté à cette espèce les fig. 2 1-3 de la planche VIII 
de Savigny (1817, Descrip. Esypte, Planches, Moll.), qui représentent 


une coquille d’assez grandes dimensions, ornée seulement de lignes d’ac- 


croissement concentriques. 


Cependant, dans ses notes manuscrites, M. le D° Jousseaume dit, au 
sujet de ce Ps. elongata : «1 y a certainement eu confusion ou erreur 
de localité, car l'espèce de Lamarck figurée dans le Recueil de Delessert n’a 
pas été trouvée dans la Mer Rouge.» 

Selon M. J.-G. Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas, 1, 
Mem. R. Acad. Cienc. Madrid, XXI, p. 94 et 99), Philippi (1845, A4- 
bild. Conch., 1, p. 193, pl. IT, fig. + et 3) aurait représenté sous ce nom 
de Ps. elongata deux espèces différentes : la figure 3 correspondrait seule 
au véritable Ps. elongata Lk. et la figure 2 serait, en réalité, le Psammotæa 
violacea Lamarck (1818, Anim. s. vert., V. p. 517). 

Von Martens (1897, Moll. Indisch. Archip., p. 240) a maintenu égale- 
ment distinctes ces deux espèces. 

Au contraire, MM. Dautzenberg et H. Fischer (1914, Sur quelques types 
de Garidés, Journ. de Conchyl., LXI ! 1913 |, p. 227) les ont réunies sous 
le nom de Ps. elongata Lk.°?. 


® Bertin (1880, loc. cit., p. 98) dit que, d’après Deshayes (note recueillie 
dans la collect:on de l'Ecole des Mines de Paris}, il faudrait réunir au Psammo- 
læa violacea Lk. le Ps. variegata Wood [Solen] (1815, Gener. Conchol., p. 139, 
pl. XXXIV, fig. 2-4). Pour M. Hidalgo (1903, loc. cit., p. 94 et 97), la véritable 


espèce de Wood serait distincte, tandis que la coquille figurée à tort sous ce nom 


par Crouch (1827, [ustr. Introd. Lamarck Conchol., pl. V, fig. 8) devrait être 
réunie au Ps. elongata Lk. 

@) Ils admettent, du reste, qu'au Ps. violacea Lk. sont identiques le Psam- 
mobia violacea Sowerby (1841, Reeve, Conch. System, pl. LIT, fig. 2) et le 
Capsella violacea Reeve (1857, Conch. Icon., pl. 1, fig. 6), tandis que, pour von 
Martens (1897, loc. cit., p. 239), il était douteux que ce Ps. violacea Lk. füt le 


— 2h — 


En outre, ils pensent qu'on pourrait assimiler à la même espèce le 
Psammotella Ruppelliana Reeve (1857, Conch. Icon., pl. E, fig. 4), de la 
Mer Rouge, lequel avait déjà été identifié par Issel au Ps. elongata. 

M. le D' Jousseaume, de son côté, rattache ce Ps. Ruppelliana comme 
variété au Psammotæa rubra Chemnitz. 

Sous le nom de Solen ruber, e mari rubro, Chemnitz (1782, Conch. 
Cab. , VI, p. 39 et 69, pl. VIT, fig. 55) a en effet figuré un Psammotæu, 
de couleur carnéolée rouge pâle, auquel le D' Jousseaume rapporte une 
forme abondante à Suez, sur la plage de l’Ataka. 

H identifie, d'autre part, au Ps. Ruppelliana des spécimens provenant de 
Djibouti et d'Aden, à propos desquels il fait la remarque suivante : «Les 
individus que j'ai recueillis dans ces deux localités sont d’un violet intense 
avec deux rayons pâles à l'extrémité postérieure : il semble que cette 
espèce, en remontant vers le nord, perde de sa coloration», et il ajoute : 
«Le Ps. Ruppellhana et également le Psammotella oblonga Deshayes (1854, 
P.Z.S.L., p. 321; 1857, Reeve, Conch. Icon., pLT, fig. 7) [qui a été si- 
onalé d’Aden par E.-A. Smith (1891, P.Z.S. L. ; pe h5)] ne sont que de 
simples variétés du Ps. rubra Chemnitz. Le pu distinguer plusieurs 
autres variétés : la plus curieuse est une forme blanche, beaucoup plus petite 
etsouvent inéquivalve. J'ai observé certaines difformités qui ont subi une 
torsion de la coquille pendant leur croissance, ce qui tient au milieu anor- 
mal dans lequel elles se sont développées. » 

Ce Solen ruber Chemn., dont le Ps. violucea Lk. (— elongata Lk.?) 
semble bien voisin, a reçu de Gmelin (1790, Syst Nat., éd. XII, 
p. 3227) le nom de Solen roseus®”, et c’est à lui qu'il faut identifier la 
forme signalée de la baie de Suez par L. Vaillant (1865, Journ. de Conchyl. , 
XIIE, p. 120,) comme correspondant aux figures 2 de Savigny (pl. VIIT) 


sous l'appellation erronée de Psammobia rosea « Desh.» °? : on trouve, en 


même que celui de Hanley (1842-56, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 6o, pl. XIT, fig. 6o) 
et des autres auteurs. 

Le Psammotæa serotina Lamarck (1818, Anun. s. vert., V, p. 517) a élé éga- 
lement regardé par Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 182) et par 
Bertin (1880, loc. cit., p. 96) comme une forme synonyme de Ps. wiolacea Lk. 

H ne faut d’ailleurs pas confondre avec ce Psammotæa violacea Lk. Je Solen 
violaceus Lamarck qui est un Soletellina (s. str.), identique, d’après Hanley, au 
Solen diphos Linné. 

G) Bertin (1880, loc. cit., p. 98 et 101) fait du Solen roseus Gmelin [= S. 
ruber Chemnitz | un Psammotæa et il range les Ps. Ruppelliana Rve et oblonga 
Desh. dans le sous-venre Psammotella. 

@) C'est à tort qu’Issel indique dans la synonymie du Ps. elongata le Ps. cæru- 
lescens Vaillant : celui-ci, comme nous le verrons plus loin, correspond aux 
figures 1 de Savigny. (C’est par suite d’une faute d'impression que Vaillant 
donne le chiffre 2 à la fois pour cærulescens et pour rosea.) 


HMNT T1 SE 


effet, dans les collections du Muséum de Paris quatre coquilles étiquelées 


de ce nom par Vaillant lui-même, qui appartiennent en réalité à l'espèce de 
Chemnitz et de Gmelin, tandis que le Ps. rosea Deshayes (1832, En- 
cycl. Méthod., Vers, I, p. 852) est le Solen sanguinolentus Gmelin — 
Sanguinolaria rosea Lamarck, type du genre Sanguinolaria. 


Hab. — Suez, Aden, Djibouti. 


Sozerezcina (PsammospaæriTA) PsAmmosPaæRITA Jousseaume 


En 1894 (Bull. Soc. Philomath. Paris, 8° s., VE, p. 104) M. le D' Jous- 
seaume a attribué le nom de Psammosphærita psammosphærita à une 
coquille d’Aden qui, «par sa forme, se rapproche des espèces du genre 
Sanguinolaria et par sa coloration de celles du genre Psammotella», et pour 
laquelle il donnait cette diagnose : 


«TLesta tenuis, fragihs, obluse ovalis, subæquilateralis, ventricosa, antice 
viæ allenuata, posthice latior, subtruncata, rotundata, concentrice tenuiter 
striala, pallide violacea, albo biradiata; umbones obtusi, prominentes, intus 
curvuli, approæimat. Long. 19; alt. 15; lat. 10 mm.» 


Dans ses notes manuscrites, il complète celle description de la façon 
suivante : 


«Testa, subgloboso-ovalis, tenuis, fragilis, antice et postice rotundata ; 
subnihda, fere polita, strüs tenwbus evanidis concentrice ornata ; alba vel pal- 
hide violaceo latissime radiata ; epitesta caduca tenui flavicante ad margines in- 
duta ; umbones tumidi, cordati, subapproximati; cardo angustissimus in valva 
dextra bidentatus, in altera unidentatus ; dentes laterales null. 


« Dimens. : long. 15 à 21; larg. 12 à 16; épaiss. 7 à 10 mm. 

« Coquille ovale, subtriangulaire au sommet et si renflée qu’elle semble 
globuleuse. Son test mince et fragile est peu transparent et d'apparence 
un peu cornée. À la surface des valves qui paraît lisse, on découvre à la 
loupe de fines stries concentriques en partie usées par le frottement. Près 
des bords, un épitest mince jaune pâle forme une bande de quelques 
millimètres de largeur. La couleur de la coquille est variable : on trouve 
des spécimens entièrement blancs, d'autres avec une large bande rose pâle 
qui part du sommet et qui s’élargit en s’éloignant: d’autres encore sont 
roses ou violets, avec deux rayons blancs qui se réunissent au sommet sous 
un angle d'environ 45°. Les sommets renflés et coniques sont renversés en 
dedans. Les bords forment une courbe arrondie, à rayon très grand pour 
l'inférieur et très court, au contraire, pour les extrémités. À l’intérieur, on 
retrouve les couleurs de la face externe. Les impressions musculaires et 
palléales sont peu marquées. Le sinus palléal, de forme ovale, est très 


— 26 — 


large. La charnière, très étroite et sans dents latérales, est formée de deux 
petites dents cardinales sur la valve droite et d’une seule sur la gauche. Le 
ligament est saïllant, court et corné noirâtre : il est recouvert à sa naissance 
par un prolongement lamelleux déjeté en dehors, qui ne s'aperçoit qu'à 
l'intérieur des valves. 

«Le genre Psammosphærita, dont celte espèce est le type, diffère du 
wenre Psammotæa par sa coquille non baiïllante. 


« Hab.—Aden. Je n'ai rencontré cette curieuse forme que dans le port 
d’Aden où J'en ai recueilli, sur les différentes plages, plusieurs individus. 
Parmi eux, j'ai trouvé une coquille ayant le bord cardinal qui se prolonge 
en dedans comme un cuilleron et sur lequel reposent les dents : si je n’avais 
eu à ma disposition que cet exemplaire, non seulement j'en aurais fait une 
espèce distincte, mais encore un autre genre nouveau. » 


La seule espèce dont cette forme me parail se rapprocher est le Soletellina 
lumens Deshayes mss. (1857, Reeve, Conch. Icon., pl. IV, fig. 20 a-b), 
mais cette coquille des Philippines (1903, Hidalgo, Estud. prelim. Fauna 
malac. Filpinas, p. 92), qui est représentée dans les collections du Mu- 
séum de Paris par un individu des côtes de Ceylan (1880, Bertin, Reuis. 
Garidées, p. 89), atteint une taille plus grande (35x25 millimètres), est 
nettement inéquilatérale et offre une coloration violette très foncée. 


Gar: Weixkaurri Crosse. 


Savigny (1817, Descrip. Épvypte, Planches Moll.) a représenté dans les 
figures 1 1-3 de sa planche V [IT un Psammobia, de dimensions moyennes, 
présentant des rayons colorés et orné de stries obliques : Issel (1869, 
Malac. Mar Rosso, p. 56 et 356) l'a identifié au Ps. rosea Desh., en s’ap- 
puyant sur l'autorité de Vaillant. 

En réalité, il y a là une double erreur. D’une part, comme le fait 
remarquer Bertin (1880, Reuis. Graridées, p. 115), l'espèce de Deshayes 
n’est autre que le Solen sanguinolentus Gmelin — Sanguinolaria rosea 
Lamarck. D'autre part, nous avons vu plus haut que les spécimens que 
Vaillant a déterminés comme Ps. rosea Desh., et qui sont conservés au 
Muséum de Paris, sont des Solen roseus Gmelin — Psammotæa rubra 
Chemnitz, qui concordent avec les figures 2 de Savigny. 

Quant à l'espèce correspondant aux figures 1 de Savigny, elle a égale- 
ment, au Muséum de Paris, des représentants qui ont été rapportés de 
Suez par Vaillant : mais il les a nommés Ps. cærulescens, et c'est par suite 
d'une faute d'impression que, dans son travail, il indique comme réfé- 
rence pour ces coquilles, au lieu de fig. 1, «fig. 2», ce chiffre 2 étant à’ 
nouveau cité par lui pour son Ps. rosea. 

D'ailleurs, comme nous le verrons plus loin, cette appellation cærulescens 


— 917 — 


reste un nom douteux: en tout cas, elle ne convient pas à l'espèce en ques- 
tion , laquelle n’est ni le Ps. truncata L. (— cærulescens Reeve), ni le Ps. 
amethystus Wood (— cærulescens Lk.?). 

Cette forme, très exactement représentée dans les figures 1 de Savigny, 
a été, du reste, identifiée au Ps. pulchella Reeve [non Lamarck] (1856, 
Conch. Icon., pl. IV, fig. 23) par Bertin (1880, Rev. Garidées, p. 114), 
qui avait d’abord songé à l'appeler Gari Savignyi; mais, d’après Jeffreys 
(in Bertin), il y aurait identité complète entre ce G. Savignyi et une forme 
soi-disant méditerranéenne appelée par Grosse (1864, Journ. de Conchyl., 
XIL, p. 17, pl. Il, fig. 4) Psammobia Weinkauffi, et ce dernier nom a été 
finalement adopté par Bertin, qui pense que l’habitat «Algérie» indiqué 
par Grosse était accidentel. 

Cependant M. Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna Filipinas, p. 86) ne 
croit pas , en raison de leurs différences, devoir réunir ces deux formes, et il 
avait proposé pour l’espèce de Reeve et de Bertin le nom de Ps. Bertim ; 
mais, comme il l’a reconnu (p. 102), elle avait déjà été appelée antérieure- 
ment Ps. Reever par von Martens (1897, Moll. Indisch. Archip., p. 247). 

Dans ses notes, M. le D Jousseaume emploie le nom G. Weinkauff et il 
indique comme paraissant synonyme le Psammobia pallida Deshayes © 
(1854, P.Z.5.L., p. 323), signalé d’Aden par E.-A. Smith (1885, Rep. 
«Challenger» Lamellibr., p.93; 1891, P.Z.S. L., p. ha5), qui lui réunit 
comme synonyme le Ps. malaccana Reeve et comme variété le Ps. suffusa 


Reeve (1857, Conch. Icon., pl. VI, fig. 4e; pl. VIE, fig. 54). 


«Hab. — Suez: Djibouti, Aden : beaucoup plus commune dans la pre- 
mière de ces localités. C'est certainement par erreur que l'on a assigné à 
celte espèce la Méditerranée pour habitat.» (D' J.) 


Gart (HETEROGLYPTA ) CONTRARIA Deshayes. 


Le Psammobia contraria Deshayes (1863, Cat. Moll. Réumon, p. 11, 
pl. XXVIIT, fig. 20-21 ) de l’île de la Réunion et de Zanzibar (1880, von 
Martens, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius u. Seychellen, p. 331) est 
bien caractérisée par sa sculpture : les côtes en forme de chevrons sont 
disposées en deux séries venant se rencontrer au tiers antérieur de la 
coquille. 

Pour les Psammobies chez lesquelles la région postérieure montre une 
ornementation très particulière, von Martens a proposé le nom d'Hetero- 


G) Bertin (1880, loc. cit., p. 119) faisait de ce Ps. pallida Desh. un Psammo- 
cola. 

Lamarck a donné, dans la Collection du Muséum, le nom manuscrit Psammobia 
pallida à un échantillon identifié par Bertin au Ps. vespertina Chemnitz (1914, 


Lamy, Bull. Mus. Hist. nat., XX, p. 23). 


Muséum. -—— xx1v. 17 


— 218 — 


glypta, et dans ce groupe il a fait rentrer, avec le Ps. contraria, notamment 
les Ps. amethystus Wood (= tripartita Desh.), Ps. truncata L. (— pulchellu 
Lk. — bipartila Phil. — cærulescens Rve.), Ps. scabra Chemnitz (— cor- 


rugata Desh.). | 
Hab. — Djibouti : 2 individus. 


Gart (HereroGzyprA) scagra Chemnitz. 


Le Tellina scabra Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 10», pl. X, 
fig. 94: 1788, Schroeter, Namen Register Conch. Gab., p. 6o) a pour 
synonymes, d'après von Martens (1897, Moll. Indisch. Archip., p. 248), 
les Ps. maculosa Lamarck (1818, Anum. s. vert., V, p. 513), Ps. corrug'ata 
Deshayes, Ps. ornata Desh., Ps. marmorea Desh. (1854, P.Z.S.L., 
p. 323 et 324; 1856, Reeve, Conch. Icon., pl. IE, fig. 9, pl. IV. fig. 26 
a-b, fig. 27). 

À cette synonymie M. Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna Filipinas, 
p. 101 )etM. Lynge( 1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamelhibr., p. 210) 
ajoutent le Ps. rubicunda Deshayes (1854, P.Z.5S.L., p. 324; Reeve, 
pl. V, fig. 34), qui, d’après MM. Dautzenberg et H. Fischer (1914, Journ. 
de Conchyl., LXIT 1903 |, p. 215), n’est en effet qu'une variété de colo- 
ration. 


Hab. — Djibouti, Périm, Aden : très rare. — Var. rubicunda Desh. : 
Aden, un seul individu. 


Gari ( HETEROGLYPTA) BIcaRINATA Deshayes. 


Le Psammobia bicarinata Deshayes (1854, P. 2.8. L., p. 322; 1856, 
Reeve, Conch. Icon., pl. V, fig. 28 et 30), de Zanzibar et de Madagascar, 
a élé signalé de Suez par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 56). 


« Hab. — Aden, où je n’ai recueilli qu'une seule valve, d’ailleurs en 
très bon état de conservation.» (D° J.) 


Gart (HETEROGLYPTA ) AMETHYSTUS Wood. 


Dans la planche X du Conchylien-Gabinet (1782, vol. VI, p. 100), 
Chemnitz a rapporté au Tellina Gari Linnei les figures 92 el 93, qui, 
d'autre part, ont été mentionnées par Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, 
p. 513) comme références iconographiques pour son Psammobia cærules- 
cens : en réalité, elles représentent deux espèces différentes. 

La figure 92 correspond, d’après Bertin (1880, Revis. Guridées, p. 112), 
au Psammobia pulchella Tiamarck [non Reeve] (1818, Anim. s. vert., V, 


— 249 — 


p- 515) : ïl lui identifie également la forme figurée par Reeve (1857, 
Conch. Lcon., pl. VIT, fig. 6o) sous l'appellation de Ps. cærulescens (bien 
. que n'étant pas le cærulescens de Lamarck ), et il croit d’ailleurs pouvoir lui 
attribuer le nom de (art garri L.®. Mais MM. Dautzenberg et H. Fischer 


4 (1914, Journ. de Conch., LXI | 1913 |, p. 220) regardent le Tellina œart L. 


comme impossible à identifier, et ils adoptent l'opinion de Hanley (1855, 
Tpsa Linn. Conch., p. Lo), de von Martens (1897, Moll. Indisch. Archip., 
p.245) et de M. Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna Filipinas, p. 84 et 
| 102) qui ont fait tomber le Ps. pulchella Lk. (non Rve.) en synonyme de 
….… Ps. truncata Linné | Tellina] (1767, Syst. Nat., éd. xn, p. 1118), espèce 
| du Japon et des Philippines, non signalée dans la Mer Rouge. 

La figure 93 de Chemnitz a été rapportée par Bertin (1880, loc. cit., 
p. 112) et par von Martens (1897, loc. cit., p. 244) au véritable Ps. cæru- 
lescens Lk., mais M. Hidalgo (1903, loc. cit., p. 8h et 85) trouve que la 
description donnée par Lamarck est peu concordante © et que cærulescens 
est nom douteux qui doit être laissé de côté : en conséquence, il préfère 
attribuer le nom de Ps. amethystus Wood (non Reeve)"® au Psammobia cor- 
respondant à cette figure 93, car elle a été considérée par Wood (1815, 
Gener. Conchol., p.138, pl. 34, fig. 1) comme représentant son Solen ame- 
thystus 

À ce Ps. amethystus Wd., Bertin et M. Hidalgo identilient d’ailleurs le 
Psammobia tripartita Deshayes (1854, P.Z.S.L., p. 321: 1856, Reeve, 


G) Le Ps. pulchella Reeve — Reevei v. Mart. est une espèce différente que 
Bertin, comme nous l'avons vu plus haut, fait synonyme de Ps. Weinkauffi 
Crosse. 

Brusina, d'autre part (1866, Contrib. Fauna Moll. Dalmati, Ati I. R. Soc. 
Zool. Bat. Vienna, XVI, p. 93), a désigné sous le nom de Psammobia pulchella 
un véritable Tellina : T. pulchella Lk. 

@) Von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 331) et 
Dunker (1882, Ind. Moll. Mar. Japon., p. 186) citent encore comme devant être 
identifié à cette figure 92 de Chemnitz le Ps. bipartita Philippi (1849, Zeitschr. 
f. Malak., V [1848], p. 166). 

) Le Ps. amethystus Reeve [non Wood | (1856, Conch. Icon., pl. IT, fig. 19) 
est une autre forme que Bertin (1880, loc. cit., p. 125) identifiait au Ps. virgata 
Lk., mais qui serait, d’après Dunker (1889, /nd. Moll. Mar. Japon., p. 187), 
son Ps. radiala et qui, comme celui-ci, a élé placé par M. Lynge (1909, Danish 
Exped. Siam, Mar. Lamellibr., p. 211) dans la synonymie du Ps. zonalis Lk. 

® M. Hidalgo (1903, loc. cit., p. 101) croit que les caractères indiqués par 
Lamarck pour son Ps. cærulescens coïncideraient peut-être plutôt avec ceux du 
Ps. Lessoni Blainville — striatella Philippi. 

&®) À ce Ps. amethystus Wd. (non Rve.) parait correspondre, dans la Collection 


| _ du Muséum de Paris, un Psammobia furcellata Lamarck mss. qui, d’après Bertin 
(1880, Loc. cit., p. 113), pourrait être le type du Ps. cærulescens dont Lamarck 


aurait par inadvertance changé le nom. 
17e 


95e 


Conch. Icon., pl. TEE, fig. 20) : cette synonymie est admise également par 
M. le D' Jousseaume, | 


« Hab. — Aden : trois valves appartenant à des individus d'àge diffé- 


rent.» (D° J.) 


Gart (PsammocoLa) occinexs Chemnitz. 


La forme figurée par Chemnitz (1782, Conch. Cab., NI, p. 7h, 
pl. VITE, fig. 61) sous le nom de Sol occidens n’est pas un Sanguinolaria, 
comme J’avait admis Lamarck (1819, Anim. s. vert., V, p. 510) : c’est un 
Psammobia appartenant au sous-genre Psammocola Blainville — Gobrœus 


Leach. 
« Hab. — Aden . très rare.» (D' J.) 


— 951 — 


\ 


Cowrrieurions À LA Fauve Maracorocrour 
è ; 
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE, 


par M. Louis GERwaIx. 


9 So 


SUR QUELQUES MoLLusqueEs TERRESTRES DE ZANZIBAR. 


Les Mollusques qui font l’objet de cette note ont été recueillis en 1891 
. par M. A. Rarrray, alors consul de France à Zanzibar. 

À côté d'espèces très répandues dans toute l'Afrique orientale (Trocho- 
namna | Martensia] mozambicensis Mousson, Trochonanina | Martensia | 
albopicta Martens, Trochonanina | Martensia| Jenynsi Pfeiffer, Buliminus 
[| Pseudocerastus | Boivini Morelet, etc.) et même en Abyssinie et dans l'Inde 
péninsulaire (Buliminus cœænopictus Hutton, Rachis | Rachisellus | punctatus 
Anton, elc.), cetle collection en renferme d’autres, beaucoup plus inté- 

_ressantes, que nous connaissions seulement de quelques régions limitées 
de l'Est Africain : Ousaghara, Oukamba, Oukambara, etc. Elles viennent 
compléter les données zoogéographiques, encore bien incomplètes, que 
nous possédons sur les îles africaines de la côte de l'Océan Indien ©. 


STREPTAXIS (Gonaxis) CRAVENI E. A. Smith. 


1880. Streptaxis Craven E. À. Smiru, Annals Magaz. Natural History. London, 
5° série, VI, p. 429. 
1881. Streptaxis Craveni E.-A. Suiru, Proceedings Zoological Society London ; 
p- 280, pl. XXXIL, fig. 5. 


0) Voir le Bulletin du Muséum Hist. natur. Paris, XXT, 1915, n° 7, p. 283-290; 
—XXI1,1916,n° 3, p. 156-169; n° 4; p. 173-210; n° 5, p. 233-259,et n° 6, 
p. 317-329; —- XXII, 1917, n° 7, p. 494-510; p. 511-520 et p. 521-529; — 
XXIV, 1918, n° 2, p. 125-130 el p. 137-1413 n° 3, p. 173-180. 

@) II n'a été publié que très peu de travaux spécialement consacrés à la faune 
malacologique de l'ile de Zanzibar. Les plus importants sont ceux du Dr. E. von 
Manrens [ Conchylien aus Zanzibar zwischen Sesamsamen, Nachrichtsblatt d. deut- 
schen Malakozoolog. Gesellschaft, Franckfurt a. M., août 1869, p. 142-156] etde 
John W. Taxron | Descriplions of New Species of Land Shells from the East Coast 
… Of Africa, Quarterly Journal of Conchology, À, part HI, 1897, p. 251-255 ct 
p- 280-283; pl. IT]. 


— 952 — 


1885. Streptaæis (Eustreptaxis) Craveni, Trvon, Manual of Conchology, 2° série, 
Pulmonata; 1, p. 67, pl. XVI, fig. 6-7. | 
1889. Gonaxis Craveni Boureuienar, Mollusques Afrique Équatoriale ; Part, 


p- 154. 


1897. Streptaæis Craveni Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 
PRerlin, p. 31, taf. IT, fig. 35-35 a — 35 b - 35 c, 36-36 a. 


L'unique exemplaire recueilli par M. A. Rarrray correspond exactement 
aux très exactes figurations données par E. À. Suirx, mais il est de taille 
beaucoup plus petite : 

Longueur, 16 millimètres; diamètre maximum, 12 millimètres; dia- 
mètre minimum, 10 millim. 1/4 ; hauteur de l'ouverture, 13 millim. 1/2 ; 
diamètre de louverture (y compris l'épaisseur du péristome), 12 milli- 
mètres. 

C'est donc une variété minor dont le test montre les mêmes caractères 
sculpturaux que chez le type. 

H.-B. Presron a décrit et insuffisamment figuré, sous le nom d’Ennea 
quadrilateralis , un Streplaxis qui, d'après le cotype que possède le Labo- 
ratoire de Malacologie du Muséum, se rapporte certainement à cette espèce. 
Cest une coquille mesurant 24 mullimètres de longueur maximum, 
17 millimètres de diamètre maximum et 15 millimètres de diamètre mini- 
mum (©), dont le test est garni de fortes stries costulées à peu près répu- 
lières, subégales, très obliquement et très fortement ondulées, surtout 
à l’avant-dernier tour. Gomme chez le Streptaxis Craveni Smith, le bord 
externe de louverture est fortement arqué près de son insertion supé- 
rieure. 


Zanzibar | A. Rarrray, 1891 |. 


Le Streptaxis Craveni Smith vit dans l'Afrique orientale : Monbasa, près 
de l'embouchure de la Tana[J. Kirk]; Pangani et Derema , dans l’Ousambara 
(— Usambara) | Covranr, J.-R. Bouraviexar |; collines entre les bassins 
du Vouami et du Kyngani, avant d'arriver à Kondoa, dans lOusaghara 


(— Usaghara) [J-R. BoureuiGnar |. 


0) Presrox (H.-B.), Additions to the non-Marine Mollusca Fauna of British 
and German East Africa and Lake Albert-Edward (Annals and Mapaz. Natural 
History, London, série 8, vol. VI, novembre 1910, p. 5°7, pl. VIT, fig. 2). Cette 
coquille a été recueillie sur ies coilines Shimbi, dans l'Est Africain anglais. 

@) L'ouverture a 14 millimètres de hauteur et, en ÿ comprenant l'épaisseur 
du péristome, 11 millimètres de diamètre. Ces dimensions sont très notablement 
différentes, comme valeurs absolues et comme valeurs relatives, de celles données 
par H. B. Preston (loc. supra cit., 1910, p. 528): hauteur, 20 millim. 1/2 ; 
diamètre maximum, 17 millim. 1/2; hauteur de louverture, 10 millimètres ; 
diamètre de l'ouverture, 9 millim. 1/2. 


— 953 — 


STREPTAxIS ((Growaxis) Gigponst Taylor. 


1897. Gonaxis Gibbonsi Tavior, Quarterly Journal of Conchology, T, p. 252, 
pl. Il, fig. 1. 

1885. Streptaxis (Eustreptaxis) Gibbonsi Trvon, Manual of Conchology ; 2° série, 
Pulmonata, 1, p. 70, pl. XIV, fig. 82-83. 

1889. Gonazxis Gibbonsi Boureviexar, Mollusques Afrique Équatoriale, Paris, 


p. 135. 


1897. Ennea grbbonsi Manrens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 
Berlin, p. 15. 


Le test de ce Streptaxis est gris perle très pâle, transparent, brillant ; 
les premiers tours sont à peu près lisses; les autres sont ornés de stries 
longitudinales obliques, onduleuses, un peu écarlées, très fines, sauf au 
voisinage immédiat des sutures où elles sont assez accentuées. Le dernier 
tour et presque lisse. 

Longueur, 6 millim. 3/4; diamètre maximum, 4 millim. 3/4 ; dia- 
mètre minimum, 4 millim. 1/4; hauteur de l'ouverture, 3 millim. 3/4; 
diamètre de l'ouverture (y compris l'épaisseur du péristome), 3 milli- 
mètres. 


Zanzibar [ A, Rarrray, 1891 |. Découvert à Zanzibar par J.-S. Grp8oxs, 
ce Streptaxis n’a pas encore été retrouvé en dehors de cette île. 


Enwea (GuLeLLa) LAEvIGATA Dohrn. 


1805. Ennea laevigata Dourn, Proceedings Zoological Society of London, p. 23». 
1868. Ennea laevigata Prerxrer, Monogr. Heliceor. vivent., V, p. 454. 


1881. Ennea laevigata Suiru, Proceedings Zoolopical Society of London, p. 281, 
pl. XXXIF, fig. 6. j 


1889. Enneastrum laevigatum Boureuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, 
Paris, p. 127. 
1897. Ennea laevigata Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , Berlin, 


p. 21. 
1899. Ennea (Gulella) laevigata Swirn, Proceedings Zoolopical Society of London, 
p- 580, n° 3. 


1914. Ennea laemgata DavrzenserG et German, Revue zoologique africaine, 
Bruxelles, IV, fase. 1, p. 8. 


Les exemplaires, assez nombreux, recueillis par À. Rarrray sont de 
taille normale : 10-11 millimètres de longueur et 5-5 millim. 1/2 de dia- 
mètre maximum, Leur test, très brillant, est à peu près lisse: on dis- 
üngue en eflet, à un assez fort grossissement, seulement de fines stries 
longitudinales obliques assez serrées et médiocrement régulières, 


— 254 — 


Zanzibar | A. Rarrray, 1891 |. Une variété sexdentata Martens"? vit éga- 
lement à Zanzibar. 


Découvert entre le lac Nyassa et la côte de l'Océan Indien | J. Taomson |, 
cet Ennea a été retrouvé dans l'ile de Mumba (lac Nyassa) [J. Kirk |; sur 
le plateau Mwera, entre les fleuves Ukelidi (—Lukelidi) et Umbekuru (par 
10° lat. S. et 39° long. W. Greenwich) [G. Liener |: dans le bassin du 
Haut-Congo, à Lukolela (par 1° lat. S.) Kassongo (sur le Lualaba, par 
k°25" lat. S. environ), Katanga (par 11° lat. S., sur le Lufira, affluent du 
Lualaba) et Bukama (sur le Lualaba, par environ 9°12' lat. S. et 25°50' 
long. W. Greenwich) [ D° J. Bequasrr |; dans l'Ousaghara, aux environs 
de Kerasa (Missionnaires français, in J.-R. Bourquicxar |; enfin, plus au 
Nord , dans l'Afrique Orientale anglaise, sur les plateaux de Zomba et de 
Masuku (6.000-7,000 pieds = 1,820-2,135 mètres environ), sur les Monts 
Nvyika (vers 7,000 pieds — 2,135 mètres environ) et sur le Mont Chirad- 


zulu [ A. Wavre |. 


Trocuonanina (MarrensiA) mozaugicensis Pfeiffer. 


1855. Helix mozambicensis Preirrer, Proceedines Zoolopical Society of London , 
p. 91, pl. XXXI, fig. 9. 

1916. Trochonanina (Mortensia) mozambicensis Germain, Bulletin Muséum Hist. 
natur. Paris, XXII, n° 5, p. 251 ©). 


Un exemplaire de cette espèce bien connue et à large distribution 
géographique. Il est de taille normale : diamètre maximum, 13 milli- 
mètres ; diamètre minimum, 12 millimètres; hauteur maximum, Q milli- 
mètres 3/4. 


Zanzibar | A. Rarrray, 1891 |. 


TrocHonanina (MarrtensiA) ALBopicTA Martens. 


1869. Nanina mossambicensis var. albopicta Martens, Mollusken, in G. C. von ner 
Deckex, Reisen an Ost-Afrika, IT, Berlin, p. 56, taf. I, fig. ». 
1878. Trochonanina Mossambicensis var. albopicca Martens, Monatsber. Kaiserl. 


‘Akad. d. Wissenschaftl. Berlin, p. 289, n° 4. 


G) Manrexs (Dr. E. von), Nachrichtsblatt der deutschen Malakozoolog. Gesells- 
chaft, Frankfurt a M., 1869, p. 154 (Ennea laevigata var. sexdentata) et : Bes- 
chalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, Berlin, 1897, p. 2° (Ennea sexdentata). 

@) Le lecteur est prié de se reporter, pour les espèces dont il a été question 
dans les précédents fascicules de ces Contribulions, à la page du Bulletin du 
Muséum indiquée ; 11 y trouvera les références indispensables. 


— 255 — 


1885. Trochonanina Anceyi Boureuienar, Helicarionidae régions orientales Afrique 
7 P: 9: 


1885. Ledoulxia albopicta Boureuiexar, loc. supra cit.; p. 1°. 


1886. Nanina {Martensia) Mozambicensis var. albopicta Trxox, Manual of Con- 
chology, 2° série, Pulmonata, I, p. 50. 

1886. Nanina Anceyi Trxon, loc. supra cit., Il, p. 51. 

1889. Trochonanina Anceyi Bouruienar, Mollusques Afrique équatoriale, Paris, 
p- 20. 

1889. Ledoulæia albopicta Bouneuiexar, loc. supra cil., p. 2h. 

1897. Trochonanina (Martensia) mossambicensis var. albopicta Martens, Beschalte 
Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , Berlin, p. 47. 

1898. Trochonanina Mozambicensis variété albopicta Sruranx, Südafrikan. Land- 
Süssw.-Mollusk.; Kaiserl. Akadem. d. Wissenschafil. Wien, Mathem.- 
Natur. Cl, LXVIL, p. 289. 

1910. Martensia albopicta d’Ailly, Mollusca, in D' Y. Ssüsrenr, Schwed. Expe- 
dition dem Kilimandyaro , dem Meru, etc.. Stockholm, p. 13. 


Le Dr. E. von Martens a émis l’idée (loc. supra cit., 1897, p. 47) que 
le Trochonanina Anceyi Bourguignat était synonyme de son Trocho- 
nanina albopicta. Le Muséum d'Histoire naturelle possède les exemplaires 
Lypes étiquelés de la main même de J.-R. Boureuienar et sur lesquels 
cel auteur a établi son espèce. Les plus grands individus ont 12 milli- 
mètres de diamètre maximum, 10 millim. 1/2 de diamètre minimum 
et 7 millimètres de hauteur. Ils ont un dernier tour muni d’une.carène 
médiane filiforme et saillante. Leur test est, en dessus, d’un brun jau- 
nâtre assez clair (les premiers tours étant plus foncés) avec, sur les pre- 
miers tours, de petites taches brunes, arrondies et, sur les derniers 
tours, de nombreuses petites taches allongées, blanchâtres. disposées sans 
ordre; en dessous, le test est jaunacé, presque blanc, avec de nombreuses 
mouchetures brunes ( beaucoup plus petiles que les taches ornant le 
dessus de la coquille. Les tours embryonnaires montrent une très fine 
sculpture réticulée ©; les autres tours ont des stries costulées obliques, 
assez saillantes, régulières et serrées. En dessous, la coquille montre de 
très fines stries longitudinales inégales et irrégulières coupées de stries 
spirales fines, mais bien marquées, peu écartées et subégales. Le test est 
relativement épais et solide. 

Or M. Pa. Daurzensere, que je suis heureux de remercier, a eu l'ama- 


bilité de me communiquer quelques exemplaires du Trochonanina albopicta 
e 


(a) Également disposées sans ordre, ces mouchetures sont absentes aux envi- 
rons immédiats de l'ombilic. 

® Stries longitudinales fines, obliquement onduleuses, serrées, coupées de 
stries spirales difficiles à déceler, 


— 256 — 


Martens déterminés par de Dr. E. vox Marrexs lui-même). Ils sont abso- 
lument identiques aux iypes éliquetés Trochonanina Anceyi par J.-R. Bour- 
gur@xar. Îl ne saurait donc subsister le moindre doute quant à l'identité 
de ces deux espèces : le nom d’albopicta, étant le plus ancien, doit être 
adopté pour désigner ce Mollusque appartenant au sous-genre Martensia ©? 
et qui doit être rattaché, comme variété, au Trochonanina (Martensia ) 
mozambicensis PrEtFrER. 


Zanzibar | A. Rarrray, 1891 |. 


Découverte au Zanguebar et à Zanzibar | Wrecwann, J.-R. Bourqur- 
ana |, cette espèce a été retrouvée dans un grand nombre de localités de | 
l'Est Africain : Tette, sur le Zambèze [Perers]; Kitui, dans l'Oukamba 
(== Ukamba) [ J.-M. Hicoesranor |; Kondoa, dans l’Ousaghara (— Usugara) 
[J.-R. Bouraurenar |; Mgera, dans le district de Pangani [ Neumanx |; Tanga 
et Mombo, dans l'Usambara [ Y. Ssôsrenr |; Mombasa et le long de la côte 
entre Mombasa et Tanga [J.-R. BourquiGnar |; Kibonoto, dans la zone des 
cultures du Kilima N'djaro, entre 1,300 et 1,900 mètres | Y. Ssüsrepr |. 


TrocHonanina (Marrensra) Jenynst Pfeiffer. 


1845. Hehix Jenynsi Prewrrer, Proceedings Zoolopical Society of London; p. 131. 


1846. Helix Jenynsi Parapps, Abbild. u. Beschr. neuer Conchyl., IE, p. 86, 
Helix, taf. VIE, fig. 8. 


1848. Helix Jenynsi Preivrer, Monopr. Heliceor. vivent. , V, p. 81, n° 190. 

1890. Nanina (Xesta) Jenynsi Arvers, Die Heliceen, p. 59. 

1859. Helix Jenynsi Resve, Conchologia Iconica, VIT, fig. 979. 

1853. Helix Jenynsi Pretrrer, Monogr. Heliceor. vivent., IT, p. 57, n° 169. 

1854. Helix Jenynsi Preirrer, Helic., in. Marrini et Cneunirz, Systemat. Con- 
chylien-Cabinet, 9° 6d., p. 321, n° 821, taf. CXXIX, fig. 23-24. 

1859. Helix Jenynsi Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent., IV, p. 32, n° 192. 

1860. Nanina Jenynsi Martens, Malakozoolop. Blätter, VE, p. 24. 

1867. Helix Jenynsi Martens, Ostasiatische Landschnecken, p. 254. 

1868. Helix Jenynsi Preirrer, Monopr. Heliceor, vivent., V, p. 84, n° 260. 


1869. Nanina Jenynsi Marrexs, Nachrichtsblatt d. deutsch. Malakozool. Gesell- 
schaft, Frankfurt a. M., p. 140. 


1878. Trochonanina Jenynsi Manrexs, Monatsber. d. Kônigl. Akademie d. Wis- 
señsch., Berlin, p. 290, n° 6. 


® Ces exemplaires proviennent du Mozambique. Les plus grands ont 13 milli- 
mètres de diamètre maximum, 1° millimètres de diamètre minimum et 7 mil- 
lim. 1/9 de hauteur. Hs ont le même test et exactement les mêmes ornemen- 
lations picturale et sculpturale que ceiles décrites ci-dessus. 

@) Et non, comme le dit J.-R. Bourcuiexar | loc. supra cit., 1885, p. 12, et 
loc. supra cit., 1889, p. 24], à son sous-genre Ledoulxia. 


A Er a MR DE, 


— 257 — 


1879. Trochonanina Jenynsi Manrens, Sizungsb. d. Gesellsch. Naturf. Freunde 

Berlin, p. 102. 

1881. Helix (Trochonanina) Jenynsi Suiru, Proceedings Zoolopical Society of 

London, p. 279, n° 5.: 

1885. Trochonanina Jenynsi Boureurexar, Helixarionidæ régions orientales Afrique , 
Paris, p. 18. 

1886. Nanina (Martensia) Jenynsi Trvon, Manual of Concholopy , 2° série, Pulmw- 
nata, II, p. 50, pl. XXIV, fig. 87-88. 

1889. Trochonanina Jenynsi Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale , Paris, 
p: 19. 

1890. Trochonanina Jenynst Suiv, Annals Magaz. Natural History, London, 
6° série, VI, n° 32, p, 147, n° ». 

1891. Trochonanina Jenynsi Marrexs, Sitzungsb. d. Gesellsch. Naturf. Freunde , 

Berlin, p. 14. 


1897. Trochonanina jenynsi Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 
Berlin, p. 48, 


M. A. Rarrray a recueilli seulement quelques exemplaires de cette 
espèce, dont deux sont richement colorés: sur un fond d’un corné marron 
brillant se détache une large bande supramédiane d’un marron brillant 
continuée en dessus. 


Zanzibar | À. Rarrray, 1891 |. 


Le Trochonanina (Martensia) Jenynsi Pfeiffer est commun le long des 
côtes de l'Océan Indien : ile de Querimba, sur la côte de Mozambique, 
entre 10°et 12° lat. S [ Perers |; île de Zanzibar [ W. Brauxs, F, SrunLmanx, 
Wisemanx |; Rosato, près de Bagamoyo [ A. Leroy, F. Srunzmanx |; Baga- 
moyo | À. Leroy |; Pangani [J. M. Hicoesraxor, Conranr |; Mombasa | A. Lr- 
Roy |. Îl vit évalement dans les régions de l'intérieur, mais il semble moins 
répandu : plateau Mwera, entre les fleuves Ukelidi (— Lukelidi) et Umbe- 
kuru (par 10° lat. S. et 39° long. W. Greenwich) [G. Liener |; entre le lac 
Nyassa et la côte [J. Tuomson]; Kirassa | Emi Pacua]; Kikoka, dans l'Usa- 
ramo | F. Suuzuanx |; environs de Togetoro, à 1100 mètres d'altitude, dans 
la chaîne de lUluguru ® et à Mbagalala [F. Sruncmanx]; l'Useguha 
[ W. Senior |; Kondoa, dans l'Ousaghara (— Usagara) [ A. Leroy, F. Sruur- 
Max], Derama, dans l'Ousambara (— Usambara) [Conrapr |; Kissemo, 
près du lac Oukerewé (Victoria-Nyanza). En dehors de lAfrique, cette 
espèce vit également à Java et aux Nouvelles-Hébrides [ Zorrinéer | ©. 


(0) Les monts Uluguru sont situés entre le Rufu (— Ruvu, affluent du Kyn- 
gami), à l'Est, et le cours du Mgeta (affluent du Kyngani), à l'Ouest et au Sud. 

@) Cf Manrens (Dr. E, von), Ostasiasticche Landschnecken, in Die Preussische 
Expedition nach Ostasien-Zoologischen, Bd. IT, Berlin, 1867, p. 254. 


Pet 


Trocnonanina ( Martewsra) BLoyerr Bourguignat. 


1889. Trochonanina Bloyeti Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale ; Paris, 
p. 21, pl. IT, fig. 10-12. 

1897. Trochonanina Bloyeti Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 
Berlin, p. 48. 


La sculpture de cette espèce est fort remarquable. En dessus, les tours 
embryonnaires montrent de très fines stries longitudinales coupées de stries 
spirales difficilement visibles étant donné leur ténuité; les autres sont ornés 
de stries costulées, presque lamelleuses, saïllantes, régulières, subépgales, 
subéquidistautes , très obliquement onduleuses, plus fortes à l’avant-dernier 
tour, moins accentuées et plus serrées au dernier tour. En dessous existent 
de très fines stries longitudinales peu régulières, atténuées vers l'ombilic et 
coupées de slries spirales également fines, peu nombreuses el espacées. 

Cette espèce est bien distincte, en dehors de sa sculpture, par son ombi- 
lic relativement large et sa forme très déprimée. La figuration donnée par 
J.-R. Bourçurenar est exacte ; cependant, sur la figure 10 (pl. Il, loc. supra 
ait., 1889), le profil des tours de spire est trop rectiligne. 

Le plus grand des spécimens recueillis par À. Rarrray mesure 14 milli- 
mètres de diamètre maximum, 13 millimètres de diamètre minimum et 
7 millimètres de hauteur, c’est-à-dire Lrès sensiblement les dimensions du 
type décrit par J.-R. Boureuienar, qui avait 15 millimètres de diamètre et 
7 millimètres de hauteur. 


Zanzibar [ A. Rarrray, 1891]. 


Cette espèce n’était encore connue que de la localité où elle fut décou- 
verte : environs de Kondoa, dans l’Ousaghara (= Usagara) [ Gapit. BLoyer|. 


Pseudocerastus 7200. subo. 


Il existe, dans les contrées oriento-tropicales de l'Afrique, de grands 
Bulimious — rappelant ceux de la série des Buliminus (Cerastus) abyssi- 
nicus Rüppell ® — qui ont été classés dans les sous-genres 1's plus variés : 
Petraeus, Cerastus, Ena, etc., el même Rachis [= Rhachis]. Hs constituent 
un groupe très homogène et leur sculpture costulée rappelle celle des 


() Bulimus Habessinicus Rüvrezz in Beck, Index Molluscor., 1837, p. 67, n° 2 
[— Bulimus Abyssinicus L. Perrrer, Zeitschrift für Malakozool., 1845, p. 157 
el Monopgr. Heliceor. vivent., 11, 1848, p. 110, n° 288 ; — Buliminus abyssinicus 
Jicxeut, Fauna der Land und Süsswäss. Mollusk. Nord-Ost-Afrik., 1874, p.103 
taf, V, fig. 2]. 


bn 2 7 de AS RE 


Lt 


— 259 — 


Pseudoglessula : au dernier tour, les côtes lamelleuses s'arrêtent à la partie 
médiane el se résolvent, en dessous, en stries beaucoup plus fines (”. 

Le type de ces espèces est le Buliminus Boivini Morelet, très répandu 
dans l'Est Africain. Autour de lui sont venues se grouper un assez grand 
nombre d'espèces que je propose de réunir dans le nouveau sous-p#enre 
Pseudocerastus. Les Pseudocerastus actuellement connus se répartissent 
en deux séries : 


Buliminus ( Pseudocerastus) Boivini Morelet. 
Buliminus ( Pseudocerastus) ptychaxis Smith. 
Buliminus ( Pseudocerastus) Liederi Martens. 
Buliminus ( Pseudocerastus) Kirki Dobhrn ©. 
Buliminus (Pseudocerastus) Gibbonsi Taylor ©, 

| Buliminus (Pseudocerastus) Bridouxi Bourguignat "”. 


Buliminus (Pseudocerastus) Emini Smith (. 
Buliminus (Pseudocerastus) Lasti Smith . 

B { Buliminus ( Pseudocerastus) kidetensis Smith °. 
Buliminus ( Pseudocerastus) uniplicatus Smith ”. 


| Buliminus (Pseudocerastus) Stuhlmanni Martens "”. 


G) Bien entendu, ce rapprochement concerne seulement la sculpture des tours 
de spire autres que les tours embryonnaires. Il n'existe aucune analogie entre les 
autres caractères des Pseudoplessula et des Buliminus ici envisagés. 

@ Dourx (H.), List of the Land and the Freshwater Shells of the Zan- 
besi and Lake Nyassa, etc. (Proceedings Zoological Society of London, févr. 1865, 
p-. 23). 

* (9) Taycor (J. W.), Descriptions of new Species of Land Shells from the East 
coast of Africa ( Quarterly Journal of Conchology, 1, 1887, pl. IE, fig. 1 ). 

4) Boureuinar (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale, Paris, 1889, p. 91, 
03; pl. Il, fig. 4-5 (Bulimus Bridouxi). 

(6) Smirm (E.A.), List of Land and Freshwater-Shells collected by Dr. Emin 
Pasha in Central Africa, with descriptions of new Species (Annals Magaz. Natur. 


History, London, 6° série, VI, n° 32, août 1890, p. 147, n° 5, et p. 154, pl. V, 


fig. 8 | Buliminus (Cerastus) Emani |. 

(6) Suirn (E. A), loc. supra cit. , 1890, p. 154 | Buliminus (Cerastus) Lash]. 

() Sur (E. A.), loc supra cit., 1890, p. 143, n° 6, et p. 155, pl. V, fig. 9 
| Buliminus (Gerastus) kidetensis |. 

&) Sur (E. A.)., loc. supra cit., 1890, p. 155, pl. V, fig. 10 [ Buliminus 
(Cerastus ?) uniplicatus |. 

(®) Manrens (Dr. E. von), Neue Arten von Landschnecken aus den Gebirgen 
Ostafrikas, Sitzungsb. d. Gesellsch. Naturforsch. Freunde, Berlin, juillet 1895, 
p. 128; et Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, Berlin, 1897, p. 63, 
taf. IT, fig. 26 et fig. 29. 


— 260 — 


Buzmminus (Pseupocerasrus) Lagveri Martens. 


1899. Buliminus Liederi Marrexs, Naclurichstblatt d. deutschen Malakozoolop. Ge- 
sellschaft, Frankfurt a. M., p. 180, n° 15. 

1997. Buliminus Liederi Manrens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 
Berlin , p. 61, taf. IIl, fig. 39. | 


Coquille bien allongée, à sommet obtus: spire composée de 8 tours, les 
premiers bien convexes, les autres subconvexes, à croissance régulière, sé- 
parés par des sutures subrectilignes un peu obliques; dernier tour grand, 
formant plus de la moitié de la coquille, convexe arrondi, un peu atténué 
vers la base; ombilic arrondi, étroit, profond, partiellement recouvert 
par la patulescence du bord columellaire, entouré d’une angulosité émous- 
sée très voisine de la cavité ombilicale; ouverture pyriforme, bien angu- 
leuse en haut, largement arrondie en bas et extérieurement; bord columel- 
laire arqué et réfléchi; péristome mince. 

Les dimensions de quelques individus sont données dans le tableau 
suivant : 


NUMÉROS , À HAUTEUR | DIAMÈTRE 
LONGUEUR| DIAMÈTRE | DIAMÈTRE 


des de de OBSERVATIONS. 
INDIVIDUS. TOTALE. MAXIMUM. | MINIMUM. | OUVERTURE. | L'OUVERTURE. 


miäm. | millim. | millim | militi, millim. 
Type décrit par 


28 11 9 1/2 À EEE von Martens. 


26 10 
9 

8 1/4 

8 1/2 


adulte. 


Exemplaires 
jeunes. 


) 
Î 
Exemplaire peu 
ma: 
| 


Test marron jaunâtre assez clair, brillant, d'apparence soyeuse, subtrans- 
parent; sculpture formée de costules élevées, obliques, presque régulières, 
subégales, serrées, à peu près équidistantes, atténuées à la partie infra- 
médiane du dernier tour, principalement du côté opposé à l'ouverture, très 
accentuées, même sur les premiers tours. 

Les jeunes (n° 6 et 7) diffèrent de ladulte par leur test plus mince et 
surtout par leur dernier (our muni d’une carène médiane d'autant plus 


Rod 4 


— 261 — 


accentuée que le développement de l'animal est moins avancé : la sculpture 
est la même sur les tours supérieurs, mais, au dernier tour, les costules 
s'arrêtent à la carène et se résolvent, sur la partie inframédiane, en stries 
fines et délicates. À mesure que le Bulime poursuit sa croissance, la carène 
s’atténue, puis disparaît; en même temps, la sculpture inframédiane du 
dernier tour s’accentue et s’orne de stries plus fortes, subcostulées, mais 
toujours moins saillantes que sur le reste de la spire. 

Cette espèce est la plus allongée des Buliminus de cette série. Le Dr. E. von 
Martens, qui lui donne seulement 7 tours 1/2 de spires, la définit «fusi- 
formi-lanceolata» ©, 


Zanzibar |A. Granpinier, 1864 |; série d'individus adultes et jeunes. 


Le Buliminus (Pseudocerastus) Liederi Martens a été découvert sur le 
plateau Mwera, entre les fleuves Ukuledi [— Ludukeli | et Umbekuru (par 
10° lat. S et 39° long. W. Greenwich}, dans le district de Mgao | G. Liver |. 


Buciunus (Pseupocerasrus) Borvint Morelet. 


1860. Glandina Boivin MoreLer, Séries conchyliologiques, Il, Îles orientales 
d'Afrique, p. 72, n° 33, pl. V, fig. 5. 
1910. Buluminus (Ena) Boivin German, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, 


XXII, n° 5, p. 252. 


Zanzibar | A. Rarrray |; un exemplaire. 


Je renvoie, pour le polymorphisme de cette espèce et sa distribution 
géographique, à ma note de 1916 ©. 


Buzumnus (Pseunocerasrus) prycHaxIS Smith. 


1880. Bulimus (Buliminus) ptychaxis Surru, Proceedin»s Zoolopical Society of 
London, p. 346, n° 4, pl. XXI, fig. 3. 

1881. Bulinanus ptychaxis Crosse, Journal de Conchyliolopie, XXIX, p. 159 et 
P+ 299: 

1886. Duliminus ptychaxis, Pezsencer, Bulletin Museum Roy Hist. Natur. Bel- 
gique , Bruxelles, IV, p. 104. 

1890. Buliminus (Cerastus) ptychaxis Suiru, Annals Magaz. Natural History, 


London, 6° sér. VI, p. 147, n° 4. 


0) Manrexs (Dr. E. vox), Neue Land- und Süsswasser-Schnecken aus Ost- 
Afrika, Nachrichtsblatt d. deutschen Malakozoolop. Gesellschaft, Frankfurt a. M., 
1895, p. 180. «Spindellanzettformig», dit encore E. von Marrexs dans ses Be- 
schalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, Berlin, 1897, p. 60. 

@) German (Louis), Contributions, etc., XLIV : Mollusques terrestres recueillis 


_ dans les provinces de Kilwa et de Mahenge (Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, 


14 XXII, n° 5 [mai 1916], p. 44 et suiv.). 


369 


1897. Buliminus Boivin Marrtexs, Beschalte Weichthiere Doeutsch-Ost-Afrikas, 
Berlin, p. 61 (part.). 

1900. Buliminus ( Rhachis) ptychax s Kosecr, Bulim. , in Marnini et Cuewnirz, 
Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° éd,, p. 657, taf. CE, fig. 1. 


1914. Buliminus (Ena) Boivin var. ptychaxis Daurzensere et Germain, Revue 
zoologique africaine, Bruxelles, IV, fasc. 1, p. 21. 


M. Rarrray a recueilli à Zanzibar une grande forme répondant à la 
description suivante : 

Coquille ovoide allongée, étroitement ombiliquée!"), à sommet obtus; 
spire composée de 8 tours à croissance d’abord lente, puis plus rapide 
mais régulière, séparés par des sutures profondes et légèrement obliques : 
dernier tour grand, bien convexe, un peu atténué à la base; ouverture 
oblique, ovalaire pyriforme, très anguleuse en haut, largement arrondie 
en bas et exlérieurement; bord columellaire obliquement subrectiligne, 
réfléchi sur l’ombilic qu'il recouvre en grande partie ®); péristome un peu 
épaissi, légèrement réfléchi. 

Longueur : 29 millim. 1/2; diamètre maximum : 13 millim. 1/2; dia- 
mètre minimum : 12 millim. 1/2; bauteur de l'ouverture: 13 millim. 1/2 : 
diamètre de l'ouverture : 8 millimètres. 

Test solide, relativement épais, gris jaunätre brillant, plus clair aux 
premiers tours, orné de stries longitudinales lamelleuses bien saillantes , 
obliquement onduleuses, serrées, subégales, se résolvant, sur la partie 
inframédiane du dernier tour, en stries beaucoup plus fines. 

Cet intéressant Buliminus me paraît intermédiaire entre le Buliminus 
(Pseudocerastus) Kirki Dohrn °° et le Buliminus (Pseudocerastus) pty- 
chaxis Smith. I est proportionnellement plus allongé que le premier et 
moins que le second : 

Le Buliminus Kirki Dohrn mesure 24 millimètres de longueur sur 


G) L'ombilic est étroitement ovalaire allongé, entouré d’une angulosité 
émoussée. 

G) La columelle affecte la forme d’un triangle isocèle allongé (base, 2 milli- 
mètres; hauteur. 5 millim. 1/») dont le sommet fait, en se raccordant avec le 
bord inférieur de l'ouverture, un angle émoussé. 

6) Buliminus  Kirkit Dourx, Proceedinos Zoological Society of London, 1865, 
p. 2323; — Buliminus Kirkii CRaveN, 1bid., 1880, p. 217 — Bulimus (Buli- 
minus) kirki Suire, ibid., 1881, p. 282, n° 13. pl. XXXII, fig. 9 — Buliminus 
Kirki Manrens, Decken’s Reise in Ost-Afrika, II, 1869, p. 150, et Beschalte 
Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , Berlin, 1897, p. 62. 

) Cette espèce est connue de Cabaceira sur la côte du Mozambique | D' J. Kirk]; 
de Magila [ A. E. Cravex]; de Kissemo, dans l’Oukerewé (-— Ukerewé) [Emi 
Paca, F. Srunzuax ], et de la région située entre l'Océan Indien et le lac Nyassa 
J. Tuowson |. 


HAT CEE 


43 millim. 1/2 de diamètre maximum” et possède de 7 à 8 tours de 
spire ; 

Le Buliminus ptychaxis Smith mesure 27 millimètres de longueur sur 
10 millim. 1/2 de diamètre maximum et possède 9 tours de spire ; 

Enfin le Buliminus de Zanzibar mesure 29 millim. 1/2 de longueur sur 
13 millim. 1/2 de diamètre maximum ©? et possède 8 tours de spire. 

Le mode d’enroulement et la convexité des tours sont très sensiblement 
les mêmes dans les trois cas ; la sculpture est identique avec, au dernier 
. tour, des stries inframédianes beaucoup plus faibles. Je crois donc que la 
coquille de Zanzibar doit être rapportée au Buliminus (Pseudocerastus) 
plychaxis Smith. 

E. von Martens © considère l'espèce de E. A. Suirm comme synonyme 
du Buliminus (Pseudocerastus) Boivin Morelet. Cette opinion me semble 
erronée : le Buliminus (Pseudocerastus) ptychaxis Smith possédant une 
forme plus allongée, un test plus fortement costulé et un bord columellaire 
de forme très différente, mérite d'être conservé au moins comme variété. 


Zanzibar | A. Rarrray |. 


Le Buliminus (Pseudocerastus) ptychaxis Smith est connu des environs 
d'Oudjiji (= Ujiji), sur les bords du lac Tanganyika [E. Coone Hore| et 
de Huala, entre Zanzibar et l’Albert-Nyanza [ Euix Pacua |. 


Buziminus coenoricrus Hutton. 


1834. Pupa cœnopicta Hurrow, Journal Asiatic Society of Bengal, HT, p. 85, n°3 
et p. 93. 

1849. Pupa cϾnopicta Hurrow, 1bid., XVIII, part 11, p. 654. 

1849. Bulimus cœnopictus Reeve, Conchologia Iconica, pl. LXIX, fig. 492. 

1850. Bulimus cœnopictus Dunxer, Die Bulimiden und Achatinen, in Marin 
et Cuemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° éd., p. 152, n° 202, 
pl. XXXIX, fig. 17-19. . 

1853. Bulimus cœnopictus Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent, AI, p. 349, 
n° 319. 

1872. Pupa cœnopicta Monezer, Annali del Museo Civico d. Storia Natur. di 
Genova, II, p. 23, n° 17. 

1874. Buliminus (Napaeus) fallax Nioxeu, Fauna d. Land- und Süssw.-Mollusk. 
Nordostafrik., taf, V, fig. 1 (part.). 


0) Des exemplaires appartenant à une mutation minor, mesurent seulement 
_19 millimètres de longueur sur 10 millimètres de diamètre maximum. 
@) L'ouverture mesure 13 1/2 millimètres de hauteur et 8 millimètres de dia- 
mètre maximum (y compris l’épaisseur du péristome). 
®) Manrens (Dr. E. von), loc. supra cit., 1897, p. 61. 
Muséum. — xx1v. 18 


— 9264 — 
1896. Bulimus cœnopictus Haxvey et Tasosarn, Conchologia Indica, p. x et p.12, 
pl. XXIIT, fig. 9 (indiqué par erreur : p. x, pl. XIE, fig. 9). 


1883. Bulimus cœnopictus Boureuiexar, Histoire malacolop. Abyssinie, Paris, 
p. 61, et Annales sciences natur., Zoologie, XV, même pagin. 


Zanzibar [ A. Rarrray, 1891 |. 


ll est intéressant de retrouver à Zanzibar cette petite espèce dont l'aire 
de dispersion embrasse l'Inde, l'Afghanistan , l'Arabie, et qui est connue de 
nombreuses localités africaines. Elle a prohablement été HARAS à Zan- 
zibar avec des plantes originaires de l'Inde. 


Raouis (RacnmisezLus) puncrarus Anton. 


1839. Bulimus punctatus Axron, Verzeichn. des Conchyl. Samml. p. 42. 
1848. Bulimus punctatus Prsirren, Monogr. Heliceor. vivent., 11, p. 212, n° 584. 
1849. Bulimus punctatus Resve, Conchologia Iconica, pl. LXV, fig. 452. 


1850. Bulimus punctatus Dunker, Die Bulimiden und Achatinen, in Marrm 
et Cueunirz, System. Conchylien-Cabinet, 2° éd., p. 229, n° 322, 
taf. LXIT, fig. 22-23-94. 


1890. Bulimus solatus Benson in Dunxer, loc. supra cit., p. 230. 


1851. Bulimus punctatus Dresuayes on De Férussac, Hist. gen. part. Mollusques, 
II, 2° part., p. 86, pl. CLVIT, fig. 7-8. 

1899. Bulimus (Rhachis) punctatus Marrexs, Malakozoolog. Blätter, VI, p. 213. 

1860. Bulimus punctatus Morezer, Séries conchyliologiques, I, Îles orientales 
d'Afrique, p. 60, n° 22. 

1860. Buliminus (Rhachis) punctatus Axrers, Die Heliceen , 2° éd., p. 231. 

1889. Rachisellus punctatus Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale, Paris, 
p. 69. 

1889. Rachisellus Ledoulxi Boureuienar, loc. supra cit., p. 70, pl. V, fig. 10-11. 

1897. Buliminus (Rhachis) punctatus Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch- 
Ost-Afrikas, Berlin, p. 76. 

1912. Ena (Rhachisellus) punctatus Goxxozzy, Annals South African Museum , XI, 
part IT, p. 173, n° 327. 

1914. Buliminus (Rhachis) punctatus Daurzensere et Germain, Revue zoologique 
africaine, Bruxelles, IV, fase. 1, p. 22. 


Les jeunes sont proportionnellement bien plus ventrus que les adultes. 
Deux exemplaires, ayant seulement 5 millim. 1/2 de longueur et 3 mül- 
lim. 1/4 de diamètre maximum ©, ont un dernier tour franchement caréné 
au niveau de l'insertion du bord supérieur de l'ouverture. 


G) Un individu adulte mesure 11 millimètres de longueur et 5 1/2 millimètres 
de diamètre maximum (l'ouverture a 5 millimètres de hauteur et 3 millimètres 


| 
| 
| 


— 265 — 


- Cette carène, atténuée seulement au point où elle atteint le péristome, 


est encore accentuée par la présence d’une étroite bande brune qui sub- 
siste chez la plupart des individus adultes. En dessus de la carène, la spire 
est nettement conique ; en dessous, le dernier tour est fortement atténué. 
L'ombilic est plus ouvert que chez les exemplaires ayant atteint leur entier 
développement. 

Sous le nom de Rachsellus Burioi, J. R. Boureuienar (? a décrit une 
coquille qui n’est sans doute que le jeune âge du Rachis punctatus Anton. 
La perforation ombilicale est, en effet, plus ouverte, entourée d’une angu- 
losité émoussée ; la spire est mieux pyramidale et à tours plus convexes : 
ce sont là justement les caractères que je viens de signaler chez les jeunes 
Rachis punctatus Anton. 

Quant au Rachisellus Ledoulxæi Bourguignat, 1 est impossible de le 
séparer, même au titre de variété, de l’espèce d’Anron ©. 


Zanzibar | A. Rarrray, 1891]; un individu adulte et deux jeunes. 


D'abord découvert dans l'Inde et à Ceylan où il est commun [| V. Ba, 
W. T. Buanrorp, S. Hanzey et W. Tusosarn, E. L. LayarD, G. Nevize, etc.|, 
le Rachis punctatus Anton a été abondamment retrouvé à Zanzibar 
| E. Vusco|, puis sur toute la côte africaine depuis Moguedouchou (— Mo- 
gadoxa) jusqu’à l'Afrique du Sud |[J. R. Boureurexar, W. Brauns, CG. von 
Deckes, J. S. Gigsons, J. M. rer G. Ligver, ete.], où il est épa- 
lement connu, d’après M. Conozzy ©, dans le Lorenzo-Marques | Barser, 
Perers |, la Rhodésie [ Don»s] et le Fe du Transvaal | Bowrer |. M. Con- 
Nozzy considère le Rachis (Rachisellus) jejunus Melvill et Ponsonby 
comme un synonyme, 


de diamètre en y comprenant l'épaisseur du péristome). Il est orné, en dehors de 
la bande brune médiane du dernier tour, d’une très étroite bande brune entou- 
rant l’angulosité ombilieale, 

0) BoureuGnar (J.-R.), Mollusques de l'Afrique équaoriale, etc. , Paris, mars 
1889, p. 6g. — Cette coquille à élé recueillie le long des côtes de l'Océan Indien, 
entre Brava et Monbasa. 

@) Cette coquille a été recueillie à Zanzibar et le long de la côte africaine, à 
Sadani, Pangani, Tanga et Monbasa, 

_ ® Conozzy (M.), A revised Reference List of South African non-marine Mol- 


….  lusca, etc. (Annals of the South African Museum, London, XI, part III, 1912, 


p.174). 
® Mezvuz (J. G.) et Poxsonsx (J. H.), Descriptions of twenty new species of 
terrestrial and fluviatile Mollusca from South Africa (Annals and Magazine Na- 


D tural History , London, XII, 1893, p. 106, pl. HI, fig. 7 [ Buliminus (Pachnodus) 


ES. … jejunus |). Egalement figuré par le Dr. W. Kosesr, Bedim. , in Marwmni et Caemnirz , 
à Systemat. Conchylien-Cabinet , 2° éd., 1901, p. 794, taf. GXVIE, fig. 5 [ Buliminus 
 (Pachnodus ?) jejunus |. 


18. 


— 266 — 


Homorus insularis Germain, nov. sp. 
Fig. 26 à 28 dans le texte. 
Coquille très allongée, subulée ; spire composée de 15 tours à peine 


convexes, le premier très petit, les deuxième et troisième gros el assez 
convexes, le quatrième plus petit que les deux précédents, à profil presque 


M su nt. oi à 


F 19. 26. — Homorus insularis Germain. 


Zanzibar |A. Rarrray]. 


l 
# 
: 
! 


Tours embryonnaires et premiers tours de spire X 15. 


rectiligne (fig. 26 dans le texte); autres tours (à partir du cinquième) 
très peu convexes, à croissance lente et régulière, séparés par des sutures 
à peu près linéaires, nettement marginées ; dernier tour médiocre, sub- 
caréné au niveau de l'insertion du bord supérieur de l'ouverture, atténué à 
la base; ouverture petite, subpyriforme, très anguleuse en haut, angu- 
leuse, puis bien convexe arrondie en bas, à bord externe régulièrement 
convexe; columelle très arquée, obliquement tronquée à la base; péri- 
stome mince. 

Longueur, 34 millimètres; diamètre maximum, 6 millimètres; dia- 


RAT = * 


‘4 Test brillant, assez slide mais peu épais, recouvert d’un épiderme fort 
3 “mince, d’un marron olivâtre, orné de flammules longitudinales étroites, 
$ un peu obliques, d'un marron rougeâtre, peu distinctes et plus nom- 
Dies aux derniers lours ; premiers tours à peu près lisses avec seule- 
_ ment quelques crénelures be les sutures ; autres tours avec siries 
longitudinales obliques, subonduleuses, très fines, un peu plus accentuées 
nr des sutures (”. 


Fig. 27-28. — Homorus insularis Germain. 


Zanzibar [ A. Rarrray] X 2. 


® : “ 
Celle espèce se rapproche principalement : 


Lbs 
ln. 
ni + 
el 
ne 


| 4° De l'Homorus usagaricensis Smith ®, mais elle est encore plus 
L- allongée jones de E. A. Surru mesure 37 millimètres de longueur et 


Men 


7 


_() Un second exemplaire plus petit (longueur, 25 millimètres) présente les 
nèmes caractères. 

_@) Surrn (E. A.), List of Land and Freshwater-Shells collected by Emin Pasha 
im Central Africa, with descriptions of new species (Annals and Magazine Natural 
istory, London, 6° série, VI, n° 32, août 1890, p. 158, pl. V, fig. 17 | Steno- 


wlogy, 2° série, Pulmonata, XVII, 1906, p. 1.2, n° 15, pl. LX, fig. 81. 
jette espèce a élé trouvée à Kidete | Euix Pre ] > dans l'Ousaghara (— Usa- 
[B. HaxxinGron ]. 


L Pbuina) usagarica | — Homorus usagaricus ee in Trxox, Manual of 


LE + 


— 968 — 


7 millimètres de diamètre ®; son ouverture a 7 millimètres de hauteur 
et 3 millim. 1/2 de diamètre); ses tours sont plus aplatis, séparés par 
des sutures linéaires non crénelées; enfin sa sculpture est moins accen- 
tuée. 


2° De l’Homorus lentus Smith © que l’on rencontre, écrit J.-R. Bour- 
GUIGNAT, «très rarement entière ; presque toujours les tours supérieurs 
manquent... Gette espèce, lorsqu'elle est entière, a 17 ou 18 tours ; sa 
spire, excessivement allongée, est pyramidale. Je donne à nouveau (pl. V, 
fig. 5) la représentation de cette Subuline» . Cette figuration ne corres- 
pond à aucune espèce connue ; elle diffère d’ailleurs beaucoup du véritable 
Homorus lentus Smith. Le Laboratoire de Malacologie du Muséum d'Histoire 
naturelle possède, en effet, un échantillon absolument entier de cette 
Subuline dont la spire est formée, comme le présumait E. A. Smith ®, de 
seulement 12 tours, les premiers assez convexes, les autres très peu con- 
vexes. La coquille mesure 25 millimètres de longueur pour 6 millimètres 
de diamètre maximum. C'est done une forme bien moins allongée que les 
précédentes, car, pour une longueur uniforme de 100, la largeur maximum 
serait de 17,6 chez l'Homorus insularis Germain, de 18,9 chez l’'Homorus 
usagaricensis Smith et de 24 chez l’Homorus lentus Smith. 

Cest done surtout près de l’Homorus usagaricensis Smith que doit 
prendre rang la nouvelle espèce qui vient d'être décrite. 


Zanzibar [ A. Rarrrayr, 1891]. 


Corvezza pecicaTA (Gibbons) Taylor. 


1877. Opeas delicata Gissons in Taycor, Quarterly Journal of Conchology, T, 
p. 281, pl. I, fig. 3. 


(@) Pour une même longueur, l'Homorus insularis Germain aurait seulement 
6,3 millimètres de diamètre. 

@) Surru (E. A.), Diagnoses of new Shells from Lake Tanganyika and East 
Africa, Annals and Magazine Natural History, London, 5° série, VI, décembre 
1880, p. 428 (Subulina lenta) [— Subulina lenta Smiru, Proceedings Zoologreal 
Society of London, 15 février 1881, p. 284, n° 19, pl. XXXIIE, fig. 19 ; — Sub- 
ulina lenta Boureuicxar, Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. 114, 
excl. figur.; — Homorus lentus Pizserx in Trvon, Manual of Conchology, 2° série, 
Pulmonata, XVI, p. 143, n° 17, pl. EX, fig. 79-80 |. 

Cette espèce est connue de la rive nord-orientale du lac Tanganyika | J. Tnow- 
sox], de la presqu'ile Oubouari (lac Tanganyika) [J.-R. Boureurexar| et de 
Karaza, dans lOusaghara [ — Usagara | (Gollect. du Muséum Paris). 

G) BourGuienar (J.-R.), loc. supra cit., 1889, p. 114. 


& «Whorls—? (probably 11 or 12)» [E. A. Smiru, loc. supra cit., 1881, 
p- 284]. 


— 269 — 


1897. Hapalus delicatus Manrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas 
Berlin, p. 130, taf. V, fig. 16. 


1897. Hapalus delicatus Manrexs, Mittheilungen Naturhistor. Museum Hamburg , 


REV: p: 5. 


1906. Curvella dehicata Pixssnx in Trvon, Manual of Conchology, à° série, Pul- 
monata, XVIT, p. 58, n° 20, pl. VIT, fig. 33, 34, 35. 


Le test des individus recueillis par A. Rarrray est assez mince, bril- 
lant, d’un corné très blond, transparent ; les deux premiers sont lisses, 
les autres montrent des stries longitudinales assez fortes, peu obliques, 
onduleuses et un peu espacées. 

Longueur, 9 millimètres ; diamètre maximum, 3 millim 1/2. 

Un exemplaire plus petit (longueur, 5 millim. 1/2) offre les mêmes 
caractères sculpturaux, mais un peu plus accentués, et possède un péri- 
stome extérieurement sinueux près de son insertion supérieure à la manière 
du Curvellu sinulabris Martens (?. Cette dernière espèce est certainement du 
même groupe, mais elle est plus grande (longueur, 18-18 1/2 milli- 
mètres ; diamètre maximum, 6 millimètres: longueur de l'ouverture, 
6 1/2-7 millimètres ; diamètre de l'ouverture, 3 millimètres), possède 
8 tours de spire plus fortement striés et un bord columellaire dilaté, 
réfléchi sur lombilic qu'il recouvre à demi. 

L'espèce la plus voisine du Curvella delicata Gibbons est le Curvella Whytei 
Smith ®, qui a de 6 à 7 tours moins convexes, le dernier proportionnelle- 


ment moins allongé, un lest également mince, mais plus délicatement 


sculpté et une forme générale plus allongée (longueur, 12 millim. 1 /2; 
diamètre maximum, 4 millim. 33 ; diamètre de l'ouverture, 2 millimètres : 
hauteur de l'ouverture, 4 millim. 33). 

Enfin E, von Marrens ” à signalé un Curvella delicata, variété gracihor 
(longueur, 7 millimètres; diamètre maximum, 2 millim. 1/2; longueur 
de l'ouverture, 2 millim. 1/2 : diamètre de l'ouverture, 1 millim. 33) 


0) Stenogyra (Opeas) sinulabris Marrexs, Monatsber. d. Akadem. d. Wissensch. 
Berlin, 1878, p. 295, taf. IT, fig. 3-4 ; — Hapalus sinulabris Marres, Beschalte 
Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, Berlin, 1897, p. 130 ; — Curvella sinulabris 
Pizsenx in Tnvov, Manual of Conchology, 2° série, Pulmonata, XVIT, 1906, 
p. 53, n° 12, pl. VIII, fig. 25-26. — Celle espèce a été recueillie à Kipopotue 
dans l'Oùkamba (— Ukamba) | J. M. Hicoesranor |. 

@) Curvella Whytei Smiru, Proceedings Zoological Society of London, 1899, 
p. 288, n° 32, pl. XXXIIL, fig. 45 ; et Prcssnx in Trvon, loc. supra cit., XVII, 
1900,.p. 97, n° 19, pl. IX, fig. 47. 

G) Cette espèce a été recueillie, dans l'Est Africain anglais, sur le plateau 
Zomba et sur le mont Chiradzulu, vers 5,000 pieds (— 1,520 mètres environ) 
d'altitude [ A. Wavre |. 

(W) Manrens (Dr. E. von), loc. supra cit., 1897, p. 130. 


recueillie à Ongenya, à l’ouest de la rivière Semliki, dans L région des 
forêts. 


FE 


Zanzibar |A. Rarrray |. 


Commune à Zanzibar |J. S. Gissons, W. Scumir], où elle vit sous les ‘ 
pierres [J. W. Tarion|, cette espèce a été relrouvée dans l'Ousambara 


= Usambara) à Derema [| Conranr] et dans l'Ouganda (— Uganda), à 
Monyonyo | Eux Paca |. 


— 271 — 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES 
DE L'ASIE ANTÉRIEURE, 


par M. Louis GERMAIN. 


8e NOTE (1). 


SUR QUELQUES PLANoRBEs ASIATIQUES. 


Les Planorbes de l'Asie Antérieure décrits jusqu'ici sont déjà nombreux : 
ils restent cependant fort mal connus. Dans leur ensemble, ils sont étroi- 
tement apparentés à ceux du système européen, mais ils possèdent des 
particularités intéressantes et développent des variétés locales dont l'étude 


n’a pas été entreprise. En lisant, en eflet, les travaux publiés sur la faune 


malacologique de l’Asie Antérieure, on s'aperçoit que certains auteurs ont 
rapporté les Planorbes asiatiques aux espèces correspondantes d'Europe, 
tandis que les autres les ont tous considérés comme spécifiquement distinets. 
Ces opinions, excessives toutes deux, ne correspondent guère à la réalité. 

J'étudie depuis plusieurs années de très riches matériaux malacolo- 
giques provenant de l’Asie Antérieure. En dehors des remarquables séries 
recueillies par M. J. pe Morcan, j'ai entre les mains les Planorbis du Musée 
de Calcutta, dont je termine en ce moment le catalogue. Cette importante 
collection, dont je dois la communication à l’amabilité de M. le D' N. Ax- 
NANDALE, Superintendent du Musée, renferme, provenant de régions peu 
accessibles (Perse, Yarkand, Tibet, etc.), de nombreuses espèces fort 
intéressantes appartenant surlout aux sous-genres Tropidiscus et Gyraulus. 
Le but de cette note est de faire connaître plus complètement ces espèces 
litigieuses et de préciser leurs rapports avec les Planorbes de la faune 
européenne. 


Parmi les Planorbes du sous-genre Tropidiscus, le Planorbis planorbis 
Linné est celui dont la distribution géographique est la plus étendue. Il vit, 


() Voir le Bulletin du Muséum d'Histoire natur. Paris, XVII, 1911, n° 1, 


… p:27-39; n°2, p. 63-67; n° 3, p. 140-144, et n°5, p. 328-399; — XVIII, 
1912, n°7, p. Alo-452; — XIX, 1913, n° 7, p. 469-473; — XXIIT, 1917, 


n° 7, p. 530-532. 


— 272 — 


non seulement dans toute l'Europe, mais encore dans l’Afrique mineure 
et une grande partie de lAsie®. I est extrêmement polymorphe et le 
nombre de ses variétés est relativement considérable. Parmi ces dernières, 
il en est une qui le remplace presque complètement, aussi bien dans les 
régions méridionales du système paléarctique que dans l’Asie Antérieure : 
c'est le Planorbis Philippu de Monterosato, primitivement décrit par Par- 
Lipp sous le nom de Planorbis subangulatus. Elle-même polymorphe, cette 
variété Phihippu de Monterosato se retrouve typique dans de nombreuses 
localités asiatiques, mais il est d’autres formes, paraissant bien individua- 
lisées, qui méritent d’être distinguées. 

Le type du sous-venre Gyraulus est le Planorbis albus Müller, très 
commun en Europe, dont le test présente une sculpture réticulée caracté- 
ristique. Sous celte forme, le Planorbis (Gyraulus) albus Müller © est très 
rare en Asie, si même il y existe réellement. Le Dr. E. von Marrens dit bien 
qu'il pénètre Jusqu'au Turkestan ”, mais cette assertion aurait besoin 
d'être vérifiée. Par contre, les Gyraulus voisins du Planorbis albus Müller 
sont très fréquents et, fait intéressant, ils perdent leur sculpture réticulée 
en s’éloignant de l'Europe. Tels sont : le Planorbis ( Gyraulus) intermxtus 
Mousson !), qui possède encore une sculpture spirale rudimentaire, et les 
Planorbis (Gyraulus) albopersicus Germain, Planorbis ( Gyraulus) ladacensis 
Nevill et Planorbis (Gyraulus) pankongensis Nevil, qui en sont entière- 
ment dépourvus. Ges espèces se rapprochent ainsi des nombreux Gyrau- 


lus de l'Inde, — et notamment du Planorbis (Gyraulus) convexiusculus 
Hutton , — qui sont, pour la plupart, dépourvus de toute sculpture 
spirale. 


Parmi les matériaux qui m'ont été communiqués par M. le D' N. Ax- 
NANDALE se trouvaient quelques exemplaires d'une espèce nouvelle que je 
suis heureux de lui dédier, le Planorbis (Armiger) Annandalei Germain , qui 


) Où il s'avance au moins jusqu’au lac Baïkal (C. A. Wesrerzunp, Sibiriens 
land-och Sôtvatten-Mollusker, Stockholm, 1877, p. 108. 

2) Muürcer (0. F.), Verm. terrestr. et fluviat. histor., WE, p. 164 [= Helix alba 
GueLrv, Systema nature, éd. x, 1789, p. 3629, n° 29; — Planorbis willosus 
Porrer, Coquilles Aisne, environs Paris, Prodrome, 1801, p. 95; = Planorbis 
hispidus Vazror, Exerc. histoire natur., 1801, p. 5; = Planorbis reticulatus Risso , 
Iistoire naturelle... Europe méridioxale, IV, 1826, p. 98]. 

G) Manrens ( Dr. E. von), Ueber Centralasiatische Mollusken ( Mémoires Académie 
Sciences Saint-Pétersbourg , XXX , n° 11, 1882, p. La et p. 50). 

4) Mousson (A.), Coquilles terrestres et fluviatiles recueillies D° Scnzagrzr 
Orient (Journal de Conchyliologie, Paris, 1874, p. 41 [= Planorbis intermixtus 
CLessin, Die Familie der Limnaeiden, in Marrini et Cuemnrrz, Systemat. Con- 
chylien-Cabinet , 2° éd., Nürnberg, 1886, p.218, n° 234]. Espèce non figurée, 
dés dans les Rise de l'Euphrate, à Semara (Mésopotamie ). 

} Voir infra, p. 281. 


ÊTtS 
à, 0 ‘us 
* 74 


ss s. 


— 273 — 


représente dans ces régions le Planorbis (Armiger) cristatus Linné (? des 


eaux douces européennes. 

Enfin deux espèces communes à l'Europe et à l'Asie, le Planorbis (Hip- 
peutis) fontanus Lightfoot ®? et le Segmentina nitida Müller ®, ont été recueillies 
au Yarkand par le D’ F. Srocrczxa (. Les exemplaires que j'ai examinés 
sont remarquables par leur petite taille : ceux appartenant au Planorhis 
(Hippeutis) fontanus Lightfoot ne présentent aucune autre différence avec 
les individus européens; par contre, ceux se rapportant au Sewmentina 


 tida Müller ont une forme un peu moins déprimée ©, rappelant celle du 


Seomentina calatha Benson de l'Inde ° 


Pzanorgis (Troprpiscus) pLANoRBIS Linné. 


1998. Helix planorbis Link, Systema Nature, éd. x, 1, p. 769 (non Helix 


planorbis D4a Cosra, 1778, Test. Brit., p. 65 En IV, fig. 12 — Planorbis 
vortex Linné). 


1994. Planorbis umbilicatus Mürcer, Verm. terr. et fluv. histor., H, p. 160. 


1789. Planorbis complanatus Sruver Fauna Helvet., in Coxe, Trav. Switz., p. 135 
(non DraparnauD ). 


1801. Planorbis carinatus, var. b. Draparnaun, Tableau Mollusques France, 
p. 16. | 
1805. Planorbis marginatus + ANS Histoire Mollusques France, p. 45, 


pl. El, fig. 11, 12 et 15. 


(4) Linné (G.), Systema Nature, éd. x, 1798, p. 799 (Nautilus crista), 
[= Turbo nautileus Livné, Systema Nature, éd x, 1767, Il, p. 1241; 
= Planorbis imbricatus Müzier, Verm. terr. et fluv. histor., 11, 1974, p. 165, 
n° 361; — Planorbis nautileus , Planorbis cristatus et Planorbis imbricatus , plur. 
auct. |. 

®) Heliæ fontana Lieurroor, Philos. Transact., XVI, part 1, p. 165, pl IT, 
fig. 1 [= Planorbis complanatus Drapannau», Hist. Mollusques France, 1805, 
p. 47, pl. IT, fig. 20 à 22 (non Helix complanata Linné); — Planorbis lenticularis 
Sruru, Deutschland fauna, VIT, 1829, fig. 16). 

8) Mürrer (0. K.), loc. supra cit., 17994, 1, p. 163, n° 349 (non Gray, 
nec Micuaun) [= Helix nitida Guezin, Systema Nature, éd. XIE, p. 3624 (non 
Linné); — Planorbis clausulatus px Fénussac, Journal de Physique, 1820, 
p. 240; = Hemathalamus lacustris Lracn, British Mollusc., 1831, p. 137 (exel. 
Turron) |. 

() Ces exemplaires appartiennent au Musée d'histoire naturelle de Calcutta. 

(6) Par ailleurs, les caractères de la Segmentine du Yarkand sont les mêmes 
que ceux du Segmentina nitida Müller d'Europe : même nombre de tours de spire 
el même enroulement (la carène du dernier tour est cependant légèrement 
plus émoussée), même test, etc. 

(@) Planorbis calathus Benson, Annals and Magazine Natwral History, London, 


| série 1, V, 1850, p. 349. Ficuré par S. Haxcey et W. Turosarn, Conchologia 
_ Indica, London, 1876, p. rs el p. 18, pl. XXXIX, fig. 1 à 5. 


— 27h — 


1830. Planorbis turgidus errreyss, Transact. Linnean Society, XVI, part II, p. 383. 
1831. Planorbis Sheppardi Lracu, Brit. Molluse., p, 140 (excel. Turrox). 

1831. Planorbis rhombeus Turrox, Shells Brit., p. 108. 

1851. Planorbis Linnei Maim, Swenska Mollusker, p. 138. 


1885. Planorbis umbilicatus Wesrercunn, Fauna der paläarct. region Binnen- 
conchylien , V,p::69; n°6: 

1886. Planorbis marginatus Czessin, Die Familie der Limnaeïiden, in Marnmt 
et Caemnitz, Systemal. Gonchylien-Cabinet , XVIT, p.74, n° 48, taf. XIIT, 
fig. 17 à 19, 29 à 31 et 36 à 38 (figures médiocres). 


Très répandue dans les eaux douces de toute l’Europe, cette espèce est 
en grande partie remplacée, dans les régions méridionales du système 
paléarctique, par une forme plus petite dont le dernier tour est beaucoup 
moins caréné à la base. C’est la variété Philippi de Monterosato !), fort 
abondante en Asie Antérieure ©), où elle montre un polymorphisme étendu. 
Il en est résulté la création d'espèces dont beaucoup ne sont que des 
modifications sans importance spécifique et qui doivent lui être rappor- 
tées en A es Tel est, sans doute, le cas des Planorbis (Tropidiscus) 
Sieversi Mousson ® et Planorbis (Tropidiscus) persicus Ancey  F), ce der- 


} Moxrerosaro (T. A. n1),in Cazior ( Command.). — Étude Faune Mollusques 
vivants lerr. et fluv. Corse; Société Sciences histor. et natur. Corse, Bastia, 1902, 
p. 262 (Planorbis Philippianus) | — Planorbis subangulatus Puriprr, Enumer. 
Molluse. Siciliæ, W, p. 119, tab. XXI, fig. 6 (non Planorbis subangulatus vE 
Lamarck, Mémoires fossiles environs Paris, etc. (Annales du Muséum , VIT, 1807, 
p.151, n°2, pl 6, fig. 1-2 (vélin [du Muséum], n° 47, fig. 1), qui est une 
espèce fossile de Grignon; — non Planorbis subangulatus Desnayes, Descrip- 
tion coquilles fossiles environs Paris, IT, Paris, 1824, p. 87, n° 84 pl. IX, 
lis. 14-15, qui est le Planorbis depressus Nysr, Coquilles fossiles Beloique, 18h43, 
p. 471, pl XXXVIIL, fig. 19); — Planorbis subangulatus Boureuinar, Malaco- 
logie Algérie, 1, 1864, p. 153, pl IX, fig. 27-30; — Planorbis (Gyrorbis) 
Philippi bot Étude Hot Henri FE DE Kervizze Khroumirie, 
Paris, 1908, p. 256.] 

? On trouvera une étude détaillée de la répartition géographique de ce 
Planorbe en Asie dans mon Mémoire , actuellement sous presse, sur les Mollusques 
recueillis en Syrie par M. Henri Ganeau pe Kervize. 

% Moussox (A.), Coquilles recueillies par M. le D' Srevers dans la Russie 
méridionale et asiatique (Journal de Conchyliologie, 1873, p. 221, pl. VIT, 
fig. 9.). 

“@ Axcey (F.), Description of new species of Asiatic Shells (The Nautilus, 
Philadelphia, XIV, n° 7, novembre 1900, p. 84). 

} D'autres Tropidiscus asiatiques ont été décrits, qui doivent être considérés 
comme synonymes du Planorbis (Tropidiseus) planorbis Linné. C'est le cas, par 
exemple, pour le Planorbis (Tropidiscus) antiochianus Locard [Locarp (A.)]. — 
Malacologie des lacs Tibériade, Antioche et Homs (Archives Muséum Hist. natur, 


Lyon, 11, 1883, p. 68, pl. XXII, fig. 5-6) du lac d’Antioche, en Syrie, 


7 be ss ble did à 2; 


Rd) Mb 4: à 


OS NIET SR 


st ds 2 
+ 


Er Lipges D DS 


— 275 — 


nier, notamment, recueilli à Téhéran et à Salmas, au nord du lac Urmiah 
(Perse) [comm. G. Nareeze|, correspond très exactement à deux exem- 
plaires provenant du Lankoran, sans indication précise de localité ( Collec- 
tions du Muséum de Calcutta), et qui incontestablement appartiennent à la 
variété Phhippu de Monterosato. Leur dernier tour montre une angulosité 
subbasale fortement émoussée ©); leur taille atteint 7 millimètres de dia- 
mètre maximum ©, et leur test, plus léger, corné clair, recouvert d’un 
épiderme brun noirâtre, montre des stries longitudinales fines, subégales , 
serrées et très obliquement onduleuses en dessus comme en dessous. En 
résumé, cette forme n'est qu'une variété Phulippu de Monterosato à test 
plus délicat et dont le dernier tour est un peu moins anguleux. 

La variété Phulippii de Monterosato, telle qu'on la trouve dans l'Europe 
méridionale et l'Afrique mineure, n’est pas rare en Asie : M. J. ne Morçan 
en a recueilli des séries très complètes que j'étudierai ultérieurement. Je 
veux signaler seulement ici les nombreux spécimens récoltés à Asupas, 
dans le centre de la Perse, par W. T. Branrorp (Collections du Muséum 
de Calcutta). Les plus grands individus ont 9 millimètres de diamètre 
maximum, 7 millimètres de diamètre minimum et 2 millim. 1/2 de hau- 
teur. [ls sont subconvexes en dessus, presque plats en dessous; leur der- 
nier tour, très lépèrement dilaté à l'extrémité, montre une carène suh- 
base plus ou moins accentuée, parfois fort émoussée. L'ouverture est 
oblique, ovalaire transverse, à bords convergents (le supérieur dépassant 
le columellaire) réunis par une callosité blanche ou blanc jaunätre peu 
accentuée. Le test est opaque, corné brun assez clair avec, en dessus et 
en dessous, des stries longitudinales fines, irrégulières et serrées. Ce 
Planorbe, qui rentre bien dans la variété Phlippui de Monterosato, est 
cependant assez voisin de quelques formes de la variété submarginatus De 
Christophori et Jan ©. 

Il est cependant des variétés plus nettement individualisées. Tel est le 
cas de la variété tangitarensis Germain, nov. var., recueillie à Tangitar, 
dans la Kachgarie. 


() NH en est de même chez la forme nommée Planorbis persicus par F. Acer : 
«This allied to, but different from, PL. subangulatus Phil., from which it is easily 
distinguished in being much less distinctly angled below the periphery...» 
| Ancey (F.), loc. supra cit., 1900, p. 84] 

@) F, Ancex (loc. supra cit., 1900, p. 84) donne aux plus grands échantil- 
lons de son Planorbis ( Tropidiseus) persicus Q millimètres de diamètre maximum , 
7 millim. 1/2 de diamètre minimum et 2 millim. 2/3 de hauteur. 

®) Curmisrornont (J. pe) et Jan (G.), Catalogus in 1v sect. divis.... Prodromus 
Faune et Floræ lialiæ superioris , I, Parmac, 1832, XX, n° 9 et 12. Figuré 
par J.-R. Bounéuiexar (Malacologie terr. et fluviat. Algérie, 11, Paris, 1864, 
p. 152, pl. IX, fig. 20 à 22) sous le nom de Planorbis complanatus var. B sub- 
marginalus. 


— 276 — 


Variété tangitarensis Germain, nov. var. 


1878. Planorbis (Anisus) subangulatus (?) var. (? n. species) Nevuz, Handhst 
Mollusca Indian Museum Calcutta, p. 243. 


Coquille plus comprimée , subconvexe en dessus, bien aplatie en dessous; 
spire formée de 5 1/2-6 tours plus serrés, à enroulement lent et régulier, 
le dernier proportionnellement moins grand, bien plus convexe en dessus 
qu’en dessous, non carène, mais fortement comprimé à la base, devenant 
subanguleux près de l’ouverture; ouverture oblique, plus étroitement 
ovalaire. 

Diamètre maximum, 7 nullimètres: diamètre minimum, 6 millimètres ; 
hauteur maximum, 1 millim. 4/5. 

Test plus mince, assez léger, un peu brillant, corné clair, garni ile 
stries fines, très serrées, mégales, bien obliquement onduleuses, plus fines 
et moins obliques en dessous qu’en dessus. 

G. Nevizz a connu cette variété, qu'il définit ainsi : 


«Four specimens only were found at North Tangitar ; the form is a very 
remarkable one, and may, ['think, prove to be new: it is very diflerent 
from Persian specimens of P. subangulatus , as also from European P, mar- 
ginatus ; the angulation is less distinct than in the former, the whole shell 
more compressed and flattened out, the spire showing distinctly all five 
whorls; the aperture is more contracted, and the under side less decply 
sunk () 


Ces remarques sont parfaitement exactes, sauf toutefois en ce qui con- 
cerne les tours de spire : on en compte 5 1/2 et quelquefois 6 au lieu de 5 
seulement comme l'indique G. Nevizz qui, de plus, donne comme dimen- 
sions 8 millimètres de diamètre maximum et 1 millim. 3/4 de hauteur 
maximum. 

En résumé, la variété tungitarensis Germain se distingue nettement de 
la variété Phihppu de Monterosato par sa forme plus comprimée, ses tours 
de spire plus nombreux à croissance plus Îente et plus régulière, son der- 
nier tour arrondi, non caréné, et son test plus léger et plus délicatement 
strié. 

Tangitar, dans la Kachgarie (Turkestan Oriental) | Dr. F. Srorezxa, 
Collect. Muséum Calcutta |. 


(0) Newzz (G.), scientific Resulis -of the second Yarkand Mission, based upon 
the collections and notes of the late Ferdinand Sroziczxa, Mollusca, Calcutta, 
1878, p. 11. 


# 

eu 

u 
6 
« 
1 


277 — 


Planorbis (Gyraulus) albopersicus Germain, nov. sp. 


1878. Planorbis albus Nevizz, Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta, p. 245, 
n° 39 (part. , exemplaires de Perse seulement). 


Coquille déprimée (?. un peu convexe en dessus avec une partie cen- 
trale étroite assez enfoncée, largement ombiliquée en dessous; spire com- 
posée de quatre tours convexes à croissance d’abord régulière et lente, 
puis plus rapide @), séparés par des sutures profondes ; dernier tour grand, 
subarrondi, à peu ae aussi convexe en dessus qu’en dessous, — sauf à 
la partie terminale où 1l est plus convexe en dessous qu’en dessus, — dilaté 
et souvent subdescendant à l'extrémité, avec une indication carénale infru- 
médiane plus ou moins accentuée suivant les individus; ouverture oblique, 
ovalaire transverse, à bords convergents et assez rapprochés, réunis par 
une callosité blanche bien marquée. 

Diamètre maximum , 6 millimètres; diamètre minimum, 4 millim. 1/4 ; 
hauteur maximum, 1 1/4-1 1/2 millimètre. 

. Test assez mince, un peu subtransparent, corné clair ou gris verdätre 
clur; stries longitudinales fines, fortement obliques, subonduleuses, sub- 
égales et serrées, plus fines et plus serrées en dessous, où elles sont sen- 
sibles niême sur les premiers tours. 1 n’y a pas de sculpture spirale. 


Ce Planorbe est assez variable. Le dernier tour est parfois nettement 
descendant à l’extrémité; l'ombilic peut être un peu plus étroit et lindi- 
cation carénale du dernier tour mieux accusée. Quelques exemplaires © 
ont un {est plus mince, plus clair, transparent, rarement hyalin, garni 
d’une sculpture plus délicate. 

Le Planorbis (Gyraulus) albopersicus Germain est certainement une 
forme représentative du Planorbis (Gyraulus) albus Muller d'Europe. 
Il s’en distingue nettement : 

Par son enroulement différent: par les caractères dé son dernier tour et 
de son ouverture et par l'absence de toute sculpture spirale. 


Kalagan (Perse) | Collect. Muséum Calcutta |. 
Dizak (Perse) | Collect. Muséum Calcutta |. 
®) Vue de profil, la coquille a un aspect général subtectiforme. 


@) Les tours de spire sont à croïssance plus rapide en dessous qu’en dessus. 
6) Ils ont été recueillis à Dizak ( Perse). 


— 278 — 


PLanorgis (GyrAuLus) LAvAcEnsIS Nevill. 


1878. Planorbis albus (part.) Nevizz, Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta ; 
p- 245, n° 39 [exemplaires du Yarkand seulement | (non Müzrer). 

10758. Planorbis laevis variété Nevizx, loc. supra cù., p. 245, n° ho [non 
ALDER |. 

1878. Planorbis (Gyraulus) laevis variété ladacensis Nevuz, Sciennific Results 
second Varkand Mission; Mollusca, Calcutta, p. 10, n° 21. 

1878. Planorbis (Gyraulus) laevis Nevis (forme du Yarkand), loc. supra cit., 
D.#10 

1882. Planorbis Nevilli Marrexs, Ueber Centralasiat. Mollusken, Mémoires Aca- 
démie Sciences Saint-Pétersbourg , VII® série, XXX , n° 11, p. 49. 

1890. Planorbis (Gyraulus) Nevilll WesierzLuxn, Fauna der paläarct. Region 


Binnenconchylien, Suppl. I, p. 149, n° 36 «. 


Coquille déprimée, à peu près plate en dessus (? et en dessous, assez 
largement et peu profondément ombiliquée; spire composée de 4 tours 1/2 
convexes à croissance assez lente, presque régulière, séparés par de pro- 
fondes sutures ; dernier tour médiocre, aussi convexe en dessus qu’en des- 
sous, arrondi, non anguleux, mais légèrement comprimé en son milieu 
vers son extrémité, qui est un peu dilatée; ouverture peu oblique, ovalaire 
transverse, à bords convergents assez éloignés, le bord supérieur dépassant 
un peu le bord columellaire. 

Diamètre maximum, 6 millimètres: diamètre minimum, 5 millimètres : 
hauteur, 1 millim. 3/4: diamètre de l'ouverture, 2 millim. 1/4; hauteur 
de l'ouverture, 2 millimètres. 

Test assez solide, à peine subtransparent, d’un corné fauve rougeälre, 
presque rouge au dernier tour, assez brillant; stries longitudinales obliques, 
onduleuses, assez fortes, subégales et serrées, plus fines en dessous qu’en 
dessus. [1 n’y a pas trace de sculpture spirale. 


Cette description est faite d’après l’exemplaire type ©? sur lesquel G. Ne- 
viLL à établi sa variété ladacensis, exemplaire dont je dois la communica- 
tion à M. le D’ N. Anvannae, Superintendent du Muséum d'histoire natu- 
relle de Calcutta, qui, en outre, m'a envoyé de nombreux individus de 
cette même espèce provenant soit de la même localité, soit du Yarkand. 

Les spécimens de Leh correspondent bien à la description précédente, 
mais ils montrent quelques polymorphismes. La taille est souvent plus 
petite, oscillant entre 4 et 6 millimètres de diamètre maximum ; la sculp- 


G) En dessus, la partie centrale concave est étroite et peu profonde. 
2) Recueilli à Leh. 


Labbe dus + no pdt és LÉ de dd ESS din ds liée ie mnéz 


lait: 


x SC Gr 


LÉ % 


ture est plus ou moins accentuée: enfin la coloration est parfois plus claire, 
parfois aussi plus vive, presque rouge, constituant une mutation ex colore 
rubra assez nette. 

Les individus recueillis au Yarkand (sans indication précise de loca- 
lité) par le Dr. F. Srorrezxa sont de taille un peu plus faible, les plus 
grands spécimens ne dépassant pas 5 millimètres et la très grande majo- 
rité des exemplaires ayant seulement de 4 à 4 1/2 (parfois même 3 1/2) 
millimètres de diamètre maximum. Les autres caractères ne diffèrent pas, 
sauf la coloration : ici le test est généralement d’un corné clair, le plus 
souvent recouvert d'un épiderme brun foncé ou noir, et l’intérieur de l’ou- 
verture est d’un bleu brillant. Le Dr. E. vox Marrens désigne cette forme 
sous le nom de Planorbis Neuilli B Yarkandensis ©. D'ailleurs cet auteur 
donne au Planorbe qui nous occupe le nom de Planorbis Nevilli, et v 
distingue deux variétés : 


A. Ladacensis (— Planorbis laevis var. ladacensis Nevill). 


B. Yarkandensis (— Planorbis albus, Yarkand form, Nevill). 


Nous venons de voir que la variété Varkandensis Martens n’est qu’une 
forme minor, moins brillamment colorée et généralement recouverte d’un 
enduit noir, du Planorbis ladacensis Nevill. IL était donc inutile de créer un 
nom nouveau pour désigner cette espèce : en bonne justice, J'ai rétabli 
celui de Planorbis ladacensis Nevill pour ce Gyraulus à enroulement lent 
et dépourvu de sculpture spirale. 

E. von Marrens compare ce Planorbe au Planorbis (Gyraulus) borealis 
Lovén ®. Le rapprochement est en eflet exact : la forme générale est à 
peu près la même, mais le Planorbis borealis Lovén est de taille plus forte 
(8-8 millim. 1/2 de diamètre maximum), sa spire comprend 5 tours et 
son test est orné d’une sculpture spirale très nette ©. 


Leh (®, dans la région du Ladakh (Kachmir) [ Dr. F. Sroriczxa, Muséum 
Calcutta |. 
À 5 milles à l’ouest de Panja (— Panjah), dans le Badakshan | Dr. F. Sro- 


LiczkA, Muséum Calcutta |. 


Le Yarkand (Turkestan oriental), sans indication précise de localité 
| Dr. F. Sroriczxa, Muséum Calcutta]. 


(@) Manrens (Dr. E. von), Ueber Centralasiatische Mollusken (Mémoires Aca- 
démie Sciences Saint-Pétersbourg , vn° série, AXX, 1882, p. 45). 

@) Lovén in Wesrerzunn (CG. A.), Malakozoologische Studien, Kritiken und 
Notizen, Malalozoolog. Blätter, XXU, 1875, p. 112, n° 16, taf. Il, fig. 23-25. 

(3) &... Testa... subtiliter transversim striata, minutissime et dense spira- 
liter lineata. ..» [C.-A. Wesrenzunn, loc. supra cit., XXIT, 1895, p. 112 |. 

(4) Leh est une petite ville du Ladakh, située sur l’Indus, à environ 3,500 mètres 
d'altitude. 


Muséum. — 1uv. 19 


= Re 


PLanongis (GYRAULUS ) PANKoNGENSIS Nevill. 


1898. Planorbis albus New, Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta, p. 245, 
n° 39 (part. exemplaires du lac Pankong seulement). 

1878. Planorbis albus, variété Nevirr, Scientific Results second Farkand Mission ; 
Mollusca, Calcutta, p. 10. 


1882. Planorbis Pankongensis Nevizz mss., in Marrens, Ueber Centralasiat. Mol- 
lusken; Mémoires Académie Sciences Saint-Pétersbourg , vu° série, XXX, 
n°11,p. 45, taf. IV, fig. 14 a-14 b-14 c. 


1890. Planorbis (Gyraulus) pankongensis WesrerLuxD, Fauna d. paläarct. Region | 
Binnenconchylien, Suppl. I, p. 149, n° 98 c. 


Coquille déprimée, subconvexe en dessus avec une région centrale assez 
étroite, profondément ombiliquée en dessous; spire composée de 3-3 1/2 
— plus rarement 4 — tours convexes à croissance rapide séparés par de 
profondes sutures; dernier tour grand, à peu près aussi convexe en dessus 
qu'en dessous, ni caréné, ni anguleux, bien dilaté et parfois plus ou 
moins descendant à l'extrémité; ouverture oblique, subpyriforme arrondie, 
à bords convergents et rapprochés réunis par une callosité blanche: péri- 
stome intérieurement bordé d’un épaississement blanc très nettement marque. 

Les dimensions principales de quelques individus sont données dans le 
tableau suivant : 


NUMÉROS A \ DIAMÈTRE HAUTEUR 
DIAMETHE DIAMETRE HAUTEUR 
des de de 


MAXIMUM. MINIMUM. TOTALE. 


EXEMPLAIRES. L'OUVERTURE, L'OUVERTURE. 


millimètres. millimètres. millimètres. millimètres. millimètres. 
6 k 1/2 2 s'a10 2 
1/4 1/2 1 5/6 2 1/3 2 1/2 
5 1/4 2 2 1/4 2 1/2 
k 4]5 l 1 4/b 2 2 


k 1/2 5/6 1 4/5 a 1/4 2 1/4 
h 1/4 1/2 1 2/3 a 1/5 2 
l 1/2 1 1/2 2 2 
(AS) 3 0) 1 1/20) 2 1/30) 1 2/3) 
3 3/40 3 1/40 1 9/3 0) 1 2/30 1 1/30 
3 1/2 3 ©) 1 1/20) 1 2/30 4 1/20) 


U) Dimensions données par E. von Martens (loc. supra cit., 1882, p. 45). 
® Exemplaires jeunes. 


Test assez solide, mais peu épais, corné blond ou jaunâtre, à peine 
subtransparent, avec, en dessus et en dessous, des stries longitudinales 


— 281 — 


médiocres, serrées, très obliquement onduleuses, inégales et irrégulières, 
à peine plus fines en dessous. Il n’y a pas de sculpture spirale. 


Ce Planorbe est assez polymorphe. Comme on peut le voir par le 
. Lableau ci-dessus, la taille varie presque du simple au double. L’allure du 
dernier tour de spire est encore moins constante : chez beaucoup d’exem- 
plaires 1l est plus ou moins descendant à l'extrémité, tendance qui s’exa- 
gère chez quelques individus qui sont franchement subscalaires. Dans ce 
dernier cas, l'ouverture est entièrement détachée, arrondie, avec un péri- 
stome continu comme celui des Valvées. Quelquelois le test est absolument 
_ transparent et d’un corné très clair ou légèrement jaunâtre; il est, d’autres 
fois, marron ou chocolat clair. Enfin, chez quelques très rares spécimens, 
on observe des traces de sculpture spirale. 

Le Dr. E. von Marrexs a donné une exacte figuration du Planorbis 
(Gyraulus) pankongensis Nevill. Cependant il représente le dernier tour 
trop brusquement dilaté à son extrémité [| fig. 14 c, taf. IV, loc. supra cit., 
1882 |; par contre, les deux autres figures sont très fidèles, notamment la 
figure 14 a, quirend bien le profil de ce Planorbe, la forme de son ouver- 
ture et l’épaississement interne du péristome. Mais le Dr. E. vox Marrens 
est évidemment dans l'erreur quand il rapproche le Planorbis (Gyraulus) 
panhongensis Nevill des Planorbis andecolus d'Orbigny ” de Amérique du 
Sud et Planorbis choanomphalus Martens ©? de l'Afrique orientale (Victoria- 
Nyanya ). 

G. Nevizz fait remarquer avec raison que, par son ombilic étroit, ce 
Planorbe se rapproche de certaines formes du Planorbis (Gyraulus) con- 
. vextusculus Hutton de l'Inde. Il est cependant, par sa forme générale 
et son mode d’enroulement, plus étroitement apparenté aux Gyraulus 
de la faune européenne dont il se distingue, en dehors de son ombilic 
étroit, par les caractères si particuliers de son ouverture et par labsence 
de sculpture spirale. I est certainement encore plus voisin du Planorbis 


4) Onsienx (A. »°), Synopsis terr. et fluviat. Molluscorum, .. America meri- 
 dion., Magasin de zoologie de Guérin-Méxevirce, 1835, p. 26, n° 2; — et 
Voyage Amérique Méridionale, t. V, 3° partie, Mollusques , Paris, 1843, p. 345, 
pl. XLIV, fig. 5 à 8. 

®) Marrexs (Dr. E. von), Recente Conchylien aus dem Victoria-Nyanza 
(Ukerewe), Sitzungsb. d. Gesellsch. naturforsch. Freunde Berlin, juillet 1879, 
p: 148; — et Beschalle Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, Berlin, 1897, p. 148, 
taf. VI, fig. 14-15. 
| G) Nevize (G.), Scientific Results of the second Yarkand Mission , Mollusca , 
Calcutta, 1878, p. 10. 

& Planorbis conveæiusculus Hurrox, Journal Asiatic Society of Bengal, XVII, 


D part LH, p. 657. Figuré par S. Hanzer et W. Turosarn, Concholomia Indica, 


. London, 1876, p. xvi et Lo, pl. XCIX, fig. 8 à 10. 
| ve 


— 282 — 


(Gyraulus) ladacensis Nevill, mais cette dernière espèce possède une spire 
plus régulièrement enroulée, un dernier tour proportionnellement plus 


petit et un ombilic plus large, se rapprochant davantage de celui du 
Planorbis (Gyraulus) albus Müller. 


Lac Pankong [= Pangkong |"), dans le Tibet occidental [Dr. F. Sro- 
LICZKA, in Muséum Calcutia |. 

Le Kachmir, sans indication précise de localité [G. Nevizz, in Muséum 
Calcutta |. 


Planorbis (Armiger) Annandalei Germain, nov. sp. ®). 


PI. V, fig. 2-3-/4. 


1878. Planorbis (Armiger) nautileus Nevisx, Handlist Mollusca Indian Museum 
Calcutta, p. 247, n° 55 (excel. syn. Planorbis crista Linné, var.). 


1878. Planorbis (Armiger) nautileus Nevirz, Scientific Results second Farkand 


Mission; Mollusca, Calcutta, p. 11, n° 25 (excel. syn.). 


Coquille très petite, subdéprimée, subconvexe en dessus, subconvexe 
en dessous, avec dépression ombilicale assez large et très profonde: spire 
formée de 3 tours *, bien plus convexes en dessous qu’en dessus, à crois- 
sance rapide, séparés par des sutures profondes; dernier tour très grand, 
bien plus convexe en dessous qu'en dessus, comprimé à sa partie supérieure 
mais non caréné, dilaté et un peu descendant à l'extrémité: ouverture bien 
oblique, irrégulièrement subovalaire transverse (presque subquadrangu- 
laire) avec un bord supérieur subarqué très peu descendant, formant un 
angle marqué à sa rencontre avec le bord externe; insertion du bord supé- 
rieur dépassant celle du bord columellaire; bords marginaux réunis par 
une forte callosité d’un brun clair rendant le péristome continu. 

Diamètre maximum, 1 1/2-2 millimètres: diamètre minimum, 1 1/4- 
1 2/3 millimètre: hauteur maximum, 1/2 millimètre. 

Test mince, corné clair, peu transparent; sculpture formée, en dessous, 
de lamelles épidermiques peu saillantes, obliquement onduleuses et assez 
serrées , très obsolètes et à peine visibles sur les premiers tours: en dessus, 
de lamelles épidermiques plus saïllantes, très fortement obliques et ondu- 


() Le Pankong ou Pang Kong [lac Pangong de quelques cartes françaises | est 
un lac très allongé, situé à une très haute altitude (4,200 mètres environ), à la 
limite du Kachmir et du Tibet occidental. 

@) Espèce dédiée à M. le Dr. N. Anvaxaze, Superintendent du Muséum 
d'Histoire naturelle de Calcutta. 

) En dessous, les premiers tours sont très profondément enfoncés el comme 


tordus. 


un tÉià À ad. dd 


F0 UV". MA nl TL N'AITATE. A 
Ag 1 © nd : A CS" 
% 7 


a A 123 


Fig. 4. 


Pcaxonsis (ARMIGER) ANNANDALEI Germain. 


LE] 


AN 


À 
L 
“| 


— 1983 — 


leuses sur le milieu du dernier tour"), espacées, moins saillantes et plus 
serrées vers l'ouverture, peu accentuées sur les premiers lours: en dessus 
el en dessous, stries longitudinales très fines, inégales et peu nombreuses, 
situées entre les costules. 


Découvert par G. Nevicz à l'intérieur de l'ouverture des Limnées 
recueillies au Yarkand par le Dr. F. Sroriczxa ©), ce Planorbe représente, 
en Asie, le Planorbis (Armiger) cristatus Linné des eaux douces euro- 
péennes. Îl en est très distinct non seulement par sa taille plus petite et 
sa sculpture spéciale, mais encore par la forme et le mode d’enroulement 
de ses tours de spire et par les caractères de son ouverture. 


Le Yarkand, sans indication précise de localité [ Dr. F. Sroricezxa. 
Collect. Muséum Calcutta |. 


ExPLiIcATION DE LA PLANCHE. 


Fig. 2. Planorbis (Armiger) Annandalei Germain. 


Coquille, vue du côté de l’ouverture; X 25. 


Fig. 3. Planorbis (Armiger) Annandalei Germain. 


Coquille, vue en dessus; X 25. 


Fig. 4. Planorbis (Armiger) Annandalei Germain. 


Coquille, vue en dessous; X 25. 


®) C’est sur cette partie de la coquille que les lamelles épidermiques atteignent 
leur maximum de saillie. 

@) Nevis (G.), Scientific Results second Farkand Mission, Calcutta, 1878, 
p. 11. — G. Neviz avait déjà remarqué combien l'espèce du Yarkand diffère de 
celle d'Europe : «... and the form is certainly specifically distinet from my 
English specimens of P. crista, etc... n. 


984 


LE « CAPUGIN» DES SEYCHELLES, 


PAR M. H. Lecoure. 


L'Herbier du Muséum d'Histoire naturelle possède un certain nombre 
de feuilles d’un très grand arbre des Seychelles, qui furent recueillies à 
Mahé et à Mo en 1840 (mars) par le voyageur Pervillé sous le n° 176. 
Malheureusement les échantillons manquent de fleurs et de fruits. 

Le collecteur dit que c’est l'arbre le plus grand des Seychelles et l'éti- 
quette de l'échantillon récolté à Mo le 14 mars 18/40 porte cette mention : 
«On le nomme Capucin ». H. Baïllon a cru pouvoir lui attribuer le nom de 
Northea seychellana Hook. 

En effet, il existe aux Seychelles un très grand arbre désigné dans 
le pays sous le nom de Capucin. et qu’en labsence de fleurs Baker (? 
admettait comme appartenant au genre Sideroxylon (Horne, n° 539). 
Hartog (Journal of Botany, 1879, p. 358), qui eut l’occasion d'examiner 
cet échantillon, lattribua, avec doute cependant, au genre Mimusops 
(M. Hornei), mais sans en fournir la description. Enfin Hooker f. décrivait 
plus tard (Hooker’s Icones n° 1473), sous le nom de Northea seychellana, 
une plante dont il rapprochait celle de Horne et dont les matériaux avaient 
été recueillis par miss North. 

Nous n'avons pas eu l’occasion d'examiner les malériaux de miss North, 
mais les figures de Hooker et la description qu’il donne de la p'ante mon- 
trent qu'il s’agit bien d’une Mimusopée, car le calice est formé de deux 
séries trimères de sépales alternes et, de plus, les lobes de la corolle portent 
à leur base, et un peu en dehors, des appendices très réduits ; enfin de 
très lévères saillies entre les lobes de la corolle représentent des stami- 
nodes. 

Nous possédons d'autre part au Muséum une feuille, quelques fleurs 
et un fruit d'un «Capucin» rencontré aux îles Seychelles par le voyageur 
Fauvel en 1891. L'analyse que nous avons faite de ces fleurs nous a per- 
mis de constater exactement les caractères signalés par Hooker, et le tube 
de la corolle est sensiblement de même longueur que les lobes, comme 
l'indique sa figure ; enfin la corolle présente, en alternance avec les éta- 
mines, six bandes verticales un peu saillantes en dehors et se lerminant an 
col par des staminodes à peine visibles. 


GO) Baker, Flora of Mauritius and the Seychelles, p. 19h. 


3 
L 
2 
2 
L 
4 à 
‘ÿ 


— 9285 — 


Les plantes dont miss North et le voyageur Fauvel ont recueilli des 
échantillons appartiennent donc manifestement à la même espèce Northea 
seychellana Hook f. 

Baillon (Hst. des PI., X1, p. 270) rattache au genre Mimusops le Northea 
de Hooker. Mais, comme nous avons eu antérieurement l’occasion de le 
montrer (Bull. du Muséum, 1917, p. 35) et comme l'avaient pressenti 
Pierre et Dubard, 11 n’est pas possible de conserver dans le même genre 
Mimusops les plantes à fleurs trimères et celles à fleurs tétramères. C'est 
donc au nouveau genre Manilkara qu'il conviendrait de rapporter le 
Northea, si lon se refusait à en faire un genre distinct ; il a en effet les 
fleurs du type trimère, les graines à cicatrice ventrale, et enfin, quand 
on examine les feuilles sèches, on trouve que les nervures secondaires de 
la face supérieure sont lévèrement en creux et non en relief. Ges carac- 
tères sont ceux des Manillara. Mais les feuilles n’ont pas le pétiole creusé 
en gouttière en dessus, les appendices de la corolle sont très réduits et 
l’albumen est si mince que la graine peut être considérée comme exalbu- 
minée. Ces caractères peuvent justifier et légitimer la création d’un genre 
nouveau, et, à l'exemple de Hooker, nous adopterons le genre Northea. 

La plante de Pervillé dont le Muséum possède les feuilles, et qui fut 
déterminée par Baïllon comme Northea seychellana Hook., comprend des 
feuilles très grandes dont le limbe atteint 45-50 centimètres de long sur 
11-12 centimètres de large. Mais ces feuilles sont complètement dépour- 
vues, sur leur face inférieure, du tomentum que portent les feuilles de 
Northea seychellana ; en outre, l'épaisseur du limbe est moitié moindre que 
celle de Northea seychellana (300 y au lieu de 600 x) ; enfin les nervures 
sont saillantes sur les deux faces. Dans ces conditions et en l'absence de 
fleurs, nous pensons que la détermination fournie par Baillon ne peut 
être qu'erronée, et s’il s’agit d’un Northea, ce n’est assurément pas N. 


Seychellana Hook. f. 


D'autre part, M. D. Prain, Directeur du Jardin royal de Kew, a eu la 
grande obligeance, dont nous lui sommes très reconnaissant, de nous 
communiquer des spécimens recueillis par Thomasset el par Button. 

Les échantillons de Button se distinguent de la plante de miss North : 

* Par les pédicelles floraux beaucoup plus courts (7-8 millimètres au 
lieu de plusieurs centimètres) : 

2° Par les fleurs plus petites. Les pièces extérieures du calice ont seu- 
lement 5 millimètres de long au lieu de 10-11 ; 

3° Par le tube de la corolle beaucoup plus court que les lobes, alors 
que chez N. Syechellana type le tube est au moins de longueur égale à 
celle des lobes : 

h° Par la différenciation un peu plus marquée des staminodes en saillies 
pointues entre les élamines : 


— 286 — 


5° Par la réduction et la disparition à peu près complète des appendices 
de la corolle. Ge dernier caractère semblerait impliquer l'exclusion de ces 
plantes du genre Northea et du groupe des Mimusopées. Mais : 1° la simi- 
litude des. caractères tirés de l'appareil végétatif : 2° le type trimère des 
fleurs ; 3° la disposition du calice en deux séries alternes de 3 sépales, ne 
permettent pas de le séparer génériquement des Northea. 

H est cependant incontestable que les plantes de Button et de Thomasset 
n’apparliennent pas à la même espèce que celles de Fauvel et de miss 
North. Nous ea ferons l'espèce 


Northea brevitubulata sp. nov. 


Arbor alta. Folia magna, alierna; petiolus crassus 2-3 cm. longus ; 
limbus oblongo-ellipucus usque 26 cm. longus, 9 em. latus, apice rotundatus , 
basi attenuatus, coriaceus, pennineruis, nervis numerosis, parallelis, subtus 
fusco-tomentosis. Flores ad axillam foliorum insert. Pedicellus brevis, fusco- 
tomentosus. Calyx 5-6 mm. longus, lobis 6 erectis, 2-seriatis, externis 
3 crassis ovalibus, extra tomentosis , intus glabris, internis 3, marg'ine tenuibus , 
basi unguiculalis ; corollæ tubus brevis vix 1 mm. altus ; lobi 6, 3-4 mm. 
longt, ovati, basi unguiculati, extra parce tomentosi, appendicibus nullis vel 
subnullis. Siaminodia parva ; stamina opposita ; filamenta extrinsecus curvata , 
basi crassa lataque, apice subulata ; antheræ ovatæ dorsifixæ, 2 mm. longæ ; 
ovarium costatum, pilosum, 6-loculare; stylus calyce longior, basi pilosus, 
apice glaber ; sigma non evolutum. Fructus non visus. 


Seychelles. Button (1884). Herbier de Kew. 
Id. Mahé, Cascade Estate. 
H. P. Thomasset (1901). Herbier de Kew. 


A notre avis, cette dernière espèce ne peut être confondue avec N. sey- 
chellana, principalement en raison de la faible hauteur du tube de la 
corolle relativement à la longueur des lobes. 

Sous le nom vernaculaire de «Capucin» on désigne donc. aux Sey- 
chelles : 

1° Northea seychellana Hook. f. ; 

2° Northea brevitubulata H. Lec. : 

3° La piante de l'Herbier du Muséum récoltée par Pervillé, et qui ne 
se confond avec aucune des deux précédentes, mais qui, manquant mal- 
heureusement de fleurs, reste actuellement indéterminable. 


— 987 — 


Revision pes THLADiANTHA 4sr4TIQuES pu Mus£um, 


par M. FF. Gacwepai. 


Ce genre comprend 10 espèces déjà décrites depuis quelque temps. 
L'Herbier du Muséum en compte 17, comprenant la plupart des espèces 
décrites, et en outre un certain nombre d’autres dont les noms sont nus 
de toute description ou qui sont tout à fait inédites. Il résulte de cette 
statistique sommaire que le Muséum possède la plupart des espèces de 
ce genre, et que plus de la moitié sont inconnues du monde botanique. 
Il me semble qu'il est utile, dans ces conditions, de décrire les espèces 
encore inédites, de publier une classification des espèces représentées du 
Muséum et de donner leur distribution géographique ("”. 


[. DESCRIPTION DES ESPÈCES. 


30), Thladiantha montana; Thladianthopsis montana Cogn. 


(mss in Herb. Mus. Par.). 


Caulis alte scandens, validus, angulosus, subalatus, glaberrimus. Folia ovato- 
acuminata, basi late cordata, sinu obtusissimo. longe acuminata, margine denti- 
culata, dentibus murroniformibus supra pilosula, pilis appressis, aciculari- 
complanatis, subtus ad nervos breviter ciliata ; nervi 7-9 palmato-pedati, n. 
ultimi rete densum utrinque conspicuum efformantes ; petiolus sparsim verru- 
cosus, glaber. Cirri rarius simplices, bifidi, ramis valde inæqualibus. Inflo- 
rescentiæ ® pedunculus validus, brevis, pluriflorus, ramus foliaceus brevis, 
junior; pedicelli validi, elongati, glaberrimi, spurie verticillati, rarius 1-9 ; 
flores majuseuhi. Calycis lobi triangulo-acuminati, breves, patentes. Petala 5, 
lanceolato-acuminata, lutea, trinervia, intus infra medium papillosa. Staminodia 
minula, papillosa, subconica. Ovarium cylindraceum, apice attenuatum, parce 


0) C’est grâce à la grande obligeance de Sir D. Prain, directeur des Jardin et 
Herbier de Kew, que j'ai obtenu différents documents bibliographiques néces- 
saires à ce travail ; qu'il veuille bien en agréer mes remerciements très sincères. 

( Les numéros en tête des descriptions concordent avec ceux des clefs 
dichotomiques, 


Fe Fa 2" "TA 


— 288 — 


pilosulum, 1-loculare, placentartis 3, parietalibus, basi integra vaginanu pro- 
vectum, slilus integer vel apice brevissime trifidus; stigmata 3, orbicularia, 
peltata, apice vix emarginata, conglomerata. — Folia haud adulta, 7 em. 
longa, 5 tantum lata, petiolo 4 em longo. Inflorescentiæ © pedunculus 2-6 em. 
longus ; pedicelhi 4-5 em. longi. Calycis lobi 5 mm. longi. Pelala 25 mm. 
longa, 10 mm. lata. Ovarium 15-20 mm. longum, 5-7 mm. crassum ; stylus 
6 mm. longus; stigma /-5 mm. lata. 


Cave : Yunnan, bois au-dessus de Ta-pin-tze, 2.000 m. alt., mai 1885, 
2010 (Delavay); col de Piou-se, 11 juin 1888, n° 3449 ( Delavay). 


0 


n 


h. Thladiantha yunnanensis (ragnep., sp. n. 


Radix tuberosa. Caulis gracilis anguloso-sulcatus, hirtellus vel subglaber. Folia 
cordato-ovata, basi profonde emarginata, sinu obtuso, apice acuminata, margine 
serrala, membranacea, supra viridia, aspero-pilosa, pilis præsertim scutalis, 
subtus ad nervos, molliter pilosula; nervi 5-7, palmato-pedati; petiolus laxe hir- 
tellus. Cirri simplices, gracillimi. [nflorescentiæ $ peduneulus solitarius, flos 
majuseulus, luteus. Calycis lobi 5, lineares vel subulati, elongati. Petala 5, sub- 
«æqualia, ovato-lanceolata, conspicue 3-5-nervia, apice plus minusve acuminata. 
Staminodia subnulla. Ovarium inferum, globosum, apice abrupte rostratum, 
squamosum, substrobilaccum, dense breviterque cinereo-pilosum, pilis papillas 
referentibus; stylus columnaris, apice dilatatus, stigmate trilobo, lobis obtusis, 
apice subemarginatis. — Folia 5-8 cm. longa, 4-5 em. lata, petiola 3 cm. longo. 
Inflorescentiæ pedunculus 25 mm. longus. Sepala 8 mm. longa, 0,5-0,8 mm. 
lata. Petala usque 25 mm. longa, 10-12 mm. lata. Ovarium 8 mm. longum, * 
basi 6 mm. diam.; stylus 8 mm. longus, lobis stigmaliferis 2 mm. longis. 


Yuan : haies des cultures, plaine de Tong-tchouan, alt. 2,500 m. 
(R. P. Maire). 
9. Thladiantha Oliveri Cogn. 
(nom. nud. in Hook. Icon. pl. sub tab. 2293). 


Radix tuberosa, crassissima, edulis. Caulis sat validus, anguloso-sulcatus, gla- 
berrimus. Folia late ovata, basi profonde cordata, apice breviter cuspidata, 
margine mucronato-dentata, supra spinuloso-pilosa, subtus adnervos parcissime 
echinata, pulverulento-pilosula; nervi palmato-pedata, trabeculæ venulæque sat 
conspicuæ ; petiolus glaberrimus, elongatus. Cirri infra medium bifidi. Inflores- 
centiæ Z pedunculus axillaris, elongatus, apice foliaceus, cymam pyramidatam 
subcorymbosam gerens, ramis plurifloris, bracteis foleaceis, ovalo cordatis, flori- 
bus majusculis apice ramorum conglomeratis. Galycis lobi lineari-acuminati, apice 
patentes. Petala lanceolata, longe obtuseque acuminata, trinervia. Stamina 5, 
basi calycis inserta, filamentis crassis, antheris 1-locularibus, connectivo crasso. 
Ovarium abortivum, squamis obtectum. Inflorescentiæ © axillaris peduneulus 
paulo elongatus, supra medium florifer pauciflorus rarius uniflorus; bracteæ 
loliaceæ minutæ, lanceolatæ; pedicelli sat graciles, glabri. Galycis lobi lineari- 
subulati, patentes. Petala lanceolata, acuminata. Ovarium ovato-cylindraceum , 


PE 7 4 EE 


basi obtusum, apice longe attenuatum, glabrum; stylus integer, vel apice tripar- 
tilus , ramis brevibus stigmatiferis, stigmatibus obovatis, — KFolia circa 12-13 em. 
longa, 10-11 cm. lata, petiolo 5-7 cm. longo. Inflorescentiæ 4 pedunculus com - 
munis 30 cm. longus, cyma 6 cm. longa, rami infini 3-4 em. longi; flores expla- 
nati 3-4 cm. diam. Calycis lobi 10-12 mm. longi. Petala 18-20 mm. lonpa, 
6-7 mm. lata. Stamina 6-7 mm. longa. Flores feminei peduneulus 25 mm. longus. 
Ovarium 15 mm. longum. Stigmata 3-4 mm. lata. 


Crie : Houpé, n° 5821, 5867 À, 5937 bis A (A. Henry); Houpé Oce., 
n° 914 (Wilson); Mont Omei, n° 1314, 4919 (Wilson); Su-tchuen, district 
de Tchen-keou, n° 887 bis et L39 (Farges). 


6. Thladiantha glabra Coen. 


(nom. nud. in Hook. /cones pl. sub tab. 2223). 


Gaulis sat validus, anguloso-sulcatus, glaberrimus. Folia ovato-cordata, ampla, 
glabra, basi late emarginata, apice breviter el abrupte acuminata; margine sparse 
mucronata; nervi 5-7, palmato-pedati, trabeculæ et venulæe subtus conspicuæ ; 
petiolus sat validus, glaber. Inflorescentiæ œ pedunculus elongatus, apice flori- 
fer paniculatus, panicula pyramidata, foliis deminutis comitata, ramis apice 
plurifloris corymbosis, pedicellis glabris. Calyx cupulatus, lobis 5, linearibus. 
Petala lanceolata, nervis conspicuis. Stamina 5 , libera, ad basin calycis inserta, 
omnia unilocularia. Ovarium abortivum. —— Inflorescentiæ $ ignotæ. — Folia 
14-30 cm. longa, 10-24 cm. lata, petiolo usque 15 cm. longo. Pedunculus &, 
10-20 em. longus, parte florifera usque 7 em. longa, 5 em. lata, ramis 2-3 cm. 
longis. Calycis lobi 10 mm. longi, 2 mm. lali. Petala usque 15 mm. longa. Sta- 
minum filamenta 4 mm. longa. 


Cane : Su-tchen , n° 5893 ; Houpé, n° 5596 À (A. Henry); Ta-tsien-lou , 
n° 82 (Pratt); massif du Oua-pao-shan (D" Legendre); district de Tchen- 
keou, n° 887 bis (Farges); Yunnan : Tchen-fong-chan , n° 2055 , et région 
de Kiao-kia, n° 6014 (Ducloux). 


7. Thladiantha Legendrei Gagnep., sp. n. 


Caulis anguloso-sulcatus sat gracilis, glaberrimus. Folia ovato-cordata, basi 
profunde emarginata sinu obtuso, apice acuminata, margine eroso-dentala, 
supra eleganter luteo marmorata , granulato-pilosa, subtus glaberrima ; nervi 3-5, 
palmato-pedati, trabeeulæ et venulæ numerosissimæ, conspicuæ ; petiolus glaber, 
elongatus. Cirri simplices filiformes. — Inflorescentiæ & pedunculus axillaris, 
apice umbellatus, 5-forus floribus pedicellatis. GCalycis tubus cupulatus; lobi 
lineares, suboblongi ,apice obtusi, supra basin angustati. Petala 5, ovato-oblonga , 
apice brevissime acuminata. Stamina 5, ad basin calycis inserta, libera, omnia 
unilocularia. Ovarium abortivum, squamæ 2 majores el 2-3 minores subinconspi- 
cuæ tectum. — Inflorescentæ $ unifloræ peduneulus elongatus, flore majusculo. 
Calycis lobi anguste lineares. Petala late lanceolata. Staminodia, .. Ovarium 


end 


— 290 — 


cylindraceum, glabrum, læve, apice vix angustatum; stylus breviter columnaris, 
gracilis, A-farcatus, ramis apice dilatatis, obcordatisque. — Folia 8-19 em. longa, 
5-8 em. lata, petiolo 4-5 em. longo. Pedunculus & 35 mm. longus, pedicelli 


li mm. long. Galycis lobi 9 mm. longi, apice 9 mm. lati. Petala 12 mm. longa. 


Staminis filamentum A mm. longum. — Pedunculi $ 4 cm. longi. Calycis lobi 
7 mm. longi, vix 1 mm. lati. Petala usque 2 cm. longa, 1 cm. lata. Ovarium 
1h mm. longum; stylus 3 mm. longus, ramis 3 mm. longis. 


Guine : Su-tchuen, Ping-ing-se, alt. 1,500 m., n°489 (Legendre); Chine 
Oce. , sur les falaises, alt. 1,700 m., juillet 1903, n° 3663 (Wilson). 


10. Thladiantha heptadactyla Cogn. 


(mss in Herb. Mus. Paris). 


Caulis elongatus, anguloso-sulcatus, pulverulento-pilosulus. Folia usque ad 
basin 5-7-fida, vel 3-5-7 foliolata, segmentis linearibus basi apiceque attenuatis, 
grosse et sparse serralis; nervi 3-5-7 palmati, venulis tenuibus; petiolus brevis. 
Cirri simplices. Inflorescentiæ 3 pedunculus axillaris, e basi ramosus, paniculatus, 
pedicellis 2-10 sat validis longiusculis, pulverulento-pilosulis, floribus majus- 
culis, luteis. Calycis tubus cupulatus, lobi triangulo-acuminati. Petala ovato- 
oblonga, trinervia, apice obtuso-attenuata. Slamina 5, omnia libera, unilocularia , 
ima basi calycis inserta, loculis oblongis sublinearibus. Ovarium abortivum , 
squamis obtectum. — Inflorescentiæ $ pedunculus solitarius, axillaris, longis- 
simus, parce pilosulus. Calycis lobi et petala more . Staminodia oblonga, 2-3, 
parva. Ovarium elongatum, e basi longe attenuatum, lanuginoso-pilosum ; stylus 
supra basin trifurcatum, ramis elongatis, apice stigmatiferis, stigmatibus amplis, 
obcordatis, obtusis. — Foliorum segmenta (vel foliola) 3-17 em. longa, 5-20 mm. 
lata, petiolo 10-20 mm. longo. Inflorescentiæ 7 cm. usque longæ, pedicelli 
2 em. longi. Calycis lobi 10 mm. longi, ad basin {4 mm. lati. Petala 20 mm. longa, 
usque Q mm. lata. Staminis filamentum 3,5-4 mm. longum, anthera 3,5 mm. 
longa. Inflorescentiæ © pedunculus 9 em. longus. Ovarium 22 mm. longur, 
basi 5 mm. crassum ; styli rami 5 mm longi, stigmatibus 2 mm. latis. 


GHixe : Yunnan, col de Lo-pin-chan, n° 2335 (type) | Delavay |; envi- 
rons de Lan-ngy-tien, n° 2637: Hay, près My-lé, n° 4ho6 et 5261 
( Ducloux ). 


15. Thladiantha maculata Cogn. 
(nom. nud. in Hook. Zcon. pl. sub tab. 2223). 


Caulis gracilis, angulosus, minute sulcatus, glaber. Folia ovata, basi profunde 
et late cordata, apice abrupte acuminala, margine mucronato denticulata, supra 
aspero-pilosa, pilis præserlim scutatis, albidis, subtus tenuiter pilosula, tenuia; 
nervi 7-9 palmalo-pedati; n. ultimi tenues, numerosi; peliolus parcissime echi- 
nulatus. Cirri filiformes, simplices. — [nflorescentiæ © peduneulus axillaris, 
solitarius, pilosulus, brevis. Calycis lobi lineari-acuminati. Petala lanceolato-linea- 
ria. Staminodia. ,. Ovarium fusiforme, lanuginoso-pilosum; stylus supra basin 


LES 
 ! De à 
‘à 


+ 


SL ae DE MS de à cd de: = 


— 291 — 


trifurcatus, ramis gracilibus, apice dilatatis, stigmatiferis. Fructus longe fusi- 
formis , basi apiceque sterilis, seminibus numerosis, globoso-compressis, biconvexis, 
lenuissime vermiculatis vel sublævibus. -— Folia, 6-15 cm. longa, 4-10 cm. lala, 
petiolo 4-8 cm. longo. Inflorescentiæ $ pedunculus 4-8 mm. longus. Calycis lobi 
6 mm. longi, basi 1,5 mm. lati. Petala 22 mm. longa, 6 mm. lala. Ovarium 
9-12 mm. longum, medio 3,5 mm. crassum; styli rami 2.5-3 mm. lougi. Fructus 
5,5 em. longus, 1 em. latus, seminibus 3,5 mm. longis, 2,5 mm. latis. 


Gaine : prov. Houpé, n° 6465 B (4. Henry). 


17. Thladiantha villosula Cogn. 
(ex Diels in Engl. Jahrb., XXIX, p. 603, nom. nud.). 


Caulis anguloso-sulcatus , hirtellus. Folia ovata, basi late cordata, sinu obtusis- 
simo, apice acuminata, margine eroso-denticulata, tenuia, utrinque villosula, 
supra albido-maculata; nervi 7, palmalo-pedata, ad basin sinum marginantes, 
trabeculæ venulæque supra conspicuæ sed tenuæ; petiolus gracilis, molliter hir- 
tellus. Cirri fiiformes, hirtelli, simplices. Inflorescentiæ © peduneuli breves, per 
1-2 axillares, hirti; flores sat majuseuli. Calycis lobi 5, cinerco-pubescentes, 
lineares, longe et tenuiter acuminati. Petala ovato-acuminala, 5-nervia, intus 
papillosa. Staminodia inconspicua. Ovarium fusiforme, cinereo-pilosum,  pilis 
mollibus appressis tectum; stylus supra basin vel infra medium trifurcatus, ramis 
haud divaricatis, apice dilatatis stigma obcordatum ocrentibus. — Folia 11 em. 
longa, 7-5 cm. lata, petiolo 7 cm. longo. Inflorescentiæ $ pedunculus 1 cm. 
longus. Calycis lobi 10 mm. longi, > mm. supra basin lati. Petala haud adulta 
> cm. louga, usque 8 mm. lata. Ovarium 15 mm. longum, medio { mm. cras- 
sum, styli rami 5 mm. longi, sligma ,5 mm. lalum. 


Cane : prov. Houpé, n° 6144 (Aug. Henry). 


18. Thladiantha verrucosa Cogn. 


(nom. nud. in Hook. Je. pl., sub tab. 2523). 


Caulis anguloso-sulcatus. Folia ovato-orbicularia, basi late cordata, apice bre- 
viler cuspidata, margine mucronato-dentata, 5-10 cm. longa et lata; nervi 5 pal- 
mato-pedati, trabeculæ venulæque sat conspicuæ; petiolus 4-6 cm. longus. Cirri 
bifidi vel simplices. Inflorescentiæ © pedunculus biflorus, 1 em. longus, vel uni- 
florus , 4-6 em. longus; pedicelli 4 cm. long; flores majusculi, 4 em. diam. Calycis 
lobi 4-5 mm. longi lineares vel subulati. Petala 15-20 mm. longa, 10 mm. lata , 
attenuato obtusa. Ovarium ovoideum, 15 mm. longum, 8 mm. crassum, basi 
dentato-provectum , apice pedicellum vaginante , verrucosum ; stylus integer (?) apice 
stigmalifer, stigmalibus 3 (?) congestis capitulum efformantibus. 


Cune : Houpé, Chien-shih, n° 5900 À (Awy. Henry). Décrit sommaire- 
ment d’après un dessin par M. Smith, exécuté sur l'échantillon de Kew et 
obligeamment donné à l'Herbier du Muséum par Sir D. Prain. 


— 292 — 


19. Thladiantha tonkinensis Gagnep., sp. n. 


Caulis modice validus, angulato-sulcatus, tenuiter puberulus, apice non plane 
evolutus longe flagelli formis, foliis juniori bus. Folia ovato-lanceolata, acuminata 
basi cordata, margine mucronato-denticulata, mucrone ungulato, supra sparse 
molliterque pilosa, subtus pilosula, ad nervos sparse ciliata statu juvenili sub 
incana; nervi palmato-pedati, ultimi rete sat densum efformantes; petiolus mol- 
liter sparseque pilosula. Cirri simplices puberuli. g° Inflorescentia : flos axillaris 
solitarius, pedonculatus, majusculus, pedunculo ebracteato, molliter piloso. 
Calycis tubus brevissime companulatus, extra hirtus; lobi longe lineari-acuminati, 
hirtell. Petala 5, ima basi libera, ovato-oblonga, obtusa, conspicue nervosa, 
nervis 3, lateralibus ramosis, intus dense papillosa. Stamina 5, libera, filamentis 
longiuseulis, planis, e basi divergentibus; antheræ dorsifixæ, ellipsoideæ, uni- 
loculares, extrorsæ, connectivo erasso, pilosulo. Pistillodium subnullum, #landuli- 
forme. Inflorescentiæ + flores $ , fructus ignoti. — Folia adulta 12 em. longa, 
7-8 em. lata, petiolo 6 cm. longo. Floris pedunculus 3 em. et ultra longus. Calycis 
lobi 15 mm. longi, tubus 5 mm. longus. Petala circa 25 mm. longa, 10-12 mm. 
lala. Staminis filamentum 4 mm. longum, 1 mm. latum; anthera 3.5 mm. longa. 


Tonkin : vallée de Lankok (mont Bavi), dans les forêts, dioïque? corolle 
jaune, n° 4ooë ( Balansa). 

= Les fleurs mâles de Thladiantha sont souvent groupées; ici comme dans 

le Th. dubia, elles sont solitaires. Celte espèce nouvelle diffère du Th. dubiu 

Bunge : 1° par les feuilles beaucoup plus acuminées; 2° par les lobes du 

calice beaucoup plus longs et acuminés, non réfléchis; 3° par les fleurs 


plus grandes; 4° surtout par les filets staminaux loriformes et les connectifs 
velus. 


Il. CLASSIFICATION. 


1. Ovaire prolongé à sa base en gaine qui entoure le sommet du pédicelle; 
ovaire glabre ou presque. 


2. Ovaire à surface rugueuse, irrégulière. 


3. Ovaire brusquement rétréci en bec; feuilles longuement sagittées 
ou hastées. 1. T. lonpifolia. 


33. Ovaire non rétréci en bec brusque; feuilles ovales, largement cor- 
dées. 2. T. Henry. 


22, Ovaire à surface lisse, régulière; feuilles ovales-triangulaires. 


3. T. montana. 
11. Ovaire non prolongé en gaine à sa base. 


2. Ovaire à surface rugueuse, irrégulière, à bec brusquement rétréei. 
4. T. yunnanensis. 


22, Ovaire à surface lisse, à bec graduellement atténué ou saus bec. 


AT ON, a RE ENT 1e \ PPT D el à CET PR DE 7 
" PR NT PRET Re CS DE MU LUN U, à AU * ARE: Ne ui 2 D a qu 
ne dt cd Le y PART UT 4 * 
42, Th: t ; 


vos 2e — 293 — 
3. Ovaire glabre ou à poils n’en cachant pas la surface. 


h. Calice à lobes de 15 millimètres au moins, très étroits. 
5. T. Oliveri. 


4%. Galice à lobes de 10 millimètres au plus, enlanière assez large. 
Rs ; 5. Feuilles d’un vert uniforme. ; 6. T. glabra. 


09. Feuilles élégamment marbrées de jaune entre les nervures 
secondaires. 7. T. Lependrei. 


33. Ovaire hirsute, à poils mous, lonos, cachant toute sa surface. 


4. Fleurs mâles solitaires comme les fleurs femelles. 


8. T. dubia. 
44. Fleurs mâles plusieurs, groupées en cyme. 


5. Fleurs mâles non en grappe dense, n1 fournies de brac tées 
foliacées et imbriquées. 


6. Feuilles simples, cordées, ovales. 9. T. nudiflora. 


66. Feuilles composées-palmées à 5-7 folioles en lanière. 


10. T. heptadactyla. 


09. Fleurs mâles en grappe dense et fournie de bractées 
foliacées et imbriquées. 11. T. calcarata. 


Espèces insuffisamment connues : 12. T. cordifolia; 13. T. Davidi; 14. T. Hoo- 
keri; 195. T. maculata; 16. T. siamensis; 17, T. villosula; 18. T. Verrucosa ; 
19. T. tonkinensis. 


CLEF BASÉE SUR LES FLEURS MÂLES U), 


1. Fleurs en grappe dense à bractées foliacées et imbriquées. 
11. T. calcarata. 
11. Fleurs sans bractées foliacées. 


2. Fleurs en grappe ou cyme. 
_ 3. Galice à lobes longs de 5 millimètres au plus. 


ñ. Feuilles simples, mollement et courtement tomenteuses en 
dessous. 9. T. nudiflora. 


4h. Feuilles très glabres en dessous, parfois trifoliolées. 
14. T. Hookeri. 


33. Galice à lobes de 10 millimètres ou plus. 


k. Feuilles simples. 


k. G) Les fleurs mâles étant de beaucoup les plus abondantes dans fa nature et 
| | les collections, il me paraît utile, dans l'intérêt des QE ee de donner cette 
4 autre classification. 


— IQ 
5. Lobes du calice longs de 15 millimètres, très étroits, 
presque filiformes. 5. T. Oliveri. . 


95. Lobes du calice de 10 millimètres environ, jamais presque 
filiformes. 


6. Lobes du calice spatulés, larges davantage au sommet 
qu’à la base, 


7. Feuilles concolores, d’un vert uniforme. 
13. T. Davudi. 


77. Feuilles marbrées de jaune entre les nervures 
secondaires. FR à Legendrei. 


66. Lobes du calice triangulaires-acuminés. 


7. Feuilles longuement sagittées. 


1. T. longifoha. 
77. Feuilles cordiformes, largement ovales. 


8. Feuilles glabres ainsi que les pédicelles et le 
calice. 6. #7 glabra. 


88. Feuilles, pédicelles et calices velus. 


2. T. Henry. 


44. Feuilles palmées à 3-7 folioles en lanières. 
10. T. heptadactyla. 
2. Fleurs solitaires. 


3. Lobes du calice réfléchis, non longuement acuminés; anthères 


olabres. 8. T. dubia. 


33. Lobes du calice dressés, longuement acuminés; anthères à connectif 
velu. 19. T, tonkinensis. 


Espèces insuffisamment connues : 3. T. montana; 4. T. yunnanensis; 12. T. cordi- 
folia; 15. T. maculata; 16. T. siamensis ; 17. T. villosula; 18. T. verrucosa. 


Il. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 


4: T. LONGIFOLIA Cogn., in Hook., le. pl., tab. 2220. 
Chine : Houpé, n° 6055, 6055 A et B (A. Henry); Houpé Occ., 
juillet 1901, n° 2271 ( Wilson). 
2. T. Henry Hemsl. in Hook. Jcones pl., tab. 2293. 


Chine : Houpé, n° 5900, 5997, 5936 (A. Henry); Houpé Oce., 
juin 1900, n° 1037 (Wilson); Su-tchuen. Or., district de Tchen- 
keou , sans n° (Farges). 


3. T. monrana Gagnep. — Voir description, p. 287. 


œ 1 © où à 


— 295 — 


. T. YUNNANENSIS Gagnep. — Voir description, p. 288. 
. T. Ouvert Cogn. — Voir description, p. 288. 

. T. ccasra Cogn. — Voir description, p. 289. 

. T. Lecenorer Gagnep. — Voir description, p. 289. 


. T. ousta Bge, Enum. pl. China Bor., p. 29: Cogn. in DC. Monopr. 


Phanerog., IT, p. 42a. 


Chine : environs de Pékin (David); Sungarie (Maximowicz:); 
prov. de Quang-tong et de Kiang-si (Staunton); nombreux échant., 
des cultures de Naudin. 


. T. nuptrora Hemsley, Journ. Linn. Soc., XXIIT, p. 316. 


Chine : [-chang, n°” 92937, 3253, 3624, 3957; Houpé, 
n° 6544 À (Henry), n° 907 (Wilson); Su-tchuen, Ta-tsien-lou (Sou- 
hé, Mussot); Tchen-keou, n° 45 bis (Farges); Kouy-tcheou, envi- 
rons de Kouy-yang , n° 1670, 1807 ( Bodinier, Cavalerie); Kouang- 
toung, n° 339 (Ford); sans loc. (H. d'Orléans). — Thibet Or. : 
Tse-kou (Soul). 


. T. meprapacryLa Cogn. mss. — Voir description p. 290. 


. T. cazcarara Clarke in Journ. Linn. Soc., XV, p. 126; Cogn. in DC. 


Monogr. Phanerog., IT, p. 423. 


Indes Anpgl. : Sikkim, 4-7000 ped.; Khasia, o-4oo0 ped. 
(J.-D. Hooker); Himalaya Or., n° 2557, 2558 (Griffith); Assam 
(Anderson); Santong (Econ. pr.). — Tonkin : Hanoï (Balansa, 
d’Alleizette); Tranninh, n° 367 (Spire). — Chine : Yunnan : lac 
de Tali (Delavay); Kouy-Tcheou, près Kouan-lin, n° 2074 (Cava- 
lerie). 


. T. cormirozra Cogn. in DC. Monogr. Phanerop., HT, p. 424. 


Java (Herb. de Leyde). 


. T. Davinr Franch. in Nouv. Arch. Mus., sér. a, VIIT (1886), p. 243. 


Thibet Or. : prov. de Moupin ( David). 


. T. Hookgrt Clarke in Hook., Fl. Brit. India, IT, p. 631. 


Indes Angl. : Khasia 4-6000 p. (Hooker et Thomson). — Indo- 
Chine : Tonkin : environs de Tu-phap (Balansa). 


. T. macuzara Cogn. nom. nud. — Voir description, p. 290. 


Muséum. — xx1v. 20 


16. T. siamensis Craib in Kew Bull., 1914, p. 7. | he : Nu > co 
Siam : Xieng-mai ( Kerr). % 
17: 


. . e. vR rt + Cÿ 
T. vizcosuza Cogn., nom. nud. — Voir description, p. 291. 
18. T. verrucosa Cogn., nom. nud. — Voir description sommaire, p. 291. 


19. T. roxxinensis Gagnep. — Voir description, p. 292. 


— 297 — 


RECHERCHES SUR LA LONGÉVITÉ DES SPORES 
CHEZ CERTAINES ESPÈCES DE MUCORINÉES, 


par M. Pauc Burers. 


Au cours de ses recherches pour établir le caractère spécifique de 
certains Aspergillus, notre maître M. le Professeur Mangin avait été frappé 
par la longévité des spores des Aspergillus. Il avait semé les spores d’un 
Aspergillus, «récolté sur des noix de galles de l’Herbier du Muséum au 
mois de mars 1888 Ü»; ce semis, fait vingt et un ans après la mise en 
_herbier de l'échantillon, avait réussi. Il lui avait paru curieux alors de 
rechercher quelle serait, pour d’autres champignons, la durée de leur 
vitalité, observée par des repiquages successifs. 

Il nous a confié le soin de cette étude, et ce sont les premiers résultats 
de l'observation des cultures que nous avons faites sous sa haute direction 
que nous apportons ici. 


Disons tout d’abord que les champignons que nous avons mis en 
expérience appartiennent à un groupe bien différent des Aspergillus : 
ce sont des Muconnées, et ils paraissent avoir une persistance moins 
grande. 

Le Rhizopus nigricans Er. est assez commun : on le trouve sur les fruits 
en décomposition : dans les laboratoires, on l’obtient sur le crottin de 
cheval ou la mie de pain, selon les conditions. C’est sur ce dernier milieu 
que celui que nous avons semé a pris naissance. 

Nos cultures ont été faites sur carottes stérilisées, tenues à l’étuve 
chauffée de 20 à 25°. 


Nous réunissons en un tableau l'énumération du temps laissé entre 
chaque repiquage. 

Il résulte de ce tableau que la durée peut atteindre de vingt à vingt- 
‘ cinq mois en moyenne, La réussite au delà de ce terme est une question 
de chance. Les repiquages faits au-dessus de trois ans ont d'ailleurs été 


népalifs. 


M) L. Manonn, Qu'est-ce que l’Aspergillus plaucus ? Étude critique et expéri- 
mentale des formes groupées sous ce nom (Ann. Sc. nat., Bot., 9° série, 1909). 


20, 


te 
— 298 — 
Ruizopus nicricaxs Ehr. 
Date d’origine : 20 janvier 1915. 
INTERVALLE DES SEMIS. DURÉE EN MOIS. 
30 mai 1913 au 26 décembre 1913.......... s > FU 
17 mai 1913 au 26 décembre 1y13.............  7+q:q.jours. 
19 juillet 1944 au 9/Mers 1929-2740 us TUE 
25 avril 1913 au 26 décembre 1913.......... er 
h avril 1913 au 26 décembre 1913.......... s : EE OS 
27 mai 1914 au 3 mars 1915............ sous VO RAP IQ. 
25 avril 1913 au 6 février 1914....,........ OONOPMPAPIONTE: 
h avril 1919 au:6. février. 190470 5 LEE 
6. février 191/4 ‘au 5/mars 1925257. i AL 
17 M4 1019 du 17 juillétia pt. SUR 1/ 
11 juillet 1919 an 9 avril 1925 41 RO RER 20 
17, juillet :20 14 -an 6 avril 1916.70 OS 20 
30 Mal 191940 D Mars 1015.57 200 00 ER 21 
5rjuin 2914 25-mars 1016.77. 21 
5 juin: 1914740 641016 RE ER 22 
27 tai 401/4au 6 aval 1916 AL PERS 29 + q. q. jours. 
G'avril'19 16 au 1e aval 0187, 0... 7100 2! 
6 avi 1920 .au29 avril 192842. SO 2 
8:mars 1910au 29 avril 1918... 1544 TAUESS 29 
ah janvier 1919 an 5-mars 192b1). 0.7, JU ee 25 
ahjanvier 1019 ,au-15/mars .1919.:.: 2-0. 20000 29 + q. q. jours. 
ah janivier 1915 alli9 avtil 1945... 17.702720 26 
25 "aval:1919 au G'avril 1916 07 PELMENAREES 39 
S'Mmar8 1915 au-d9 avril 1928 01; 02.17. JIM 30 
Des Rhizopus nigricans Ehr. pris sur des fruits provenant d’une région 
française très éloignée de la région parisienne et repiqués pour la contre- 
épreuve nous ont donné le temps suivant : 


DURÉE. 


Semis du 6 novembre 1915 au 5 juin 1918.............. 30 mois. 


D’autres Rhizopus nigricans Ehr. sur fruits développés au laboratoire de 
Cryptogamie nous ont fourni les données suivantes : 


DURÉE. 
Semis du 6 octobre 1916 au 22 avril 1918.......... *... 18 mois. 
Semis du 6 octobre 1915 au 22 avril 1918......... ‘ACER 
Semis du 6 octobre 1915 au 5 juin 1918........... RS 


Cela confirme, en une certaine mesure, nos précédents résultats. 


» . . 
Œ) Nous n'inscrivons ces deux derniers résultats que pour mémoire, -car ils 
nous semblent devoir donner lieu à une vérification. 


DE TN ES 


Le Phycomyces nitens Kunze est plus diflicile à rencontrer dans la nature 
que le Rhizopus migricans Ehr. 

MM. Van Tieghem et Le Monnier ©? indiquent les rares occasions où il 
a été signalé soit en France, soit à l'étranger. Sa découverte a loujours 
été l'effet du hasard. Celui qui a servi à Van Tiewhem pour ses études 
provenait d’une fabrique de laque, alors existante à Paris. Van Tieghem 
a d’ailleurs rencontré le Phycomyces nitens Kunze sur les excréments du 
Cheval, du Lapin et du Rat ©. 

La vitalité des spores du Phycomyces nitens étant bien moindre que la 
vitalité des spores du Rhizopus nigricans, ainsi que nous le démontrerons, 
cela servirait à expliquer, comme l'avait déjà fait remarquer Van Tieghem, 
sa rareté relative. 

Le Phycomyces que nous avons perpétué nous a été remis par M. Man- 
gin qui l'avait prélevé, pour un premier semis, sur crottin de cheval. 

Le tableau suivant indique la série de nos repiquages. Il montre que la 
durée, plusieurs fois contrôlée, est de sept à huit mois en moyenne; elle 
atteint neuf et dix mois au maximum. 


Paycouyces nirexs Kunze. 
Semis d’origine : 23 janvier 1913. 


INTERVALLE DES SEMIS. DURÉE EN MOIS. 

11 juillet 1913 au 5 novembre 1913.......... L 1/2. 

9 juin 1913 au 5 novembre 1913............ 5 

17 mai 1913 au 5 novembre 1913............ 5 1/9. 

11 juillet 1913 au 26 décembre 1913......... 5 1/2. 

9 mai 1913 au 5 novembre 1913............ 6 — q. q. jours. 
26 octobre 1917 au 24 avril 1918............. 6 

2 juin 1913 au 26 décembre 1913........... 6 1/2. 

29 octobre 1913 au 29 mai 1914............. 7 — 4: q- jours. 
29 octobre 1913 au 27 mai 1914............, 7 —q q- jours. 
PoLociobre 1919 au 5 juin 1914............. 7 +: q- jours. 
k avril 1913 au 19 novembre 1913.......... 7 1/2. 

Q mai 1913 au 26 décembre 1913........... 7 1/2. 

5 mars 1917 au 26 octobre 1917............ 7 1/2. 

17 juillet 1914 au 26 février 1915............ 7 1/2. 

29 octobre 1913 au 3 juillet 1914............ 8 + q. q. jours. 
17 juillet 1914 au 26 mars 1915............. 8 + q. q. jours. 
29 octobre 1913 au 17 juillet 1914.........., 8 1/2. 

17 juillet 1914 au 9 avril 1915..... RENE ER 8 1/2 + q. q-. jours. 
Huet 10914 au 30 avril 1915............. 9 + q- q- jours. 
30 décembre 1915 au 4 octobre 1916......... 9 1/2. 


20 décembre 1915 au 15 novembre 1916....... 10 1/2 + q.q. jours. 


@ Ph. van Tieeuen et G. Le Monnier, Recherches sur les Mucorinées (Masson, 
Paris, 1873). 
@) Ph. van Tiecuem, Nouvelles recherches sur les Mucorinées (Masson, Paris, 


1875). 


22 RE 


Sur de vieilles cultures de Phycomyces nitens, nous avons prélevé un 
champignon, le Thamnidium elewans Link. Les semis de cette mucorinée 
nous ont donné de bons résultats après quatre et cinq mois. 

Nous pouvons affirmer, d’une façon générale, que les cultures de ces 
divers Champignons, obtenues même après un certain nombre de repi- 
quages, continuent d'évoluer dans des conditions normales. Les cultures 
de Phycomyces nitens, notamment, qui se maintiennent depuis plus de 
cinq ans, présentent une Juxuriance de végétation qui les rendent pré- 
cieuses pour la collection. 


En résumé, de la série des repiquages auxquels nous nous sommes 
livré, il résulte que : 


1° L’intervalle de temps qu’on peut mettre entre les semis de diverses 
espèces de Mucorinées, tout en étant variable pour chacune d'elles, est 
assez fixe pour un milieu et une température donnés; 


2° Ï est facile, au bout d'une certaine période, d'établir, pour une 
espèce déterminée, la durée de conservation ; 


3° Enfin, comme le développement des individus ne paraît pas être 
diminué à la suite de semis successifs, on peut s'assurer, en notant le laps 
de temps maximum nécessaire à chaque repiquage, une mycothèque 
d'échantillons vivants qui peuvent servir à l'usage courant du Labora- 
toire. 


e | dl eus Di 


mé nat! , 6 ft sé "2 


NE 


PT NT ei 


— 301 — 


L'Frrésiëx 4 Sainr-Pierre-Aiczx (Aisxe), 
par M. R. Cnanprar. 


(Laboratoire de M. Sraniscas Meunier.) 


1. Coupe relevée sur la route de Vertefeuille (côté sud), à 100 mètres 
dans le bois. 


a RE nr rix 0. RU: 2e dax O HO 
1. Sables argileux, par lits diversements colorés (jaune roëx au brun 

D er oo ue o «à He PO ES ESP PAS 0 30 
D EnaC nr 0... ....... D Pa NS TN LR PE LORS o o1 
OM ee ue eu unes ve RE Sa 0 To 
h. Couches alternées d’argile noire, ligniteuse et de sables argileux, 

D nn ete dun dns co bonn sééutsdée 6 1h 
De M InasiC Die. duos us spores: MEURT «fra dose on ot 


5 

6. Sable argileux, par lits très minces jaunes, roux, verts et bruns.... 0 6o 
M Ai. dus se sé esussssvuses 0 10 
8 
9 


DOHIER OCEEN. : : . ....:...... FPE ET ROUE ARRETE PRES oO 15 
. Sables bariolés saumon et vert-de-gris, avec rognons de grès ferru- 

sn... HIS ENT TO 

10. Sables vert foncé, ER ni. ner. ans. Tr 

11. Sables bariolés, verts et rouges......... SE RE OR TRES ON à MC 

D hole nent once, (rés arglleux.. ........................ PRES: Me 

13. Sables bariolés « saumon» el vert-de-gris........... Visibles sur o 80 


II. Coupe relevée sur la même route, côté sud, à 5o mètres avant 
d'entrer dans le bois. 


OP ET EE ETS FU 00 


1. Dalles, plaquettes et cailloux anguleux de calcaires pétro-siliceux, 
pétris de petits fossiles; plaquettes de grès, séparés par une terre 
marneuse contenant de nombreuses nummulites lutétiennes...... o 5o 
2 Sables verts (couche finissant en biseau). ..................... O0 10 
3. Plaquettes et cailloux anguleux de calcaire, empâtés dans une marne 
calcaire, blanche, à nummulites. À la base de cette couche, pla- 
quettes d’argiles schisteuses, disposées sans ordre ............. O0 4o 


4. Sables, par lits diversement colorés. ............,,. Visibles sur o vo 


LR, 


— 302 — 


Vers le milieu de la sablière, la couche 2 n'existe plus. Dans la couche 1, 
on ne trouve plus de dalles et de plaquettes calcaires; elles sont remplacées 
par des rognons de grès brun foncé, très dense, atteignant quelquefois 
8 à 10 décimètres cubes. Les plaquettes d'argile schisteuse se trouvent à 
la partie supérieure de la couche correspondant à la couche 3 précédente. 
Sa partie inférieure est formée de marne calcaire empâtant des petits caiïl- 
loux érodés, des nummulites et des moules internes. 

Ces couches 1 et 3, d'aspect bréchoïde, formées de matériaux d'âges 
divers, sont des plus intéressantes à considérer : elles sont d’abord un très 
bel exemple de sédimentation actuelle. Les assises Lutétiennes et Ypré- 
siennes sus-jacentes, décapées, effritées, lavées par les agents atmosphéri- 
ques, ont abandonné, à la pente de la colline, des parcelles de leur substance. 
Ces matériaux ont comblé les cuvettes locales, les trous que les eaux de 
ruissellement avaient creusés dans les sables bariolés yprésiens. Ainsi 
s'expliquent ces poches que forme dans l'Yprésien la couche 5. 

Le banc de sable qui constitue la couche 2 doit être éralement consi- 
déré comme un apport des eaux de ruissellement. 

La désagrégation des plaquettes calcaires de la couche 3, c’est-à dire la 
plus ancienne, en une marne calcaire, n'est évidemment pas un fait rare 
ni très important; il est du même ordre que la décomposition des granits 
en kaolin et en sables quartzeux; mais cependant il mérite d’être signalé 
parce qu’il est une preuve de l’activité continue (”. 

Toute cette région de Saint-Pierre-Aigle mérite une attention spéciale. 
Le peu de temps dont je disposais ne m'a pas permis de rechercher notam- 
ment l'argile schisteuse dont on trouve des débris dans la couche 8; dès à 
présent, sa formation me paraît due à une action métamorphique locale et 
peut-être accidentelle. 


@) Cette décomposition des granits peut très facilement être observée sur 
les côtes de Bretagne et particulièrement sur la côte nord de l’île Tatihou. 


— 305 — 


Le Lurérien à La FErré-Miron (Aïsne), 


PAR M. R. Cnarpiar. 


(Laboratoire de M. Sraniscas Meunier. ) 


I. Lutétien inférieur. 


(Coupe relevée au bord de la route, à l'entrée sud du pays.) 


D... n.....,,...:. 

1. Banc «Saint-Leu», calcaire jaune sableux, s’écrasant sous la main; 
quelques empreintes de Pélécypodes.. . ..............,..... ÿ 

a. Calcaire très dur, pétri de grains de silice, d'empreintes de Corbis 
lamellosa et de Nummulites (ces dernières formant par endroits 

Ho tentblerlumachele) = .:.........,,.... FRAPPE 

3. Calcaire dur, pétri de moules internes et d'empreintes de fossiles 
ee uen session 

h. Sables glauconieux, vert foncé, présentant, à la base de la couche, un 
cordon de o m. 05 à o im. 06 de galets siliceux noirs (nombreuses 
me}... sos 

M 0 no Mpnleuses. 4: ..,.,........,,........,.... 
D pémens barialés. 2... ........,,,,.,....,....,. HV. 


o"5o 


N. B. — Un peu plus haut, à l'est du chemin de terre conduisant à la 
carrière décrite plus loin, on voit, au-dessus du Banc «Saint-Leu », les 


couches à Verrins, d’une puissance de 1 mètre à 1 m. 5o. 


Il. Lutétien moyen et supérieur. 


(Coupe relevée dans la carrière, à l'est du château. } 


A 


1. Calcaire pseudo-litbographique en plaquettes, passant dans sa partie 
supérieure à un calcaire blanc, tendre, d'aspect crayeux, désagrégé 
0 CH atmosphériques. .n. ,....,.,,........,,.... 4 

2, Silex cariés (cristaux de quartz empätés dans une argile brune). . .., 


3. Lits minces et alternés d’argiles verte et brune, ................ 


eo Calcaire tendre, sablonneux dans sa partie mo plus résistant , 
+ oi ee pétri de Gérithes dans sa partie inférieure. ....,,....,,,... 


— 8304 — 


. Arogile «mastic» ou gris verdâtre, à accidents siliceux......,..... 


. Silex cariés, passant latéralement à des plaques de silex couvertes de 


cristaux de quartz, ou à un calcaire siliceux, à géodes tapissées 
de cristaux de quartz. ....... RE, 


. Calcaire azoïque en plaquettes de dureté différente... ............ 


. Argile verte contenant des lentilles de calcaire blanc, tendre, pétri de 


fossiles silicihiés.- 53 a RS OS 


. Galcaire pseudo-lithographique, fragmenté, présentant, dans sa partie 


moyenne, des accidents siliceux (galets de silex identiques à ceux de 
la craie turonienne; poches de marne brune, englobant des cristaux 


de quartz, libres ou agglomérés)........ A 

16; Marne calcaire blanc verdâtre, ,..*..,.%.,. 2006.00 
11. Calcaire compact, dur, rosé, contenant des débris de fossiles . . .... 
12. Marne calcaire verdâtre. . .. ........... A 
13. Calcaire dur, compact, à grains fins («Gliquart»)............... 
14. AretlecNerte, feuilletée, 288 MES ae SOLCORRE 
15. Calcaire sableux, verdâtre («Banc Vert»})........ AP à 
16. Calcaire dur, compact, à grain fin, quelques empreintes de Cérithes 
à la base («Saint-Nom»)...... RE | PRE 

17. Marne calcaire jannemastie #7 "2 TOR ss à 22 SOEUR 
18. Calcaire friable par lits minces, rosés et vert chuir...........,... 


19. 


Calcaire à Milioles (e Vergelésn)...........,.:....0 3-00 


0°05 


© 
(e +] 
© 


ENS AO OR ON 
_— 
© 


10 


1 5o 


Le «Banc royal» (couches à Orbitolithes), exploité dans toutes les car- 
rières, par galeries, et particulièrement dans celle décrile, n'apparait pas 
sur la coupe. Le Banc Royal finit probablement en biseau. 


Les couches plongent vers le Sud. 


LS 1. 
+, Me 


dt. fn mate. dut là emdt. sine) 


BULLETIN 


DU 


MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. 


ANNÉE 1918. — N° 5. 


DC 


178° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 


30 MAI 1918. 


PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, 


ASSESSEUR DU DIRECTEUR. 


ACTES ADMINISTRATIFS. 


M. ze PrésIpenTr annonce que l’Assemblée des Professeurs a 
nommé M. le D' Bouzr, Consul de France à Liberia, Correspondant 
du Muséum. Il ajoute que le Muséum lui est redevable de nombreuses 
et importantes collections recueillies dans l'Afrique Occidentale qui 
ont fourni de précieux matériaux d’élude. 


PRÉSENTATION D'OUVRAGES. 


M. le Professeur Stanislas Meunier dépose sur le bureau, pour 
la Bibliothèque, un exemplaire d’un travail intitulé Contribution à 
l'étude de la fossilisation calcaire, qui vient d’être imprimé, avec sa 
_ traduction espagnole, par la «Real Academia de Ciencias y Artes» 
de Barcelone (Tercera epoca, vol. XHT, n° 29, avril 1918). 

. C'est l'exposé très concis des résultats obtenus par l’auteur dans 
- une direction qui a été jusqu'à présent singulièrement négligée, 
4 . car bien des naturalistes la regardent comme résolue, et qui, à ce 


. qu'il semble, réservait au contraire plus d’une surprise. 
Se 


Muséum. — xxiv. 24 


— 306 — 


I s’agit avant tout de l’origine de la substance qui constitue le 
lest d'un grand nombre de fossiles et que, sans plus ample examen, 
on se plait en général à considérer comme étant du carbonate de 
chaux ou calcaire, constituant un simple résidu de la matière 
constitutive même des mêmes tests alors qu'ils faisaient partie des 
êtres vivants. Son histoire serait donc parallèle à celle des com- 
bustibles charbonneux, houilles et lignites, qui représentent le 
résidu des tissus botaniques fossiles. 

Or la différence est extrême de l’une à l’autre de ces deux 
séries. Pour les plantes on retrouve assez souvent une conformité 
si parfaite avec l’anatomie végétale, que la conclusion ne soit pas 
douteuse, Pour les coquilles, au contraire, on se trouve en présence 
de composés minéralogiques, tels que la calcite ou l’aragonite 
associées à une proportion variable de substance indéterminée et 
qui ont le caractère organique. Dans certains cas, on est en pré- 
sence de composés clivables selon les lois de la cristallographie, 
auxquels on est tenté d'attribuer une formule chimique, sans qu'on 
puisse admettre que les êtres vivants des époques passées aient 
pu être autrement construits que les êtres actuels. 

À cet égard, les Belemnites mériteraient une mention spéciale. 
Les auteurs sont presque unanimes pour y voir des spécimens 
ayant, malgré leur caractère minéralogique, constitué des tissus 
physiologiques. [ls assurent que, pendant la vie, les Belemnites, 
malgré leurs si intenses analogies avec les Sèches (sepia) de l'époque 
actuelle, étaient, comme elles sont aujourd’hui, des cylindres de 
calcite clivable en rhomboëdres. La notion fondamentale que ce 
tissu devait s’entretenir, pendant sa vie sur les voies des échanges 
osmotiques, avec l'ambiance au travers des parois cellulaires ne 
les trouble pas, et on n'arrive pas à s’imaginer la conception qui 
en résulte pour eux de l’économie animale. 

Le premier chapitre du mémoire déposé est intitulé : Caractères 
anti-minéralogiques des tissus vivants. Les observations qui y sont ré- 
sumées conduisent à la conclusion qu'il faut reconnaître que la 
calcite qui constitue Îles tests fossilisés a été intégralement sub- 
située par les activités souterraines à la substance organique 
primitive. 

C’est une occasion pour remarquer que le phénomène biologique, 
encore si récent par comparaison avec les durées immenses qui 
l'ont précédé et devant lesquelles toute l’évolution planétaire fut 


PR ee 


PER pr mn OS EN 


Cas: # 
- 


RÉ | 


à 


Pipes ntlins Le 


.. 


— 307 — 


réglée par les seules réactions mécaniques, physiques ct chimiques, 
à cependant dès maintenant imprimé à tous les produits auxquels 
il a collaboré un caractère distinctif si intense, que de son explo- 
sion date véritablement une Géologie nouvelle. 
Par la seule intervention de la microscopique cellule vivante, 
des quantités de conjugaisons se sont déclarées entre des éléments 
qui, jusque-là, étaient, depuis les origines, restés passifs les uns 
vis-à-vis des autres. Le type nous en est fourni par le tissu chloro- 
phyllien, qui détermine entre l'atome d’eau et l'atome de gaz carbo- 
nique, sous la seule influence solaire, la production des hydrates de 
carbone. On la retrouve encore, et sous la forme complémentaire 
de cette première réaction, dans la puissance de la cellule micro- 
bienne génératrice des tubercules radicaux des Papillonacées et de 
leurs analogues, pour fixer directement l'azote de l'air dans les ma- 
tériaux organiques ou pour engendrer les nitrates, les nitrites et 
l'ammoniaque. 
En conséquence, on peut, et sans exagération, proclamer que le 
microbe est l'artisan de la vie, sous toutes ses formes, à tous les 
degrés de l'échelle animale comme à tous les niveaux de la série 
_ botanique. Les fossiles, comme on l’a vu, conservent des vestiges 
de la substance organique qui les a animés, et l'on peut dire avec 
exactitude qu'au travers de la série sédimentaire tout entière l’en- 
. semble des roches en aura conservé des propriétés spéciales qu'on 
n'aurait pas osé soupçonner. 
Bien loin qu'en conformité d’une assertion inconsidérée les 
êtres fossilisés aient été constitués par des minéraux pendant le 
cours de leur vie, nous voyons les roches conserver, après leur 
dépôt, au sein de la série stratifiée, des caractères organiques in- 
contestable. Elles sont imprégnées de composés dont l'étude à peine 
commencée, et que Fournet, par exemple, avec son Caméléon organo- 
minéral, puis Spring avec ses phosphaunites de matière carbonifère 
et bien d’autres, ont signalés à l'attention des chimistes, et qui nous 
réservent évidemment des révelations sans nombre. 
Si l'on savait extraire des calcaires et des argiles, même sous leurs 
formes les plus métamorphiques, la totalité des matières azotées 
d'origine organique qui entrent dans leur composition, on isolerait 
… un volume bien des fois supérieur à celui des plus riches houil- 
ie Rires réunies, en combustible homéopathiquement disséminé dans 
_ la masse totale des strates. 


21. 


— 308 — 


C’est celte abondance de carbone, à Pétat de combinaisons di- 
verses, qui, plus que toute autre cause, explique le caractère avant 
tout réducteur des profondeurs soulerraines, dont l’activité se tra- 
duit par d'innombrables séries de transformations chimiques et par 
d'inextricables complications d'efforts mécaniques qui broyent sans 
relâche les portions les plus intimes des lissus planétaires, collabo- 
rant ainsi à toutes les fonctions de l’organisme terrestre. On ne 
peut pas faire abstraction, dans les conditions de la géologie géné- 
rale, de l'influence des accumulations des fossiles, au point de vue 
de la porosité des massifs sédimentaires et spécialement de leur 
accessibilité aux circulations indéfiniment continuées des liquides 
souterrains. 


— 309 — 


COMMUNICATIONS. 


SUR QUELQUES PARTIGULARITÉS DU TÉGUMENT DES ÉLÉPHANTS 
ET SUR LES COMPARAISONS QU ELLES SUGGÈRENT, 


par M. H. Neuvicze. 


Dans une note précédente ©), j'ai brièvement décrit les caractères anato- 
miques fondamentaux du tégument des Proboscidiens : Éléphants et Mam- 
mouth. Je rappellerai que le revêtement cutané est très différent de l’un à 
l'autre de ces Mammifères — sauf le caractère commun réalisé par l'ab- 
sence de glandes — et que le Mammouth présentait quant aux téguments, 
à quelques caractères de pilosité près, ce que réalisent actuellement les 
très jeunes Éléphants. En devenant adultes, ceux-ci acquièrent des carac- 
ières spéciaux, consistant essentiellement en une perte graduelle, plus ou 
moins complète, de leur pilosité, eten un développement parallèle, mais de 
sens inverse, d’une verrucosité cutanée constituant, pour ces Proboscidiens, 
le caractère le plus apparent de la peau. Je terminais ce précédent travail 
en exprimant mon intention de revenir sur certaines dispositions parti- 
culièrement accusées, dues à l’exagération du caractère spécial que je viens 
de rappeler. Ce sont ces dispositions que je me propose de décrire ici. 

La figure À de la planche VI ci-jointe représente, au grossissement de 
10 diamètres , une coupe faite dans la peau de la partie inférieure d'une 
jambe d' Éléphant d'Afrique. La planche IT de ma note précédente repro- 
duit, d’après un Éléphant d'Asie, l'aspect macroscopique de la peau de cette 
même région, où, comme je le décrivais, l'hypertrophie papillaire aboutit 
à la formation de saillies cutanées longues, étroites, cylindriques ou ren- 
dues polyédriques par pression réciproque, et souvent terminées en pointe, 
Même sous son faible grossissement, la figure A ci-jointe permet de se 
rendre compte de la texture ainsi réalisée. Le derme, très épais, n'y est 
intéressé que dans sa partie superficielle; 11 est facile de reconnaître, au 
delà de la partie représentée de sa zone réticulaire r, une zone papillaire p 
dont on voit les prolongements, généralement étroits et aigus (dirigés 


() Du tégument des Proboscidiens. (Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 
1917, n° 6, p. 374-387, pl. II et IV.) 


— 310 — 


vers la gauche sur cette figure), s’enfoncer plus ou moins profondément 
dans la base des longues digitations qui hérissent le revêtement cutané et 
constituent sa partie épidermique e. Des papilles dermiques visibles sur 
la figure À, les unes sont simples, d’autres sont composées; elles sont de 
diverses hauteurs. Leur revêtement épithélial est manifestement formé, au 
delà d’une zone malpighienne assez mince, de couches cornées coniques 
superposées, emboitées les unes dans les autres ct se desquammant pro- 
gressivement, en ménageant à la partie terminale une pointe d’abord 
aiguë, que les frottements extérieurs arrondissent ensuite, Dans ce même 
revêtement épithélial, certaines papilles sont isolées des voisines; d’autres, 
au contraire, restent accolées entre elles sur une longueur variable. De rares 
poils percent enfin à travers la surface verruqueuse ainsi constituée; la 
gaine externe de l’un d’eux est visible en g sur la figure ci-jointe. 

Bien que très saillantes, les papilles dermiques sont loin de présenter 
ici une hypertrophie comparable à celle de leur revêtement épidermique. 
Leur vascularisation est bien développée; mais l’hypertrophie, à la fois 
conjonclivo-vasculaire et épithéliale, est beaucoup plus considérable et de 
caractères beaucoup plus tranchés dans la partie épithéliale , où elle porte 
essentiellement sur la couche cornée. Si nous examinions d’autres régions 
de la peau d’un Éléphant, nous trouverions en outre que cette hyper- 
trophie épithéliale, et surtout cornée, est beaucoup plus constante : par- 
tout, ou presque, dans les régions ayant subi la modification caracté- 
ristique de la peau des Éléphants, c'est-à-dire à peu près sur la totalité 
du tégument, il y a prédominance de la partie kératinisée. 

J'ajouterai que, corrélativement à cette prédominance, 1l existe ici, à 
différents niveaux de l'épiderme ou du derme, des structures rappelant 
étroitement celles des globes épidermiques qui s’observent dans diverses for- 
mations normales ou pathogènes de la lignée épithéliale, et qui contribuent 
notamment à caractériser un épithélioma malpighien. Il n’y a pas lieu 
d'attribuer à ces globes, dont la présence mérite cependant d’être signalée, 
une importance particulière, ni surtout une signification spéciale; 1ls ré- 
sultent ici d’un mécanisme analogue à celui que Rerrerer ©? a décrit pour 
les «corps concentriques ou perles épithéliales de lamygdale palatine». 

C’est sur la base ainsi fournie par l'étude d’une région où la verrucosité 
cutanée est moyennement développée, qu'il convient de s'appuyer pour 
comprendre le caractère vraiment spécial du tégument des Eléphants et 
apprécier à leur juste valeur les cas, souvent extrêmes, qu'il peut pré- 
senter. Les dispositions extrêmes auxqueiles je fais ainsi allusion sont tout 
d’abord assez déconcertantes et leur nature parait énigmatique; elles pré- 
teraient fréquemment à une interprétation pathologique restreinte à chaque 


G) En. Rerrerer, Amygdales et follicules clos du tube digestif ( Développement 
et structure). [Journal de l’Anatomie, 1909, p.224-275 (voir p.239), pl. HIIV, ] 


PO Le 7 


— 311 — 


cas particulier, tandis qu'il me semble s’agir ici de lun de ces processus 
généraux qui, anormaux ou même pathogènes dans certaines espèces, se 
régularisent dans d’autres au point d’en devenir caractéristiques. 

De ces dispositions extrêmes, la plus frappante que je connaisse est celle 
que reproduit la figure B de la planche VI. La pièce ainsi représentée appar- 
tient aux collections du Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum : 
elle est désignée, sur le journal de ce Laboratoire, comme +châtaigne», et 
provient d'une femelle donnée en 1862, par le roi de Siam, à la Ménagerie 
du Muséum, où elle vécut vingt-six ans. Aucun détail n’a été transmis 
sur l'emplacement exact de cette «chätaigne» ; ce nom, malgré le caractère 
provisoire des désignations portées au registre où il se trouve, permet de 
supposer que la pièce fut prélevée dans l’une des régions où s’observent 
les châtaignes cutanées des Solipèdes. [1 importe de remarquer que là doit 
se borner toute possibilité de comparaison; tout au moins faut-il relever 
ce fait que la présence de vraies châtaignes, sur un Éléphant, serait incom- 
patible avec les théories émises pour expliquer, là où elles existent nor- 
malement , l’origine et la signification de ces productions singulières ©), 

Cette pièce ne représente autre chose qu’une accentuation , à la fois très 
considérable et assez bien délimitée, des caractères tégumentaires généraux 
de l’ Éléphant, tels que je viens de les décrire. On y voit à peu près Lous les 
intermédiaires entre les petites papilles cutanées normales, telles qu’elles 


1) Sans vouloir résumer ces théories, je rappellerai que, pour certains au- 
teurs, les «châtaignes» sont des vestiges de doigts disparus par atrophie, et, 
pour d’autres, des traces d’amas glandulaires. 

La première de ces deux hypothèses est la plus généralement acceptée. Elle 
serait inapplicable à l'Éléphant : chacun des membres de ce Pachyderme présentant 
cinq doigts, il n’y a pas lieu de rechercher à son sujet des vestiges d’un doigt 
atrophié. Et 11 ne semble pas davantage pouvoir être question de retrouver, dans 
la pièce décrite, des traces d'amas plandulaires; son apparence se prêterait mal 
à une telle ialerprélatlon , et les Éléphants actuels sont dépourvus de glandes 
cutanées, tout comme l'était déjà le Mammouth. 

En réalité, restant sur le terrain structural, il faut constater que la plaque 
formant la chdtaigne des Solipèdes est fondamentalement constituée par une 
hypertrophie locale des papilles dermiques et de l’épiderme, dont le tissu finit 
par ressembler à celui du sabot, Rerrener, qui a suivi le développement de ces 
deux sortes de formations, a constaté, entre autres faits, que le tissu corné y 
suit la même loi. (Ed. Rerrerner, Développement du squelette des extrémités et des 
productions cutanées chez les Mammifères. Thèse de la Faculté des Sciences de 
Paris, 1885. Voir p. 217, 299, 993... 

Dans la pièce ici décrite, comme dans la «châtaigne» , il y a essentiellement une 
exagération locale des dispositions cutanées générales. Dans l’un et l’autre cas, 
il y a modification, par une hypertrophie en masse mais restant localisée, de 
Structures banales, et cela ne peut permettre, entre ces deux cas, qu'un 
rapprochement superficiel. 


se montrent à la périphérie de la figure B, et d'énormes papilles formant 
de véritables digitations dont l’une atteint environ 10 centimètres de long 
sur 2 centimètres de diamètre. Le tout est parsemé de soies noires ne dif- 
férant pas de celles dont la peau des Éléphants est revêtue. Enfin les 
grosses papilles caractéristiques de la pièce en question sont disposées de 
manière à paraitre rayonner autour d’une partie centrale : vues à quelque 
distance, quelques-unes ne sont pas sans rappeler grossièrement, par leur 
aspect propre et leur arrangement réciproque, les pétales d'un chrysan- 
thème. La verrucosité banale de la peau de l'Éléphant revêt donc ici une 
forme exceptionnelle, mais où se retrouvent, à un desré simplement exa- 
géré, les caractères cutanés fondamentaux des Proboscidiens actuels. 

Comme je le faisais remarquer (note précédente, p. 311), les dispo- 
sitions ainsi réalisées rappellent d’assez près celles de certains papillomes 
cornés, et cette structure papillomateuse, que je considère comme caracté- 
risant la peau des Éléphants, où elle est plus ou moins accentuée suivant 
les régions, présente ici un degré de développement que je n'ai pas observé 
ailleurs. 

L'extrémité caudale des Éléphants présente cependant, d’une manière 
qui m'a paru constante, mais à des degrés d’accentualion variables, des 
hypertrophies papillaires rappelant les précédentes. J’y ai vu des papilles 
épidermiques atteignant jusqu’à 5 ou 6 centimètres de Jong sur 1 centi- 
mètre environ de diamètre. Elles n’ont pas de disposition nettement radiée, 
ne présentent même aucune régularité et se répartissent inégalement sur 
l'extrémité de la queue. Les planches VIT et VIIT mettent ces faits en évidence. 

Sur la planche VIT, les dimensions des digitations ainsi formées par hy- 
pertrophie des papilles cutanées sont particulièrement grandes: elles attei- 
gnent la moitié de ce que présentent, au maximum, les digitations repré- 
sentées sur la figure B de la planche VI. On remarquera que les papilles 
hypertrophiées sont situées à l'extrémité même de l'organe, ou, si l'on 
préfère, sur les bords terminaux (la queue de l'Éléphant est latéralement 
aplatie). Ici encore, tous les intermédiaires s’observent entre des papilles 
relativement petites à peine plus grosses que celles de la partie représentée 
en À sur la planche VI), recouvrant presque toute la région terminale 
de la queue, et celles dont je viens de parler. Accessoirement, on remar- 
quera, sur la planche VIT, la force des crins, dont certains, très courts 
et très épais, constituent des sortes de piquants. 

La planche VIIT, qui représente les deux faces latérales terminales de 
la queue d’un Éléphant d'Asie ayant vécu vingt et un ans à la Ménagerie 
du Muséum, montre des dispositions un peu plus complexes que celles de 
la planche Il. On y remarque tout d’abord de grosses papilles terminales, 
rappellant celles de la pièce précédente, mais un peu moins développées ; 
on outre, aussi bien sur les parties carénées que sur le corps aplati de 
l'organe, il existe des plaques très irrégulières, d’étendue variable, entre 


un < L- « k C 
Rs ee eh eee TRES : 
Es = se 


Cintract, phot. 
A. Coupe dans la peau d'une jambe antérieure d'Eléphant d'Afrique. 
Gross. : 10 diamètres. 


B. Plaque cutanée provenant d'un Eléphant d'Asie. 
1/2 gr. nat. (Collections d’Anatomie comparée du Muséum, n° 1888-824. 


ee 


Ü 


Ne 
VIT TS 


, 


LIFE %r 
CT LE 


AS CE EUEE ST SRES 


. 
+ 
Pr 
- 
0 
« "4 
mn 2 
r 
0 
‘ 
‘ 


Pr: VEL 


phant. 


é 


l 


papilles culan 


C4 
4 
s 


un E 


n 


de la queue d 


xtrémité 
1 le 


E 


hypertroph 


Cintract, phot. 


Muséum. — M. Neuville. 


la partie terminale 


à 


ees 


r 


srable des 


16 CONSIC 


« 


Remarquer ] 


Gr. nat. 


3h.) 


€ 
e 


(Collections d’Anatomie comparée du Muséum, n° 1917-1 


i 


| 
14 
4 
i 
À 


—. 


” 


ss, mise CRC 


= Muséum. — M. Neuville. Pr. VIII. 


à k J : \ © ü 


Cintract, phot. Â B 


Extrémité de la queue d’un Eléphant d'Asie. 
| I 


3/0 gr, nat, 


(Golleetions d’Anatomie comparée du Muséum, n° 1915-55.) 


AA AT : 
{ » F à. LE 
1 n Ni at 
: à 
: À 
cs 4 
; L, s® 
4 EE 
4 “+ h 
\ > È < 
s 


= on 4 LÉ 
Lo 


Lot 


CRAN ATV EF (OC EE" 


CR LL 
+ 
L4R 
mr 
“ % 
+ "4 

, 

‘ 


Le 
à ‘ 
SR CO RE A |. 
b . .» L : 
cm 4 .— L 
er mt - LCI 
7” e 
, é 
rte EL 
: Li 
r u k : 4 
| 4 
1 
' 
( M L 
Ë M Le” 
Le 
x y = 


— 9313 — 


lesquelles sont dispersées des papilles étroites de diverses grosseurs, rap- 
pelant celles du reste du corps. Ges plaques sont formées par la confluence 
de papilles foncièrement identiques à celles qui sont isolées; à leur péri- 
phérie surtout, il est facile d’en voir dont l'isolement est en voie de réali- 
sation; non seulement de l’une de ces plaques à l’autre, mais sur une 
même plaque, la texture est variable et ne présente aucune homogénéité ; 
toujours, cependant, 1l est possible de reconnaître que ce sont des papilles 
restées plus ou moins parfaitement accolées les unes aux autres qui consti- 
tuent ces formations. 

Bref ce sont, pour ces dernières pièces comme pour celle de la plan- 
che VI, des degrés variables d’hypertrophie papillaire, intéressant surtout 
l'épiderme, et l’état d'isolement plus ou moins accentué qu'atteignent les 
papilles, qui constituent, des caractères originaux dont il importe, main- 
tenant qu'ils sont brièvement décrits, d'examiner la signification. 


Le rapprochement, avancé dans ma précédente note et que je rappelais 
ci-dessus, entre les particularités de la peau des É léphants et les papil- 
lomes cornés, me semble encore plus légitime si l’on compare les dispo- 
sitions extrêmes que je viens de décrire à de nombreuses données fournies 
tant par la pathologie humaine que par la pathologie vétérinaire. 

D'une manière toute générale, les particularités de la peau des Éléphants 
rappellent certaines verrues. Ici, l'hypertrophie porte principalement sur la 
matière cornée (kératose) ; elle est plus complexe que là où ne s’observe 
aucune hypertrophie papillaire caractérisée, comme dans les durillons, et 
l'est moins que là où l’hypertrophie conjonctivo-vasculaire prédomine sur 
lhypertrophie épithéliale, comme dans certaines tumeurs verruqueuses. À 
n'envisager que les plus banales de celles-ci, c’est avec la verruca dura de 
l'Homme qu’un premier rapprochement me semble pouvoir être fait 0, 


® Je dois des remerciements à M. J. Fiscn, chef de Laboratoire à l’hôpital 
de la Pitié, grâce à qui j'ai pu disposer de pièces de comparaison. Dans celles 
des verrues où lindividualisation papillaire est la plus marquée, la structure 
rappelle plutôt la figure À de la planche I, et plus encore celles qui ont été 
données jadis par Fou (), que celles du travail bien connu de KÜaNEmANX @), 
Ï convient d'ailleurs de se remémorer que, pour ce dernier auteur, les verrues 
vulgaires seraient de nature purement épidermique, sans participation aclive du 
derme ; cetie conception, qui n’est pas toujours admise, accentuerait peut-être, 
malgré quelques apparences contraires, le rapprochement entre les dispositions 
cutanées des Eléphants et celles que réaliseraient les verrues vulgaires. 


() Traité de Pathologie externe. Paris (Masson), t. II (1872), fig. 3-4, p. 44-45. 
®) Beiträge zur Anatomie und Histologie der Verruca vulgaris (Monatshefte für prak- 
tische Dermatologie, Bd. VIT, n° 8, 15 avril 1889, p. 341-360, pl. VI-VIT.) 


— 314 — 


Au point de vue de la morphologie externe, un rapprochement parti- 
culier peut être également fait entre la pièce de la planche VI et certains 
papillomes fréquemment observés sur les tévuments des animaux domes- 
tiques; la disposition des plus grosses papilles en «pétales de chrysan- 
thème» est nee explicitement indiquée en pathologie vétérinaire quant 
à ces tumeurs (”. Au sens le plus général, et sans vouloir faire à ce sujet 
une A que la variété ‘re faits, d’un côté comme de l’autre, 
contribuerait à rendre difficile, 1 est permis de rapprocher la pièce de la 
planche VI (fig. B) de certains papillomes des Ongulés, et notamment de 
ceux des membres des Ruminants. 

Sous les mêmes réserves, il est permis d'étendre les précédentes com- 
paraisons et de rechercher, en dehors des verrues proprement dites, dans 
les affections cutanées où s’observent des structures verruqueuses @), d’autres 
termes de comparaison avec les particularités de la peau des Éléphants. 

Contrairement à ce que l’on pourrait supposer tout d’abord, il ne parait 
pas y avoir lieu de chercher de tels termes de comparaison dans les élé- 
phantiasis : cette expression, comme celle d’ichthyose, n’est basée que sur 
des ressemblances fort grossières et non sur quelque rapprochement struc- 
tural, tandis que celles de sauriasis (ou saurodermie) et d’hystricisme ser- 
rent d’un peu moins loin la réalité. Dans la variété d'ichthyose à laquelle 
est appliqué ce dernier terme (ichthyose hystrix, ou hystricisme), on 
observe des dispositions verruqueuses qui ne sont pas sans rappeler encore 
d'assez près celles du tégument des Éléphants : il y existe, comme dans 
les verrues anciennes, des papilles considérablement allongées, au-dessus 
desquelles s'élèvent en cônes épais les couches cornées» M. La figure, 
donnée l'auteur que je viens de citer, d’une coupe de lésion d’hys- 
tricisme ©) présente une ressemblance évidente avec la figure À de la 


} Voir notamment, à ce sujet, Marmis, Papillomes cutanés chez une Génisse 
(Journal de Médecine vétérinaire et de Zootechnie, 5° série, L. IV; 31 janv. 1900, 
p. 468-471). Voir aussi Capéac, Encyclopédie vétérinaire (Pathologie chirurgi- 
cale de la peau et des vaisseaux), Paris, 1905, p, 219. 

? Je ne puis entrer à ce sujet dans des détails qui étendraient facilement 
cette note hors des limites qu’il importe de lui conserver. Sur la nature, sou- 
vent discutée, des tumeurs ou des lésions sur lesquelles je base mes comparaisons, 
et les acceptions de termes assez variables qui leur sont relatives, ceux qui vou- 
draient approfondir ces comparaisons trouveront des renseignements dans les 
principaux traités de Dermatologie humaine ou vétérinaire, notamment dans 
celui de Unxa, Die Histopathologie der Hautkrankheiten, Berlin, 1894, et dans 
celui de Kaposr, Pathologie et traitement des maladies de la peau (traduit et annoté 
par Besxier et Doyen), 2° édit., Paris (Masson), 1891. Une mise au point, assez 
brève et déjà ancienne, de ce qui concerne les tumeurs verruqueuses proprement 
dites a été fournie par Aloys Griss : Ueber Warzentumoren, Wurzburg, 1886. 

6 Kaposr, loc. cit., 2° vol., p. 62. 


(W) Jhid., fig. 39, p. 62. 


— 315 — 


planche VI nie: L'hypertrophie des papilles du derme est, ici encore, 
proportionnellement plus considérable que dans les téguments de l'Élé- 
phant. On ne peut en outre perdre de vue que, dans les cas d’ichthyose, 
les lésions épidermiques arrivent à empêcher la distinction des trois couches 
fondamentales du corps de Malpighi, ce qui, pour Rinorzeiscn notam- 
ment (), contribue à différencier les verrues ordinaires des verrues ich- 
thyosiques; au contraire, dans la peau des Éléphants, la zone basilaire, 
la zone muqueuse proprement dite, et la zone de transition entre celle-ci 
et la couche cornée, restent distinctes. Encore une fois, il ne saurait être 
question d’assimiler étroitement la structure cutanée présentée par les 
Proboscidiens actuels aux dispositions accidentellement offertes par 
l'Homme et les Mammifères domestiques : ce sont leurs points communs 
et les côtés généraux des processus intervenant dans les uns el les autres 
de ces cas qu'il importe de dégager de la comparaison des faits; à ce 
point de vue, la structure des verrues banales, de même que celle des 
verrues ichthyosiques, présente des caractères communs, difficilement 
contestables, avec ce qui s’observe sur les Éléphants ; de très brèves con- 
sidérations étiologiques vont achever de mettre en valeur ces caractères 
communs. 

Chez les Ongulés domestiques, les papillomes cutanés sont générale- 
ment considérés comme d'origine infectieuse, et peuvent en effet donner 
lieu à certaines inoculalions, naturelles où expérimentales. Il en est cepen- 
dant de congénitaux. Chez les Mammifères comme chez l'Homme, une 
irritation locale primitive, qu'elle soit d’origine directement infectieuse ou 
d’origine traumatique, semble jouer un rôle important dans l’étiologie 
de ces tumeurs. Or il serait difficile de ne pas accorder une influence 
prépondérante, dans la détermination de la verrucosité naturelle des 
téguments des Éléphants, aux faits d'irritation inhérents au milieu dans 
lequel vivent ces animaux et à leur susceptibilité cutanée. Celle-ci est bien 
connue : maints détails de l’éthologie des Éléphants contribuent à en 
prouver la réalité. Elle devait d’ailleurs exister déjà chez le Mammouth, 
qui présentait, lui aussi, des réactions kératosiques, très limitées 1l est 
vrai : à la périphérie des soles plantaires de ce dernier Proboscidien, 
il est facile d'observer une tendance désordonnée à la kératose, tendance 
manifestée par la présence d’excroissances cornées formant des sortes 
d'ongles, parfois démesurés, rebroussés même, coexistant avec de vrais 
ongles et leur ressemblant à tel point qu'il peut être relativement dif- 
ficile de les en distinguer. Sur le Mammouth offert au Muséum, il y 
quelques années, par le comte Srexrok-Frnmor, les pieds, et surtout le 
pied postérieur gauche, présentent des excroissances cornées — ongles où 


(0) Ed. Rinpecisou, Traité d’Histologie pathologique (traduit sur la 6° édition 
par Gross et Senmipr). Paris, 1888, p. 363. 


— 316 — 


faux ongles — dont certaines sont d’un caractère tel, que leur existence 
devait être à peine compatible avec la marche, même en terrain dénudé, 
sec dispositions aberrantes, inadaplatives au plus haut point, sont fort 
éloignées des adaptations, même les plus accentuées, que présentent par 
exemple les Antilopes de marais. Il importe de faire remarquer que le 
Mammouth du comte Srexsok-Frrmor est un sujet de petite taille, ayant 
peut-être vécu pendant une période ou dans une région (îles Liachoff) où 
l'espèce subissait une décadence prémonitoire de son extinction. Comme 
je l’exprimais dans ma note précédente, il semble que la nature de son revé- 
tement cutané ait été pour le Mammouth, à l'inverse de ce qui est pourtant 
admis, une cause d’infériorité, qu’accentuaient peut-être encore certains 
modes de réaction, comme les kératoses péri-plantaires que je viens de 
mentionner. À 

Pour en revenir aux EÉléphants actuels, l'absence de glandes cutanées 
doit contribuer à rendre vive la sensibilité de leur tégument et a dû pro- 
voquer l'apparition des réactions modificatrices maintenant fixées par l’héré- 
dité. À ce propos encore, les comparaisons fournies par la pathologie se 
montrent explicatives. La diminution de la sécrétion sébacée et la privation 
d'imprégnation adipeuse, ou astéalose, qu'elle entraine, diminue — on 
le sait — la résistance de la peau; les dermatologistes connaissent bien la 
valeur pathogène de cette astéatose, dans laquelle Kaposr ne voit même 
le plus souvent «qu’un symptôme partiel d’une autre maladie de la peau, 
par exemple... de l'ichthyose l)> ; cette dernière affection , ajoute le même 
auteur, «paraît être une anomalie locale de nutrition de la peau, surtout 
dans les substances épidermique et graisseuse» ©). Dans le cas des Pro- 
boscidiens tout au moins, l’astéatose n'est pas un symplôme : c'est, je crois, 
une cause, et peut-être la plus efliciente, de la susceptibilité cutanée. 
H est d’un intérêt notable de constater que, dans les Eléphants et dans 
l'espèce humaine, cette astéatose s'accompagne de dispositions, devenues 
normales chez ceux-là, et anormales, pathogènes chez celle-ci, foncière- 
ment caractérisées, dans l’un et l’autre cas, par des textures anatomiques 
très voisines. 

Les caractères cutanés des Rhinocéros me semblent enfin pouvoir fournir 
de nouveaux points de comparaison et des conclusions communes avec 
ceux des Proboscidiens. De même qu'il existait autrefois des Éléphants 
pourvus d’une épaisse toison, les Mammouths, il exista également des 
Rhinocéros velus. Tel était au moins le Rhinoceros tichorhinus, très voisin 
de certains Rhinocéros actuels, et dont les restes se retrouvent dans Îles 
mêmes conditions que ceux du Mammouth. Il est particulièrement intéres- 
sant, au point de vue ici traité, de suivre, dans le genre Rhinoceros, les 


» 


() Loc. cit., vol. I, p. 202. 


@) Jbid., vol. IT, p. 63. 


{ 


NS Éd tit) De À 


pe 
2 


— 9317 — 


divers deprés atteints par la kératose spéciale caractérisant maintenant 
les espèces de ce genre. Sans entrer dans les développements auxquels 
prêterait facilement ce sujet, je me bornerai à faire remarquer que le petit 
Rhinocéros de Sumatra (R. sumatrensis uv.) offre des caractères cutanés 
non pas identiques — il s’en faut même de beaucoup — à ceux des Élé- 
phants, mais les rappelant nettement : sa peau se présente comme une 
sorte de chagrin très grossier, à grains polygonaux plutôt qu’arrondis; 
elle porte des poils qui, sur les sujets habitant certaines localités et consi- 
dérés parfois comme formant une espèce distincte (AR. lasions Sclat.), sont 
relativement abondants. La peau du Rhinocéros de Java (R. sondaicus Desm.) 
présente un grain encore plus gros, formant des plaquettes très distinctes 
où l'on ne retrouve qu’ un souvenir encore plus lointain des aspérités 
cutanées de l'Éléphant ; remarquons cependant que les plaques formées, 

sur la pièce de la planche VIIT, par la confluence des papilles font 
pressentir celles du Rhinocéros dé Java. Les grandes espèces d’Asie et 
d'Afrique présentent enfin des dispositions s’éloignant de plus en plus des 
précédentes. Au point de vue structural, les données relatives aux tégu- 
ments des Rhinocéros sont, à ma connaissance au moins, tout à fait insuf- 
fisantes. Je n’ai pu étudier que des pièces provenant du Rhinocéros de 
Java et de Rhinocéros africains, et encore cette étude a-t-elle été très pré- 
caire; les pièces dont j'ai disposé ne décelaient aucune structure glandu- 
laire; mais il resterait à chercher ce qui exisle au niveau du revêtement 
pileux, là où il se rencontre. Dans la mesure où j'ai pu les examiner, les 
dispositions cutanées des Rhinocéros m'ont plutôt rappelé les kératoses 
simples que les kératoses à hypertrophies papillaires bien caractérisées : 
même dans les plaques cutanées des petits Rhinocéros asiatiques, dont 
l'aspect extérieur rappelle quelque peu, comme je viens de lexprimer, 
certaines dispositions présentées par les Éléphants, il ne m'a pas paru 

exister de textures vraiment papillomateuses; la corne des Rhinocéros est 
cependant, au point de vue structural, à rapprocher des cornes cutanées, 
bien connues en Dee et dont la similitude avec les productions 
ichthyosiques a été admise !. Les réactions cutanées se sont ainsi opérées, 

chez les Rhinocéros et les Éléphants, suivant deux grands processus très 
voisins, mais non pas identiques ©? 


) Rinprceison, loc. cit., p. 360. 

@) De nos jours, il semble que les Buflles soient en voie de subir une trans- 
formation les acheminant peut-être vers un état plus ou moins voisin de ceux 
que présentent les Rhinocéros : ils tendent à perdre leur revêtement pileux, 
tandis que leurs téuments acquièrent, par rapport à ceux des autres Bovidés, 
une force particulière. L'habitude, commune aux Buflles et aux Rhinocéros, de 
s'immerger fréquemment dans l’eau — tout comme le font lréquemment aussi 
les Éléphants — et de s’enduire de vase comme d’une substance protectrice doit 
être le résultat, plutôt que la cause, de la régression du revêtement pileux. 


— 318 — 


C’est donc vraisemblablement à ces modes de réaction contre les causes 
d'irritation inhérentes aux milieux dans lesquels 1is vivent, que les Pro- 
boscidiens, de même que les Rhinocéros, doivent l'acquisition des carac- 
tères spéciaux que présentent actuellement leurs téguments. Les processus 
suivant lesquels se sont développés ces caractères spéciaux sont rendus sai- 
sissables par des comparaisons pathologiques. Le défaut de sécrétion cutanée 
— surtout sébacée — paraît avoir été la condition primitive à laquelle 
l'épiderme de ces Mammifères (sous les réserves à faire en ce qui concerne 
les Rhinocéros) a dü l'acquisition de caractères que la privation de cette 
même sécrétion contribue à provoquer jusque dans l’espèce humaine. 


— 319 — 


CONNOGHAETES TAURINUS BABAULTIT, 


Forme nouvezze pu Bririsx East AFRICA, 


par M. Max KozLLMaAnNx. 


Dans une note antérieure (, nous avons dressé la liste des espèces de 
Mammifères rapportées par M. Babault d’un voyage en Afrique orientale. 
De nouvelles peaux nous ayant été communiquées récemment, nous y 
avons trouvé un spécimen de Gnou qui, tout en se rapportant à l'espèce 
bien connue Connochaetes laurinus Burchell, mérite cependant d’être dis- 
tingué et décrit comme le type d’une forme nouvelle. 

Le dessus de la tête, depuis la base des cornes jusqu'au chevron frontal, 
est brun-brunâtre, un peu plus clair en avant ; les faces latérales sont grises ; 
une tache allongée, brun clair, entoure l'œil et se prolonge en avant jus- 
qu’à la moitié de la longueur du chevron. Ce dernier est formé de longs 
poils abondants, très serrés, d’un noir pur. Les oreilles sont blanches en 
dedans, noires en dehors, sauf sur les bords; la marge blanche externe 
est particulièrement large, se prolonge jusqu’à la base et déborde tout 
autour de l'insertion du pavillon. 

L'ensemble du cou, du tronc, la face externe des membres sont d’un 
brun enfumé, qui rappelle la teinte générale de C. taurinus type, mais dif- 
fère sensiblement de celle de €. 1. albojubatus, forme qui est répandue dans 
la même région que notre C. t. Babaulti, et probablement côte à côte. Sur la 
ligne médiane dorsale, et en arrière sur la totalité de la croupe, la couleur 
s’éclaireit et passe à un blanc enfumé, très sale, à reflets jaunâtres. 

Sur le cou sont à peine indiquées, et sur quelques centimètres seule- 
ment, quelques lignes transversales un peu plus foncées que le reste du 
poil. Il y a loin de cette disposition rudimentaire à l’ensemble de lignes 
noires si bien marquées sur le cou et les épaules de C. 4. albojubatus. 

La crinière commence immédiatement en arrière des cornes et se pro- 
longe jusqu’au delà du garrot. Elle est relativement très courte ; les poils 
qui la constituent ont au plus 17 à 18 centimètres de long; ils sont noirs 
et parfois terminés de blanc enfumé sur 5 à 6 centimètres. 

Les longs poils qui pendent de la gorge et du cou forment une sorte de 
barbe très fournie, surtout en avant. Les poils de cette barbe ont au moins 


0) Bull, du Muséum, vol. XX, p. 319, 1914. 


"4 


— 320 — 


17 à 18 centimètres de long ; ils sont noirs dans leur plus grande partie 
avec 6 ou 7 derniers centimètres brun clair. 

Les membres sont teintés comme les flancs et la région antérieure du dos. 

La queue est assez courte et terminée par un long pinceau de poils 
noirs. 

Dimensions (S' adulte, peau plate) : 


Longueur de l'extrémité du museau à la base de la queue. 179 


Longueur de la queue (sans le pinceau terminal). ..... o 39 
Longueur du pinceau". VAR SET RER 0 20 
Longueur des oreilles ...... AP ARE 


Le crâne ne diffère essentiellement en rien de celui de C. taurinus type 
ou de celui de GC. t. albojubatus. 

Les cornes ne sont pas très volamineuses. Comme chez C. taurinus, en 
général, elles se dirigent d’abord en dehors et en bas, puis se recourbent 
en arrière et en dedans. 

Dimensions (S' adulte) : 


Longueur basilatre du erdne.. .... 22.400 
Longueur des cornes (en droite ligne)........... RAT 
Longueur des cornes (le long de la génératrice imterne). o 43 
Écartement dés extrémités... 4.4 2.702460 0e 


C. 1. Babaulti se distingue des formes déjà décrites de GC. taurinus par le 
chevron frontal qui n’existe pas dans l'espèce type, qui est noir au lieu 
d'être blanc comme chez C. 1. Johnstoni; il se distingue également par sa 
barbe noire de GC. t. Hecki et C. t. albojubatus, chez qui elle est blanche. 
Enfin la crinière est particulièrement courte. 

En résumé, chevron noir, barbe noire, teinte foncée de la robe, crinière 
courte, absence presque complète de lignes sombres sur le cou, tel est 
l'ensemble de caractères qui définit cette forme nouvelle. 

Le seul individu qui jusqu'ici la représente a été tué par M. Babault, 
dans la région de Narrosurra River (British East-Africa ). 


— 321 — 


DESCRIPTION D'UNE COLLECTION D'ÉTUDE 
pes Reprires (RuyncnocÉépnALes, CROGODILIENS, CHÉLONIENS) 
NOUVELLEMENT INSTALLÉE DANS LES GALERIES , 


par M. Louis Roue. 


J'avais formé le projet, avant la guerre, de créer une Collection d'étude 
des Reptiles, Batraciens et Poissons, pour la présenter au public de la 
façon la plus convenable, c’est-à-dire la plus propice à l'enseignement et à 
l'examen des formes caractéristiques de ces trois classes. Cette Collection, 
en effet, manquait à notre galerie. Le Muséum possède bien une riche série 
d'espèces, mais qui, assemblée en un seul groupement général, rend dif- 
ficiles toutes recherches autres que celles des spécialistes dans un but de 
détermination. Or je reçois souvent des visites de personnes, voyageurs, 
étudiants ou simples particuliers, qui vienneut me demander les moyens 
d'étudier dans leur ensemble les principaux représentants de ces classes, 
de s’éclairer sur leurs caractères fondamentaux, et de connaître les bases 
précises de leur classification. Une Collection spécialement destinée à cette 
étude devenait donc indispensable, et je fus ainsi amené à en établir le 
plan. 

La guerre a interrompu ce travail pendant un temps. Je l'ai repris dès 
que cela me fut possible, car, la tâche étant longue, il ne fallait point, en 
raison même de son utilité d'intérêt public, attendre pour s’y livrer le 
retour complet aux conditions de l’état de paix. 

La Collection générale est assez bien pourvue pour fournir, sans s’ap- 
pauvrir, parmi ses doubles les matériaux nécessaires à l'établissement de 
la Collection d'étude. Mais ceux-ci offrent souvent l'inconvénient de ne pas 
être préparés comme il faudrait à cette dernière, où on doit les disposer 
de la façon la plus démonstrative, et les présenter sclon le but auquel ils 
se trouvent destinés. Chaque pièce est nécessairement l’objet d’un montage 
particulier, et c’est ce travail qui fait la longueur du temps. L’étiquetage 
mérite à son tour une attention soutenue, car il lui faut exposer, de ma- 
nière lisible, et suffisante tout en restant brève, les indications nécessaires 
aux visiteurs. La capacité démonstrative d’une telle Collection est en raison 
directe des soins qui lui sont ainsi accordés. 

La méthode suivie dans celle que je crée est la suivante. Chaque famille 
naturelle est représentée dans la Collection d'étude par Pune de ses espèces 


Muséum. — xx1v. 29 


— 322 — 


les plus caractéristiques, dont les exemplaires sont préparés de manière à 
mettre en valeur leurs particularités essentielles. Si la famille se subdivise 
en plusieurs sections, chacune de ces dernières possède également son 
représentant le plus démonstratif. En outre, les espèces les plus fréquentes 
et les plus importantes, soit celles de notre pays, soit les plus communes 
de nos colonies, soit celles qui ont une valeur économique dans l’alimen- 
tation et l’industrie, figurent à leur place parmi la famille dont elles dépen- 
dent. Enfin, et dans la mesure du possible, rien n’est oublié, quant au 
choix et à la disposition des pièces, de ce qui peut servir à faire connaître 
la biologie des espèces et leur existence habituelle au sein de leur milieu 
normal. | 

Je m'occupe actuellement de la Collection d’étude des Reptiles et des 
Batraciens ; celle des Poissons viendra ensuite. La partie consacrée aux 
Rhynchocéphales, aux Crocodiliens et aux Chéloniens, aujourd’hui ter- 
minée, est mise en sa place définitive, sur le plateau supérieur des vitrines 
_ basses qui occupent une moitié du premier étage des galeries ( face ouest). 
C'est elle qui fait l’objet de la présente description , dans le but d’en donner 
connaissance à {outes les personnes qui s'intéressent à nos travaux. 

J'espère achever, dans le courant de la présente année, la série des 
Sauriens, mise actuellement au montage ; après quoi je passerai à l’instal- 
lation des Ophidiens et des Batraciens. 


ORDRE DES RHYNCHOCÉPHALES. 


FamiLze pes SPHÉNODONTIDÉS. 


SPHENODON puxcrATUs Gray (le Tuatera); Nouvelle-Zélande. 


1° Individu entier, conservé dans l'alcool. 
2° Individu entier, monté à sec. 

3° Squelette monté. 

4° Squelette en pièces séparées. 


ORDRE DES CROCODILIENS. 


FamiLze DEs CROCODILIDÉS. 


Croconius nizoricus L. (le Crocodile du Nil); Afrique, Madagascar, 
Syrie. 
1° Petit individu monté à sec. 


2° Oeufs. 
3° Momies de Crocodiles ; sépultures égyptiennes. 


DID 
Ps. | Grocomius porosus Schn.; Asie orientale et méridionale. 


ÿ "400 
= 


#4 1° Individu monté à sec. 
4 # OEuf au moment de l’éclosion du jeune. 


{ $ die 


| Camax sccerops Schn. (le Caïman à luneltes); Amérique centrale et 


4 Brésil 


Individu monté à sec. 


Caïman niGer Sp. (le Caïman noir) ; Amérique méridionale tropicale. 


Individu monté à sec. 


Osrgozarmus rerraspis Cope ; Afrique occidentale. 


Individu monté à sec. 


AcriaTor mississrprensis (lAlligator du Mississipi); Sud-Est des États- 
… Unis d'Amérique. 


1° Individu monté à sec. 
2° Squelette monté. 
3° Tête montée à la Beauchêne. 


Fauizze pes GAVIALIDÉS, 


Gaviaurs canégrious Gm. (le Gavial du Gange) ; Indes. 


1° Individus montés à sec. 
__ 2° Squelette monté. 


ORDRE DES CHELONIENS. 


FamiLze Des DERMOCHÉLYDÉS. 
(Sphargidés auct.; Chéloniens Athèques.) 


ù F | Dour (Spxançis) cortAcea L. (la Tortue Luth.); Tortue marine 
s régions océaniques intertropicales, exceptionnelle dans les régions 
à te empérées. 


Es à | Deux grands individus montés dans des vitrines spéciales. 


": p = 
Le 
D. 

Eur +7 L s 292 . 


»,: (RS 


Re: 
, ae 
Deer 


— 324 — 


Famizze Des CHÉLONIDÉS. 


(Tortues marines à membres en palettes; Thalassites.) 


Cuezoxe mypas L. (la Tortue franche où Tortue verte); Tortue marine 
cosmopolite des régions chaudes du globe, parfois capturée dans les régions 
tempérées ; chair comestible et recherchée. 


1° Individu adulte entier. 

2° Groupe de jeunes individus. 
3° OEufs. Alimentaires. 

4° Fœtus dans leurs œufs. 


Cuezone imsricaTa L. (la Tortue Caret) ; même habitat que l'espèce 
précédente ; recherchée pour sa carapace dont la substance cornée constitue 
l'écaille utilisée par l’industrie. 


1° Individu adulte, entier, montrant sa carapace. 

29° Individu adulte, entier, montrant son plastron. 

3° Groupes de jeunes individus. 

L° OEufs. 

5° Industrie de l’écaille ; carapace et plaques séparées. 
6° Industrie de l’écaille ; divers objets travaillés. 


TuarassocueLys carerTA L. (la Tortue caouane); Tortue marine des 
mers chaudes et tempérées, y compris la Méditerranée. 


1° Individu adulte entier. 
2° Groupe de jeunes individus. 
3° Squelette monté. 


Famizze pes TRIONYCIDÉS. 


(Tortues molles, Tortues fluviales, Potamites. ) 


Trionyx rErox Schn. ; États-Unis d'Amérique. 


Squelette monté. 


Trionvx rRiuneuis Forsk. (Gymnopus Æoyptiacus D. B.); bassins du Nil, 
du Congo, du Sénégal. 


Individu entier. 


Trionyx sixensis Wiep. (T. japonicus) ; Chine et Japon. Chair comestible. 
Elevée pour l'alimentation. 


Individu entier. 


bé Pa ER sd À 
à An | 
DSi x k DT Hate 

 * Un: 
.s (020 
| Famicce nes CHÉLYDIDÉS, 
"ù | … (Pleurodères D. B.) 
_  Cuezvs rmemara Schn. (la Tortue matamata) ; Guyane el nord du 


V'hr 


De Bresil. 
_ Individu entier. 

Hypromenusa (CueLopina) recrirera Cop. ; Brésil. 

1° Individu entier, 

2° Squelette monté, 

Hypraspis (PLrareuvs) Hicart Gr. ; Amérique méridionale tropicale. 


Individu entier. 


FAMILLE DES PÉLOMÉDUSIDÉS. 
(Pleurodères D. B.) 
Pecousousa cazeaTA Schœpf. (Pentonyx capensis D. B.); Afrique tropi- 
cale et méridionale, Madagascar, 


Individu entier. 


STERNOTHÆRUS SINUATUS Om. ; Afrique méridionale. 

Individu entier. 

Popocnemis Expansa Schw. (la Tortue Arraou); Amérique méridionale 
tropicale. . 


1° Individu entier. 
2° OEufs ; recherchés pour l’alimentation et pour l'extraction de leurs 
principes huileux. 


FamLLe Des CHÉLYDRIDÉS,. 
(Cryptodères D. B.) 


CueLypra serPenTiNA L. (la Tortue serpentine) ; États-Unis. , 


1° Individu entier. 
2° Squelette monté. 


 Macroczemmys (Euysaurus) Temwinekr Holb. ; Etats-Unis. 


Individu entier. 


— 326 — 


FamiLLe nes DERMATEMYDIDÉS. 
(Cryptodères D. B.) 


Deruareuys Mawi Gr, (Emys Berardi D. B.) ; Amérique centrale. 
Individu entier. 


STAUROTYPUS TRIPORCATUS Wieo. , Amérique centrale. 


Individu entier. 


Famizze pes CINOSTERNIDÉS. 
(Cryptoderes D. D.) 


Civosrernum scorpioïnes L.; Brésil, Guyane, Amérique centrale. 
Individu entier. 
FamiLLe Des PLATYSTERNIDÉS. 
(Cryptodères D. B.) 
PLATYSTERNUM MEGACEPHALUM Gr.; Chine, Siam. 


Individu entier. 


Famizze pes TESTUDINIDÉS. 
( Cryptodères Élodites et Chersites D. B.) 


Kacaua ( Euys) rrivirrarA D. B.; Bengale. 


Individu entier. 


Cazracur picrA Gant. ; péninsule Malaise, Bornéo. 


Individu entier. 


Baracur BASKA Gr. ; péninsule Malaise. 


Carapace. 


e L 
Carysemys (Euvs) orxara Gr.; Amérique centrale. 


Individu entier. 


Caryseuvs (Emvs) ruerivenrris Lec, ; Etats-Unis, 


Individu entier, 


F SNS y | pd sal # 


240 | TP 


_  Mazacoczemuys rerrapen Sch. (Emys concentrica D. B.) [la Tortue terra- 
4 spa marais salants de la région atlantique des Etats-Unis ; recherchée 
et élevée pour l'alimentation, 


Groupe d'individus de diverses tailles. 


Mazacoczemmys crograpmica Les, (Emys labyrinthica D. B.) ; États-Unis. 


_ Individus entiers. 


 Cyczemys PLaATyNoTA Gr. ; péninsule Malaise. 


Individu entier. 


_ Greemvs pevrata Gr. ( Cistudo Diardi D. B.); péninsule Malaise. 


Individu entier. 


Cyczemys (Cisrupo) Amsornensis Daud. ; péninsule Malaise, Insulinde. 


Individu entier, 


 Cisruno carorna L. ( Cistude de la Caroline; Tortue à tabatière) ; États- 
Une 


Groupe d'individus de diverses tailles et de diverses colorations. 


e Cemmys (Emvs) Casprca Gm. (l’Émyde caspienne); Asie antérieure et 
_ occidentale, Turquie, Grèce. 


Individu entier. 


me 
É Dur 


._  Cremwvs uerrosa Sch. ( Emys sigriz D. B.; l'Émyde sigriz); Afrique 
septentrionale, Europe méridionale. 


1° Groupe d'individus. 
2° OEufs. 


L _ Euys orBicuzaris L. ( Cistudo europæa et Emys ou Cistudo lutaria auct. 
_ div.) [ Gistude dEtrope, Tortue bourbeuse]; étangs et marais de l’Eu- 
| rope occidentale tempérée et chaude, et de l'Afrique septentrionale ; 
È À indigène en France. 


_ 1° Groupe d'individus de diverses tailles et de diverses colorations. 

pe. 2° Phases du développement : œufs, embryons à divers états, jeunes 
2 après l'éclosion. 

8 Cunixys erosa Sch. ; Gabon. 


Individu entier et carapace. 


= 528 — 
Cinixys HoMEANA Bell. ; Gabon. 


Individu entier. 


Pyxis aracunoes Bell. ; Madagascar. 


Individu entier. 


Homopus arEoLATUS Th. ; Afrique méridionale. 

Individu entier. 

Tesruno raBuzaTA W. (la Tortue charbonnière); Amérique méridionale 
tropicale. 

OEufs. 


Tesrupo ranraTA Th. (la Tortue rayonnée) ; Madagascar. 


Squelette monte. 


Tesruno marGrnaTa Sch. (la Tortue bordée) ; Grèce; élevée en captivité. 

Groupe d'individus de diverses tailles. 

Tesrupo 18ErA Pall. ( Testudo mauritanica D. B. ; la Tortue mauritanique ); 
Afrique septentrionale et Asie antérieure, acclimatée et élevée en Europe. 

1° Groupe d'individus de diverses tailles, 


a° OEufs. 


Tesruno eræca L. (la Tortue grecque) ; Europe méridionale et îles 
méditerranéennes, Afrique septentrionale, Asie antérieure; élevée en cap- 
tivité. 

Groupe d'individus de diverses tailles. 


En outre, plusieurs grandes vitrines, situées au voisinage de la présente 
Collection d'étude, contiennent les Tortues géantes et les Crocodiles de 
fortes dimensions. 


D, 


— 329 — 


AnNézines PorycHèTes DES côTEes D'Ar4p1e 


RÉCOLTÉES PAR M. Cu. PEREZ. 


Nore pe M. Pierre Fauvez, 


Proresseur À L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DANGERS. 


Au cours d’une mission sur les côtes d'Arabie, accomplie en compagnie 
de M. J. Bownrer en 1901, M. Ch. Pérez eut la bonne fortune de recueillir 
un certain nombre d'Annélides Polychètes dont M. le Prof. Ch. Gravier 
nous a aimablement confié la détermination. 

La plupart appartiennent à des espèces que nous avons déjà signalées 
dans le golfe Persique ou qui ont été décrites de la mer Rouge par 
M. Ch. Gravier, un petit Serpulien, Hydroides Perezi, est cependant nou- 
veau pour la science, et c’est avec plaisir que nous le dédions à M. Ch. Pérez. 

Ces Polychètes ont été recueillies aux stations suivantes: 


St. VI. Golfe de Suez, à 4 milles 1/2 de la côte, 70 mètres de fond. 
Lat. 28° 29’ N., Long. 33° 05’ E. — Fond de sable. Chalut. 


St. XXI. 25 février 1901. Aden. Marée sur la côte sud de la presqu'ile 
d'Aden, au delà du poste de signaux. — Rochers couverts d'Huitres. 


St. XXII. 26 février. Aden. Marée à Post Office Pier. 


St. XLVIL. 14-16 mars. Golfe Persique. Dragages sur les bancs perliers, 
par 10 à 16 brasses, à environ 15 milles de la côte d'Oman. La région de 
ces dragages est limitée entre 24° 55’ N. et 25° 10’ N. et entre 54° 4o' E. et 
55° 10'E, (Greenwich). 

La plupart des animaux recueillis ont été trouvés dans des Polypiers 
massifs, tels que des Méandrines, concassés au marteau. 


St. XLIX. 18 mars. Golfe Persique. Dragages sur le banc Räk-as-Za- 


koum, à 4 milles au large de la côte d'Oman , par 4 à 6 brasses. 
St. L. 19 mars. Même localité. 


SL. LI. 20 mars. Même localité. Sable graveleux à Amphioxus. Cly- 
péastres avec Annélides commensales. 


— 330 — 
St. LIT. 23 mars- 4 avril. Golfe Persique. Dragage au N. E. de l’île 


Arzana. 


St. LIV. Dragage sur les fonds perliers au N. N. W. de l’île Arzana. 
À 8 milles de l’île, par 5 brasses de fond, 


Les stations XLVIT, XLIX et LIIT sont celles qui ont fourni le plus 
orand nombre d’Annélides. 


De la Station VI, je n'ai trouvé que des débris d’un petit Din: | 
insuffisants par une détermination exacte. 


Les espèces d’Aden se réduisent à l’Eulalia tenax Gr., Syltis varie- 
gala GR., Odontosyllis rubrofasciata Gr. et Perinereis cultrifera Gr., toutes 
les autres proviennent du golfe Persique. 


Fame pes APHRODITIENS Savigny. 


LEpiponoTus caRINULATUS Grube. 


St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


Nombreux petits spécimens. 


Cette espèce, qui se rapproche beaucoup du L. squamatus de nos côtes, 
s’en distingue, à première vue, par la caducité de ses élytres qui sont, au 
contraire, fortement attachées chez notre espèce indigène. Les grosses pa- 
pilles des élytres ne sont pas épineuses, et celles du bord, qui sont échi- 
noïdes ou étoilées, ont des dents plus grosses et moins nombreuses. Les 
deux espèces ont les élytres frangées et ornées, au bord, de petites pa- 
pilles caliciformes. Les soies ventrales du L. carinulatus sont bidentées, 
tandis que celles du L. squamatus sont unidentées. Le L. Bowerbanku Barrn 
d'Australie est une espèce du même groupe, mais portant sur les élytres 
de fines papilles en aiguïllon entre les grosses papilles lisses, et il a des soïes 
unidentées. 


HarmorTxx picryopxorA Grube. 


St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 
St. XLIX. Golfe Persique. Dragage. 


Deux spécimens facilement reconnaissables à leurs élytres si caracté- 
ristiques. 


— 331 — 


EuTnALENESSA DIIBOUTIENSIS Gravier, 


(Thalenessa Djiboutiensis Gravier.) 


St. XLVIT et LI. Golfe Persique. Dragages. 


5 individus, la plupart tronqués postérieurement, et dont la taille varie 
entre 25 et 65 millimètres de longueur sur 5 à 7 millimètres de diamètre. 


J'ai peu de chose à ajouter à l'excellente description de Gravier, sauf 
que le 3° sétigère porte un cirre dorsal à gros cératophore conique et à 
petit cératostyle subulé. Ce cirre dorsal du 3° sétigère est caractéristique 
des genres Thalenessa et Psammolyce. Chez tous les autres Sigalioniens, il 
n'existe pas de cirres dorsaux, sauf au 1* sétigère. 

Les branchies cirriformes existent à tous les segments à partir du 4° séti- 
gère, 

Les grandes cténidies du bord dorsal des parapodes sont normalement 
au nombre de 3. Il existe, en outre, à la face inférieure, des petits boutons 
vibratiles pédiculés. 

Cette espèce ressemble beaucoup au Sthenelais dendrolepis de la Méditer- 
ranée. Ce dernier, dont Darsoux avait fait la Leanira Giardi, n'appartient 
en réalité ni au genre Leamra, ni au genre Sthenelais, mais au genre Tha- 
lenessa, où mieux Éuthalenessa, ainsi que j'ai pu m'en assurer en compa- 
rant des spécimens de Naples à ceux d'Arabie. Les deux espèces ont 3 courtes 
antennes subégales naissant du bord du prostomium et dépourvues de 
cténidies à la base, un cirre dorsal au 3° sétigère, des élytres à papilles 
ramifiées, des parapodes portant des cténidies et des stylodes, des soies 
dorsales denticulées et des soies ventrales bidentées à appendice simple ou 
pluriarticulé, c’est-à-dire tous les caractères du genre Euthalenessa tels que 
les a précisés Honsr. 


Elles ne diffèrent entre elles que par les caractères suivants : 


1° Les élytres d’E. dendrolepis portent au bord interne un arc rougeâtre 
vivement coloré, tandis que celles d’£. Djiboutiensis sont incolores ; 


2° Chez E. dendrolepis, les antennes latérales naissent un peu plus en 
avant de l'impaire et sont moins décollées à la base, 


3° Aux premiers sétigères, la rame ventrale porte 3 bractées lamelleuses 
enhères, 2 ovales inégales et 1 lancéolée, tandis que chez E. Djiboutensis 
la lamelle inférieure présente 2 petites papilles cirriformes sur un de ses 
bords alors que la troisième est divisée en 3 lanières ; les stylodes sont 
aussi plus nombreux. Les soies ne diffèrent pas sensiblement chez ces deux 
espèces, 


L' a g 


— 332 — 


Famizze pes AMPHINOMIENS Savigny. 


EvPurosyne rociosA Audouin et Milne-Edwards. 


(? Euphrosyne laureata Savicny.) 


St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


6 petits spécimens dont la taille varie entre 4 et 7 millimètres de lon- 
gueur sur 2 à 3 millimètres de large et environ 28 sétigères. 


Ces spécimens présentent la plus grande ressemblance avec des E. fo- 
hosa de la Manche, de même taille. Ils ne s’en distinguent que par leurs 
filaments branchiaux un peu moins touffus et léoèrement moins dilatés à 
l'extrémité. Sous ce rapport, ils se rapprochent davantage de certains spé- 
cimens de la Méditerranée. On s'était basé sur ce caractère pour distinguer 
l'E. mediterranea ei VE. Audouini de VE. foliosa de la Manche. Depuis, 
cependant, la plupart des auteurs ont admis l'identité de ces trois espèces. 
Ce caractère, d’ailleurs bien insignifiant, présente de nombreuses variations 
individuelles et dépend aussi probablement de la taille et de la contraction 
plus ou moins prononcée produite par les fixateurs. Sur certains spécimens 
de l'Atlantique, j'ai trouvé les branchies un peu moins renflées que sur 
d’autres de la Méditerranée. 

Chez tous ces spécimens, à taille égale, le nombre des branchies, la po- 
sition du 2° cirre entre la 2° et la 5° branchie, la forme des soies en gueule 
de Gavial (Ringent bristles) sont semblables. Quant à la forme de la caron- 
cule, elle varie d’un individu à l’autre dans des limites étendues, élant 
tantôt ovale, tantôt linéaire. 

L'espèce que j'ai examinée est sans doute l'E. laureata de Saviexy, mal- 
heureusement la description de cet auteur peut s'appliquer à 8 ou 10 espèces 
d'Euphrosyne indistinctement. L’E. laureata décrite par Horsr semble avoir 
des soies différentes. L’Æ. myrtosa de Gravier serait une espèce distincte. 
Dans ces conditions, il me paraît plus sage d'abandonner le nom de 
Savieny, qui est invérifiable, pour celui de Mrcxe-Epwarps, répondant à 
une description précise. 


FAMILLE Des HÉSIONIENS Grube. 


HESsIONE PANTHERINA Risso. 


St. Let LIIT. Golfe Persique. Dragages. 


Plusieurs petits spécimens mesurant 37 à 45 millimètres de longueur 
sur 6 à 8 millimètres de large et complètement décolorés. Ils ne diffèrent 


DELA 


ACER à” 


LL 


VER OP APN, ATV 


— 333 — 


en rien de certains spécimens de la Méditerranée, de même taille, auxquels 
je les ai comparés. 


Cette espèce est sans doute la même que l’Hesione splendida Savicny 
de la mer Rouge, à laquelle Aucener rapporte de nombreuses formes dé- 
crites depuis. Malheureusement, la diagnose de Savieny, si elle est la plus 
ancienne, est absolument inexacte, l’auteur attribuant 4 antennes à son 
espèce. En outre, 1l y a désaccord entre le texte et les figures. L'espèce de 
SAvIGNY étant invérifiable, il est plus prudent de conserver le nom d’He- 
sione pantherina, à peine plus récent, et correspondant à de bonnes des- 
criptions. 


Leocrates CLaparenn Costa. 


(Leocrates Giardi GRAvIER.) 


St. XLVIT et LIIT. Golfe Persique. Dragages. 


Plusieurs spécimens dont le plus grand mesure 17 millimètres de lar- 
eur sur 3 millimètres sans les pieds, 7 millimètres avec les parapodes et 
les soies. Cerlains ont la trompe dévaginée. Ils sont bien conformes à la des- 
cription détaillée de Gravier, mais ils sont aussi identiques à des Tyrrhena 
Claparedn de Naples auxquels je les ai comparés soigneusement, sans pour- 
voir trouver aucun caractère différentiel. 


L'espèce de Naples appartient au genre Leocrates et est voisine du 
L. atlanticus Mc’Inrosa, dont elle ne se distingue que par ses mâchoires 
différentes et ses yeux plus petits. 


PoDARKE ANGUSTIFRONS Grube. 


(Lrma angustifrons Grube, Augener; Zrma latijrons Grube.) 


St. XLVIT, LI et LIV. Golfe Persique. Dragages. 


Les nombreux petits spécimens de 5 à 15 millimètres de longueur, de 
la Station LI, ont été recueillis sur des Clypeaster. 


Avec leurs larges bandes claires tous les trois ou quatre segments, tran- 
chant sur un fond plus sombre, les plus grands spécimens ont un aspect 
d'Ophiodromus. Sur le vivant, les bandes étaient blanches sur fond vert 
brunâtre. 

Le nombre des sétigères varie de vingt-cinq à cinquante-cinq. Le pro- 
stomium arrondi, faiblement bilobé, à peine échancré en arrière, devient 
rectangulaire, bien plus large que long, quand la trompe est invaginée. 
Les deux yeux antérieurs sont plus gros que les postérieurs. L’antenne 


— 334 — 


impaire, fusiforme, effilée, est très petite. Les deux latérales ont un court 
cératophore. Les deux palpes sont plus longs, à long palpostyle fusi- 
forme, effilé. La trompe, inerme, est cylindrique, à base subglobuleuse un 
peu renflée, à orifice échancré à la face ventrale, garni de fines papilles 
linéaires ou en massue, très caduques. Les cirres tentaculaires sont au 
nombre de six paires. Les parapodes sont subbirèmes avec de longs cirres 
dorsaux lisses ou indistinctement annelés renfermant un acicule à la base. 
La rame dorsale est réduite à 3 ou 4 soies très fines, bifurquées et den- 
telées à lextrémité. La rame ventrale est bien développée, à deux lèvres, 
une antérieure terminée en pointe saïllante aiguë, dans laquelle s'engage 
l’'acicule, et une postérieure arrondie, renflée. Le cirre ventral est subulé. 
Les soies ventrales sont nombreuses, fines, composées, à hampe hétéro- 
œomphe striée longitudinalement et transversalement. Leur article est en 
serpe très longue ou moyenne, à tranchant finement pectiné, à rostre 
unidenté, recourbé, présentant au-dessous une très fine dent accessoire 
mince, aiguë, transparente. Le pygidium, en bouton conique, supporte 
deux longs urites. 

Aucexer a constaté l'identité de l'Zrma angusticollis et de VI. latifrons, et 
remarqué la présence de quelques courtes et fines soies à la pase du cirre 
dorsal. Il a aussi observé la présence de la dent secondaire donnant aux 
serpes des soies ventrales l'aspect en pince d'Écrevisse, 

La présence de soies dorsales ayant été constatée dans le genre /rmu, 
il ne reste plus aucun caractère le distinguant du genre Podarke, plus 
ancien, qui doit seul subsister. 

De fines soies bifurquées analogues ont été en outre observées chez la 
Podarke pallida par Pruvor et Racovrrza , et j'ai aussi constaté leur présence 
chez la Podarke obscura. Elles existent vraisemblablement dans tout le 
genre, mais elles sont très difficiles à bien voir. 

La Podarke albo-cincta Eucers est considérée par Mc’Inrosa comme une 
forme jeune d'Ophiodromus vittatus. Sa description n’est pas assez complète 
pour que l’on puisse l'identifier avec certitude. 


Famizze Des SYLLIDIENS Grube. 


SYLLIS VARIEGATA Grube. 


St. XXII. Aden. À marée basse, sous les pierres. 
St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


Gette espèce est très voisine du S. hyalina Gruse et du S. alternosetosa 
SAINT-JosEPx. 


RAA Re 
APP 


— 335 — 


SYLLIS GRACILIS Grube. 


St. XLVIL. Golfe Persique. Dragage. 


Un seul petit spécimen à soies ypsiloïdes caractéristiques. 


TRYPANOSYLLIS GIGANTEA Mc'Intosh. 


(Trypanosyllis Richardi Gravier.) 
St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


È Cette espèce n’est représentée que par un fragment antérieur. 


OponrtosyLzis RUBRO-FAsCIATA Grube. 


St, XXII. Aden. A mer basse, sous les pierres. 


Cinq spécimens de 12 à 18 millimètres de long sur 1 à 1 mm. 5 de 
large, épais, à dos bombé, de coloration grisâtre avec une bande trans- 
…—  versale violet-ardoise de deux en deux sepments. Les palpes sont courts, 
…_  rabattus à la face inférieure. Les trois antennes, subégales, sont courtes 
et subulées. Les yeux sont rougeâtres et ceux de la paire antérieure tou- 
chent presque les postérieurs. Les cirres tentaculaires, au nombre de trois 
paires, sont courts, massifs, fusiformes. Les parapodes sont allongés, avec 
des cirres dorsaux plus courts ou, au plus, égaux à leur longueur. L'appa- 
rence vaguement articulée de ces cirres est peut-être due à de simples plis- 
sements de la cuticule, les spécimens étant assez mous. Les cirres ventraux 
forment de courts mamelons aplatis. Les soies sont nombreuses et longues. 
Dans chaque parapode, les serpes des soies inférieures sont beaucoup 
plus courtes que les supérieures, la plupart sont unidentées. Les acicules 
sont un peu renflés à l’extrémité. 


4 Cette espèce ne diffère du S. rubrofasciata de GruBe que : 1° par ses 
‘4 cirres dorsaux plus courts et vaguement articulés (?); 2° par ses soies uni- 
| dentées. IL faut d’ailleurs remarquer que Grues figure une longue serpe 
unidentée et une courte bidentée. 


Famizze Des PHYLLODOCIENS Grube. 


Puyzronoce casraneA Marenzeller, 


St. XLVIT, XLIX et LIT. Golfe Persique. Dragages. 
Dans l'alcool, cette espèce prend une coloration brun-rouille accentuée. 


— 3360 — 


Puyzionoce Sancri-Josepni Gravier. 


St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


Deux spécimens, dont l’un entier a la trompe dévaginée. 


EuzaLiA TENax Grube. 


St. XXI. Aden. À mer basse. 
St. LIIL. Golfe Persique. Dragage. 


Cette espèce ressemble énormément à l’Eulalia viridis dont elle ne se 
distingue guère que par ses cirres dorsaux plus étroits et plus allongés, 
rappelant tout à fait ceux de la Phyllodoce sahcifohia Aucexer, d’Aus- 
tralie. 


Le plus grand spécimen, qui mesure 60 millimètres sur 2 millimètres, 
est une femelle bourrée d'œufs, d’un gris verdâtre foncé, avec des traces de 


bandes transversales sur le dos. L'autre exemplaire, de teinte blanc jau- 
nâtre, est un mâle. 


Le spécimen de la station XXI, un peu plus petit que les précédents, 
n’en diffère que par la longueur un peu moindre de ses cirres dorsaux qui 
se rapprochent ainsi davantage de ceux de l’£ulaha vrridhs. 


Prerocterus ceyLonicus Michaelsen. 


St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


Un grand spécimen de 150 millimètres sur 2 millimètres, bourré de 
sperme, est blanc laiteux avec une ligne longitudinale médio-dorsale brun 
foncé. Les cirres dorsaux sont blancs tachetés de rouille. Une femelle, rem- 


plie d'œufs, est colorée en brun verdâtre foncé, avec la même ligne longi- 
tudinale que le mäle. 


La trompe, les cirres dorsaux et les soies sont semblables à ceux de 
l'E. viridis, dont cette espèce ne se distingue en somme que par son cirre 
tentaculaire inférieur largement limbé, tandis que chez l'Eulalia il est 
simplement comprimé et un peu lancéolé, ainsi d’ailleurs que chez l'E. 
tenax. Gette dernière a en outre les cirres dorsaux plus étroits. 


Le Pterocirrus brevicornis Enzers, d'Australie, n’est probablement qu’une 
variété locale du Pt. ceylonicus. 


De. 


…  gnathes au groupe Ï, et trois, en triangle, au groupe V. 


Le Lei 
# 


*- 13 


En: 
L f 


Mn 


— 331 — 


FamiLze DEs NÉRÉIDIENS Quatrefages. 


Leonvares JousseauMer Gravier. 


œ 


St. XLVIT, XLIX , LI et LIIT. Golfe Persique. Dragages. 


Cette espèce est représentée par de nombreux spécimens dont plusieurs 
de grande taille (4o à 60 millimètres), bien conformes à la description de 
Gravier et tous atokes. 


Nergis zonNATA Malmpgren, var. Persica Fauvel. 


St. XLVIT et LI. Golfe Persique. Dragages. 


Cette variété naine de la Nereis zonata est représentée par plusieurs 


spécimens atokes tout à fait semblables à ceux que j'ai déjà décrits, pro- 


venant également du golfe Persique. 
Deux spécimens mâles sont à l’état épitoke, tandis que ceux de la col- 
lection BocoyawLensxy n'étaient encore qu'à un stade subépitoke. J'ai pu 


constater que le premier pied modifié est le quinzième sétigère, et non le 


dix-septième comme je l'avais observé sur les individus dont la transfor- 
mation n’était pas encore complète. La mutation a donc lieu au même pied 
chez la variété persica et la variété procera de la Nereis zonata. 

Les mâles étaient à maturité, dans le golfe Persique, entre le 14 et le 
20 Mars. 


CeraTonereis miragizis Kinberg:. 


(Ceratonereis tentaculata Kinberg.) 


St. XLIX. Golfe Persique. Dragage. 


Un seul spécimen, tronqué postérieurement. 


PERINEREIS CULTRIFERA Grube. 


St. XXI. Aden. À mer basse. 


L'unique spécimen est une petite P. cultrifera typique, avec deux para- 


Muséum. — xxiv. 23 


— 338 — 


Famizze Des EUNICIENS Grube. 


EunIcE ANTENNATA Savigny ). 


St. XLVIT, LI et LIT. Golfe Persique. Dragages. 


Deux spécimens et plusieurs fragments. 


Eunice ivoica Kinberp. 


St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


Un petit individu mesurant 20 millimètres sur 2 millimètres, 


- Eunice MarenzezLEert Gravier. 


St. LIIT. Golfe Persique. Dragage. 


Bien que la tête manque, le orand fragment postérieur de cette espèce 
peut être identifié à peu près sûrement par ses branchies simples, en long 
filament, persistant jusqu'à l'extrémité du corps; par la brièveté du cirre 
dorsal, à nombreux acicules clairs, et par la rame ventrale large et courte 
portant : 1° des soies pectinées ; 2° de longues soies simples: 3° des serpes 
bidentées à lame dissectrice et à capuchon; 4° une grosse soie aciculaire 
brune à pointe mousse; 5° un gros acicule foncé. 

Le pygidium, en forme de ventouse, porte deux courts urites. 


Evunice srciciensis Grube. 


St. XLVII, XLIX, L et LIIL. Golfe Persique. Dragages. 
Cette espèce, si répandue et si caractéristique, est représentée par plu- 


sieurs spécimens et de nombreux fragments. 


LUMBRICONEREIS HETEROpODA Marenzeller. 


St. LI. Golfe Persique. Dragage. 


(0) Pour des raisons de priorité, les Américains remplacent Eunice par Leodice , 
ce qui entraîne en outre le changement de nom de la famille. À mon avis, le 
genre Eunice, employé depuis près d’un siècle, est un de ceux qui doivent être 
conservés, ainsi qu'on l’a proposé au Congrès de Monaco. 


CES : == 080 — 

Un gros fr agment antérieur, mesurant 4o millimètres sur 4 millimètres 
33 correspond bien à la description de MarewzeLzer, sauf que le prostomium 
… plus obtus ressemble davantage à la description d'Izuka. Par contre, [zuka 
r . , ° , , 

… signale la présence de deux yeux que je n’observe pas. D’après Maren2ELLER, 


4 cette espèce n'avait pas d’yeux (augenlos). Peut-être ont-ils disparu dans 
l'alcool ? 


AGLAURIDES FULGIDA Savigny. 


(Aglaurides Erythræensis Gravier.) 


St. XLIX , Let LIIL. Golfe Persique. Dragages. 


Les spécimens, assez nombreux et de taille variée, sont bien exactement 
… semblables à ceux de Djibouti, de Zanzibar et d'Australie que j'ai décrits 
… en détail (1917). Les mächoires sont asymétriques, avec la première de 
_ droiteen manipule et la deuxième à deux crocs chez tous les spécimens 
4 … à l'exception d’un seul, dont la deuxième mâchoire de droite n’a qu’un 
seul grand croc, mais dont la première mâchoire est pectinée comme celle 
des autres individus. 


Fawize pes CIRRATULIENS Carus. 


(?) Cirraruzus cirrarus O.-F, Müller. 


St. XLVI. Golfe Persique. Dragage. 


Deux petits spécimens de 5 à 6 millimètres, très entortillés, ayant perdu 
Ja plupart de leurs appendices et dont la détermination reste, par con- 
À _ séquent, fort douteuse. 


… 


*% 


Es. : Famizze pes CHÉTOPTÉRIENS Audouin et M.-Edwards. 


k _ St. XLVIL Golfe Persique. Dragage. 
Un petit fragment de Chétoptère indéterminable. 


Famice pes OTPHÉLIENS Grube. 


ARManDIA LANCEOLATA Willey. 


: St. LI. Golfe Persique. Sable à Amphioxus. 


Un seul spécimen à vingt-neuf sétigères, branchies du deuxième au vingt- 
sixième, onze paires d’yeux latéraux, du septième au dix-septième sétigère, 
_ tube anal à dix-huit papilles subégales et une impaire. 


4 23. 


21 
70 

4 
#1 
’ 


i” 


72 
AZ : 
« 


* ue « 


| run 


— 9340 — 


Famice DES TÉRÉBELLIENS Grube. 


LormrA MEDusA Savigny. 


St. XLIX et L. Golfe Persique. Dragages. 


Un spécimen à chaque station. 


PoLYMNIA NEBULOSA Montagu. 


(Polymnia triphicata Wiley.) 
St. XLIX et LIIE. Golfe Persique. Dragages. 


Les deux petits spécimens sont identiques à ceux que j'ai décrits jadis 
du golfe Persique; j'avais déjà constaté alors la grande ressemblance de la 
P. triphicata et de la P. nebulosa. Depuis, l’examen de spécimens d’Aus- 
tralie et leur comparaison avec ceux de la Manche m'ont convaincu de 
l'identité des deux espèces. L'étude de ceux des Stations XLIX et LIIL 
vient encore renforcer cette conviction. 


GRYMAEA CESPITOSA Willey. 


St. XLVII et XLIX. Golfe Persique. Dragages. 


Sur le spécimen de la Station XLVIT, les uncini apparaissent au qua- 
trième sétigère, tandis que sur l’autre il me semble voir un très petit tore 
uncinigère dès le troisième séligère. Chez la Grymæa persica Fauvez, 
j'avais déjà observé des anomalies semblables , et chez la G. Bairdi, MALMGREN 
indiquait les uncini à partir du cinquième sétigère, tandis que Waizcey a 
constaté leur présence dès le quatrième. 

La Grymeæa cespitosa se distingue seulement de la G. persica par le pre- 
mier pied plus développé, par ses tores uncinigères sessiles et par l'absence 
de soies capillaires aux soixante derniers sétigères abdominaux. 

D’après les règles de la nomenclature, le nom de Streblosoma doit rem- 
placer celui de Grymæa, mais le changement pourrait bien être inutile, 
car je commence à soupconner fortement les Grymæa de n'être que des 
Thelepus aberrants. Hs n’en diffèrent que par la présence d’un parapode 
supplémentaire du premier branchifère, et ce caractère, que souvent l’on 
n'observe que d’un seul côté du corps, pourrait fort bien n'être qu'une 
anomalie individuelle. 


(@) Dans mon mémoire sur les Polychètes d'Australie (1917), p. 267, dl s’est 
olissé une faute d'impression; au lieu de : (3° branchifère), il faut lire : (1°° séti- 
oère au 3° branchifère). 


— 31 — 


Pozycirrus cocciNeus Grube (?). 


(?) Polycirrus (Anisocirrus) decipiens Gravier.) 


St. XLVII. Golfe Persique. Dragage. 


Cet intéressant Térébellien est représenté par trois fragments antérieurs 
et un postérieur qui correspondent fort exactement à la description et aux 
figures de GRAvier, sauf en ce qui concerne la forme des uneini. 


PS 
ES 


Fig. 1. — Polycirrus coccineus. 


PL. 
KE 


PT 


LL LL 
VV, 
Qu 


SS 


a, extrémité d’une soie capillaire X 310. — b, crochet de la base d’un des derniers 
_ parapodes thoraciques X 500. — ce, d, uncini abdominaux de face et de trois quarts 
.X Boo. 


_ Les soies dorsales sont fortement épineuses, ou plutôt formées d’une 
série de cônes emboîtés les uns dans les autres, comme l’a fait très Juste- 
ment remarquer Gravier. Les pieds, très saillants, ont la même disposi- 
tion et semblent pouvoir atteindre un nombre assez élevé, autant que J'en 
puis juger par ces fragments. 

A la base d’un des derniers parapodes, je trouve quelques uneini à ma- 
nubrium un peu plus élargi qu’à ceux des tores abdominaux. Ces derniers, 
soutenus par des soies tendons, ressemblent tout à fait à ceux figurés par 
Aucexer pour le P. Boholensis Gruse, mais pas du tout à ceux du P. deci- 

_ piens. Gravier décrit et figure chez ce dernier des uncini à «quatre dents 
simples superposéesr, tandis que j'observe des uncini à gros rostre surmonté 
d’une dent longue et déliée et portant au vertex une couronne transver- 
sale de dents excessivement fines divergeant en éventail, et se présen- 

. tant de profil comme une petite dent peu distincte. J'ai remarqué la même 

disposition chez le P. aurantiacus. 


— 342 — 


Ce Polycirrus du golfe Persique me parait devoir être rapporté au 
P. coccineus de la mer Rouge, auquel Grue attribue vingt-deux paires de 
parapodes , de robustes soies capillaires denticulées de chaque côté et des 
uncini «{enerrim rostrali apice simphcir. n’est pas étonnant que les fines 
dents du vertex lui aient échappé. | 

Le P.(Amsocirrus) decipiens se distinguerait uniquement par ses uncini, 
à un seul rang de quatre grosses dents subégales, et à base convexe. 


FAMILLE DEs SABELLIENS. 


Hypsicomus pHAEOTOENIA Schmarda. | 


St. L. Golfe Persique. Dragage. 


Un spécimen entier. 


(?) Crowe cozLaris Langerhans. 


St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. 


Les soies correspondent bien à celles du Chone collaris, mais le mauvais 
état de la collerette ne permet pas une identification certaine. 


Famizze pes SERPULTIENS Purmeister. 


(?) ProruzA PaLcIATA Willey. 


St. XLIX. Golfe Persique. Dragage. 


Un spécimen, sans son tube et ayant perdu ses branchies, ressemble bien 
à l'espèce de Wizzey par ses soies. 


Hydroïdes Perezi n. sp. 
St. XLVIT. Golfe Persique. Dragage. Sur des coquilles d’Avicules. 


Diagnose. Opercule corné, à long pédoncule, à coupe inférieure formée 
de quinze à seize dents à pointe recourbée en dehors, non renflée en bou- 
ton. Étage supérieur à cinq ou six valves, dont une un peu plus grande 
à long bec recourbé à angle aigu vers l’intérieur, les autres subégales, 
ovales ou ogivales, concaves, à rebord saillant, sans dents. Ces valves sont 
réunies à mi-hauteur par une membrane formant des poches en goussel. 
Deux branchies égales. 


LE. de se. JA — 


Sept séligères thoraciques. Au premier séligère, de fines soies capillaires 
ae grandes soies en baïonnette à deux moignons coniques, lisses. Aux 
six suivants, des soies capillaires limbées à double courbure, des soies 
34 tes bi-limbées et des uncini de Serpula à six dents. À l'abdomen, des 
_ soies en cornet comprimé, puis des longues soies capillaires et des uncini 
. semblables à ceux du thorax, mais à quatre ou cinq dents seulement. 

ne Taille : 5 à 6 millimètres sur o mm. 5. 


Fig. 2. — Hydroides Perezi n. sp. 


a, Soie en baïonnette du 1° sétigère X 350. — b, c, soies capillaires thoraciques 
- X 350. — d, uncini thoraciques et abdominaux X 500. — e, soie abdominale en cor- 
. net X 500. — f, g, opercule X 60. — À, calice supérieur de l’opereule entr’ouvert, 
‘4 vu d'en dessus X 60. — i, grande valve à bec recourbé intérieurement X 60. — 
__ j, calice supérieur étalé et vu d’en dessous X 60. 


Tube calcaire, blanchâtre, encroûtant, rugueux , bosselé, mais sans orne- 
. mentation régulière, plus ou moins spiralé au début, puis irrégulière- 
ment sinueux. 

. Getle espèce se rapproche de l'Eupomatus exaliatus Marexzeuzer dont elle 
a a les soies et une des valves de l’opercule armée d’un grand bec recourbé 
… vers l’intérieur, mais elle s’en distingue néanmoins très nettement. Chez 
w Domains exaltatus, les dents du calice inférieur sont plus nombreuses 
3 | (vingt-quatre à à vingt-six), le calice supérieur est fortement pédonculé, et 


. non sessile, et porte huit à neuf épines recourbées en dehors, au lieu de 
Ë quatre à cinq valves arrondies, concaves à l'intérieur. 


— 344 — 


Hezen Pixezz range dans le genre Eupomatus les Hydroides dont les 
épines operculaires sont dépourvues d’expansions latérales, mais comme 
son Eupomatus spinosus présente des épines lisses et des épines bifurquées, 
rappelant celles de l’Hydroides bifurcatus, la distinction entre les deux 
genres ne me parait pas bien importante, et l’'Hydroïdes albiceps me semble 
tellement voisin de l’Eupomatus exaltatus, qu'il y a lieu de se demander s’il 
ne s’agit pas de simples variétés d’une seule espèce. La comparaison des 
figures 180 et 180 a de Wizey est instructive à cet égard. 

Comme le fait remarquer Aucener avec juste raison, tant que lon 
n'aura pas déterminé les limites de variabilité de l’opercule chez les 
Hydroïdes , 11 sera bien difficile de trancher ces questions. 

C’est ainsi que l’on a été conduit à réunir dans la seule espèce Poma- 
toceros triqueter de nombreuses formes décrites jadis comme espèces dis- 
tinctes et qui ne sont que des variations individuelles de cette espèce si 


polymorphe. 


12" 


nt) 


— 345 — 


SUR LES STRONGLES DU GÉSIER DES lPALMIPÈDES, 


par M. L.-G. SEURAT. 


L'étude des Strongles du gésier des Palmipèdes et des Échassiers nous a mon- 
tré une grande imprécision, parfois même des inexactitudes dans la connaissance 
de formes très banales ; c’est ainsi que trois de ces Strongles, parmi lesquels 
deux vivant dans le gésier de l'Oie, appartiennent à deux genres diflérents et sont 
confondus sous le même nom. Aussi nous paraît-il utile de reprendre, dans les 
lignes qui suivent, la description de ces formes litigieuses. 


I. Genre Epomidiostomum Skrjabine 1916. 


Méromyaires à corps filiforme , atténué dans la région antérieure. Cuti- 
cule épaisse, marquée d'une striation transversale très apparente; deux 
papilles postcervicales latérales non saillantes : pore excréteur ventral, s’ou- 
vrant au delà de l’anneau nerveux. en rapport avec une glande unicellulaire 
appliquée contre la face ventrale de l’œsophage. Tête distincte, présentant 
sur les faces dorsale et ventrale une paire de nodules dirigés vers l'arrière, 
unciformes ou bien obtus à leur extrémité : de chaque côté, la tête porte 
une paire de papilles latérales. Cavité buccale courte, réduite à la région 
céphalique ; œæsophage présentant à son intérieur trois lames chitineuses 
masticatrices axiales ; intestin rectiligne. 

Corps de la femelle brusquement atténué, au delà de l'anus, en une 
queue digitiforme allongée, présentant vers son tiers postérieur deux pores 
caudaux latéraux très apparents. Queue du mâle uncinée, à concavité ven- 
trale, ornée de deux ailes latérales épaisses, marquées d’une forte striation 
réticulée et repliées par leur bord libre sur la face ventrale; côte dorsale 
(pointe caudale) dichotomiquement divisée en quatre branches, chacune 
en rapport avec une papille : côtes externo-dorsales courtes, massives, nais- 
sant directement sur la pointe caudale et n’atteignant pas le bord externe 
des ailes ; côtes latérales à insertion plus ventrale : postéro-latérales et médio- 
latérales grêles, contiguës, allongées, atteignant le bord libre des ailes ; 
externo-latérales courtes ; latéro-ventrales et ventro-ventrales parallèles ; 
deux papilles sessiles volumineuses, presque contiguës, situées sur la lèvre 


. inférieure du cloaque ; une paire de papilles prébursales brièvement pédon- 


culées. Spicules courts, égaux, terminés par trois branches, une dorsale, 
2 latéro-ventrales ; pas de gorgeret. 


— 36 — 


Vulve située au delà du milieu du corps ; ovéjecteur à branches divergentes 
ou parallèles ; utérus opposés ; œufs en segmentation au moment de la ponte. 


Habitat : galeries creusées dans l’assise interne de la tunique cornée du 
gésier des Palmipèdes. 


Epomiprosromum unanaTum (Lundhal, 1848). 


Syn. Strongylus uncinatus Lundhal, 1848 ; Epomidiostomum anatinum Skrja- 
bine 1916. 


Corps grêle, atténué dans la région antérieure ; pore excréteur s’ouvrant 
sur la ligne médiane ventrale, à 190 y au delà du bord postérieur de 
l'anneau nerveux. Cellules musculaires losangiques, de 350 y de longueur 
sur 0 p de largeur, très finement striées dans le sens de leur longueur. 
Tête légèrement plus large que le cou, ornée sur chacune des faces dorsale 
et ventrale de gros nodules à extrémité obtuse, dirigés vers l'arrière. Cavité 
buccale courte, présentant 6 indentations à son entrée, 2 ventrales, 9 dor- 
sales et 1 sur chacune des faces latérales. OEsophage court, entouré aux 
2/7 antérieurs de sa longueur par l’anneu nerveux. 


Mâle. — Corps grêle, légèrement atténué dans la région antérieure : 
stries cuticulaires espacées de 6 x. Queue uncinée, ornée de deux ailes laté- 
rales épaisses, marquées d’un réseau de stries profondes ; côtes (pédoncules 
des papilles) peu apparentes. 


Femelle. — Corps grêle, régulièrement eflilé dans la région antérieure, 
brusquement atténué au delà de l'anus en une queue digitiforme; pores 
caudaux latéraux subsymétriques respectivement situés, le gauche à 85 u, 
le droit à 78 n de l'extrémité. 


EPOMIDIOSTOMUM EPOMIDIOSTOMUM 


DÉSIGNATION. UNCINATUM. ORISPINUM. 


Longueur totale 


Epaisseur maxima 


tance du milieu de l’anneau nerveux. 
à l'extrémité { des papilles postcervicales… 
céphalique du porc excréteur 


OEsophage 


Rapport de la longuéur du corps à celle de 
l’æsophage . 


Distance de la vulve à la pointe caudale 


— 347 — 


La vulve, fente transversale non saillante de 140 p, est située au delà 
du tiers postérieur de la longueur ; lovéjecteur est formé de deux branches 
égales, conliguës, dirigées vers l'avant; l’une des trompes se continue vers 
l'avant et rejoint l'utérus antérieur, tandis que l’autre se recourbe en anse 
et rejoint l'utérus postérieur situé au delà de la vulve. OEufs relativement 
nombreux : 86 dans l’utérus postérieur, dont 65 en voie de segmentation 
(stades 4 à 32) et 83 dans l'utérus antérieur, dont 12 non sepmentés. 


Habitat : Gésier de l’Anas penelope L., Aïn-Mokra, 19 mars 1918, 1 mâle, 
a femelles. 


Affinités. — Cette forme, que nous rapportons, en raison de l'identité 
d'habitat et de dimensions, au Strongylus uncinatus Lundhal, diffère de 
l'Epomidiostomum crispinum (Molin) par sa taille plus faible et surtout par 
la disposition parallèle des branches de l’ovéjecteur et le nombre plus consi-” 
dérable d'œufs renfermés dans les utérus. 


2. Eromimiosromun orispinuu (Molin). 


Syn. Strongylus anseris Zeder ex parte, Erster Nachtrag, 1800 , p. 82, Anmerk. IT; 
Shrongylus orispinus Molin, 1861 (exclus. synom.). 


Corps robuste, eflilé dans la région céphalique ; stries cuticulaires espa- 
cées de 6 y. Tête distincte, de 15 x de hauteur, armée de 4 aiguillons 
dirigés vers l'arrière ; les faces latérales sont ornées de sortes de festons et 
portent chacune une paire de grosses papilles sessiles. 


Femelle. — Corps allongé, de couleur sanguinolente dans la région œæso- 
phagienne, blanche sur le reste de la longueur, brusquement tronqué sur 
la face ventrale au niveau de l'anus et terminé par une queue courte, 
digitiforme, beaucoup plus mince que le corps ; pores caudaux très appa- 
rents, situés latéralement à 59 x de l'extrémité. 

Vulve transversale, de 140 x de longueur, limitée par des lèvres sail- 
lantes, située au cinquième postérieur de la longueur; ovéjecteur à bran- 
ches divergentes, relativement court, renfermant un petit nombre (6) 
d'œufs. Utérus opposés ; l'utérus antérieur renferme 68 œufs disposés sur 
deux rangs, dont 46 en voie de segmentation, l'utérus postérieur 60, dont 
38 en vole de segmentation ; l’oviducte postérieur se replie en crosse et se 
dirige vers l'avant jusqu’à l'ovaire postérieur, celui-ci courant parallèlement 
aux utérus et à l'ovaire antérieur : ovaires opaques, de couleur blanche 
remontant au delà des utérus, le long de l'intestin. OEufs ovoïdes, à coque 
épaisse, en segmentalion au moment de la ponte. 


Male. — Corps robuste, légèrement atténué dans la région anté- 
rieure. Spicules courts, différenciés dans leur moitié proximale en une 


— 348 — 


pince à branches, une dorsale striée longitudinalement et deux latéro- 
ventrales. 


Habitat : Galeries creusées sous la tunique cornée du gésier de l’Oie sau- 
vage (Anser anser L.) à côté de celles de 'Amidostomum nodulosum ( Rud.), 
Aïn-Mokra (Algérie), 20 février 1918. 


Affinités. — Gette forme, vue par Zeder (exemplaires femelles à queue 
en forme de serre de Rapace, provenant de l’œsophage et de l'estomac de 
lOie domestique), a été confondue par cet auteur avec l’Amidostomum nodu- 
losum ; Molin l’a décrite en 1861, pensant avoir affaire à cette dernière 
espèce et a donné ainsi, sans s’en douter, la description d’une forme 
nouvelle, que les auteurs qui ont suivi ont eu le tort de confondre avec 
l'Amidostome de l’Oie. 


IL. Genre Amidostomum Railliet et Henry 1909. 


Corps grêle, atténué dans la région antérieure. Cuticule striée transver- 
salement ; deux papilles postcervicales subsymétriques, latérales, non sail- 
lantes ; pore excréteur ventral. Cavité buccale très large, à parois épaisses, 
armée d’une ou trois dents à l’entrée de l’œsophage. OEsophage présentant 
trois lames chitineuses masticatrices axiales s'étendant sur toute sa longueur 
ou réservant une région terminale inerme (bulbe ou proventricule). Queue 
de la femelle allongée, digitiforme; pores caudaux latéraux, situés vers le 
milieu de sa longueur. Queue du mäle uncinée, ornée de 2 ailes caudales 
hyalines à bord libre replié vers la face ventrale; côte dorsale (pointe cau- 
dale) dichotomiquement divisée en 4 branches, chacune en rapport avec 
une papille; côte externo-dorsale naissant directement sur la pointe caudale 
et n’atteignant pas le bord libre des aïles ; côtes latérales à insertion plus 
ventrale: postéro-latérale et médio-latérale contiguës, allongées, atteignant 
le bord de l'aile ; externo-latérale courte ; ventro-ventrale et latéro-ventrale 
dirigées vers l'avant, atteignant la marge de l'aile; une paire de papilles 
volumineuses contiguës, insérées sur la lèvre inférieure du cloaque et une 
paire de papilles prébursales latérales, brièvement pédonculées. Spicules 
égaux divisés en une pince à deux branches sur la plus grande partie de 
leur longueur ; gorgeret étroit. Vulve transversale, située au delà du milieu 
du corps; ovéjecteur à branches divergentes, opposées ; utérus opposés ; 
ovaires parallèles, très allongés, remontant le long de l'intestin vers la 
région antérieure du corps, opaques, sauf dans leur région terminale. 


Espèce type : Strongylus nodulosus Rud. 1803. 


% sonde 45e 


} 
‘4 
: 


sq nee 7 um id in it dd he do Créé Sin dés de to bi. dt. de : 


— 9349 — 


3. AMIDOSTOMUM NODULOSUM Rud. 


Syn. Ascaris mucronata Frœbhl. 1791, non Schrank 1780. Strongylus anseris 
Leder 1800, ex parte . Strongylus nodulosus Rud. 1803, non Linstow 1882. 
Strongylus nodularis Rud. 1809, Dujardin, Diesing ex parte, Wedl 1856, tab. 22, 
ex parte, Schneider, Baïlliet, Linstow, 1909 (Linstow reproduit la figure, d’ail- 
leurs inexacte en ce qui concerne la forme des spicules, donnée par A. Mueller 
do l’Amidostomuwm fulicae (Rud.) Seurat, 1918 in htt.), non A. Mueller 1897. 
Spiroptera uncinata Eberth 1863, pl. VIIL, fig. 2 et IX, fig. 3, 6, 12 (erreur de 
détermination). Sclerostomum anseris Stossich 1899 (description et synonymie 
erronées) ; Neumann 1909. Amidostomum anseris (Zed.) Rail. Henry 1909, Skrja- 
bine 1916, ex parte. 


Corps d’une couleur légèrement sanguinolente, atténué dans sa moitié 
antérieure ; queue digitiforme, relevée du côté dorsal. Tête distincte, glo- 
buleuse, portant 2 paires de grosses papilles submédianes saillantes, très 
apparentes sur une vue de profil (surtout chez la femelle); la capsule buc- 
cale est renforcée par 6 lignes cuticulaires rapprochées par paires. Stries 
cuticulaires transversales régulièrement espacées de 5 y ; pas de striation 
longitudinale (la fine striation longitudinale des muscles, perceptible par 
transparence, donne l'aspect d’une striation de la cuticule). Aires latérales 
étroites (25 x de largeur) à protoplasme granuleux, opaque. Pore excréteur 
s’ouvrant au delà de l'anneau nerveux, en rapport avec un fin canal cuti- 
culaire ; papilles postcervicales symétriques, difficilement visibles. Gavité 
buccale très évasée, courte et large, à parois épaisses, présentant à sa base 
trois dents triangulaires aiguës, dressées, une dorsale et deux latéro-ven- 
trales entourant l’orifice de l'œsophage. Pas de pharynx; œsophage mus- 
culaire entouré par l'anneau nerveux au quart antérieur de sa longueur : 
intestin aussi large que l’æsophage. 


Femelle. — Corps sinueux chez l’animal fraîchement extrait de sa galerie, 
plus épais dans sa révion postérieure, effilé de la vulve à l'extrémité cépha- 
lique ; il est brusquement atténué sur la face ventrale au delà de l'anus et 
terminé par une longue queue droite, digitiforme, relevée du côté dorsal ; 
les pores caudaux, très apparents, sont situés latéralement en avant du 
milieu de la longueur de la queue (à 227 x de l'extrémité de celle-ci). La 
vulve, fente transversale de 160 x de longueur, très étroite (6 x de hauteur), 
s'ouvre au cinquième postérieur de la longueur du corps, les auteurs lin- 
diquent comme étant siluée au dixièmé postérieur de la longueur ; chez 
cerlains individus, elle est recouverte par un lobe impair. Ovéjecteur à 


4) Zeder ayant confondu sous le nom de Shrongylus anseris deux Strongles 
appartenant à deux genres différents ( Amidostomum, Epomidiostomum), le nom 
donné par cet auteur doit être abandonné comme pouvant prêter à confusion. 


— 350 — 


branches opposées, relativement court: vestibule 350 u, glande vernis- 
sante 60 x, sphincter 180 y, trompe musculo-épithéliale 830 y ; utérus 
opposés. renfermant un petit nombre d'œufs, 16 dans l'utérus antérieur. 
20 dans l'utérus postérieur ; ovaires parallèles, remontant vers l'avant. 
OEufs à coque mince et membrane vitelline nette, à protoplasme opaque, 
surchargé de vitellus, pondus à un état d'évolution peu avancé (les plus 
évolués sont au stade 2). 


AMIDOSTOMUM AMIDOSTOMUM 


4 1 
DÉSIGNATION. NODULOSUM (RUD.). | FULICAE (ru.) @), 


Longueur totale 
Diamètre maximum (au niveau de la vulve).. 


Distarice du milieu de l’anneau nerveux. 
à l'extrémité { des papilles postcervicales.. . ... 
céphalique { qu pore excréteur ......e.e. 
Cavité buccale 
OEsophage 
Rapport de la longueur du corps à celle de 
l’œsophage 
Distance de la vulve à l'extrémité caudale..... 1""560 
LL ETS EN ésodiss se sos osscsesee 84 x5op 105 X 59 [4 
Spicules (éganx) 200 4 n 179 LL 
Gorgeret ss.i5s...ss6oscreriosoorrtse os. 9 u 70 


U) Nous croyons utile de donner les caractéristiques du Strongle de la Fouique confondu 
avec ceux de l'Oie par la plupart des auteurs, 


Mäle. — Corps plus petit que celui de la femelle : queue uncinée, à 
concavité ventrale, ornée d'ailes caudales amples, repliées par leur bord 
libre vers la face ventrale. Côte externo-dorsale épaisse, en relation avec 
une papille située vers le milieu de la largeur de l'aile : côtes postéro-laté- 
rales et médio-latérales très longues, atteignant le bord externe des ailes, 
orêles dans leur moitié distale; côte latéro-ventrale renflée près de son 
origine. Spicules égaux, de couleur marron, divisés vers leur milieu en une 
branche externe grêle et en une branche interne ‘plus longue, fortement 
élargie à son extrémité, cette partie élargie en spatule étant appliquée 
contre la partie correspondante de l’autre spicule. Gorgeret étroit, arqué, 
épaissi au milieu de sa longueur. 


Habitat : Galeries sinueuses creusées dans l’assise la plus interne du re- 
vêtement corné de l'Oie (Anser anser L.), 1 mäle, 3 femelles dont 2 imma- 
tures, Ain-Mokra, 20 février 1918. Les galeries de ce Strongle sont creusées 
dans la portion la plus épaisse du revêtement cerné du gésier, tandis que 


“ L Le 
an CR à 
| ; re Né ie ET SOS 
ne" y + (* ed ne # À: 
: RÉCSNS 
” F4, 
Mann: Le : { 
sf à RFA Se 
NL ev d 
" À d 
Ve "+ ni ms 351 a 
vw, 


{celles de SA APTE orispinus sont localisées dans la portion péri- 


… phérique. À 


En  L'Amidostome de l’Oie se PA nettement de celui de la 
À  Foulque, avec lequel plusieurs auteurs (Creplin, Stossich, A. Mueller) 
à ; _ Vont confondu, par la conformation de la cavité buccale, sa taille plus 
_ faible, la longueur relative plus grande de l’œsophage, la forme différente 


& e . spicules et du gorgeret et la dimension plus grande des œufs. 


— 392 — 


NOTES SUR QUELQUES ESPÈCES DE PURPURA DÉTERMINÉES PAR DLAINVILLE 
DANS LA CoLLecTion pu Muséum DE Paris, 


par M. En. Lamy. 


Blainville a publié, en 1832, dans le tome I des Nouvelles Annales du 
Muséum d'histoire naturelle un mémoire intitulé «Disposition méthodique 
des espèces récentes et fossiles des genres Pourpre, Ricinule, Licorne et 
Concholépas» , dans lequel il décrivait plusieurs espèces nouvelles ou peu 
connues faisant partie de la Collection du Muséum de Paris : les spécimens 
étudiés par Blainville devraient exister encore dans cet établissement, mais 
il en est un certain nombre dont, par suite de remaniements successifs de 
cette collection , la valeur comme types ne peut plus être établie; d’autres, 
au contraire, ont conservé l'étiquette manuscrite de l’auteur, et il me 
semble utile de préciser quels sont actuellement ceux qui sont dans ce cas 
et dont l'authenticité n’est pas douteuse. 


PurPurA TUBERCULATA Biv. 


(Blainville, Nouv. Ann. Mus., I, p. 204, pl. 9, fig. 3.) 


Le Muséum possède comme types de cette espèce quatre exemplaires de 
la mer Rouge donnés par P.E. Botta. 

D'autre part, Blainville a étiqueté P. tuberculata quatre spécimens rap- 
portés par Quoy et Gaïmard, qui ont en outre recueilli à Tonga Tabou 
deux autres échantillons de la même espèce. Il est à remarquer cependant 
que P. tuberculata Bv. ne figure pas parmi les Mollusques du Voyage de 
l’«Astrolabe» décrits par Quoy et Gaimard (1832), mais il correspond 
peut-être à leur variété de P. morus Lk. (pl. 39, fig. 25-28). 

D'après Kiener (1836, Spéc. Coq. viv., Purpurifères, g. Pourpre, p. 23) 
et Deshayes (184h4, Anim. s. vert., 2° éd., X, p. 116), cette Ricmule 
avait été appelée dès 1826 P. pranulata par Duclos (1832, Ann. Sc. Nat., 
XXVI, p. 111, pl. 2, fig. 9), et elle doit conserver ce dernier nom. 


P. ocHrosromA Blv. 
(Blainville, loc. cit., p. 205.) 


La Collection du Muséum renferme le type de cette espèce rapporté 
de Tonga par Quoy et Gaimard et figuré par eux (1832, Voy. « Astro- 


| M0 — 
labe», Zool., I, p. 564, pl. 38, fig. 10-11), sous le nom de P, nas- 


soides var. \). 
À ce Rücinula ochrostoma BIv. Tryon (1880, Man. Conchol., p. 231 et 
299) réunit le Purpura elata Blainville et le Ricinula spectrum Reeve. 


P. zineozara Blv. 


(Blainvilie, loc. cit., p. 200.) 


On trouve au Muséum, pour types de cette espèce, deux coquilles 
indiquées comme ayant été recueillies à Payta par l'expédition Duperrey. 

Ainsi que le dit Blainville, cette forme, qu'il n’a pas figurée, paraît 
surtout voisine du Ricinula fiscella Ghernitz | Murex] (1788, Conch. Cab. , 
X, p.240, pl. 160, fig. 1524-1525), des Philippines, auquel elle a été 
rattachée comme simple variété par Kiener (1836, Spéc. Coq. vw, 
Pourpre, p. 31), qui déforme le nom en lneata ©. 


P. sugrurerirA Blv. 


(Blainville, loc. cit., p. a07, pl. 10, fig. 12.) 


Dans la Collection du Muséum, le carton sur lequel est fixée l'étiquette 
P. subturrita de la main de Blainville a subi une transposition, car il porte 
deux exemplaires de Ricinula horrida Lk., alors que le P. subturrita serait 
une tout autre forme rapprochée par Blainville de son P. elatu et considérée 
par Kiener (1836, Spec. Coq. viv., Pourpre, p. 33) comme une variété du 
KR. concatenata Lk. 


P. pica Blv. 
(Blainville, loc. cit., p. 213, pl. 9, fig. 9.) 


Cette espèce a pour types au Muséum deux individus recueillis à Tonga 
Tabou par Quoy et Gaimard, qui l'ont figurée sous le nom de P. armigera 


var, (1832, Voy. «Astrolube», p. 556, pl. 37, fig. 17-19). 


P. cornicerAa Blv. 


(Blainville, loc. cit., p. 213, pl. 9, fig. 10.) 


Les types de cette espèce sont représentés au Muséum par quatre 
coquilles rapportées de Mazatlan par P. E. Botta. 


0) Le véritable P. nassoides Quoy et Gaimard (1833, Loc. cit., p. 564, pl. 38, 
fig. 7-9), dont Deshayes (184h, Anim. s. vert., 9° 6éd., X, p. 229) fait syno- 
nyme le Buccinum Gualierianum Kiener, est identifié par Tryon (1880, Man. 
Conchol., , p. 245) au Ricinula chaidea Duclos. 

@) II ne faut pas confondre avec cette espèce le Purpura lineata Kiener (1836, 
loc. cit., p. 115) — Buccinum lineatum Lk., forme voisine du P. hæmastoma. 


Muséux. EXT 2/ 


— 304 — 


C’est, comme l'a reconnu Deshayes (1844, Ag s. vert., 9° éd, X, 
p. 123), le Monoceros brevidentatum Mawe (1828, in Wood, Ind. Testac. 
Suppl., pl. 4, fig. 10). 


P. BicarinaTa Blv. 
(Blainville, loc. cit., p. 215.) 


Blainville a appelé P. bicarinata V'espèce qui a été figurée par Quoy et 
Gaimard (1832, Voy. +Astrolabe», p.573, pl. 39, fig. 7-10 } sous le nom 
de P. helena et dont les types, Ru en qualre coquilles recueillies par 
ces voyageurs à Sainte-Hélène, sont conservés au Muséum de Paris. 

Kiener (1836, Spéc. Coq. viv., p. 115) regarde ce P. helena comme 
n'étant très probablement qu'une variété de P. biserialis Blainville ©, et il 
fait (p. 118) du P. bicarinata (qu'il figure pl. 34, fig. 81 a-b) une variété 
du P. (Stramonita ) undata Lamarck, mais Deshayes (1844. An. s. vert., 

2° éd., p. 67)] juge erroné ce dernier rapprochement et, pour lui, 4 1e 
rinata est une espèce très distincte. 


P. pzicara Lk. 


(Blainville, loc. cit., p. 216.) 


Outre une coquille rapportée de Batavia par Reynaud (1829), 
Blainville a déterminé dans la Collection du Muséum P. plieatu Lamarck 
(1822, Anim. s. vert., VII, p. 246) des coquilles de l'ile Ticopia (Nou- 
velles-Hébrides) regardées par Quoy et Gaimard (1832, Voy. r Astrolabe», 
p. 557, pl. 38, fig. 5-6), puis par Kiener (1836, Spéc. Coq. viv., p. 53) 
P. hippocastanum Lk. var. 


P. rurginoines Biv. 


(Blainville, loc. cit., p. 217.) 


Dans la Collection du Muséum , trois cartons ont été étiquetés P. turbi- 
noides par Blainville. 

Le 1° supporte un spécimen très fruste. 

Sur l'étiquette du 2° carton, qui porte deux individus, on trouve deux 
noms écrits par Blainville : « P. turbinoides» et x P. rustica» : maïs ces échan- 
tillons sont bien des turbinoïdes, et, quant à P. rustica indiqué ici comme 
synonyme, Blainville n'a pas dù maintenir cette assimilation, car, dans 
son mémoire et aussi d’après d'autres cartons de la Collection du Muséum éti- 


U) Tryon (1880, Man. Conchol., IT, p. 237) fait à tort P. helena synonyme de 
Cuma carinifera Lk. 


4 


dr 


à 
+ 


D 


( 


— 355 — 


 quetés pan lui, P. rustica Lamarck (1899, Anim. s. vert., VII, p. 246), 


est à rapprogher de P. bicostalis Lk. comme variété ou forme voisine. 

Sur le 3° carton, qui a été étiqueté par Quoy et Gaimard P. tharella et 

par Blainville P. turbinoides , est fixée une coquille recueillie à Vanikoro et 
figurée dans le Voyage de l’« Astrolabe» (1839, Zool., IX, p. 571, pl. 39, 
fig. 4-6) sous le nom de P. thiarella Lk. var. 
_ Kiener, après avoir fait également (1836, Spéc. Coq. viwv., p. 56) de 
celle forme une variété de tharella Lk., Va maintenue (p. 118) spéci- 
fiquement distincte, tandis que Tryon (1880, Man. Conchol., I, p. 259) 
la réunit à tort au Cuma carimifera Lk. 


P. marcinarrA Biv, 


(Blainville, loc. cit., p. 218, pl. 10, fig. 1.) 


Les types du P. marginatra By. consistent, au Muséum , en’sept coquilles 
rapportées de Pile Ticopia par Quoy et Gaimard. 

Kiener (1836, Spec. Cog. viv., p. 25) a donné à cette espèce, sans 
aucun droit, le nom de P. cancellatu, déjà employé d’ailleurs par Quoy 
et Gaimard (1832, Voy. « Astrolabe », p. 563, pl. 37, fig. 15-16) pour le 
P. fenestrata Blainville, 

Deshayes, de son côté (1844, Anim. s. vert., 2° éd., X, p. 91), a dé- 
formé marginatra en atro -marginata. 

Tryon (1880, loc. cit., p. 186) regarde ce P. marginatra BIX, comme 
le jeune de P. marginalba Blainville, mais chez marginatra les tubercules 
sont enchaînés dans les deux sens, à la fois en séries transversales et en 
costules obliques, tandis qu'ils sont mamelonnés chez P. marginalba. 


P. muricina Blv. 
(Blainville, loc. cit., p. 218. pl. 10, fig. 2-4.) 
Les types du P. muricina BIv. sont constitués par dix coquilles rap- 
portées des mers Australes par Quoy et Gaimard. 


Tryon (1880, Man. Conchol., I, p. 189 et A4) identifie cette espèce 
au Bicinula undata Chemnitz. 


P. muricoines Blv. 
(Blainville, loc. eit., p. 219, pl. 10, fig. 5.) 


Les types de cette espèce, indiquée par Blainville comme provenant 
d’Amboine et des côtes de Nouvelle-Zélande (Quoy et Gaimard, 1829), 


sont représentés par sept individus. 


24, 


— 9390 — 


Cette forme est, pour Kiener (1836, loc. cit., p. 35), une variété de 
P. muricina BIv. et elle est identifiée également par Tryon (1880, loc. cit., 
p. 245) au Rücinula undata Chemnitz. 


P. marcinazBA Biv. 


(Blainville, loc. cit., p. 219, pl. 10, fig. 6.) 


Le P. marginalba B\., signalé des mers Australes par Blainville, est 
représenté par huit co-types dans la Collection du Muséum ©. 

C'est, pour Kiener (1836, loc. cit., p.25), une simple variété du 
P. tuberculata BIv. Quant à l'opinion de Tryon (1880, loc. cit., p. 186) 
qui en faisait l'adulte du P. marginatra BN\., elle ne peut être acceptée , la 
sculpture étant, comme on l'a vu plus haut, très différente dans ces 
deux espèces. 


P. Lacunosa Blv. 


(Blainville, loc. cit. , p. 220.) 


Sous l'appellation de P. rugosa, Quoy et Gaimard (18592, Voy. + Astro- 
labe», p. 569, pl. 38, fig. 19-21) ont figuré une coquille qui est diffé- 
rente du P. rugosa Lamark et qu'ils rapprochaïent de leur «P. râpe» ou 
P. scobina comme variété. 

Blainville a attribué à cette coquille des figures 19-21 de Quoy et 
Gaimard le nom de P. lacunosa Bruguière, mais en l'appelant à tort 
«P. râpe Q. et G.» : ce dernier nom correspond, en réalité, au P. scobina 
des figures 12-13 du Voyage de l’rAstrolabe». 

Deshayes (1844, Anim. s. vert., 9° éd., X, p. 75) a fait remarquer que 
ce P. lacunosa Blainville — rugosa Q. et G. (non Lk.) n’est pas du tout le 
Buccinum lacunosum Bruguière, qui serait, au contraire, le P. rugosa 
Lamarck = P. striata Martyn. Il ajoutait d’ailleurs (p. 112) que la coquille 
de Quoy et Gaimard devrait recevoir un autre nom, car il faut réserver 
celui de Purpura rugosa à une espèce figurée par Born (1780, Test. 
Mus. Cues. Vindob., p. 305, pl. 11, fig. 6-7) sous l'appellation de Murex 
rUDOSUS. | 

Mais, d’après Kiener (1836, Loc. ci., p. 120), ce P. rugosa Q. et G. 
(non Born, nec Lamarck) n’est effectivement qu'une variété du P. scobina. 

Les types du véritable P. scobina rapportés de Nouvelle-Zélande par 
Quoy et Gaimard existent au Muséum de Paris, tandis que malheureuse- 
ment ceux du P. lacunosa Blv.—rugosa Q. et G. n’ont pu être retrouvés. 


4) I] ne faut pas confondre avec ce P. marginalba BI. le Purpura albomar- 
ginata Deshayes, rattaché par B. Watson (1886, Rep. « Challenger» Gasterop., 
p. 173) comme variété au P. scobina Q. et G. 


> on — 


P. rrironirormis Blv. 


(Blainville, loc. cit., p. 221, pl. 10, fig. 10.) 


Le type du P. tritoniformis est conservé au Muséum de Paris. 
14 Cette espèce, qui a pour synonyme Agnewia (— Adamsia ) typica Dunker, 


est pour Tryon (1880, Man. Conchol., IT, p. 156) un Urosalpinx et pour 
NM. H. Suter (1913, Man. New Zealand Mol, p. 42h) un Srramonita. 


P. FENESTRATA Bliv. 


(Blainville, loc. cit., p. 221, pl. 10, fie. 11.) 


| La Ricinule appelée P. cancellata par Quoy et Gaimard (1832, Voy. 
… sAstrolabe», p. 563, pl. 37, fig. 15-16) a recu de Blainville le nom de 
… P. fenestrata : aucune coquille dans la Collection du Muséum n'est indi- 
piuée comme le type de cette espèce. 

Ainsi qu'on l'a vu plus haut, il ne faut pas confondre ce P. cancellata 
21 et G.— = fenestrata Blv. avec le P. cancelluta de Kiener (1836, loc. ct. 
Æ 25), qui a repris, sans aucun droit, ce nom spécifique pour l’ bles 
# au P. marginatra BIv. 
w (À suivre.) 


— 358 — 


Conrrreurions À La Faune Maracorociour 
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE, 


par M. Louis GERMAIN. 


LITT O 


MorcLUSQUES TERRESTRES RECUEILLIS PAR M. (r. Vasse, 
DANS L'AFRIQUE ORIENTALE PORTUGAISE. 


C’est aux environs d’Andrada, dans la province de Mozambique (Afrique 
Orientale portugaise), que M. G. Vasse à recueilli les Mollusques qui font 
l’objet de cette note. La région qu'il a explorée, «située à une altitude 
variant de 800 à 1,800 mètres», occupe une superficie de 779 kilomètres 
carrés ; elle est sujette à des variations considérables de température et, 
«à deux jours de distance, le thermomètre enregistrait 41° et 4° à midi». 

D’après M. G. Vasse, les Mollusques ne sont pas très abondants. Les 
plus communément répandus sont les Achatines, qui font leur apparition 
avec les premières pluies printanières, c’est-à-dire au mois de novembre. 
Elles disparaissent dès le commencement de l'automne (avril), lorsque les 
nuits se refroidissent. Les Urocyclus sont beaucoup plus rares : ils vivent 
le plus souvent sur les broussailles et les arbustes. 


UrocycLus FLAVESCENS KEFERSTEIN. 


1866. Parmarion flavescens Kerersrein, Malakozoolop. Blätter, XII, p. 50, 
lat. AT Gps, 

1878. Parmarion flavescens Prereer, Archiv für Nature, XLIV, p. 425, taf. XII, 
fig. 14. 

1882. Urocyclus flavescens Fiscuer, Journal de Conchyliolopie, XXX, p. 269, n° ». 


188h. Urocyclus flavescens Heynemanx, Jahrb. d. deutschen Malakozool. Gesell- 
schaft, Frankfurt-a.-M., XE, p. 9, taf. I, fig. °, 9 a, 2b,9 c, et fig. 5. 


@) Voir le Bulletin du Muséum d'Hist. natur. Paris ; XXI, 1915,n° 7, p. 283- 
290 ; — XXII, 1916, n° 3, p. 156-169 ; n° 4, p. 193-210 ; n° 5, p. 233-259, 
et n° 6, p. 317-329; -— XXII, 1917, n° 7, p. 494-510 ; p. 511-520 etp. 521- 
5293; —- XXIV, 1918, n° 2, p. 125-136 et p. 137-141; n° 3, p. 173-180, el 
n° À, p. 251-270. 


“+ 


Le - 


< 


! a] 


ei 
da 


ae DD 


… 1885. Urocyclus flavescens Trvon, Manual of Conchology, 9° série, Pulmonata, 


I, p. 163, pl. XXXV, fig. 34-306. 


« 1887. Urocyclus flavescens Poirier, Bulletins Société malacologique France, IV, 


210,0 OC. 


; 1893. Urocyclus flavescens Cockerezz et Cozuinée, Check-List of Slups, London, 


p. 13, n° 268 (The Concholopist, vol. IT, n°* 7-8). 


à … 1895. Urocyclus flavescens Simrorm, Nacktschnecken , Deutsch-Ost-Afrika, Bd. IV, 


Berlin, p. 6. 


L'individu que j'ai examiné est d’une coloration uniformément brun 
jaunâtre tirant sur le chocolat clair, avec une sole pédieuse de même cou- 
leur, mais plus claire. 

Le corps est très pointu en arrière; il est long de 34 millimètres, large 
au maximum de 6 millimètres et haut de 8 millim. 3/4 (animal conservé 
dans l'alcool). Le bouclier est ovalaire, assez étroit en arrière, long de 
12 millimètres. La longueur de l'extrémité postérieure du bouclier à l’'ex- 
trémité postérieure du corps est de 17 millimètres; la queue est mince, 


étroile, avec une carène peu apparente et visible seulement sur le tiers 


postérieur. La sole pédieuse est tripartite, la région centrale étant à peu 
près égale au tiers de la largeur {totale du pied (de 1 à 1 millim. 1/4 
pour une largeur maximum de 4 millimètres). De plus, cette partie cen- 
trale du pied est finement chagrinée, tandis que les parties latérales sont 
irrégulièrement et assez fortement ridées. Le pore caudal est assez grand 
et très apparent. La limacelle est d’un jaune ambré ; très mince et fort 
fragile, unguliforme, avec un nucleus submédian , elle est garnie de stries 
concentriques extrêmement délicates. 

J. S. Gigows (? a très exactement décrit, sous ce même nom d’Urocyclus 


.…  lavescens ), une espèce qui vit également dans le Mozambique, mais qui 


diffère de celle de KerersTein par les caractères tout à fait différents de sa 
radula. Aussi CG. Porronera ©? a-t-il proposé, pour ce Mollusque, le nouveau 
genre Kirkia ®, ne renfermant jusqu'ici que le seul ÆXirkia flavescens 
Gibbons {non Kerersrein |"). 


() Grssons (J.-S.), Descriptions of two new species of Land Shells, and remarks 
on others collected one th East African coast (Journal of Conchology, I, London, 


1879, p. 138). 


®) Le corps de ce Mollusque est richement coloré en jaune orange. Il existe 
une variété pallida Gibbons (loc. supra cit. , 11 1879, p. 139) d’un blanc jaunâtre. 
_  (W Porzonera (Carlo), Molluschi, Stylommatophora (1! Ruwenzori, Relazioni 
scientifiche, Milano, 1909, p. 14). 

1) Extérieurement, les Kirkia ressemblent aux Urocyelus ; mais leur mâchoire 


est lisse, arquée, ct leur radula est la même que celle des Helix. 


® Kivkria flavescens (Gibbons), PoLonera, loc. supra cit., 1909, p.15 ; = Uro- 


4 ste cyclus Jlavescens Gibbons, loc. supra cit., 1899, p. 138 (non Kerensrein) ; — 


1 


— 360 — 


Afrique Orientale portugaise : Mont Vumba, vers 1 400 mètres d'altitude 
[G. Vasse, 1905 |. 


L'Urocyclus flavescens Keferstein vit dans le Mozambique, notamment à 
Mungurumbe , à Inhambane et à l'embouchure du Zambèse. 


Urocyczus rascrarus Martens. 


1879. Aspidoporus fasciatus Martens, Monatsber. d. Akadem. d. Wissenschafil. 
Berlin, p. 736. 

1882. Urocyclus fasciatus Fiscuer, Journal de Conchylologie, XXX , p. 269, n° 3. 

1884. Urocyclus fasciatus (part.) Hevnemann, Jahrbuch. d. deutschen Malako- 
zoolog. Gesellschaft, Frankfurt-a.-M., XI, p. 6, taf. I, fig. 4, 4 a, h b, 
k e (), 

1885. Urocyclus fasciatus Trvox, Manual of Conchology, s° série, Pulmonata, I, 
p- 164 (inc. sedis). 

1887. Urocyclus fasciatus Poirier, Bulletins Société malacologique France, IV, 
p. 227, n° 8. 

1893. Urocyclus fasciatus Cockerezz et Coruinée, Check-List of Slugs, London, 
p. 13, n° 278 (The Conchologist, vol. IL, n° 7-8). 

1895. Urocyclus fasciatus Siunoru , Nacktschnecken, Deutsch- Ost-Afrika , Band IV, 
Berlin, p. 6. 


Le corps de cette espèce est très allongé, régulièrement atténué en 
arrière où 1l se termine par une région caudale mince, munie d’une carène 
dorsale peu marquée. Assez régulièrement granuleux, l'animal est, en 
dessus, d'un brun-chocolat clair, avec toute la partie dorsale ardoisée ; une 
bande d’un jaune ochracé plus clair sépare, de chaque côté, la région ardoi- 
sée de la région colorée en brun. En dessous, la sole pédieuse est unifor- 
mément jaune brun; elle est tripartite, la partie centrale, finement gra- 
nuleuse, égalant sensiblement en largeur le tiers de la largeur totale du 
pied ®. Le bouclier est de forme ovalaire, il est ardoisé, avec de chaque 
côté une large bordure d’un jaune ochracé. 

La limacelle est ovalaire , atténuée en arrière, avec nucléus submédian : 
elle est pellucide, très fragile, d’un jaune légèrement ambré et garnie de 
stries concentriques d'une grande délicatesse. 


Urocyclus Kirk Binney, Bulletin Museum Compar. Zoology, Dec. 1879, p. 333 
(non Gray); — Urocyclus fasciatus (part.) Heynemaxx, Jahrb. d. deutschen Malako- 
zoolog. Gesellschaft, Frankfurt-a.-M., XI, 1884, taf. I, fig. 5, 5 a, 5 b (seu- 
lement ). 

9 Non fig. 5, 5 a, 5 b qui représentent la mächoire et quelques dents de la 
radula du Kirkia flavescens Gibbons. 

® Les parties latérales du pied sont plus ou moins irrégulièrement ridées. 


x ae À 
| PORT 


PT ee Re à Me au 


LUS CE 


SCPT NT SPP UNE OP 


— 361 — 
Afrique Orientale portugaise: Andrada [ G. Vasse, 1905]. 


Cette espèce, découverte au Mozambique par J. M. Hiroesranpr, a été 
retrouvée, toujours dans l'Afrique Orientale portugaise, sur les bords du 
Rio Quilimane (H. Srmrora ). 


Urocyezus Kirki Gray. 


1864. Urocyclus Kirk Gray, Proceedings Zoological Society of London, p. 250. 

1879. Urocyclus Kirku Gissoxs, Journal of Conchology, London, If, p. 139. 

1882. Urocyclus Kirkn Fiscuer, Journal de Conchylhologie, XXX, p. 269, n° 1. 

1884. Urocyclus Kirkii Heynemanx, Jahrb. d, deutschen Malakozoolog. Gesellschaft , 
Pantin M, Xp. 551taf. L, fig. 1,2 a, 1 b, 4 c, 1 d,1 6,1 f. 

1885. Urocyclus Kirkii Trvon, Manual of Conchology, 2° série, Pulmonata, 1, 
p. 162, pl. XXIX, fig. 70-71. 

1893. Urocyclus Kirkii Cocxerecz et Cozuince, Check-List of Slugs, London, 
p. 13, n° 267 (The Conchologist, vol. IT, n°° 7-8). 


1895. Urocyclus Kirk Siuror, Nacktschnecken, Deutsch-Ost-Afrika, Bd. IV, 
Berlin, p. 6. 


Avec un exemplaire bien adulte de cette espèce (longueur maximum, 
46 millimètres ; largeur maximum, 12 millimètres ; hauteur maximum, 
13 millimètres ; animal conservé dans l'alcool), M. G. Vasse a recueilli un 
individu jeune, correspondant à la descriplion suivante, et que je crois 
devoir rapporter à l'Urocyclus Kirki Gray. 

Corps assez régulièrement chagriné, bien allongé, terminé par une 
queue courte, pointue et carénée sur toute sa longueur; bouclier ovalaire, 
bien détaché en avant, très rétréci en arrière où 11 forme une sorte d’appen- 
dice ; sole tripartite, la partie centrale granuleuse, les parties latérales 
sensiblement de même largeur que la partie centrale, avec de petits sillons 
irréguliers et inégalement espacés. 

Longueur maximum , 14 millimètres ; hauteur maximum , 3 millim. 1/2 ; 
largeur maximum, 3 millimètres: longueur du bouclier, 4 millim. 1° ; 
distance de l'extrémité postérieure du bouclier à l'extrémité caudale, 
6 millim. 1/4; largeur maximum de la sole pédieuse, 2 millim. 1/4 ; 
largeur maximum de la région centrale de la sole pédieuse, 3/4 milli- 
mètre. 

Corps d’un brun-marron jaunâtre, avec de chaque côté une étroite 
bande d’un noir bleuâtre venant se réunir en arrière autour du pore 
caudal. Bouclier de même couleur avec également une bande d’un noir 
bleuté de chaque côté, Pied de couleur uniforme, d’un jaune brun plus 
clair que le reste du corps. 

Limacelle petite, subovalaire, pellucide, très fragile, ambrée et comme 
irisée, à nucléus submédian. 


— 362 — 
Afrique Orientale portugaise : Andrada [ G. Vasse, 1905 |. 


L'Urocyclus Kirki Gray a été découvert dans le bassin du Zambèse (no- 
tamment à Tete et à l'embouchure du fleuve); il habite également toute 
l'Afrique Orientale portugaise et, plus au Sud, la région de Port-Natal. 


Buciminus (Pssunocerasrus) Borvini Morelet. 


1860. Glandina Boivini Morecer, Séries conchyliologiques, Il, p. 92, pl. V, 
fig, 5. | 


1918. Buliminus (Pseudocerastus) Boivini Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. 


Paris, XXIV, n° 4,-p. 261. 


Afrique Orientale portugaise : Andrada [G. Vasse, 1905 |. 


Deux exemplaires adultes de moyenne taille ont été recueillis, avec un 
jeune spécimen, par G. Vasse. Le plus grand individu mesure seulement 
18 millim 1/2 de longueur, 10 millimètres de diamètre maximum et 
9 millimètres de diamètre minimum. Son ouverture a 8 millimètres de 
hauteur sur 4 millimètres de diamètre. 


Raomis (Racnis) RHODOTAENIA Martens. 


1869. Buliminus (Rhachis) rhodotaenia Manrexs, Moll. in von Dreckew's Reise, 


Bd. IIT, Berlin, p. 59, taf. IF, fig. ». 


1878. Buliminus (Rhachis) rhodotaenia Manrexs, Monatsber. d. künigl. Akademie 
d. Wissensch. zu Berlin, p. 292, n° 10, taf. Il, fig. 7. 


1883. Pachnodus rhodotaenia Bourevicnar, Histoire malacologique  Abyssinie, 
re CONTE y 
p. 79, ct Annales Sciences natur., Zoologie, 6° série, XV, p. 70. 


1889. Rachis rhodotaenia Bourevicnar, Mollusques Afrique équatoriale, Paris, 
mars 1889, p. 60, n° 9. 


1894. Buliminus { Rachis) rhodotaenia Smiru, Proceedings Malacological Society 
London, 1, p. 161, n° 6. 


1805. Buliminus (Rachis) rhodotaenia Manrexs, Annali Museo Civico d. Storia 
Natur. d. Genova, »° ser., XV, p. 64. 


18097. Buliminus (Rhachis) rhodotaenia Manrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch- 
Ost-Afrik., Berlin, p. 71, taf. III, fig. 38. 


Le type n’a pas été recueilli par M. G. Vasse, qui a seulement rapporté 
la belle variété suivante : 


Variété andradensis Germain, nov. var. 


Spire conique en dessus, composée de 7 tours à croissance régulière, 
les premiers convexes, les autres peu convexes séparés par des sutures 


D +. 
n = 
S 


— 363 — 


bien marquées ; dernier tour grand, formant près des deux tiers de la 
coquille, bien convexe, atténué à la base; ouverture oblique, ovalaire, 
anguleuse en haut, très arrondie en bas et extérieurement ; columelle droite, 
triangulaire, recouvrant partiellement un étroit ombilic ; péristome mince 
avec un léger encrassement interne blanc. 

Longueur, 26 millimètres ; diamètre maximum, 15 millimètres; dia- 
mètre minimum, 12 millimètres ; hauteur de l'ouverture, 13 millimètres ; 
diamètre de l'ouverture, 9 millimètres (y compris l'épaisseur du péri- 
stome ). 

Le test est assez brillant, d’un blanc jaunâtre avec, à la partie inférieure 
des premiers tours, placée contre la suture, une étroite bande noire 


brillante ; au dernier tour, on observe une bande médiane d’un blanc un 


peu violacé, large de 1 millimètre ; les deux derniers tours sont par- 
semés de taches arrondies, brunes, plus ou moins groupées et irrégulière- 
ment réparties. Le sommet est marron brillant, lisse, ainsi que le premier 
tour de spire ; les autres tours sont garnis de stries longitudinales très fines 
et serrées, obliques, un peu crispées aux sutures, assez irrégulières, avec 
des traces à peine sensibles de stries spirales. 

La variété andradensis Germain se distingue du Rachis (Rachis) rhodo- 
tænia Martens type, en dehors de ses caractères picturaux : par sa taille 
plus grande ; par sa forme moins longuement conique en dessus ; par ses 
tours de spire plus convexes et par son dernier tour mieux arrondi, pro- 
portionnellement plus grand, avec une ouverture plus développée en 
hauteur. 

Par ces caractères , elle se rapproche du Rachis ( Rachis) Béluni Martens 
mais son ornementation piclurale est différente, sa taille plus grande, son 
ouverture mieux ovalaire et bien plus haute par rapport à sa largeur. 
Du point de vue de la forme générale, la variété andradensis Germain se 
place exactement entre les deux espèces du Dr. E. vox Marrens dont il vient 
d’être question. 

L'ornementation picturale de la forme recueillie par G. Vasse rappelle 
également certains modes de coloration du Aachis (Rachis) stictus Mar- 
tens ®) possédant également, sur les tours supérieurs, une zone noire 


0) Manrexs (Dr. E. vox), Neue Land- und Süsswasser-Schnecken aus Ostafrika ; 
Nachrichtsblatt d. deutschen Malakozoolog. Gesellschaft, Frankfurt-a.-M., 1895, 
p. 181; et Beschalte Weichthiere Deutsch- -Ost-Afrik. » Berlin, 1897, p. 70, taf. IT, 
fig. 39 [Buliminus (Rhachis) Bohmi]. Cette espèce vit sur les bords du Tanga- 
nyika [Dr. Bôum] et sur le mont Chiradzulu, vers 5000 pieds (— 1590 mètres 
environ) d'altitude [ A. Wunvre |. 

@) Manrens (Dr. E. von), Malakozoolop. Blätter, VI, 1859, p. 211, taf. Il, 
fig. 6 | Buliminus (Rhachis) stictus]. Découverte à Tette, sur le Zambèse | J. M. 
Hinesranpr |, cette espèce a été retrouvée dans le Nyassaland |J. Kink et A. 


Wavre |. 


— 364 — 


contre la suture (), et du Rachis (Rachis) venustus Morelet ©? dont les der- 
niers {ours sont aussi parsemés de taches brunes irrégulièrement distri- 
buées. La variété andradensis Germain est beaucoup plus éloignée du 
Rachis (Rachis) Landaueri Pfeiffer ® auquel le Dr. E. vox Martens compare 
son Rachis (Rachis) rhodotaenia. 


Afrique Orientale portugaise : Andrada [G. Vasse, 1905 |. 


Le Rachis (Rachis) rhodotaenia Martens occupe une area étendue dans 
l'Est africain, où il habite surtout dans les régions du Kenia [ Dr. J. W.. 
Grecory |, du Kilima N'djaro (où il s'élève jusqu'à 1,700 mètres) [ J. M. 
Hicoesranr |, du Victoria Nyanza [G. A. Fiscuer |. Il est également connu 
de la vallée du Sabaki où ïl vit sur les troncs d’arbres et du sommet du 
Mont Mbololo (Est Africain anglais) [Dr. J. W. Grecory |. Plus au Nord, le 


Capit. Borreco l’a retrouvé dans le Somal. 


AcaaTiNa (AcnaTINA) PAnruERA de Férussac. 


1821. Helix (Cochlitoma) panthera ne Fénussac, Tableaux systématiques , p. 49, 
349 (nomen nudum). 


1825. Helix (Cochlitoma) panthera ne Férussac, Histoire gén. part. Mollusques 
terr. et fluv., Il, p. 159, pl. CXXVI, fig. 1-2. 
1838. Achatina panthera pe Lamarck, Hist. natur. animaux sans vertèbres , ed. IT 


[par Desuayes |, VIIL, p. 309. 
1843. Achatina panthera Rezve, Conchologia Icomca, V, pl. IT, fig. 12. 


1846. Achatina lamarckiana Preirrer, Proceedings Zoological Society of London , 
p. 119. 


1860. Achatina panthera Morezer, Séries conchyliologiques , I, p. 69, n° 28. 

1878. Achatina pantherina Neviuz, Handlist Mollusca Indian Museum Calcutta, 
p.245 n°. 

1889. Achatina panthera Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale, Paris, 
mars 1889, p. 70. 

1899. Achatina mossambica Brancsix, Jahresheft d. Naturwissensch. Vereines d. 
Trencsenar Comitates, XV, p. 116, taf. VI, fig. », a a—2 b et taf. X, 
fig. 2 4-9 b. 


&) Surra (E. A.), On a collection of land-shells from British Central Africa 
(Proceedings Zoological Society of London, 1899, p. 586). 

@) Morecer (A.), Journal de Conchyliologie, IX, 1861, p. 46 (Bulimus venus- 
tus) : «Testa perforata, ... apicem versus nigricantem cyanea, fascia lineari, 
in anfractu ultimo saepe evanescente, ornata punctisque raris brunneis irregu- 
lariter notata. ..» Cette espèce vit aux îles Comores. 

G Prerrer (L.), Malakozoolop. Blätter, XIV, 1867, p. 197; — et Monopra- 
phia Heliceorum viventium, VI, Lipsiae, 1868, p. 116, n° 990 ; — et Now- 
tates Conchologicae, TI, 1867, taf. XCV, fig. 15-16 (Bulimus Landaueri). 


4 


— 905 — 


1897. Achatina panthera Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrik. , 
Berlin, p. 83. 


1899. Achatina panthera Suiru , Proceedings Zoological Society of London , p. 589, 
pl. XXXIV, fig. 1 


1904. Achatina panthera Pizseny, in Tryon, Manual of Conchology, 2° série, Pul- 
monata, XVIT, p. 41, n° 4o, pl. XXX VIII, fig. 31, et pl. XXXIX, fig. 2. 


C’est avec raison que H. À. Prsery | loc. supra cit., 1904, p. 42 | rap- 
porte à lAchatina panthera de Férussac l'Achatina mossambica Brancsik. 
Cette dernière, de grande taille [longueur, 168 millimètres ; hauteur de 
l'ouverture, 9 millimètres], de forme plus courte et plus ventrue, est 
une coquille très solide avec l’intérieur de l'ouverture rosé ou bleuâtre, les 
bords de l'ouverture et la columelle colorés en rose. C’est donc une forme 
identique à l’Achatina Lamarcki Pfeiffer, cette dernière se reliant au type 
panthera par tous les intermédiaires. L’Achatina Lechaptoisi Ancey ( est 
probablement aussi la même espèce, mais sa taille est seulement de 
125 millimètres de longueur pour 75 millimètres de diamètre maximum, 
avec une ouverture atteignant 77 millimètres de hauteur. 

Les individus recueillis par G. Vasse ont 131-140 millimètres de lon- 
pueur, 76-70 millimètres de diamètre maximum et 62-61 millimètres de 
diamètre minimum. Leur ouverture mesure 72-73 millimètres de hauteur 
sur 45-46 millimètres de diamètre maximum (y compris l'épaisseur du 
péristome ) © 


Afrique Orientale portugaise : Andrada | G. Vasse, 1905 |. 


L’Achatina panthera de Férussac est plus particulièrement une espèce 
côtière vivant depuis Delagoa Bay ©”? jusqu'au nord de Zanzibar. A l'inté- 
rieur des terres, elle a été signalée en de nombreux points de l'Afrique 
ortentale, notamment à Tette, sur le Zambèse [ Perers |, et à Zaruba, vers 
5,000 pieds (1,520 mètres environ) au-dessus du niveau de la mer, à 
l'extrémité sud du lac Nyassa | Wavre]. Elle habite également l’est du 
Transvaal, sur les bords de la rivière de la Reine (Queensriver), près de 
Barberton | Pexruer|. Cette même espèce se retrouve à Madagascar [E. Vesco, 
F. Gray, etc.] et aux Seychelles (Mahé, sur les terres basses, jusqu’à une 
altitude de 300-400 mètres), où elle est commune | Brauer |. Elle a été 
introduite à l'ile de la Réunion et à l’île Maurice. 


QG) Ancex (GC. F.), Résultat des recherches malacologiques de M5 Lecnarrois 
sur les bords du lac Nyassa et de la rivière Shiré, Mémoires Société zoologique 
France, VIT, p. 220. 

@) Le type figuré par D. pe Férussac mesure 190 millimètres de longueur 
6t 75 millimètres de diamètre; son ouverture a 76 millimètres de hauteur 
maximum. 

®) Sur les monts Lobombo en face de Delagoa Bay | Penruen |. 


— 366 — 


AcuatINa (AcHaTiNA) GLurINosA Pfeiffer. 


1892. Achalina plutinosa Preirrer, Proceedings Zoological Society of London, 
p. 86. 
1853. Achatina glutinosa Prevrrer, Monopraph. Heliceor. vivent., IL. p. 485, 


n°30: 


1855. Achatina glutinosa Preirrer in Marin: et Caemnirz, Systemat. Conchylien- 


Cabinet ; Ed. IT, p. 360, taf. XLIV, fig. 1. 

1868. Achatina glutinosa Pretrrer, Monograph. Heliceor. vivent., VE, p. 213, 
n° 20. 

1889. Achatina glutinosa BoureuiGnar, Mollusques Afrique ‘équatoriale, Paris, 
mars 1889, p. 77: 

1899. Achatina glutinosa [| — Achatina Petersi Martens] Smir, Proceedings 
Zoological Society of London , p. 589, n° 37. 

1904. Achatina glutinosa Picsery in Trvon, Manual of Concholopy, 2° série, 


Pulmonata, XVIE, p. 61, n° 54, pl. IX, fig. 23. 


L’Achatina (Achatina) Petersi Martens " n'est qu'une variété de cette 
espèce, caractérisée par sa forme plus ventrue ; elle est reliée au type par 
tous les intermédiaires. 

Le test est mince, presque transparent, parfois comme vernis, d’un 
brun jaunâtre avec quelquefois de rares flammules rousses peu mar- 
quées, localisées au dernier tour. L'intérieur de l'ouverture est d’un bleu 
violacé légèrement laiteux, très brillant, comme irisé(), 

Les premiers tours sont à peu près lisses; les autres sont garnis de 
stries longitudinales obliques, onduleuses, médiocres, coupées de stries 
spirales très apparentes, principalement à la partie supérieure des tours 
de spire, près des sutures qui sont submarginées. 

La coloration et la sculpture restent bien constantes ©? ; mais, ainsi que 
E. À. Suira l’a déjà observé, la forme générale varie dans d'assez larges 


() Achatina Petersi Marrexs, Malakozoolog. Blatter, VI, 1859, p. 214, et 
Monatsberich. d. Akad. d. Wissensch. Berlin , 1878, p. 292, n° 9: — Achatna 
Petersi Preirrer, Monograph. Heliceor. vivent., VI, 1868, p. 219, n° 21; et 
Novitates Concholog,, IT, p. 452, taf. XCIX, fig. 13-15 ; — Achatina Petersi 
Boureuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, Paris, mars 1889, p. 78 ; = Acha- 
lina glutinosa variété petersi Pizssry in Trxon, Manual of Conchology, 2° série, 
Pulmonata, XVIX, p. 63, pl. IX, fig. 24. 

G) Cette très belle espèce sera figurée dans mon Mémoire, actuellement 
sous presse, sur les Mollusques recueillis par M. G. Basauzr, dans l'Afrique orien- 
tale. 

®) Cependant les stries spirales peuvent être plus ou moins accentuées au 
dernier tour. 


Lens de ms ts di ti 


— 367 — 


limites , ainsi que l’on peut s’en rendre compte par le tableau suivant don- 
nant les dimensions principales de quelques individus, 


# L 


des de de OBSERVATIONS, 
ÉCHANTILLONS. FAUX: MAXIMUM NUM Over TURE. | L'OUVERTURS. 
millim. millim. millim. millim, millim, 
CPE CA | 81 L8 39 A 2/ 
REIN RATE 78 45 37 La 23 
MATE er co 77 hh 36 1 20 
(LE PNR 98 he D a 55 DIET Ipe de L, PRE 
FER U), 
FLN 97 49 7] 7] 7] D'après E. A. 
Nr SC MER 88 45 ” u n Surru ©. 
( Type de l’Acha- 
Hiossese 95 53 Q) 54 30 tina  Petersi 
| Martens (!. 
LETTRE ; 28 19 1/2 16 17 9 Exempl. jeune. 


0) Prerrrsr (L.), Malakozool. Blatter, VI, 1852, p. 86 et Monogr. Heliceor. Vivent, II, 
Lipsiae, 1853, p. 485. 

® Smrra (E. A.), Proceedings Zoological Society of London , 1899, p. 589. 

%) Martens (Dr. E. von), Malakozoolog. Blätter, 1859, p. 214. 


Les jeunes (comme l’exemplaire du tableau ci-dessus) ont une co- 
quille mince et à peu près transparente ; la spire est conique en dessus, 
avec sommet obtus; le dernier tour, très grand, nettement caréné, est 
bien plus développé en dessus qu’en dessous ; l'ouverture est très anguleuse 
en haut, bordée par un péristome mince et fragile : enfin la columelle est 
plus tordue que chez l'adulte. La coloration est d’un brun jaunâtre brillant, 
fond sur lequel se détachent des flammules longitudinales rougeätres ". La 
sculpture est nettement réticulée, les premiers tours restent presque lisses. 
Au dernier tour, la sculpture réticulée s'arrête à la carène ; en dessous de 
celle-ci, il n’y a plus que des stries longitudinales fines, irrégulières, un 
peu onduleuses, allant en s’atténuant vers la columelle. 


Afrique Orientale portugaise : environs d’Andrada [G. Vasse, 1905 |. 


Indiqué tout d'abord, par erreur, comme vivant dans les régions occi- 
dentales de l'Afrique | Fraser in : L. Prerrrer, loc. supra cit. ; NT, 1853, 
p. 485], cette espèce a été signalée à Tette, dans le Mozambique 
| Perers |, à Zomba, dans l'Afrique Orientale anglaise [ A. Wavre |. 

La variété Petersi Martens est connue de Tette (Mozambique) | Perers | 


et de Kitui dans l'Oukamba (— Ukamba) [J. M. Hicoesranor |. 


®) Ces flammules sont beaucoup plus apparentes que chez les individus adultes. 


— 368 — 


Achatina (Achatina) Vassei Germain, n0v. sp. 


(Fig. 29-30 dans le texte.) 


Coquille de forme générale ovoïde-allongée ; spire composée de 7 1/2 
tours, les tours embryonnaires petits, les autres médiocrement convexes, 
à croissance régulière, séparés par des sutures bien marquées; dernier tour 
grand, formant plus de la moitié de la coquille, cylindroïde-allongé, très 
peu ventru; sommet obtus ; ouverture longuement ovalaire, très anguleuse 
en haut, subanguleuse en bas ; péristome mince; columelle étroite et tordue. 


\8\\\ 
NA (A 
NN 


Fig. 29-30. — Achatina (Achatina) Vassei Germain. 


Andrada (Afrique Orientale portugaise) | G. Vasse], X 2 environ. 


Longueur, 4o millim. 1/2: diamètre maximum, 18 millimètres ; dia- 
mètre minimum, 17 millimètres; hauteur de l'ouverture, 20 mulli- 
mètres ; diamètre de l'ouverture, 8 millim. 1/2. 

Test un peu mince et fragile. presque transparent, d’un jaune pâle 
à peine brillant sur lequel se détachent des flammules assez étroites, 
d’un brun roux, dont la disposition, aux deux derniers tours, est tout à fait 
particulière. Du côté de l'ouverture, les flammules de l'avant-dernier tour 
sont subverticales (léoèrement inclinées de droite à gauche) et celles du 
dernier tour très obliques (fig. 30, dans le texte); du côté opposé à l’ou- 


ile Mt RSR 2 


— 369 — 


verture, les flammules de lavant-dernier tour sont très obliquement 
dirigées de droite à gauche et celles du dernier tour, verticales et un peu 
en zigzag (fig. 29, dans le texte). Les tours supérieurs montrent seule- 
ment quelques traces de flammules. Les tours embryonnaires sont lisses ; 
les premiers tours ont des stries longitudinales obliques. subégales, à 
peine crispées aux sutures, relativement fortes, coupées de stries spirales 
fines et plus serrées à la partie supérieure des tours, contre les sutures. 
La moitié supérieure du dernier tour possède une sculpture nettement 
oranuleuse par suite de la présence de fortes stries longitudinales bien 
crispées à la suture et de stries spirales plus fines ; enfin la moitié infé- 
rieure du dernier tour est uniquement garnie de stries longitudinales plus 
délicates, serrées et inégales, un peu atténuées vers la columelle. 


Cette espèce est bien caractérisée par sa forme ovoïde allongée avec un 
dernier tour presque cylindrique (le diamètre maximum différant très peu 

du diamètre minimum) et par son ornementation piclurale si curieuse. Au 
dernier tour, le passage des flammules très obliques (côté ouverture) aux 
flammules verticales (côté opposé à l'ouverture) se fait brusquement ; ce 
passage est, au contraire, graduel à l’avant-dernier tour, 

Rappelant un peu, par sa forme générale, l’Achatina ( Cochlitoma) ustu- 
lata de Lamarck (), espèce recueillie par M. G. Vasse appartient au groupe 
de lAchatina (Achatina) Craveni E. À. Smith ® et se rapproche surtout de 
l'Achatina (Achatina) fulminatrix Martens (”?, notamment de laforme la 


G) Lamarcr (J. B. M. pc). Hist. natur. animaux sans vertèbres, VI, part. IT, 
1822, p. 130. Espèce de l'Afrique du Sud, très bien figurée par ne Férussac (Hist. 
natur. génér. parhcul. Mollusques, etc., Paris, p. 164, pl. CXXV, fig. 1-2), et 
L. Rezve | Conchol. systemat., 11, pl. CLXXVIT, fig. 5; — et Conchol. Iconica, V, 
pl. XI, fig. 4o |. 

) Surrm (E. A), On a Collection of Shells from Lakes Tanganyika and 
Nyassa and other localities in East Africa , Proceedings Zoological Society of Lon- 
don ; 1891, p. 283, pl. XXXIIT, fig. 11, — et Proceedings Zoolopical Society 
of London, 1891, p. 590, n° 39 [— Achatina Kirk Suiin, Annals and Magaz. 
Natwr. History, London, Dec. 1880, VI, p. 428 (non Achatina Kirkii CRAvEN, 
Proceedings Zoological Society of London, 1880, p. 218, pl. XXIT, fig. 9, qui est 
le Pseudoglessula Kirki Craven) |. 

G) Manrens (Dr. E. vox), Ueber cinige ostafrikanische Achatinen, Sitzungsber. 
Gesellsch. Naturf. Freunde zu Berlin, 1895, p. 146; et Beschalte Weichthiere 
Deutsch-Ost-Afrik., Berlin, 1897, p. 91, taf. V, fig. 32 et 38. — Cette espèce 
vit dans la région du lac Tanganyika | Dr. R. Borum, P. Rercuanp |, près du lac 
Jipe [ Dr. G. Worexs] et à Kauli, dans l'Ousagara (— Usagara) | Eux Paca, 
G. F. Ancey]. — G. F. Axcer (Remarques sur différentes espèces peu connues du 
genre Achatina, Journal de Conchyliologie, L, 1905, p. 276, n° 4, fig. 3) 
a figuré un Achatina fulminatrix très globuleux, plus globuleux même que celui 
représenté par le Dr. E. von Manrens, fig. 38 (laf. V) de ses Beschalle. 


Muséuu. — xx1v. 25 


de 


— 370 — 


moins globuleuse(). L’Achatina (Achatina) Vassei Germain s'en sépare : 
par sa forme plus ovoïde allongée avec un dernier tour mieux cylindrique, 
bien moins ventru; par son ouverture plus étroile; par sa taille plus 
petite ®) et par son ornementation piclurale si particulière. Cette espèce 
peut encore être comparée à l’Achatina (Achatina) Schoutedeni Dautzenberg 
et Germain (), mais cette dernière, de taille plus grande (), se distingue 
facilement, entre autres caractères, par sa columelle presque droite et son 
ornementation. 


Afrique Orientale portugaise : environs d’Andrada [G. Vasse |. 


TropinopnorA (Troprpopnora) axcers Martens. 


1878. Cyclostoma anceps Martens , Monatsber. d. Akadem d. Wissenschaftl. Berlin , 
p. 288, n° 1, taf. I, fig. 4. 

19106. Tropidophora ( Tropidophora) anceps Geruain, Bulletin Muséum Hist. natur. 
Paris, XXIT, n° 3 (mars), p. 161, et n° 5 (mai), p. 259. 


Les tours embryonnaires sont absolument lisses et colorés en jaune un 
peu brillant. Les sillons spiraux commencent seulement un peu après 
la fin du deuxième tour; ils ne sont d’abord qu’au nombre de six, mais 
élevés et saillants dès leur origine. Une étroite bande inframédiane, d’un 
brun violacé, orne Île dernier tour de spire. 

Longueur, 20 millimètres 1/2; diamètre maximum, 21 millimètres ; 
diamètre minimum, 17 millimètres; hauteur de l'ouverture, 12 milli- 
mètres ; diamètre de l'ouverture, 11 millimètres. 


Afrique Orientale portugaise : Andrada | G. Vasse, 1905 |. 


G) Fig. 32 (taf. V) des Beschalte. 

@) L'Achatina (Achatina) fulminatrix Martens mesure 59 millimètres de lon- 
gueur et 28 millim. 1/2 de diamètre. Son ouverture atteint 31 millimètres de 
hauteur. 

6) Daurzengere (P.) et Germain (Louis), Récoltes malacologiques du Dr. J. 
Brquasrr dans le Congo belge (Revue zoologique africaine, Bruxelles, IV, fasc. 1, 
1914, p. 27, pl. I, fig. 1,2). 

4) L’Achatina (Achatina) Schoutedeni Dautzenberg et Germain mesure 58 milli- 
mètres de longueur et 23 millimètres de diamètre maximum. Son ouverture a 
25 millimètres de hauteur et 12 millimètres de diamètre. 


PTIT LT V7 OU 0 CAR EU UNE ONCE AE PERS 


LT, 
ri 


2 


— 371 — 


Cucurerracées Nouvezzes D£ L'HEergrer pu MusEum , 


par M. F. GagnEpain. 


Alsomitra Balansæ (agnep., sp. n. 


Scandens. Rami subquadrat. Folia trifoliolata, foliolis lanceolatis, basi 
apiceque attenuatis, lateralibus paullo asymetricis margine integerrinis ; nervus 
medianus latus albidus , n. secundarii 1-jugi tenues, pallhidi ; petioluli oradatim 
… … pradatimque in laminam desinentes ; petiolus validus. Inflorescentia 'axillaris, 
—  paniculata, pergracilis, laxa, ramis remots infimis paniculatis, puberulis ; 
flores in alabastro globosi, anthesin rotati minutissimi. Calycis tubus perbrevis ; 
lobi 5, orbiculures, mucronati. Corolla lobi orbiculares, apice mucronati, 
calycis lobis subsimiles , paullulo latiores. Stamina 5 , libera, antheræ unilocu- 
lares, suborbicularesque. Inflorescentia fructifer aæillaris, paniculata, flori- 
bunda, gracilis ; rami infimi elongati, nodis sat remotis, floribus incognitis. 
Capsula 1 cm. pedicellata, cylindracea, basi abrupte acuta, lævis, vais 
apicis trianguls ; semina oblonga, basi shpitata, supra basin longe alata, parte 
…—. Jertili obtriangula, apice bicornuta, sublyriformi, zona mediana, rugosu, 
usque ad basin seminis prosse papillosa. — Foliola 9 cm. longa, 4-5 cm. lata, 
1 petioluls 10-12 mm. longis; peholus communis 10 mm. longus. Inflores- 
…  centiæ S' 15-18 cm. longæ, ramis infimis 8 cm. longis, floribus in alabastro 
1 cm., apertis 3 mn. diam. Inflorescentia fructiger 18 cm. longa, ramis 
infimis 7 cm. longis, nodis 5-7 mm. remotis. Capsula 55 mn. longa, 10-12 mm. 
crassa, valvis apicis à mm. longis; semina 7-8 mm. lata, 20 mm. longa, 
ala 12 mm. longa, parte fertili o mm. longa. 


…  Towx : Cho-bo, Rivière Noire (n° 4o22, Balansa); Vo-xa, dans les 
… monts Thung-dang (n° 3247. Bon). 


_  Gette espèce doit se ranger au voisinage de FA. sarcophylla Rœm. par 
ses feuilles trifoliolées et la forme de ses graines. Elle s’en distingue : : 
. 1° par ses feuilles moins épaisses, acuminées aux deux extrémités, à côte 
Rouge et blanche ; 2° par ses fruits notablement plus longs et épais ; 3° par 
ses graines à partie fertile terminée par deux cornes, en lyre, beaucoup 
plus longues. Bien que je n’en connaisse pas les fleurs femelles, je n’hésite 
p as à décrire celte cp nouvelle, parce qu'elle est bien distincte de 
oute autre. 


n 25. 


— 372 — 


Alsomitra tonkinensis Gagnep., sp. n, 


Scandens. Rami graciles, anguloso-sulcati, glabri. Folia pedatim 5-folio- 
lata, fohohs obovato-lanceolatis, glaberrimis, tenuibus, basi attenuatis vel 
obtusis, apice breviter tenuiterque acutis, lateralibus diminutis; costa solum 
conspicua; petioluli graciles, petiolus sat validus. Girri simplices. Inflores- 
centia S aæillaris, paniculata, pyramidata, foliosa, fohis 5-foholatis, 
valde diminutis, gracilis, diffusa, rami plus minusve paniculati, pedicellis 
capillaribus, tenuiter prlosulis, floribus albidis, in alabastro globosis. 
Calycis lobi ovato-acuti, tenuiter pilosuli. Petala ovato-acuta, pilosula, basi 
coalila. Stamina 5, filamentis breviter fiiformibus, antheris unilocularibus, 
ovatis verlice dehiscentibus. — Infl. & breviter pyramidalis, apice subtruncata , 
ramis paucifloris, pedicellis brevissime pilosulis. Galyx et corolla more G:. 
Ovarium pilis perbrewibus tectum; styh 3, cylindracei, shomatibus bifidis, 
lyriformibus, cornibus obtusis. Capsule cylindraceæ, per 3-4 dispositæ, basi 
obtuse atlenualæ, tenuissime prlosulæ ; semina ala fugacis, incognita, parte 
fertl stellatim corniculata, zona media elevata, rugulosa notata. — Folola 
3-6 cm. longa, 15-30 mm. lata, petolulis 5-15 mm. longis; petolus com- 
munis 1 cm. longus. Inflorescentia S 20 cm. longa, ramis infimis usque 7 cm. 
longs, pedicellis 8 mm. longis, floribus 4-5 mm. diam. , petalis 2.5 X 1.5 mm. 
Inflorescentia ® 10 cm. longa, ramis 1-2 cm., pedicellis 10 mm. longis. Ova- 
run 10 mm. longum. Gapsula 7.5 cm. longa, 1.5-2 cm. crassa, partis fer- 
tilis acuminibus 2 min. longis, basi latis, acumine basilari, 3 mm. longo. 


Tonkin : Prov. de Hanoï, à Kien-khé (n° 2550 et 3551, Bon), à Lat- 
son (n° 3062 bis et 3125, Bon); mont Bavi, versant N. (n° 4024, Balansa). 


L'espèce la plus voisine de celle-ci paraît être l’Alsomitra integrifolida 
Hayata, Le. pl. Formos. T, tab. 38, 39. La mienne s’en distingue principale- 
ment : 1° par les feuilles de l’inflorescence presque toujours à cinq folioles ; 
2° par le fruit beaucoup plus long et gros; 3° par les graines à pointes 
aiguës et à zone plus rugueuse. 


Gomphogyne Bonii Gagnep., sp. n. 


Herba scandens. Caulis gracilis, olaber, anguloso-sulcatus , parce ad nodos 
pilosolus. Folix composita, palmalo-pedata, foliola 3-5, sæpissime 7, late 
lanceolata, basi attenuata (lateralia asymetrica) apice abrupte tenuiterque acu- 
minata, temua supra glabra nervis parce pilosis exceptis subtus glaberrima, 
margine dentata, dentibus rotundatis, prope apicem mucronatis ; nervi secun- 
dari 10-jugi, tenues , ultimi subinconspicui; petioluli petiolusque rufo-pilosuh. 
Cirri capillares , ad apicem bifidi. S Inflorescentia pamiculata, gracilis, laxa , 
sinuala + elongata ; rami 4-5, remoti, 3-8 flori, floribus rotatis stellatisque. 


1 4 


Pa da Ê A 


"” RON re a nt 


” 


y nas: 


LEE 


ee 


313 — 


Calycis tubus brevissimus late apertus ; lobi triangulo-elongati. Petala obovato- 
oblonga, acuminato-obtusa , sepalis longiora. Stamina 5 ; filamenta hbera, ora- 
cha ; antheræ liberæ uniloculares, orbiculares, ad dorsum insertæ. — Foliola 
5-10 em. longa, 2-4 cm. lata; peniolul 8-3 mm. longi, peuolus 4-5 cm. 
longus. Inflorescentia usque 12 cm. longa, ramis 2-1 cm. longis ; floribus 
7m. diam. Galycis lobi 1.5 mm. lonpi. Petala 3 mm. longa. 


Tonkin : Prov. de Hanoï, bois de Vo-xa (n° 4310, Bon). 
Cm : Ichang et environs (n° 4303, À. Henry). 


Espèce bien différente du G. cissiformis Grilf. par ses folioles deux fois 
plus larges, à dents larges, surbaissées. 


Gomphogyne Delavayi Gagnep., sp. n. 


Herba scandens. Caulis gracilis, angulato-sulcatus, albidus, olaber. Folia 
composita, palmato-pedata ; foliola sæpissime 7, elongato-lanceolata, apice 
acuminata, basi attenuata, margine grosse serrala, dentibus triangulis, haud 
mucronats (lateralia diminuta), tenwia, ulrinque glabra, subsessilia ; nervi 
secundarti 10-jugi; petioluli petiolusque subnulli. Cirri capillares, bifidi vel 
simplices. S Inflorescentia paniculata, gracilis, laxa, + elongata, valde diva- 
ricata ; ram capillares, laxissime floriferi, floribus in alabastro conias, 
apertis stellatis. Calycis lobi ovato-acuminati, petala subæquantes. Petala ovato- 
acumnata margine denhiculato-scabra, trinervia, intus tenuissime pilosula. 
Stamina à ; filamenta hbera, breviter loriformua ; antheræ liberæ , uniloculares, 
orbiculares, ad dorsum insertæ. — Foliola usque 12 cm. longa, 3 cm. lata 
(lateralia valde diminuta), petiolulis 1-2 mm. longis, petiolo 3 mm. longo. 
Inflorescentia 10 cm. et ultra longa, ramis 1-2 cm. longis, floribus explicatis 
8 mm. diam. Galycis lobi 4 mm. longi, 1.5 lati. Petala 4 mm. longa, 2 mm. lata. 


Cmng : Yunnan, près Ta-pin-tze (n° 3293 , Delavay); au pied du Tsang- 
chan (n° 3613, Delavay). 


Espèce bien distincte du G. cissiformis Griff. par la brièveté de ses 
pétioles et pétiolules , la longueur de ses folioles ; très distincte aussi du 
G. Boni Gagnep. par ses pélioles et pétiolules très courts presque nuls, 
par ses folioles un peu plus étroites et surtout par leurs dents bien dif- 
férentes triangulaires. 


Gymnopetalum monoicum Gagnep., sp. n. 
gnep.; $F 


Herba repens vel scandens. Caulis plus minusve gracilis, anguloso-sulcatus , 
glaber vel molliter pubescens. Folia pentagona, basi late cordata, sinuato- 
dentata, sparse mucronata mucrone uncinato nervos terminante, supra aspero- 
pilosa, subius ciiata vel tomentosa ; nervi palmato-pedati, ultimi reticulatim 


— 3714 — 


dispositi plus minusve conspicui ; petiolus sparse pubescens. Cirri supra basin 
bifidi, ramis inæqualibus. Flores S et ® subsimiles, axillares, sohtart, longe 
pedunculati ; flores ® rariores. Œ Pedunculus sublanatus. Calycis tubus 
elongatus, apice dilatatus ; lobi lineari-acuti, sæpe ad marginem remote denti- 
culali, pilosuli. Petala 5, ovato-lanceolata, albida, lutea vel rubescentia , con- 
spicue nervosa. Stamina à, filamentis brevibus, ad basin tubi insertis ; an- 
theræ inclusæ, in clavam coahitæ (vel in floribus hermaphroditis liberæ) ; 
loculi lineares, valde sigmoidei. — ® Calycis tubus ut in S'; lobi breviores, 
subtriangul. Petala S'minora. Ovarium . ovoideum vel subfusiforme, rufo- 
pilosum : stylus gracihs, stigmatibus 3, brevibus, loriformibus. Fructus glo- 
bosus , carnosus , indehiscens, ecostatus, seminibus numerosis, in pulpa vires- 
cente vmmersis, lineari-oblongis, compressis, pallidis, sulco marg'inali exscul- 
plis. — Folia 5-8 cm. longa, 4.5-9 cm. lata, petiolo 25-40 mm. longo. 
Peduneuli 4-5 cm. longi. Calycis lobi 5-8 mm. longi. Petala usque 30 mm. 
longa, 20 mm, lata. Antheræ 10 mm. longe. Fructus 20-25 mm. diam. , 
seminibus 8 mm. longis, 3 mm. laus. 


Towkix : Tu-phap (n° 4020 , Balansa); Hanoï (n° 4649 , Balansa) : Hanoï, 
vers Thinh-chau (n° 3423, Bon); Ninh-binh (n° 1713, Bon); Hanoï (n° 27, 
d'Alleizette); Nam-dinh (n° 76, Mouret); Tuyen-quan (n° 124, Brous- 
miche); prov. de Hoa-binh (n° 4328 , Eberhardt).— Axxan : prov. de Thanh- 
hoa , à Cua-bang (n°5555, Bon); Hué(n° 27, Bauche).— Cawsonce : Oudong , 
Compong-luang, sans numéro (Thorel); prov. de Tran (n° 4489, Pierre). 
— Cocnincmine ? (n° 228, T'almy) ; Saigon, etc. (n° 789, Thorel); Bien- 
hoa (n° 3415, Purerre). 


Cogniaux, in DC. Monog. Phanerog., IT, p. 388, a fait deux sections 
dans le genre Gymnopetalum : 1° fleurs dioiques, jaunes; fruit sans côtes ; 
— 2° fleurs monoïques, blanches : fruit à dix côtes. 

Cette nouvelle espèce (monoïque à fleurs blanches, jaunàtres ou rou- 
geûtres, à fruit sans côtes) ne peut être comprise ni dans l’une, ni dans 
l'autre des sections ; elle fait plus, elle les réunit si on les admet ne varietur, 
elle ne les conserve que si on les modifie, En disant qu'elle est monoïque, 
ce n’est pas aller assez loin, puisqu'elle offre des fleurs hermaphrodites où 
les deux sexes sont assez bien constitués. Les aflinités du G. dioicum sont 
avec le G. integrifolium Kurz, qui n’a pas comme lui les feuilles penta- 


, V4 


gonales et dont, d’ailleurs, la place générique est incertaine, 


Gymnopetalum Penicaudii Gagnep., sp. n. 


Herba prostrata, ad nodos radicans. Caulis angulato-sulcatus, glaber vel 
parce puberulus, gracilis. Folia pentagona, basi late cordata, conspicue den- 
tala, dentibus triangulis acutis, supra subglabra dein aspero-punctata, subtus 
ad nervos ciliata ; nervi 5, pedati, ultimi rete densum effjormantes, petiolus 


4 re A TD Le 
à 


… molliter breviterque pilosus. Cirri capillares, supra basin bifiti vel simphices. 

_ Inflorescentiæ S'racemosæ breviter pedunculatæ , bracteis 3-8, obovatis dentato- 

laceratis comitatæ ; flores axillares, bracteas valde superantes. Calyx longe 

 tubulosus, apice pradatim dilatatus ; lobi 5, lineari-acuminati, plus minusve 
k denticulati, dentibus interdum majusculis. Petala ovata, albida, conspicue 
venosa. Stamina 3, filamentis brevibus ; antheræ massam cylindraceam apice 
comosam efformantes ; loculi lineares valde conduplicati. — Infl. ® : flores 
solitarit, axillares, breviter pedunculati... Fructus globosus, wridis, ad 
maturilatem intense ruber, apice perianthio coronatus ; semina oblonga, com- 
pressa, sulco a margim remoto. — Folia 35-30 mm. diam. , petiolo 10-25 mm. 
longo. Inflorescentie S 4-7 cm. longæ, pedunculus 1-2 cm. longus ; bracteæ 
12-20 mm. longæ. Calycis tubus 2 cm. longus, lobi 8-10 mm. longi. Anthe- 
rarum massa 10 mm. longa. Infl. ® pedunculus 1 cm. et ultra longus. 
Fructus 20-25 mm. diam., seminibus S mm. longis, 3 mm. las. 


Hainan : (n° 43 Pénicaud): (n° 84oh et 8h19, À. Henry). 


Fa  Gette espèce présente des inflorescences mâles analogues à celles du 
— G. cochinchinense Kurz et des fruits globuleux assez semblables à ceux 
— du G. monoicum Gagnep. Ses feuilles, petites, sont remarquables par leurs 
Me 


. dents triangulaires aiguës très marquées. 


L'. Momordica Eberhardtii Gagnep., sp. n. 


Herba scandens. Caulis gracilis, anguloso-suleatus, glaber. Fola ovato- 
reniforma, obtusa vel breviter acuminata, membranacea, laxe denticulata, 
basi late cordata, supra pilosa pilis sparsis, compressis, flexuosis, subtus ad 
nervos ciholata; nervi 5, palmato-pedati; petiolus pracilis, eglandulosus. 
Curi gracillimi, simplices. Inflorescentie S, pedunculus axillaris, uniflorus, 
lave pilosus ; bractea reniformis, utrinque velutina, integra vel vix crenulata ; 
flos sessilis majuscula. Calycis tubus brevissimus , extus velutinus ; lobi 5, ovatr, 
apice subtruncat emarginatique. Corolle lobi 5, subliberi, obovati, apice 
rotundati, 3 basi atro-maculati, omnes longitudinaliter 5-nervati, breviter 
intus piloso-papillosi. Stamina 5, per paria cohærentia; antheræ liberæ, 
loculis bis conduplicatis. Inflorescentia et flos ®, fructus ignoti. Herba 5-8 m. 
longa. Folia 8-4 cm. longa, 4 cm, lata, petiolo 15-20 mm. longo. Pedur- 
culus % em. longus, braciea 7-8 mm. lata, flos à om. diam. et ultra. Culycis 
lobi 4 mm. longi, 3 mm. lat. Petala 35 mm. longa, 15 mm. ad apicem lata. 


Tonkin : prov. de Langson (n° 3367, Eberhardt). 


Gette espèce ne figure pas dans la monographie de Cogniaux contenue 
. dans les suites au Prodrome IT, p. 429; d’après ses caractères, elle pour- 
rait prendre place auprès de M. dioica Roxb. et plus près encore du 
M. subangulata BI. 


— 376 — 


Momordica laotica Gagnep. sp. n. 


Caulis gracihs, angulato-sulcatus, olaber, sed ad nodos pubescens. Folia 
ovato-triangula, basi cordata, membranacea, ad nervos pilosa, pilis flexuosis 
brevibus ; nervi 3-5, petiolus oracilis, tortilis, glaber. Cirri capillares, sim- 
plices. Inflorescentie S pedunculus elongatus, pilosus, pilis brevibus molli- 
busque ; bractea terminalis obovata , vel rhombea, colorata, conspicue nervosa, 
subtus et margine pubescens, apice emarginato-mucronata ; flos subsessilis. 
Calycis tubus brevissimus , campanulatus ; lobi 5 , elliptici, subobtusi, conspicue 
nervat. Petala nervata. Stamina 5, per paria coalita ; antheræ liberæ , loculis 
bis conduplicatis. Inflorescentia © flores S adults, ® et fructus ignot. Folia 
30-45 mm. longa, 20-35 mm. lata, petiolo 30-35 mm. longo. Inflores- 
centiæ S pedonculus 4-5 cm. longus; bractea 7 mm. longa, 5 mm. lata. 
Calycis lobi 5 mm. long. 


Laos : plantes de Luang-prabang (n° 147, Dupuy). 


Espèce assez voisine du M. Eberhardtiü Gagnep., mais s’en distinguant : 
1° par ses feuilles plus allongées, non dentées: 2° par la bractée florale 
colorée au lieu d'être verte, d’une forme différente et très distincte- 
ment nervée; 3° par les lobes du calice plus allongés, non tronqués 
au sommet, 


Momordica tonkinensis (Gagnep., sp. n. 


Herba longissime ascendens, hirta vel tomentosa. Caulis hirtus pilis mol- 
libus patentibusque, albidis, densis. Folia ovata, basi late cordata, haud denti- 
culata sed margine nervis secundartis provectis sparsim mucronulata , utrinque 
piloso-cinerea supra pilis mollibus appressis conspersa, subtus albido-velutina 
et atro-glandulosa ; nervi 7 palmato-pedati; petiolus albido-hirtus. Cirri bifid, 
ramis æqualibus. Inflorescentiæ S pedunculus multiflorus , albido-hirtus, folia 
longior, apice corymbifer, floribus 12-15, luteis, pedicellatis, pedicelhs graci 
libus albido-tomentosis, bractea lineari-lanceolata minuta ad basin corymbi 
inserta. Calycis tubus brevis, campanulatus, breviter tomentosus; lobi breviter 
deltoidei, pilosi glandulosique, pilis brevibus, albidis glanduhs migris inter- 
mixtis. Corolla rotacea; lobi 5, liberi, ovato-lanceolati, tomentoso-papillosi 
pilis auratis et glandulis nigris intermixtis. Stamina 5, sublibera, filamentis 
latis, ad medium appendiculatis, appendice triangulo brevi; antheræ connec- 
tivum crassum, brunneum, loculi bis conduplicati. Ovarium abortivum , squa- 
mis D, 2 majusculs, obtectum. — Herba 10-15 m. longa. Folia 12 cm. 
longa, Q cm. lata, petiolo 3-4 cm. longo. Tuflorescentiæ pedunculus 9-11 em. 
longus ; corymbus 3-4 cm. longus, pedicelli 15-20 mm. longt, flores explicati 


— 311 — 


3 cm. diam. Calycis lobi 4 mm. longi, 7 mm. lau. Petala 15 mm. longa. 
Antheræ 2,5-3 mm. longe. 


Tonkin : Maiï-chau, prov. de Hoa-binh (n° 4293, Eberhardt). 


Cetle espèce appartient certainement à la section des multiflores, mais au 
lieu de présenter 3 ou 2 élamines, comme les espèces décrites par Cogniaux 
dans les Suites au Prodrome LIT, p. h29 , elle en offre 5 à filets libres au 


. moins dans leur moitié supérieure. Ce n’est aucune des espèces décrites 


depuis, et elle semble avoir des affinités avec certaines espèces africaines de 
ce groupe des multiflores comme M. multiflora Hook. par exemple. 


Schizopepon Fargesii, (ragnep., sp. n. 


Herba scandens , radice bulbosa tuberibus globosis. Caulis gracilis, glaber, 
angulato-sulcatus. Folia palmatiloba, basi cordata, membranacea, tenuissime 
et pareissime pulverulento-pilosa, margine obscure aspero-ciliolata ; lobi 5, 
rartus 7, lanceolati, acuminati, paulum lobulati; nervi 7, palmato-pedat, 
venulæ subinconspicuæ; petiolus abbreviatus. Cirri ad apicem bifidi, rarvus 
simplices. Inflorescentiæ ® axillares, binæ ; una longe pedunculata, uniflora , 
ebracteata, altera pluriflora, cymosa, ad nodos bracteata cirrosaque, bracteis 
palmatolobatis, cirris brevibus simplicibus; pedicelli solitari, capillares, 
apice flexuos ; flores rotati, lobis et petalis longissime caudatis, araneiformes. 
— Calycis lobi petala subæquantes , eis similes, sed minute angustiores. Petala 
ovala, longissime tenuiterque caudata, trinervia, Stamina 3, abortu minutis- 
sima anantheraque. Ovarium globosum, verruculosum  triloculare, loculis 
biovulatis, ovulis apice loculorum pendentibus ; stylus conicus, brevis, trifidus, 
cruribus capillaribus apice 3 trifidis, partibus 2, stivmatiferis, ascendentibus, 
tertia subnulla in mentum deminuta. Fructus et flores  ignoti. — Fola 
5-8 cm. diam. , lobis 2-5 cm. longis, 10-15 mm. latis, petolo centimetral. 
Inflorescentiæ pedicellus uniflorus 20-35 mm. longus, pedunculus pluriflorus 
25 mm. longus, pedicellis > em., bracteis 5 mm. longs; flores explicati 10- 
19 mm. diam. Petala 6 mm. longa, basi 1,5 lata. Ovarium 2,5 mm. diam. 


SU-TCHU0EN : district de Tchen-kéou, nom vulg. kid péy moû, plante 
cultivée pour falsifier le péy mot, racine tubéreuse (n° 93, Farges),. 


Franchet avait déterminé cette espèce Actinostemma paniculatum Maxim. , 
ce qui est une erreur d'espèce et de genre. Elle ne peut être un Actino- 
stemima : 1° par son ovaire triloculaire nettement et entièrement infère ; 
2° par son style à 3 branches bistigmatifères au sommet. Au contraire, 
c’est un Schizopepon certainement, bien que je n’en connaisse pas les fleurs 
mâles. 

Par ses feuilles digitées-lobées, le Sch. Furgesii se distinguera à pre- 
mière vue de toute autre espèce du genre. 


— 318 — 


Schizopepon longipes Gagnep., sp. n. 


Herba scandens. Gaulis gracihs, debilis. Folia ovato-acuminata, basi cor- 
dala, apice longe acuminata, plusminusve lobulato-dentata, tenwia parcissime 
piloso-spiculi feria; nervi Paie is venulæ subinconspicuæ ; petiolus 

gracilis, plus minusve elongatus, olaber vel parce spiculifer. Cirri ad medium 
hifi. ile 5) PAP bin apice florifera, primum subcorym- 
bosa; flores pauci, majusculh, pedicellis capillaribus sat elongaus suffulti. 
Calycis lobi 5, triangulo-lineares. Petalu à, loriformia, calycis lobis 2-plo 
longiora et latiora. Stamina 3, monadelpha; filamenta coalita, columnaria ; 
antheræ libere, una unilocularis, cætercæ biloculares, loculi hneares subrecti. 
Infl. ® ignota. — Folia 6-7 cm. longa, 4-5 cm. lata, peholo 10-38 em. longo. 
Inflorescentia 6-10 cm. longa, pedunculo nudo 3-6 em. longo, pedicellis 
7-8 mm. longs. Calycis lobi 2,5 min. lonpi. Petala 5,5 mm. longa, 1 mm, lata. 


Cane : Su-tchuen, à Ta-tsien-lou (n° A89,929924, Soulié); sans numéro - 


(Mussot). 


Cette espèce se distingue du S. Furgesii Gagnep. : 1° par les feuilles 
à peine lobées; 2° par les inflorescences mâles florifères au tiers supérieur 
et presque en corymbe au début de la floraison, le pédoneule étant au sur 
deux tiers environ; 3° par ses fleurs plus grandes; /° par les pétales cinq 
fois plus longs que larges. Bien que je ne connaisse pas les fleurs femelles, 
je suis cerlain du genre, les mâles étant bien celles des Schizopepon. 


Schizopepon Wilsonii Gagnep., sp. n. 


Herba gracilis. Caulis subfihformis, glaber. Folia ovata, basi late cordata, 
apice acuminata, margine leviter 5-lobata, conspicue dentata, tenuia, utrinque 
glabra; nervi 5, palmato-pedati, n. ullimi tenuissimi rete subinconspicuum 
laxumque efformantes ; petiolus pracilis, glaber, Girri ad medium bifidi, ramis 
capillaribus. Inflorescentiæ S binæ floribundæ , basi floriferæ, altera simplex, 
racemosa, angustata, subspicata, altera supra basin ramosa, pluriracemosa ; 
pedicelli capillares, breves ; flores minuti, explicati substellati. Calycis tubus 
subnullus, lobi trianguli. Petala 5, oblonga, apice obtusa, margine eciliata, 
calycis lobis 2-3-plo longiora. Stamina 3, monadelpha, filamenta coalita, 
columnaria; antheræ 3, liberæ, una unilocularis, cæteræ biloculares, apice 
emarginatæ. extrorsæ, dorso granulatæ. — Infl. ® flores solitarü, graciliter 
pedicellati, ad axillam foliorum diminutorum insert. Calycis tubus subnullus , 
lobi lineari-acuti. Petala lineari-oblonga, calycis lobos vix seperantia, obtusius- 
cula, eciliata. Stamina 3, hbera, or. fauce corollæ inserta. Ovarium 
ovoideum , apice longe acuminatum, triloculare, subverrucosum ; ovula 3 ; lo- 
culæ 1-ovulatæ ; stylus columnaris, brevis, trifidus , cruribus brevibus apice tri- 


VO UE NE, PO OS PT PE 


nl 6 Le él "VINS 


Tr 


— 379 — 


partitis, partibus 2 shomatferis, ascendentibus, tertia reclinata calear simulans. 


Fructus subsiceus, ovoideus, apice trivalvatus, obsolete 1-loculuris ; semina à , 
obovoïdea, pendula, infra submuricata. — Folia 7 em. longa, 6 cm. lata, 
peliolo 3 cm. longo. Inflorescentie S 7 cm. longæ, pedicell à mm. longi, 
{los explicata 7-8 mm. diam. Calycis lobi 1 mm. longi. Petalu 3 mm. longa, 
1 mm. lata. Ovarium 4 mm. longum. Fructus 10-19 mm. longus, seminibus 
8 mm. longis, infra à mm. latis. 


Cmine : Su-tchuen, district de Tehen-kéou (n° 190, Furges); 
Cine 0cc. : mont Wu, août 1903 (n° 3660, Wilson). 


Espèce très voisine du Sck. dioicus Cogn., en différant principalement : 
1° par les lobes des feuilles plus aigus; 2° pa: l'inflorescence femelle plus 
rameuse; 3° par les fleurs mâles à lobes du calice beaucoup plus courts 
que ceux de la corolle; 4° par l'ovaire beaucoup plus rétréei au sommet, 
à verrues foncées; 5° par les branches stigmatiques plus allongées. 


Trichosanthes baviensis (Gragnep., sp. n. 


Herba seandens. Gaulis gracilis, glaber, angulato-suleatus. Folia ovata, 
bast late cordata, apice acuminata, acutissima, margine sparsim mucronata , 
tenue, supra glaberrima, subtus ad venulas pulverulento-pilosula ; nervi 5-7 , 
pedati, venulis lenuibus rete laxum efformantibus ; petolus sat elongatus, te- 
muibus rete laxum eformantibus; petiolus sat elongatus, tenuiter pulverulento- 
pilosus. Inflorescentia € aæillaris, corymbosa , densa, brevis ; pedicelli olabri, 
ebracteati; flores in alabastro globosi. Calyx pilosulus ; tubus abrupte campa- 
nulatus ; lobi remoti, dentiformes, minuti. Petala 5 , lineari-acuminata, long'is- 
sime piloso-fmbriuta. Stamina 3; antheræ coalitæ, massam obovatam, apice 
truncatam efformantes ; filaments 3, perbrevibus ; loculi lineares, siymoidei. 
Infl. flores © et fructus ignoti. — Folin 7-13 cm. longa, 5-9 em. lata, petiolo 
3-4 em. longo. Inflorescentia > em. longa, pedicelli 10-15 mm. longi. CGalycis 
lobi 1 mm. lonpi. Petala tota 17-20 mm. longa. Antheræ 2 mm. longe. 


Tonkin : Tu-phap, juin 1887 (n° 4016, Balansa). 


Tous les Trichosanthes que j'ai étudiés ont des pétales involutés en lon- 
gueur, c’est-à-dire que leurs bords droit et gauche, pliés suivant la 
longueur, se rapprochent de la ligne médiane. Iéi la préfloraison est diffé- 
rente, le sommet des pétales infléchi se rapprochant de leur base. Ÿ a-t-il 
là une différence générique ? Je ne le crois pas. Bien que je ne connaisse pas 
les fleurs femelles, ni les fruits de cette nouvelle espèce, je crois pouvoir la 
décrire à cause de ses feuilles, et surtout de son inflorescence très caracté- 
ristiques. Les espèces les plus voisines seraient Ÿ. nervifolia L. et T. Beccu- 
riana, d'après la monographie de Gogniaux in DC. Monog. Phanerog. WA, 


p. 353 et 354, 


— 380 — 


Trichosanthes Pierrei Gagnep., sp. n. 


Caulis gracilis, subfiiformis, angulato-sulcatus, glaber. Folia ambitu orbi- 
cularia, basi cordata, 5-lobata, membranacea, utrinque pallida, ad nervos 
ciiato-aspera, lobis oblonpis, acutis, ad basin modice constrictis, sinubus 
usque supra basin ductis, dentibus minutissimis, mucronem simulantibus ; 
nervi secundaru 2-4 jugti, venulis reticulatim dispositis sat conspicuis ; petiolus 
breviter piloso-asper. Inflorescentie & axillares, gemelle, altera uniflora, 
altera racemosa pedunculo longiusculo, apice florifero, bracteis triangulis, 
modice piloso-glandulosis, floribus 3-4, tenuiter-plandulosis. Calycis tubus pra- 
cils ad apicem dilatatus ; lobi triangulo-acutis. Petala oblongo-ovata apice fim- 
briata. Stamina 3, sublibera vel libera, loculis valde conduplicatis, antheris 
inæqualibus, filamentis perbrevibus. Flores $ cum fructu ignoti. — Fola 8 cm. 
diam., lobis usque 6-5 cm. longis, petiolo 15-20 mm. longo. Inflorescenhæ 
Jlos solitarius 5-6 cm. longus; racemi pedunculus totidem longus, bracteis 
1-2 mm. longis. Calycis tubus parte dilatata 10-15 mm. longa ; lobi 2-3 mm. 
dein 5 mm. longi. Petala 15 mm. longa. 


Cocmnemne : mont Lu, prov. de Baria (n° 4491, Pierre). 


Cette espèce est voisine du T. cucumerina L. par l’exiguïté des bractées 
et la forme de l’inflorescence. Elle en diffère cependant : 1° par les feuilles 
lobées presque jusqu’à la base: 2° par l’inflorescence en grappe, souvent 
accompagnée d’une fleur seule, également axillaire; 3° par la présence de 
bractées petites, mais bien visibles à l'œil nu; 4° par les anthères non 
soudées, simplement adhérentes, caractère observé déjà par Pierre et qu 
parait unique dans le genre. 


— 381 — 


UTILISATION DE LA PULPE DE BAMBOU POUR LA FABRICATION DU PAPIER. 
PRÉPARATION DE L'4MIDON DE CASS4VE. 
CRÉATION 4 La TRINITÉ DE FABRIQUES SPÉCIALES. 


par M. Pauz SERRE. 


Coxsuz pe France, Associé pu Muséux. 


On annonce ici la création prochaine à Saint-Joseph, localité située à 
10 kilomètres de Port-d'Espagne, dans l'intérieur, et ancienne capitale 
(San José de Oruña) de l'ile au temps de l'occupation espagnole, d’une 
fabrique de pulpe de Bambou (utilisable pour la fabrication du papier) 
par les grands éditeurs écossais + Thomas Nelson and Sons» de Glasgow. 

Tout d’abord, MM. Nelson avaient eu l'intention de créer cette usine 
dans les Indes Orientales: mais, à la suite de trois voyages accomplis ici 
par un membre de leur firme et à la suite d'expériences faites en Ecosse 
avec 25 tonnes de Bambou expédiées par le département d'Agriculture 
à La Trinité, ils ont décidé de solliciter du Gouvernement de Port-d'Es- 
pagne l'autorisation de louer à Ghamp-Fleurs, avec promesse de vente, 
1,000 acres de terres de l'Estate Valsayn (3,030 acres) en vue d'y plan- 
ter des Bambous. On laisserait aux colons qui cultivent la Canne à sucre 
en cet endroit tout le temps nécessaire pour procéder aux récoltes à venir, 
et l'offre leur serait faite d'y planter ensuite en tant que +contractors» les 
espèces de Bambous choisies par les manufacturiers. 

L'usine pour la préparation de la pulpe coûtera 250,000 francs à 
construire, et le prix de l'installation complète, y compris le matériel, 
atteindra 750.000 francs. 

Le manager de la firme locale +Tennants Estates Lid» serait le repré- 
sentant à La Trinité de MM. Nelson. 

Un planteur trinidadien, M. Bert de Lamare, avait adjoint, il y a 
quelques années, à la sucrerie de Canne qu'il possédait à Orange Grove, 
une fabrique de pulpe de bagasse et d'Herbe de Guinée utilisée pour la 
fabrication du papier d'emballage: mais le prix de revient était, assure- 
t-on, trop élevé. 

L'usine a été fermée il y a environ un an, après la mort de son fon- 
dateur, qui se débattait d’ailleurs au milieu de diflicultés d'ordre financier. 
Mais on assure qu'une maison de Londres, créancière de la succession , 
reprendrait cette affaire qui serait alors dirigée par un spécialiste. 


— 382 — 


En mai 1914, la «Trinidad Produce Co», dont MM. Siegert, d’origine 
allemande, qui préparent ïei l’«Angostura Bitter», sont les principaux 
actionnaires, avait profité de la présence ici de la princesse Marie-Louise 
de Schleswig-Holstein pour lui faire inaugurer sur la côte, dans un 
endroit appelé Carénage, situé à quelques kilomètres de Port-d'Espagne, 
une nouvelle usine pour la préparation de l’amidon de Cassave, dont la 
capacité de production serait, en traitant 100 tonnes de tubercules, de 
20 tonnes d’amidon par semaine. | 

L’ingénieur allemand chargé de l'installation avait acheté à des spécia- 
listes de Leipzig la machinerie la plus moderne exigeant un minimum de 
main-d'œuvre. 

Il existait déjà à Palmiste, dans le sud de l’île, une amidonnerie de Cas- 
save créée 11 y a quelques mois par un membre du Parlement britannique , 
M. Norman Lamont; mais celui-ci fait intelligemment cultiver le Manioc 
sur une grande échelle par des +contractors» dans ses terrains avoisinant 
l'usine et précédemment plantés de Canne à sucre. 

Maintenant que les terrains asphaltiqués et pétrolifères du Sud sont 
exploités intensivement par des compagnies anglaises et américaines, que 
les plantations de Cocotiers prennent chaque jour plus d'extension et 
que deux nouvelles industries viennent d’être créées dans lile, on ne 
pourra plus reprocher aux Trinidadiens de mettre tous leurs œufs et parti- 
culièrement deux d’entre eux, le cucao et le sucre, dans le même panier, 
ce qui a déjà amené ici, par suite de mauvaises récoltes de cabosses de 
Cacaoyers et de Cannes, des crises particulièrement graves. 


BULLETIN 
À | DU 
_ MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. 


ä ANNÉE 1918. — N° 6. 


D 


179° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 


D: 97 JUIN 1918, 


PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, 
DIRECTEUR DU MUSÉUM. 


ACTES ADMINISTRATIFS. 


M. Lx Présipenr, n'ayant à donner connaissance d'aucun fait pou- 
vant intéresser la Réunion, donne immédiatement la parole aux per- 
sonnes présentes qui ont des communications à faire, des ouvrages 

- ou des mémoires à présenter. 

À M. le Professeur Ch. Gravier annonce que M. Eugène Simox. 
Président honoraire de la Société Entomologique de France, le Natu- 
raliste universellement réputé, qui depuis sa jeunesse s’est consacré 
- à l'observation et à l'étude des Arachnides, a fait don au Muséum de 
sa collection, dont l'importance est considérable, On en connaîtra la 

valeur en lisant la Note suivante. 


NOTE 


SUR LÉ DON DE LA COLLECTION D’ARACHNIDÉS DE M. EUG. SIMON 
AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE , 


4 | par M. Cu. Gravier. 


. Le Muséum d'Histoire naturelle vient de s'enrichir de la remarquable 
collection d’Arachnides que M. Eugène Simon a très généreusement offerte 
à notre grand établissement. Cette collection, qui est actuellement la pre- 
 mière du monde, renferme un nombre considérable de types. Elle a été 


! 


 Muséuw. —— xx1v. a6 


t F 
$ = 


“SE 
L 


— 3804 — 


faite presque entièrement par le donateur lui-même, qui est l’un des meil- 
leurs Zoologistes français de nos jours et qui est allé lui-même recueillir 
ses matériaux d'études non seulement en France et dans le bassin médi- 
terranéen (Italie, Sicile, Espagne, Maroc, Égypte), mais au Vénézuéla 
(1887-88), sur les côtes de la mer Rouge, en compagnie de M. le D' Jous- 
seaume (1889), aux Philippines (1890), à Ceylan (1892), dans la colonie 
du Cap et au Transvaal (1893). Le catalogue complet de cette Collection 
compte plus de 25,000 numéros. Le petit nombre de formes qui ne sont 
pas déterminées spécifiquement le sont génériquement. Aux exemplaires 
choisis avec le plus grand soin par ce Naturaliste aussi avisé que modeste 
sont annexées une grande quantité de pièces documentaires au point de 
vue biologique : toiles, nids, terriers, proies servant de nourriture aux 
Araignées, elc. En outre, M. Eugène Simon offre au Laboratoire de 
Zoologie (Vers et Crustacés) toute la partie de sa bibliothèque qui a trait 
aux Arachnides et tous les ouvrages anciens contenant des renseignements 
relatifs aux mêmes animaux, par exemple : Mémoires pour servir à 
l’histoire des Insectes, Réaumur; Systema nature, Linné (4° et 6° édi- 
tions, 10° édition originale), Svenska Spindlar (Araner suecici) Clerck, etc. 
Quelques-uns de ces ouvrages, devenus très rares, atteignent aujourd'hui 
un prix élevé. 

Il est de toute justice de dire que si M. Eugène Simon s’est décidé 
à donner dès maintenant au Muséum la riche collection à laquelle il a con- 
sacré sa vie tout entière depuis sa plus tendre jeunesse, on le doit avant 
tout à M. E.-L. Bouvier qui, depuis plus de vingt ans, entretient les meil- 
leures relations à la fois scientifiques et amicales avec le savant donateur, 
aussi connu par ses travaux en Ornithologie que par ses recherches en 
Entomologie. 

En retour de ces libéralités, M. Eugène Simon ne demande qu'une 
table de travail et l'usage de sa bibliothèque et de ses collections. Ce sera 
à la fois une bonne fortune et un honneur pour le Laboratoire de Zoologie 
(Vers et Crustacés) de compter parmi ses collaborateurs un Naturaliste 
d’une si haute valeur. 


PRÉSENTATION D'OUVRAGES. 


M. Le Présinenr présente et offre pour la bibliothèque du Muséum 
un mémoire, publié dans la Revue ScrenriA de Bologne, ayant pour 
titre : L’Origine des embranchements du Rèpne animal : 1'° partie, 
Les Variations d’altitudes chez les Animaux actuels; 2° partie, Le Role 
qu'ont joué les altitudes. IL en retrace les grandes lignes et en expose 
les conclusions. 


Carat 


ant) déc dc dede Ltd nid 


… airs 


LS 


— 385 — 


… M. Lecexore présente et offre, pour la bibliothèque du Muséum , 
les mémoires et ouvrages suivants : 


on n Ji 
… Louis Laricque, Quelques principes physiologiques pour une poli- 
tique de ravitaillement. Paris, 1918. 


Se L. Laricque et G. Cmaussix, Valeur alimentaire du son pour les 
_  Carvivores (Bull. Soc. de Biol., 13 avril 1918). 


€ 


L. Laricque et G. Graussin, Valeur alimentaire du blé total et de 
- la farine à 85 comparée à la farine blanche (Comptes rendus Acad. 
…_ des Sc., 18 févr. 1918). 

L L. Larique et L. Devizcers, Dispositif hydraulique pour digestion 
. artificielle (Bull. Soc. de Biol., 27 avril 1918). 


| L. Devizrers. Détermination du résidu indigestible in vitro par 


la pancréatine agissant sur le blé ou ses produits de meunerie ou de 
boulangerie ( Comptes rendus Acad. des Sc., 29 avril 1918). 


Edward Barrow, Chemical and Biological Survey of the waters 
Of Hlinois. University Bulletin of [lhinois. Vol. 4, n° 3, Oct. 1906. — 
…_. Vol. 8, n°23, Febr. 1911.— Vol. 9, n°20, March 1912.— Vol. 10, 
n° 56, June 1912. — Vol. 11, n° 38, May 1914. — Vol. 135, 
n° 19, January 1916. — Vol. 14, n° 5, Oct. 1916. 


… Edward Barrow, Chemical and Biological Survey of the waters 
…. Of Hinois (Bull. of Iinois University, 1905, 1908, 1911, 1912, 
D 1019, 1914, 1916 [t. 13 et 14 |). 


Edward Barrow, J. A. Unpax, S. W. Parraun, George T. Tazuer, 
…. The Mineral Content of Illinois waters. Vol. 5, n° 3, Sept. 1908. 


- Edward Barrow et René Lecexpre. La chloration, procédé de 
… stérilisation des eaux par le chlore liquide. Paris, 1918. 


— 906 — 


COMMUNICATIONS. 


SUR QUELQUES CRUSTACÉS DÉCAPODES 
RECUEILLIS PAR M. GUY BABAULT DANS LES EAUX DOUCES DE L'INDE ANGLAISE, 


rar M. E.-L. Bouvier. . 


Au cours de sa fructueuse campagne scientifique dans l’Inde anglaise 
en 1913-1914, M. Guy Babault a recueilli un certain nombre de Crustacés 
d’eau douce qui, grâce à sa générosité, font désormais partie des Collec- 
tions du Muséum. Ces Crustacés se composent de Caridines et de Crabes 
potamonides auxquels sera consacrée la présente Note; ils comprennent 
aussi quelques Amphipodes et un bon nombre de Palémonides qui seront 
étudiés , dans la suile, par des spécialistes. 


DÉCAPODES MACROURES. 


Genre Caridina. 


Les Crevettes du genre Caridina sont représentées par les deux espèces 
suivantes qui me paraissent nouvelles pour la science. 


Caridina Rajadhari sp. nov. 
(Fig. 1, 2 3.) 


Le rostre (fig. 1) atteint ou dépasse peu l'extrémité des pédoncules 
antennulaires: il est presque droit, mais toujours s'infléchit un peu vers le 
bas à l'extrémité distale; il porte dorsalement 30 à 35 épines, dont les der- 
nières sont réduites ou faiblement indiquées , rarement tout à fait absentes. 
auquel cas le rostre est dorsalementinerme près de sa pointe; ventralement, 
il est toujours inerme dans cette région sur une longueur plus grande, et 
présente ensuile 10 ou 11 dents bien développées. L’épine infra-orbitaire 
est forte, l'angle plérygostomien de la carapace, arrondi. Les yeux sont 
dilatés dans la région cornéenne et n'alteignent pas l’extrémité de l’acicule 
antennulaire; le bord distal du premier article du pédoncule antennulaire 
dépasse cet acicule, son prolongement externe est une épine assez grêle 


ter 


dé 
ME 
À 8 
, °° 


C4 


PE 


— 987 — 


qui atteint presque le milieu de l’article suivant; l'épine basale des pédon- 
_ cules antennaires est bien développée. 
“4 Les chélipèdes antérieurs n’atteignent pas tout à fait le bout distal des 
.  pédoncules antennaires : leur carpe est au moins deux fois aussi long que 
. large, sans échancrure bien distincte sur son bord antéro-externe et un peu 
plus court que les pinces; les chélipèdes de la paire suivante sont notable- 


… ment plus longs sans atteindre toutefois, comme les pattes de la paire sui- 


L 
Re 
/ Ex 
LT | 
Fig: 1. Fig. 2. 


vante (3° paire), le bout distal des pédoncules antennulaires; le carpe de 


ces chélipèdes est à peu près de la longueur des pinces dont les doigts, 
comme ceux des précédentes, sont plus longs que la portion palmaire. Les 
épipodites des maxillipèdes postérieurs et des pattes des quatre paires 
antérieures sont bien développées. Les épimères du segment abdominal 
antérieur sont arrondis en avant, ceux des sewments 4 et 5, obtus en arrière 


(fig. 2). 


des pédoncules antennulaires.. ,..  0.82-—0,86 

Rapports de la longueur du propodite des pattes p 3..... 0.40-0.44 
-avec la carapace. LE CON EE ARR NI ER 0.53 

| du 6° segment abdominal... .....  0.60-0.63 

Es | a. 0.23-0.aû 
à celle du propodite pour D nn nee die ve en à 04. 0 0.29 


de p 3 (progressivement décrois- 


ï nee da) ne dore 6-7 
Épines DUDIRL., . de p 5 (approxim.)........... ho 
DE | | 1 010 L-PNENREMENEEEEEESS 8-10 
dorsales du telson............. 4-5 


Soies marginales du telson, ordinairement 3 paires, plus la paire 
d’épines externes (fig. 3 c). 
L'article basal des uropodes se prolonge latéralement comme dans 
la figure 3 b. 
| 0,90 0,66 


“22 Diamètre des M NT, sen sueur es 7 


0,35 0,46 


— 388 — 


Espèce assez grêle et de médiocre taille ; longueur approximative de la plus 
grande femelle, de la base du rostre à l'extrémité du telson : 20 millimètres. 

Rajadhar, dans l'État de Kawarda, massif montagneux situé dans les 
Provinces centrales, entre Jubbulpoor et Nagpoor : 4 femelles, Majghaon, 
non loin de Rajadhar : une femelle sans œufs et 2 jeunes capturés le 20 fé- 
vrier 1913, Mukhi, même région : une femelle un peu anormale à cause 
de son rostre plus long, plus saillant à sa base sur la carapace, et de son 
abdomen plus allongé; le rapport du 6° segment à la carapace égale 0.75: 
le doigt de p 5 mesure 0.27 du propodite. 


Lier. 
b 


Fig. 3. 


C 


Getle espèce présente des aflinités avec les C. Simoni Bouvier, aruensis 
Roux et Demani Roux; elle ressemble à toutes trois, mais surtout à la der- 
nière, par l'échancrure externe à peine distincte du carpe des chélipèdes 
antérieurs, aux deux premières par la forme des épimères abdominaux 4 
et 5 et parle développement do l'acicule antennulaire; mais elle se distingue 
de toutes deux par l'armature rostrale qui se continue dorsalement presque 
jusqu’à la pointe, et par les dimensions très différentes des doigts des pattes 
ambulatoires. Ce dernier caractère la rapproche du GC. Demani, de même 
que les dimensions des pédoneules antennulaires et du 6° segment abdominal 
comparées à celles de la carapace. Au surplus, bien que très voisine de notre 
espèce, celle-ci s'en distingue par son armature rostrale bien plus réduite, 
par la pointe inerme de son rostre, ses épines uropodiales plus nom- 
breuses et les épimères subaigus du 5° segment abdominal. 


Caridina Babaulti sp. nov. 
(Fig. 4, 5, 6.) 


Cette espèce me paraît servir d’intermédiaire entre les individus de 
C. brevirostris St., où le rostre est long et armé sur ses deux bords, et le 
C. Davidi Bou. : elle diffère de ces individus par sa pointe rostrale inerme 
(fig. 4, a et b) eUde lonsiles représentants du €. brevirostris, par les doigts 
un peu plus longs de ses pattes ambulatoires, par la présence d'une épine 
bien développée sur Particle basal des pédoneules antennaires, enfin et 


de - â : er #. ad À LR 
AP d 
e 4 h h Û — 389 —— 


| sat par le 7 te d'un long appendice rétinaculaire (fig. 5, b) 
à l'angle antéro-interne de l’endopodite des pléopodes antérieurs du mâle, 


Fig. 4. 


appendice qui n'existe pas dans le C, brevirostris. J'ajoute que l'angle 
ptérygostomien de cette dernière espèce est toujours largement arrondi, 


—.— 


w 


L<CS 


Fig. 6. 


Me, on nn, ce que l'on observe dans la nôtre, où cet angle présente 
| er tantôt des deux côtés, tantôt d'un seul, une dent plus ou moins 
Rs Milan (fig. 4,aetb), 


— 390 — 


Ce dernier caractère n'appartient à aucune autre espèce de Caridine, 
sauf (fig. 7) au C. Davidi Bouvier (C. denticulata Düflein, non de Haan), où 
il fait beaucoup plus rarement défaut. D'ailleurs 11 n’est pas douteux, à 
mon sens, que le C. Davidi représente une espèce fille née de la nôtre: 
celle-ci est simplement plus petite (longueur maximum, 20 millimètres au 
lieu de 30): les doigts de ses pattes ambulatoires sont plus courts et ceux 


Fig, 7: 


de la paire postérieure armés d’un moins grand nombre d’épines (30 à 4o 
au lieu de 5o à 60), enfin le bord postérieur du telson est peu convexe 
(fig. 4, c), tandis qu'il l'est très fortement dans le C. Davidi. Les caractères 
sexuels du mâle sont bien plus différents; au lieu d’être formé d’une lame 
subrectangulaire qui se termine à l'angle interne par un prolongement à 


Fig. 8. 


peu nombreux rétinacles (fig. 5, b), l'endopodite des pléopodes anté- 
rieures du GC. Davidi se dilate en une large et mince cupule concave en 
arrière et recouverte en avant d'une infinité de courtes spinules dirigées 
vers le bas (fig. 8, c); et, d'autre part, le rameau sexuel armé de réti- 
nacles qui se développe sur l’appendice interne des pléopodes de la 
2° paire (fig. 5, d) est remplacé dans le mäle de C. Davidi (fig. 8, d) par 


un énorme bulbe couvert de soies raides. À l’état normal, les deux cupules 


— 391 — 


du GC. Davidi se rapprochent par leurs bords et forment une sorte d'auvent 
sous lequel pénètrent et viennent se loger les bulbes sexuels de la paire 
suivante. Cette structure complexe indique une évolution bien plus avancée 
que celle, plus simple et plus normale, de l'espèce qui nous occupe. 

Au surplus , la plupart des autres caractères des deux espèces sont iden- 
tiques et sont la preuve d’une filiation certaine, comme le montre le 
tableau comparatif suivant : 


E. Bapauzri. CG, Davinr, 

Rapports des pédoncules antennulaires.  0.56-0.63 0.51—0.66 

des longueurs } du propodite des pattes 3...  0.36-0.49 0.35-—0.41 

avec du propodite des pattes 5...  o.11-0.48 0.39—0.30 

la carapace . {| du 6° segment abdominal....  o.43-0.53 0,41—0.53 
Rapports dans les pattes 3 | FESSES 


de la longueur 1e 4 x oo l 0.31 0.30—0.40 & 


du doigt à celle ({ 0.25-0.269  0.25-0.35 9 


: dans les pattes 5 .......... 
du propodite P l 0.31 & 0.32-0.33 & 
du doigt des palles 3....... 7-8 6-9 
Epines du doigt des pattes 5....... 35-40 5o—6o . 
ou spinules |) uropodiales............... 12—18 10—18 
dorsales du telson.......... l paires, parfois 5 5 paires, parfois 6 
s Me 0,70 1,20 6,731 1,10 
Diamètre des œufs (en millimètres). .....,... DE Ci Ce 


0,40 0,60 0,56 0,72 


La 1° spinule du doigt des pattes de la 3° paire est notablement plus 
forte que la suivante dans les deux sexes de notre espèce (fig. 5, « ) et 
dans les femelles du C. Davidi (fig. 8, a); dans les mâles de cette dernière 
espèce, la seconde (fig. 8, b) est aussi forte et prédominante que la pre- 
mière, caractère sexuel qui s’ajoule à celui des pléopodes. 

Mukhi : 4 femelles, dont plusieurs dépourvues de la dent ptérygosto- 
mienne, deux d’entre elles ne présentent que 5 soies spiniformes au bord 


(ADN SE. Me 
postérieur du telson; les œufs mesurent ce. Majghaon : une quinzaine 
d'exemplaires y compris deux mâles adultes dont le plus grand mesure 
15 millimètres ; diamètre des œufs : _. Rajadhar : deux femelles dé- 


pourvues de dent ptérygostomienne et présentant 18 épines uropodiales. 


Je suis très heureux de dédier cette très intéressante espèce à M. Guy 
Babault, qui l'a découverte. Elle semble localisée jusqu'ici dans les pro- 
vinces centrales des Indes anglaises, tandis que le C. Dawidi est connu 
depuis la région de Pékin jusqu’au Kouy-tchéou; entre ces deux régions 
asiatiques fort éloignées, on trouvera peut-être des formes intermé- 


diaires. 


Li "1 
ré L ( FN 


— 392 — 


DÉCAPODES BRACHYURES. 


ee 


FamizLE DES POTAMONIDES. 


Poramon BABAuLTI. 
(Fig. 9,10.) 


Gette espèce est très voisine des P, Larnaudi À, M.-Edw. et Mani Rathb. 
dont elle se distingue surtout par son aire mésogastrique (fig. 9), qui est 
régulièrement arrondie en arrière et dont la plus grande largeur est égale 
au quart de la largeur de la carapace, non au tiers, comme dans les deux 
précédentes espèces. Par son-front peu profondément bilobé et la structure 
de sa crête post-orbitaire, comme aussi par la courbe de la erête latéro- 
antérieure, l'espèce ressemble surtout au P. Larnaudi, tandis que, par la 
forme du méropodite des maxillipèdes postérieurs qui est plus large que 
long, elle ressemble au P, Mani; du reste, sa carapace est un peu moins large 


#7 


Fig, 9. Fig, 10. 


que dans l'une et l’autre des deux espèces, sa longueur évalant 0.79 à 0.80 
de la largeur. Le sillon cervical est très nettement marqué; au point où, 
pour se réfléchir en dehors, il atteint la crête post-orbitaire, celle-ci se 
modifie et devient régulièrement tuberculeuse pour atteindre la crête an- 
téro-latérale qui est elle-même munie d'une rangée de tubereules semblables. 
Les chélipèdes sont inégaux, surtout chez le mäle; la dent supplémentaire 
de la face interne de leur carpe est réduite ou nulle. Ïi y a un sillon sternal 
bien venu à la base des maxillipèdes postérieurs, Le dernier segment abdo- 
minal du mâle est beaucoup plus large que long, ses bords latéraux sont 
concaves et son bout libre, arrondi: dans l’article précédent, la longueur 
médiane égale juste la moitié de la plus grande largeur, L'article terminal 
(fig, 10, 1) des verges ou pléopodes antérieurs est court, en pointe aiguë 
el lisse, lépèrement infléchi en dehors; les pléopodes sexuels de la 2° paire 


LE M 


dépassent un peu les précédents et, dans leur partie terminale (fig. 10, 11) 
où ils s’entre-croisent, décrivent une courbe fine et gracieuse. 


MÂLES. FEMELLES. 


Longueur de la carapace (en millimètres). ..,,,, 928,00 20,00 
Largeur MAMUM,. ss ssssosesvores 90,00 25,00 
Rapport des deux dimensions.............,... 0.78 0.80 
Largeur de l'aire mésogastrique (en millimètres)... 9,50 6.00 
Rapport de cette largeur à celle de la carapace... 0.26 0.2/4 


Les œufs sont sphériques et mesurent près de + millimètres. 


Bajaura, dans l'Himalaya occidental , sur le Beas, qui descend des monts 
Le dans le district de Kangra, à quelques milles de Dultanpoor (Kulu ); 

Q juin 1914. Un mâle, une femelle ovigère, un immature de 14 milli- 
mètres de longueur, un jeune mâle de 18 millimètres, Dans ce dernier 
exemplaire, le dernier segment de l'abdomen est plus long que chez 
l'adulte et à bords moins concaves, les pléopodes de la 2° paire sont moins 
arqués. D'après M. Guy Babault, «la vallée de Kulu est une des plus impor- 
tantes de cette partie de l'Himalava, les effets de la mousson ne s’y font 
plus sentir, le climat est très tempéré; on y fait des cultures de pommes, 
abricots et autres fruits d'Europe, ainsi que du thé». 


Panarezpuusa (Barvrezrausa) Guenini Edw, 


var. PLANATA À. Milne-Edwards. 


Thelphusa planata A. Milne-Edwards, Nouv, Arch. du Mus., V, 181, pl. XI, 
fig, 3, 1869. 

Potamon (Potamonautes) planatus M. J. Rathbun, Nouv, Arch. du Mus. (4), VI, 
p. 187, pl. XVI, fig. 4, 1905. 

Paratelphusa (Barytelphusa) Guerini var. planata, À. Alcock, Catal. indian 
Decap. Crust.: fase. I, Brachyura ; fase. IT, Potamonida, p. 88, 1910. 


Chilpy, État de Kawarda, Provinces centrales des Indes anglaises, entre 
Jubbulpoor et Nagpoor; 14 mars 1914. Une femelle en mauvais état, Le 
type de cette variété, qui se trouve au Muséum, provient des environs de 
Bombay. 


— 394 — 


DÉCOUVERTE D'UNE VARIÉTÉ pe LerNogenieus Sarninx M. B.. 
INTERMÉDIAIRE ENTRE LE TYPE ET LA VARIÉTÉ MONILIFORMIS, 


PAR M, LE D' Mancer Baupouin | Paris |, 


En 1909, sur la Sardine n° 6 de la 5° série des Poissons parasités par 
le Lernœenicus Sardinæ B. que j'ai rassemblée dans mon Laboratoire 
de Croix-de-Vie (Vendée), j'ai constaté la présence, au niveau de l’ori, 
d'une nouvelle variété de ce Copépode ©. 

Elle est nettement intermédiaire entre le type et la variété moniliformis, 
que j'ai signalée antérieurement ©, car son céphalothorax ne présente aucune 
(race d’anneaux, contrairement au cas du L. Spratte. | 

On sait que l'espèce L. Sardine est surtout caractérisée par l'existence, 
sur l'extrémité antérieure du céphalatorax, de rrois Cornes, une centrale et 
deux latérales, la centrale étant de beaucoup la plus importante dans Ja 
détermination du L. Sardinæ, à céphalothorax uni. D'ordinaire, elle est 
très forte, très saillante et très pointue, et en forme d’épine. Les deux laté- 
rales, au contraire, sont ramassées, trapues et courtes, mais ne ressemblent 
pas alors aux deux cornes, latérales également, de L. Spraite. 

Or, sur le Copépode de la Sardine n° 6 (1909), la corne centrale est très 
petite et très grêle. Elle est nettement atrophiée. Par contre, les cornes laté- 
rales sont longues et amincies, presque comme dans le Lernæwenicus Spratlæ ! 

Ce fait est comparable au cas n° 3 (n° LXXT) cité dans mon mémoire de 
1910 (obs. IT), où il y avait une corne centrale nette, mais déjà une des 
cornes latérales très longue ! 


Il y a donc là une sorte de disparition de la corne centrale, ou tout au 
moins une diminution marquée de cet appendice, landis qu’au contraire 
les cornes latérales se sont allongées notablement. 


4) M, Baunonx, Du mode de fixation du Lernæenicus Sardinæ (GC. R. Ac. Sc. , 
Paris, 1905, n° 5, 30 janv., p. 326-327). 

@) Découverte d’un type de transition entre Lernæenicus Sardine M. Bau- 
douin et L. Sprattæ Sowerby, sur la même Sardine : Lernæenicus Sardinæ, Yar. 
moniliformis. (A. F. A.S., congrès de Toulouse, 1910, t. Il, p. 163-167. — Tir. 
à part, in-8°, 1910, 5 p.) ( 

8) Découverte de 1908 (cf. mémoire cité ci-dessus). 


+ 
À 


LT VE 


— 93995 — 


On dirait qu'il ne persiste plus que ces deux longues cornes latérales ; et 
c'est à cause de cela que je propose la dénomination de LonGrcornis pour 
celte variété nouvelle. 

Le céphalothorax n'est d’ailleurs pas du Lout momliforme, ce qui empêche 
de classer ce parasite dans l’autre forme du type, dite monihformis. 


Jusqu'à présent, ces variétés longicornis el moniliformis ne sont connues 
que sur l'our de la Sardime! Donc c’est bien ce milieu spécial qui a été 
la cause de ces modifications anatomiques "?, qui mènent franchement au 
Lernæencus Spratiæ, lequel est spécial aussi à l'os du Spratt, d’ailleurs. 

En effet, quand le Copépode à sa tête dans l’intérieur du corps vitré, la 
corne centrale devient en quelque sorte inutile : d’où son atrophie rapide, 
et on arrive alors, grâce à l'allongement compensateur des deux latérales, 
à la forme du L. Spratte. 

L'animal vivant sur l'œil est d’ailleurs, comme ces deux variétés, plus 
grêle, plus fin et plus eflilé. Sa tête semble faite pour se fixer dans un 
liquide, et non plus dans des masses musculaires. 

C'est done Ja FIxATION À L'oiL qui a modifié l'aspect anatomique de la 


tête dans les deux cas. 


Le thorax n’est pas encore moniliforme dans longicornis ; mais c'est la 
deuxième modification, plus ou moins temporaire, qui s’est produite sur le 
L. Sardinæ pour donner d’abord la variété moniliformis, spéciale aussi à 
logic de la SaRDINE ; puis, comme je l'ai dit (1910), pour mener plus tard 
à une autre espèce, très fixe, qui ne vit que sur logic du Spratt, d'ordi- 
naire, le Lernæenicus Spratte. 


Les parasites de l'œil de la Surdine. — H résulte de l'observation qui 
précède, de celle encore unique que j'ai publiée en 1913, des quatre 
publiées en 1910, et de mes recherches antérieures sur les Copépodes 
parasites de l'œil de la Sardine, que ce Poisson peut présenter, au niveau 
de cet organe , quatre sortes de Copépodes : 


4° Le Lenvosenicus Sannixæ, typique [M. B.|. [ Nombreux cas. 
2° Le L. Sardinæ, var. LoxGiconnis. [1 fait ici rapporté. | 

3° Le L. Sardinæ, var. moxictrormis. | 4 cas de 1910.] 

h° Le Lenxosexicus Srratræ typique | Sowerby]. [1 obs. de 1913 ©. | 


® Comme je l’ai avancé nettement dès 1910. (cf. loc. cit., p. h-5). 
@) Deux exemples d’atavisme chez le Copépode : Lernæenicus Sprattæ. (A. F. 
A°5:, Tunis, 1913. -— Tir. à part, Paris 1914.) 


LA ADGES 


L'œil de la Sardine peut donc étre atteint par quatre animaux différents, 
qu'il est parfaitement possible de distinguer désormais. — Et voilà qui 
ouvre des horizons nouveaux, sinon à la doctrine du pur transformisme, 
du moins à celle du célèbre Lamarck ! 


En eflet, je ne crois pas que la variété du L. Sardinæ dite longicornis 
puisse être assimilée au Lernœæenicus eucrassicoli Turton, quoique cette 
espèce n'ait aussi que deux cornes latérales et un céphalothorax uni. 

En tout cas, s'il y avait identité, c'est que L. Eucrassicout ne serait pas 
une VÉRITABLE ESPÈCE distincte | 

Cependant, pour pouvoir être affirmatif, il faudrait faire des compa- 
raisons avec le type de Turton, ce qui est impossible. 

D'ailleurs, le L. eucrassicoh n’a encore jamais été signalé sur log de 
la Sarnixe. On ne le connaît que sur le corps de lAxcors et du Sprarr 


(Baird). 


Grâce à ces deux variétés du L. Sardinæ, distinctes anatomiquement , 
mais dont l’une est bien plus évoluée que l'autre, on peut donc passer 
du type d’une espèce à une espèce différente, le L. Sprattæ. 

De plus, les modifications anatomiques sont liées aux conditions biolo- 
giques dans lesquelles ces variétés se trouvent obligées de vivre (fixation 
sur l'œil). 

Par suite, on assiste là à une mochfication réelle de l’espèce, exclusive- 
ment causée par l'influence du nouveau milieu où elle est appelée à pour- 
suivre sa carrière de parasite. 

On peut donc dire aujourd’hui qu’on est sur la voie des conditions qui 
permettent de comprendre les mutations animales, l’évolution des êtres 
organisés et la transformation des Espèces. 


— 397 — 


Li 
À INSECTES SUBFOSSILES DES TOURBIÈRES SOUS-MARINES D£ Bezze-1is, 
4 


- par M. Prerre LEsNe. 


Au cours de ses recherches sur les tourbières sous-marines de Belle-Île, 
M. Émile Gadeceau a recueilli un certain nombre de débris d’Insectes dont 
l'examen m'a été confié. Cet examen m'a permis de faire diverses consta- 
tations qu'il est peut-êlre utile de consigner ici. On trouvera plus loin la 
liste des formes qui ont pu être identifiées, avec l'indication de leur habitat, 
de leur régime et de leur dispersion géographique. 

Il ne m'appartient pas de rechercher l’âge des tourbières dans lesquelles 
ces débris ont été recueillis; mais je puis rappeler qu’en d’autres points du 
littoral breton, des tourbières semblables sont datées par les objets qu'elles 
recèlent et qui font remonter leur formation à la période s'étendant de 
l’époque néolithique à l’époque gallo-romaine (”. 
| Dès l'année 1811, de La Fruglaye signalait l'existence, dans la baie de 
Morlaix, sur une étendue de plus de 25 kilomètres , d’une forêt submergée 
et d'une couche formée de terre noire “entièrement composée de détritus 
| de végétaux», dans laquelle il trouvait des fragments d’Insectes en parfait 
: état de conservation ©. Depuis lors, des observalions analogues ont été 
faites à diverses reprises, et notamment par M. Delavaud, qui a recueilli 
des débris d’Insectes dans les terres noires submergées de l’anse Sainte- 
Anne, à l'entrée du goulet de Brest ©. J’ignore si ces débris ont été l’objet 
d’identificalions précises, mais on possède des données intéressantes sur 
divers Carabus dont les débris ont été trouvés en Belgique dans la tourbe 
des alluvions anciennes de Soignies (”. Il sera question plus loin de ces 
constatations. 


() Voir À. px Lappanenr, Traité de Géologie, 4° édition, p. 576. 

@) Journal des Mines, vol. 30, 2° semestre 1811, p. 389-391. 

6) Cf. Quexauzr, Les mouvements de la mer. Coutances, 1869. 

WG. pe Lapouce, Carabes de la tourbe des alluvions anciennes à Elephas 
primigenius (Campinien) de Soignies (Belgique), in Ann. de la Soc. entomol. de 
Belgique, L, 47 (1903), p. 27. 


> 


L 


“ 


— 998 — 


LISTE DES ESPÈCES. 


Fame pes CARABIDÆ. 


1. Prarvsma nierum Schaller. — Un élytre droit incomplet (échan- 
tillon n° 15). 


Carnassier terrestre habitant surtout les futaies humides des grands bois 


el les marais du Nord (L. Bedel). Cet Insecte est répandu principalement 
dans l’Europe septentrionale et moyenne; 1l se rencontre communément 
dans la France septentrionale. 


FamiLze pes DYTICIDÆ. 


2. Irveius sp. — Fragments d’élytres (échantillons n° 9 et 17). 


Les [lybius sont des carnassiers aquatiques habitant presque exclusi- 
vement les eaux stagnantes. On les rencontre dans toute l'Europe, mais 
principalement dans le Nord. 


3. Dyricus puncrucarus Fabr. — Fragment de la base (portion interne) 
de l’élytre droit d’une femelle (échantillon n° 18). 


Carnassier aquatique vivant dans les eaux courantes et stagnantes de 
l'Europe septentrionale et moyenne; rare dans la région méditerranéenne. 
(En France, cette espèce est plus commune dans le Nord que dans le Midi.) 


Fame pes GYRINIDÆ. 


h. Gyrinus 81co10R Fabr. — Deux élytres d'un même individu, la face 
ventrale de l'arrière-corps correspondant restant engagée dans la roche 
(échantillon n° 16). 


Carnassier aquatique habitant les étangs et les grands marécages, et 
propre à l'Europe septentrionale et moyenne. On le trouve dans les parties 
seplentrionales de la France et dans toute l'Allemagne (E. Reitter); mais 
il est plutôt rare dans ces contrées. Il existe dans l’île de Ré (Bonnaire). 


. Gyrinus SurFriant Scriba. — Un élytre droit en entier (échantillon 
n° 17): un élytre droit incomplet accompagné d’une portion de la face 
ventrale du corps restée engagée dans la roche (échantillon n° 9); un élytre 
gauche incomplet. 

Espèce des eaux vives et des grands marécages, dont l'aire géographique 
s’élend sur l'Angleterre, la France septentrionale, l’Allemage occidentale, 


La mms. té dt 


di à dt à. 


— 399 — 


les contrées de la Baltique, l’Autriche, les Balkans et jusqu’en Corse 
(J. Sainte-Claire-Deville) et en Syrie (Régimbart). Elle est très rare dans 
le bassin de la Seine (L. Bedel). On la trouve au lac de Grandlieu 
| (D' Marmottan ). 


Fame pes HYDROPHILIDÆ. 
6. Limvoxenus (Hyprogius olim) o8coxeus Herbst. — Pronotum et 
élytres (échantillon n° 7). 


Espèce des eaux stagnantes, qui habite l’Europe tempérée et méridionale 
ainsi que l’Algérie (Bedel). Elle existe notamment dans la France septen- 
trionale et dans toute l'Allemagne. 


7. Cyczonoruu orsicuzare Fabr. — Un élytre (échantillon n° 4). 


Vit au bord des eaux, dans la vase et les détritus. Europe septen- 
trionale et tempérée. 


Famizze pes HISTERIDÆ. 


| 8. Hisrer Qquavrimacuczarus L. — Moitié droite du pronotum (échan- 
4 tillon n° 3) et portion antéro-latérale droite du pronotum (échantillon 
n° 1). 


Espèce très commune en France dans les fumiers et dans les bouses, 
4 milieux dans lesquels se développe la larve. Plus fréquente dans le midi 
de l’Europe que dans le nord. 


24 Fame Des CERAMBYCIDÆ. 
ST 9. Doncanion ruuiGinaror L. — Fragment du côté postéro-latéral du 
+ prothorax (échantillon n° 11). 


Espèce fréquentant les lieux découverts, gazonnés, surtout dans les 
2 terrains calcaires. La larve se développe dans le sol, à la racine des Gra- 
tx minées. 


Distribution géographique : France, Belgique, Suisse, Allemagne 
occidentale. 


Fame pes CHRYSOMELIDZÆ. 


10. Dowacra czavipes Fabr. (D. menyanthis F.). — Un fragment d'élytre 
droit (échantillon n° 1); portion apicale d’un élytre droit (échantillon n° »); 
idem (échantillon n° 9 ); les deux élytres d’un même individu, l’un et l’autre 
incomplets (échantillon n° 12); les deux élytres d’un même individu, tous 
deux incomplets, et un fragment du métasternum (échantillon n° 15). 


Muséum. — xxiv. 27 


— 100 — 


Espèce de l'Europe septentrionale et tempérée. D'après les observations 
faites en Danemark par A. Büving, elle se développe sur le Phragmites 
communis Trin. Sa larve ronge les parties immergées de la tige de cette 
plante . Les observations de Heeger ©, qui donne l'Alisma plantago 
comme étant la plante nourricière de la même espèce aux environs de 
Vienne, et celles de Goury et Guignon (), qui signalent le même Insecte 
comme vivant sur le Nuphar luteum, dmriderent à être confirmées. 

La teinte métallique des élytres recueillis dans les tourbières de Belle-l 
est violette, au moins dans la moitié externe de ces organes. Dans deux 
cas sur cinq, les élytres sont entièrement violets; dans les trois autres cas, 
ils sont violets dans leur moitié externe, verts ou verdâtres dans leur 
moitié interne. 

Or, si beaucoup de Donacia sont très variables au point de vue de Ja 
coloration, le D. clavipes, tel qu’on l’observe actuellement, se fait préci- 
sément remarquer par sa faible variabilité, En France, cet Insecte est 
constamment d’un vert métallique pur ou lépèrement bronzé. Si, en Alle- 
magne, on a signalé des variétés dont la teinte est cuivreuse et d’autres qui 
sont d'un bleu verdtre ! O, ces variétés, très exceptionnelles, sont diffé- 
rentes de la race des chbres de Belle-Île, que l'on peut considérer 
comme étant aujourd'hui éleinte. Le fait que la coloration métallique des 
débris d’autres espèces (Gyrinus, Limnoxenus, Geotrypes), également 
extraits de la tourbe, n’a pas subi d’altération sensible permet d’ailleurs 
de penser que les différences notées plus haut ne tiennent pas aux condi- 
tions de conservation des débris. 


11. Dowacra pozira Kunze. — Fragment d’élytre gauche (échantillon 
n° 19). 

Les caractères tout particuliers de la sculpture élytrale de certains indi- 
vidus du Donacia polita, chez lesquels les interstries sont parfaitement 
lisses et très brillants, se retrouvent sur le fragment de Belle-ile; mais la 
teinte métallique est différente de celle des individus vivants de cette espèce. 
Cette teinte est franchement cuivreuse, avec les interstries externes (à partir 
du 9°) violacés, alors que le D. polita actuel a le corps entièrement bronzé 
en dessus ou quelquefois un peu cuivreux. 

Le D, polita habite l'Espagne, la Sardaigne, Ftalie, la Croatie, la Dal- 


matie et l'Algérie; il n’a pas encore été capturé en France. 


QG) AG. Bôvixe, Bidrag til Kundskaben om Donacien-Larvernes Naturhistorie 
(Copenhague, 1906), p. 222 et 225. — Inn, Nat. Hist. of the larvæ of Donacunæ 
(Internat. Rev. der Gesamt. Hydrobiol. und Hydrogr., Leipzig, 1910), p. 89 et 91. 
De son côté, J. Weiïse (Nat. der Ins. Deutschl., d'Erichson) note que ladulte se 
lient habituellement sur la même plante. 

@) Sizungsber. K, Ak. Wiss. Wien, XIV (1854), p. 38. 

G) Feuille des. jeunes Naturahstes, XXXV, p. 37 (1909). 


RE À | À AR 


FawiLze pes SCARABÆIDÆ. 


12. Sisvpucs Sonærrert L. — Tibia antérieur gauche presque enter 
(échantillon n° 11). 

Vit dans les bouses, les crottes de mouton, les excréments humains. 
Habite plus particulièrement l'Europe méridionale. Son aire d'habitat 
remonte actuellement le long du littoral de l’Atlantique jusque dans le 
Morbihan. L'espèce existe aussi en Normandie, dans la Picardie et même 


en Belgique. 


13. Onrnoruacus nucmicornis L. — Fragment de la révion antéro-laté- 
rale gauche du pronotum (5°) [échantillon n° 11]. 


Espèce vivant dans les bouses et les excréments humains et recherchant 
«les pâlurages des terrains découverts arides» (L. Bedel). Sur le hittoral, 
elle est plus fréquente que dans l’intérieur des terres. Elle est notamment 
très commune sur le littoral de la Loire-Inférieure. 


14. Onraopxaqus ovarus L. — Tibia antérieur gauche incomplet (échan- 
üllon n° 9). 

Habite les terrains secs et est à la fois coprophage (excréments d'Herbi- 
vores, excréments humains), nécrophage (cadavres de petits Mammifères) 
et saprophage (champignons décomposés). Très répandu dans l'Europe 
moyenne et méridionale. 


15. Grorryres PyRENæUS Charp. (?). — Patte antérieure incomplète et 
paraissant usée (échantillon n° 5); fragment du pronotum? (échantillon 
n° 11). — Identifications laissant subsister quelque doute, 


Le (. pyrenœus est une espèce des forêts et des montagnes se rencon- 
Want çà et là dans toute la France, notamment en Normandie, en Bretagne 
et dans les landes de Gascogne (L. Bedel). Elle vit dans les crottins et 
dans les bouses et est peut-être aussi mycophage. 


REMARQUES. 


1. Les débris d’Insectes des tourbières de Belle-Île que J'ai pu identi- 
fier jusqu'ici appartiennent à 15 espèces différentes dont 8 aquatiques ou 
_ plutôt aquicoles, et 7 terrestres. Toutes ces espèces, sauf une, existent 
encore actuellement dans la région. 


2. Quatre des formes aquatiques, appartenant aux genres Dytcus, 
Ilybius, Gyrinus sont franchement carnassières ; deux ont un régime 


…  phytophage mal défini (Limnoxenus, Cyclonotum); les deux autres (Donacia) 


27, 


— 02 — 


sont phytophages et inféodées aux Phanérogames aquatiques, l’une d’elles 
vivant notamment sur Île Phragmites communs. 


3. Les Donacia des tourbières anciennes de Belle-Île appartiennent, selon 
toute apparence, à des espèces actuelles; mais ils constituent des races 
chromaliques qui semblent être éteintes. Ces faits répondent exactement 
à ceux qui ont élé constalés par G. de Lapouge pour les Carabus des tour- 
bières campiniennes de Soignies. 


h. L'un de ces Donacia (D. polita Kunze) n'existe plus dans la région, 
élant cantonné aujourd'hui en certains points de la zone méditerranéenne. 
Il s'agirait donc d'une espèce dont l'aire géographique aurait subi une 
réduction ou un déplacement depuis les débuts de la période géologique 
actuelle. Si ce fait se trouvait confirmé, il présenterait un grand intérêt 
comme étant susceptible d'aider à Ja détermination de la date de la migra- 
tion de toute une série d'espèces, telles que le Nebria complanata L., V'Heloss 
cæruleus L., le Ceutorrkynchus verrucatus Chevr., etc., dont l'aire d’exten- 
sion à subi, à une époque qui n’a pu être encore précisée, un déplace- 
ment parallèle à celui qui aurait eu lieu pour le Donacia polita !), 


o. Les espèces purement terrestres des tourbières de Belle-Île com- 
prennent : 

Une espèce carnassière épigée (Platysma ); 

Une espèce phytophage inféodée aux Graminées des pelouses (Dor- 
cadion ) ; 

Cinq espèces copricoles, dont quatre coprophages, liées à la présence 
des Mammifères herbivores (Sisyphus, Onthophagus, Geotrypes), et une car- 
nassière ( Hisier ). 


6. Si beaucoup des débris (Gyrinus, Limnoxenus, Donacia, etc.) parais- 
sent avoir été enfouis sur les lieux mêmes où les Insectes avaient vécu, 
d’autres semblent provenir des excréments d'Oiseaux ( Dorcadion, Hister, 
coprophages). Ces derniers débris sont précisément ceux d'espèces habitant 
la terre ferme. 


Telles sont les observations que suggère l'étude des débris d'Insectes des 
tourbières sous-marines de Belle-Île. Elles évoquent l'existence, dans les 
lieux où ces débris ont été recueillis, d'eaux douces stagnantes dans les- 
quelles croissaient diverses Phanérogames, parmi lesquelles devait figurer 
le Roseau commun, et le voisinage de prairies sèches, gazonnées, fréquen- 
tées par les Mammifères herbivores. 


M Voir J. Sanre-GLaine-Devizce, De l'utilisation des Insectes et particuhère- 
ment des Coléoptères dans les questions de zoogéographice (Congrès internal. 
d'entom., Bruxelles, 1910, p. 309 [1911]). 


tin ère Can hs dif ni te os à 


DE 


Muséum. — M. Le Cerf. Prix 


Cintract, phot. 


Fig. 1 à 8. — Triphosa petronata, n. sp. 
Mäles : 2, dessus; 4, dessous. — Femelles : 1, 3, 5, 6, 7, dessus; 8, dessous. 


(Grandeur naturelle.) 


» 1e” LE } ’ KA Pe 
| | PLATE x SA 
| * VE L L t “ fi , 
: V D À d ("NE 


> 
fn ; 
é = 
= COR écran de M MERE ci 
rev , . . (g. 
: >. . : ha 
K LV - 
À. PA 22: E 


s 1 F a l : 
. : A LS " + + hs 
\c ss A" 
x 
; " al 
ri : ra, = 
16 Ur | LI Le ei | 
$ PS LE 4e 
712, k "Jr LU 
\! ” AE - 
} Ÿ F WE 
, s ‘ 
, = ” 


are 
es“ 


: | \ > ra 
Mr ab Es Qu AN ENOU TER 


: 
' 
, 
x L 
Le. & : 
mn) . 
cp t v. 
[l 
+ 
+ 
44 
4 
l 
A] 
ï 
û 
u 
* LE nl : 
à nul | 
: 
| À | ; 
f 
» 
. - 
“ 
E 
iv V 4 ; L 
4 
. ND y. 
= ho 
É 
f 
: E | 
L “ 
HA 
L i 
Y rl L so J d 
Aa \ 
D : ‘ ] n 
; « 
; 
A Lai tr 
‘ : 
= it Ce | 
' 
À { L 
LIFÉAEN I 4 . F nt 
él CT tr LR 
: . , Lu si: Pre EUR | : ? 
à + 1 + PRE TUE * # L Le 
£ bi LS ' es 
ll 
\ , 
L Cie \ 3 " 
: SPL EN COR ACT 
: À 
L ; TETE 
= . 0 RACE ET ; 
\ # AE PEAR TA LT UE d 
L 
, ' 


107 


Descriprion n'uxz TRiIPHOSA NOUVELLE DE CORSE, 
ET OBSERVATIONS SUR LES FORMES 
L4 1 LA 2 
APPARENTEES À Tripmosa saBaupiaTA Dur. | Léprnorr. GeomErRIDAr |. 


par M. FE, Le Crerr, 


Triphosa petronata n, sp, 


(PI IX, fig. 1-8.) 


Ailes supérieures gris-jaunâtre luisant, densément saupoudrées de gris 
ardoisé, traversées de nombreuses lignes de même couleur entre lesquelles 
les écailles gris ardoisé s'accumulent pour former des bandes transver- 
sales obscures, correspondant aux dessins principaux habituels des Hété- 
r'ocères : basilaire courbe, à peine sinuée; extrabasilaire fortement brisée 
en trois dents sur la radiale, la cubitale et la dorsale; ombre médiane 
large de 2 à 3 millimètres, assez neltement limilée, per pendiculaire de la 
côte au milieu de la cellule, oblique ensuite vers la base jusqu'à la cubi- 
tale, puis s’écartant vers l’angle dorsal jusqu'au pli internervural 1-a 
pour revenir aboutir au milieu du bord dorsal par un double zigzag ; 
par son bord externe, elle couvre la discocellulaire supérieure et coupe 
la base de l’angle formé par la cellule et la nervure 2. Une ligne fine, 
festonnée, précède la bande discale composée de quatre lignes parallèles , 
dont les deux médianes se distinguent à peine, et que limite extérieurement 
la coudée. A cette bande fait suite une éclaircie dépourvue de lignes, mais 
marquée sur les nervures de taches claires et de points foncés alternés. 
La bande antéterminale, marquée de même manière sur les nervures, est 
élargie à la côte, confusément divisée par une ligne claire plus ou moins 
distincte , et ses festons externes sont bordés de jaunâtre surtout vers l'angle 
dorsal, 

Ailes inféricures de même ton que les supérieures, mais rendues un peu 
plus claires et plus luisantes par l’absence du semis gris ardoisé qui ne se 
retrouve que sur l’espace terminal. Elles portent également une série de 
de lignes festonnées parallèles dont les sinuosités sont plus prononcées et 
mieux en mieux marquées au fur et à mesure qu'elles s’éloignent de la 
ba:e vers le limbe, La première, située au tiers de l'aile et presque recti- 
ligne à chaque extrémité, s’incurve dans la cellule, de l'angle des discocel- 
lulaires à la base de la nervure 2; la seconde passe juste au sommet de la 


— 04 —— 


cellule; ces deux lignes sont à peine visibles ainsi que la troisième qui est 
doublée de près par une autre plus distincte sur laquelle commencent, 
comme aux ailes supérieures, des géries de taches nervurales claires et 
foncées marquant le creux des festons. Une éclaircie du fond précède la 
cinquième ligne, correspondant au bord interne de la bande antétermi- 
nale des supérieures, et la sixième, homologue de la coudée, est, comme 
celle-ci, bordée extérieurement de jaunâtre. 

Dessous des ailes supérieures satiné-luisant, un peu plus clair qu'en 
dessus, dépourvu de semis ardoisé el de lignes distinctes; on distingue 
cependant à la côle l’origine de celles de la bande ou ombre médiane; 
l'éclaircie discale, les points nervuraux et une indication lévère de trait 
discocellulaire sont mieux marqués. 

Dessous des ailes inférieures plus pâle de la base au milieu du disque, 
avec trois taches ardoisées, inégales et linéaires, au milieu de la côte, et 
les trois premières lignes beaucoup plus nettes et distinctes qu'en dessus; 
les autres, obsolètes et fondues dans l’espace terminal uniformément gris 
ardoisé. 

Franges des deux paires gris jaunâtre à sommet clair, et divisées longi- 
tudinalement par une ligne gris-ardoisé. 

Le corps participe de la couleur des ailes, saupoudré de gris ardoisé 
en dessus, gris jaunâtre en dessous. Tête un peu plus foncée; palpes à pre- 
mier article jaune ocracé clair, second et troisième gris ardoisé; antennes 
concolores. Pattes gris ardoisé en dessus, jaunâtre latéralement et en 
dessous, avec le sommet des fémurs, des tibias et des articles des tarses 
annelés de jaunäâtre. 

Femelle semblable au mâle. 

Envergure : 4o-49 millimètres. 

Corse, sommet du Mont San Petrone, 1,768 mèlres, a4-vir 1913: 
3 G', 6 © capturés à la lampe à acétylène entre 20 heures et minuit (”?. 


Armure génitale S (fig. 1). — Tegumen en forme de trapèze plus 
large que long, arrondi aux angles, avec les bords latéraux presque recti- 
lignes et lépèrement recourbés vers le bas; bord antérieur un peu déprimé 
et échancré pour loger la base de l'uncus qui s'articule avec lui suivant 
une ligne à peu près droite, et se présente sous l'aspect d’un très long 
crochet à base triangulaire ou cordiforme, et aplatie. Il est courbé à angle 
droit au quart de sa longueur et descend en long bec cylindrique grêle 
et rectilisne jusqu'au niveau du méat de l'aedoeagus. Sous l'uncus s'in- 
sère l'anus très long, en tube plissé et aplati transversalement, portant 
inférieurement une mince lame chitineuse dilatée en spatule au sommet 
(=: ? subscaphium de Gosse). 


Q) Voir la note à la fin du mémoire, 


PU SUR ONE, PT D'OTTU 


Et 


— 105 — 


Les brachiae à tiges latérales ascendantes, minces et faiblement incurvées, 
s'unissent sous le éegumen pour former par la fusion de leurs fibules une 
longue lame médiane libre , aplatie transversalement et un peu courbée, ce 
qui donne à l'ensemble vu de profil la forme d’un S dont le sommet de la 
branche supérieure descend un peu moins bas que luncus. 

Aedoeagus volumineux, un peu courbe, cylindrique et arrondi dans sa 
partie proximale, dilaté et fusiforme du milieu au sommet; le meat, 
ouvert en museau, laisse saillir dans certains cas l'extrémité du sac intra- 
pénien sous forme de vesica cylindrique, tronquée obliquement. 

Juxta large, triangulaire, fortement chitinisée, courbée en S dans le 
plan sagitlal et creusée en goutlière au sommet. 


Fig. 1. — Armure gémtale & de T. petronata (X 14 env.). 


Vue de profil, la valve gauche étant enlevée; les deux petits lobes chilineux placés 
à l'extrémité proximale du tegumen et au-dessus du saceus sont les angles articulaires de 
la valve gauche sectionnés lors de l'enlèvement de celle-ci. 


Valvae longues, en parallélogramme arrondi, presque plates, faiblement 
déprimées dans leur milieu; leur moitié proximale seule est chitinisée, 
la partie distale, ovalaire, reste tout entière membraneuse. Bord supérieur 
un peu sinué, portant vers le milieu un long dipitus plat et courbe, 
parallèle au bord et un peu incurvé vers le dedans; bord inférieur légère- 
ment creusé entre la base et le milieu, échancré un peu avant l'extrémité 
de la région chitinisée, à l'endroit où prend naissance un pollex bifide, 
à dents inépales dont la plus courte, courbée en faucille, se dresse perpen- 
diculairement au bord, dans l'écart des deux valves, tandis que la plus 
longue, homologue de celle du bord supérieur, s’avance sous la base de 
la partie membrancuse; une saillie chilineuse courbe continue sur la face 
interne de la valve la première de ces dents. 

Saccus court, constitué par une simple lame irrévulièrement chitinisée, 
échancrée en avant et courbée en cercle de telle manière que la base 
revient jusque sous le sommet s'unir à la membrane articulaire. 


— 406 — 


L’ornementation de ces diverses pièces comporte des poils et des spi- 
nules. 

Les poils se rencontrent en petit nombre à la base de l’uncus près de 
l'articulation du fegumen, sous les bords latéraux, et d’autres vers le milieu 
de la tige descendante. [ls sont plus nombreux sur la crête supérieure de 
la lame impaire des brachia , au sommet de laquelle ils forment une longue 
touffe rectiligne appressée, terminée en panache. Les valves ont des poils 
espacés le long des bords supérieur et inférieur, ainsi que sur la face interne 
de la partie chitinisée; quant à la partie membraneuse; elle est tout en- 
lière revêtue d'une pilosité dense composée de poils de deux dimensions, 
les plus longs étant espacés parmi les plus courts. 

Les spinules sont localisées à la région fusiforme de l’aedoeagus et à la 
membrane périphallique qui l'entoure: les unes ont la forme d’épines assez 
longues, les autres sont de petites dents coniques, plus fortement chiti- 
nisées que les précédentes; la longueur de ces deux sortes de spinules est 
variable , et elles passent graduellement de l'une à l'autre. C’est à la partie 
supérieure de la membrane périphallique que se trouvent les épines les 
plus longues, elles s’y répartissent transversalement en rangs parallèles 
aux plis; les dents font au-dessus du tiers terminal de l’aedoeagus un revête- 
ment qui s'étend jusqu'au méat et tapisse même la face interne et termi- 
nale de la vesica. 

Le sac intrapénien, deux fois plus long que l'aedoeagus, peut se diviser 
en trois régions distinctes : la première, logée dans le talon de l’aedoeagus, 
est une ampoule ovoïde s’arrêtant au niveau de l’orifice d'accès du canal 
déférent; la seconde, qui lui fait suite, a la forme d’un long tube replié 
d'abord très fin, puis croissant de diamètre et se dilatant à l'endroit où il 
s’abouche avec la vesica, qui constitue la troisième partie de cet appareil. 
Cette vesica est un large cylindre plissé, d'un diamètre presque égal 
à celui de l'aoedeagus. Outre les spinules de la face interne terminale 
signalées plus haut, le sac intrapénien porte encore à la jonction de ses 
parties médiane et terminale d'autres épines couchées et disposées en 
ovale sur une aire mal limitée. 


Armure génitale © (fig. 2). — Plaque génitale en tronc de cône courbé, 
aplati inférieurement, complètement invaginée dans l'articulation des sep- 
tième et huitième segments que dépasse seulement son bord inférieur, sous 
forme d’un bourrelet étroit, plat et presque rectiligne. Le vagin, faiblement 
tronconique et fortement chitinisé, est: sillonné par 7 à 8 plis longitudi- 
naux, un peu torses; il est légèrement incurvé et s’unit avec la plaque 
génitale de façon à former de profil un 2 inversé; son bord distal se con- 
tinue directement avec la bursa copulatrix , globuleuse, un peu piriforme, 
dépourvue de laminae dentatae, mais tapissée d’un revêtement de lines 
spinules, sauf dans sa partie périphérique distale, 


L 
L 
d 
ï 
e 


AO TE 


Ovipositor subeylindrique, à valves en parallélogramme arrondi et 
complètement couvertes d’une pubescence mélangée de poils longs et 
courts. 

Le huitième tergite présente, à l’état normal, une forme ensellée carac- 
téristique, et son bord distal, terminé latéralement par deux lobes trian- 
gulaires, porte quelques poils marginaux ; les apophyses antérieures 
auxquelles 11 donne insertion, au sommet d’une aire membraneuse trian- 
gulaire, sont assez courtes, de diamètre inégal et légèrement sinuées. Les 
apophyses postérieures, insérées un peu au-dessous du milieu du bord 
proximal des valves de l'ovipositor, sont plus longues que les précédentes, 


Fig. 2. — Armure génitale $ de T. petronata X (1h env.). 


Vue de profil; l’ovipositor est complètement dévaginé; on aperçoit, par transpa- 
rence , les apophyses antérieures et postérieures, la partie coudée interne de la plaque 
vaginale, le vagin chitinisé et plissé, la bursa copulatrix. Le lodix a été laissé inten- 
tionnellement en blanc et son contour indiqué par un pointillé, 


presques droites, avec une assez forte dilatation lancéolée immédiatement 
après leur point d'attache. | 

Le lodix n’est pas nettement différencié et consiste simplement en un 
léger épaississement chitineux du tiers distal du septième sternite, dont 
les angles sont arrondis et le milieu un peu concave. 


Par tous ses caractères, celte nouvelle espèce est extrêmement voisine de 
Triphosa sabaudiata Dup., avec laquelle elle a les mêmes rapports que tant 
d'autres espèces corses ont avec les formes continentales auxquelles elles 
sont apparentées. 

Le dessin des ailes, dont il m'a paru utile de donner une description 
détaillée, est composé des mêmes éléments mais beaucoup plus appa- 
rents et formant par l'accumulation du saupoudré gris ardoisé des bandes 


— 108 — 


caractéristiques dont on ne trouve jamais trace dans sabaudiata, où l'inter- 
valle des lignes — d’ailleurs à peine marquées — ne présente aucune 
tendance à devenir plus foncé que le fond et reste très uniforme en 
dessus. Le dessous ést beaucoup plus pâle, tout à fait uni, et montre seu- 
lement des rudiments estompés de lignes médianes au voisinage de la 
côle des supérieures et du bord abdominal des inférieures. Les franges 
monochromes et la teinte pâle du corps et des appendices, correspondant 
à celle des ailes, complètent les différences de coloration entre ces deux 
Triphosa. 

J'ajouterui qu'à l'inverse de ce qui s’observe chez petronata lorsqu'une 
accentuation tend à se manifester dans le dessin des ailes inférieures de 
sabaudiata, elle porte sur les trois premières lignes, qui sont de toutes les 
plus obsolètes chez la forme corse et se distinguent à peine sur le fond de 
l'aile pourtant éclairei dans cette région. 

Comparée à celle de sabaudiata, armure génitale de petronata montre 
les mêmes rapports étroits que les caractère superliciels. Dans l’ensemble, 
elle est un peu moins ample, le tegumen est plus court, la réduction de 
longueur portant principalement sur la région distale, au voisinage de 
l'articulation avec luncus. Celui-ci forme un crochet plus fermé, à cour- 
bure plus accentuée et plus rapprochée de la base, caractère bien net et 
qui suffit à distinguer de prime abord l’une de l’autre. La lame impaire 
libre des fibules, un peu plus courte et plus large, est aussi plus fortement 
courbée. L’aedoeagus, de dimensions un peu plus faibles, n’a pas le talon 


renflé et relevé; les valves, plutôt un peu plus allongées, ont le bord infé- 


rieur légèrement creusé entre la base et le pollex ; celui-ci est notablement 
plus large, sa dent interne plus saillante; par contre, le digitus du bord 
supérieur est un peu plus court. Les aires épineuses du sac intrapénien 
sont un peu moins étendues et leurs éléments légèrement plus pelits. 

Quant aux armures femelles, elles ne présentent pas de différences 
sensibles. 

J'ai observé que, comme sa congénère sabaudiata, l'espèce corsé se 
pose à la manière des Gnophos, c'est-à-dire à plat, les ailes supérieures ne 
recouvrant pas les inférieures, au contraire des espèces des genres voisins : 
Scotosia Stph., Eucosmiu Stph., et même de Triphosa dubitata L. 

Sur le continent, T. sabaudiata se rencontre individuellement, çà et là, 
dans les prairies alpines situées en terrain calcaire dont les cavités, grottes 
et cavernes constituent pour elle des lieux d'élection où elle se rassemble 
souvent en grand nombre et y passe l'hiver posée contre les parois: c'est 
même, purmi les Lépidoptères troglophiles , l’un des plus caractéristiques. 
Le massif du San Petrone où j'ai découvert petronata se trouve dans la 
partie schisteuse de la Corse, et le calcaire n'y apparait nulle part; il ne 
s’y trouve pas de cavernes au moins à ma connaissance, mais les fentes 
des rochers et les creux produits par les éboulements au-dessus de la 


PO Te 


— 109 — 


petite forêt de Hêtres dont je parle ailleurs Jui fournissent sans doute des 
abris comparables à ceux de sabaudiata et dans lesquels elle doit hiverner, 
l'éclosion des deux espèces se faisant à la même époque. 

La chenille de sabaudiata vit en juin et juillet sur Rhamnus alpina; je 
n'ai pas vu de Rhamnus à l'endroit où j'ai pris mes exemplaires, mais il est 
possible qu'il en existe au-dessous du sommet, sur les pentes à pic que je 
n'ai pas visitées. 


Outre le type, j'ai voulu comparer T. pelronata aux variétés nommées 
de 7, sabaudiata, mais je me suis aperçu que les indications données 
à leur sujet dans les ouvrages et les catalogues, même les plus récents, 
appellent une revision complète. 

Deux formes sont rattachées spécifiquement à l'espèce de Duponchel: 
l'une comme race locale : var. taochata Led. d'Asie Mineure; l’autre comme 
varialion individuelle : ab. millierata Brd. Je ne connais pas en nature 
les types de ces formes, mais leurs descriptions originales, bien détaillées 
ct accompagnées de figures en couleurs, fixent avec une netteté suflisante 
leurs caractères distinctifs. 

En date, la première cst : millierata décrite par Bruand comme espèce 
propre du genre Larentia, d'après un mâle capturé en août 1854, près de 
Jouÿne (Doubs), auquel vint s'ajouter une femelle prise le 26 juin 1858 
(Bull. Soc. ent. Fr., 1855, p. 59 !); Ann. Soc. ent. Fr., 1858, p. 473 et 483, 
pl. 11, fig. 9). Contrairement à l'avis de Lederer qui, sur communication 
du type, avait déclaré qu'il ne s'agissait que d’une variété de T. sabaudiata, 
Bruand tenait pour tout à fait distincte son espèce et la considérait comme 
intermédiaire de sabaudiata et de vetulatu». La première de celles-ci lui 
était bien connue, il la prenait en nombre dans les grottes du Doubs, 
particulièrement celle de Saint-Léonard, et ses habitudes normalement 
cavernicoles fui avaient si peu échappé qu'il avait proposé de créer pour 
elle, surtout à cause de cette particularité, un genre spécial, au nom très 


%) Guenée, qui n'a connu que la description préliminaire de millierata dans le 
Bulletin de la Société entomologique de France (1855), p. xt, souligne Tinsuf- 
fisance des caractères énumérés alors par Bruand, et qui ne lui permettent pas 
de compter comme espèce la prétendue Larentia nouvelle, «craignant, dit-il, 
que M. Bruand ne connaisse pas exaclement montivagala ct cerlala, espèces 
peu répandues, généralement mal déterminées dans les collections, et auxquelles 
peuvent s'appliquer les différences indiquées dans l'article cité». (Species General, 
HF, p. 4A4G, 1857.) 

Sous une forme que le manque de documents de contrôle rendait nécessaire- 
ment hypothétique, on trouve dans cette observation judicieuse une preuve nou- 
velle de la sagacité remarquable du vicil auteur français. Comme on le verra plus 
loin, millierata Brd, n’est, en effet, qu'une aberration d'Eucosmia certata L, 


— 10 — 


expressif : Speluncicola, qui ne fut d’ailleurs pas adopté, aucun détail de 
structure ne paraissant le justifier. Quant à la seconde , sa mise en parallèle 
s'explique mal, car elle est d’un genre différent : Scotosia Stph., et d’une 
livrée caractéristique. 

De prime abord, la forme plus acuminée des ailes supérieures, celle 
moins arrondie des inférieures ainsi que la faiblesse relative de leurs in- 
dentations et surtout la présence d’une ligne marginale noire, devaient 
suflire à écarter tout rapprochement avec sabaudhata, et je suis en mesure 
d'affirmer que milhierata Brd. n'est qu’une forme individuelle albinisante 
d'Eucosmia certata L. Ajoutés aux précédents, les caractères du dessin ne 
laissent aucun doute à cet égard ; sur le fond päli des ailes supérieures, 
on retrouve, semblables à celles de la forme typique, les trois doubles 
lignes principales : basilaire, médiane et coudée, intégralement conser- 
vées avec leur faible festonnement, la convergence des deux dernières vers 
le bas, le point ou trait discocellulaire noir, et, à la côte, un rudiment 
d'ombre antéapicale. Les ailes inférieures présentent seulement des vestiges 
de lignes dont la moins obsolète est celle qui passe au delà de la cellule. 
Enfin, en dessous des deux paires, sur le fond blanc grisätre uniforme, se 
détachent vigoureusement les points discocellulaires. 

C'est avec raison que Bruand insistait sur ces caractères que j'ai tous 
retrouvés sur un exemplaire de la Collection Poujade, au Muséum, ne 
différant du type figuré que par une taille légèrement plus grande, supé- 
rieure du reste à la moyenne des échantillons d'Eucosmia certata {y piques. 
Un petit détail omis par Bruand et consistant dans la présence d’une 
courte touffe de poils située vers le milieu du bord abdominal des ailes 
inférieures , en dessous, ne saurait suffire à contester l'attribution spécifique 
que je fais ici de Larentia millierata Brd. d'après le mâle recueilli par feu 
Poujade aux Dourbes, près Digne (Basses-Alpes), le 14 juin 1888. 

Pour taochata Led. , également décrite et figurée comme espèce distincte, 
el considérée par l’auteur comme «intermédiaire entre sabaudiata et dubi- 
lala», il est plus difficile d’avoir une opinion bien décidée, d’abord par 
suile du manque d’échantillon qui lui soit référable sans conteste, et aussi 
à cause d'une divergence assez notable entre le texte et la figure coloriéc. 
D'après la diagnose latine, les ailes seraient «hvido cinereis», ce que le 
texte français qui suit traduit par gris olivâtre» , alors que la figure, d’un 
coloris manifestement lâché il est vrai, les représente gris bleu, avec des 
éclaircies jaunâtres traversées par deux lignes brunes. Heureusement la 
oravure paraît bonne, les dessins y sont nets et l’on voit dislinetement que, 
comme le dit Lederer, les ailes sont «plus courtes et plus arrondies que 
chez sabaudiata, les inférieures moins profondément dentelées. En dessous, 
toutes les ailes portent des points centraux (discocellulaires) et trois 
lignes parallèles (discales)», enfin que l'abdomen porte deux rangées dor- 
sales de points noirs, «abdominis dorso paribus macularum nigrarum notata», 


ME 


caractère qui fait constamment défaut chez les Triphosa vraies, et spé- 
cialement sabaudiata, mais qui est constant chez les Eucosmia. 

Les types de l’auteur viennois provenaient de Transcaucasie où les avait 
capturés Haberhauer, aux environs d’Achalziche et de Hankynda. : 

Tandis que Lederer rapprochait plutôt son espèce de T, dubitata L. et 
surtout de la forme grise des Basses-Alpes désignée comme var. B. par 
Guenée, Staudinger le premier fit de taochata une variété de sabaudiata , 
el quoique les décisions de l’auteur-marchand saxon ne fussent pas tou- 
jours des plus heureuses, tous les auteurs subséquents ont suivi et adopté 
celle manière de voir. Elle me paraît rien moins que fondée, et voici 
pourquoi : 

Les Allemands ont déterminé ou répandu dans les collections, avec le 
nom de 7. sabaudiata var. taochata Led., une Triphosa d'Asie Mineure 
dont j'ai vu neuf exemplaires des deux sexes : huit appartiennent à M. de 
Joaunis, qui a bien voulu me les montrer au Muséum; l’autre, donné 
à feu Thierry-Mieg par M. de Joannis, fait aujourd'hui partie des Collec- 
tions du Muséum; il porte de la main de Thierry-Mieg une étiquette ainsi 
rédigée : «un couple absolument semblable communiqué par E. Heyne 
comme faochata Led.». Aucun de ces spécimens, originaires de Hadjin 
(Mésopotamie) et de Césarée (Cappadoce), ne correspond à la taochata de 
Lederer telle que celui-ci l’a décrite et figurée. Bien que variant un peu 
de l’un à l’autre pour l'intensité de la coloration foncière et la netteté du 
dessin, ils appartiennent tous à une même forme, plus petite mais très 
voisine de sabaudiata et de petronata, et qui se placerait assez bien entre 
les deux. Plus pâle que la seconde, plus foncée que la première et plutôt 
gris roussätre ou brunätre que gris cendré, elle possède les mêmes lignes 
festonnées que petronata, moins nettes el sans saupoudré foncé ni obscur- 
cissements interlinéaires; les taches claires et foncées nervurales sont plus 
marquées, notamment aux ailes inférieures, et une ligne festonnée blanc 
jaunâtre, plus régulière et plus nette que chez petronata, borde extérieu- 
rement aux ailes supérieures la coudée, et une autre l'ombre antéter- 
minale. 

Le dessous des ailes jaunâtre-ocracé pàle, un peu sablé de foncé à la 
marge, montre une très légère indication de lignes discales vers la côte, 
mais il n’y a pas de points discocellulaires. Comme chez petronata, la frange 
est claire, divisée longitudinalement par une ligne foncée; la tête, le corps 
el les pattes participent de la couleur des ailes et sont plus foncés que chez 
sabaudiata. 

Si l’on ajoute que la forme des ailes et leur dentelure sont exactement 
celles des deux espèces européennes, et qu’au surplus les inférieures sont 
dépourvues d’une ligne marginale noire passée sous silence dans le texte 
mais bien visible sur la figure, on conviendra qu'il n’est guère possible 
d'homologuer cette forme à la véritable faochata, éloignée en outre géogra- 


He 


phiquement de plus de 700 kilomètres à vol d'oiseau, dans une région 
extrêmement montagneuse et dont le relief accidenté se prête particulière- 
ment aux localisations. 

Jusqu'à preuve du contraire, je demeure convaincu que taochata Led. 
est une bonne espèce, méconnue à tort et peut-être non retrouvée depuis 
Haberhauer, à placer près de dubitata comme le pensait Lederer. D'ailleurs, 
et quoique la chose ne soit pas impossible, on peut souligner combien il 
serait étonnant que celui-ci, bon systémalicien, et qui avait acquis une 


indiscutable compétence depuis l'époque où il prétendait faire de la mul- 


lierala de Bruand une variété de sabaudiata, ne se soit pas aperçu que 
sa taochata n'élait qu'une forme de celle-ci, comme l’a voulu plus tard 
Staudinger, 


En attendant que l'avenir apporte à l'opinion émise ici une confirmation 
qui ne me paraît pas douteuse, il y a lieu de faire à la Triphosa d’Ana- 
tolie centrale, dont J'ai dégagé plus haut les caractères essentiel set montré 
les différences avec ses congénères, une place dans la classification en la 
dotant d’un nom. Je la nomme : 


Triphosa agnata n. sp. 


Envergure : 4o millimètres. 
Type : 1 G', Césarée (Cappadoce), ex Collection Thierrv-Mieg < Collec- 


ton Muséum de Paris. 


cette es et comme race locale ou variété indivic , se ralt 

À cett èce, et com e locale ou variété individuelle, se raltache 
peut-être une forme dont la Collection du Muséum ne contient qu'un seul 
exemplaire, très frais, et dont voici les caractères : 


T. agnata f. (? var. ? ab.) Oberthüri n. f. 


Ailes d’un gris-souris uniforme en dessus, un peu éclairei vers la base 
des inférieures et sur le fond desquelles se détachent seulement les taches 
nervurales claires et foncées bien marquées et de vagues amorces de lignes 
à la côte et vers le milieu du bord interne des supérieures. Dessous plus 
clair, gris jaunâtre, avec une ombre antéterminale et de petites taches cos- 
tales médianes diffuses. Franges, corps et palpes un peu plus foncés que 
chez le type. 

Envergure : 42,5 millim. 

Type : 1 ', Amasia (Anatolie), vi-1913, ex R. Oberthür Collection 
Muséum de Paris. 

Cette forme est dédiée à M. R, Oberthür, à qui le Laboratoire d'Entomo- 
logie est redevable de tant de documents intéressants. 


r 


PET OT CP € RGP IST RS PE TONER 


—…— 13 — 


O, Staudinger et, plus récemment, À. Spüler attribuent à Triphosa 
sabaudiata Dup. une aire de dispersion étendue de la France orientale et 
centrale à l'Aragon, d’une part, et de l’autre, par les Alpes, la Hongrie, la 
Bosnie et le Pont, jusqu'en Asie centrale. Il faut encore y ajouter la Bar- 
barie, d’où j'ai reçu, pour les déterminer, des exemplaires capturés par 
M. P. de Peyerimhoff dans des grottes de Kabylie. 

Comme sur toute cette énorme étendue on ne mentionne que les deux 
variétés milherata Bd. et taochata Led. dont J'ai dit plus haut ce qu'il 
convenait de penser, il en résulte que sabaudiata Dup. apparaît comme 
une espèce peu sensible aux influences locales et remarquablement stable. 
De fait, 1! n’y a guère de différence entre les cinquante et quelques indi- 
vidus que j'ai pu étudier; cependant, à défaut de variation géographique 
dûment caractérisée encore à découvrir, cette espèce n’est pas soustraite 
à la variation individuelle, et dans la collection Thierry-Mieg s’en trouve 
un cas très intéressant qu'en souvenir de son origine je nommerai : 


Triphosa sabaudiata Dup. ab. Thierry-Miegi n. ab. 


C'est un individu de taille normale, chez lequel se détache, sur le fond 
blanc ocracé des ailes, une large bande médiane brunâtre, formée aux 
supérieures par l’accentuation des quatre lignes discales, bien écrites dans 
tout leur parcours et entre lesquelles règne un semis d’écailles brunâtres, 
particulièrement dense entre la seconde de ces lignes et la coudée. 

Aux ailes inférieures, la bande est également constituée par quatre 
lignes; les deux premières, qui coupent la partie distale de la cellule, 
sont complètement réunies par le semis brunätre et séparées des deux sui- 
vantes (extracellulaires) par un espace presque aussi clair que le fond. 

Dessous des deux paires blanc ocracé avec les quatre lignes discales 
bien marquées et l'indication d’un point discocellulaire aux supérieures. 

Envergure : 45,5 millim. 

Type : 1 d', Besançon (Doubs), ex-Goillection P. Thierry-Mieg < Col- 
lection Muséum de Paris. 

Par une erreur manifeste, explicable seulement par la méconnaissance 
de la description originale et l'adoption des idées fausses transmises et 
accréditées par tous les auteurs depuis Lederer, Thierry-Mieg, spécialiste 
pourtant fort averti en Geometridae, considérait cet exemplaire comme réfé- 
rable à la véritable ab. millierata Brd., ainsi qu'en fait foi l'étiquette de sa 
main fixée à son épingle. Gertes c'est bien une aberration de T. sabau- 
data Dup., et il ne saurait y avoir de doute à cet égard, mais il est non 
moins certain que ce n’est pas la Larentia millieratu de Bruand dont j'éta- 
blis plus haut la véritable identité. 


— A1 — 


Ce qui fait l'intérêt de cette forme, c'est qu’elle fournit une indication 
sur le sens des modifications du dessin chez sabaudiata. Bien qu'apparte- 
nant à la série des variations de tendance mélanienne, elle ne paraît pas 
constituer une transition entre sabaudiata d'une part, petronala et agnuta 
de l’autre. 

: 
* * 

La conclusion de cette étude, c'est que la nomenclature des Triphosa 

dont 1l est traité ici doit s'établir comme suit : 


Triphosa sabaudiata Dup., Host. nat. Lépidopt. Eur., VIL, F, p. 370, 
t. 196, f. 1 (1832). 


Europe centrale et méridonale jusqu’à la Perse et l'Asie centrale. 


Ab. Thierry-Miepi Le Cerf, Bull. Mus. Nat. Hist. Paris, n° 6, p. 113, 
(1918); = Millierata Th.-M. nec Brd. in Collection Thierry-Miep. 


France orientale. 


Triphosa petronata Le Cerf, loc. cit., p. ko3, pl. IX , fig. 1-8 (1918). 
Corse. 


Triphosa agnata Le Cerf, loc. cit., p.419 (1918); — T. sabaudhata var. 
taochata auct. nec Lederer; nec T. dubitata L. var. B. Guenée, sec. O. Stau- 
dinger, Cat. Lépidopt. palearct. faunengeb., ed. HIT, p. 288, n° 3258 b, 
p. 288 (1901) ©. Anatohe centrale. 

f. (? var. ? ab.) Oberthüri Le Cerf, loc. cit., p. h19 (1918). 


Anatolie septentrionale. 


Triphosa taochata Led. (? b. spec.), Ann. Soc. ent. Bele., p. ho 
et 50, t. IT, f. 5 (1870), nec dubitata var. b. Guenée sec. O. Staudinger, 
loc. cit., p. 288, n° 3258 b. (1901). Transcaucasie. 


Eucosmia certata L. ab. mulhierata Brd. (Larentia nulherata), Ann. 
Soc. eni. Fr., Bull., p. Lxt (1855); tbid. Ann., p. 473-474 et p. 485, 
t. XI, 9 (1858). France orientale et méridionale. 


(4) Le parfait Allemand qu'était Otto Staudinger avait à un tel degré le désir 
de corriger les erreurs de nos auteurs, qu’au besoin il en inventait pour leur 
compte. Un nouveau cas s’en présente ici : dans son Catalog de 1901, à Ja 
rubrique de T, sabaudiata var. taochata Led. , il indique en synonymie : «dubi- 
lata var. b. Gn. IT, p. 445.» Or jamais Guénée n'a commis pareille erreur, sa 
var. b. en question, décrite sur deux femelles des Basses-Alpes, est vraiment une 
forme ,et très fréquente je puis l’assurer, de T. dubitata L. Le fait qu'il ajoute, 
après sa description : «Belle variété qu'on prendrait, au premier abord, pour une 
espèce intermédiaire entre dubitata et certata» n'autorisait en rien Staudinger 
à croire qu'il se soit fourvoyé, et à la colloquer pour partie avec sabaudiata. 
Plus loin, il remarque d’ailleurs avec juste raison, à propos de celle-ci, que «la 
laille, la couleur, etc., s'opposent à toute confusion». 


A, OX | 
FT TT nn NT TU 1 


et Les de. D pet ns ds mél af ni te URSS SDS 5 LS | 


sit 


2 LE + tibéé » Ai " 


— 15 — 


* 
AT # 


Nov. — Le Monte San Petrone , sommet culminant de la Castagniccia , figure sur 
toutes les cartes et dans les guides sous le nom de Mont San Pietro, complète- 
ment inusité non seulement dans la région, mais dans toute la Corse. Ce nom de 
San Petrone est d’ailleurs très ancien , et l'abbé Valentini, curé et maire de Pogpio- 
Mar.naccio, dont j'étais l'hôte et de chez qui je suis parti pour faire l’ascension, m'a 
communiqué un mémoire reproduisant un passage d’une œuvre d’un des premiers 
Pères de l'É glise ayant'évangélisé la Corse, dans lequel il est recommandé de 
construire un monastère au sommet du San Petrone. I est probable que l’auteur 
ne connaissait la montagne que de loin ! Le San Petrone, qui s'avance en promon- 
toire à l'extrémité d’une chaine plus basse, entaiïllée par le col de Prato, est en 
effet à pic de trois côtés, et son sommet rectihigne qui paraît former, vu d'en bas, 
un plateau, est en réalité conslitué par une arête en lame verticale, étroite de 
quelques mètres. 

De ce sommet on découvre un panorama admirable sur tous les grands massifs 
montagneux de l’ile, par-dessus la grande dépression Nord-Sud vers l'Ouest, et 
à l'Est vers la Méditerranée dont il n'est distant que de 16 kilomètres à vol d’oi- 
seau. J’y ai vu le soleil se lever derrière l'Italie, dont les Apennins se découpaient 
en violet avec une vigueur saisissante sur l'énorme disque rouge sombre de 
l'astre, tandis qu’apparaissaient une à une les îles de la mer de Toscane au-dessus 
du brouillard presque blanc dont la mer élait couverte. 

Le San Petrone paraît constituer, au point de vue de la flore et de la faune, 
un centre intéressant. Le D' John Briquet, de Genève, y a découvert une grande 
Cyperacée qui n’a été trouvée nulle part ailleurs en Corse. Sur ses pentes occiden- 
lales et septentrionales existe une fcrét de Hétres très vieux, mais rabougris, 
tordus et mutilés par les vents, sous lesquels le sol est couvert d’une couche 
de feuilles sèches non décomposées, épaisse de plusieurs décimètres, dans la- 
quelle on enfonce jusqu'au genou et atteignant plus d’un mètre dans les creux du 
terrain. Entre le col de Prato et le sommet, près de la lisière de la forêt, deux 
petites sources minéralisées surgissent du roc; leurs propriétés seraient diffé- 
rentes, les indigènes nomment l’une «l’eau riche», et l’autre «l’eau pauvre»; ces 
eaux sont froides, et dans le court tuyau d'échappement de lune d’elles de petites 
Planaires noir verdâtre circulaient rapidement et en nombre. 

À la date où j'ai fait l'ascension, les Lépidoptères étaient rares en espèces et 
peu nombreux en individus dans la forêt; de temps à autre, je faisais lever un 
wros Bombyx jaune, fort craintif et que les obstacles m'ont empêché de capturer; 
je l'ai vu cependant d'assez près pour dire qu'il ressemblait beaucoup à Lemonia 
taraæaci Esp., non signalé de Corse à ma connaissance. À d’autres époques de 
l'année, on trouverait probablement d’autres espèces particulières à cette région, 
car la localisation des Végétaux et des Insectes qui en dépendent est peut-être 
plus fréquente en Corse qu'ailleurs. Outre le Carex cité ci-dessus, dont je n'ai 
pas retenu le nom, et sans parler des nombreux Lépidoptères bien connus à cet 
épard , je puis encore ajouter comme exemple typique le singulier Prunus prostrata 
Labill. var. glabrifolia Moris., également découvert en Gorse par M. J. Briquet à 
la Punta del Fornello, et que j'ai retrouvé au même endroit en sa compagnie et 
celle de M. Vilzeck, lors d'une ascension que j'eus le plaisir de faire avec ces 
messieurs, le 11 juillet 1913. De la Punta del Fornello (env. 1,900 m.alt.), séparée 


Muséum. — xx1v. 28 


QUE. 
vu 


116 — 


de lIncudine (»,13% m. alt.) par le col d’Asinao, on domine les aiguilles de 
Bavella, longues et nombreuses pointes de granit, dressées verticalement, sur- 
montées par les fourches d’Asinao qui s'aperçoivent de la côte occidentale, par- 
ticulièrement de Sartène, et composent un paysage vraiment fantastique. 

Le sommet de la Punta del Fornello elle-même est une calotte de Caleaire 
nummulitique très dur, complètement dénudée, mais que les agents atmosphé- 
riques érodent et entretiennent d’une blancheur remarquable. Les pentes des 
montagnes que l'on gravit depuis Solaro pour arriver jusqu'aux bergeries de 
Tova sont couvertes d’admirables forêts de Pin laricio (forêt de Salto, forêt 
de Tova, etc.). Ces forêts sont très anciennes, et comme l'absence de routes et 
le relief tourmenté du sol ne permettent pas de les exploiter, les arbres meurent 
de vieillesse, puis le vent les abat. Soutenus, par la base des racines principales 
adhérentes au collet et par les branches coronales, ils se trouvent maintenus au- 
dessus du sol et ne pourrisse nt pas, mais leur écorce tombe entièrement; le soleil, 
la pluie, le gel et la neige les blanchissent, et ils demeurent ainsi, semblables 

à de gigantesques squeïeltes, évoquant tout à fait, lorsqu'on les voit de haut 
entre les frondaisons et les rochers, l’idée de monstres apocalyptiques. 

Entre 800 et 1,200 mètres environ, et bien que les ruisieaux manquent 
totalement dans cette partie de la forêt, j'ai trouvé en extrême abondance la 
Salamandre spéciale à la Corse et à la Sardaigne : Megapterna montana Savi, sous 
les écorces des arbres morts et encore debout; plusieurs dizaines d'exemplaires élrot- 
tement accolés se trouvaient parfois réunis sur une surface de quelques décimètres 
carrés. Ainsi que je l'avais déjà constaté lors de mon voyage de 1909, à Sartène, 
près d’Ajaccio, à Evisa, dans le Niolo, etc., parlout où je suis passé en somme, 
les Corses ont une peur terrible de cet inoffensif Batracien dont ils tiennent la 
morsure pour mortelle. Les deux guides de Solaro qui nous accompagnaient 
fuyaient rapidement et loin dès que je découvrais quelques Megapternes, et jus- 
qu’à une heure avancée ils paraissaient s'attendre à me voir payer cher ce qu'ils 
considéraient comme une grave imprudence, 

Dans une &Note sur l'influence néfaste des fumées sur les arbres du Jardin 
(des Plantes)», parue au Bulletin du Musum (1911, p. 363), M. le Professeur 
Costantin signale, entre autres, que le grand Pin de l'École de Botanique, planté 
par de Jussieu, a perdu sa flèche et plusieurs branches supérieures, Cet arbre 
est précisément un Pin laricio, et l'on constate, en effet, qu'il paraît écimé el 
dévié au sommet, Les influences délétères sur lesquelles M, Costantin attire à 
juste titre l'attention et dont les ravages sont incontestables ne sont peut-être 
pas seules en cause dans le cas particulier du Pin de Jussieu, et la mutilation 
terminale subie par cet arbre correspond sans doute à l’amorce d’une déformation 
spéciale et normale chez cette espèce végétale. Comme M. J, Briquet me l'a 
fait observer au cours de notre ascension, arrivée à une certaine hauteur, presque 
égale pour tous les sujets d'un même peuplement, la cime du Pin laricio cesse 
de croître verticalement, elle s'atrophie et se recourbe en spirale, formant une 
petite couronne terminale aplalie. La constance et la régularité de cette disposi- 
tion sont tout à fait frappantes lorsque d'un point élevé on regarde une forêt 
de ces arbres; tous paraissent égalisés par en haut, et les différences produites 
dans le moutonnement des cimes correspondent aux accidents du sol qui les 
porte. Le détail de cette conformation si curieuse est d’ailleurs facile à vérifier 
sur les échantillons morts et tombés à terre. 


ee. 2 


LES 


Ce GET [0 
Ÿ - 


— 17 — 


De place en place, tranchant sur le fond gris rougeâtre des füts et vert sombre 
des cimes, s'élèvent comme de hautes colonnes de verdure plus claire; ce sont 
des Clematis civrhosa géantes grimpant le long de certains arbres qu'elles 
revêtent complètement, atteignant les plus hautes branches. Très vicilles elles 
aussi, ces Clématites ont des souche; énormes et leurs fleurs jaune pâle piquent 
par milliers la voûte sombre de la forêt; jamais en Algérie, où pourtant l'es- 
pèce est très abondante et atteint un grand développement, je n’ai vu d'exem- 
plaires aussi considérables. 

Au-dessus des forêts, ces montagnes sont fort arides et les points d’eau y sont 
rares; à leur voisinage se trouvent des peuplements d’Aulnes (Alnus alpina L.) 
atteignant une taille de trois ou quatre mètres dans les endroits abrités, mais 
devenant rapidement minuscules et rampants dès qu’en s’élevant sur les pentes 
ils arrivent aux parties découvertes que balaye un vent d’une grande violence. 
La faune paraît pauvre; cependant, outre les grands Rapaces, Aigles et Vautours, 
c'est une des régions de la Corse où le Mouflon se trouve encore en assez grand 
nombre, du moins au témoignage des bergers. L'un d’eux m'a montré dans 
la matinée du 12 juillet, à une grande distance, sur le Monte Malo, quelques 
points brunäâtres en mouvement qui étaient, parait-il, de ces animaux, mais il 
ne fallait pas songer à s’en approcher pour le vérifier. En 1909, j'en avais vu 
plus distinctement quatre sur le Monte Tafonato, en passant le col di Vergio. 
Chassés par la neige, ces animaux descendent l'hiver jusqu’au voisinage de Sari 
di Porto Vecchio, vers 600 mètres d'altitude, et quelquefois plus bas; profitant 
de l’époque du rut, en janvier-février, pendant laquelle la poursuite des 
femelles pâraît diminuer leur méfiance, on leur fait la chasse et, comme les 
Brebis pleines alors et plus nombreuses que les mâles ne sont pas épargnées, 
les causes de disparition de l’espèce sont multipliées par leur destruction incon- 
sidérée. 

J'avais tenu à explorer le massif de l'Incudine, dans l'espoir d'y trouver peut- 
être quelque représentant des genres Parnassius, Erebia et Melanargia, voire 
même des Zygènes ou des chenilles de Thais, tous genres si richement repré- 
sentées sur tout le pourtour du bassin méditerranéen qu'ils en sont, sauf le pre- 
mier, presque caractéristiques et que leur absence en Corse est d'autant plus sur- 
prenante, mais, pas plus que dans les grands massifs centraux, ces Lépidoptères 
ne m'ont paru exister dans le massif méridional. 


— 18 — 


OBSERVATIONS BIOLOGIQUES FAITES SUR QUELQUES INSECTES COLLOPTÈRES , 


par M. Anoré Merzenrio. 


Li 


1 ABERRATION GÉNITALE CHEZ LES Lucanus. 


Dans le Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle (n° 6, 1917), M. Alphonse 
Labitte a relaté plusieurs cas d'aberration génitale chez les Insectes, dont 
cerlains ont été observés par lui-même. 


Voici, à l'appui, un nouveau fait : 


8 juillet 1917. — Je possédai en ménagerie 3 Lucanus cervus S, de 
lailles différentes, mais je n’avais point de femelles vivantes. 

Ayant des femelles mortes de l'année précédente, complètement dessé- 
chées, j'en placai deux dans la cage où se trouvaient les trois mâles. 

Au bout de 10 minutes environ , le plus grand des Lucanes se plaça sur 
l'une des femelles, cherchant à s’y accoupler. Il demeura ainsi pendant 
8 minutes, puis il roula la femelle de travers. Je l'enlevai. I revint alors à 
la seconde femelle et se remit en posture. Un second Lucane se rapprocha 
du groupe et vint s'y superposer, accolant par aberration son congénère 
mäle. Aucune bataille, d’ailleurs. L’assemblage ainsi formé de manière 
hétéroclite se maintint plus de 7 minutes. 

J'enlevai alors la femelle desséchée ; les deux mâles demeurèrent super- 
posés pendant 30 minules. Survint alors le troisième Lucane.. D'un coup de 
mandibules , il désarçonna le deuxième Lucane. Allait-il prendre sa place ? 
Une lutte allait-elle s'engager ? — Non, les trois Lucanes s’en furent paisi- 
blement , ne s'occupant plus des vieilles femelles desséchées. 

Cette scène dura environ une heure. 


9° ACCOUPLEMENT DES CARABES D'ESPÈCES DIFFÉRENTES. 


Dans un article du Mercure de France (16 juin 1917, Ménagerie d’In- 
sectes), M. Alphonse Labitte signalait un élevage qu'il fit de larves pro- 
venant de l’accouplement d’un Carabus Monilis S avec un C. Violaceus ®. 

Mon attention fut ainsi attirée sur le métissage des Garabes et fut cause 
que Je {ins compte des observations suivantes, relatées exactement. 


10 Re A 


AE Accouplement d'un GC. Moviuis et d'un G. Aunarus ©. 

FLE À x 
FE. 19 août 1917. — Un C. Monilis G's’accouple avec un C. Auratus®. IL est 
_ 3heures 1/4 de l'après-midi. (Dans la ménagerie où se trouvait une femelle 
_ de C. Monilis.) L'accouplement effectué, le C. Monilis &, de plus forte 
] Fe | laille que le C. Auratus ©, cherche à se dégager et n’y parvient pas. Vers 
_ 10 heures 1/2 du soir, sa situation n’a pas changé. Le C. Auratus ® parait 


mort. Son compagnon la véhicule après lui, va, vient et se nourrit. 
‘15048 
FRS 


_ 20 août 1917. — Le C. Monilis G continue ses allées et venues sans 
| pouvoir se débarrasser du corps du C. Auratus ®. 
_ Le même jour, à 5 heures 1/2 de l'après-midi, il parvient à se libérer, 


_ mais il conserve à l'arrière-train une partie détachée des organes de la 
femelle morte. 


28 août 1917. — Le C. Monilis S est trouvé mort dans la ménagerie. 


n cu 


pe dv en 
He 
" LL 
Le 
. 
LL 
AS 
l'E 
Le 
D. f 
L r 


— 120 — 


ÉcnINOcOccoSE DES SÉREUSES CHEZ LE SINGE. 
Cysriques renxconrr£es cuez Les Cerr, Daim #r MourLow, 


j 


par À. Mouquer, vÉTÉRINAIRE. 


J'ai l'honneur de vous présenter une pièce pathologique assez curieuse 
qui provient d’une femelle de Macaque bonnet chinois (Macacus sinicus) 
qui vivait depuis 1915 dans un local de la singerie. 

L'animal passait pour bien portant. 

Dans l'après-midi du 16 février dernier, il fut vu par son gardien se 
cramponnant spasmodiquement aux grillages de sa cage. Immédiatement 
visité par moi, il fut trouvé à l’agonie. 


Autopsie. — Gadavre maigre, d’une longueur de o m. 45 de la tête à 
l'anus. 

Sang, muscles et reins décolorés, d’un rose pâle indiquant une très forte 
anémie, Filaments graisseux du mésentère d’un jaune serin. Foie conges- 
tionné indiquant une circulation de retour très difficile. 

Thorax mesurant environ : 10 centimètres de hauteur au sternum, 
14 centimètres le long du rachis, et 8 centimètres du bas du sternum aux 
vertèbres. 
= Poumons colorés en gris bleuâtre dans presque toute leur étendue. 

La pigmentation s'étend, à la loupe, sur une partie de l’intérieur du | 
parenchyme qui est parsemé de petits points noirs. Cette seule lésion 
existant dans l'organe est rapportée, jusqu'à nouvel examen, à l'anthra- 
COsIs. 

Cavité pleurale supprimée à droite. Le poumon de ce côté est totalement 
refoulé-dans la plèvre à gauche. À sa place s’est développée, en se soudant 
aux côtes, la masse kystique que je vous présente (13 à 14 centimètres de 
long, sur 8 de large et 6 environ d'épaisseur). 

Occupant plus de la moitié du thorax, refoulant latéralement les pou- 
mons et en arrière le diaphragme, bosselée, mammelonnée, irrégulière, 
elle était, avant mes manipulations, composée de trois parties principales : 
une, très volumineuse, s'étendant sur toute la longueur de la poitrine et 
deux plus petites fixées par leur base à la première. 

Je dirai tout de suite que le cœur s’est trouvé comprimé, au fur et à 
mesure du développement de ces masses entre deux d’entre elles. 


(‘eanjeu anopuvean ) (“oanqeu anopuess € c) 
.Q 


“ouroquod np 97SÂ —- *& ‘dt "opeanopd 9714 ef op 9}Sy — ‘1 ot} 


*ATLULT979 A "JIOqU'T ojouq "JUN A “IOqE'T ojoq 4 


Me TC 


pate sas 


= « [a EU 
4 \ 0e, 
) LT 2 "ms. TES ARTS 
1100 | à P 
CE CE TT CC TE COS 4710 ur lu 
n * | “ (2h 
TC" LOL 


LU 
2) 
rs \ 
L 
», 
; a [ 
AUS 
CF Lie 
aus : P 
LAVERSITY CE COTE PET 
} 
ï d rt 
l 
f ) 4 
| ts 
& 4 
Ta | Ve. 1720 
Bebe NE RSA RETIRE DAT MLD 
> à . L ñ 
- PA À 
1 + . 
À 1- 
eo” . h 
, L LT 
W WT 
4 BL" 
Cuir D Le 
{ | à f _ “ v 
NL Ty CPU 


— 21 — 


Les pressions, qui ont eu lieu au niveau des scissures longitudinales, 
ont donné à l'organe la forme très aplatie que vous pouvez constater. Seule 
une compression progressive et lente, qui s’est faite en un espace de temps 
impossible à évaluer par moi, a pu permettre au viscère de lutter en 
s’adaptant à d'aussi mauvaises conditions de systole et de diastole. 

Les kystes que vous voyez ont une paroi épaisse, résistante et ne 
paraissaient nullement, au moment de l’autopsie, avoir eu tendance à l’ul- 
cération. 

Leur incision a permis la sortie d’une multitude d’échinocoques variant 
du volume d’une grosse prune à celui d'une tête d’épingle. Leur paroi 
(avant séjour dans le formol) laiteuse, opaline chez les plus gros, devenait 
de plus en plus transparente avec la diminution de leur taille, au point 
que certains d’entre eux, de la dimension d’un grain de raisin, ressem- 
blaient à de petites sphères de cristal. 

Les plus gros échinocoques étaient logés dans les nids ou alvéoles qu’on 
voit très bien sur les parois de ce gros kyste, les moyens et les pelits se 
pressaient surtout dans les régions plus centrales de la masse, qui constitue 
un beaw spécimen de ce qu'on a décrit sous le nom d’Echinocoque multi- 
loculaire. 

Dans les cas connus, les plus grosses hydatides ne dépassent pas, d’après 
M. le Professeur Neumann, le volume d’un pois. Dans le cas présent, on 
trouve quantité de vésicules de dimensions beaucoup plus grandes, les 
plus volumineuses ayant vraisemblablement joué le rôle de vésicules mères. 

J'ai pu, sans de trop longues recherches, isoler des plus gros échinocoques 
des vésicules proligères. Elles m'ont fourni de nombreux scolex (10 et 20 
environ pour deux préparations ) à tête invaginée et quatre à tête évaginée 
dont deux à types anormaux. Dans le premier de ceux-ci, le jeune ténia était 
suivi d’un renflement, presque aussi gros que lui, qui lui était attaché par 
un assez fort pédicule, Dans le second cas, il y avait deux renflements se 
suivant en chapelet. 

Je crois utile de dire que ces renflements n'étaient pas constitués par des 
scolex placés par hasard à la suite de l’évaginé. Il n'existait aucune ven- 
touse, aucune couronne de crochets; leur substance paraissait absolument 
amorphe, avec çà et là quelques grains de carbonate de chaux. 

L'étude des crochets des jeunes ténias, avec leur garde relevée en 
andouiller, m'a permis de voir qu'ils étaient semblables à ceux figurés par 
M. le Professeur Raïlliet à l'article Echinococcus polymorphus de son traité 
de zoologie. L'infestation du Macaque a donc été réalisée par des œufs de 
Ténia échinocoque. 

L'examen de gros échinocoques (vésicules mères) m'a fait voir dans leur 
intérieur des vésicules-filles de dimensions diverses; de mâme, de petites 
vésicules exogènes ont été trouvées encore en partie engagées dans les 
cuticules. 


— 1922 — 


Mon impression, malgré la constatation de vésicules endogènes , est que 
le grand développement du kyste est dû surtout à la formation de vési- 
cules-filles d'origne exogène, comme l'indique la grande quantité d’hydatides 
contenues dans ce formol. 

J'ai fait au sujet de la production des vésicules endogènes une consta- 
tation qui semble venir à l'appui de l'opinion de Naunyn et Leuckart, 
disant que les vésicules-filles endogènes peuvent se développer aux dépens 
des vésicules proligères. 

J'ai pu, en effet, apporter sous le microscope un faisceau de cinq 
fibrilles qui, attachées par leur base à un renflement de la membrane 
germinale, flottaient dans le liquide hydatitique. Ces fibrilles étant com- 
posées de grandes cellules accolées les unes aux autres. D’un diamètre égal 
ou un peu supérieur à la longueur d’un grand crochet, elles étaient les 
une rondes, translucides, avec quelques grains de carbonate de chaux 
dans leur intérieur, les autres un peu ovales, en petit nombre et finement 
granuleuses. Les translucides étaient-elles de futures et minuscules vési- 
cules-filles et les granuleuses de futurs scolex? Je n’oserais, n'ayant pas 
assez d'autorité en la matière, me prononcer à ce sujet. 

Une autre hydatide de la grosseur d'une cerise a présenté la particula- 
rité suivante : à travers la paroi très transparente, on voyait deux épais- 
sissements de la membrane parenchymale, situés à environ un centimètre 
l'un de l’autre et reliés entre eux par deux fils blancs absolument parallèles. 
Ces fils étaient jetés d’un point à l’autre comme des fils télégraphiques d’un 
poteau à un autre. L'examen microscopique n’y a pas fait découvrir les 
cellules dont il est parlé plus haut. Les épaississements ne contenaient point 
de scolex. 

Pour en terminer avec ce Macaque, j'ajouterai qu'un kyste multilocu- 
laire de même nature que ceux du poumon existait à la face postérieure 
du foie. Fixé à la capsule sur une surface de quelques centimètres, il a, 
comme vous pouvez le voir, la grosseur d’un œuf de poule et une paroi 
épaisse et bosselée. Une petite hydatide plate (7 millimètres sur 6) existait 
sur le péricarde viscéral. 

I est possible que l’infestation du Singe qui fait le sujet de cette obser- 
valion reconnaisse pour cause la présence d’un Fox-Terrier dans la singerie 
(depuis deux ans et sept mois) : pourtant, comme il n’est pas prouvé que 
cet animal héberge des ténias échinocoques, on est toujours en droit d’in- 
criminer l’eau ou les légumes verts. 


# 
*X + 


Echinocoques chez un Cerf métis de Cerf de France et de Biche de David. — 
L'abatage pour la boucherie d’un Cerf de treize ans m'a permis de con- 
stater, dans le poumon droit, cinq ou six kystes à échinocoques. Du volume 


— 123 — 


d'un œuf de poule à celui d’une noix, ils étaient uniloculaires, épais de 


_ paroi et faciles à disséquer, Vidés de la plus grande partie de leur liquide, 


les échinocoques contenaient dans leur fond une véritable purée de grains” 
Jjaunâtres qui n'étaient autres que des scolex, tous à peu près de même 
taille et réunis par groupe de 2 à 30 individus. 

Dans certains points, la contiguité de leurs parois les rendaient polygo- 
naux. Plus petits, à grossissement égal, que les scolex du Singe de l’obser- 
vation précédente, en moins bon état, ils provenaient à mon avis de vésicules 
proligères rompues depuis longtemps ; les crochets étaient ceux de l'Echino- 


coccus polymorphus. 


* 
* * 


Cysticerques chez une femelle de Daim blanc. — Également abattue pour 
la boucherie, cette bête portait sur le mésenthère deux rboules d’eau des 
bouchers » , de la grosseur d’un petit œuf de poule. L'évagination de la tête 
du jeune ténia a permis de constater qu'il s'agissait du « Cysticercus tenui- 
collis» (phase cystique du Tenia marginata). : 

Les Chiens ne pouvant fréquenter les parcs des Ruminants, l’infestation 
n’a pu se faire que par les eaux et aliments souillés d'œufs. 


* 
*- # 


L: 


Échinocoques et cysticerques chez une femelle de Mouflon à manchettes. — 
Cette bête, morte d'accident, présentait deux échinocoques de la grosseur 
d'un pois sur le bord inférieur d'un poumon et deux «houles d’eau des 
bouchers» sur le mésentère. 


— 194 — 


NOTES SUR QUELQUES ESPÈCES DE PUuRPURA DETERMINEES PAR BLAINVILLE 
pans LA Cozzecrion nu Muséuw pe Paris 


(Fin), 
par M. Ep. Lamy. 


P. carirera Lk. 
(Blainville, Nouv. Ann. Mus., I, p. 227.) 


Dans la Collection du Muséum, Blainville a étiqueté P. carinifera 
Lamarck (1822, Anim. s. vert., VIT, p. 241) quatre coquilles rapportées 
de Ceylan par Reynaud. 

Cette espèce est un Cuma dont Tryon (1880, Man. Conchol., Il, p. 237 
et 259) a fait à tort synonymes P. helena Q. et G. et P. turbino'des Biv. 


P. reTicucara Q. et G. 
(Blainville, loc. cit., p. 229.) 
Le type de cette espèce rapportée de Port Western, et décrite par Quoy 
et Gaïmard (1832, Voy. Astrolabe, p. 566, pl. 38, fig. 17-18), est con- 
servé au Muséum de Paris. 


Cette forme est encore, pour Tryon (1880. Loc. cit., p. 189), synonyme 
de Facinula undata Ghemnitz. 


P. cosrara Blv. 
(Blainville, loc. cit., p. 231, pl. 11, fig. 8.) 
On trouve au Muséum le type de cette espèce rapporté de Mazatlan par 


P. E. Botta. 
C’est, pour Tryon (1880, loc. cit., p. 202), un Rhizochilus. 


P. srrrara Q. et G. 
(Blainville, loc. cit., p. 231.) 
Les types du P. striata Quoy et Gaimard (1839, loc. cit, p. 56», 


pl. 57, fig. 19-14), conservés au Muséum de Paris, consistent en deux 
coquilles provenant du Port de Dorey. 


: 
: 
| 
À 
| 


Re 


— 125 — 


Cette espèce, qui, d’après Blainville, est le Buccinum strigosum Gmelin, 
ne doit pas être confondue avec le Purpura striata Martyn — P. rugosa Lk. 
— Buccinum lacunosum Brug. Aussi Deshayes (1844, An. s. vert., 9° éd., 
X,p. 92) a-t-il proposé pour ce P. striata Q. et G. le nom de Purpura 
buccinea. 


P. raiarezLa Lk. 


(Blainville, loc. cit., p. 235.) 


Dans la Collection du Muséum, une coquille est étiquetée P. thiarella de 
la main de Blainville, mais il doit y avoir eu transposition de carton, car 
elle ne paraît pas différer de celles déterminées par lui P. bicostalis var. a, 
et ce n'est, par conséquent, ni le P. thiarella Quoy et Gaimard = turbinoides 
Blv., ni le véritable P. thiarella Lamarck (18292, Anim. s. vert., VIT, 
p. 246) qui, se rapprochant beaucoup, d’après Blainville, du P. guineensis 
Schubert et Wagner = P. Labarin Adanson = P. callifera LKk. — P. coro- 
nata Lk., doit être un Cuma. 


P. uæmasromA L. 


(Blainville, loc. cit., p. 236.) 


Au Muséum de Paris, Blainville a déterminé P. hæmastoma Linné | Buc- 
cinum | (1766, Syst. Nat., éd. XIT, p. 1202) six coquilles qui ont été rap- 
portées des côtes du Brésil en 1829 par Gaudichaud, Quoy et Gaimard, et 
qui ont été éliquetées postérieurement P. pigantea Val. 


P. prcosrauis Lk. 
(Blainville, loc. cit., p. 238.) 


Dans la Collection du Muséum, un carton étiqueté «P. bicostalis» par 
Blainville supporte une grande coquille (longue de 43 millimètres), qui 
doit être regardée comme représentant la forme typique (?. 

Trois autres cartons étiquetés par Blainville «P. bicostalis var. a» 
portent des échantillons plus petits (20 à 25 millimètres), savoir : le pre- 
mier, une coquille mentionnée de Mazatlan ; le deuxième, trois spécimens 
sans indication d'habitat; le troisième, trois individus indiqués de la Mar- 
linique. 

Ce dernier carton offre une double inecription «rustica Lk.» et «bicostulis 
var. a» : on peut donc supposer que Blainville considérait cette variété « 


() Sur le carlon portant cette coquille, une inscription postérieure (probable- 
ment de l'écriture de Jules Mabille) indique pour habitat «Colombie»; cette loca- 
lit: est douteuse. 


— 126 — 


de bicostalis comme étant le P. rustica Lamarck (1829, Anim. s. vert., NII, 
p. 246)°. 

Blainville réunit d’ailleurs au P. bicostalis Lk. le P. luteostoma Chemnitz 
et le P. cataracta Lk., tandis que Deshayes (1844, An. s. vert., 2° éd., X, 
p. 82) regarde ces trois espèces comme distinctes. 

Tryon (1880, Man. Conchol., IL, p. 168) fait de ce P. bicostalis Lamarck 
(1822, Anim. s. vert., VII, 245) une variété de P. hæmastomaL. 

Ce nom de P. bicostahs Lk. est réservé par Carpenter (1855-57, Cai. 


Reigen Coll. Mazatlan Moll., p. 477) pour une forme des Indes orientales, 


tandis qu’il applique à une coquille Ouest-Américaine celui de P. biserialis 
Blainville (183, loc. cit, p. 238, pl. 11, fig. 11), qui est regardé par 
Kiener (1836, Spéc. Coq. viv., p. 112 et 115) comme correspondant 
également à une variété de P. hæmastoma. 


P. cnocorarTuu Duclos. 


(Blainville, oc. cit., p. 240, pl. 13, fig. 2-3.) 


Deux spécimens de P. chocolatum Duclos (1832, Ann. Sc. Nat., XXVNI, 
p. 108, pl. If, fig. 7) ont été étiquetés par Blainville dans la Collection du 
Muséum «P. uniserialis n. sp.», nom resté manuscrit, et dans son mé- 
moire il indique qu'il avait également appelé cette espèce «P. brune ». 


P. monononrA Q. et G. 


(Blainville, Loc. cit., p. 241.) 


Getle espèce de Quoy et Gaimard (183, Voy. Astrolabe, p. 561, pl. 37, 
fig. 9-11), qui estun Coralliophila, a pour types au Muséum deux coquilles 
provenant de Tonga-Tabou. 

Tryon (1880, Man. Conchol., Il, p. 244) fait cette forme synonyme de 


(raleropsis madreporarum Sow. 


4) Blainville était d’ailleurs hésitant au sujet de ce P. rustica Lk., car nous 
avons vu que, sur un autre carton du Muséum qu'il a étiqueté P. turbinoïdes et 
dont la coquille appartient bien à cette espèce, on lit aussi «P. rustican. — 
… Kiener (1836, loc. cit., p. 118, pl. 34, fig. 81 c) a rapporté au P. undata Lk. 
le P. rustica Lk. comme n'étant qu’un très jeune individu, mais c’est une erreur, 
d’après Deshayes (1844, loc. cit., X, p. 67 et 83), qui fait remarquer que, sous 
le nom d’undata, Kiener a confondu trois espèces, le véritable P. undata Lamarck, 
le P. bicarinata Blv. et le P. rustica Lk. 


É die ne tél lie dre de. solidaiaietilttunitit nier: L 


— 127 — 


P, caLLAoENSIS Biv. 
(Blainville, loc. cit., p. 42.) 


Blainville a déterminé, dans la Collection du Muséum, P. callaoensis 
Gray une coquille rapportée de Callao par Gaudichaud. 

D’après Deshayes (1844, Anim. s. vert., 2° éd., X, p. 93). le véritable 
P. callaoensis Gray (1828, Spucil. Zool., T, pl. 6, fig. 11) constituerait une 
espèce différente, qui est un Coralliophila, tandis que celle de Blainville 
serait un Stramonita, qui, voisin du P. hæmastoma L., a été appelé 
P. Bluinvillei par Deshayes et antérieurement P. Delessertiana par d'Orbigny 
(1835-46, Voy. Amér. mérid., p. 439, pl. LXXVIT, fig. 7). 

Cependant l'échantillon éliqueté par Blainville me parait, quoique en 
très mauvais état, être bien l'espèce de Gray, à spire peu élevée : ce n’est 
pas, en lout cas, le P. Blainville Desh. qui a la spire presque aussi longue 
que l'ouverture. 


\ P. Ascexsionis Q et G. 


(Blainville, loc. cit., p. 242.) 


On trouve au Muséum, comme types de celte espèce, trois individus 
recueillis à l’île de l'Ascension par Quoy et Gaimard (1832, Voy. Astrolabe, 
p. 299, pl. 37, fig. 20-23), dont l'étiquette originale porte en outre le 
nom manuscrit au crayon « P. quadripunctatu». 

Tryon (1880, loc. cit., p. 165) rattache cette forme comme variété 
lisse au P. neritoidea L. 


P. rrocuzea Lk. 


(Blainville, loc. cit., p. 249.) 


Blainville a déterminé au Muséum P. trochlea Lamarck (1829, Anim. 
s. vert., VII, p. 248) onze coquilles rapportées du Cap de Bonne-Espé- 
rance par E. Verreaux. 

Le P. trochlea Lk., auquel Kiener (1836, Loc. ci, p. 108) réunit le 
P. clavus Lk., tombe d’ailleurs, d’après Deshayes (1844, loc. cit., p. 86), 
en synonymie de P. cingulata Linné | Buccinum |. 


P. souamosa Lk. 


(Blainville, loc. cit., p. 250.) 


Dans la Collection du Muséum on trouve étiquetée par Blainville P. fas- 
ciolaris une coquille qui correspond en petit aux figures » a-b de la 
planche 398 de l'Encyclopédie méthodique et qui est un P, squamosa La- 
marck (1829, Anim. s. vert., VIT, p. 242). 


met NUS 


H doit y avoir eu transposition d’'étiquette , car le P. fasciolaris Lamarck 
(18292, Anim. s. vert., VIT, p. 249), dont il n’est d’ailleurs pas fait men- 
lion dans le mémoire de Blainville, est, d'après Kiener (1836, loc. c‘t., 
p. 137) et Deshayes (18h44, loc. cut., p. 87), le Pisania maculosa Lk. 
[ Baccinum |. 

Au P. squamosa Lk., Kiener (1836, loc. cit., p. 100, pl. XXIX, fig. 76- 
75 a) réunit comme en étant des formes jeunes le P, ovalis Blainville 
(1832, loc. cit., p. 251, pl. 12, fig. 7)et le P. clathrata BIv. (non Lk.). 

Tryon (1880, Man. Conchol., Il, p. 170) fait de ce P. squamosa Lk. 


ue variélé de P. succincta Martyn. 


P. cLaTaraTa Blv. 


(Blainville, loc. cit., p. 251, pl. 12, fig. 6.) 


Le nom de Purpura clathrata à été employé par Blainville dans son 
mémoire pour deux espèces différentes : 

1° Il cite sous le n° 22 (p. 211) une «P. gaufrée == P. clathrata 
Lamarck» (1822, Anim. s. vert,, p. 231), qui correspond imparfaitement 
aux figures 5 a-b de la planche 395 de l'Encyclopédie méthodique et qui 
est une Ricinule, d'habitat inconnu, regardée par Tryon (1880, loc. cit., 
p. 184) comme une variété de À. hystrix L. 0). 

2° [1 décrit sous le n° 102 (p. 251, pl. 19, fig. 6) une «P. grillée — 
P. clathrata Blainville», du Cap de Bonne-Espérance, qui paraît n'être 
qu’une variété ou un jeune du P. squamosa, ainsi que l’a dit Kiener, 

Au Muséum on trouve indiquée comme type de cette deuxième espèce 
une coquille étiquetée par Blainville d’abord au crayon P. fenestrata, puis à 
l'encre P. clathrata : en réalité, elle ne correspond pas à la figure de cette 
dernière espèce et ressemblerait un peu à un petit exemplaire soit de 
P. fenestrata Blv. = cancellata Q. et G., soit de P. marginatra BIx. 


P. sprratTa Biv. 


(Blainville, loc. cit., p. 252, pl. 1°, fig. 8.) 


Le Muséum de Paris possède le type de cette espèce, qui a été rapporté 
des îles Sandwich par P. E. Botta. 

C’est, d’après Tryon (1880, loc. cit., p. 195) le Monoceros engonatum 
Conrad (1837, Journ. Acad. Nat, Sc. Philad., VIT, p. 264, pl. 20, 


fig. 17). 


() Selon Kiener (1836, loc. cit., p. 14) et Deshayes (1844, loc. cit., p. 85), 


le P. spathulifera Blainville (1852, loc. cùt., p. 212, pl. 9, fig, 8) serait égale- 


ment une variété de À. hystrix L. 


r 
1 


— 129 — 


P. ezoncara Blv. 


(Blainville , oc. cit., pl. 10, fig. 9.) 


Dans son mémoire, Blainville a représenté (pl. 10 fig. 9), une «P. alon- 
gée» (sic) sans en donner aucune description, et dans la Collection du 
Muséum on trouve comme correspondant à cette espèce deux coquilles de 
l'ile King étiquetées par lui « P. elongata». 

Tryon (1880, loc. cit., p. 232) identifie cette forme au Ricinula cancel 
lata Quoy, mais celui-ci est le P. fenestrata Blv. Or le P. elongata parait 
bien différent, car il ressemble plutôt à la coquille qui a été figurée sous le 
nom de Buceinum crispatum par Ghemnitz (1795, Conch. Cab., X1, p. 84, 
pl. 187, fig. 1802-1803) comme provenant de Nouvelle-Zélande et qui, 
ainsi que le disent Kiener (1849, Spéc. Coq. viv., Murex, p. 3) et Deshayes 
(1843, Anim. s. vert., 9° édit., IX, p. 596 ), est probablement une Pourpre”. 


N P, urine Blv. 


(Blainville mss., in Coll. Muséum.) 


Comme je l'ai déjà dit antérieurement (1905, Bull. Mus. hist. nat., XT, 
p. 174; 1909, Mém. Soc. Zool. France, XXIT, p. 308), il existe au 
Muséum cinq coquilles étiquetées de la main de Blainville P. turbinella 
mss., qui sont des Æicinula anaxeres Duclos (1836, Kiener, Spéc. coq. 
viw., Pourpre, p. 26, pl. 7, fig. 17)°. 


P, conorpea Blv. 


(Blainville mss., in Coll. Muséum.) 


Deux coquille à sommet fortement corrodé, étiquetées par Blainville 
dans la Collection du Muséum «AR, conoidear, nom resté également manu- 
scrit, paraissent pouvoir être aussi rapportées à ce À. anaxeres Duclos. 


®) Tryon (1880, Loc. cit., p. 175) fait de ce P, crispata Chemn. une variété 
de P. lapillus L. 

@) Ce nom P, turbinella a élé repris par Kiener (1836, Loc. cit, p. 29, pl. 9, 
fig. 25) pour une autre espèce de Rüicinule, qui, d'après Tryon (1883, Man. 
Conchol., V, p. 192), est un Engina. 


— 430 — 


Les Doxaces DE LA MER RoucE 
(D'APRES LES MATERIAUX REGUEILLIS PAR M. 1e D" Jousseaums), 


par M. En. Lany. 


Les Donax signalés dans la mer Rouge sont peu nombreux : outre 


\ 


une forme Méditerranéenne, dont la présence à Suez est purement acci- 


dentelle, M. le D Jousseaume en a recueilli cinq espèces authentique- 
ment Erythréennes. 


Doxax (SerruLa) rruxcuzus Linné. 


Deshayes a décrit en 1854 (P.Z.S.L., p. 351) un Donax affuus 
auquel il attribuait pour habitat la mer Rouge. 

Rômer (1869, Mart. u. Chemn. Conch. Cub., 2° éd., Donacidæ , p. 30. 
pl. 6, fig. 7-9) fait remarquer qu'on peut regarder cette forme comme un 
D. trunculus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 682 ) transporté dans la 
mer Rouge, et que le seul caractère un peu valable pour ne pas en faire 
une variété de cette espèce Européenne consisterait dans la présence d’un 
sinus palléal ovale plus profond et plus haut. 

M. le D° Jousseaume a étiqueté dans sa collection «D. affinis Desh. — 
Tellina gafet Adanson = D. trunculus L.» quatre coquilles de Suez, accom- 
pagnées de cette annotation : + Espèce Méditerranéenne apportée d’Alexan- 
drie à Suez pour être mangée», et 1l n’a trouvé dans la mer Rouge aucune 
autre forme pouvant être rapprochée du D. trunculus. 

D'ailleurs antérieurement, en 18492 (Traité éléem. Conchyl., 1, 1° p., 
p. 452), Deshayes avait donné le nom de Donax affinis à une espèce imo- 
cène du Bordelais voisine du D. rugosus Linné de la côte Ouest-Africaine 
(1908, G. Dollfus, Cog. fossiles Bordelais, Act. Soc. Linn. Bordeaux , 
LXIL, p. 359, pl. IT, fig. 1-4: 1911, G. Dollfus, Coq. quatern. Sénégal, 
Mém. Soc. Géolog. France, Paléont., XVII, p. 56). 


0) Bertin (1882, Rews. Donacidées, p. 87) assimile à ce D. afjinis Desh. le 
D. contusus (pars) Tryon (1868, Cat. Tellinidæ, in Amer. Journ. of Conch., IV, 
n° 54), le véritable D. contusus Reeve (1854, Conch. Icon., pl. IV, fig. 24) étant 
une espèce de Mazatlan. 


Vds 


Me 


or 


D 
Le 


— ST — 


D. (Serruza) Towxsexnr Sowerby. 


Dans sa collection, M. le D' Jousseaume avait étiqueté plusieurs coquilles 
d’Aden «Latona peltina mss.», mais il avait placé à côté d’elles un spéci- 
men de la forme décrite par M. Sowerby sous le nom de Donax Townsendi 
(1894, Proc. Malac. Soc. London, 1, p. 161, pl. XIT, fig. 23), et elles 
sont en effet identiques à cette espèce du golfe Persique et de Karachi 
(1906, Melvill et Standen, P.Z.S.L., IT, p. 826). 

Ce Donax, de contour subtrigone, cunéiforme, offre une coloration 
externe jaunâtre avec fascies brunâtres et violacées ; l’intérieur des valves est 
en général d’un pourpre foncé ; sur la région antérieure il n’y a que des 
stries rayonnantes très faibles, tandis que , sur la région postérieure extré- 
mement courte et délimitée par un angle, on observe une sculpture gril- 
lagée formée de rides rayonnantes saillantes croisées par des lamelles 
concentriques. 


D. (SerruLA) eRvrHRæENsIs Bertin. 


Le Donax (Serrula) erythræensis Bertin (1882, Rens. Donacidées, 
in Nouv. Archiv. Mus. hist. nat., à° sér., IV, p. 99, pl. IT, fig. 7 a-d) est 
une petite espèce de la mer Rouge, à coquille épaisse, triangulaire, forte- 
ment inéquilatérale, présentant une coloration variable : elle est tantôt 
uniformément blanche, rose ou violette, tantôt de l’une de ces couleurs 
avec des rayons d’une autre teinte. 


Hab. — Suez, Hodeidah, Aden. 


D. (SerruLA) czararArus Deshayes. 


M. le D’ Jousseaume rapporte, dans sa collection, plusieurs coquilles de 
la mer Rouge au Donax clathratus Deshayes (1854, P.Z.S.L., p. 354: 
1854, Reeve, Conch. Icon., VIT, Donax, pl. VIT, fig. 57), espèce dont 
l'habitat n'a pas été indiqué par Deshayes, ni par Bertin (1889, Roevis. 


 Donacidées, p. 102), mais qui a été signalée de la côte de Mekran par 


MM. Melvill et Standen (1906, P.Z.8.L., IT, p. 826). 

Ce Donax est bien caractérisé par sa coquille cunéiforme , bicarénée à 
l'angle séparant la région postérieure de la région antérieure, et ornée 
d'une sculpture grillagée formée par des côtes rayonnantes croisées par des 
lamelles concentriques élevées. 


Hab. — Suez, Aden. 


Muséum. -— xx. 20 


— 132 — 


D. (Macuærononax) Dourwranus Jickeli. 


D’après Bertin (1882, Revis. Donacidées, p. 107 et 108), landis que 
le véritable Donax transversus Sowerby (1825, Cat. Shells coll. Tankerv. , 
p. 4) habite la côte Ouest-Américaine!”?, l'espèce figurée sous ce nom par 
Rômer (1869, Conch. Cub., 2° éd., Donacidæ, p. 79, pl. 14, fig. 1-3 est 


une forme de la mer Rouge et de l'océan Indien, identique d’ailleurs au 


Donax Dohrnianus Jickeli (1882, Jahrb. Deutsch. Malak. Gesells., IX, 


p. 369), de Massaouah. 
Hab. — Hodeidah, Aden. 


D. (LaronA) vexertrormis Lamarck. 


Selon Bertin (1882, Révis. Donacidées, p.112 et 113), le Donax abbre- 
viutus Lk., pour lequel Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 547) ne cite 
aucune indication synonymique, est une espèce restée indécise, mais les 
figures données pour cette espèce par Sowerby (1866, Thes. Conch., IT, 
p. 312, pl. 283, fig. 106-107) et par Rômer (1869, Conch. Cab., p. 94, 
pl. 17, fig. 1-3) tendraient à établir qu’elle fait double emploi avec le 
Donax veneriformis Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 548), dont les 
types existent dans la Collection du Muséum de Paris. 

D'autre part, le D. trifasciatus Reeve (1854, Conch. Icon., pl. If, 
fig. 7 a-b)®) est rattaché au D. abbrewiatus Lk. comme variété par Rômer, 
comme simple synonyme par Bertin. 

Ainsi que le fait remarquer Bertin, le D. veneriformis Lk., abondant 
dans la mer Rouge et dans l'océan Indien (Zanzibar et Madagascar), est 
de coloration extrêmement variable, tantôt blanc uniformément ou bien 
avec rayons rouges ou violets, tantôt rouge brique ou violet foncé. 


Hab. — Hodeïdah, Djibouti, Périm, Aden. 


0) Le D. scalpellum Gray (1825, Ann. Philos., IX, p. 166) = D. elongatis 
Mawe [non Lk.] (1823, Linn. Syst. Conchol., pl. 9, fig. 6) est également une 
espèce Californienne très semblable. 

@) Il ne faut pas confondre cette espèce de Reeve ni avec le Tellina trifasciata 
Linné = Donax vitatus Lamarck [non Da Costa] (1855, Hanley, Ipsa Lann. 
Conch., p. 39), ni avec le Donax trifasciaitus Risso — D, semistriatus Poli (1899, 
Pucquoy, Dautzenberg, Dollfus, Mol!. Roussillon, I, p. 469). 


2" be... © 


— 1335 — 


ConrrieuTions 4 LA Faune Maracorocique 
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE , 


PAR M. Louis GERaïx. 


1 à SR 
Mozcusques rEcuEILLIS par M. Cu. ArLLuAuUD 
N DANS LE SOUDAN ANGLO-ÉGYPTIEN. 


Les Mollusques terrestres et fluviatiles qui font l’objet de cette note ont 
été recueillis, par M. Ch. Azcuaun | 1905 | le long du cours du Bahr-el- 
Azrak (Nil Bleu), pendant qu'il se rendait en Afrique Orientale anglaise. 
Ces documents complètent ceux que j'ai publiés en 1912? sur les Mol- 
lusques rapportés du Bahr-el-Ghazal nilotique, aux confins des bassins 
du Nil et du Congo, par M. le D° Garzraro, médecin-major de 1° classe 
des Troupes coloniales. 

La faune de ces contrées offre un grand intérêt parce qu'elle est 
comprise dans la zone de transition où s'opère le mélange des faunes 
nilotique et équatoriale proprement dite. Les matériaux actuellement con- 
nus sont encore insuflisants pour préciser les conditions de ce mélange. 
Signalons cependant le Trochonamna (Martensiu) mozumbicensis Pfeiffer, 
recueilli à Rosières, sur le Nil Bleu, par M. Ch. Arcvuaun, et le Lunistes 
procerus Martens ®, découvert près de Kerki dans le Noncatilla, affluent 


0) Voir le Bulletin du Muséum Hist. natur. Paris, XXII, 1915, n° 7, p. 283 
290; — XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° 4, p. 193-210; n° 5, p. 233- 
259,.et n° 6, p. 317-829; — XXIIT, 1917, n° 7, p. 494-510, p. 510-520 
et p. 521-529; — XXIV, 1918, n° », ES 125-136 et p. 137-141; n° 3, 
p- A 182; n° 4 (Avril), p. 251-290, et n° 5 (Mai), p. 358-370. 

! Germain (Louis), Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique é équa- 
‘vs XXXIV, Mollusques recueillis par M. le D° Gurrann dans la province 
du Bahr-el-Ghazal (Soudan Anglo- Égyptien), (Bulletin Muséum hist. natur. Paris , 
n° 7, novembre 1912, p. 433-437, fig. 62 [ dans le texte |). 

G) La région parcourue par M. lo D' Gaillard est en effet arrosée, d'une 
part, par les afluents du Babr-cl-Ghazal nilotique et, d'autre part, par les sous- 
afluents de l’Oubangui. 

 Manrens (D'E, von) in Pfeiffer (Dr. L.), Novitates Conchologice , ser. prima. 
Mollusca extramarina, IL, Cassel, 1866, p. 292, taf. LXXI, fig. 1-2 [= Mela- 


29. 


— 134 — 


du Soueh (, par M. le D° Garzrann ©. Ces espèces, franchement équato- 
riales, n'avaient jamais été signalées, dans le bassin du Nil, au-dessus 


du 6° de latitude Nord. 


Fig. 31. — Croquis schématique des régions parcourues par M. Ch. Auzvaup 


dans le Soudan Anglo-Égyptien. 


domus procerus BourGuiexar, Mollusques Évypte, Abyssinie, Zanzibar, elc., Paris. 
1879, p. 34 — Lanistes olivaceus var. procerus Manrexs, Beschalte Weichthiere 
Deutsch-Ost-Afrikas, Berlin, 1897, p. 16/ |. 

9) Le Soueh est un gros aflluent (rive droite) du Bahr-el-Ghazal nilotique. 

® Germax (Louis), loc. supra cit., novembre 1912, p. 136. 


— 135 — 


Fe. Elles montrent que des Mollusques équatoriaux — même terrestres — 
peuvent remonter, beaucoup plus haut qu’on ne le supposait, le cours du 
grand fleuve égyptien et de ses affluents. 


Trocnonanina (ManrensiA) mozameicensis Pfeiffer. 


16855. Hehx mozambicensis Preirrer, Proocedings Zoolopical Society of London , 
FE : p- 91, pl. XXXI, fig. 0. 
1918. Trochananina (Martensia) mozambicensis Germaix, Bulletin Muséum ist, 


natur, Paris, XXIV, p. 254. 


M. Ch. Arcuau» a recueilli, à Rosières [— Rosaires — Abramat], sur le 

Nil Bleu, un individu vivant encore peu adulte (diamètre maximum : 

9 millimètres; diamètre minimum : 8 millimètres; hauteur : 6 milli- 

mètres), mais dont le test présente la sculpture normale de cette espèce. 

É Cest, jusqu'ici, le point le plus nord où le Trochonanina (Martensia) 
mozambicensis Pfeiffer ait été rencontré. 


Licocaria FLamMaTA Cailliaud. 


1823. Helix (Cochlopena) flammata Cawravo, Voyage à Moeroë, ete., Paris, IV 
(1827), p. 265; Atlas (1823), pl. LX, fig. 5. 

Le 1848. Bulimus sennaariensis Pannexss in Prerrrer, Monographie Heliceor. vivent. , 

4 Lipsiæ, IT, p. 180 (nomen nudum) ®). 

1850. Bulimus Cailliaudi Preivren, Zeitschrift für Malalozool., p. 86. 

1893. Bulimus Cailliaudi Preirren, Monopraphia Heliceor. vivent, I, Lipsiæ, 
p. 386, n° 5h1. 

1856. Bulimus sennaariensis Pannexss in  Suurrceworru, Notitiæ Malacolopice , 
TI, Bern, p. 48, taf. VII, fig. 6-7. 

1859. Limicolaria sennaariensis  Preirrer, Monographia Heliceor. vivent., IV, 
Lipsiæ, p. 584, n° 14. 

E'- 1859. Limicolaria Cailliaudi Preirren, loc. supra cit., IV, p. 584, n° 15. 

1808. Limacolaria Gailliaudi Preirrer, loc. supra cit., NE, p. 208, n° 16. 

1872. Limicolaria Beccari Moreuer, Annali del Museo Civico... di Genova, WT, 
p- 193, tav. IX, fig. 6. | 

1873. Achatina (Limicolaria) sennaariensis Manrexs, Malakozool. Blätter, XXT, 


P- 39. 


U) Lecroquis schématique de la figure 31 permet de repérer les points où 
M. Ch. Arrvaun a effectué ses récoltes malacologiques. 

E) Cité, dans cet ouvrage de L. Preirrer, après la synonymie du Bulimus 
flammeus Müller [= Helix flammea Mizuer, Vermium terr. et fluv. histor., If, 1774, 
p. 87, n° 285] sous la forme : «8 Bulimus sennaariensis Parreysa», 


— 136 — 


187h. Limicolaria flammea®) var. sennaariensis Jiexett, Fauna der Land- und 
Süsswasser-Mollusken Nord-Ost-Afrika’s, Dresden, p. 157, taf. VI, 
fig. 5 (part, excl. synony.). l 

1877. Limicolaria flammata Preirrer, Monographia Heliceor. vivent. ; VIIT, Lipsiæ, 
p- 269. 

1883. Limicolaria sennaarica Bouneuienar, Histoire malacolog. Abyssinie, Paris, 
p. 118. 

1885. Limicolaria Cailliaudi Bourevicxar, Mollusques terr, fluv. P. Soxeucer au 
Choa, Paris, p. 20. 

1885. Limicolaria flammata Boureuinar, loc. supra cit., p. 20. 

1888. Limicolaria flammata Porroxera, Bollett. d, Società Malacol. Ttaliana, XWE, 
p- 78. 


1897. Limicolaria flammata Manrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas 


Berlin, p. 103. 

1903. Limicolaria Cailliaudi Parranx, Mollusques recueillis D' Ixxès Bey, Haut- 
Nil, Bulletin Institut Épption, p. 4,n° s. 

190. Limicolaria flammata Pirsery in Tnyon, Manual of Conchology, 2° série, 
Pulmonata, XVT, Philadelphia, p. 282, n° 52, pl. XXII, fig. 35. 

1908. Limicolaria flammea var. Sennaariensis Neuvvizze et Axruony, Mollusjues 
Abyssinie, Annales Sciences naturelles, VIIT, p. 291, fig. 13. 


1919. Limicolaria flammata German, Bulletin Muséum Hist. natur, Paris, XVI, 
p. 435. 


Parmi les grands Limicolaria de V'Est africain, le Limicolaria flammata 
Cailliaud est le plus polymorphe. Son identité avec le Limicolaria Cailliaudi 
Pfeiffer n'est pas douteuse. La forme figurée avec une grande exactitude 
par F. Carzraup est assez répandue; mais avec elle vit souvent une mu- 
tation beaucoup plus allongée, dont le terme extrême est représenté par 
la variété Hartmanni Martens ®. Cette dernière est fort probablement, 
comme je le montrerai bientôt, l'Helix babel de Férussac [= Limicolarius 
babel ne Férussac in H. Beck” |. 

H existe également des individus moins acuminés, dont la coquille pré- 
sente un aspect plus ou moins cylindrique par suite du grand dévelop- 
pement en largeur des premiers tours de spire et du peu de convexité 
du dernier tour. Ces individus doivent être subordonnés, comme variétés, 


® Non Hehx flammea Müller, espèce représentative, dans les régions occiden- 
tales d'Afrique, du Limicolaria flammata Caïlliaud des contrées orientales. 

? Marrexs (D° E. von), Malakozool. Blätter, XIT, 1865, p. 199. Gette 

variété à élé figurée par H. À. Pisssrx in G. W. Tryo, Manual of Conchology, 

2° série, Pulmonata, XNI, Philadelphia, 1904, p. 28h, n° 59e, pl XXI, fig. 34. 

®) Dans mon mémoire, actuellement sous presse, sur les Mollusques rétueillis 
par M. G. Basauzr pendant son voyage en Afrique orientale. 

(1) Becx (H.), Index Molluscorum , etc., Hafniæ, 1837, p. 61, n° 8. 


4 5 0 ft ie GES ES NL. 


— 137 — 


au Limicolaria flammata Gailliaud. Telles sont les variétés Smithi Pilsbry (? 
et Spelei Grandidier © qui vivent, la première sur les bords de la rivière 
Omo, tributaire du lac Rodolphe [ A. D. Surru |, la seconde près du lac 
Tanganyika [J. Tromson |. 

La taille est également fort variable : la variété pracilis Martens ® n'at- 
teint guère que 50 millimètres de longueur sur 16 millimètres de largeur, 
mais garde l'ornementation picturale typique. Les collections du Muséum 
d'histoire naturelle de Paris renferment quelques exemplaires de cette 
variélé, recueillis au Ghoa par P. Soreizcer et dont les plus grands 
mesurent 49 millimètres de longueur, 21 millimètres de diamètre maximum 
et 19 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture à 29 millimètres de 
hauteur sur 10 millimètres de diamètre maximum. 

Les individus recueillis par M. Ch. Arruaun sont assez variables. Le 
tableau suivant donne leurs dimensions principales, exprimées en milli- 
mètres. Une colonne est réservée à l'indice de largeur, c’est-à-dire à la lar- 
geur maximum qu'aurait la coquille si la longueur était égale à 100. 


# \ \ 
NUMÉROS INDICE LONGUEUR DIAMETRE HAUTEUR DIAMETRE 


des äe ————  —— de de LOCALITÉS. 


TOTALE, 


ÉCITANTILLONS. | LARGEUR. MAXIMUM, | MINIMUM, | L'OUVERTURE, | L'OUVERTURE, 


millim, 


31 


Singa. 


G) Prrspny (H, A.), loc. supra cit., XVI, 1904, p. 283, n° 520, pl. XXII, 
fig. 37-38. 

@) Graxninier (A.), Descriptions de quelques espèces nouvelles et observalions 
critiques’ sur divers Mollusques du centre de l'Afrique : Bulletin Société malaco- 
logique France, Il, Paris, juillet 1885, p. 160 [ Limicolaria Spekiana] [— Acha- 
tina (Lümicolaria) Cailliaudi Suiru, Proceedings Zoolopical Society of London, 
1881, p. 284, pl. XXXII, fig. 13 (non Preirren) — Limicolaria Spekiana Bour- 
GUIGNAT, Mollusques Afrique équatoriale, Paris, mars 1889, p. 1023 = Limicolaria 


flammata var. Spekiana Pirssny in Tnvox, loc. supra cit., XVI, p. 283, n° 52c, 


pl. XXII, fig. 36]. . * 
G) Manrexs (D' E. VON), Malakozoolt. Blatter, XVI, 18970, p. 34 [ Achatina 
(Limicolwria) Sennaariensis var. gracilis |. Figuré par L. Prerrrer | Novitates Con- 


cholog. , IV, taf, CX, fig. 4, 5] et par H. A. Prcseny [in G. W. Tryow, loc. supra 


oit., XVI, 1904, p. 283, n° 5ad, pl. XXII, fig. Aa-13]. 


() Cette variété a tout d'abord été découverte par le D' Scnwenrunra dans 
les régions arrosées par la rivière Gazelle ( pays des Rivières). 


— 138 — 


On voit que l'indice de largeur varie entre 34,5 (échantillon n° 3), ce 
qui représente une forme très allongée, et 38,5 (exemplaire n° 5), ce qui 
correspond à une coquille assez globuleuse. D'autre part, les spécimens 
n* 1 et 2 ont un test dépourvu de flammules. L'un est décoloré, mais 
l'autre, relativement mince, est recouvert d'un épiderme jaune-verdâtre 
clair. Ces deux exemplaires se rapportent au Limicolaria candidissima 
Shuttleworth ©}, simple mutation ex colore du Limicolaria flammata Gail- 
liaud. 


Singa [= Senga |, sur le Nil Bleu [ Ch. Arzuaun, 1905 |. 
Agadi, sur le Nil Bleu [Gh. Arzuaur, 1905 |. 


Le Limicolaria flammata Caïlliaud, qui représente dans l'Est Africain le 
Limicolaria flammea Müller des régions occidentales d'Afrique, a une dis- 
tribution assez étendue. Il est connu depuis le Kordofan jusqu'au Babr- 
el-Ghazal | Fr. Carziaur, D° GarczarD, R. [arrmann, Heuezin, D' Ines 
Bey, Korsouy, D' Scuweivrurru, etc. |, mais quelques-unes de ses variétés 
descendent beaucoup plus au Sud, jusqu'aux rives du lac Tanganyika 
(var. Spekei Grandidier) [J. Taomsox]. La forme type habite également 
lAbyssinie [ A. Isse |, notamment le Choa | P. Soccer], aux environs 
d'Ankober [G. Porroxera| et de Kounni, vers 2,385 mètres d'altitude 
[M. »e Rorusouro et H. Neuve |. Enfin Frower a découvert cette même 


espèce à Fachoda [— Fashoda — Kodok], sur le Bahr-el-Abiad (Nil Blanc). 


Pranorsis (Pranorsis) Rüppezzt Dunker, 


1848. Planorbis Rüppelli Dunker, Proceedings Zoological of London, p. 42. 


1856. Planorbis Rüppelli Dunker, Die Familie der Limnaeiden, in Manrimt 


et Cmemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, XVIX, p, 41, n° 7, taf. V, 
fig #10, 41,18: 


1866. Planorbis Rüppelli Manrexs, Malakozoolog. Blätter, XHX, p. 4. 
1869. Planorbis Rüppelli Martens, Malakozoolog. Blätter, XVI, p. 211. 
1872. Planorbis Rüppelli Monezer, Annali Museo Civico.….… di Genova, WE, p. 207. 


1874. Planorbis Rüppelli Jicxeut, Fauna der Land-und Süsswasser- Mollusken 
Nord-Ost-Afrikas , Dresden, p. 211, taf. VII, fig. 17-18. 


1883. Planorbis Rüppelli Boureuicnar, Histoire Malacolog. Abyssinie, Paris, 
p. 100 et p. 127; et Annales Sciences naturelles, 6° série, Zoolog., 


XV, p. 100 el 127. 


® Saurrzeworra (H. J.), Notitiæ Malacologice , 1, Bern, 1856, p. 49, pl. VI, 
fig. 7-8 [— Limicolaria candidissima Pirssrx in Tryon, Loc. supra cit., XVI, 


1904, p. 273, n° 39, pl. XXI, fig. 31-39 |. 


— 139 — 


1904. Planorbis Rüppelli Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, X, p. 348, 
n° a, 

1904. Planorbis Rüppell Neuviize et Anrnony, Annales Sciences naturelles, Zoo- 
logie, VII, p. 249, fig. 1 (part.). 

1912. Planorbis Rüppelh Convozzy, Annals South African Museum, XE, part IT, 
London, p. 237, n° 502, 


J.-R. Boureuiexar a séparé, sous le nom de Planorbis Herbini !), une 
coquille représentée par le D° G. Jiexezx [loc. sup. cit, taf. VIT, 1874, 
fig. 18 | et qui montre un enroulement un peu plus rapide, avec un der- 
nier tour relativement plus grand que chez le Planorbis (Planorbis) Rüp- 
pelli Dunker. J.-R. Bourevrenar ajoute : «L’Herbini diffère encore du 
Rüppell par son ouverture moins oblique, moins transversalement oblon- 
gue, mais presque ronde et aussi haute que large» ©), Pour qui connait le 
polymorphisme du dernier tour et de l'ouverture des Planorbes africains de 
ce groupe, de tels caractères ne peuvent justifier la création d’une espèce 
nouvelle. Il convient donc de considérer le Planorbis (Planorbis) Herbini 
Bourguignat comme synonyme du Planorbis (Planorbis) Rüppelh Dunker. 
Le même auteur écrit encore : + Je crois qu'il convient de rapporter à cette 
espèce () le Planorbis natalensis (non Krauss) de Blanford © et de Nevill ©) 
signalé sur le plateau de Wadela °», Cette assertion est erronée. L’unique 
exemplaire recueilli sur le plateau de Wadela par G. Nevizz appartient 
aujourd'hui à l’Indian Museum (Natural History) de Calcutta . C’est une 
coquille en très mauvais état, n'ayant aucun rapport avec le Planorbis 
(Planorbis) Rüppelli Dunker, qui appartient sans contestation possible, 
au Planorbis (Gyraulus) abyssinicus Jickeli ). 


Les individus recueillis par M. Ch. AzLuaup sont de taille médiocre, les 
plus grands ayant seulement 8 millimètres de diamètre maximum , 7 milli- 


G) Boureuiexar (J.-R.), Histoire malacologique de l’Abyssinie, Paris, 1883, 
p. 101 et 127. 

@) BoureuiGnart (J.-R.), loc. supra cit., Paris, 1883, p. 101. 

%) Le Planorbis (Planorbis) Rüppelh Dunker. 

(1) Branrorp (W. T.), Geology and Zoology Abyssinia, London, 1870, p. 473. 

6) Neviz (G.), Handlist of Mollusca in the Indian Museum, Calcutta, 1870, 
Ï,p. 244, n° 32 [« 33. Planorbis (Nautilina) natalensis (?) Krauss» |. 

(6) BoureuiGnar (J.-R.), loc. supra cit., 1883, p. 101. 

G) Je dois communication de cette coquille à M. le D' N. Axwannaze, Super- 
intendent du Musée d'Histoire naturelle de Caleutta, que je suis heureux de 
remercier ici. 

G) Jickezr (C.-F.), Fauna der Land-und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost- 
Afrikas (Nova Acta Acad. Caes.-Leop.-Carol. Germ. naturæ curiosum (Verhandl. 
der Kais. Leopold-Carol. Deutsch. Akad. der Naturforsch.), Dresden, XXXVIT, 
187h, p. 215, laf. VII, fig. 21. 


— 40 — 


mètres de diamètre minimum et 3 millimètres de hauteur. Hs ont un test 
corné Jjaunâtre, pâle, transparent, mince el fragile, garni de très fines 
stries longitudinales obliques, serrées et irrégulières en dessus, plus révu- 
lières et subverticales en dessous. 


Rosières [— Rosaires — Abramat], sur le Nil Bleu. [Cn. Arzuaur, 
1905.| 


Le Planorbis (Planorbis) Rüppelli Dunker semble répandu dans une 
grande partie de l'Est Africain. IT vit dans toute l’Abyssinie [ W.-T. Bzan- 
rorD, À. Îssec et Beccart, CG. Jickezr, G. Nevizz, M. ne Rornsemzo et H. 
Neuvirce U), Souvzcer, etc. | et se retrouve, plus au Sud, dans lOuébi 
[Du Boure pe Bozas]. II a même été signalé à Rikatla, dans le Lorenzo- 
Marques [ Juxop(?]. 


AmpuLLARIA OvATA Olivier. 


1804. Ampullaria ovata Orivier, Voyage Empire Ottoman, I, p. 39; Atlas, 
pl. XXI, fig. 1. 


1833. Ampullaria ovata Ganxraun , Voyage à Meroë , etc., IV, Paris (1827), p. 284; 
Atlas, 11 (1823), pl. LX, fig. 10. 


1851. Ampullaria ovata Paiuerr, Ampull. ix Marrini et Guemxirz, Sys'emat, Con- 
chylien-Gabinet , p. 49, taf, XIV, fig. 5. 

1851. Ampullaria Kordofana Panrevss in Paixivrt, loc. supra cit., p. 44, taf, XI], 
fig. 1. 

1863. Ampullaria Kordofana Boureurexar, Mollusques nouveaux, litigieux ou peu 
connus , 3° décade, Paris, p. 76, pl, XI, fig. 12-13. 

1863. Ampullaria ovata Boureuienar, loc. supra cit., p. 79, pl. X, fig. 11. 

1897. Ampullaria ovata Manrens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 
Berlin, p. 159. 

1908. Ampullaria ovata Genmain, Mollusques Foù lac Tanganyika, p. 15, G1 
et 62, fig. 23 (var. maor). 

1910. Aupullaria ovata Parrany, Catalogue Faune malacologique Égypte, Mé- 
moires Institut égyptien, Le Caire, VE, fase. 1, p. 60, pl. IV, fig. 12. 

1911. Ampullaria ovata German, Notice malacologique, Documents scientifiques 


Mission Tilho, U, Paris, p. 232. 


G) Neuvizze (H.) et Anrmowx (R.) [ Recherches sur les Mollusques d’Abyssinie 
(Annales Sciences naturelles, Zoologie, VIT, 1908, p. 250 )] signalent cette espèce 
jusqu’à 2,400 mètres d'altitude (mare de Goro). 

@ Juxon, Bulletin Société vaudoise Sciences naturelles , XXXV, Lausanne, 1900, 


P- 279. 


— AT — 


J.-R. Boureviexar a, dans ses « Mollusques nouveaux, lihgieux ou peu 
connus » (), séparé trois Ampullaires qui , bien certainement, appartiennent 
à la même espèce : 


L'Ampullaria Raymondi Bourguignat [ loc, cit., p. 76, pl. IX, fig. 4]; 
L'Ampullaria Kordofana Parreyss [ibid., p. 78, pl. XI, fig. 12-13], 
Et l’Ampullaria ovata Olivier [ibid., p. 79, pl. X, fig. 11]. 


La première n’est qu’une vagiété major (elle atteint 92 millimètres de 
longueur et 79 millimètres ® de diamètre) ®, dont le dernier tour est 
légèrement déformé. 

La seconde est la forme communément répandue dans tout le bassin du 
Nil. Ell& mesure jusqu’à 75-80 millimètres de longueur et 65-75 milli- 
mètres de diamètre. Son ouverture varie entre 50 et 55 millimètres de lon- 
gueur sur 35-40 millimètres de diamètre maximum. 

Telle que J.-R. Bourevicxar la figure, la troisième est une forme excep- 
tionnelle se rencontrant çà et là, partout où vivent les deux autres. Tous 
les intermédiaires existent d’ailleurs entre ces trois Ampullaires, qui 


doivent être réunies sous le nom le plus ancien, celui d'Ampullaria ovata 
Olivier ©, 


Le plus grand des individus recueillis par M. Ch. Arzuaun mesure 
66 millimètres de longueur, 66 millimètres de diamètre maximum et 
54 millimètres de diamètre minimum. Son ouverture a 50 millimètres de 
longueur et, en y comprenant l'épaisseur du péristome, 33 millimètres de. 
diamètre maximum. Le test est vert olive assez foncé, avec de nombreuses 
fascies marron étroites et peu visibles à l'extérieur, mais très apparentes à 
l'intérieur de l'ouverture qui est d’un brun-fauve brillant. 


U) 3° décade, Paris, 1° décembre 1863. 

@) L'ouverture a 67 millimètres de longueur et {a millimètres de diamètre. 

6) J'ai signalé, dans le lac Tanganyika, un Ampullaria ovata variété major 
mesurant 74 millimètres de longueur et 63 millimètres de diamètre maximum 
(ouverture a 50 millimètres de longueur et 39 millimètres de diamètre) | Gen- 
MAIN (Louis), Bulletin Muséum Hist. nat. Paris, 1905, p. 256; ct Mollusques 
du lac Tanganyika et de ses environs, Paris, Impr. nat., 1908, p. G1, fig, 93 
(extrait des Résultats scientifiques des voyages en Afrique d’Ed. Foù)]. 

() «The aflinities of this species [il s'agit de l'Ampullaria gradata Sir, 
Proceedings Zoological Society of London , 1881, p. 289, pl. XXXIHI, fig. 99-29 a |, 
ifit be distinct, are rather with those forms found in Nilotic regions than with 
A, speciosa Phil., from Zanzibar. The four species A. Wornei Ph., A. Kordofana 
Parr., À. lurida Parr. and A. ovala Ol., are very closely related, and it is « mather 
of onpossibility to definit he limiting characters of any of them» [E.-A. Sur, On 
a collection of Shells from lakes Tanganyika and Nyassa and others localities in 
East Africa, Proceedings Zoological Society of London, Febr. 1881, p. 289. 


LR HORS 


Rosières [= Rosaires = Abramat], sur le Nil Bleu [Ch. Arzvaun, 
190 |. 


Commun ou très commun dans toute l'Égypte, l'Ampullaria ovata Olivier 
vit également en Abyssinie et dans les grands lacs de l'Afrique orientale 
(notamment dans le Victoria-Nyanza et le Tanganyika). Il est plus rare 
dans le bassin du Chari [ A. {Cnevarwr |, dans le Bahr-el-Ghazal [lieu- 
tenant Ferrannt, D° Garzzarp] et dans le bassin du Congo, où il a été 
recueilli à M'Baiki, dans la Lobaye [lieutenant Cnarceu (]. Enfin cette 
même espèce, traversant tout le domaine équatorial, se retrouve dans 
le Niger sous une for me à peine différente [R. Caupeau ©, Dr. F. Wer- 
wiTscn (]. 


Lanisres Bocrent Chemnilz. 


1742. Cochlea terrestris umbihcata Guazrient, Index Testaceor., Klorentiæ , tab. Il, 


bg, 


1876. Helix Bolteniana Cnemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, IX, p. 89, 
taf. CIX, fig. 921-922. 


1804. Cyclostoma carinata Oxivier, Voyage Empire Otioman, I, Paris, p. 39: 
Atlas, pl. XXXI, fig. 2. 

1810. Lanistes Olivieri Denxs ne Moxrronr, Conchyliol. systematique, WE, Paris, 
p128: 

1892. Ampullaria carinata ne Lawanck, Histoire natur. animaux sans vertèbres ; 
VI, part. Il, p. 179. 


1823. Ampullaria carinata Cauxraud, Voyage à Meroë, etc., Atlas, I (1823), 
pl. LX, fio, 9. 


1851. Ampullaria Bolteniana Paivipri, Die Gattung input) in Mann et 
Caeunirz, Systemat. Cichatioré Cabinet, XX, p. 23, n° 29, taf. VI, 
fig. 4-5. 


1864. Laristes boltenianus Dounx, Proceedinps PRRpEE Society of London, 
RS TTe 


G) Germain (Louis), Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa- 
toriale, XL : Mollusques de l'Afrique équatoriale communiqués par M. le colonel 
Lucien Fourneau (Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIX, 1913, p. 355). 

®) Germain (Louis), Contribulions, ete., XXXILI, Description de Mollusques 
nouveaux de l'ile du Prince (volfe de Guinée) et de l’Afrique occidentale (Bul- 
letin Muséum Hist. natur. Paris, XVIIT, 1912, n° 5, p. 323, fig. 61). 

* Notamment sous la forme d’une variété représentative, d’ailleurs peu diffé- 
rente du type, figurée par A. Morecer | Mollusques terrestres et fluviatiles, Voyage 
du Dr. F. Wezwirscu, royaumes Angola, Benguella, etc., Paris, 1868, p. 94, 
n° 73, tabl. IX, fig. 10] à laquelle J.-R. Bouneuicar | Mollusques Egypte, Abys- 
sime, Zanzibar, Centre Afrique, Paris, 1879, p. 31 et 32] a donné le nom de 
Ampullaria Welwitsch. 


2 RL HER 
D 
{ l 


EU ds 


1866. Lanistes carinatus Preirrer, Novitates Concholog., V, p. 288. 
1879. Meladomus Boltenianus Bouneuienar, Mollusques Égypte, Abyssinie, Zan- 


zibar, etc., Paris, p. 41, n° 19. 


1885. Meladomus Duveyrianus Revoir, Bulletins Société malacologique France, 
Il, Paris, p. 99, pl. VI, fig. 5. 

1897. Lanistes (Lanistes) carinatus Marrens, Beschalte Weichthicre Deustch-Ost- 
Afrikas , Berlin, p. 169. 

1909. Lanistes Bolleni Parrary, Catalogue Faune malacologique Égypte, Mémoires 
Institut égyptien, Le Caire, VI, fase. 1, p. 61, pl. IV, fig. 14. 


M. Ch. AzcuauD a recueilli un unique exemplaire de cette espèce bien 
connue. Il est de petite taille, 30 millim. 1/2 de diamètre maximum, 
23 millim. 1/2 de diamètre minimum et 23 millim. 1/2 de hauteur. L'ou- 
verture mesure 19 millimètres de hauteur et 11 millimètres de diamètre 
maximum. 


Rosières [— Rosaires — Abramat], sur le Nil Bleu [Ch. Arcuau», 
1905 |. 


Cette espèce est très répandue dans tout le bassin du Nil, depuis l’em- 
bouchure du grand fleuve égyptien jusqu’au Victoria-Nyanza, où elle est 
d'ailleurs beaucoup plus rare [ F. Srunzmaxx, O. Neumanr |. Elle est éga- 
lement connue dans l'Afrique Orientale anglaise, notamment dans les envi- 
rons de Makangeni (— Makengeni — Makongoni ®) [D' W. Grecory | et 
dans le fleuve Tana © [J. M. Hicpesranor |. Enfin ce même Lanistes a été 
signalé en Abyssinie et dans la Somalie italienne : fleuve Doboi, entre Merka 
et Mogouedouchou © [G. Revoir |, et entre Bardera et Brava (— Barawa 
= Baraoua) [capitaine Borreco |. 


CLEOPATRA BULIMOIDES Olivier. 


1804. Cyclosioma bulimoides Ouvier, Voyage dans l'Empire ottoman, I, Paris, 


p- 39, II, p. 68, pl. XXXI, fig. 6. 


() Village sur le fleuve Sabaki [= Sabak ], à environ 50 kilomètres de la côte. 
Le Sabaki se jette dans l'océan Indien à Malindi [— Melinda ]. 

@) Le fleuve Tana descend des pentes occidentales du Kenia et se jette dans 
l'océan Indien, dans la baie Oungama [— Ungama — Formosa], au petit port 
de Kipini, uu peu au nord de Malindi. 

6) L’orthographe de cette localité varie presque avec chacune des cartes publiées. 
J'ai relevé les formes suivantes : Magdochou, Mogadischo, Makdischu , Magadisciu. 
Cet exemple montre les difficultés que l’on rencontre si souvent pour identifier les 
noms géographiques africains. Il serait vivement à souhaiter qu'une entente inter- 
nationale intervint en vue de l'unification des noms géographiques. 


— 4h — 

1823. Paludina bulimoides Gairrraun, Voyage à Meroë, ete., IV, Paris (1827), 
p- 264; Atlas (1825), pl. LX, fig. 6. 

1859. Paludina bulimoides Kisrer in Marrimi et Cueunirz, Systemat. Conchylien- 
Cabinet, 2° éd., p. 892, taf. VIT, fix. 11-17. 

1895. Cyclostoma Gaillardoti Bouneuicnar, Aménités malacologiques, 1, Paris, 
p. 104, pl. VIE, fig. 5-7. 

1896. Paludina (Cleopatra) bulimoides Troscuez, Das Gebiss der Schnecken, 1 


p. 100, taf. VIT, fig. 6 (radula). 


| 


1860. Melana ægypliana Bensox in Reeve, Conchologia Iconica, pl. XXXIV, 


fig. 227. 

187h. Cleopatra bulimoides Jicxezr, Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken 
Nord-Ost-Afrikas , Dresden, p. 240, taf. VII, fig. 31 a-31 b. 

1897. Cleopatra bulimoides Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 
Berlin, p. 181. 

1907. Cleopatra bulimoides Germaix, Mollusques Afrique Centrale française , Paris, 
P. 919. 

1909. Cleopatra bulimoides Parrary, Catalogue Faune malacologique Égypte, 
Mémoires Institut égyptien, Le Caire, VI, fase. 1, p. 63, pl. Ill, fig. 16. 

1911. Cyclostoma bulimoides Gxruaix, Notice malacologique, Documents scienti- 


fiques Mission Tino, 1, Paris, p. 197, pl. 1, fig. 5-6 et fig. 22-23-24. 


Les individus recueillis par M. Azcuaun n’appartiennent pas au type, 
mais à une variété bilirata Germain, n0v. var., caractérisée par la pré- 
sence, au dernier tour de spire, de deux carènes filiformes assez saillantes , 
l'inférieure médiane et la supérieure placée à peu près à égale distance 
entre la première et la suture 0, Ges carènes se continuent aux tours supé- 
rieurs où la carène médiane du dernier tour s'applique presque contre la 
la suture. 

Le Cleopatra bulimoides Olivier typique a les tours parfaitement arrondis ; 
mais les variétés carénées ne sont pas rares et vivent très souvent au milieu 
des formes typiques auxquelles elles sont reliées par tous les intermédiaires. 
J'ai déjà signalé, dans le lac Tchad, une variété unthrata Germain ©? munie, 
mais sur les tours supérieurs seulement, d’une carène médiane très saillante. 
Ce polymorphisme de sculpture est analogue à celui observé si souvent 
chez le Vivipara unicolor Ollvier ©. 

Les exemplaires recueillis par M. Ch. AzLvauD sont d'assez grande taille 


puisqu'ils mesurent respectivement 9 millim. 1/2, 13 et 13 millim. 1/3 de . 


G) Sur les grands individus, les deux carènes du dernier tour sont séparées 
par une distance de 1 millimètre environ. 

@) Germain (Louis), Notice Malacologique (Documents scientifiques Mission 
Tilho, IT, Paris, 1911, p. 199, pl. IT, fig. 22-23-24 et tirés à par., p. 39). 

6) Orivier (G.-A.), Voyage Empire Ottoman, etc., IT, Paris, 1804, p. 68, 
Allas, 11, pl. XXXIL fig. 9 (Cyclostoma unicolor ). 


4 


\ 


a bat Se dt ds OL 5 


TA re 


longueur, 6, 8 et 8 millim. 1/2 de «iamètre maximum et 5, 6 et 7 milli- 
mètres de diamètre minimum. Leur ouverture a 4, 6 et 6 millim. 3/4 de 
hauteur pour 3, 4 et 4 millimètres de diamètre. 

Le test est ordinairement d'un brun verdâtre assez brillant, garni de 
stries longitudinales médiocrement obliques, plus fortes au dernier tour 
entre les deux carènes et atténuées en dessous. Les spécimens de petite 
taille sont marron foncé à reflets violacés ; ils sont bien brillants et l'inté- 
rieur de leur ouverture est lie de vin (). 

Les Cleopatra Laurenti Bourguignat ®, Cleopatra Lhotelleriei Bourgui- 
gnat ® et Cleopatra mareotica Bourguignat ”, établis sur des formes jeunes 
du Cleopatra bulimoides Olivier, sont absolument synonymes de cette der- 
nière espèce. 


Rosières [— Rosaires — Abramat], sur le Nil Bleu [Ch. Arrvaun, 
1905. | 


Byruinia (GaBBiA) SENNAARIENSIS Parreyss. 


1891. Paludina sennaariensis Parreyss in Küsrer, Palud., in Manrrimi et Cnen- 
NiTZ, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° éd., p: 44, n° 49, taf. IX, 
fig. 10-11. 

1865. Bythamia sennaariensis Manrens, Malakozoolop. Blätter, Cassel, p. 204. 

1873. Bythinia sennaariensis Manrexs, Malakozoolog. Blätter, Cassel, p. 73. 

1874. Bythimia sennaariensis Jicxezr, Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken 
Nord-Ost-Afrikas , Dresden, p. 245. 

1883. Digyreidum sennaaricum BourcuiGxar, Histoire malacolopique  Abyssinie, 
Paris, p. 131. 

1891. Bythinia sennaariensis Kovezr in Rossuissren, Iconovraphie der Land- und 
Süsswasser-Mollusken ; N. F., V., Frankfurt a. M., p. 72, taf. CXXXVIT, 
fig. 868. 


1894. Bythinia Sennaarica Locanv, Revue suisse Zoologie, I, Genève, p. 94. 


1909. Bythinia (Gabbia) sennaarica Parzanx, Catalogue Faune malacologique 
Égypte, Mémoires Institut Égyptien, Le Caire, VI, fasc. 11, p. 66. 


Coquille de petite taille, très étroitement ombiliquée, ovalaire un peu 
globuleuse; spire composée de 5 tours-convexes, légèrement étagés, à 
croissance assez rapide, séparés par de profondes sutures; sommet obtus; 


| Cette intéressante var. ex colore a quelquelois ses premiers tours de spire 
érodés. 

@ Boureuiexar (J.-R.), Description de diverses espèces terrestres el fluviatiles 
et de différents genres de Mollusques de PÉp ypte, de lAbyssinie, de Zanzibar, du 
Sénégal et du centre de l'Afrique. Paris, 1879, p. 24. 

6) Bounçurcnar (J.-R.), loc. supra cit., 18799, p. 25 [Cleopatra Lhotellerü |. 

%) Bourcuicnar (J.-R.), loc. supra cit., 1870, p. 25 [ Cleopatra Mareotica |. 


— hh6 — 


dernier tour grand, bien arrondi convexe; ouverture oblique, ovalaire, 
auguleuse en haut, largement arrondie en bas et extérieurement. 

Opercule très nettement spirescent avec, à la périphérie, quelques stries 
concentriques bien marquées ; nucléus submédian rapproché du bord 
inférieur. | 

Longueur, 4 millimètres; diamètre maximum, 2 millim. 4/5: dia- 
mètre minimum, 2 millimètres; hauteur de l'ouverture, 1 millim. 4/5; 
diamètre maximum de l’ouverture, 1 millim. 1/2. 


Test assez solide, corné verdâtre un peu brillant, garni de fines stries 


longitudinales presque régulières, subverticales et assez serrées. 


Rosières [— Rosaires — Abramat], sur le Nil Bleu. [Ch. Arruaur. 
1900. 


.… Gette espèce vit dans tout le cours du Nil et dans ses affluents, en 
Egypte, au Soudan et en Abyssinie. 


Mezanra (Meranomes) rusercuzaTA Müller. 


1774. Nerita tuberculata Müizer, Vermium terrest. et fluviat. histor., 11, Havniæ 
et Lipsiæ, p. 191. 


1917. Melania (Striatella) tuberculata German, Bulletin Muséum Hist. natur. 
Paris, XXII, n° 7 (décembre), p. 506. 


De nombreux exemplaires, jeunes et adultes, ont été recueillis par 
M. Ch. Arccuaur. Les plus grands ont seulement 19 et 20 millimètres 
de longueur, 6, 6 millim. 1/4 de diamètre maximum et 4 millim. 2/3 à 
5 millim. 1/2 de diamètre minimum. Ils correspondent à la forme figurée 
par G.-A. Ouivier Ÿ et F. Carzzraup sous le nom de Melania fasciolata ©”. 

Rosières [= Rosaires — Abramat], sur le Nil Bleu. [ Ch. Arruaur, 
1905. | 


® C’est pour les petites Bythinies dont lopercule présente ce double mode de 
striation : spirescent au centre, concentrique à la périphérie, que T. Lerourneux 
a créé le genre Dipyreidum [in Locarp (A.), Prodrome Malacolopie française ; 
Catalogue général Mollusques vivants de France; Mollusques terrestres, eaux douces 
et saumäâtres, Lyon et Paris, 1882, p. 224 (Digyrcidum, err. typogr.)]. 

@) Orrvier (G.-A.), Voyage dans l’Empire ottoman, l'Egypte, la Perse, etc., 
I, Paris, 1804, pl. XXXI, fig. 7 (Melanoides fasciolata). 

G) CarzzrauD (Fr.), Voyage à Méroë, au fleuve Blanc, etc. Paris, IV (1826), 
p. 264, Atlas, II (1823), pl. LX, fig. 8. 

®) Leur forme généralé est bien élancée ct leur test garni d’une sculpture très 
fortement accusée. 


— 17 — 


Æruerra Ezuprica de Lamarck. 


1807. Ætheria elliptica De Lawanck, Annales Muséum Hist. natur. Paris, X, 
p. 4o1, pl. XXIX et pl. XXX, fig. 1. 


1917. Ætheria elliptica Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXII, 
n° 7 (décembre), p. 514. 


Nombreux exemplaires, quelques-uns de grande taille, atteignant jus- 
qu'à 250 et 300 millimètres de longueur. Avec le type, M. Ch. ArcvauD a 
recueilli des individus appartenant à la variété Cailliaudi de Férussac ©”, 
dont le test, souvent d’un très beau vert olivâtre, est garni de longues 
épines creuses. 


Sennäar [— Sennar |, sur le Nil Bleu. [ Ch. ArrvauD, 1905.] 
Rosières [— Rosaires — Abramat |, sur le Nil Bleu. [ Ch. Azzvau», 1 900.] 
Agadi, sur le Nil Bleu. [ Ch. Arcvaun, 1905.] 


Mureza (Murera) NILOTICA Caïllaud. 


1823. Tridina nilotica Carzurauo, Voyage à Meroë, etc., IV, Paris (1827), p. 262, 
Atlas, Il, Paris (1823), pl. LX, fig. 11. 

1824. Iridina milotica pe Férussac, in Sowersv, Zoolor. Journal, I, p. 53, 
pl. IL 

1858. Mutela nilotica H. et À. Anaus, Genera of recent Mollusca, IT, p. 506. 

1868. Jridina nilotica Sowensx in Reeve, Conchologia lcomca, XVT, pl. IT, fig. 4. 

1874. Iridina milotica Jickeur, Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord- 
Ost-Afrikas, Dresden, p. 259. 

1897. Mutela nilotica Manrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , Ber- 
lin, p. 253. 

1900. Mutela nilotica Simpson, Synopsis of Naïades, Proceedings Unit. States 
nation. Museum , XXII, Washington, p. 903. 

1909. Mutela nilotica Parrarx, Cataloyue Faune malacologique Égypte, Mémoires 
Institut égyptien, Le Caire, t. VI, fase. 1, p. 82. 

1911. Mutela nilotica Germain, Nolice malacologique, in Documents scientifiques 
Mission Tilho, IL, Paris, p. 50, pl. IL, fig. 8. 

1914. Mutela nilotica Simpson, Descriptive Catalogue of Naiades [édité par Bryant 
Wazker], part IT, Détroit, p. 1354. 


Quelques exemplaires mesurant 116-118 millimètres de longueur pour 


h9-50 millimètres de hauteur maximum et 30-32 millimètres d'épaisseur 


4) FénussaG (D'À. ne), Monogr. Æther. (Mémoires Académie Sciences Paris, I, 


1823, p. 35y). 


Muséum. — xx1v. | 30 


LENS 


maximum. Un individu (longueur, 116 millimètres ; hauteur maximum, 
bo millimètres ; épaisseur maximum, 51 millimètres) à bords supé- 
rieur et inférieur un peu divergents (avec hauteur maximum très posté- 
rieure, située à 55 millimètres des sommets) constitue une forme de pas- 
sage au Mutela (Mutela) angustata Sowerby", simple variété de l'espèce 
figurée par F. Carzcrauo dont elle diffère surtout par la divergence plus ou 
moins accentuée de ses bords supérieur et inférieur. 


Sennäar [— Sennar]|, sur le Nil Bleu. [Ch. Azuvaun, 1905. 


Ce Mutela vit dans tout le cours du Nil qu'il descend jusqu’à la mer 
Méditerranée; il est en grande partie remplacé, dans les régions équa- 
toriales ( bassins du lac Tchad, du Chari, du Congo, etc.) par la variété 
figurée par G. Sowersy sous le nom de Mutela angustata. 


Nopucaria (CæLarura) æGyrriaca Gailliaud. 


1813. Unio nov. sp., Savienx, Description de l'Égypte, PI. de Moll., pl. VE, 


fig. 3-6. 

1823. Unio æpyptiacus Carzuauv, Voyage à Meroë, etc., IV, Paris (1827), 
p. 263; Atlas, IL (1823), pl. LXE, fig. 6-7. 

1838. Margarita (Unio) ægyptiacus Lea, Synopsis of Naïades, p. 21. 

185a. Margaron (Unio) ægyptiacus Lea, Synopsis of Naïades , éd. nov., p. 32. 


1856. Unio LAS pr Küsrer in Manrmi et Cuemnirz, Systemat. Conchylien- 
Cabinet, 2° éd., p. 157, taf. XLV, fig. 2. 


1857. Unio eucyphus Bouneutexar, Revue et Magasin de Zoologie, Paris, p. ‘9, 
pl. IT, fig. 1 à 3. 

1865. Unio ægyptiacus Reeve, Conchologia Iconica, XVI, pl. XXVI, fig. 132. 

1874. Unio ægyptiacus Jicxezr, Fauna der Land- und Süsswasser- Mollusken Nord- 
Ost-Afrikas, Dresden, p. 271, taf. X, fig. 1 à 6 et fig. 8. 

1886. Pharaonia Bourguignati ve Rocnesruxe, Bulletins Société Malacologique 

France, WU], Paris, p. 113. 

1900. Nodularia ægyptiaca Simpson , Synopsis of Naïades, Proceedings Unit. States 
Nation. Museum, XXI, Washington, p. 821. 

1909. Nodularia (Cælatura) ægyptica Pazranv, Catalogue Faune malacologique 
Egypte, Mémoires Institut égyptien, Le Caire, VI, fase. 1, p. 78, fig. 8. 

1909. Nodularia (Cælatura) Gaillardoti Bourçeuienar in Parrary, loc. supra cit., 
VI, fase. n1, p. 78, pl. V, fig. 7-8. 

1914. Nodularia (Cælatura) ægyptica Simpson, Descriptive Catalogue of Naïades 
[édité par Brvaxr Warker], part IE, Détroit, p. 10109. 


:@) Sowerey (G.), Monograph of the genus Jridina, in Rerve (L. A.), Concho- 
logia Iconica, XVI, London, 1868, pl. 11, fig. 5 [Jridina angustata] (Jan. :868) 


— 449 — 


Le test de cette espèce est mince, léger, d’un marron plus ou moins 
olivâtre, avec parfois des rayons vert émeraude étroits n’arrivant pas 
jusqu’au bord inférieur. Les stries d’accroissement sont presque régu- 
lières, feuillacées inférieurement, ce qui donne à la coquille un aspect légè- 
rement velouté. La région des sommets est souvent garnie de nodosités en 
nombre variable disposées régulièrement suivant des directions qui, par- 
tant des sommets, divergent vers le bord inférieur. La nacre est d’un bleu 
brillant, bien irisée, parfois saumonée mais seulement sous les sommets et 
vers le bord postéro-inférieur. 

Les principales dimensions de quelques individus sont données dans le 
tableau suivant : 


LONGUEUR HAUTEUR .. MILLIMÈTRES ÉPAISSEUR 


MAXIMUM. MAXIMUM. DES SOMMETS, MAXIMUM, 


millimètres, millimetres, mil'imètres. millimètres. 


37 
36 
35 1/2 
55 
35 
33 1/2 


11 15 1/2 
9 
8 1/2 


10 1/4 


9 
da 179 


Les jeunes ont une coquille très différente de celle des adultes. Voici la 
description de jeunes individus n’ayant que 8-8 1/2 millimètres de lon- 
gueur, 4 1/2-4 3/4 millimètres de hauteur maximum et 3 millimètres 
d'épaisseur maximum. 

Coquille assez déprimée, de forme générale subquadrangulaire allon- 
gée ; région antérieure courte et arrondie ; région postérieure près de deux 
fois plus longue, très développée en hauteur, avec hauteur maximum 
voisine de son extrémité; sommets très saillants, incurvés, situés vers le 
premier tiers antérieur ; bord supérieur subrectiligne dans une direction 
légèrement ascendante ; bord inférieur régulièrement subconvexe, presque 
parallèle au bord supérieur ; bord antérieur largement convexe; bord pos- 
térieur obliquement subrectiligne °? se raccordant par une partie convexe 
avec le bord inférieur. , 

Ligament court, d'un marron clair brillant. 

Test mince, médiocrement fragile, marron jaunâtre ©, orné de larges 
rayons vert émeraude du plus bel effet, particulièrement développés sur 


() L'angle postéro-dorsal, à la réunion du bord supérieur et du bord posté- 
rieur, est émoussé. 


@) Le test est plus ou moins rougeâtre dans la région des sommets. 


av 


— 50 — 


la région postérieure. Stries d’accroissement assez fines, subrépulières et 
serrées ; très grosses nodosités disposées sur deux lignes divergentes qui, 
partant des sommets, occupent la partie centrale de chacune des valves. Ces 
nodosités sont fortes, saïllantes, irrégulières, en nombre variable (ordi- 
nairement de 3 à 5 sur chaque ligne rayonnante) et sont disposées depuis 
les sommets jusqu’au bord inférieur. Des côtes divergentes (avec de petites 
nodosités beaucoup moins développées) existent également de chaque côté, 
mais plus nombreuses sur la région antérieure. 

L'animal, en continuant sa croissance, ne forme plus de nodosités qui 
restent ainsi limitées à la coquille embryonnaire. Mais, pendant un certain 
temps encore, la coquille reste plus déprimée que chez l'adulte. C’est cette 
dernière forme, non encore parvenue à son entier développement, qui a été 
décrite par À. Lanprix sous le nom d'Unio Bourguignati 7), 

Rosières [— Rosaires = Abramat], sur le Nil Bleu [ Cn. ArcuauD, 1909]. 

Rivière Rahad [= Rahat |, affluent de la rive droite du Nil [ Ch. ALLUAUD, 
1905 |. 


NopuLariA (CoELATURA) NILOTICA Caiïlliaud. 


1823. Unio niloticus Cairiaud, Voyage à Méroë, etc., IV, Paris (1827), p. 263; 
Atlas, IL (1827), pl. LX, fig. 8-9. 


1838. Margarita (Unio) niloticus Lea, Synopsis of Naïades, p. 29. 


1848. Unio Parreyssi Parier, Abbild. und Beschreib. Moll., IT, p. 81, pl. V, 
fig. 6. 


1852. Margaron (Unio) niloticus Lea, Synopsis of Naïades, p. 31. 


1856. Unio niloticus Küsrer, in Manrini et Cuemnirz, Systemat. Conchylien-Cabi- 
net, 2° éd., taf. XLV, fig. 5. 


1856. Unio Parreyssi Küsrer, in Martini et Cmemnirz, loc. supra cit., p.270, 


taf. XC, fig. 6. 


0) Lanprin (A.), Coquilles nouvelles, Société sciences naturelles Seine-et-Oise , 
Versailles, séance du 13 décembre 1864, p. 5 (du tir. à part), pl. 1, fig. 1a- 
1b-1c-1d, 2 et 3. 

@) M. Ch. ArrvauD a recueilli une coquille qui correspond très exactement à 
la figure 1d de la planche I du travail cité de A. Lanprin. 

6) Dans son Catalogue de la Faune malacologique d'Égypte (Mémoires présentes 
à l’Institut égyptien, t. VI, fase. 1, Le Caire, novembre 1909, p. 77), P. Parranx 
considère l’'Unio Bourguignati Landrin comme une forme jeune du Nodularia 
(Cœlatura) nitolica Caïlliaud. Cette opinion me semble peu exacte : la forme 
générale de la coquille, le peu d'épaisseur des valves, les caractères de la char- 
nière rapprochent davantage la coquille figurée par A. Lanprin du Nodularia (Cæ- 
latura) ægyptiaca Caïlliaud. Cette opinion est également partagée par GC. T. Simr- 
sox et Brraxr Warker dans leur Descriptive Catalogue of Naïades , or Pearl-Water 
Mussels, part IT, Détroit, 1911, p. 1019. 


arret ae mt 


— 51 — 


1856. Unio sennaariensis Küsrer, in Marrint et Caemxirz, loc. supra cit., p. 280, 
taf. XCIV, fig. 5-6. 

1874. Unio œneus Jicxeut, Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken Nord-Ost- 
Afrikas, Dresden, p. 294, taf. IX, fig. 2. 

1900. Nodularia milotica Simpson, Synopsis of Naïades, Proceedings Unit. States 
Nation. Museum , XXII, Washington, p. 821. 

1909. Nodularia (Cælatura) nilotica Parrarr, Catalogue Faune Malacologique 
Egypte, Mémoires Institut égyptien, Le Caire, t. VI, fasc. 11, p. 77; 
pl. V, fig. 1-2. | 

1909. Nodularia (Cælatura) Gaællardoti Parranx, loc. supra cit., t. VI, fase. 11, 
p. 78, pl. V, fig. 7-8. 

1914. Nodularia (Gælatura) nilotica Simpson, Descriptive Catalogue of Naïades 
[édité par Brranr Wazxer |, Il, Détroit, p. 1020. 


Le Nodularia (Cœlatura) nilotica Caïlliaud paraît distinct du Nodularia 
(Cœlatura) ægyptiaca Caïlliaud, dont il se sépare : par sa forme plus allon- 
gée; par sa charnière dont les dents cardinales sont plus développées ; par 
ses valves plus épaisses, solides, recouvertes d’un épiderme plus foncé ; 
enfin par sa nacre généralement rosée comme celle des Spatha. F. Gaïlliaud 
avait déjà noté la plupart de ces différences : 

«La première de celles-ci, que l’on désigne sous le nom d'Uno æpyp- 
tiacus (voir fig. 6-7), diffère de l’autre par le contour des valves, leur 
renflement et leur légèreté; la seconde espèce, nommée Ünio niloticus 
(fig. 8-9), offre des caractères différents par la configuration de ses valves 
qui sont très épaisses ().» 

En réalité, 1l existe des coquilles qui participent à la fois de ces deux 
Unio, si bien que la distinction de ces espèces n’est pas toujours aussi 
facile que l’on pourrait le supposer. P. Parrary ©? insiste sur la nature de 
la nacre, bleuâtre ou blanchâtre chez le Nodularia (Cœlatura) ægyptiaca 
Cailliaud, rosée chez le Nodularia (Cælatura) nilotica Cailliaud. Or ce 
caractère est bien loin d’être constant et, dans un lot de Nodularia (Cœla- 
tura ægyphaca CGaïilliaud, provenant d’une même colonie, j'ai observé une 
majorité d'individus à nacre bleue, et quelques spécimens dont la nacre 


était à la fois bleue et rosée F). 


Les Nodularia Gaillardoti Bourguignat et Nodulariu Parreyssi Philippi, 


malgré quelques légères variations dans la forme de la coquille et la nature 


de la nacre, appartiennent certainement à cette espèce. Quant aux très 


G) CarauD (Fr.), Voyage à Méroé, au Nil Blanc, etc., IV, Paris, 1827, 
p. 263. 
C) Parrary (P.), Catalogue Faune malacologique Égypte (Mémoires Institut 


égyptien, Le Caire, t. VI, fase. 1, novémbre 1909, p. 77). 


) Les parties rosées ou saumonées sont généralement situées sous les sommets 
et à la région postéro-inférieure. 


— 152 — 


nombreux UÜnio égyptiens nommés par J. R. Boureuienar (), et dont le 
relevé a été fait par P. Parrary ©, ce sont, pour la plupart, de jeunes 
coquilles se rapportant aux deux espèces précédentes. Une étude très 
approfondie de la Collection J. R. Boureviexar serait nécessaire pour pré- 
ciser définitivement ce dernier point. 


Rosières [— Rosaires — Abramat], sur le Nil Bleu [Ch. Arcvaun, 
1905 | © 


Corgicuza FLumINALIS Müller. 


1774. Tellina fluminalis Müirrer, Vermium terr. et fluv. histor., I, p. 205, 
n° 390. | 

1774. Tellina fluviatilis Mürrer, Vermium terr. et fluv. histor., I, p. 205, 
n° 392. 

1782. Venus fluminalis euphratis Manrini et Cuemnirz, Systemat. Conchylien- 


Cabinet , VI, p. 319, tab. XXX, fig. 320. 


17982. Venus fluviatilis Marrini et Cnemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, VI, 
p. 320, tab. XXX, fi. 301. 


1818. Cyrena orientalis pe Lamarok, Histoire natur. animaux sans vertèbres, V, 


Paris, p. 552, n° 2 
1818. Cyrena cor pe Lamarok, loc. supra cit., V, p. 552, n° 3. 
1818. Cyrena fuscata e Lamarok, loc. supra cit., V, p. 552, n° 4. 


1823. Cyrena consobrina Carzzraun, Voyage à Meroë, etc., IV, Paris (1827), 
p. 263, et Atlas, IT (1823), pl. LXI, fig. 10-11. 


1874. Corbicula fluminalis Jiokeur, Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken 
Nord-Ost-Afrikas, Dresden, p. 283, taf. XI, fig. 4-0. 
1911. Corbicula fluminalis German, Notice malacologique, Documents scienti- 


fiques Mission Tilho, I, Paris, p. 216 


Le test des individus de Sennäar est, en général, d'un vert olive très 
brillant avee, chez quelques rares exemplaires, d’étroits rayons bruns (©. 


) Dans la collection J.-R. BoureuienaT, actuellement au Musée d'Histoire 
naturelle de Genève. 

@) Parrary (P.), loc. supra cit., novembre 1909, p. 81. 

6) Une seule valve, au test épais el solide, mesurant 44 millimètres de Jlon- 
gueur totale et 28 millimètres de hauteur maximum. 

) On trouvera dans ce travail la liste des Corbicules africaines décrites 
comme espèces distinctes, mais qui doivent être rapportées au Corbicula flumi- 
nalis Müller. 

5) Ces rayons sont particulièrement visibles chez les coquilles peu adultes, 
dont les sommets sont souvent d’un brun rougeâtre très brillant. Autour de cette 
partie rougeâtre, le test est parfois vivement coloré en bleu verdâtre également 
brillant. 


VO SM TT CA ON NP TETE ET IT PEN EP 


CMS EE Er » 


— 153 — 


La sculpture est très accentuée et tout à fait régulière. Les plus grands 
échantillons ont 22 millimètres de longueur, 18 millimètres de hauteur 
maximum et 12 millim. 1/2 d'épaisseur maximum. 

Les jeunes (de 3 1/2 à 5-6 millimètres de longueur) ont une coquille 
fortement déprimée. Ainsi une coquille de 5 millim. 1/2 de longueur a une 
épaisseur maximum de 2 millim. 1/2 ; une de 6 millimètres de longueur, 
2 millim. 3/4 d'épaisseur maximum. L'indice d'épaisseur © de la première 
ressort à 45.5, celui de la seconde à 45.8, alors que les individus adultes 
ont des indices d'épaisseur variant entre 55 et 60 (56.8 pour les grands 
spécimens recueillis par M. Ch. Arcuau). 

es jeunes ont une forme générale ovalaire arrondie avec des sommets 
snbmédians bien moins proéminents que chez les adultes. La tache rou- 
geätre des sommets s'étend sur une grande partie de la coquille, qui est 
d’un vert olivâtre inférieurement et d’un vert jaunâtre sur les bords anté- 
rieur et postérieur. Le test est souvent très mince, mais déjà orné d’une 
sculpture régulière bien accusée. 


- 


Sennäar [= Sennar|, sur le Nil Bleu [Ch. Azcuaun, 1905 |. 
Rosières | = Rosaires — Abramat |, sur le Nil Bleu [ Ch. Azzuau», 1905]. 
Singa [— Senga], sur le Nil Bleu [ Ch. Azruaun, 1905 |. 


EUPERA PARASITICA Parreyss. 


1853. Pisum parasiicum Parreyss in Desuaves, Catal. Conch. Biv., 1, p. 280. 


1894. Limosina ferruginea Jicxezr, Fauna der Land- und Süsswasser-Mollusken 
Nord-Ost-Afrikas, Dresden, p. 293, taf. XI, fig. 16-17 (part.) [non 
Krauss |. 

1877. Eupera parasitica Bounauicnar, Classification familles , genres, Mollusques, 
système européen, Société sciences physiques et natur. Bordeaux , p. 96, 
(tir. à part, p. 52). 

1883. Eupera parasitica Bouncuienar, Histoire malacolopique Abyssinie, Paris, 
D109. 

1883. Eupera Jickeli Bouneurcnar, loc. supra cit, p. 134. 

1897. Eupera parasitica Manrrexs, Beschalte  Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 
Berlin, p. 261. 

1907. Eupera parasitica Germain, Mollusques terr. fluv. Afrique Centrale française, 

| Paris, p. 584. 

1909. Eupera parasitica Parzanx, Catalogue Faune Malacologique Égypte, Mémoires 
Institut égyptien, Le Caire, t. VE, fase. 1, p. 75, pl. IV, fig. 18, 19, 0. 

1909. Eupera Jickelii Parzary, loc. supra cit., t. VI, fase. 1, p. 75. 


0) C'est-à-dire l'épaisseur maximum qu'aurait la coquille si sa longueur était 
égale à 100. 


FT SR RS CRE DEN ERSTER ETES CPE 


— 154 — 


Un exemplaire se rapporte plus particulièrement à la figure 17 (taf. XI) 
de l'ouvrage cité du D° C. Jickezr [— Eupera Jickeli Bourguignat |, c’est- 
à-dire qu'il est de forme un peu plus allongée (longueur : 5 millim. 1/4; 
hauteur maximum : 3 millim. 1/2). Son test est très mince, subpellucide, 
corné pâle, garni de stries fines et à peu près régulièrement distribuées. 


Rosières [= Rosaires — Abramat |, sur le Nil Bleu | Ch. Azzuaun , 1905 |. 


L'Eupera parasitica Parreyss vit dans tout l'Est et le Centre africain, où 
on le trouve souvent fixé sur les Ætheries. Commun dans le bassin du Nil 
(dont il remonte le cours jusqu’à la Méditerranée, puisqu'il se retrouve 
aux environs d'Alexandrie), il a été signalé dans le Victoria-Nyanza 
[B. Hannivéron] et habile communément les affluents de lOubangui 
[ D' Decorse |, le bassin du Chari [ A. Caevazter ] et la région du lac Tchad 


[ A. Cuevauter |. 


— 155 — 


OBSERVATIONS SUR LES DELPYDORA, 


par M. Henri LEcoure. 


Si des aflinités incontestables rapprochent les Ecchnusa d'Amérique et 
les Molacantha d'Afrique, ces deux genres présentent cependant des carac- 
tères différentiels qui permettent de les tenir pour légitimement distincts. 
C'est ainsi que les Ecclinusa, dépourvus d’albumen à leurs graines et à 
feuilles généralement stipulées, possèdent des graines à cicatrice basilaire, 
alors que les Malacantha ont des feuilles sans stipules et des graines à 
albumen, mais à cicatrice ventrale allongée. Ces deux genres présentent 
donc en réalité, comme on l’a dit plus haut, des différences essentielles. 

Le botaniste Pierre avait reçu du Père Klaine, de Libreville, une plante 
qui pouvait, par sa fleur, rentrer dans le genre Malacantha ; mais, avec sa 
remarquable perspicacité, 11 n'hésita point à en faire le genre Delpydora 
(Bull. Soc. linn. de Paris , 1896, p. 1275), et ce genre fut ensuite adopté 
par Engler (Sapot. afric., 1904, p. 4g), qui décrivit l'unique espèce 
connue à ce moment (1). macrophylla Pierre) d’après les notes fournies 
par Pierre. 

Depuis cette époque, Chevalier a ajouté l'espèce nouvelle D. gracilis 
À. Chevalier (Novitates, 1914. p. 263). 

Les Delpydora ont, comme les deux genres précédents Ecclinusa et 
Malacantha, des feuilles dépourvues de stipules ; mais leurs graines pour- 
vues, comme celles des Malacantha d'une-cicatrice ventrale allongée, en 
diffèrent cependant par l'absence d’albumen. 

Les Delpydora sont donc des Malacantha à graines exalbuminées. 

Mais à ce caractère en correspondent d’autres sur lesquels il est utile 
d'insister. 

1° Dans les feuilles, les nervures secondaires sont conniventes à une 
certaine distance de la marge, alors que chez les Walacantha elles convergent 
à l'extrême bord et contribuent à former une véritable nervure marginale. 

2° Les poils de la face inférieure de la feuille sont simples ou présentent 


au minimum le caractère malpighien, avec un pédicule très court et une 


petite branche extrêmement réduite. Au contraire, chez les Malacantha, 
les poils de la face inférieure des feuilles présentent un caractère malpi- 


() C'est par erreur que le genre Delpydora est indiqué à la même page 263 
comme créé par À. Chevalier, 


— 56 — 


ghien {rès prononcé avec un pédicule aussi allongé que les branches du 
poil, celui-ci paraissant fourchu depuis le milieu de sa hauteur environ. 

Ces deux caractères, Lirés de l'appareil végétatif, sont très nettement 
marqués et ne permeltent pas de confondre un Delpydora avec un Mal- 
acantha. 

D'autre part, les oreillettes de la base des feuilles, qui sont particu- 
lièrement nettes chez D. macrophylla Pierre, font défaut chez Delpydora 
gracihis À. Chev. et ne fournissent, par conséquent, qu'un caractère 
spécifique et non générique; il convient donc d’exelure ce caractère de 
la diagnose du genre. 


NN \ 77 £ 
SSS + ZT 

NE Re Z 

N ER CZ. 


\ \ 


\ 


A 
À QE 
LL 


\ 

à 

\ ( À 
L W (225 ee e 


NT 


KK 


Fig. 1 et >. — Base du limbe de la feuille de Delpydora macrophylla Pierre. 


‘A droite, face supérieure ; les deux oreillettes ne présentent aucune ouverture. — 
À gauche, face inférieure ; on distingue l'ouverture des poches formant oreillelles; dans 
l’une d'elles, on a représenté un objet vu, en partie, par transparence. 


Ces oreillettes ne sont d’ailleurs que l’exagération d’une disposition 
connue, en particulier chez les Rosacées. Chez divers Pygeum on trouve, de 
chaque côté de la base du limbe, à la face supérieure, une petite bosselure 
à laquelle correspond un creux à la face inférieure. Or, si l’on suppose ces 
déformations plus prononcées, comme chez Pygeum sessiliflorum Gardot, 
on se rapproche de la disposition caractéristique des feuilles du Delpydora 
macrophylla. Xeïi le limbe, qui est très grand et atteint parfois o m. 50 et 
même o m. 6o de long, présente à sa base, peu à peu atténuée, deux 
poches situées de part et d'autre de la côte, chacune de ces poches étant 
produite par une imvagination piriforme du limbe, la partie renflée tour- 
née vers la région pétiolaire, et l'extrémité ouverte située à la face infé- 
rieure près de la côte. Dans la cavité de chacun de ces renflements, et par 


= 57 == 


la petite ouverture qu’elle présenté, on peut facilement introduire une 
aiguille. L'intérieur, tapissé par un prolongement de l’'épiderme inférieur, 
présente commé ce dernier des ouvertures stomatiqués. Dans la cavité, 
nous n'avons rencontré aucune trace dé Fourmis, malgré l’analopie de ces 
poches avec les organes particuliers des plantes myrmécophiles. 

Si j'ajoute que, dans les deux espèces connues, les anthères ne sont pas 
basifixes, comme l'indique Engler dans sa diagnose, mais ventrifixes, ainsi 
que le montrent d’ailleurs avec raison les figures de Pierre, on en conclura 
que la diagnose fournie par Engler, d’après la note de Pierre, doit être 
fortement amendée. 


DecpyporA Pierre, H. Lec. emend. 


Arbuscula simplex, trunco dense hispido-piloso. Foha alterna, ampla, bre- 
vissime peholata, penninervia, neruis parallelis, multis ante marginem con- 
Jluentibus, nervulis inter primarios transversis. Omnes partes plis hspidis 
rufis sessihbus unicruribus vel vix unicruribus instructæ. Flores hermaphrodit 
Jere sessiles vel plus minus pedicellati, basi bracteis pluribus instruct, ad axil- 
lam foliorum inserti. Sepala 5 hbera, imbricata, lanceolata, extra hispidu. 
Corolla sepala paullum superans, lobis oblongis 5 , tubo brevioribus. Stamina 5 , 
lobis opposita, filamentis basi corolle adnata, antheris ventrifixis, oblongis, 
plus minus lateraliter connats, stylo affixis. Ovarium hispidum , 5-loculare ; 
ovula medio affixa. Bacca subolobosa, 5-locularis, hispido-pilosa, pilis longs 
rigidisque , endocarpio tenui semina involucrante. Semina exalbuminosa, testa 
rufo-brunnea, tenui, crustacea, nitida, area derasa lineari e quarto supero 
deorsum versus directa et ultra basim dorso leviter producta. Cotyledones 
crassæ , plano-convexæ ; radicula parva. 


Les deux espèces connues se distinguent facilement : 


Feuilles très grandes à plus de 30 paires de nervures 
secondaires et à auricules creuses ; fleurs presque 
2... SRE D'ATNEOPE D. macrophylla. 


Feuilles moyennes à moins de 25 paires de nervures 
secondaires et sans auricules ; fleurs pédicellées 
Hhilimetres environ)... ............,...... D. gracihs. 


D. macrophylla Pierre. Bull. Soc. linn. de Paris, p. 1275 ; A. Engler, 
Sapol. afric., p. 49. 

Congo, Libreville. Klaine, n° 436, 246. 

D. gracilis À. Chevalier. Novitates floræ africanæ, 1914, p. 263. 

Côte d'Ivoire, Bassin du Cavally. A. Chevalier, n° 19672. 


Eu ho 4 | 


— 458 ji 

En résumé, malgré l'absence d'oreillettes der 1 É Va 
on distinguera facilement les Delpydora des Malacantha d' Afrique par les 
caractères de nervation indiqués plus haut et aussi par ; forme des 20 
très différente dans les deux genres. 


BULLETIN 


DU 


© MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. 


ANNÉ ‘E 1918. Nix 2e 


RL < 


180" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 


12 DÉCEMBRE 1918. 


PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, 
DIRECTEUR DU MUSÉUM. 


D ACTES ADMINISTRATIFS. 
M. Le Présinexr donne connaissance des faits suivants : 


M. Bgrcann (Lucien-Arthur), Préparateur au AS a été 
nommé Assistant à la Chaire d'Entomologie, en remplacement de 
M. Künoxez, admis à la retraite. (Arrêté ministériel du 6 juil- 


_ let1918.) 


M. Descnanmes (René), Bibliothécaire à la Bibliothèque Natio- 
. nale, a été nommé Bibliothécaire au Muséum, en remplacement de 
M. Deuxer, décédé. (Arrêté ministériel du 6 juillet 1918.) 


M. Movouer. (Alfred), Vétérinaire, ancien élève de l'École 
d’Alfort, chargé, à titre temporaire, des fonctions d’Assistant- 
Vétérinaire, a été nommé Assistant-Vétérinaire des Ménageries, 
en remplacement de M. Lucer, décédé. (Arrêté ministériel du 


6 pot 1918.) 


É. 4e M. Sreur (Eugène) a été nommé Préparateur stagiaire de la 
Chaire d'Entomologie, en remplacement de M. Berraxn, nommé 
Assistant. (Arrèté ministériel du 27 novembre 1918.) 


Muséum. — xxiv. 31 


— 160 — 
M. Vieuiur (René), Préparateur de la Chaire d'Organographie 


végétale au Muséum, a donné sa démission. (Acceptalion ministé- 
rielle par arrêté du 8 juillet 1918.) 


M. Mexecaux (Auguste), Assistant de la Chaire de Mammalogie 


et Ornithologie , a été élu «Honorary Fellow» de l'Union des Orni- 


thologistes américains au Congrès tenu à New-York, le 11 no- 
vembre 1918. 


M. ze Présinenr fait part des décès suivants : 


M. Le D' Pourrin (Léon), Médecin major de 1"° classe, médecin 
chef de l’'H. 0. E. de Malesherbes, Préparateur de la Chaire d'Anthro- 
pologie, mort le 20 novembre 1918, des suiles d’une maladie con- 
tractée dans son service. 


M. Bernarn (Gevrges-Jules), Attaché à l'Atelier de moulage , 
mort le 29 novembre 1918. 


M. Denizé (Eugène-Léopold), Garçon du Laboratoire de Phy- 


sique, mort le 2 novembre 1918. 


CORRESPONDANCE. 


M. Le Présipenr annonce qu’à l'occasion de l'armistice, il a reçu 
de chaleureux télégrammes des Naturalistes du British Museum de 
Londres, de l'American Museum de New-York et du Museo de 
Ciencias Naturales de Madrid. 


M. Henri Hua, Secrétaire général de la Société des Amis du 


Muséum, communique la lettre suivante qu'il a reçue de M. Paul 


A 


ScxgrDuiN, industriel à Strasbourg, membre à vie de cette 
Société : 


Monsieur. 


Le cœur rempli d'une profonde et immense joie, il me tarde beaucoup 
de recevoir les publications de la Société des Amis du Muséum. 

Combien de fois, durant ces quatre années de souffrance et d’épou- 
vante, n'ai-je pas pensé à mes chers collègues de Paris. Enfin nous sommes 


ve, 4 Le LE ÿ $ + Ve PRE 


re 
! de" ME er à 
A ARE dl RAC 
EIRE 
ja rHoui sta nu: \ | 
#3 LES . / , 
RS te 
. 


AT et délivrés du } joug teuton et de la botte prussienne! Le triomphe 
de la France, qui n’a jamais cessé d'être notre patrie chérie, a enfin brisé 
les entraves affreuses qui opprimaient nos cœurs meurtris. [ei la joie ne 
connait aucune limite. C’est un azur nouveau que respire l'Alsace, c’est 
une vie nouvelle qui nous sourit et qui nous fera bientôt oublier les mi- 
_ sérables années de détresse. 


Veuillez, ete. | 
Vive la he. ! pres nos hbérateurs ! 


P. ScHERDLIN, 
Membre à vie de la Société des Amis du Muséum. 


Ce souvenir ému d'un ami du Muséum a paru digne d’être com- 
mupiqué à la Réunion des Naturalistes du Muséum. C’est le témoi- 
gnage de l'affection profonde qui unit ses amis à notre grand 
centre scientifique. 

En sentant lout le prix, la Réunion en accueille la lecture par 


des applaudissements unanimes. 


DON D'OUVRAGES ET DE COLLECTIONS. 


M. le Professeur Sramscas Meunier dépose sur le Bureau, 
au nom de l’auteur, et pour la Bibliothèque du Muséum, un 
Profil géologique en long et des Coupes géologiques détaillées relevés 
sur le parcours du Chemin de fer métropolitain mumcipal de Paris 
(Ligne de la Porte de Clignancourt à la Porte d'Orléans), établis de 
1905 à 1908 par M. Auçusre Dozror, Correspondant du Muséum 
Histoire naturelle, ancien Vice-Président de la Société Géologique de 
France, d’après les éléments relevés par lui au cours des travaux. 
(Les échantillons ont été déposés au Muséum, où ils sont classés, 
_  Gcatalogués et mis à la disposition des naturalistes qui désirent 
les étudier. ) 


È «A plusieurs reprises, dit-il, j'ai entretenu la Réunion des Natu- 
3 ralistes du Muséum des travaux poursuivis par M. Dozcor sur les 
. chantiers du Chemin de fer métropolitain, et on a déjà pu apprécier 
F es somme colossale de résultats auxqueis est parvenu linfatigable 
% + auteur. C’est un nouveau chapitre de cette œuvre incomparable que 
ne. signale aujourd’hui, en faisant remarquer qu'en même temps 


PR j 5 Ÿ 


— 162 — 


qu'elle constitue un document des plus précis, elle se présente 
comme une mine inépuisable de découvertes nouvelles. On n’a 
jamais étudié avec un luxe de détails et une précision comparables 
à ceux que M. Dorzor nous offre aujourd’hui, et on en profitera 
certainement, non seulement pour préciser d'innombrables parti- 
cularités stratigraphiques et paléontologiques, mais aussi pour 
apprécier l'allure des assises avec une continuité complète sur une 
surface considérable. Là où, avant lintronisation de ce procédé 
d'étude, on croyait (pour l'avoir aperçu en de nombreux points 
incohérents) avoir affaire à des formations horizontales et dis- 
pensées de toul contre-coup orogénique ou cortical, on s’aperçuit 
que les strates sont très éloignées de l'horizontalité ; qu'elles ont 
éprouvé des effets de réactions souterraines qui les ont infléchies 
et souvent même rompues et dénivelées. 

«Je dépose aussi, du même auteur, et avee la même destination, 
le Profil péologique en long, et à son appui une longue série de 
Coupes détaillées observées et étudiées à l’occasion du récent détournement 
des voies principales des voyageurs entre le boulevard de Bércy et la jrare 
de Charenton. On y remarquera le nombre et la précision des 
notions nouvelles qui concernent les relations mutuelles du cal- 
caire grossier et des formations bartoniennes (sables de Beauchamp 
et travertins de Saint-Ouen) qui le surmontent. Répétons quil 
s'agit d’une œuvre tout à fait exceptionnelle par la dimension 
et le nombre des observations qu’elle a exigées et qui fait le 
plus orand honneur au dévouement et à la perspicacité de son 
auteur. » 


M. À. Anruony présente à l’Assemblée des Naturalistes et offre 
pour la Bibliothèque du Muséum la première partie, seule encore 
parue, d'un ouvrage intitulé : Le développement du cerveau chez les 
Singes (Annales des Sciences naturelles. Zoolopie. 10° série, n° 1, 
120 p., 69 lig., 8 pl.) 

Cette première partie comporte : 

1° Un exposé préliminaire de la morphologie des plissements 
néopalléaux chez les Primates et du plan de description de Pécorce 
télencéphalique adopté par l’auteur à la suite.de ses recherches 
en collaboration avec A. S. de Santa-Maria ; 

2° L'étude du développement des plissements néopalléaux chez 
les Anthropoiïdes. 


"Fini en à 


LL 


s'Ép)é + 


PEU UN TI 


— 163 — 


M. le Professeur Joux annonce le don fait par M. P. Can, 
Correspondant du Muséum, d’une importante collection de Mollus- 
ques des Mascareignes. 


M. le Professeur H. Lecowrs présente en ces termes une collec- 
tion de Succédanés employés par les Allemands : 


«S'il est difficile, quelques mois après la rentrée des récoltes de 
la saison 1918, d'admettre le bien fondé et l'exactitude des plaintes 
énoncées par nos ennemis concernant la pénurie de vivres, il paraît 
bien établi, par contre, que beaucoup de produits de première néces- 
sité faisaient défaut ou étaient devenus très rares dans les derniers 
mois qui précédèrent la conclusion de l'armistice. 

«Les objets que je présente aujourd'hui à la Réunion des Natura- 
listes en sont une preuve indiscutable. Recueillis sur les champs de 
bataille, ils m'ont été adressés, pour le plus grand nombre, par un 
de nos préparateurs, M. À. Guizcaumin, Capitaine adjudant-major au 
210° de ligne, et aussi quelques-uns par M. le Capitaine Done. du 
259° territorial, qui était, avant la guerre, un travailleur assidu 
de notre Laboratoire, 

«Les objets adressés par M. À. Gurzzaumin sont les suivants : 


3 bandes de pansement (Sauley-Uhampenoise); 

1 sangle de brancard (Saint-Étienne) ; 

1 morceau de sac à terre (région des Marquises) ; 

1 morceau d’une sacoche pour accessoires de mitrailleuse (sur la 
vole romaine entre les Marquises et Prosnes); 

1 partie de longe de cheval (Bois du Roi). 


«M. le Capitaine Done nous a, de son côté, fait parvenir deux 
fragments de toile. 

«Tous ces objets sont constitués essentiellement par du papier, 
aussi bien les bandes de pansement que les cordages et les morceaux 
de toile. 

« Dans les bandes de pansement, avec des fibres de différentes ori- 
| gines, J'ai trouvé des trachéides de Conifères à ponctuations aréolées 
et, en outre, des cellules épidermiques de Graminées; de telle sorte 
que, même dans ces bandes, qui devraient être constituées par un 
_ textile de bonne qualité, les Allemands ont dû faire entrer de la 
- pâte de bois de Conifères et de la pâte de païlle. 


— 64 — 


« Les cordages et les tissus sont formés de fils ou ficelles en papier 
roulé, et ce papier contient lui-même les textiles les plus divers 
qu'une industrie réduite aux expédients peut retirer d'une multi- 
tude de végétaux. 

« Ces objets sont destinés à être placés, au titre de souvénirs de la 
grande guerre, dans notre collection de produits végétaux. Aux visi- 


teurs de l'avenir ils rappelleront que le blocus de l’Europe centrale 


ne fut pas un vain mot.» 


| # 
4 


z LUS: we Ta nt 


CAM À) EH 


COMMUNICATIONS. 


Pau Hartor (1854-1917). 


NOTICE NÉCROLOGIQUE, 


par M. ve Proresseur L. Manaix. 


Paul Hariot, né à Méry-sut-Seine en 1854, fils d'un pharmacien très 
estimé, vint à Paris, après avoir terminé ses études au lycée de Troyes. 
suivre les cours de l’École supérieure de Pharmacie. Recu interne des hôpi- 
taux en 1876, nômimé Préparateur de Botanique à l'École supérieure de 
Pharmacie en 1877, il fut reçu Pharmacien de 1"° classe en 1889. 

Sollicité de prendre la succession de son père, il préféra rester à Paris 
dans les modestes fonctions de Préparateur temporaire au Muséum afin de 
poursuivre les études de Botanique auxquelles il avait pris un goût très vif 
pendant son séjour au lycée. paie: 

Les herborisations dans l'Aube, continuées aux environs de Paris, lui 
avaient acquis une certaine notoriété, et en 1883 il fut désigné pour faire 
partie de la mission du cap Horn en qualité de Botaniste. Ù 

Dans son rapport, rédigé à l'issue de sa mission, Hariot récente à 
l’aide des documents qu'il a récoltés et des données fobrniés par les voya- 
geurs qui l'avaient précédé, un tableau saisissant de la végétation des 


régions magellaniques. Là, en effet, la végétation forestière, monotone et 


triste, constituée surtout par les trois Hêtres antarctiques et par lé Libo- 
cedrus tetragona, offre au cryptogamiste ébloui, dans un inextricable 
fouillis de troncs enchevêtrés et à demi pourris, une végétation luxuriante 
de Mousses, de Lichens et de Fougères ; d'autre part, les mers qui bordent 


la côte et qui pénètrent plus où moins profondément dans les terres ren- 


ferment de magnifiques tapis d’Algues géantes : Macrocystis, Lessonia 
Durvillea, ete. Ces spectacles captivèrent son attention et décidèrent de sa 
vocation. 

Sans abandonner l'étude des Phanérogames, où il avait acquis déjà une 
Drome autorité, il résolut de se spécialiser dans les études cryptogamiques. 
Une heureuse circonstance allait favoriser ses projets et lui permettre de 


: 1 donner sa mesure. 


— 166 — 


A son retour à Paris, il avait repris ses modestes fonctions de Prépa- 
rateur au Muséum auprès de M. Van Tieghem. Notre éminent collègue 
s'était proposé de compléter l'œuvre ébauchée par Cornu et de rassembler 
en un faisceau les riches collections de Cryptogamie jusqu'alors éparses 
dans l’'Herbier général. C'est à Hariot qu'il confia ce travail. ne pou- 
vait mieux s'adresser. 

Notre ami se mit à l’œuvre avec les concours précieux et autorisés de 
M. Bornet pour les Algues, de M. Patouillard pour les Champignons, de 


MM. Bescherelle et F. Camus pour les Mousses, et en peu d'années la col- 


lection était en ordre. 

Ceux qui n’ont pas étudié les collections n'ont aucune idée du labeur 
écrasant de leur entretien et des qualités que doit posséder celui qui en est 
le conservateur. Observation fine et pénétrante, sens critique très sûr, mé- 
moire impeccable, activité sans cesse en éveil, Hariot possédait tout cela. 
et c'est ce qui lui a permis de réussir dans l’œuvre que M. Van Tieghem 
lui avait confiée. [ acquit bientôt, en compulsant les types de Desma- 
zières, de Montagne, de Tulasne, une maîtrise des Champignons égale à 
celle qu'il possédait pour les Algues. Son autorité devint telle, qu’un grand 
nombre de botanistes étrangers, qui avaient pu apprécier la solidité et 
l'étendue de ses connaissances en consultant nos riches collections, lui 
demandaient fréquemment des conseils. 

L'œuvre d'Hariot est importante. : 

Près de cent notes ou mémoires consacrés aux Aloues ou aux Champi- 
onons la caractérisent. La plupart constituent des descriptions d'espèces 
nouvelles et ne sont pas susceptibles d’être analysées. Occupé à perfec- 
tionner et à accroitre les riches collections qu'il avait mises en ordre, 
Hariot, absorbé par le travail sans cesse renouvelé de la détermination des 
espèces, n'a pas eu le loisir de composer de volumineux mémoires: mais 
toutes ses notes, courtes et en même temps claires et précises, sont des 
matériaux d'une grande valeur pour le spécialiste. 

Dans le domaine des Algues, il a eu à examiner, avec ses collections 
particulières comme celles du cap Horn, les envois de diverses régions du 
globe. C'est ainsi qu'il a publié, avec les Algues de la région magella- 
nique, des contributions sur les Algues du Japon, du golfe de Californie 
du Congo, de Fort-Dauphin, de Madagascar, du Congo, du Maroc, etc. 

En même temps, il dégageait, par des dissertations et des observations 
critiques très serrées, la véritable nature de formes que les classifications 
avaient méconnues. 

C'est ainsi qu'à propos du genre Cephaleuros À établit que ce genre 
est autonome, que le genre Mycodin doit disparaître, et que si certains 
Strigula renferment des gonidies de Cephaleuros, ces Lichens n’ont jamais 
pu donner des Cephaleuros comme forme anormale. D'autre part, il dé- 
montre que certains genres doivent disparaître de la nomenclature, tel le 


— 167 — 


Bulbotrichia, créé par Kutzing, car il comprend des productions liché- 
niques diverses et une plante autonome apvartenant au Nylandera. De 
même, le genre Polycoceus, créé aussi par Kutzing, n’est pas autre 
chose qu’un Nostoc, le Nostoc punctiforme, constituant l'une des formes les 
plus exiguës des Nostocs. Toutes ces observations, résumées en quelques 
pages, ont nécessité de nombreuses observations et des vérifications minu- 
tieuses. 

Parmi les travaux de plus grande envergure, nous devons citer la 
monopraphie des Trentepohhia, Algues terrestres très répandues, qui 
forment, sur les rochers ou les écorces des arbres, des plages ocracées et 
qui jouent un rôle important dans la constitution de beaucoup de Lichens. 
Dans cette monographie qui lui a valu le prix Montagne, Hariot montre 
d’abord l'absence de certitude des caractères tirés de la couleur, de l'odeur, 
de la structure de la membrane, et met en évidence les causes d’erreurs 
que l'emploi de ces caractères incerlains a occasionnées. 

Dans la description des espèces, il est amené à réduire de moitié le 
nombre des espèces acceptées par de Toni; la critique serrée, la netteté 
des descriptions, obligent le lecteur à se ranger à son avis. Une clef dicho- 
tomique irès précieuse pour la détermination termine cette monographie : 
elle est intéressante parce qu'elle élimine les caractères incertains et ne 
fait appel qu'à des données faciles à observer sur les échantillons même 
réduits, et facilite ainsi, par un premier examen, l'attribution de l'espèce 
considérée à l’une des sections du genre. 

La végétation algologique de la région de Saint-Vaast est un travail 
d’un autre ordre non moins intéressant. À l’aide des documents recueillis 
par le regretté Malard et vérifiés sur place par de nombreuses excursions 
à diverses périodes de l’année, Hariot a donné la liste des Algues qu'on 
rencontre dans le voisinage immédiat de Saint-Vaast, autour du labora- 
toire de Tatihou. Il a reconstitué ainsi très fidèlement l'aspect de la vépé- 
tation des fonds marins aux différentes saisons. Grâce à lui, les travailleurs 
sont assurés de connaître et de retrouver les formes qu'ils désirent observer 
au moment le plus favorable pour leur étude. Ce mémoire constitue un 
document que devraient posséder toutes les stations maritimes de France. 

La croissance des Algues brunes, qui sont l'objet d’une exploitation 
réglementée sur nos côtes, n’était que très imparfaitement connue. Hariot 
a institué à Tatihou des expériences sur la croissance des Fucus, qui ont 
fourni déjà des données précises. 

Il se proposait de continuer et d'étendre ces observations, quand la ma- 
ladie lui a interdit le séjour au bord de la mer. Obligé ainsi d'abandonner 
les études algologiques qu'il se proposait de faire sur place, il a eu la con- 
solation de pouvoir développer toute son activité dans l'étude des Cham- 
pignons qui ne le passionnait pas moins que celle des Algues. Dans cette 
vole, son œuvre est aussi considérable. 


— 168 — 


De nombreuses notés ont été publiéés sur des espècés nouvelles ou eri- 
tiques observées à l’occasion du rangement des collections du Muséum ; en 
outre, grâce à ses correspondants en France, il a pu déterminer et classer 
un très prand nombre d'espèces rares ou nouvelles pour la France. Signa- 
lôns une liste des Champignons de la Corse, l'énumération de localités 
nouvelles de Champignons de diverses régions, mais principalement de 
l'Aube et de la Marne. Il a pu ainsi enrichir nos collections grâce au zèle 
de correspondants comine MM. Maury, l'abbé Bourdeau. Avec la collabo- 

ration de Patouillard, il à pu étudier les récoltes de Chevalier au Sénégal , 
au Soudan, au Ghrigo. Dans cette dernière région, sur 63 espèces récol- 
tées, 21 sont nouvelles, et dans la région du Chari-Tchad le nombre des 
espèces nouvelles s’élève à Lo sur plus d'une centaine rappor tées. 

Les récoltes dé M. Chudeau, dans la Mauritanie, comparées avec celles 
de Chevalier, ont permis à Hariot et Patouillard de faire d’'intéressantes 
comparaisons entre là floré mycologique soudanaise et la flore saharienne 
des régions désertiques. C’est ainsi que, dans le Soudan, les Lycoperdons, 
les Calvatia, les Geaster et autres Gastéromycètes sans pied sont prédo- 
minants et accompagnent les Polypores, dont le développement est favo- 
risé par la végétation forestière. Au contraire, dans le Sahel, cette flore 
est surtout réprésentée par des Gastéromycètes à pied ligneux, résistant 
à la séchéresse coinme les Tulostoma, les Podazxon , les Phellorina, etc. 

Avec la collaboration dé Patouillard, Hariot a aussi étudié les récoltes 
de M. Eberhardt dans l’Annam, de M. Dipguet dans la Californie, de 
M. Harmand au Japon, etc. 

Mais il avait uné prédilection pour les Urédinées, qu'il connaissait à 
fond. Il ne paraissait pas une nouvelle espèce sans qu'il en fût informé, 
et il employait toutes les ressources de son activité à en obteuir des exem- 
plaires qu'il étudiait avec soin avant de les introduire dans la collection 
générale. Ainsi documenté par des notes où ses trouvailles étaient décrites 
et soumises à une sévère critique, il a publié un volume qui constitue 
actüeHement le meilleur ouvrage et le plus complet pour l'Histoire des 
Rouiïlles. On y trouve en effet, après une étude morphologique complète, 
un exposé de l’état actuel de la question sur les modes de transmission de 
ces redoutables parasites, sur l'adaptation très étroite de formes morpho- 
logiquement semblables à des hôtes très différents, adaptation qui a 
abouti à la notion des espèces physiologiques. Après une revision des 
diverses classifications proposées pour les Ürédinales, Hariot consacre la 
plus grande partie de son livre à la description des espèces actuellement 
connues. La liste des espèces hétéroïques complète, avec un chapitre 
sur les réactions de l'hôte contre le parasite, cet ouvrage de haute 
valeur. 

Quand la Chaire de Cryptogamie a été créée, Hariot devait en être 
l'assistant. Dans ces nouvelles fonctions, qu’il avait exercées avant la lettre, 


7 LT — 169 — 


GA s’est révélé un collaborateur aussi actif que savant, et le Muséum a 
si perdu en lui un de ses plus dévoués serviteurs. 

Pendant sa longue carrière, malgré | le labeur de l'entretien et de l'inter- 

calation des collections eryptogamiques, Hariot n'avait pas abandonné la 
+ = Phanérogamie. Sa situation dé bibliothécaire adjoint à la Société nationale 
É 5 d'Horticulture le tenait au courant de toutes les nouveautés, et, pendant 
“, de longues années , il a publié dans le Bulletin de cette Société une revue 
… très appréciée des plantes nouvelles ou intéressantes signalées à l'étranger. 
_ H a publié un volume consacré à la description de certaines variétés de 
_ Roses et un très intéressant ouvrage de vulgarisation sur les plantes d’or- 
+, oi nement. 
NH était de toutes les expositions d'Horticulture, et bien souvent ïül a 
représenté la Société avec beaucoup d'autorité dans les concours régionaux. 
Les dernières années de sa vie ont été assombries par la pêrte de sa 
compagne et par la maladie chronique qui l'a emporté; mais son énergie | 
avait triomphé des défaillances de son pauvre corps meurtri, el jusqu'à 
l'accident qui a déterminé en quelques semaines la crise fatale, il est resté 
à son poste vaillamment, travaillant sans relâche. Nons conserverons pieuse- 
ment son souvenir. 


1884. 
1884. 
1887. 
1887. 
1887. 
1888. 
1889. 


1889. 


Te 


LISTE DES TRAVAUX 
ET PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES DE Pauz Harror U). 


Cryptogamie. 


Rapport sur une mission scientifique entreprise dans les régions magella- 
niques pendant l’année 1883. Missions scientifiques, p. 413-431. 


De Bordeaux au cap Horn. Notes de voyage à travers l'Atlantique et le 
détroit de Magellan (Lisbonne, Punta Arenas). In-8°, 16 pages, Troyes, 
1884. 


Les Cladoniées magellaniques. Journ. de Bot., 1°° année, n°18, p. 282-286. 


Algues magellaniques nouvelles, Jbid., 1, n° A (p. 55-59) et n° 5 (p. 72- 
7h). 
Note sur le #enre Mastodia. Ibid., 1, p. 231-234. 


Algues, in Mission scientifique du cap Horn , 1882-1883 , V, Botanique. Paris, 
1888,in-4°, p. 1-109, planches 1-9. — Champignons. Jhid., p. 173- 
200. 


LE] 


Note sur le genre Cephaleuros. Extr. Journ. de Bot.,n 
tembre 1889. 


16 août et 1° sep- 


Liste des Algues recueillies à l'ile Miquelon par M. le Docteur Delamare. 
Journ. de Bot., IT, n° 9 (p. 154-157), n° 10 (p. 181-183), n° 1: 


(p. 194-196). 


. Fungi nonnulli Gallici. (En collaboration avec Karsten.) Jhid., 3° année, 


n° 19, p. 206-2057. 


. Champignons nouveaux de l'Aube. (En collab. avec Briard.) Revue Mycolog. , 


11° année, n° 41, p. 16. 


. Fungi nonnulli Paraguariæ et Fuegiæ. (En collab. avec Spegazzini.) Ibid. , 


11° année, n° 42, p. 93-99. 


. Ascomycetes novi. (En collab. avec Karsten.) Jbid. , 12° année, n° 48, p. 169- 


173. 


. Fungilli novi. (En collab. avec Karsten et Roumeguère.) lbid., 19° année, 


n° 46, p. 79-80. 


. Fungilli imperfecti novi. (En collab. avec Karsten.) Journ. de Bot. , !° an- 


née, n° 20, p. 397-305. 


Gette Histe a été dressée par les soins de M. P. Brers. 


FU mA RS Zi 4 CET ER TE ES 
Em ie 0 
Le PRE 
Ti “42 me | 
, PÈ A Ce » da) ES # à 

_ ACPASESSS ; 

De | Des Te 
” 80e. Fungi novi. [En collab. avec Karsten.) Revue Mycologique, 12° année, 
44 2 p- 128-190. 
15480 


4:48 1890. Micromycetes novi. (En collab. avec Karsten. ) Jbid. , 12° année, p. 129-131. 


en: 1890. Notes sur le genre Trentepohlia Martius. Journ. de Bot., II, p. 345-350 ; 
| 206-379 ; 570-388 ; 393-105.— IV, p. 50-53 ; 85-92; 178-180 ; 192- 


197. — Prix Montagne à l'Institut. 
É 1890. Le genre Bulbotrichia. La Notarisia , année V, n° 19, p. 993-996. 


24 1890-1891. Champignons nouveaux. (En collab. avec Briard.) I, Rev. Mycol., 
Le _ 12°année, n° 47, p. 131-133; IT, bed. , n° 48, p. 177-178; IT, sbcd., 
13° année, n° 49, p. 15-18. 


1891. Contributions à la flore cryplogamique de la Terre de Feu (Algues et 
Champignons). Bull. Soc. bot. Fr., XXXVIIT, p. 416-4a2. 


1891. Le genre Polycoccus Kutzing. Journ. de Bot., V, p. 29-32. 
1891. Les Trentepohlia pléiocarpes. Ibid. , V, p. 77-78. 
1891. Quelques Algues du Brésil et du Congo. La Notarisia, VT, n° 24, p.1217- 


1290. 


1891. Liste des Algues marines rapportées de Yokoska (Japon) par M. le Docteur 
Savatier. Mémoires Soc. Sc. natur. et math. Cherbourg , XXVNIT, p. 211- 
230. 


1891. Une nouvelle espèce d’Uromyces. Journ. de Bot., V, p. 99-100. 


1891. Mycetes aliquot novos descripserunt A. Briard et P. Hariot. Ibid, 

| | p. 170-173. 

1891. Une nouvelle Urédinée des Crucifères. (En collab. avec Georges Poirault.) 
lbid., V, p. 272-273. 


1891. Stemonitis dictyospora Rost., Trametes rire Bagl. et T. Tropi Berk. Ibid. , 
V, p. 356. 


1891. Observations sur les espèces du genre Dictyonema. Bull. Soc. mycol. Fr., 
VIT, p. 32-41. 


1891. Sur quelques Champignons de la flore d’Oware et de Bénin de Palisot- 
Beauvois. Jbid., VIT, p. 203-307. 


1891. Sur quelques Urédinées. /bid., VIT, p. 195-202. 


1891. Notes critiques sur quelques Urédinées de Ferbier du Muséum de Paris. 


1 | Ibid. , VIE, P- 1/11- 149. 


+ 114 UT Contributions à la flore des Ustilaginées et Urédinées de l'Auvergne. Revue 
| mycol., 13° année, p. 117-123. 


24 _ 1691. Sur quelques Cænogonium. Journ. de Bot., V, p. 288-290. 


à ex 1892. Hexagonia Sacleuxæü sp. n. Journ. de Bot., VI, p. 19-20. 
1892. Un nouveau Champignon lumineux de Tahiti. Jbid.,p. h11-h12. 


: k 
à jrs \ 


1843. 


1892. 
1892. 


1892. 
1892. 


1892. 
1892. 


1892. 
1892. 
1893. 


1893. 
1895. 
1893. 


1899. 
1893. 
1893. 


1894. 


1849. 


1895. 
1899. 


1895. 


1899. 


— 72 — 


Fetraspora Poucheti. Description d’une Algué pélagique nouvelle dans ‘un 
mémoire de G. Pouchet : Sur une Algue pélagique nouvelle. Suc. Biologie, 
9° Ex: TŸ, p- 00: 

Complément à la flore algologique de la Terre de Feu. La Notarisia, 
VIT, p. 1427-1435. 


À propos des Trentepohlia des Indes néerlandaises. Journ. de Bot., VI, 
p. 114-116. 


Les Uromyces des Légumineuses. Revue mycol., 14° année, n° 53, p. 11-22. 


Observations sur quelques Champignons de l’Herbier du Muséum. Bull. 
Soc. mycol. Fr., VIT, p. 67-69. 


Note sur deux Champignons nouveaux. Ibid., VIII, p. 28-29. 


Atlas des Algues marines les plus répandues des côtes de France (48 pl.), 
description, préparation et conservation. Paris, P. Klincksieck, 1892. 


Sur la présence de l’Équisetum littorale dans le département de l'Aube. 
Bull. Soc. bot. Fr., XXXIX, p. 350-351. 


Sur une Algue qui vit dans les racines des Cycadées. €. R. Acad. Sc. , 
t. 115, pe 92), 


Contribution à la flore eryptogamique de l'ile Jan-Mayen. Journ. de Bot., 
VIE, p. 117-121. 


Les trois genres Trentepohlia. Ibid., VII, p. 216. 
Le Chroolepus lageniferum Hild. en France. Jbid., VII, p. 296. 


Fungos aliquot novos in regione Congoana collectos descripserunt Pa- 
touillard et P. Hariot. Bull. Soc. mycol. Fr., IX, p. 206-211. 


Note sur l'OEcidium carneum Nees. Journ. de Bot., VIT, p. 375-376. 

Note sur quelques Ustilaginées. Jbid., VII, p. 75-76. 

Contribution à l'étude des Algues d’eau douce d'Islande, Jbid., VIE, p. 315- 

318. 

Note sur les collections cryptogamiques rapportées par la Manche, in Voyage 
de la Manche à l'ile Jan-Mayen et au Spitzberg (juillet-août 1892), 
Nouv. Archives des Missions scient. et hitt., V, p. 235-254. Paris, 1894. 

Nouvelle contribution à l’étude des Algues de la région magellanique. 
Journ. de Bot., IX, p. 95-99. 


Le genre Tenarea Bory. Ibid. , IX, p. 113-115. 

Algues du golfe de Californie recueillies par M Diguet. Ibid. , IX, p. 167- 
1r0. 

Liste des Algues recueillies au Congo par M. H. Lecomte. Jbid., IX, p. 242- 
244. 


Contribution à la flore algologique du Gabon et du Congo francais. A. EF. 
A: S., Bordeaux , p. 641-645. 


1900. 


PAUSE Aer 1° 
vr 
E re 4 ns 
“ 


ot fi Ve 


. Le genre Pilonema. , in Journ. de Bot., X, p. 203-200. 


" 4347 j" hrs 5 © +! Les u 1419 F. e D, 518 à 4 ri : , : 
. Note sur deux nouveaux Champignons de France : Entyloma Camusianum 


n. sp., Œcidium Isatidis n. sp. Ibid., X, p. 299-301. 


. Liste des Champignons récoltés en Basse-Californie par M. Diguet. (En 


collab. avec N. Patouillard.) Jbid., X, pl: IL. (Batarrea Digueti sp. n. 
 Patouillard, del.) 


. Revision des Urédinées et des Ustilaginées qui croissent dans le départe- 


ment de l'Aube, 27 pages. Troyes, 1898. 


. Champignons recueillis en Malaisie par M. Errington de la Croix. (En col- 


lab. avec N. Patouillard.) Journ. de Bot., XIV, p, 68-69. 


. Urédinées et Ustilaginées nouvelles. Ibid. , XIV, p- 115-118. 


, Énumération des Champignons récoltés par M. Chevalier au Sénégal et 


dans le Soudan 6ccidéntal. (En éollab. avec N. Patouiflard.) id. , XEV, 
n° 8,p. 234-244, et n° 9, p. 245-246, pl. VIE 

Un Curdiea nouveau du canal dé Gerlache. (Publications des travaux dé la 
« Belgica», expédition antarctique belge). Bull. Acad. R. Belgique (classe 
des Sc.), n° 7, p. 566-567. 


. Énumération des Champignons récoltés en Corse jusqu'à l’année 1901. 


A. EF, À. S., Ajaccio, p. 448-457: 


. Le Bovista ammoplila Lév. (En collab. avec N. Patouillard. } Journ. de Bot. , 


XVI, p. 11-14. 


, Liste des Champignons récoltés au Japon par M. le docteur Harmand. (En 


collab. avec N. Patouillard.) Bull. Muséum , 1903, p. 129-139. 


. Quelques Algues de Madagascar. Jbid., p. 47o-h7o. 


" Quelques Champignons de la Nouvelle-Calédonie de la collection du Mu- 


séum. (En collab. avec N. Patouillard.) Journ. de Bot., XNIT, p. 6-15. 


. Une Algue parasitée par une Sphériacée. (En collab. avec N. Patouillard.) 


Jbid., XVII, p. 228. 


. Description de Champignons nouveaux de PHerbier du Muséum. (En col- 


* lab. avec N. Patouillard.) Bull. Soc. mycol. Fr., XX, p. 61-65. 


5. Fungorum novorum. (En collab. avec N. Patouillard.) Decas 1°. Bull. Soc. 


mycol. Fr., XXI, p. 84-86. — Decas 2", Jhid., XXIT, p. 116-190. — 
Decas 3°. Ibid., XXIV, p. 13-16. — Decas 4". Jbid., XXVIIT, p. 280- 
28/4. 


, Sur la maladie du Rouge chez l’Abies pectinata. (En collab. avec L. Man- 


_gin.) C. À. Acad. Sc., 26 nov. 1906. 


) Sur uñ nouveau genre de Champignons de l'Afrique Orientale anglaise. (En 


collab. avec N. Patoüillard.) GC. R. Acad. Sc, 22 janvier 1906. 


: Note sur le genre Colletomanginia. (En collab. avec N. Patouillard.) Bull. 


Soc. myc. Fr., XXIT, p. 201-204, pl. X. (Colletomanginia paradoxa.) 


1907: 


1907. 
1907. 
1907. 
1908. 


1908. 
1908. 


1908. 
1909. 
1909. 


1 900. 


1909. 
1909. 


1910. 


1910. 


1910. 


191%. 
1911. 


1015 


1912. 


— 71h — 


Aloues, in Expédition antarctique française (1 903-1905) commandée par 
M. le docteur Jean Charcot. Sciences naturelles : documents scientifiques. 
Paris, Masson et CÀ°. 


Instructions pour la récolte des Cryptogames cellulaires. Lons-le-Saunier. 
impr. Declume, 1907. 

Excursion algologique du Laboratoire de Cryptogamie à Tatihou. Bull. 
Muséum, 1907, p. 352-355. 

Sur la maladie du Rouge du Sapin pectiné dans la forêt de la Savine ( Jura). 
(En collab. avec L. Mangin.) Bull, Soc. mycol. Fr., XXIIT, ps 53-68. 
Les Urédinées (Rouilles des plantes). Encyclopédie scientifique , Octave Doin, 

Paris, in-18 j., 392 pages. 

Sur l’oidium du Chêne. C. R. Acad. Sc., 2 novembre 1908. 

Les Aloues de San Thomé (Côte occidentale d'Afrique). Journ. de Bot., 
2° 8., 1, 1908. 

Note sur un oïdium du Chêne. Bull. Soc. mycol. Fr., XXIIT, p. 157-199. 

Sur la croissance des Fucus. C. R. Acad. Sc., à août 1909. 

Sur une collection d’Aleues recueillies au Maroc par M. Buchet. Bullenn 
Muséum, 1909, p. 128-130. 

Collections recueillies par M. À. Chevalier au Congo français. Les Champi- 
gnons de la région Chari-Tchad. (En collab. avec N. Patouillard. ) Ibid. , 
1909, p. 84-91, 196-201 et 361-370. 

Une nouvelle espèce de Sphaerophragmium (Sph. Chevalieri). (En collab. 
avec N. Patouillard.) Bull. Soc. mycol. Fr., XXV, p. 108-110, 1 fig. 
Coniodictyum , nouveau genre de Mucédinées (avec fig.). (En collab. avec 

N. Patouillard.) Zbid., XXV, p. 13-14. 

Champignons de la région de Tombouctou et de la Mauritanie recueillis 
par M. R. Chudeau. (En collab. avec N. Patouillard.) Ibid. , XXVI, p. 205- 
209, pl. IX. 

Cryptogames rapportés par la mission arctique française commandée par 


M. Charles Bénard. Bull. Muséum, 1910, p. 337-338. 

Bory-de-Saint-Vincent et l’Hymenophyllum tunbridgense L. dans les Basses- 
Pyrénées. L'Ophioglossum vulgatum var. ambiguum Goss. et Germ. Bull. 
Soc. bot Fr., LVIT, p. xv-xix. 

Algues de Mauritanie recueillies par M. Chudeau. lbid. , LVIIE, p. 438-445. 

Collections recueillies par M. A. Chevalier au Congo français. Les Cham- 
pignons de la région Chari-Tchad. (En collab. avec N. Patouillard.) Bull. 
Muséum, 1911, p. 364-370. | 

Champignons de Mauritanie récoltés par M. R. Chudeau. (En collab. avec 
N. Patouillard.) Bull. Soc. mycol. Fr., XXVIIF, p. 144-147. 

Flore algologique de la Hougue et de Tatihou. Ann. Inst. Océanogr., IV, 
fasc. 5, 54 pages, pl. I et IT (Cartes). 


+ © 


LR den pd nd à de. nés à 2 «15 à 


— 179 — 


40 1912-1919. Localités nouvelles de Champignons rares où intéressantes pour la 
‘a flore française. 1" note, Bull. Muséum, 1912, p. 473-475; 2° note, 
 bid., 1913, p. 34-40; 3° note, Tbid., 19153, p. 343-909. 


1913. Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines. Jbid., 19153 , 
p+ 119-115. 


1913. Algues marines. (C. 1. Pitard, Expl. se. du Maroc, p. 142-115.) 
1913. Algues d’eau douce du Maroc. Bull. Soc. bot. Fr., LX, p. ho-43. 
1913. Sur quelques Urédinées. Bull. Soc. mycol. Fr., XXIX, p. 229-251. 


1914. Sur quelques UÜrédinées et Ustilaginées nouvelles ou peu connues. Bull. 


Be Soc. mycol. Fr., XXX, p. 235-238. 

à 1914. Sur quelques Urédinées et Péronosporacées (avec planche). Ibid., XXX, 
"4 p. 330-339, pl. XV. 

à 


1914. Deux Chytridinées nouvelles. C. R. Acad. Sc., t. 158, p. 1705. 
1914. La flore marine de Pile de Tatihou et de Saint-Vaast-la-Hougue. Jhid. , 
t. 159; p. 689. 


1914. Champignons recueillis dans l’Annam par M. Eberhardt. (En collab. avec” 
| N. Patouillard.) Bull. Muséum, 1914, p. 151-155. 


= 


— 1919. Quelques observations mycolopiques. Bull. Soc. mycol. Fr., XXXT, p. 55- 


60. 
1919. Les tubercules du Genévrier. Bull, Soc. Pathologie vèg. Fr., 1, p. 8-10. 
1919. Le chancre du Laurier-Rose. Jhd., 1E, p. 38-10. 


Phanérogamie. 


_ 1874. Florule du canton de Méry-sur-Seine (Aube). (En collab. avec L. Hariot. ) 
In-8°, 76 pages, Troyes, 1874. 


1877. Causerie sur la flore de Aube. (23 pages, Troyes, 1877.) 

1% 1879. Florule de Pont-sur-Seine (Aube). 

1882. Notes pour servir à l’histoire des classifications dans le genre Rosa. (Thèse 
do pharmacie, in-4°, 182 pages, Paris, 188.) 

1884. Liste des Plantes vasculaires observées dans le détroit de Magellan et à la 
Terre de Feu. Bull. Soc. bot. Fr., XXXI, p. 151-163. 

_ 1887. Gonsidérations générales sur la végétation de l'arrondissement de Bar-sur- 
& Aube (Aube). 
54 1891. Une herborisation à Méry-sur-Seine (Aube). Bull. Soc. bot. Fr., XXXVIIT, 
CN p. 278-280. 

Ç 1892. La Botanique dans le département de l'Aube. Mém. Soc. acad. Aube, LV, 
Ro = Troyes, 1892. | 


1896. Sur la flore du département de l'Aube. A. F. A.S., Carthage, 1896 
154 p. 360-365. 


Muséum. — xx1v. 32 


— 476 — 


1900. Deux Plantes nouvelles pour le département de Seine-et-Marne ( Viola stag- 
mina W. et K., Nitella capitata Ag.). Bull. Soc. bot. Fr., 8° s., t. NII, 
p. 196-195. * 


1900. Liste des Phanérogames et Cryptogames vasculaires récoltées à la Terre de 
Feu par MM. Willem et Rousson. Journ. de Bot., XIV, p. 148-153. 


1900. Lipustrum Delavayanum n. sp. Ibid., XIV, p- 172-173. 


1908. Contribution à la flore phanérogamique de l’Aube (additions et rectifica- 
tions). (En collab. avec A. Guyot.) In-8°, 142 pages, Troyes, 1903. | 


PURLICATIONS DIVERSES. 


La Végétation de Archipel magellanique : 1° La Forêt magellanique, les Tour- 
bières. Science et Nature, T, n° 21, p. 321-324, 19 avril 1884; 2° Plantes comes- 
libles et ornementales. Jbid., 1, n° 26, p. 4o1-hoh, 24 mai 1884. 


Les transformations réelles ou apparentes des Végétaux et des végétations. 
(Conférence faite à Troyes le 23 décembre 1888.) Troyes, 1889. 


La vie des Plantes. Conférence.) Bull. Soc. d'Hort. Picardie, XII, 1890, p. 90- 


101. 


Les Fleurs de printemps. (Conférence faite le 26 mars 1894, à Troyes.) Ann. 
Soc. hort., vigner, et forest. Aube, VIIT, avril 1894. 


M. le commandant Briard. Jbid., VII, octobre 1896. 


Notice biographique sur le professeur Maxime Cornu. Journ. Soc. nat. d’Hort. 
Fr. (cahier de mai 1901), avec portrait. 


Bibliographie et divers. Bull. Soc. bot. Fr., Journ. Soc. Hort. Fr., Bull. Soc. my- 
col. Fr., Journ. d'Agriculture tropicale, Le Jardin, La Nature , Le Natwraliste , etc. 


OUVRAGES DE VULGARISATION. 


Le Pommier. Origine. Culture. Utilisation. Le Cidre. Les ennemis du Pommier. 
Avec 35 iustr. et 1 pl. en couleur.) Lucien Laveur, édit. Paris, s. d. 


Le Livre d’or des Roses. Iconographie, histoire et culture de la Rose (avec 
6o pl. coloriées). In-4° raisin, Lucien Laveur, édit., Paris, s. d. 

Atlas colorié des Plantes médicinales indigènes, Propriétés et emplois. (144 pl. 
en couleur.) Paul Khincksieck, Paris, 1900. 

Atlas de poche des Fleurs de jardin les plus faciles à cultiver (128 pl. coloriées). 
Paul Khincksieck, Paris, 1902. | 


Atlas de poche des Arbustes et Arbrisseaux les plus faciles à cultiver (122 pl 
coloriées, 16 noires). Paul Khncksieck. Paris, 1904. 


foin he M A. : DNA OS PEU 
7 tt 


[KES | 5 — 177 — 


 DocumEnTrs POUR SERVIR À L'HISTOIRE DU SAUMON (SALMO SALAR L.) 
æœ 
DANS LES EAUX DOUCES DE LA FRANCE, 


Par M. Louis Roue. 


PREMIÈRE SÉRIE. 


LE DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRE DU SAUMON 
PENDANT LE PREMIER MOIS APRÈS L'ÉCLOSION. 


Les alevins venant d’éclore, ou éclos depuis peu, ont été parfois décrits 
et figurés par le dessin ou par la photographie, mais pour un petit 
nombre seulement de leurs phases et en ne tenant compte que de leur 
aspect général. Les particularités caractéristiques de la morphologie exté- 
rieure de l'organisme n’ont point été, jusqu'ici, signalées en entier dans 
la série complète de leurs changements. Ces alevins sont désignés d’ordi- 
naire par le qualificatif «vésiculés», justifié en ce qu'ils possèdent une 
vésicule vitelline fort apparente. Ce terme s'emploie également pour nommer 
les phases ultérieures jusqu’à la date de la résorption complète de la vési- 
cule, c’est-à-dire jusqu'au deuxième ou troisième mois consécutifs à 
l'éclosion. J'ai suivi ces phases de leur début à la fin. 


1. Azevins À L’ÉcLosion. — Le corps, portant appendu à sa face ven- 
trale la volumineuse vésicule vitelline, se scinde nettement en tête et tronc. 
Ce dernier montre sur ses deux flancs les ébauches de la ligne latérale. 
qui le parcourent de bout en bout dans le sens longitudinal, et laisse dis- 
cerner les myomères par transparence à travers les téguments. 

La tête, courte et presque globuleuse, se fait remarquer par ses gros 
yeux saillants. La bouche, les fentes branchiales, les opercules sont pré- 
sents. La région gulaire montre en son milieu l’ébauche hyo-branchiale 
que deux sillons séparent des ébauches mandibulaires latérales. 

Les nageoires paires existent déjà dans leur position définitive. Les pec- 
lorales , assez amples et ovalaires, montrent dans leur intérieur les linéa- 
ments des premiers rayons. Les pelviennes, plus petites, contiguës, ne 
possèdent encore, de façon bien marquée, aucune ébauche de cette sorte. 

Les nageoires impaires offrent une disposition caractéristique. Unies 
entre elles, elles constituent un seul et unique organe médian, formant 


dot 


AJ 


répion 


crête continue, qui entoure le tronc presque entier, commence sur la 
nucale, parcourt la face dorsale, contourne l'extrémité postérieure, et 


s'étend sous la face ventrale pour finir dans l’étroit interstice laissé entre 


Fig. 1.— Alevins vésiculés de Saumon (Salmo salar L.) vus de profil. Gross. : 4/1. 


En bas : Alevin à l’éclosion. 
Au milieu : Alevin d’une demi-semaine. 
En haut : Alevin d'une semaine. 


les deux nageoires pelviennes. La hauteur de cette crête n'étant point la 
même partout, on reconnaît ainsi, dans cet organe encore unique, les 
ébauches des futures nageoires impaires. La 1" dorsale, montrant en 


— 179 — 


elle quelques linéaments des rayons, se distingue de la 2° dorsale par 
une échancrure profonde. La 2° dorsale, en revanche, s’unit largement 
à la caudale, qui s’unit à l’anale de la même façon. La caudale, dont le 
contour est convexe, contient, en dessous de l'extrémité notocordale 
coudée obliquement vers le haut, plusieurs ébauches de rayons. De telles 
ébauches manquent à l’anale, qui présente par surcroît une conformation 
intéressante. Plus étendue en longueur qu'elle ne le sera ultérieurement, 
elle est divisée par le cône anal en deux sections presque égales : une anale 
postérieure, qui deviendra l'anale définitive; et une anale antérieure, 


Fig. 2.-— Alevins vésiculés de Saumon (Salmo salar L.) vus de profil. Gross, : 4/1, 


En bas : Alevin de 2 semaines. 
En haut : Alevin de 3 et 4 semaines. 


destinée à disparaître par atrophie, qui s'étend entre le cône anal et 
linterstice laissé entre les nageoires pelviennes. Une échancrure, placée 
_ au niveau du cône anal, établit entre les deux sections une démarcation 
_ bien apparente. 

_ La pigmentation, peu abondante encore, consiste en quelques points 
espacés. Ces derniers, sur le tronc, assez rares au-dessous de la ligne 
latérale, sont plus nombreux au-dessus de cette ligne, et principalement 
_ sur le dos, de part et d'autre de la dorsale primitive. Absents dans la 
. région gulaire et sur les lèvres, ils deviennent plus abondants sur la face 


ET ea 


dorsale de la tête, et principalement sur le vertex, au-dessus des ébauches 
cérébrales, où ils sont plus serrés qu'ailleurs. Leur ensemble est divisé en 
trois parties par une bande en forme d’Y, où les ponctuations pigmentaires 


font défaut. La même absence se retrouve sur deux lignes sus-oeulaires 


étroites, qui se dirigent en avant vers les ébauches nasales. 

La vésicule vitelline, dont le volume total égale presque celui du tronc, 
est pyriforme. Attachée à la moitié antérieure du tronc par une vaste surface 
comprise entre l'insertion des nageoires pectorales et celle des pelviennes, 


elle se dirige obliquement , depuis cette base, en arrière et en bas, de façon 


Fig. 3. — Alevins vésiculés de Saumon (Salmo salar L.) 
vus par la face ventrale de manière à montrer la vésicule vitelline 
(la région caudale n’est pas figurée). Gross. : 4/1. 


À gauche : Alevin à l’éclosion — Se reporter au dessin inférieur de 1a figure 1, 
À droite : Alevin d’une demi-semaine. — Se reporter au dessin du milieu de la figure 1. 


à dessiner un angle aigu avec la partie postérieure du tronc. Son ampleur 
diffère quelque peu d’individu à individu , ainsi que ses dimensions relatives 
dans le sens longitudinal comme dans Île sens transversal; mais, malgré 
ces divergences, elle est assez ample pour que sa part antérieure, la plus 
épaisse, s’avance au-dessous de la région gulaire, et pour que sa part pos- 
térieure, la plus étroite, s’élende jusqu’au-dessous de la nageoire anale 
postérieure. 


IT. Puases DU PREMIER MOIS CONSÉCUTIVES À L’ÉCLOSION. — Au total, 
et pour commencer par les changements des dimensions principales des 


l'a 
«APRES 
+ AU 
4 ; 


.  alevins : la longueur totale, passant de 20 millimètres à 29 millim. 5, 


| LAON Mie 


augmente d’un huitième; la longueur de la tête, passant de 4 à 5 milli- 
mètres, augmente d'un quart; la largeur de la tête, passant de 3 à 4 milli- 


… mètres, augmente d’un tiers; le diamètre orbitaire conserve à peu près 


ses dimensions du début; la distance prédorsale et la distance préanale 
ne subissent évalement que de faibles modifications; la 1° dorsale, passant 
de 1 millimètre de hauteur à 2 millim. 5, augmente de plus du double; 
l’anale proprement dite, passant de 1 millimètre à 2 millimètres , augmente 
du double; la caudale, passant de 3 millim. 5 de hauteur à 4 millim. 5, 
augmente presque du tiers; les pectorales, passant de 3 millimètres à 


Fig. 4. — Alevin vésiculé de Saumon (Salmo salar L.) 
vu par la face ventrale de manière à montrer la vésicule vitelline (à gauche), 
et par la face dorsale (à droite ; la région caudale n’est pas figurée). Gross. : 4/1. 


Age Une semaine. — Se reporter au dessin supérieur de la figure 1. 


k millimètres, augmentent d’un tiers; les pelviennes, passant de 1 milli- 
mètre à 2 millimètres, augmentent du double. 

Ces changements, étant ceux de la moyenne habituelle, offrent parfois, 
selon les individus, des plus-values ou des moins-values. Leurs indications 
générales sont pourtant fort nettes. On voit, par elles, que le corps pro- 
prement dit, dans ce développement d'alevins provenant de gros œufs à 


. deutolécithe abondant, ne subit qu’une croissance modérée, et inférieure 
de beaucoup, pour le même laps de temps, à celui que montrent, chez 


d'autres Poissons, les petits œufs moins bien fournis en vitellus nutritif. 
On y voit aussi que les modifications d'aspect produites par les inégalités 


“ 


LETTRES 


de croissance des parties sont, à leur lour, relativement faibles. Les plus 
importantes sont les suivantes : Ja tête augmente plus vite que le trone, les 
veux restant à peu près stationnaires, de manière à paraître de moins en 
moins volumineux et saillants; les nageoires paires et impaires, encore 
assez basses et courtes aussitôt après l’éclosion, grandissent en hauteur 
assez rapidement, de facon à se montrer de plus en plus fortes, bien que 
le tronc lui-même change peu: les pièces principales et servant de repères, 
comine la 1° dorsale et l'anus. sont établies d'emblée, dès l’éclosion , à une 
place qui ne supporte ensuite que de minimes variations, de telle sorte 


Fig. 5. — Alevins vésiculés de Saumon (Salmo salar L.) 
vus par la face ventrale de manière à montrer la vésicule vitelline 
(la région caudale n’est pas figurée). Gross, : 4/1. 


A gauche : Alevin de 2 semaines. — Se reporter au dessin inférieur de la figure 2. 
A droite : Alevin de 3-4 semaines. — Se reporter au dessin supérieur de la figure 2. 


que l’on peut les considérer comme ne subissant aucun déplacement pro- 
noncé. 

Au sujet des proportions relatives moyennes des principales régions et 
parties du corps, les fait suivants sont à signaler : la longueur totale et la 
hauteur du tronc conservent sensiblement le même rapport, la première 
faisant de 5 fois et demie à 6 fois la seconde; la longueur totale qui. à la 
date de l’éclosion , valait 5 fois environ la longueur de la tête, ne vaut guère 
plus de 4 fois et demie cette dernière vers la fin du premier mois: la 
longueur de la tête qui. à l'éclosion, mesurait 8 fois l’espace préorbitaire 
ne le mesure plus que 6 à 7 fois. en raison de l'extension prise par ce 


2 A0D Les 


… dernier corrélativement à l'amplification de la tête et à l'allongement du 
_ museau; la hauteur de la 1° dorsale, d'abord inférieure au tiers de la 
hauteur du tronc à son niveau, devient ensuite supérieure à la moitié de 
celte dernière; le sommet des pectorales, d’abord placé bien en avant 
de l’aplomb antérieur de la 1" dorsale, finit par atteindre presque ce der- 
nier; la longueur des pelviennes, d’abord égale au tiers de celle des pec- 
torales, devient ensuite égale à la moitié; enfin le #rand axe de la vésicule 
vitelline, qui valait d’abord 3 fois la longueur de la tête, finit, en diminuant 
peu à peu, par lui devenir presque égal. 

La pigmentation consiste en points espacés, d’abord rares et surtout 

présents au-dessus de la ligne latérale, sur la moitié dorsale du corps, 
plus abondants ensuite et gagnant les flancs, la région ventrale et les 
parties latérales de la tête. Quelques taches peu distinctes, en petit 
nombre, placées auprès et au-dessous de la ligne latérale, commencent 
à se montrer vers la fin du premier mois. 
d: Les nageoires impaires commencent par êlre unies et par constituer 
À une seule crête médiane continue, qui comprend à la fois les ébauches des 
… deux dorsales, celles de la caudale et de l’anale, plus une anale antérieure 
4 située au-devant de l’anus. Dès la seconde moitié de la première semaine, 
la 1° dorsale d’abord, et l’anale peu après, commencent à se délimiter aux 
dépens du système commun; en outre, elles produisent les linéaments 
de leurs rayons. Il en est de même pour la caudale, d’abord arrondie et 
convexe, puis à bord postérieur droit, où l'apparition des rayons médians 
précède quelque peu celle des marginaux. Vers la fin du premier mois, ces 
trois nageoires impaires sont entières et distinctes ou presque, et munies 
de la plupart de leurs rayons; la 2° dorsale, par contre, s’unit toujours à 
la caudale de façon assez étroite; l’anale antérieure est encore présente. 

La vésicule vitelline, d'abord volumineuse, se restreint de plus en plus 
dans tous les sens, et surtout selon son axe longitudinal. Son extrémité 
postérieure, qui atteint au début l’aplomb de l’anale, finit, dans la troi- 
sième et la quatrième semaine, par se trouver seulement au niveau des 
pelviennes. 


— 184 — 


TABLEAU D’ENSEMBLE DES DIMENSIONS MOYENNES ( EN MILLIMÈTRES) 
DES ALEVINS VÉSICULÉS DU SAUMON 
PENDANT LE PREMIER MOIS DU DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRE. 


ÂGES DES ALEVINS. 


INDICATION DES PARTIES. 
ÉCLOSION. 172 1 2 3! 


SEMAINE. | SEMAINE. | SEMAINES. | SEMAINES. 


Longueur totale....:.,...2......11 90,0 24,0 21,0 21,0 22,b 
Longueur sans la caudale......... 18,0 18,0 18,0 18,0 19,0 
Hauteur du tronc à l’aplomb antérieur 

de la 1° dorsale...... LRAATS- 3,0 3,6 3,6 3,6 h,0 
Hauteur du pédoncule caudal......, 1,0 1,0 1,0 1,0 1, 
Longueur de la tête.............. h,0 h,5 »,0 b,0 5,0 
Largeur de la tête sur la ligne oculo- 

L'ANOT GTR: 24 rate th ue 3,0 9,0 3,8 h,0 h,0 
Diamètre orbilairé. MNT En re... 2,0 2,0 2,0 2,0 2,9 
Espace préorbitare............... 0, 0, 0,8 0,8 0,8 
Espace interorbitaire. ............ 41,5 41,5 41,5 1,5 1,5 
Distance prédorsale ...... RE 8,0 8,0 8, 8,9 9.9 
Distance préanale................ 13,0 13,0 13,5 13,5 14,0 
Hauteur maxima de la 1° dorsale. 1,0 1,2 1,5 1,5 2,5 
Hauteur maxima de l’anale. ....... 1,0 1,2 1,2 1,9 2,0 
Hauteur de la caudale........ FO 3.5 3,5 3,6 h,0 h,5 
Rayons médians de la caudale ..... 2,0 2,0 2,0 2,0 3,0 
Rayons marginaux de la caudale....| . 1,8 2,0 2,0 2,0 3,0. 
Longueur des pectorales .....,.... 3,0 3,5 3,6 3,8 h,0 
Longueur des pelniennes. ......... 1,0 1,5 1,6 1,6 2,0 
Grand axe de la vésicule vitelline...| 12,0 10,5 8,5 7,0 6,0 
Petit axe horizontal de la vésicule 

Nitelliness nier PT un 5,0 5,0 5,0 5,0 h,5 


Petit axe vertical (saïllie) de la vési- 
CUS MORE Ten rSs dae Ras 5,0 4,5 h,5 k,0 3,5 


185 — 


NoTE SUR L'ALIMENTATION DU THON DE L'ATLANTIQUE 
: (GERMO ALALONGA (rMELIN), 


par M. L. Jour er L. Roue. 


Ayant été chargés d’une mission en Bretagne pour l'étude de diverses 
questions relatives à la Sardine, nous avons pu faire accessoirement quel- 
ques observations sur le Thon de l'Atlantique (Germo alalonga Gmelin ). 
… Ces Poissons furent pêchés en grand nombre pendant lété par des bateaux 
thonniers réunis par groupes d’une trentaine et convoyés par des bateaux à 
vapeur armés qui les protégeaient contre les sous-marins. 

H est d’abord à noter que les vapeurs se livrèrent aussi à la pêche et 
prirent un grand nombre de Thons. Ce fait est intéressant, car les pêcheurs 
n’ont jamais voulu, malgré les avantages certains qui en résulteraient, 
mettre de moteur à leurs bateaux, sous prétexte que le bruit de lhélice 
ferait fuir les Thons. La démonstration du contraire est faite. 

Les commandants des patrouilleurs ont bien voulu faire ouvrir l'estomac 
des Thons aussitôt leur capture et conserver dans de l’eau formolée le con- 
tenu de ces estomacs. Nous avons pu faire ainsi quelques observations sur 
_ l'alimentation de ces Poissons. 

Nous avons trouvé d’abord quelques animaux rares qui sont intéressants 
au point de vue zoologique, mais qui ne paraissent jouer qu'un rôle occa- 
…  sionnel dans l'alimentation des Thons : un Céphalopode (Gonatus Fabricü), 
…. dont on ne connaît que quelques exemplaires; les débris d’une grande 
….  Crevelte rouge du genre Acanthephyra; un exemplaire remarquable par sa 
- grande taille d’Argyropetecus Olfersi (Guv.), Poisson lumineux abyssal. 

| D'autres Crustacés étaient en plus grand nombre; un Schizopode, de la 
famille des Euphausides, Mepanyctiphanes norvogica Sars, une cinquan- 
taine d'exemplaires; ce Grustacé est pourvu d'organes lumineux enchâssés 
dans les yeux ; une quantité à peu près égale d’un Amphipode bien connu , 
Phronima sedentaria Forsk, qui se taille un petit tonnelet dans un Béroé. 

Mais ce qui caractérise le genre d'alimentation de ces Thons, c’est sur- 
tout un Amphipode rouge, Milemisio bispinosa Tonk. C’est par dizaines de 
… mille que l'on peut évaluer la quantité de ces Crustacés qu'on nous a 

récoltés par pleins bocaux. Les rapports des commandants nous ont fait 
savoir que ces Crustacés forment des bancs qui colorent la mer en rouge 
à perte de vue. Les pêcheurs connaissent cette particularité. Ces animaux 


. os 


— 186 — 


ont la forme des Gammarus des côtes et atteignent 2 centimètres de long. 
Les Thons ne sont pas les seuls à les dévorer, d’autres Poissons les chassent 
aussi. Mais à leur tour ils sont dévorés par les Thons. C’est ainsi que nous 
avons examiné plusieurs centaines de Scombresox saurus Wall., dont la 
plupart dépassaient 30 centimètres de long ; beaucoup étaient très dété- 
riorés par l'action du suc gastrique des Thons. Avec eux se trouvaient 
aussi, par centaines, deux espèces de Poissons de la famille des Scopélides, 
un Maurolicus (peut-être M. borealis Nilss.) et un Paralepis voisin du 
P. coregonoïdes Risso. Ce sont des Poissons abyssaux, rares, que nous 
avons pu examiner à divers âges. Beaucoup étaient encore porteurs d’or- 
ganes lumineux. 

Toutes ces captures ont été faites à seize stations situées au large du 
golfe de Gascogne, en plein Atlantique. La plus voisine de la côte, à 
390 kilomètres de Penmarc’h ; a plus éloignée , à 676 kilomètres du même 
point. 

H est très intéressant de noler que toutes les fois que des bancs de 
Crustacés Amphipodes du genre Euthemisto ont été signalés, la pêche des 
Thons a été abondante, ainsi que les captures des Scombresox et Scopélides que 
nous venons de signaler; au contraire, toutes les fois que les commandants 
de patrouilleurs nous ont signalé «pas de bancs de Crevettes ( Euthemisto) 
en vue», la pêche a été nulle ou mauvaise. On voit tout de suite la relation 
qui existe entre le Thon et leshancs d'Euthemisto et l'intérêt pour les 
pêcheurs de Thons de rechercher les taches rouges qui se font remarquer 
au large et de loin à la surface de la mer. Au point de vue purement 
zoologique, on remarquera l'intérêt qu'il y a à ouvrir, aussitôt après leur 
capture, l'estomac des Poissons pélagiques; on a chance d’y trouver des 
animaux très rares. Enfin on peut noter que ces Thons renfermaient 
des animaux de diverses classes à caractères nettement abyssaux. 


187 — 


Un PoissoN NOUVEAU POUR NOTRE FAUNE MÉRIDIONALE, 
Euvromoris cirrosus L., 


: par M. (Gr. CaBanès. 
Coxservareur pu Musée Dp'Histoire NarurEcLE DE Nimes. 


Le 2 septembre dernier, un ami dévoué de notre Musée d'histoire na- 
turelle de Nimes, dont il contribue à enrichir les collections, M. Urbain 
Bertaudon propriétaire à Manduel (Gard), vint nous présenter un fort 
joli Poisson de 13 centimètres de longueur, aux couleurs variées et encore 
très vives et brillantes, bien qu’elles fussent déjà assez sensiblement atté- 
nuées, nous dit-il. Il désirait en connaitre le nom. La capture en avait été 
faite la veille par lui el quelques-uns de ses amis, et, nous assura-t-il, 
… dans les eaux saumâtres du grand étang de Vaccarès, en Camargue. Dès 
… que le filet était sorti de l’eau, l'attention générale fut attirée par la forme 
; toute particulière et surtout la teinte irisée éclatante, aux reflets métal- 
liques brillants, que présentait le Poisson. 

Aucun parmi eux n’en avait vu de semblable, et les professionnels de 
la contrée eux-mêmes, consultés, déclarèrent à leur tour qu'ils n'avaient 
…. pas eu l’occasion de voir ou de prendre dans leur zone de pêche un Poisson 
_ de cette espèce, et que, par suile, celui qui venait d'être capturé leur était 

inconnu. 

La question, serrée de plus près en vue de la détermination de l'espèce, 
nous conduisit à admettre qu'il s'agissait, en définitive, de : 


Eupomotis pibbosus L.. dont la synonvmie essentielle est la suivante : 
{l [0] ? d d 


1708. Perca pibbosa L., SysL. nat., X, p. 9». 
179%. Sparus aureus Walb, Artedi-Pisc., p. 290. 
1829. Pomotis vulparis L., Cuv.-Val. Poiss., IT, p. 91 et pl. 49. 
1899. Eupomotis gibbosus Jord. Ev., Fish., 1, p. 1009. 
. La présence de cette espèce dans notre Midi, dans notre région lilorale , 
È, ne laisse pas d’être fort intéressante, aucun Centrarchidé n’y ayant jamais 
_ été signalé jusqu’à ce jour. 

Nous devons ajouter que ce Poisson est connu chez nous, sur un autre 
_ point, en eau douce; les pêcheurs, les amateurs de pêche de la vallée du 


— 188 


Gardon le prennent de temps en temps dans les eaux limpides et relative- 
ment fraiches de cette rivière, entre le Pont du Gard et la ville de Remou- 
lins. C’est dire que l'espèce peut être considérée comme parfaitement 
acclimatée chez nous. à la fois en eau saumâtre et en eau douce. Nous 
étions habitués, en France, à considérer Eupomotis gibbosus L. comme un 
Poisson de rivière, vivant exclusivement en eau douce; aussi sa présence 
dans les eaux de Vaccarès ne laisse pas de surprendre. Pourtant les auteurs 
anciens qui écrivaient dans les premières années du xx° siècle connais- 
saient parfaitement les deux faits, et n’ont pas manqué de le relater. 

Nous lisons par exemple, dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle 
appliqué aux Arts, à l’Agriculture, etc. , par une Société de Naturalistes et 
d° Agriculteurs éd. 1817,t. XVIT, p. 144, à Particle Labre aurite : «I se 
pêche : à l'embouchure des rivières de l'Amérique»; — Et dans le Dichion- 
naire des Sciences naturelles, dans lequel on traite méthodiquement des dif- 
férents êtres de la Nature, etc., suivi d'une «Biographie des plus célèbres 
naturalistes, par plusieurs Professeurs du Roi et des principales écoles 
de Paris», 1822, t. XXV, p. 35 : «Le Labre à oreilles : Labrus auritus C. 
des eaux douces et des mers de l'Amérique septentrionale. » 

Lacépède écrit à son tour (OEuvres du comte de Lacépède, nouv. édit. 
dirigée par Desmarets, Histoire naturelle des Poissons, &. IV, p. 288 ) : «C'est 
dans les eaux douces et dans les eaux salées que vit l’Aurite.» 


Nous voyons ainsi qu’il n’est pas sans intérêt et sans profit de consulter 
à l’occasion les œuvres des anciens, de nos devanciers. — IL serait inté- 
ressant de savoir si la Perche-Soleil, ainsi que le font certains Poissons, 
passe des eaux douces dans les eaux salées, et inversement, selon les sai- 
sons, la date du frai, etc.:; ou bien si elle reste dans les eaux où elle est 
née. 

Et maintenant, quelle peut bien être, pour notre région méridionale, 
la porte d'entrée de la Perche-Soleil? Y a-t-elle été introduite sur place 
par l’homme? C’est peu probable, nous le saurions. Tout porte à croire 
qu'elle y est venue d'elle-même. Où s’est-elle introduite d’abord? Dans le 
Gardon? dans le Vaccarès? Et puis ce Poisson si prolifique ne se trouve-t-il 
en réalité que sur ce point, où il est difficile de le croire localisé? IL peut 
habiter dans notre région méditerranéenne bien des étangs saumâtres de 
notre zone littorale, bien des cours d’eau, sans que sa présence y ait élé 
encore signalée. Une enquête auprès de nos pécheurs , amateurs et profession- 
nels, pourrait, à ce point de vue, être fort utile. Il est à présumer que bon 
nombre d’entre eux ont pris la Perche-Soleil, sans penser un instant à 
l'intérêt qu’elle présente pour les naturalistes au point de vue de la z00- 
géographie, et pour les pisciculteurs au point de vue économique. 

Quoi qu’il en soit, nous sommes dans une région qui peut être consi- 
dérée à bon droit comme un aboutissant des cours d'eau de France et de 


à s Re + Lt 
Jar æ to 
RER | 
LE LÉ. 
Ë LE LE 
2 CH { L y \ 
a + ve RS 2% È T1 189 
} A j È À des J ne < 4 —— - 


anaux con L'Anrite, donc, nous être venu tout aussi bien 
4 de e la Garonne le canal du Midi, ou du Rhône pe le fleuve our 


| niques tiaurs 
= C'est tout ce que nous pouvons dire à l'heure actuelle. 


 ORRE 


— 190 — 


NoTEs SUR LES COLÉOPTÈRES T'ÉRÉDILES, 


par M. P. Leswe. 


16. — Un Srvoxrzon INbo-MALAIS NOUVEAU (S. parviclava n. sp.). 


Les Sinorylon se font généralement remarquer par le grand développe- 
ment des articles de la massue antennaire, articles qui sont très élargis et 
le plus souvent flabelliformes, sans que cette particularité soit en rapport 
avec la variation sexuelle. D'ailleurs ce caractère n’est pas absolu, et l'on 
connait déjà une forme d'un type très isolé, le S. circuitum Lesne, chez 
lequel les articles de la massue n’ont pas acquis ce grand développement. 
Il en est de même chez l'espèce décrite ci-après ; mais celle-ci n’est nulle- 
ment voisine du S. cireuitum. Ses affinités la rapprochent, au contraire, 
d'un Sinoxylon très typique, le S. atratum Lesne, qui est originaire de 
l'Inde. 


S. parviclava n. Sp. 


Long. 4,7-5 millimètres. 

Oblongo-cylindricum, fuscum, clava antennarum tarsisque rufescentibus. 
Frons inermis absque sets erectis. Antennarum clava articulis modice dilatatis 
composita, 2° longitudine sesqui latiore. Pronotum secundum marginem anticum 
haud villosum, dente uncinato in angulum anterioren instructum, area postica 
medio costulis longitudinalibus densis ornata. Élytra basi mediocre punctala, 
ad ambitum dechoitatis fortiter subeariosin exsculpta, ibique haud tuberculatu, 
pilis erectis arcuatis rufescentibus, postice lateraliter longioribus , apice brevio- 
ribus , vestita ; truncatura aprcali supra plane fortiter punctata, punctis cireu- 
laribus subremotis, in tertiam partem inferiorem minute punctata, dentibus 
duobus acutissimis spiniformibus, contiouis, in sutura ad centrum declivitatis 
inserhs, armata. : 


Corps cylindrique, oblong , tantôl entièrement noir, tantôt noir avec les 
élytres brunâtres : pattes foncées, noires ou brunes: massue antennaire et 
tarses roux ou roussâtres. Poitrine et abdomen revêtus d’une pubescence 
cendrée. 

Tête régulièrement convexe en dessus. Front inerme, finement et den- 
sément granuleux ainsi que lépistome, sans soies dressées, mais offrant 
une pubescence couchée assez longue et peu dense. Articles de la massue 


Ld'édhndé.1) dnndoslie nt 6 ni rsats 0 


e. 
Lu 
L 
4 
L- 


— 91 — 


anteunaire mats, comprimés suivant l'axe de l'antenne, le 2° article 
seulement une fois et demie aussi large que lorg. Bord antérieur du pro- 
thorax sans longues soies dressées, les angles antérieurs armés chacun 
d'une dent uncinée, les postérieurs obtus ou arrondis au sommet. Aire 
postérieure du pronotum couverte au milieu de reliefs costiformes longi- 
tudinaux et offrant. sur les côtés, une pubescence couchée assez longue 
mais peu apparente. Ecusson très petit. Bord basilaire des élytres épais, 
nullement comprimé en lame, un peu rugueux. Ponctuation des élytres 
assez fine et peu dense près de la base, devenant graduellement plus forte 
et plus serrée en arrière, dans la région des bords supérieur et latéraux 
de la déclivité apicale. Dans cette région, les intervalles des points sont 
comme renflés et donnent à la sculpture 
une apparence subcarleuse. Déclivité 
apicale sans tubercules marginaux, 
mais offrant quelquefois à son bord 
supéro-latéral lindication de calus 
longitudinaux ; côte oblique inférieure 
nulle, marquée seulement au côté ex- 
terne par un calus fort peu accusé; 
dents juxta-suturales comprimées, tri- 
angulaires (vues de profil), très poin- 
tues, insérées côte à côte contre la su- 
ture, vers le milieu de la hauteur de la 
déclivité. Ponctuation de la déclivité 
apicale composée, sur les deux tiers ù 
supérieurs de celle-ci, de gros points a. b. 
arrondis à fond plat, de forme régu- Fig. 1. — Antennes du Sinoxylon 
lière, assez espacés , et mêlés de points  arrarum (a) et du S. parviclava (b). 
fins; tiers inférieur légèrement con- 
vexe et comme renflé, uniquement occupé par cette fine ponctualion. 
Bourrelet sutural bien marqué au-dessous des épines. Postépipleure sulei- 
forme, non ou très faiblement élargi au tournant externe de l’élytre ; ca- 
rinule épipleurale entière. Angle sutural simple. Pubescence des élytres 
blonde ou rousse, composée dans les régions dorsale et latérales de poils 
arqués assez longs, recourbés en arrière. d'aspect plus ou moins lanugi- 
neux , plus longue sur les flancs, en arrière; celle de la déclivité apicale 
assez dense, formée de poils arqués décombants, plus courts que ceux 
des régions voisines des élytres. Dernier segment abdominal simple. 
Tarses postérieurs avec de longues soies à leur côté interne (? G') ou 
sans longues soies (? © ). 


Distribution géographique. — Région indo-malaise : Birmanie (D° Lam- 
prey in British Museum). Cambodge, rives du Mékong entre Pnom Perh 


Muséuy. -— xxrv. 39 


— 92 — 


et Bassac (Cap. Scherdlin, exemplaire communiqué par M. le commandant 


Fouquet). Célèbes (coll. Gorham, Muséum de Paris). 


Par son facies et par la plupart de ses caractères, la forme actuelle est 
un Sinoxylon typique que les dimensions relativement faibles des articles 
de la massue antennaire distinguent immédiatement de toutes les autres 
espèces à postépipleures canaliculiformes. C’est auprès du S. atratum qu'elle 
vient naturellement se ranger. Sa ressemblance avec la race koklarianum 
de cette dernière espèce est des plus frappantes. Taille, sculpture, pubes- 
cence sont identiques. | 

Ces faits parlent d'eux-mêmes et nous montrent le S. atratum comme 
étant le descendant direct d’une espèce à massue antennaire peu développée, 
qui serait aujourd'hui représentée par le S. parviclava. La série linéaire 
des formes parviclava-kohlarianum-atratum, admettant d’aïlleurs entre ses 
deux derniers termes le type intermédiaire habitant les Nilghiris, est, à cet 
égard , très démonstrative. 

On ne sait à peu près rien des mœurs du Sinoxylon parviclava. Une 
lettre du D’ Lamprey relative à cette espèce et publiée par G.-0. Water- 
house ( Proc. Ent. Soc. Lond., 1874, p. xu) ne fournit à peu près aucune 
donnée intéressante. Si les observations ont été bien faites, on doit en 
retenir cependant que l'adulte est susceptible de creuser ses galeries annu- 
laires subcorticales dans les branches d'arbres vivants. L’essence qu'il 
attaque n’a pas été déterminée. 


TABLEAU DE DÉTERMINATION DES TROIS FORMES DONT IL EST QUESTION 
DANS LA PRÉSENTE NOTE. 


1-2. 2° article de la massue antennaire une fois et demie aussi large que 
long. Pubescence des flancs des élytres longue, dressée. Long. 
h,7-5 millimètres. S. parviclava Lesne. 


2-1. °° article de la massue antennaire deux fois et demie aussi large 


que long. 


3—/!. Pubescence des flancs des élytres dressée. Ponctuation des parties 
dorso-postérieures des élytres franche. Pubescence de la poitrine 
et de l'abdomen rousse ou cendrée. Long. 4,5-5 millimètres. 

S. atratum kohlarianum Lesne. 


h-3. Pubescence des flancs des élytres apprimée ou subapprimée. Seulp- - 


ture des parties dorso-postérieures des élytres moins forte que 
chez le précédent, presque toujours subvermiculée. Pubescence 
de la poitrine et de l'abdomen argentée. Taille plus faible. Long. 
3,3-4,7 millimètres. S. atratum Lesne, forma typica. 


PAT URSS 07 NT PONS 


Len À 


ER, | 
eut. Me AVS — 


COLLECTIONS RECUEILLIES 
par M. Maurice ne Rorascarzp DANS L'ArRIQUE ORIENTALE. 
, CoLÉOPTÈRES CARABIQUES : 
DIAGNOSES PRÉLIMINAIRES DES ESPÈCES NOUVELLES , 


par M. Ca. Accuaun. 


Omophron Rothschildi, n. sp. 


O. multiguttato forma simillimum , paululum majus , elytris minus profunde 
…  sulcatis; colore mullo dilutius; capitis vertice, pronoti lateribus, antennis et 
corpore toto subtus albido-flavis. — Long. 7,5-8,5 millimètres. 


Très voisin d'O. multigutiatum Chaud., du bassin du Nil, s’en distingue 
. par une teinte plus pâle, une proportion différente entre les parties jaunes 
et les parties vertes et les stries des élytres moins profondes. 

Rives de l'extrémité Sud-Est du lac Rodolphe. 


Scarites rhathymus, n. sp. 


… Niger, nitidus mandibulae supra canaliculatae. Pronotum transversale, 

| Ê: _ angulis anticis acuhs, lateribus fere parallels, angulis posticis vix be 

Ee hamatis. Elytra angusta, subeylindrica, levissime striata, strüs impunctatis , 

# humeris vix distincte hamatis. Stria tertia postice punclis duobus impressa. 

Abdomen subtus tenuissime aciculatum , sepmentis simplicibus. Antennae breves 
ad apicem incrassatae. — Long. 12 millimètres. 


_ Très petite espèce, que ses caractères rapprochent du sous-genre 
5 Motsch., mais qui est bien distincte des espèces connues 
de ce groupe par sa petite taille, ses stries élytrales superficielles , l’arrière- 
… corps étroit et cylindrique, etc. 

Un seul individu trouvé au bord du lac Rodolphe. 


n 


va AETTA 
PRES Trechus aethiopicus, n. Sp. 
TIMAOE 


20 


F Totus rufus. Pronotum subcordiforme , angulis anticis late rolundats , posti- 
dis prominulis, acutis, lateribus ante angulos posticos strangulatis. Élytra 


Rs ETS 


LM » 39 . 


re 


he 


ba 


— 194 — 


ovata, striata, strüs sat profundis, impunctatis ; striola juxtaseutellari brevis- 
sima. — Long. 5,5 millimètres. 


__ Entièrement brun rouge en dessus ; abdomen plus sombre. Sällons fron- 
taux un peu effacés en arrière. Antennes longues dépassant notablement 
les épaules. Yeux gros et saillants. Élytres remarquablement ovoïdes, leur 
rebord contournant l'épaule jusqu’en face de la 5° strie ; les stries 1, 2, 3 
et 4 nettes et profondes, 5 et 6 bien plus faibles, 7 à peine distincte. Sur 
l'épaule, série de 4 pores sétigères rapprochés. Tibias antérieurs sillonnés 
au côté externe et coupés assez obliquement à l'angle apical externe. Guisses 
antérieures renflées. 

Au bord du Petit-Akaki, affluent de PAG en Ethiopie méridionale 
(2,200 mètres d'altitude ). 


Chlaenius xanthomerus, n. sp. 


Totus vbscurus, infra tantum nitidus, capite et thorace plus minusve aeneo- 
virescentibus, femoribus testaceis, apice nigris. Caput tenuiter punctulatum ; 
antennarum articuli duo basales rufi, tertius obscurior, sequentes migrt, tribus 
ultinis gradatim rufescentibus, ultimus rufus. Pronotum latitudine aeque lon- 
gum anguls poshicis obtusis, rotundatis ; disco crebre et profunde punctato ,- 
sparse rufo-piloso. Elytra sat profunde striala, intervallis crebre punctatis , 
ante apicem singulatim macula rufa ornata. — Longueur : 11-13 milli- 
mètres. 


Cette espèce n'est peut-être qu'une forme de CG. elegans Sternb., avec 
des cuisses testacées, noircics seulement à leurs deux extrémités, surtout 
aux genoux. Il se peut aussi qu’elle soit très voisine de G. Roeschke: Sternb. 
Comparé à C. cæcus Dej., C. xanthomerus a la tête plus densément ponctuée, 
le pronotum plus densément et moins grossièrement ponctué, les élytres 
avec les intervalles un peu plus convexes. 

Afrique Orientale anglaise, Voi. 


Ghlaenius trichrous, n. sp. 


Caput el pronotum obscure viridi-ænea. Élytra et corpus totum subtus migra. 
Labrum, palpi, antennarum articuli tres basales et pedes testaceo-rufa. Pal- 
porum articulus ultimus S valde securiformis. Caput subtiissime et sparse 
punctulatum, labro profunde emarginato. Pronotum subquadratum , anguls 
anticis prominulis, posticis subobtusis, subtiliter et sparsissime punctulatum , 
sulcis basalibus profundissimis. Elytra mediocriter puncla:o-sulcata, intervalles 
Juxta strias tantum seriatim punctatis, in medio levibus. — Longueur : 15,5- 
17 millimètres. 


— 195 — 


Voisin de C. carbonatus Chaud. (carbonarius Dej.), mas très distinct 
par sa sculpture et son système de coloration : tête et pronotum (avec 
parfois les deux intervalles externes des élytres) vert métallique assez 
sombre; élytres noir terne; labre, palpes, trois premiers articles des 
antennes et pattes rouge ferrugineux. 

Ethiopie méridionale, Bourka. 


Calathus aethiopicus, n. sp. 


Totus brunneo-rufus, elongatus. Pronotum postice attenuatum, angulis 
antcis prominuhs, posticis latissime rotundatis. Elytra apice haud sinuata, 
 leviter sed dishncte striata, intervallis planis, latitudine subæqualibus. Elytra 
C nitida, & opaca. — Longueur : 9-10 millimètres. 


… Ressemble à C. mollis subsp. encaustus Faïrm., mais en est très distinct 
par son pronotum moins carré, plus large en avant qu’en arrière, le troi- 
sième article des antennes pubescent dans sa moitié apicale, les élytres 
mats chez la © , etc. Comparé aux deux espèces de Calathus décrits par 
Fairmaire des montagnes d’Abyssinie (C. vagestriatus et C. parvicolhs), 
C. æthiopicus n’a aucun rapport avec vagestriatus et ressemble à parvicollis, 
mais il est en général plus grand, a les angles postérieurs du pronotum 
mieux rebordés, plus largement arrondis et a les stries un peu mieux 
marquées sur le disque des élytres. 

Ethiopie méridionale, Addis-Abbeba (2,360 mètres) et mont Zequalla 
(3,010 mètres). 


Agonum harrarense, n. Sp. 


Totum mgro-piceum , nitidum , elytris minute aciculatis, opacis. À. luctuoso 
Reiche thoracis forma simile, sed statura magore, elytris paulo magis ovatis, 
episternis postcis lenuiter punctulatis pedibusque nigris distinctum. — Lon- 
gueur : 13-14 millimètres. 


Voisin d’A. luctuosum Reiche, dont il n'est peut-être qu’une race géo- 
graphique, distincte par une taille un peu supérieure, les élytres un 
peu plus ovoïdes et déprimés, plus largement explanés sur les bords, les 
épisternes métathoraciques couverts d’une ponctuation plus distincte et 
les cuisses et tibias noirs (rouges chez A. luctuosum ). 

Éthiopie méridionale, Harrar. 


Agonum shoanum, n. SP. 


Totum nigro-piceum , nitidum , leve ; ore, antennis pedibusque obscure rufis. 
Pronotum subcordiforme , angulis posticis nullis, late rotundatis. Etytra sat 


— 196 — 


parallela, tenuïer  punctato-striata, intervallis plans, margine basali ad 
humeros haud angulato sed regulariter curvato. — Longueur : 7-"7,5 mil- 
lim. | 


Cette petite espèce a la taille et lefacies d’Agonum (Agonodromius) Bohe- 
manni GYIl., des montagnes d'Autriche, mais elle a le pronotum plus cordi- 
forme avec les angles postérieurs plus arrondis, les stries élytrales ponc- 
tuées et les antennes bien plus longues (atieignant le tiers antérieur des 
élytres), etc. 

Éthiopie méridionale, environs d’Addis-Abbeba, 2,400 mètres d'al- 
titude. 


Ophionea brachydera, n. sp. 


Totum castaneo-picea, olabra, elytris apice singulatim longitudinaliter 
P » G » Cy 1 
Jlavo-vittata. Caput latum, convexum, nitidum, levissimum. Pronotum capite 
brevius, in medio rotundato-ampliatum , sat profunde sed laxe punctatum. Elytra 
Î , 
profunde punctato-striata , vag'e æneo-lincla. Palm, antennæ et pedes castanet. 
— Longueur : 6 millimètres. 


Entièrement brun foncé avec deux lignes longitudinales testacées au 
sommet de chaque élytre. Tête large et lisse, au niveau des yeux plus 
large que le pronotum; ce dernier remarquablement court, plus cour! 
que la tête et assez renflé au milieu, plus atténué en avant qu'en arrière , 
couvert d’une ponctuation forte mais espacée. Élytres profondément striés, 
stries ponctuées. Les petites lignes jaunes, situées sur les intervalles 3 
et 4, partent de l’apex et remontent presque jusqu'au tiers de la longueur 
de l'élytre. 

Éthiopie SAT Tchafianani, 1,700 mètres d'altitude. 


Lebistina Neuvillei, n. sp. 


Testaceo-rufa, infra obscurior; palpis, antennis, tibüs tarsisque nigro- 
piceis, femoribus rufis, apice tantum piceis. Pronotum in disco rugoso-punc- 
tatum. Elytra parum profunde punctato-striata, intervallis plams grosse et 
laxe punctatis, np "o-maculata : vitta communis suturalis antice dilatata; in 
singulo macula lata, intus incurvata, in dimidia parte apicali sita; humeris 
vage nigrescentibus, epipleuris pallide testaceis. Abdomen punctatum et pilo- 
sum. — Longueur : 12 millimètres. 


Cette belle espèce, en dehors de son système de coloration, diffère de 
L. picta Dej. par les stries des élytres- moins marquées et les intervalles 
moins profondément ponctués. 

Afrique Orientale anglaise, Voï, 


pi Li d real 


PORN CUVE LS PPT RE 


1 


as - 


— 197 — 


Microlestes micromys, n. Sp. 


M. minutulo Goeze, ex Europa forma similis. Striis elytrorum minus dis- 
tincte punctats, fronte et epistomate distinctius aciculatis, palpis apice sub- 
acuminahs, antennis omnino rufs, præcipue distinctus. — Longueur : 
3 millimètres. 


Petite espèce qui, par ses antennes à troisième article pubescent, rentre 
bien dans le genre Maicrolestes et rappelle le M. minutulus Goeze d'Europe 
dont elle est cependlant bien distincte par ses antennes entièrement rousses, 
ses palpes assez pointus et plus clairs à la pointe, le front et l’épistome 
plus aciculés, plus mats. 

Éthiopie méridionale, 


M. Fd. Le Cerr fait, à propos de la communication de M. Ch. Aluaud, 
la remarque suivante : 


«C'est une particularité bien connue et des plus singulières que l’ab- 
sence en Corse d’un grand nombre de formes communément répandues 
dans l’Europe méridionale, l'Asie Mineure et la Barbarie, et souvent repré- 
sentées par une extrême abondance d'individus; on peut en rappeler 
quelques exemples typiques : 

« Les Parnassius qui, avec les Erebia, descendent jusqu’en Sicile d’une 
part, en Andalousie de l’autre, les Melanargia et les Thais, très caracté- 
ristiques tous deux de la sous-région méditerranéenne et comptent quel- 
ques représentants en Sardaigne, manquent totalement en Corse. Des mul- 


tiples espèces du genre Zygæna, qui foisonnent littéralement sur toutes 


les rives de la Méditerranée, une seule se rencontre en Corse; encore 
n'est-ce probablement qu’une forme différenciée de Z. exulans, dont l'intro- 
duction paraît récente, car son habitat ne s'étend pas au delà de la banlieue 
immédiate de Bastia, où elle n’est du reste pas abondante. Cette Incalisa- 
tion n’a rien de commun avec celles qui caractérisent d’autres espèces 


spéciales à la Corse — ou à cette île el à la Sardaigne — et dont l’aire se 


limite parfois non seulement à un massif, mais à une montagne ou à une 
forêt déterminées. » 


EAN le peer 


Voyacx pu Cours J. pe Ronax-CnaBor EN AFRIQUE ÉQUATORIALE. 
Dsscriprions pe LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX . 


par M. Fn. Le Cerr. 


|2e NOTE] 0. 


Nudaurelia princeps n. Sp. 


 — Ailes supérieures Jaune chamois, densément écaillées de gris noï- 
rätre entre les nervures, un peu plus foncé vers la base, et traversées de la 
côte au bord interne par deux lignes : une extrabasilaire et une discale. La 
première, plus rapprochée de l’ocelle que de la base, commence à la ner- 
vure radiale et descend perpendiculairement à la côte en passant sur 
l’angle formé par la cellule et la nervure 2 jusqu’au milieu de l'intervalle 
des nervures 1-2, puis, décrivant un angle arrondi, s'incline en sens 
inverse jusqu'à la nervure 1 et gagne le bord interne en obliquant un peu 
en dehors. Large de 4,5 millimètres environ, elle est blanche dans sa 
moitié proximale et jaune chamois extérieurement: la seconde, moitié 
moins large, naît obliquement sur la nervure 8, se courbe dans l’inter- 
valle des nervures 6—7 et descend parallèlement au bord ; en ligne droite 
légèrement infléchie en dehors à sa partie inférieure, du milieu de l'inter- 
valle 1-2 au bord interne; elle est blanche à moitié proximale, jaune 
chamois et bordée extérieurement d’une ligne noire, large de 1,5 milli- 
mètre. L’ocelle, grand, arrondi, à pupille transparente ronde, est brun 
bois terne, étroitement cerelé de noir, avec un entourage blanc bordé de 
jaune chamois. 

Aïles inférieures jaune chamois, plus clair à la base et vers la côte, 
faiblement teintées de rose vineux sur le disque, entre les nervures 1 et 7. 
et saupoudrées sur l’espace terminal de gris noirâtre entre les nervures; 
ce semis est notablement moins dense et moins large qu'aux supérieures 
et laisse libre une large bande marginale jaune chamois. Elles portent 
deux bandes transversales correspondant à celles des supérieures : l'extra- 
basilaire noirâtre, mal limitée et sinueuse, s’élargit de la côte jusque dans 


GO) CE Bull. Muséum, VI, p. 336 (1914). 


ta te. fé ts de cn sp 


de 


PARTS L'NNS 


Latrailites tés dobah. à hi né: à 


— 199 — 


l'intervalle des nervures 1-2 où elle se coude en angle un peu aigu avant 
d'aboutir au milieu du bord abdominal; à sa partie supérieure elle fait une 
\ saillie assez prononcée sur la nervure radiale, et une fine ligne de poils 
… blancs la borde extérieurement, de la cellule au bord abdominal; sa lar- 
n° geur maxima, dans l'intervalle 1-2, est d'environ 5 millimètres. La ligne 
discale est blanche, fortement obscurcie de gris noirâtre, large de 3 milli- 
mètres et doublée extérieurement d’une ligne noire un peu fondue, de 
largeur égale; la direction générale est à peu près parallèle au bord 
externe, avec une tendance à s’en rapprocher un peu au niveau de la 
mervure 5. L’ocelle subovale, à diamètre vertical, est plus petit qu'aux 
supérieures , mais de même teinte et à pupille semblable, et son cercle 
noir est deux fois plus large; il est entouré d’un large anneau rouge et 
d’un cercle blanc qui touche, du côté interne, la bande ARR et, 
extérieurement, la ligne discale. 

Dessous des quatre ailes jaune chamois plus vif qu'au-dessus, un peu 
éclairei vers la base et le bord interne des supérieures, et traversées seule- 
ment par la ligne discale. beaucoup plus étroite qu’à la face supérieure 
et réduite à une fine ligne blanche presque obsolète, étroitement bordée 
de noir. Les ocelles ont la pupille transparente plus petite et, à l'inverse 
de ce qui s’observe en dessus, celui des ailes supérieures est entouré d’un 
cercle noir large et celui des inférieures d’un cercle noir filiforme; tous les 
deux sont bordés de blanc. 

Franges des deux paires concolores, un peu plus claires que le fond. 
Le corps est entièrement jaune chamois, un peu plus foncé sur le dessus 
de l’abdomen, avec les antennes brun terne, le dessus du thorax, une 
tache longitudinale médiane sur les ptérygodes, le dessus des tibias et 
des tarses gris brunâtre. 


® — Diflère du mâle par le semis noirâtre plus dense, plus foncé et 
plus étendu aux ailes inférieures, les lignes plus larges et mieux marquées, 
les ocelles plus grands et à entourage blanc plus étroit, l’ahsence de teinte 
vineuse sur le disque des ailes inférieures. De plus, aux ailes supérieures, 
la ligne noire externe de la bande discale est festonnée entre les nervures. 

En dessous, un léger semis internervural gris noirâtre existe sur l’es- 
pace terminal, et la partie inférieure de la bande extrabasilaire est indiquée 

par quelques poils blancs. 

Les antennes sont noires à tige blanc jaunâtre sur leur tiers basal externe. 
 Envergure : C9 120 millimètres ©). 


®) Le corps ayant êté fortement aplati transversalement dans la papillotte, ül 
y aurait lieu d'augmenter au moins de 10 millimètres l'envergure donnée ïei 
(et qui est celle des types dans leur état actuel) pour avoir l'envergure réelle de 
celte espèce à l’état frais. 


— 500 — 


Types : 1 S'1 © n°* 1170, 1172, Afrique Orientale portugaise, entre 
Angola et Zambèse, ex. C“* de Rohan-Chabot, coll. Muséum de Paris. 


NUDAURELIA PRINCEPS Var. callichroma n. var. 


® — Caractérisée par la substitution aux ailes supérieures d’une teinte 
rouge brique au jaune chamois en bordure des lignes extrabasilaire et 
discale et à la périphérie de l’ocelle. Ces lignes sont aussi notablement 
plus étroites, — 3 millimètres au maximum, — mieux définies, et la 
seconde, comme chez le mâle, est rectiligne et non festonnée et assez for- 
tement infléchie vers l'angle dorsal à sa partie inférieure; en outre, l’en- 
tourage blanc de locelle est plus large. 

Aux aïles inférieures, la teinte rose vineux du disque est plus vive mais 
assombrie par un semis noirâtre, particulièrement dense sur le champ 
abdominal où il se confond à sa partie supérieure avec la bande extra- 
basilaire considérablement élargie. 

En dessous, la .i ne discale des ailes supérieures est à peine indiquée, 
celle des inférieures presque dépourvue de bordure noire, et les traces 
blanchâtres de l’extrabasilaire font défaut comme chez le mâle. 

Envergure : 116 millimètres (. 

Type : 1 © n° 1189, même région que ci-dessus, ex. C“ de Rohan- 
Chabot, coll. Muséum de Paris. 

Malgré son coloris plus vif et l’accentuation de ses lignes transversales, 
il ne me paraît pas que la femelle n° 1172 appartienne à une forme dis- 
tincte du mâle 1170, tous les autres caractères s’accordant bien et des 
différences de même ordre étant fréquentes d’un individu à l’autre dans 
la plupart des grandes espèces africaines de la famille des Saturnidae. 

I ne saurait en être de même pour la femelle calhchroma, chez laquelle, 
indépendamment des autres caractères, la mutation en rouge brique des 
parties jaunes des lignes et de l’ocelle aux aïles supérieures modifie 
notablement la coloration. Si elle ne représente pas une race locale dif- 
férenciée, — ce que la possession d’un seul exemplaire ne permet pas de 
savoir actuellement, -- elle constitue au moins une forme individuelle 
bien distincte, montrant que chez princeps les manifestations de la ten- 
dance à varier sont parallèles à celles de certaines de ses congénères et 
notamment VNudaurelia Oubie-G.-M. 

Cette grande et superbe espèce se place entre Nudaurelia Oubie G.-M. 
et Nudaurelia Arabella Auriv. De cette dernière elle a la taille et la forme 
ample et arrondie des ailes, mais elle s’en distingue a priori par l'absence 
de coloration rouge sur le corps, la base des ailes, le semis gris noirâtre 
beaucoup plus développé, les ocelles brun de bois dépourvus de cercle 


() Même observation que précédemment. 


raliintiidé : 42 mtgaélé iontblo si" + &r « 


4 Or dl 


— 501 — 


_ rouge aux ailes supérieures et de périphérie de même teinte aux deux 
paires, la présence d’une large ligne extrabasilaire aux inférieures, la 
forme et la couleur des lignes discales qui, aux supérieures, ne se réunis- 
sent pas inférieurement à l’extrabasilaire. Chez la femelle, cependant, ces 
lignes se trouvent assez rapprochées dans l'intervalle 1-2 au niveau de 
Vangle formé par l’extrabasilaire, mais cette particularité est due unique- 
ment à la grande largeur de cette ligne en ce point au-dessous duquel 
leur écart s’accentue. Enfin Nudaurelia Arabella Auriv. est une espèce 
propre à l'Afrique méridionale orientale (État d'Orange). 

La parenté de N. princeps avec N. Oubie"" est beaucoup plus étroite 
qu'avec la précédente, et dans une certaine mesure on pourrait dire qu’elle 
semble une forme agrandie de quelques-unes des variétés à abdomen 
monochrome de cette espèce. Elle en a le dessin, avec une coloration 
générale analogue , et certaines lui sont voisines géographiquement. Mais 
outre qu'il existe, dans la même région, une race locale de N. Oubie, 
découverte également par M. de Rohan-Chabot, dont on trouvera plus 
loin la description, et sur le rattachement spécifique de laquelle aucun 
doute n’est possible, tout un ensemble de caractères de détail suflisent 
à distinguer l’une de l’autre. L’absence de taches stigmatales foncées à 
l'abdomen, l'extrême réduction de la coloration rose, l’accentuation 
et la composition des lignes transversales, sa grande taille et surtout 
l’homochromie de la face inférieure des ailes confèrent à Nudaurelia 
princeps un facies bien particulier, qui ressort avec une grande netteté 
lorsqu'on met cette espèce en comparaison avec les différentes formes 


de Nudauretia Oubie. 


NopaureLiA Ovusie Guér.-Mèn. var. Angolanus n. var. 


Forme de grande taille et de coloris foncé, se rapprochant à cet égard 
de la var. Zaddachi Dewitz, avec laquelle elle présente les différences sui- 
vantes : 

Aïles moins arrondies, à semis noirâtre plus dense et ne laissant qu’une 
étrolle marge jaune chamoïis aux deux paires. Aux ailes supérieures les 
lignes transversales sont très étroites, larges au plus de 1 nullimètre à 
1 millimètre et demi, nettes, d’un blanc assombri de grisätre et dépour- 
. vues de bordure brun ocracé (Gelbbraun); après l'angle, dans linter- 


0) Sonthonnax, dans son «Essai de classification des Lépidoptères producteurs 
de soie», fase. III, p. 10 (1906), assigne seulement pour habitat à N. Oubie G.-M. 
VAbyssinie et la région du Tanganyka, bien qu'il cite en synonymie Zaddachi 
Dew. dont le type vient de Guinée. En réalité, la distribution de N. Oubie est 
beaucoup plus vaste, et cette espèce peuple de ses races nombreuses toute 
l'Afrique intertropicale , de l’Abyssinie à l’océan Pacifique et à la côte Atlantique. 


LL DONS 


valle 1-2, l’extrabasilaire se continue directement jusqu’au bord interne 
avec la même obliquité, sans s’infléchir en dehors à l'extrémité; la ligne 
discale commence plus obliquement à la côte et l’entourage blanc de 
l’ocelle est bordé d’une ligne d’écailles jaune chamois. 

Les ailes inférieures ont la base jaune jusqu'à l’extrabasilaire, le disque 
rose vineux assombri d'un semis noirâtre qui comble l'intervalle des ner- 
vures 1-2 et se réunit à l'extrabasilaire qui est noirâtre, assez large, 
faiblement bordée extérieurement de poils blanc grisätre. La ligne discale, 
plus obscurcie encore qu'aux supérieures, paraît gris de plomb, l'entourage 
rouge de l'ocelle est notablement plus large, avec un anneau blanc un peu 
élargi du côté interne et tangent sur la nervure 3 à la ligne extrabasilaire. 

En dessous, le fond est complètement recouvert d’un semis gris noi- 
râtre régulier, à peine éclairei à la base, autour de locelle et au bord 
abdominal des aïles inférieures, mais plus accentué sur l’espace terminal 
des deux paires; les lignes transversales sont nettement écrites, un peu 
plus étroites et plus finement bordées de noir qu'en-dessus, surtout aux 
inférieures; les poils de la base des ailes supérieures sont gris foncé sans 
trace de teinte rose, la ligne extrabasilaire des inférieures n’est pas marquée 
et les ocelles seulement entourés d’un étroit anneau blanc, les franges des 
deux paires concolores mélées de noirâtre. 

L’abdomen est jaune chamois avec les sternites bandés de gris brunäâtre 
clair à la base, et une tache pleurale de même couleur sur le stigmate du 
troisième segment. 

Envergure : 112 millimètres. 

Type : 1 ©, n° 676, Afrique Occidentale portugaise, entre Angola el 
Zambèze, ex. C'° de Rohan-Chabot, coll. du Muséum de Paris. 


Awvéziogs poLrcuères NouvELLEes (\) DE L'AFRIQUE ORIENTALE, 


PAR M. Pierre Fauve, 


PROFESSEUR À L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D'ANGERS. 


Eulepis Geayi n. sp. 


Le corps, peu allongé, de largeur presque uniforme et obtus aux deux 
extrémités, compte 36 à 38 sétigères. Le prostomium arrondi est plus 


large que long. L’antenne impaire est courte et renflée en bouton terminal. 


Les antennes latérales sont courtes, subulées, à base renflée. Les deux 
palpes sont subulés. De chaque côté, deux cirres tentaculaires subégaux 
sont insérés sur un long pédoncule commun portant des soies capillaires. 
Les élytres, au nombre de 12 paires, sont d’un blanc laiteux uniforme, 
où parfois ornées de laches orangées. Les premières sont orbiculaires, 
les suivantes, d’abord réniformes, deviennent ensuite subrhomboïdales et 
plus longues que larges (fig. 1,#), celles de la dernière paire sont beau- 
coup plus grandes que les autres. Toules ces élytres sont découpées, sur 
leur bord externe, en longs festons digitiformes. Elles sont glabres, à 
l'exception de quelques papilles lisses, hémisphériques, au voisinage du 
point d'insertion. Les élylres sont insérées sur les seoments 2, 4, 5, 7, 
9..., 21 et 24. Elles laissent à nu les 6-7 derniers sétigères. Les cirres 
dorsaux sont petits el coniques au 3° et au 6° sétigère; à partir du 8°, ils 
sont portés à l'extrémité d’un long cirrophore aplati en bandelette trans- 
versale cannelée à sa face inférieure qui s'applique sur des cannelures cor- 
respondantes du dos (fig. 1,f). Du 25° au 38° sétigère, Lous les segments 
portent des cirres dorsaux, d’abord acuminés, ensuite terminés en large 
palette lancéolée (fig. 1,e). Les cirres ventraux sont d’abord subulés, 
ensuite en petit bouton pédicellé terminé par un article claviforme. Les 
parapodes sont biramés. La rame dorsale courte, arrondie, avec un acicule 
 recourbé, porte de grosses soies jaunes coudées à angle droit el très aiguës 
(fig, 1,6) et un peu au-dessous de celles-ci un faisceau de fines soies 
capillaires, ue ondulées. La rame ventrale est arrondie, compri- 


D Cover, pe Savicny, Miie-Enwanrps, be Quarneraces, CLapanène emploient 
_ Aunélides au féminin, contrairement aux lexicographes. 


—-— 504 — 


mée en lame verticale dont l’acieule est muni d’une large expansion chiti- 
neuse. La soie ventrale supérieure, différente des autres, est fortement 
pectinée (fig. 1, d). Les suivantes, formant une rangée verticale, sont 
srandes, dorées, droites ou à double courbure, à longue pointe souple 
(fig. 1,4, b). Le corps se termine par deux longs cirres anaux fili- 
formes. 


Fig. 1. — Eulepis Geayi n. sp. 


a, b, soies ventrales X 60. — c, soie dorsale X 60. — d, soie pectinée X 240. — 
e, cirre dorsal du 34° sétigère X 9. — f, cirre dorsal du 14° sétigère vu d'en dessous 
X 9. — g, 8° élytre X 8. — hk, 18° parapode X 8. 


Cette espèce a été recueillie à Madagascar, dans les récifs de Saint- 
Augustin, province de Tuléar, par M. F. Gray, à qui je suis heureux de 
la dédier. 

Le plus grand des deux spécimens mesure 32 millimètres de longueur 
sur 7 millimètres de diamètre, soies comprises. Il a les élytres tachetées 
de jaune orange vif. Le second, plus petit (21 millim. sur 5 millim.), 
n'en diffère que par l'absence de coloration. 

Par ses élytres découpées en franges, cette espèce se rapproche de 
l'Eulepis fombriata Treapwezz, de Porto-Rico. 


folie. dh ol SE à 


|: SNS 7 Hors 


Ceratonereis Erythræensis n. sp. 


Le corps long et grêle, insensiblement atténué aux deux extrémités, 
_ compte environ 180 à 200 sétigères. Le prostomium (fig. 2, a) est plus 
large que long et porte quatre yeux noirs de taille moyenne, assez écartés 
- et disposés en trapèze. Les antennes sont un peu plus courtes que les 
… palpes qui sont ovoïdes avec un petit palpostyle en bouton allongé. Des 


Fig. 2. — Ceratonereis Erythræensis n. sp. 


a, b, partie antérieure, face dorsale et face ventrale X 13. — c, 20° sétigère X 65. 
d, 12° sétigère X 55. — e, parapode postérieur X 55. — f, grosse soie simple X 300. 
— g, serpe ventrale inférieure X 450. — h, serpe ventrale supérieure du 56° sétigère 
X 300. — i, k, articulation des soies en arête hétérogomphe et homogomphe X 300. 


quatre paires de cirres tentaculaires, l’antérieure est très courte, attei- 
onant à peine le 3° sétigère, tandis que la postérieure supérieure, beau- 
coup plus longue, atteint le 7°-8°. Les mäâchoires, jaune clair, transpa- 
rentes, ont 4 à 6 dents aiguës. La trompe est dépourvue de paragnathes 
à l'anneau oral. Les paragnathes de l'anneau maxillaire sont coniques, 
_ aigus, très fins, brun foncé. Ils sont répartis de la façon suivante : 
| groupe 1 = 9 à 6-7 très petits; [I — amas triangulaires se prolongeant 
sur les côtés; IT — amas transversal à plusieurs rangs; IV — amas trian- 
a Pi se prolongeant vers [et II (fig. 2, « et b). Le segment buccal est 


— 906 — 


court. Comme d'ordinaire, aux deux premiers sétigères, 1 n’y à qu’un 
seul faisceau de soies. Les parapodes suivants sont biramés (fig. 2 , €, d, e). 
La rame dorsale est formée de deux languettes coniques subégales sur- 
montées d’un cirre dorsal de même longueur, dans la région antérieure du 
corps. Postérieurement, ces deux languettes deviennent cirriformes et la 
supérieure, plus grande que l'inférieure, est dépassée par le cirre dorsal 
très allongé (fig. 2, e). La rame ventrale comprend deux lèvres, l’une 
courte, mucronée, l'autre plus longue, bilobée. I s’y joint une languette 
ventrale obtuse qui devient ensuite cirriforme aux pieds postérieurs. Le 
cirre ventral est plus court que la languette. 


Les soies sont ainsi réparties aux pieds antérieurs : 


Rame-dorsalé. 2... LEP. 2 Arêtes homogomphes. 

Arêtes homogomphes. 

Petites serpes grêles hétérogomphes. 
Arêtes hétérogomphes. J 
| Serpes hétérogomphes allongées. 


| Faisceau supérieur. . 
Rame ventrale . 
| Faisceau inférieur... . 


Puis, à partir du 18°-20° sétigère, environ : 


Rome OS EN LE ee do 2 Longues arêtes homogomphes. 

| Longues arêtes homogomphes. 

Une seule grosse soie simple en croc. 
{ Arêtes hétérogomphes. 

© { Serpes hétérogomphes très petites. 


Faisceau supérieur. . 


Rame ventrale . 
Faisceau inférieur... 


Le pygidium allongé se termine par deux urites. 

Cette espèce, dont la taille atteint 20 à 60 millimètres sur 1 à 2 milli- 
mètres de diamètre, a été recueillie par M. Graver, à Djibouti, à mer 
basse, dans le sable vaseux, à l’est de la Résidence , et par M. Gray, à Mada- 
gascar, à Sarodrano, province de Tuléar. 

Elle se distingue immédiatement de loutes les Ceratonereis connues : 
1° par la grosse soie simple (fig. 2, f) qui remplace toutes les serpes du 
faisceau ventral supérieur: 2° par la petitesse et la brièveté des serpes hété- 
rogomphes du faisceau ventral inférieur (fig. 2, g); 4° par la finesse et le 
nombre élevé des soies en arête à long article terminal (fig. 2, à, k). 


Ceratonereis pachychæta n. sp. 


Le corps court, trapu, atténué en arrière, compte 70 à go séligères 
environ. Le prostomium est hexagonal, à peu près aussi large que long 


(fig. 3, a), il porte quatre yeux noirs disposés en rectangle. Les antennes | 


sont plus courtes que les palpes ovoides terminés par un palpostyle 
en gros bouton. Des quatre paires de cirres tentaculaires, l'antérieure 


É 
É 


— 07 — 


dépasse à peine le segment buccal, tandis que la postérieure supérieure 
atteint le A4°-6° sétigère. Les mâchoires sont très foncées, courtes, 
larges, à 4-6 dents bien marquées. Il n’existe pas de paragnathes à l’an- 
neau oral. Ceux de l'anneau maxillaire, foncés, gros et coniques, sont 
ainsi réparlis : groupe [ = 1; IT 4 à 8 formant un arc à un seul rang; 
H— 2 ou 3 en ligne longitudinale ; IV — amas triangulaires de 4 à 6. 
Le segment buccal est fortement échancré par le prostomium ; il est aussi 


_ long que les deux suivants sur les côtés. Comme d'ordinaire, il n'existe 


Fig. 3. — Ceratonereis pachychæta n. sp. 


a, partie antérieure X 8. — b, un parapode antérieur X 30. — c, un parapode pos- 
térieur X 30. — d, un parapode moyen X 30. — e, serpe géante ventrale supérieure 
X 300. — f,g, articulation des arêtes hétérogomphe et homogomphe X 300.— k, serpe 
ventrale inférieure du 20° sétigère. 


qu'un seul faisceau de soies aux pieds des deux premiers sétigères. Tous 
les parapodes suivants sont biramés. Aux 15-20 premiers, les rames 
dorsales et les rames ventrales ont chacune deux languettes arrondies et 
un long mamelon sétigère formant troisième languette (fig. 3, b). Aux 
suivants, la rame dorsale n’a plus que deux languettes triangulaires 
aiguës, divergentes, la supérieure plus longue que l’inférieure. A la rame 
ventrale, 1l reste deux lèvres obtuses situées l’une derrière l’autre et une 
languette inférieure un peu plus longue (fig. 3, c, d). Les cirres dorsaux 


Muséu“. — x. 3! 


LE 
+. 


— 508 — 


dépassent légèrement les languettes supérieures, les cirres ventraux sont 
plus courts que les languettes inférieures. Deux volumineuses glandes 
foncées, souvent confluentes, forment un renflement à la base du cirre 
dorsal. 

Les soies dorsales sont nombreuses, toutes en fines arêtes homogomphes 
(fig. 3,g). À la rame ventrale, le faisceau supérieur comprend : 1° des 
arêtes homogomphes ; 2° de srosses serpes hélérogomphes jaunes, à articula- 
tion ankylosée, à article terminé par un renflement et un ligament rabattu 
sur le tranchant (fig. 3, e). Au faisceau ventral inférieur, on trouve : 1° des 
arêtes hétérogomphes (fig. 3, f); 2° des serpes hétérosomphes moins 
grosses que les supérieures et à articulation non ankylosée. 

Le pygidium allongé porte deux longs urites. 

Cette espèce, dont la taille n'est que de 30 à 45 millimètres sur 3 à 
h millimètres, pieds compris, présente, dans l'alcool, une coloration eui- 
vrée avec des bandes transversales de fines ponctuations brunes et des 
glandes pédieuses foncées. 

Elle se rapproche de la Ceratonereis Costae par son aspect général, sa 
coloration et ses paragnathes; mais elle s’en différencie immédiatement : 
1° par ses soies en arêtes du faisceau inférieur qui sont hétérogomphes; 
2° par ses grosses serpes ankylosées, tout à fait caractéristiques, et qui 
forment la transition avec l'unique soie simple de la C. Erythræensis. 

Comme cette dernière, la C. pachychæla a été récoltée à Djibouti par 
M. Gravier, entre les récifs du Pingouin et du Météore et aux îles Musha, 
et à Madagascar par M. Gray, à Sarodrano, province de Tuléar. 


Lumbriconereis papillifera n. sp. 


Le corps, très allongé, est cylindrique. Le prostomium, conique ou 
ovoide, suivant les spécimens, ne semble pas porter d’yeux (fig. 4, a). 
Les deux premiers segments sont apodes el achètes. Les parapodes ont 
un lobe antérieur arrondi et un lobe postérieur conique, qui est court 
dans la région antérieure du corps (fig. 4, d), allongé digitiforme et relevé 
presque verticalement dans les régions moyenne et postérieure (fig. 4, 
e, f). Dans la dernière moitié du corps, une longue papille néphridienne 
cylindrique fait saillie au-dessous et en arrière du parapode (fig. 4, e). Les 
acicules sont jaunes, 1! n'existe pas de soies composées. Aux 30-40 premiers 
séligères, les parapodes ne portent que des soies capillaires limbées, 
droites ou géniculées (fig. 4, k, :); ensuite des crochets s’y ajoutent et 
ceux-ci persistent seuls dans la région postérieure (fig. 4, g). Le pygi- 
dium porte quatre urites. Les mâchoires sont symétriques, au nombre de 
quatre paires : M. I deux grands crochets; M. 11 plaques à 4 dents; 
M. I—9 +0; M IV = 1 + 1 (fig. 4, c). Le labre est mou, transparent, 
veiné de noir (fig. 4, b). La taille dépasse 75 millimètres. 


“ER « ‘de y 3 A — b09 — ‘ |] 


Did. \L"FRR DRE, Ge: 

" Les parapodes rappellent ceux de la L. erectw Moon, mais notre espèce 
se distingue de cette dernière par ses grandes papilles néphridiennes 
_ saillantes. 


» 
D, + 


Fig. 4. — Lumbriconereis papillifera n. sp. 


_ «a, parie antérieure, face dorsale, grossie. — b, labre X 20. — c, mâchoires X 30. 
__ — d, un parapode antérieur X 30. — &, un parapode postérieur X 30. — f, un para- 
… pode moyen X 30, — g, soie à erochet d’un pied moyen X 60. — h, i, soies limhées 
droite et géniculée X 60. 


Provenance : Djibouti, récif du Météore. Dragage, 20 mètres; et Mada- 
è …_ gascar, récifs de Tuléar et de Sarodrano. 


34, 


— 510 — 


NOTES SUR LES ESPÉCES DU GENRE PLICATULA DÉCRITES PAR LAMARCGK, 


par M. Ep. Laury. 


Dans son genre Plicatula (1801, Système Anim. s. vert., p. 132: 1819, 
Hist. Nat. Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 184), Lamarck plaçait onze 


espèces, dont six fossiles : 


Plicatula angulosa Lk. — Ge fossile, de localité inconnue, a pour types 
dans la collection du Muséum de Paris un groupe de deux individus. 


Plicatula radiola Lk. — Deshayes (1836, Anim. s. vert., 9° éd., VII, 
p- 177) fait synonyme de cette espèce le Plicatula pectinoides J. Sowerby 
[non Lamarck](1825, Miner. Conchol. Gr. Brit., V, p. 5, pl. 409 , fig. 1). 


Plicatula placunaea Lk. — Le type de cette espèce au Muséum de Paris 
est représenté par une valve unique. 


Plicatula ostraeiformis Lk. — Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2° éd., 


VIT, p. 178) pense que cette forme n’est qu'une variété bombée et allon- 
gée de PL. radiola Lk. 


Plicatula tubifera Lk. — Bronn (1848, Index Palaeont., p. 1021) 
donne comme synonyme de celte espèce le PI. armatu Goldfuss (1836, 
Abb. u. Beschr. Petref. Deutschl. , 1, p. 101, pl. 107, fig. 5). 


Plicatula rugosa Lk. — Le type de cette espèce au Muséum de Paris est 
une coquille fossile, mesurant 61 x 47 mm. : ce n'est d’ailleurs pas un 
Plicatula, mais un Spondylus orné de stries longitudinales sans grandes 
épines, qui rappelle notamment le Sp. candidus Lamarck, de la Mer 
Rouge (). 


D'autre part, Deshayes (1830, Encycl. Meéthod., Vers, Il, p. 184; 
18392, ibid, IIT, p. 774 et 800; 1836, Anim. s. vert., 2° éd., VII, 
p. 178 et 271) a reconnu que la coquille fossile du Lias moyen de Lor- 
raine, qui a été figurée par Bruguière (1797, Encycl. Méthod., Vers, 
pl. 175, fig. 1-4) comme étant un Placuna et décrite par Lamarck (1819, 


0) Dunker avait attribué en 1897 (Malak. Blätt., XXIV, p. 73) ce nom de 
Plicatula rugosa à une espèce vivante Japonaise (1882, Ind. Moll. Mar. Japon. , 
p. 247, pl. XI, fig. 5), pour laquelle 1 l’a remplacé en 188 (sbid., p. 261) par 


celui de PJ. irregularis , après avoir constaté la priorité de l'espèce Lamarckienne. 


nd ee à à, om : 


. MO 
‘4 v 
TERRE 
4 
_ 
s 
Le 
* 


— 511 — 


Anim. s. vert., NI, 1°° p.,p. 224) sous le nom de Placuna pectinoides, doit 
être placée dans le genre Phcatula dont elle offre tous les caractères : elle 
appartient au sous-genre Harpax Parkinson, 1811, et a pour synonyme 
Plicatula spinosa 3. Sowerby (1821, Miner. Conchol. Gr. Brit., HE, p. 79, 
pl. 245). Le Muséum de Paris possède, avec étiquette originale de Lamarck, 
un type de cette espèce, et il y en a également au Musée de Genève cinq 
échantillons déterminés par lui (1917, J. Favre, Catal. illustr. coll. Lamarck 
Mus. Genève, pl. 30, fig. 112-114). 


Quant aux cinq espèces de Plhicatula vivantes admises par Lamarck, ee 
sont les suivantes : 


PLICATULA RAMOSA. 


(Lamarck, Hist. Nat. Anim. s. vert, NI, 1°° p., p. 184.) 


La collection du Muséum de Paris renferme une coquille étiquetée par 
Lamarck Phcatula ramosa : mesurant 39 X 36, elle est de couleur blanche 
avec des linéoles ferrugineuses. 

Lamarck, qui avait d’abord (1801, Système Anim. s. vert., p. 139) 
appelé cette espèce Plicatula gibbosa, V'assimile au Spondylus plicatus Linné 
(1767, Syst. Nat., éd. XIE, p. 1136) Correspondant aux figures 479-480 
de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VIT, p. 90, pl. 47). 

Bien que ces figures représentent une coquille de la Mer Rouge, Lamarck 
indique les mers d'Amérique comme habitat pour son espèce. 

Or, en réalité, d’après Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 83), le Sp. 
plicatus L. est une coquille orientale (Java) et le spécimen du Cabinet de 
Linné semble être un exemplaire blanchi du Plicatula de Chine figuré 
par Sowerby (1847, Thes. Conch., [, p. 437, pl. 91, fig. 15-16) comme PI. 
imbricata Menke (1843, Moll. Novæ Holland., p. 35 )°. 

Ainsi que le dit M. Wm. H. Dall (1898, Contrib. Tert. Fauna Florida, 
Pt. IV, p. 761), c’est donc à tort que Lamarck a identifié au Sp. plicatus 
L. son PI. pibbosa — ramosa des Indes Occidentales, qui est d’ailleurs la 
même espèce que l’Ostrea spondyloidea Meuschen (1781, Zoophyl. Gronov., 
fase. IIT, n° 1189, p. 276) et qui a, en outre, pour synonymes Spondylus 
barbadensis Petiver (1702, (razophyl., pl. XXIV, fig. 19), Plicatula cristata 
Lk. et PI. reniformis Lk. 

Le PI plicata L=imbricata Mke. est, au contraire, une espèce de 
l'Océan Indo-Pacifique, de la Mer Rouge à l'Australie : M. H. Lynge 
(1909, Danish Exped Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. Lettr. 


G) Antérieurement à Menke, Koch et Dunker (1837, Beitr. Kennin. Nord- 
deutsch. Oolith. Geb., 1, p. 50, pl. 6, fig. 3) avaient donné le nom de Plicatule 
imbricata à un fossile du Crétacé inférieur. 


Fr PRG SCENE 
FR t Nù : 


— 512 — 


Danemark, 7° 8., V, p. 159) lui identifie le P{. chinensis Môrch, et il pense 
que probablement on peut lui réunir les PJ. australis Lk., Novæ Zelandiæ 
Sow., essingionensis Sow., Philippinarum Hanl., ceylanica Sow., aculeata 
Sow., horrida Dkr.. ete. 


PLICATULA DEPRESSA. 


(Lamarck, loc. cit., p. 185.) 


D'après Deshayes (1839, Encycl. Méthod., Vers, IT, p. 801), cette 
espèce viendrait également des mers d'Amérique. 

Cependant von Martens (1886, Shells of Meroui, Journ. Linn. Soc. 
London, Zool., XXI, p. 202) l'a citée de Singapour et de l’Archipel Merpui. 
Mais cette forme orientale est identifiée par M. Lynge (1909, Loc. c1t., 
p. 153) au PL. imbricata Mke. 


PLICATULA CRISTATA. 


(Lamarck, loc. cit., p. 185.) 


Le type de cette espèce, conservé au Muséum de Paris, est, comme le 
dit Lamarck, de petite taille (22 X 20 mm.) et de couleur ferrugineuse. 

D’après Lamarck, qui fait correspondre cette espèce aux figures 481 
de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VIT, pl. 47), elle habite les mers de 
l'Amérique. 

Elle a d’ailleurs été faite par M. Lynge (1909, loc. cit., p. 153) syno- 
nyme de ramosa. 


PLICATULA RENIFORMIS, 


(Lamarck, loc. cit., p. 185.) 


Le Muséum de Paris possède le type de cette espèce : c’est une coquille, 
de couleur entièrement blanche, mesurant 29 X 25 mm. : ainsi que le dit 
Hanley (1842-1856, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 288), elle est assez dépri- 
mée et présente une huitaine de plis. 


G) Des deux figures données par Chemnitz, c’est la fig. 481 b qui est assimilée 
par Hanley (1842-1856, Gat. Rec. Biv. Shells, p. 288) au PI. cristata : elle 
représente une coquille soi-disant Méditerranéenne ; tandis que la fig. 481 a cor- 
respond à une forme des Indes Occidentales. : 

D'après Deshayes (1836, Anim. s. vert., s° éd., VIT, p. 177) la fig. a de la 
pl. 6s de Blainville (1827, Man. de Malac.) représente PI. cristata et non PI. 
gibbosa. 


ss 2, 4 à 2 


À U 


[as 


0) 


LATE 


à 0 


« L4 
D 
En 
nn 2" #" A T 
À ñ FE ., + on 


ra US 
L'art? 
4 * 


0 
D 


+ “TR “ ef vel N 


Dre. - ‘ SNA TANT, 


Pa Cette pee Ho de la Jamaïque par Lamarck!), a été donnée avec 


_ doute par Sowerby (1873, in Reeve, Conch. Icon., XIX, Plicatula, sp. 6) 
comme synonyme de Pl. cristata et, en même temps que celui-ci, elle a 


été identifiée par M. Lynge (1909, Loc. cit., p. 153) au PI. ramosa Lk. 


ù # — spondyloidea Meuschen. 


PLICATULA AUSTRALIS. 


(Lamarck, loc. cit., p. 185.) 


Le type du PI. australis se trouve au Muséum de Paris : c’est une coquille 


mesurant 16 X 17 mm., qui provient de la Nouvelle-Hollande. 


M. Lynge (1909, loc. cit., p. 153) regarde cette espèce comme étant 
probablement synonyme de PI. imbricata Mke. et, d'autre part, il admet. 
avec von Martens (1880 , in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 318), que 
le PI. australis Krauss (1848, Südafrik Moll., p. 30) est une forme difé- 
rente, identique au PJ. muliiplicata Deshayes (1863, Cat. Moll. Reunion, 
P. 33, pl. V, fig. 5-6). 

Mais cinq individus de cette espèce de Deshayes, qui proviennent de la 
Réunion , ont été donnés par L. Maillard an Muséum de Paris : ce sont donc 
des co-types de P/. multiplicata ; or l'ornementation consistant en côtes qui 
sont ornées de fortes épines et entre lesquelles on aperçoit de fines stries 
radiales, comme la couleur blanche avec petites taches linéaires d’un brun 
rougeâtre, déterminent une ressemblance absolue entre ces spécimens et 
le type du PI. australis Lk. : je crois donc pouvoir identifier complètement 
le multiplicata Desh. non seulement à l'espèce de Krauss, mais aussi à celle 
de Lamarck, qui correspond également aux figures données par Sowerby 
(1847, Thes. Conch., 1, p. 436, pl. XCF, fig. 20-29) et qui se distingue 
de l’imbricata par l'existence de longues écailles repliées en épines bien 
développées. 


0) C’est donc à tort que de Rochebrune (1881, Suppl. docum. faune Cochin- 
chine, Bull. Soc. Philom. Paris, 7° s., VE, p. 100) a identifié au PJ. reniformis 
une coquille de Poulo-Condor. 


— 914 — ; 


Deseniprron p'ux LamezcirpraNcue Nouveau pe 14 Mer Rover. 


par M. En. Lamy. 


Crassatella Jousseaumei nov. sp. 


Postérieurement à la publication de ma «Revision des Crassatellidæ \1- 
vants du Muséum d'histoire naturelle de Paris» (1917, Journ. de Conchyl. , 
LXIT|1914-1916 |, pp. 197-470), M. le D' Jousseaume a bien voulu me 
remettre pour les collections de ce Muséum cinq exemplaires d'une Cras- 
satelle recueillie par lui à Djibouti : elle me paraît constituer une espèce 
nouvelle, pour laquelle je propose le nom de Crassatella Jousseaumei et 
dont voici la description : 


Testa subtrigona, depressa, parum inæquilateralis, carina distincta ex 
umbone decurrente munita, latere antico rotundato, latere postico in rostrum 
oblique truncatum breviter producto ; margo dorsalis antice arcuatus, postice 
declivis, non excavatus ; margo ventralis ante rostrum distincte emarginatus. 
Superficies hris concentricis latis undique sculpa, intershitis fere æqualibus. 
Umbones acuti, postice incurvati. Lunula vulvaque elongatæ, lanceolatæ , valde 
excavatæ. Epidermis tenuis. Color fulvidus, maculis angularibus rubro-brun- 
neis plus minusve confluentibus vivide variegatus. Pagina interna aurantio-rufo 
profuse tincta, versum marginem albicante limbata ; margine subtilissime cre- 
nulato ; impressiones musculares conspicuæ. Gardo normalis. 

Diam. ant.-post. : 19 millimètres, diam. umbono-ventr. : 15 millimètres, 
crass. : 7 millimètres (?. 


Coquille subtrigone , comprimée, peu inéquilatérale, munie d’une carène 
bien marquée descendant du sommet: région antérieure arrondie ; région 
postérieure se prolongeant en un court rostre obliquement tronqué; bord 
dorsal arqué en avant, déclive et non concave en arrière; bord ventral 
pourvu d’un sinus très net en avant du rostre. Surface entièrement ornée 
de côtes larges et saillantes, séparées par des intervalles qui leur sont sen- 
siblement égaux. Sommets aigus, recourbés en arrière. Lunule et corselet 


4) Ces dimensions sont celles de trois des exemplaires : ïl y en a un plus grand 
(21:17:09) et un plus petit (15,5; 12,5: 5). 


*4 
4 
L 


Lai mt 


NA js 
A 
ra 2 % 
55 — 


‘allongés, bold, profonds. Épiderme mince. Couleur fauve, avec taches 
k _anguleuses d'un rouge-brunâtre plus ou moins confluentes en lignes 
_ flexueuses. Intérieur des valves roux-orangé, blanchâtre vers le bord qui est 
très finement crénelé ; impressions musculaires bien marquées. Charnière 
normale comme chez Cr. contraria Gmelin. 
Le Cette espèce; qui offre des taches formant des lignes en zigzag et qui 
est ornée de larges côtes concentriques, aussi bien marquées sur la région 
postérieure que sur l’antérieure, a une forme intermédiaire entre le Cr. 
…  radiata Sowerby (1825, Cat. Shells coll. Tankerville, Append., p. 11, pl. E, 
fig 2: 1843, Reeve, Conch. Icon., 1, Crassatella, pl. IT, fig. 12) et le 
Cr. nana Adams et Reeve (1848, Ft Voy. «Samarang», Moll., p. 81, 
1% … pl. XXII, fig. 2). Tandis qu'ici, dans les stades jeunes, la coquille est 
É: 4 nettement transverse, à côlé postérieur plus long, elle est, au même âge, 
orbiculaire et équilatérale chez Cr. nana, qui a d’ailleurs des sommets plus 
3 fa obtus et une sculpture devenant obsolète sur la région postérieure; le 
Cr. radiata se distingue, au contraire, par son contour beaucoup plus 
4 _ allongé, avec bord dorsal postérieur concave, et par ses rayons colorés par- 
tant du sommet. 


pre, 


— 516 — 


CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE 
DE Map4Gascar, 


par M. Louis GERMAIN. 


VIO, 


SUR LA CLASSIFICATION DE QUELQUES Mor.cusoues Purmonés 
DES ÎLES MASCAREIGNES ET DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES DE CET ARCHIPEL. 


L’archipel des Mascareignes se rattache, du point de vue faunique, à 
l'ile de Madagascar. Il forme comme le trait d'union entre la grande île 
malgache, l'Inde et les archipels océaniens. 

Je viens de terminer l'étude d’une collection considérable de Mollusques 
réunis, principalement à l'ile Maurice, par M. P. Carié ©. Ces matériaux 
m'ont permis d'entreprendre la revision de la faune malacologique ter- 
restre et fluviale des îles Mascareignes , et j'ai été amené à remanier partiel- 
lement la classification des Pulmonés terrestres qui y vivent. Je présente, 
dans cette note, le résumé de cette nouvelle classification que je fais 
suivre de la description succincte des espèces nouvelles recueillies par 


M. P. Car ©), 


La classification des Gastéropodes Pulmonés des îles Mascareignes est, 
pour certains genres du moins, tout à fait incertaine. Je me propose, 
dans les lignes suivantes, de préciser les affinités de quelques genres ap- 
partenant aux familles des AriepaanTinz [= Nanininx |, Expononrnz et 
Porinzæ [= VerriGininx |. 


G) B£. Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIX, 1913, p. 478-477 et 477- 
481; XXIV, 1918, p. 34-42, 43-54 et 181-186. 

G) Cette collection renferme un grand nombre d'espèces qui n’avaient pas 
encore été signalées à l'ile Maurice. Je citerai notamment le Leptopoma vitrea 
Lesson, operculé de la Nouvelle-Guinée. 

G) Ces espèces seront figurées et décrites plus complètement dans mon mé- 
moire définitif : Faune malacologique terrestre et fluviale des iles Mascareignes, 
actuellement en cours d'impression. 


FE | 
A PTE 
Lx 13 gr PT TARE EE # 
TR 
| LAMÉPERASRENS Û 
EL ot U d Rs 
ht 
DAS. : M NI F2 
LA « k. 


La famille des Arropnanrinx est représentée, aux îles Mascareignes, par 
un assez grand nombre d'espèces appartenant à des genres très diffé- 
rents et dont la classification ne manque pas de diflicultés. Tel est le cas 
pour un groupe très homogène, comprenant les Helix argentea Reeve, 
Helix semicerma Morelet, Helix linophora Morelet et Heliæ detecta (de 
 Férussac) Pfeiffer. Ces espèces, classées tour à tour parmi les Hehix, les 
…  Nanina, les Pachystyla, les Rotula, etc., constituent un genre particulier 

… auquel j'attribue le nom d’Harmogenanina. Les Harmopenanina se rat- 
tachent, d’une part, aux Conulema de l'Inde (? et, d'autre part, aux Tro- 
. chonanina du sous-genre Martensia®? de l'Afrique équatoriale. [ls se répar- 
_  üissent de la manière suivante, en deux séries : 


Genre Harmogenanina Germain, #0v. gen. 


S « 


Harmogenanina argentea Reeve. Üe Maurice. 

Harmogenanina semicerina Morelet. Île Maurice. 

Harmogenanina lnophora Morelet. Île Maurice. Île de la Réunion, 
Harmogenanina implicata Nevill. Île Maurice. 


S Ê 


Harmogenanina detecta (de Férussac) Pfeiffer, Île de la Réunion. 
Harmogenanina subdetecta Germain, nov. sp. 


Coquille se distinguant de l’Harmogenanina detecta (de Fér.) Pfeiffer : 
par sa forme plus déprimée; par sa spire plus conique, formée de 6 tours 
_ mieux étagés et plus serrés; par son dernier tour méplan contre la suture, 
… arrondi et à profil convexe; par la carène de son dernier tour également 
 saillante, mais plus large, moins tranchante et s’atténuant vers l'ouver- 
… ture; enfin par son test plus solide, opaque et garni d’une sculpture moins 
_ accentuée. 


Île Maurice (Collection Férussac, au Muséum de Paris). 


…_  () Type : Conulema attegia (Benson) [— Helix attegia Benson]. 


A - @) Type : Trochonanina (Martensia) mozambicensis Pfeiffer [= Helix mozambi- 
| censis Pfeiffer]. 


140 


Pr 
+2 

, : 
Le 


+ 


e: 


—. 518 — 


Le genre Caldwelliu, établi en 1873 par H. Anams0), comprend des 
espèces caractérisées par une coquille plus ou moins mt dont le der- 
nier tour énorme est muni d’une carène médiane très saïllante. Le test esl 
mince , très fragile, absolument transparent et garni d’une sculpture réti- 
culée, Les espèces actuellement connues sont les suivantes : 


Caldwelha philyrina Morelet. Île Maurice. 

Caldwelha imperfecta Deshayes. Île Maurice. le de La Réunion. 
Caldwellia cernica H. Adams. Île Maurice. 

Caldvellia Boryi Morelet [= Helix anguluris de Férussac!]. He Maurice. 


Près de ce groupe très homogène je classe, dans le nouveau genre 
Pseudocaldwellia, des espèces qui se rapprochént des Caldwellia par la 
forme plus ou moins turbinée de leur coquille, par la carène médiane très 
saillante de leur dernier tour de spire, par la forme de leur ouverture et 
par leur test mince, pellucide et absolument transparent. Mais les Pseudo- 
caldwellia se distinguent : 


1° Par leur spire à tours plus nombreux et à enroulement lent, le dernier 
restant, en dessus, lrès petit © et à peine plus grand que le pénultième ; 

9° Par leur sculpture non réticulée mais constituée simplement par des 
stries longitudinales. 


Les espèces connues sont les suivantes : 


(renre Pseudocaldwellia Germain, n0v. gen. 


Pseudocaldwellia Barclayi Benson [— Helix Eudeli Deshayes |. Île Mau- 
rice. Île de La Réunion. 


Pseudocaldwelha Frappieri Deshayes. Île de La Réunion. 


* 


& 


En 1898, le Dr. E. vox Marrens ° a établi le sous-genre Pilula pour 
une petite espèce très particulière autrefois recueillie par S. Paxe à l’île de 


G) Apams (H.), Proceedings 20ological Society of London, 1873, p. 200. 

@) Chez les Caldwellia, le dernier tour forme presque toute la coquille: 1l est 
fortement dilaté à son extrémité. 

G@) Manrens (Dr. E. vox), Seychellen-Mollusken, Mitteil. aus der Zoolog. Samm- 
lung des Museums für Naturkunde Berlin, 1, H. 1, Berlin, 1898, p. 16. 


DR, 
» 
À 
mn. 


— D19 — 


© La Réunion : l'Helix praelumida (de Férussac) Morelet. Le Dr. E. vox Mar- 


res classe les Pulula dans le grand genre Helix, ce qui est une erreur, car 
l'Helix praetumida (de Fér.) Morelet appartient certainement à la famille 
des Ariopmanrinx, Îl en est de même d’une autre espèce, aujourd’hui 
éteinte, mais qui se trouve abondamment subfossile à l’île Maurice, lHelix 


_cyclaria Morelet, placée jusqu'ici soit parmi les Pelle, soit parmi les Trachy- 


cyshs. 

En réalité, l'Hebx cyclaria Morelet appartient au même groupe que 
l'Hehx praetumida (de Férussac) Morelet, dont il est, sans doute, 
une des formes ancestrales. [ est le type d’un sous-genre particulier 
auquel j'attribue le nom de Propilula. Je considère actuellement les Pilulu , 
coupe à laquelle je donne une valeur générique, comme constitués de la 
manière suivante : 


Genre Pilula (Martens, 1598) Germain (emend.). 


$ à. Pilula sensu stricto. 


Pilula (Pilula) prætumida (de Férussac) Morelet. Île de La Réunion. 
Pilula (Pilula) prætunuida vax. maheensis Martens et var. silhouettensis 
Martens. Îles Seychelles. 


Pilula (Pilulu) Cordemoyi Nevill. Île de La Réunion. 


$ £. Propilula Germain, nov. subgren. 


Pilula (Propilula) cyclaria Morelet. Île Maurice (subfossile ). 


$ 2. 


La faune des îles Mascareignes possède des analogies non seulement avec 
celle de Madagascar, mais encore avec celles de l'Inde péninsulaire et des 
archipels polynésiens. Elle montre notamment un certain nombre d’es- 
pèces appartenant à la famille des Enporonriwx et dont les formes les 
plus voisines se retrouvent soit dans lInde, soit en Océanie. Ges espèces, 
qui font aussi bien partie de la faune actuelle que de la faune quaternaire 
récente, ont été placées autrefois dans les Helix ou les Nanina. Les auteurs 
actuels les classent parmi les Patula ou, plus souvent encore, parmi les 
Plasis et les Trachycystis, genres qui ont de nombreux représentants dans 
l'Afrique Australe. 

Ces classifications ne sont pas satisfaisantes , el je propose de réunir les 
Enporonrwx des îles Mascareignes dans le nouveau genre ‘Faehyphasis. 
Les espèces peuvent y être groupées en deux séries. 


LP TEE PORN FRE PEER EE RS ER ER 
s 0 MER TE: ALES LE TR MUR 
à ne : \n A 


— Ne 


Genre Fachyphasis Germain, #00, gen, 


$ «. Tachyphasis sensu stricto. 


S a. 


T'achyphasis (Tachyphasis) Caldwelli (Barclay) Benson, Île Maurice, 


Tachyphasis (Tachyphasis) planorbina Germain, nov. sp. Île Maurice 
(subfossile ). 


Tachyphasis ( T'achyphasis) Newtoni Nevill. Île Maurice (subfossile ). 


S b. 


T'achyphasis (Tachyphasis) vorticella H. Adams. Île Maurice. 
T'achyphasis (Tachyphasis) salaziensis Nevill. Île de La Réunion. 


$ B. Pseudophasis Germain, nov. subgen. 


Tachyphasis (Pseudophasis) Neuwlli H. Adams. Île Maurice (vivant et 
subfossile ). 


T'achyphasis (Pseudophasis) setliris Benson. Île Maurice (vivant et sub- 
fossile ). 


$ 3. 


Un des caractères les plus singuliers de la faune des îles Mascareignes 
est la présence de véritables Purmx [= Verricininæ] dans cet archipel. 
La plupart des espèces sont connues depuis longtemps; elles sont toutes 
de très petite taille et appartiennent à des genres notablement différents de 
ceux du système paléaretique. Aussi, dès 1867, H. Anams(® a-t-il créé 
pour l’une de ces Pupes (Pupa ventricosa H, Adams) le sous-genre Pago- 
della, adopté puis élevé au rang générique. 

Les autres espèces ( Pupa exioua H. Adams, Pupa microscopica Nevill , 
Pupa Lienardi Crosse, etc.) ont été classées, suivant les auteurs, dans les 
genres européens les plus variés : Puyilla, Vertigo, Alæa, ete. Gepen- 
dant les analogies des Pupidæ des îles Mascareignes ne s’établissent pas 
avec les espèces européennes, mais bien avec celles de l’Inde et surtout de 
l'Océanie. De plus, à part les Pupa ventricosa H. Adams et Pupa borbonica 


(0) Anaus (H.), Proceedings zoological Society of London, 1867, p. 304. 


nouveau genre Falsopupa. 
Les Purinx des îles Mascareignes se classent de la manière suivante : 


Genre Falsopupa Germain, n0v. gen. 


Falsopupa exigua H. Adams. Île Maurice. 


Falsopupa microscopica Nevill. Île Maurice; ile de La Réunion; iles Sey- 
chelles, 


Falsopupa Lienardi Grosse. Île Maurice; île Rodrigue. 
Falsopupa Desmazuresi Crosse. Île Rodrigue. 


Falsopupa (?) borbonica H. Adams. Île de La Réunion. La position de 
cette espèce, encore peu connue, reste incertaine. 


Genre Pagodella H. Adams, 1867. 


Pagodella ventricosa H. Adams. Île Maurice. 
Pagodella ventricosa var. incerta Nevill. Île de La Réunion. 


| Il 
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES. 


Ennea (Enneastrum) Poutrini Germain, nov. sp. () 


Coquille très étroitement ombiliquée, subeylindrique ovoïde, un peu 
atténuée en haut; spire formée de 7-8 tours à peine convexes, séparés par 
des sutures linéaires superficielles et submarginées, à croissance régulière ; 
dernier tour à peine plus grand et plus étroit que le pénultième, très at- 
ténué vers la base, nettement remontant à l'extrémité; ouverture oblique, 
subpyriforme ovalaire; une dent pariétale lamelleuse et saïllante près de 
l'insertion supérieure de l'ouverture; une dent columellaire triangulaire et 
saillante; une dent basale très petite et enfoncée; deux dents sur le bord 
droit, petites, subégales et enfoncées ; péristome épaissi, subréfléchi, d'un 
blanc pur un peu brillant. 

Longueur : 7 4/5-8 millimètres; diamètre maximum : 3 4/5-4 milli- 

_ mètres. 

Test solide, subtransparent, assez brillant, d’un jaune paille clair, garni 

de fines stries longitudinales subobliques et un peu serrées. 


®) Espèce dédiée à la mémoire de M. le Docteur Pourmn, préparateur au 
Muséum, médecin major décédé aux armées. 


— 522 — 


Ê variété mascarenensis Germain, n0v. var. 


Goquille de forme bien plus ventrue (longueur : 6 3/4-7 millimètres ; 
diamètre maximum : À 1/4 millimètres); ouverture proportionnellement 
moins haute; denticulation basale plus faible, parfois absente; même 
test 0). 


Île Maurice : Curepipe et Mon Désert [ M. P. Carié |. 


Ennea (Microstophia) clavulata Lamarck, var. clavulopsis 
Germain, n0v. var. 


Goquille presque régulièrement cylindrique, très atténuée à la base; spire 
lormée de 12 tours; diamètre maximum de la coquille vers 8° tour; der- 
nier tour petit, très atténué et comprime à la base; ouverture ovalaire, 
subpyriforme, oblique de droite à gauche ; mêmes denticulations que chez 
le type; bord externe bien sinueux à sa partie supérieure. Même test. 

Longueur : 11 millimètres; diamètre maximum : 5 millimètres. 


Île Maurice. — Très rare [M. P. Carié |. 


Ennea (Microstrophia) Cariei Germain, nov. sp. 


Coquille de petite taille, largement et profondément ombiliquée, de forme 
ovoïde, subconique aux tours supérieurs, très atténuée à la base; spire 
formée de 11-12 tours à croissance très lente et régulière, à peine con- 
vexes, plus développés en largeur en haut qu’en bas, et comme emboîtés les 
uns dans les autres ; dernier tour très petit, beaucoup plus étroit et à peine 
plus haut que le pénultième, presque cylindrique, très remontant et 
comme détaché à son extrémité: ouverture petite, à peine oblique, subqua- 
drangulaire, presque détachée et fortement rejetée à droite; péristome 
continu, très épaissi, d’un blanc brillant, fortement réfléchi: une dent 
pariétale triangulaire, lamelleuse, très sallante et oblique; une denti- 
culalion assez saïllante, mais émoussée, sur le bord externe, 

Longueur. 4 1/4 millimètres ; diamètre maximum : 2 2/3 millimètres. 

Test subtransparent, assez mince, d’un gris bleuâtre à peine brillant : 
tours embryonnaires presque lisses: autres tours ornés de côtés saillants, 
subverticales, subégales et équidistantes. 


Île Maurice : Curepipe [M. P. Carié]. 
(4) L'Ennea (Enneastrum) Poutrini Germain appartient à un groupe qui 


n'était pas encore représenté aux îles Mascareignes. Les espèces les plus voisines 
vivent aux îles Comores. 


Stylodonta Thiriouxi Germain, 400. sp. 


Coquille très étroitement perforée (ombilic ponctiforme), franchement 
conique en dessus, subconvexe déprimée en dessous: spire formée de 
7 tours convexes à croissance lente et régulière; dernier tour médiocre, 
très fortement anguleux dans sa partie médiane, non dilaté à son extrémité; 
ouverture semi-ovalaire transverse, à bords marginaux éloignés réunis par 
une faible callosité; bord columellaire un peu élargi, légèrement réfléchi 
sur l’ombilic, garni d’une denticulation petite mais bien saillante; péri- 
stome épaissi avec bourrelet interne. 

Diamètre maximum : 9 1/2-10 1/2 millimètres; hauteur : 7-8 milli- 
mètres. 

Test un peu épais, assez solide, avec en dessus des stries longitudinales 
médiocres, très inépales, très obliquement subonduleuses et, en dessous, 
des stries assez fortes, serrées, onduleuses et un peu atténuées vers l’om- 
bulic. 

Île Maurice : Peterboth, entre 1,200 et 1,500 pieds au-dessus du niveau 
de la mer [= de 330 à 450 mètres environ); subfossile, Rare [P. Cart et 
Tairroux |. 


Microcystis tytthulus Germain, nov. sp. 


Coquille très petite conique en dessus, un peu convexe en dessous: 
ombilic ponctiforme; spire formée de 4 1/2-5 lours convexes à croissance 


lente et régulière séparés par des sutures très marquées el submarginées : 


dernier tour médiocre, comprimé à sa périphérie; ouverture semi-ovalaire 
transverse à bords convergents mais éloignés; bord columellaire réfléchi 
légèrement et triangulairement sur l’ombilic. 

Diamètre maximum : 3 millimètres; hauteur : 2-2 1/4 millimètres. 

Test mince, fragile, transparent, d’un corné fauve un peu brillant. 
Tours embryonnaires à peine striés longitudinalement ; autres tours garnis 
de stries longitudinales saillantes, costulées, très obliques et subépales ; 
face inférieure de la coquille ornée de stries rayonnantes non costulées 
coupées de stries spirales seulement visibles à un fort grossissement. 


Île Maurice [M. P. Carré ]. 


Tachyphasis planorbina (rermain, #00. gen. nov. sp. 


Coquille très largement ombiliquée (ombilic circulaire, infundibuli- 
forme, laissant voir toute la spire), planorbique en dessus, subconvexe en 
dessous; spire plane formée de 6-6 1/2 tours subconvexes séparés par des 


Fr 


Muséum“. — xx1v. 39 


— 924 — 


sulures très marquées; dernier tour médiocre, plus convexe en dessous 
qu’en dessus, arrondi, très légèrement dilaté à son extrémité; ouverture 
semi-lunaire transverse à bords éloignés, garnie d’une denticulation basale 
triangulaire, large et assez saillante. 

Diamètre maximum : 6 1/2-7 millimètres: hauteur : 2 1/2-3 millimètres. 

Test assez solide; tours embryonnaires avec de très lines stries longitu- 
dinales ; autres tours garnis de fortes costules élevées, saillantes, inégales, 
très obliques, un peu serrées et visibles en dessous jusqu'au fond de 
l’ombilic. | 

Île Maurice. Recueilli subfossile avec le Tachyphasis Caldwelli (Barclay ) 
Benson. Rare | M. P. Cam]. Ce T'achyphasis doit être considéré comme 
variété du Tachyphasis Caldwelli (Barclay) Benson. 


Omphalotropis Cariei Germain, nov. sp. 


Coquille ombiliquée (ombilic assez large, subcirculaire, entouré d’une 
carène très étroite et médiocrement saillante), de forme conique allongée ; 
spire formée de 7 tours, les deux premiers subconvexes, les autres presque 
plans, séparés par des sutures linéaires submarginées: sommet aigu; der- 
nier tour grand, bien atténué à la base, muni d’une carène filiforme mé- 
diane assez saillante; ouverture peu oblique, subovalaire, à bords margi- 
naux convergents très rapprochés et réunis par une callosité blanchâtre; 
péristome épaissi, blanc, subréfléchi. 

Longueur : 6 1/2-7 millimètres; diamètre maximum : 3-4 92/3 milli- 
mètres. 

Test un peu épais, solide; tours embryonnaires presque lisses ; autres 
tours garnis de fortes costules longitudinales élevées, très irrégulières, iné- 
cales, très obliques et inévalement distantes. Entre ces costules se placent 
quelques stries longitudinales médiocres et surtout de fines stries spirales 
irrégulièrement réparties. 


Île Maurice. Subfossile. 


— 029 — 


Norzs CONCERNANT LES PoOLYPLACOPHORES 
(Suite), 


par M. Le Commanpanr Pauz Dupuis, 


DE L'ARMÉE BELGE. 


* Iscawocarron camr8ezzt Filhol. 


Comme complément à ma première notice, où j'annonçais avoir retrouvé 
le type du Lepidopleuvus campbelli Filhol, je dois ajouter, au point de vue 
synonymique, que M. Tom Irene avait déjà appelé cette espèce Ischno- 
chiton grye: Fihol. Je n’ai pas trouvé, dans les collections du Muséum, 
le type du Tonicia gryei. Mais je doïs faire remarquer que cette espèce 
suit, dans l’ouvrage de Fihol, le Lepidopleurus campbelh et que la syno- 
nymie que j'ai établie reste exacte et se complète comme suit : 


Ischnochiton campbelh Filhol (Lepidopleurus campbell Fihol, Comptes rendus 
A,5,, 1880, XCI, p. 1095) 

= Tonicia gryei Filhol (Comptes rendus À, 5,, 1880, XCI, p. 1095). 

= Lepidopleurus melanterus de Rochebrune (Bull. Soc. Philom. Paris, 
1883-84, p. 37). 

= Ischnochiton parkeri Suter (Proc. mal. Soc., 1897, 11, p. 186). 

= Ischnochiton fulvus Suter (Jouwrn. Mal., 1905, XIT, part. 1v, p. 66. — 


_ Jredale, Trans. NZ, Inst., 1907, XI, p. 373). 


= 1. gryei Wihol (Iredale, Proc. mal. Soc. Lond., IX, part. 2, 1910, p. 91). 


Iscawocatron Liroarus Blainville. 


Dans les Proc. mal. Soc. London, 1916, p. 9h et suivantes, M. Tom 
Irgpae (Misnamed Tasmanian Chitons) émet d’ingénieuses hypothèses au 
sujet de la rectification synonymique à apporter à quelques espèces, par 
exemple au sujet du Chiton longicymba Blainville (je suis d'accord avec 
lui sur ce point) et du Chiton lineolatus Blainville. Ici, les faits contre- 
disent ses présomptions. D'après lui, le Chiton lineolatus Blainv. serait 
Vischnochiton contractus Pilsbry, 1895 et auet. (non Reeve, 1847). Or le 
type de »£ BLawvizce, rapporté de l'ile King par Péron et Lesugur, 
n'est absolument pas celte espèce, mais bien le Chiton crispus Reeve, espèce 
à laquelle la description de pe BLaivizze s'applique d’ailleurs fort bien. 


39. 


— 226 —- 


D'après Irepaze, le Chiton crispus typique serait de la Nouvelle-Galles du 
Sud, et les spécimens Sud-Australiens et Tasmaniens appartiendraient à 
une autre espèce, à laquelle 11 propose d'étendre le nom donné par Syxes 
à une variété de coloration (J. crispus Rve var. decoratus Sykes). Je n'ai 
pas de matériaux locaux suffisants pour me prononcer à ce sujet, mais ül 
est certain que l’Jschnochiton contractus auct. n’est pas le contractus Re, 
et n’est pas davantage le lineolatus Blainv. Celui-ci est l’Ischnochiton de 
l'Australie du Sud et de Tasmanie qui avait été considéré comme L. crispus 
Rve, et qu'IrepaLe propose comme espèce distincte sous le nom d’J. deco- 
ratus Sykes. 

L'Ischnochiton contractus auct. (non Rve) est donc une espèce à rebap- 
liser, et je propose, tout naturellement, de lui affecter le nom de Ischno- 
chiton Iredalei. Quant au crispus Rve, il conservera son nom si l'espèce de 
la Nouvelle-Galles du Sud est distincte de celle de l'Australie du Sud. 
Sinon il tombe en synonymie de lneolatus Blainv. Dans la conjoncture où 
l'espèce du Sud serait bien établie, elle aurait le nom de lneolatus Blain. 
et le decoratus de Sykes resterait comme variété de coloration. Dans aucun 
cas, le nom de decoratusS ykes ne peut être appliqué comme nom spéci- 
fique. 


ToNICIA CHILOENSIS Sowerby. 


Cette espèce, décrite par Sowersy (P. Z.S., 1839, p. 58), puis consi- 
dérée par lui comme synonyme de T. eleoans Frembly (Conch. I., £. 13, 
10, 29, 90 ) a été placée par Prcséry (Manual, XIV, p. 199) comme syno- 
nyme douteux de Ÿ°. fastigiata (Gray) Sowerby. PLare croit avoir retrouvé 
l'espèce à Puerto Montt et à la Terre de Feu. Il la rapproche de T. chi- 
l'ensis Frembly, mais rien dans les caractéristiques qu'il donne ne me 
semble la séparer de T. fastigiata Sow. D'un autre côté, dans sa notice 
concernant le T. fastigiata, PLare (Fauna chilensis, 1878, p. 176, suppl. 
du Zool. Jahrb.) confond manifestement avec le T. fastigiata le T. Lebrum 
Rochebrune. H est donc probable que T. chiloensis, comme Tuer le fait 
prévoir en l'appelant espèce douteuse, n’est autre que le T. fastigiata. 

Voici en effet les caractéristiques de chiloensis d’après Plate (l. c., 


p. 170-176) : 

a. Surface supérieure du manteau vert foncé, quand lanimal est 
vivant ; 

b. Taille ne dépassant pas 70 millimètres ; 

c. Diagonale séparant l'aire centrale des aires latérales peu élevée, 
n'ayant de tubercules que chez les très jeunes exemplaires; 


d. Striation longitudinale des aires centrales plus serrée et plus faible 
que chez le chilensis. Chez les petits exemplaires (25 millim.), les siries 
longitudinales sont couvertes de petits tubercules rapprochés ; 


— 5927 — 


e. Couleur différente de 7, chilensis, mais analogue à celle de la fasti- 
gtata. 6 


D'autre part, pour la fastigiata, Pirssry écrit : 


a. Manteau brun foncé (Pare constate que chez lanimal vivant il est 
gris-vert); 

b. Taille, 54 millimètres (PLATE donne 60 millim. ); 

c. Diagonale basse ou obsolète ; 


d. Surface entière de l’aire centrale et des aires latérales couverte d’une 
fine granulation, les granules se soudant parfois en rides courtes devant la 
diagonale sur les côtés. Je crois que cette dernière phrase nous donne 
la clef du problème. J'ai en effet examiné des spécimens de différentes 
provenances. Parfois la granulation est très régulière. Parfois les granules 
forment sur les aires centrales des rides régulières, sinueuses, beaucoup 
plus fines et plus nombreuses que celle de T. chilensis. C’est sur des 
spécimens de fatispiata présentant cette disposition que Prars a probable- 
ment cru pouvoir rétablir l'espèce de 7. chiloensis. 


CHITON MARQUESANUS Pilsbry. 


Le D° Pissry a décrit dans Tryon (Manual of Conchology, XIV, p. 170, 
1892) une intéressante espèce de Chiton, le Chiton marquesanus, des îles 
Marquises, d’après un seul échantillon présenté à l'Académie de Phila- 
delphie par Andrew Garrerr. J'ai retrouvé cette espèce dans la collection 
de M. Davrzenserc. Son spécimen provient de Tahiti. Je possède moi- 
même deux spécimens, de localité non déterminée, qui m'ont élé cédés 
par M. Gérer. Les trois spécimens qui m'ont ainsi passé sous les yeux pré- 
sentent lous la même particularité, non signalée dans l’exemplaire de 
Pizsery. Certaines des valves médianes ont leur plaque d'insertion bifis- 
surée au lieu de monofissurée. À ce point de vue, le Chiton marquesanus 
forme donc une transition vers le groupe Radsiu Gray. Gette particularité 
nous est déjà offerte par le Chiton virgulatus Sowerby, et, comme je l’an- 
noncerai plus loin, par le Chiton Lamyi Dupuis. 

Przsery indique comme nombre de fissures : valve antérieure, 21: 
valves centrales, 1 de chaque côté; valve postérieure, 25. 

Un de mes échantillons me donne : valve antérieure, 23: valve posté- 
rieure, 2 1. La deuxième valve a deux fissures de chaque côié; la sixième, 
deux à droite, une à gauche; la septième, deux de chaque côté. Les autres 
valves sont normales, monofissurées de chaque côté. 

Mes exemplaires sont plus grands que le type. L'un a 60 millimètres 
au moins (il est un peu contracté) sur 35 de large. L'autre a sa qua- 
trième valve alteignant, sans le manteau, une largeur de 4o millimètres. - 


— 528 — 


La sculpture des aires latérales est plus forte et moins régulière que 
ne l'indique la figure 98, pl. 36, de Prcsery. En outre, les parties exté- 
rienres de l'aire centrale présentent des traces de sculpture, granulations 
ou rides irrégulières , très nettes sur un de mes deux exemplaires, presque 
absentes sur l’autre, et placées en lignes allant en divergeant vers l'avant 
et le dehors. 

À l'intérieur, un seul de mes deux exemplaires présente des traces 
des taches obscures, pourprées, signalées par Pizssry sous le sinus et les 
apophyses. | 

À part ces détails, la description de Prrrery s'applique exactement aux 
exemplaires que j'ai examinés. 

Mes deux exemplaires, de provenance indéterminée, correspondent 
parfaitement à celui de Tahiti de la collection Daurzenserc. Je ne doute 
pas de leur identité avec le Ch. Marquesanus Pilsbry. Mais des séries de 
Tahiti et des îles Marquises peuvent seules nous indiquer s’il y a concor- 
dance absolue avec variabilité égale dans les exemplaires des deux pro- 
venances, ou s’il y a des différences locales fixes. 


Espèces pu Genre CHonerax Carpenter. 


Prisery, dans son Manuel, XV, p. 60, décrit deux espèces de Choneplax 
Carpentier : le Ch. lata Guilding et le Ch. hastata Sowerby; le premier, des 
Antilles, le second, de provenance inconnue. Picsry écrit, au sujet de 
cette dernière espèce : «Peut-être est-elle la forme jeune de Ch. lat, 
l'aspect pointu des valves étant dû à leur non-érosion; mais les fissures 
semblent plus fortement développées. » 

Je possède parmi quatre spécimens de Ch. lata, des Antilles, un exem- 
plaire à valves non érodées, à forte typique de Ch. hastata, et dans les 
plaques d'insertion duquel les fissures ne sont pas plus prononcées que 
chez le Ch. lata normal. L'hypothèse de Pizssry est donc exacte, et le Ch. 
hastata n’est qu'un Ch. lata à valves non érodées à l'arrière. 


Cairon MAURITIANUS Quoy et Gaimard. 


Ayant sous les yeux le type de Chiton mauritianus Quoy et Gaimard 
je m'aperçois que cette espèce, insuffisamment décrite, est identique au 
Chiton rusticus Deshayes. Or Taie avait déjà établi (Zoologica, Stutt- 
gart, 1909, p. 5) que C. rusticus Deshayes — C. angusticostatus Quoy et 
Gaimard (spécimen fortement érodé). 

Dans l'ouvrage de Quox et GarmarD ( Voyage de l’«Astrolabe» , IE, p. 397 
et 398, 1834), le mauritianus précède l'angusticostatus. C’est donc le nom 
de mauritianus qui doit être conservé. 


AU OCT TNT IV PDU ETT 27 PER OP TS PEN TUNT SES 


: 
des Labtec “2 ns à 


| — 529 — 
RON La synonymie de l'espèce devient donc : 


Chaton mauritianus Quoy et Gaimard — C. angusticostatus Q. et G. = C. 
rusticus Deshayes (Moll. Réunion, p. 39, pl. 6, f. 1-3). 


CryPropzax Lævis Lamarck. 


d'estime qu'il faut conserver ce nom donné par Lawarcx en remplace- 
ment de celui de Cryptoplax Peroni de Rochebrune. 


En effet, un manuscrit de px RocaeBruxe me fournit les indications sui- 
F" vantes : 


É … + Cryptoplax Lamarkä Rochebrune in Mus. Paris, 1881. 
— Chitonellus levis Lamarck, Anim. s. vert., éd. 1, t. VI, p. 317, 1819, 
Dr: et éd. 2, t. VIT, p. 481 (non Pennant). 


« Hab. Nouvelle Hollande. Mus. Paris. Types de Péron et Lesurur. 

«Le nom de lævis imposé par Lamarck ne peut être maintenu, car il 
fait double emploi. En 1776, Pennanr (Brit. Zool., IV, pl. 36, f. 3) avait 
publié un Chiton lævis qui doit être conservé comme constituant une es- 
| pèce parfaitement distincte; afin d'éviter toute confusion, nous proposons 
: de désigner sous le nom de Lamarckü le type du genre que le premier il 
a fait connaître. » 


# Et plus loin : | 
« Cryptoplax Peroni Rochebrune, Bull. Soc. Philom. Paris, 1882. 


ï « Hab. Nouvelle Hollande. Provient du voyage de Péron et Lesueur. 
à «Cette espèce, confondue dans la collection du Muséum avec le C. La- 
. marcki, en diffère sous tous les rapports et mérite d’être distinguée, » 


Résumons les faits : Lamarck donne le nom de Chitonellus lævis à deux 
espèces de Cryptoplax confondues, provenant du voyage de Péron et 
Lesugur. 

9 De Roosesruve nomme l’une C. Lumarckii, autre C. Peronti, sous pré- 
. texte que le nom spécifique est préoccupé. Or il reconnaît lui-même que 
1 le nom de læus s'applique à deux espèces de genres différents, Chiton et 
Chitonellus. n’y a donc pas de double emploi, et le nom donné par La- 
marox doit être maintenu. | 
Or tous les spécimens nommés par pe Rocaesruxe C. Lamarckü, dans 
la collection du Muséum, appartiennent à l'espèce bien connue nommée 
auparavant C. larvæformis par pe BLarnvizue. 
Nous devons donc maintenir comme Chitonellus lævis Lamarck, ou 
actuellement Cryptoplax lævis Lamarck, la seule espèce qui reste, c’est- 


— Db30 — 


à-dire Cryptoplax Peroni Rochebrune, le nom de Peroni tombant en syno- 
nymie. 

Mon attention avait été attirée sur ce point par une lettre que m’adres- 
sait M. Tom Ircoace, du British Museum, et dans laquelle il soupçonnuit 
la vérité, mais sans avoir eu la possibilité de remonter aux preuves. 


Tonicra ronrainer de Rochebrune. 


Je crois que personne n'a songé à examiner jusqu’à présent le Polypla- 


cophore du Chili auquel pe RocnesruxE a donné le nom de Tonieia fontaine: 
(Bull. Soc. Philom. Paris, 1881-82, p. 193). Triez avait déjà signalé 
que le Tonicia Gaudichaudi de Rochebrune (Bull. Soc. Philom. Paris, 
1883-84, p. 35) était synonyme de {schnochiton punctulatissimus Sowerby. 
Je n’ai donc pas été étonné de constater que le Tomiciu fontainei était 
également un Jschnochiton. W est d’ailleurs co-spécifique du 7. Gaudi- 
chaudi. Les deux soi-disant espèces de Tonicia citées ci-dessus tombent 
donc en synonymie de Jschnochiton granulosus Frembly (= I. punctulatis- 
simus SOW.). 


Iscnnocuiron RosEUS Sowerby. 


Dans la description ou plutôt les descriptions qu'en donne Pirsery 
(Manual, XIV, 1892, p. 113 et 114), 1 me semble y avoir des contra- 
dictions: en effet, page 113, 11 écrit, copiant Carpenter : «Girdle imbri- 
cated with #ainute, solid, smooth scales, with. bristles intercalated at the 
margin », et page 114 : «The ligament has stout, tall, imbricate scales ». 

Il y a également des discordances quant à l'habitat. On aurait trouvé 
l'espèce à la fois à l’est et à l’ouest de l'Amérique du Sud. 

J'attribue à l'espèce roseus Sow. un exemplaire de Bahia, concordant 
parfaitement avec la première description des écailles du manteau. La 
sculpture des aires latérales ressemble à celle du Stenoplax producta Reeve, 
des Antilles. Elle se prolonge sur la partie adjacente de l'aire centrale sous 
forme de sillons parallèles, s’interrompant brusquement mais semblant se 
continuer, beaucoup plus faibles, par des stries d’accroissement. L'ensemble 
de la sculpture de l'aire centrale semble donc formé de lignes concen- 
lriques, très faibles et transversales au milieu, longitudinales sur les 
côtés, où elles s’approfondissent brusquement un peu avant de rejoindre 
les aires latérales, sur lesquelles elles se prolongent et forment des sillons 
courbes, parallèles, à convexité tournée vers le manteau. 

Les divergences de descriptions et les différences d'habitat me font sup- 
poser qu'il y a en réalité deux espèces très voisines, l’une de l'Amérique 
Sud-orientale (Brésil, Argentine, etc.); l’autre serait de l'Amérique Sud- 
occidentale (Pérou, etc.). L'espèce orientale aurait les écailles du manteau 
plus petites (elles sont microscopiques sur mon échantillon ). 


EL 
] 
“ 

“ 


— 531 — 


Hanpox (Challenger Rep., Polyplac., p. 15, 1886) a nommé cette 
espèce boogü, parce qu'il y avait un Chiton roseus Blainville antérieur au 
Chiton roseus Sowerby. Tareze adopte cette façon de voir. Pizsry s’insurge 
contre ce procédé et écrit : « There is not the shadow of an excuse for 
the change of name made by Hapnon, as BLamnvizze’s prior. C. roseus 
belongs 10 a genus universally admitted to be distinct.» 

L'espèce de pe BLamvizue est un Acanthochites. Or le genre Acantho- 
chites a été élabli par Risso en 1826. Lorsque Sowersy a nommé son 
Chiton roseus en 1832, il était déjà certain qu'il n'appartenait pas au 
genre renfermant l'espèce de pe BLamnvizce, et le fait que le roseus Sow. 
appartient au genre Jschnochiton créé par Gray en 1847, et non au genre 
Chiton , ne change rien à cette constatation. Le nom de Sowrrey doit donc 
être conservé. 


STENOPLAX PURPURASCENS CG. B. Adams. 


Pizssry indique comme habitat de cette espèce : «Jamaica (Adams) ; 
Key West, Florida (Hemphill; Rush. }». 

J'ajouterai Cuba, où elle a été récoltée par M. px Boury, l’érudit mono- 
graphe des Scalaires. 


LiocopaurA Hirrosa Péron. 


J'ai remarqué sur un spécimen fortement érodé de Liolophura hirtosa 
Péron un singulier mode de réparation de la coquille. On a déjà signalé 
que lorsqu'une partie du manteau était abimée par accident, l'animal la 
recouvrait d’écailles plus petites et plus nombreuses que les écailles nor- 
males disparues. Dans ce spécimen que je possède, ce sont les valves 
mêmes qui ont été détruites en partie par érosion. L'ancienne a remplacé 
les parties manquantes, entre les valves et sur toute leur largeur, par des 
séries d'écailles analogues à celle du limbe, mais plus petites. 


Gurron Lawyi Dupuis. 


Cette espèce est très voisine du C. peregrinus Thiele et n’en diffère 
que par le détail de la sculpture des valves antérieure et postérieure. La 
radula est analogue, bien que le fragment que j'ai pu examiner présente 
de légères discordances avec le dessin de Taie. Voici, en somme, les 
différences : l'espèce de Taie est de l'Afrique du Sud; le Lamyi, de la 
Mer Rouge et wolfes voisins. La sculpture des valves Let VIIT est tuber- 
culeuse dans le peregrinus, rayonnante ou réticulée dans le Lamyi. Les 
valves intermédiaires dans le Lamyi ont parfois leurs plaques d'insertion 
plurifissurées, ce que le peregrinus ne présente pas, d’après Tnieze. Des 


et do 


récoltes plus complètes et de localités intermédiaires nous AmÈREUS pro- 
bablement au résultat suivant : 


Chiton Lamyi Dupuis, forme typique. Valve antérieure à sculpture net- 
tement et régulièrement formée de côtes rayonnantes, non anastomosées 
entre elles. 


Var. reticulatus Dupuis. Les côtes n’anastomosent entre elles, donnant 
un ensemble sculptural réticulé, moins accusé et moins saillant. Dans 
une forme extrême, la sculpture devient complètement obsolète. 


Var. peregrinus Thiele. Les côtes, coupées probablement par des lignes 
d’accroissement, sont découpées en granulations irrégulières. 


Voici quelques détails complémentaires sur cette espèce : 


La côte postérieure des aires latérales, chez presque tous les exem- 
plaires examinés, offre une succession régulière de taches claires alternant 
avec des taches foncées. 

Chez les deux exemplaires que j'ai désarticulés, voici le nombre des 
fissures dans les plaques d'insertion : 


Exemplaire À : valve antérieure, 11; valves intermédiaires, 1 de chaque 
côté, sauf la 7° qui en a deux à droite: valve postérieure, 13. 


Exemplaire B : valve antérieure, 1 1; valves intermédiaires, 1 de chaque 
côté, sauf la 4° qui en a deux à droite; valve postérieure, 17. 


Les dents sont assez obtuses et finement pectinées. 

H y a donc chez cette espèce tendance au type radsioïde comme chez le 
Ch. virgulatus et le Ch. marquesanus. 

Le manteau est couvert d’écailles grandes, convexes, arrondies à leur 
bord libre, un peu anguleuses au bord opposé, et paraissant finement gra- 
nuleuses au microscope. 

Le manteau présente une alternance de bandes claires et de Far 
foncées irrégulières. 

Chez un exemplaire, les écailles détruites en partie par un accident 
ont été remplacées par des écailles beaucoup plus petites. 

Je n’ai trouvé la forme typique que chez un exemplaire que m'a pro- 
curé M. GÉRET parmi des coquilles de la Mer Rouge, sans localité précise. 
Tous les exemplaires récoltés par le D° Jowsseaume appartiennent à Îa 
variété reticulatus. 


/ 


ACANTHOCHITES DAKARIENSIS Rochebrune. 


J'ai examiné le spécimen type de ne RocneBrune (Bull. Soc. Philom. 


Paris, 1880-81, p. 116; Journ. de Conchyl., 1881, p. 4h). Comme cer- 


2 & La 
assez mauvais élal, je ne me suis pas te à le 
me prononcer avec certitude il me faudrait posséder 


re 4e er Mais il ne me x Fe différer de l’Acan- 


— 534 — 


UNE ESPÈCE INDO-CHINOISE DU GENRE SARCOSPERMA, 
DE LA FAMILLE DES ISAPOTACÉES, 


par M. Henri Lecoure. 


Le genre Sarcosperma fut créé par Hooker f. pour une Sapotacée à 
feuilles stipulées et dont les fleurs sont disposées en grappes simples ou 
rameuses à l’aisselle des feuilles. Le limbe des feuilles est d’ailleurs bien 
caractérisé par sa nervation, car les nervures secondaires sont réunies par 
des nervures de ‘troisième ordre à peu près parallèles entre elles, nom- 
breuses et disposées de façon à être à peu près perpendiculaires à la côte. 
Ces trois caractères : stipules, mode de nervation des feuilles et forme 
de l’inflorescence, font de cette Sapotacée un genre bien distinct dans le 
groupe des Sidéroxylées. Réduit à quelques espèces, ce genre n’était jus- 
qu'ici connu que dans l'Inde, dans la presqu'île de Malacca et en Chine. 
Il était donc tout naturel de le rencontrer dans l’Indo-Chine qui constitue 
un pays intermédiaire entre l’Inde et la Chine : en effet, dans les récoltes 
du Père Bon, nous avons eu la bonne fortune de rencontrer un spécimen, 
malheureusement réduit à un rameau feuillé portant un fruit non mur, 
que nous avons dù rapporter au genre Sarcosperma. 

Ce Sarcosperma ne présente pas de domaties sur ses feuilles et, par consé- 
quent, par ce caracière négatif, il s'éloigne nettement des espèces S. arbore 
Hook f. et S. paniculata Stapf et King. D'autre part, sa nervation tertiaire 
très serrée la distingue complètement des espèces S. Grifithü Benth. et 
S. pedunculata Hemsl. qui ont, comme la plante d’Indo-Chine, des feuilles 
dépourvues de domaties: 


un 


Sarcosperma tonkinensis sp. n00. 


Arbor 8-10 m. alta. Ramuli graciles. Foha alterna; stipule caduce ; 
petiolus supra canaliculatus 1.5—2 centim. longus ; himbus subcoriaceus ovato- 
oblongus, 8-11 centim. longus 3-4 centim. latus, basi leviter attenuatus, 
apice acutus vel breviter acuminatus ; nervi utrinque 11, curvatr. supra pro- 
minentes ; nervuli mumerosi, graciles, paralleli versus costam. Sica aæillaris 
5 centim. longa. Flores incogniti. Fructus baccatus pedicello 3 mullim. longo 
instructus, 1-seminatus, oliviformis, 2.3 centim. longus. Semen immaturum. 


NorE SUR UNE GRAMINEE D’INpo-Cuins: CYMBOPOGON Errusus À. Camus, 


par Mie Aimée Camus. 


CyuBopocon EFFusSus À. Caw. 


— Themeda efusa Balansa, in Morot, Journ. de Bot. (1890), p. 1159; 
— Anthistiria Balansæ Crevost et Lemarié, Cat. pr. Indo-Chine, p. 36. 


La plante du Tonkin décrite par Balansa sous le nom de Themeda effusu 
appartient au genre Cymbopogon. L'absence d’épillets involucrants , l’allon- 
gement de chaque grappe et surtout la présence de 2 grappes dans chaque 
spathe, ne peuvent laisser aucun doute à ce sujet. La description de Ba- 
lansa est incomplète el imprécise sur les points essentiels et, sans l'examen 
des échantillons authentiques, il m'aurait été impossible de savoir: à quel 
genre cette Andropogonée appartenait. C'est pourquoi je crois utile de com- 
pléter ainsi la description du C. effusus : 


Plante haute de 50-60 centimètres environ, vivace à souche cespiteuse. 
Chaumes plus ou moins genouillés à la base, puis dressés, fermes, lisses, 
peu robustes, plurinodes, glabres. Feuilles à limbe étroit, linéaire, acu- 
miné, à sommet sétacé, atteignant 15-20 centimètres de long, 2—4 milli- 
mètres de large, plan ou subconvoluté, glabre ou muni de quelques poils 
vers la base, lisse ou scabriuscule sur les faces et les bords; nervures la 
médiane carénée à la face inférieure, les secondaires peu marquées. Gaines 
étroites, les inférieures un peu plus larges et plus ou moins persistantes à 
la base des chaumes, glabres. Ligule étroite, oblongue, tronquée. Panicule 
feuillée développée, haute de 20 centimètres environ, très lâche, pauvre. 
Spathe propre membraneuse, très étroite, linéaire, glabre ou légèrement 
poilue vers les bords, entourant le pédoncule commun ou le dépassant 
un peu. Pédoncule commun long de 4-4,5 centimètres, souvent coudé au 
sommet, grêle, muni surtout vers la base de soies d’un blanc jaunätre. 
Pédoncules spéciaux épinastiques, complètement recourbés lors de la ma- 
turité des caryopses, celui de la grappe inférieure long de 1 millimètre. 
Grappes un peu violacées, longues de 2 centimètres (sans les arêtes), 
2 dans chaque spathe propre, formées de 7-9 épillets : 1 paire d'épillets 
homogames G' (parfois 2 dans la grappe la plus longuement pédonculée), 


— 537 — 


ss | l'un sessile, l'autre pédicellé; 1-2 paires d’épillets hétérogames, les épillets 


sessiles e) , les pédicellés & et enfin 3 épillets dont le médian sessile g , les 
latéraux & et pédicellés. Rachis muni de poils d’un blanc jaunâtre. Kpiül- 


lets S longs de 5 millimètres, oblongs-lancéolés, comprimés dorsalement ; 


glume inf. (gl. [) linéaire-oblongue, étroitement tronquée-émarginée au 
sommet, papyracée, subcoriace, à bords impliqués, un peu ailés, 7- nervée, 
à nervures disparaissant sous le sommet, munie de très courtes soies sur 
tout le dos, sétuleuse-ciliée aux bords; callus dur, piquant, pointu, poilu: 
glume supérieure (gl. 11) égalant l'inférieure ou un peu plus longue qu'elle. 
oblongue-tronquée , moins obtuse, papyracée , carénée; fleur inférieure à glu- 
melle inférieure (el. 111) oblongue, nettement plus courte que la glume infé- 
rieure, hyaline, pubescente, fimbriée au sommet, 7- nervée; fleur supé- 
rieure à glumelle inférieure (gl. IV) entière, terminée en arête robuste, 

coudée, non ou peu genouillée, poilue, longue de 5, 5 centimètres. Glu- 
mellules 2, oblongues, plus courtes que ne Fe 3, légèrement 
D cnles au na. Ovaire glabre; styles 2, distincts jusqu’à la base: 
stigmales plumeux sortant latéralement de l'épillet. Épillets pédicellés 
longs de 7 millimètres, brièvement aristés; pédicelle muni latéralement de 
mr blancs, développés ; glume inférieure (91. 1) oblongue-aigüe , acuminée, 
aristée, glabre ou un peu pubescente vers les bords, à bords impliqués, 
scabérules, 7—-9-— nervée, à arête longue de 3 millimètres, scabriuscule ; 
glume supérieure ( gl. Il) égalant inférieure (sans l’arête),oblongue-aigué , 
à bords embrassants, un peu pubescente sur les bords; fleur inférieure à 
glumelle inférieure (91. II) plus courte que les glumes, oblongue-aiguë, 
hyaline, ciliolée; fleur supérieure à glumelle inférieure (gl. IV) un peu 
plus courte que la précédente, anghe: hyaline, ciliolée ; glumellules 9 ; 

étamines 3. Épillets homogames de la base des grappes 1 paire et parfois 
2 dans la grappe manifestement pédonculée, l’un sessile, l'autre pédicellé, 

oblongs-lancéolés, aigus, semblables aux épillets pédicellés des paires hé- 
térogames , mais mutiques (parfois, lorsqu'il y a 2 paires homogames dans 
la même grappe, l'épillet pédicellé de la paire supérieure est brièvement 
aristé ). 


Tonkin : base occidentale du Mont-Bavi (Balansa, n° 1726); Baa Lai, 
base du Mont-Bavi ( Balansa , n° 1727). 


Cette espèce présente beaucoup d’analogie avec Le Cymbopogon filipendulus 

À. Camus (= Androp. filipendulus Hochst. in Flora [1846], p. 115) mais 

s'en différencie par ses pédoncules spéciaux très réfléchis, un peu diver- 

gents, ses pédoncules communs et spéciaux munis de poils excessivement 
longs (4 mm. env.). 

Le C. effusus a aussi des affinités avec le C. finitimus À. Camus (- Androp. 

Jotimus Hochst. in Schimp., PL. Abyss., 1797; A. Rich. , Tent. fl. Abyss., 


2, p. 465) et s’en distingue par : les grappes. à pé nee spé ( 
long) atteignant 5 millimètres (au lieu de >, 5-3 millimètres), par les 
pédoncules plus longuement poïlus, les épillets glabrescents (et non munis 
d’une pubescence abondante), l'arête des épillets G plus longue et plus 
robuste. £ UN ARE 


Eh 


Norz sur LE GENRE ISEILEMA (GRAMINÉES ). 


par Me Aruée Camus. 


Le genre Jseilema | Anderss. in Nov. act. Soc. scient. Upsal., >, p. 250 
(1856) | est un des genres les micux caractérisés de la tribu des Andropo- 
oonées. (est le seul genre ayant des grappes isolées dans une spathe 
propre et comprenant : 4 épillets involucrants G' ou neutres, verticillés. 
brièvement pédicellés autour d’un axe très réduit portant un verticille 
formé de 1 épillet S et de 2 épillets pédicellés rudimentaires. Il se rap- 
proche du genre Themeda, mais dans ce dernier genre les épillets involu- 
crants sont sessiles et verticillés ou disposés en 2 paires rapprochées dont 
l’un des épillets de chaque paire est brièvement pédicellé, de plus chez les 
T'hemeda les épillets involucrants sont persistants après la chute des épillets 
fertiles, tandis que chez les /seilema la grappe entière se détache au-dessous 
de l'insertion des 4 épillets involucrants. Ces deux genres sont adaptés à 
un mode de dissémination différent. Dans le genre Themeda, les épillets in- 
volucrants persistent sur le rachis, alors que les épillets fertiles se détachent 
et que le callus ordinairement développé et piquant s'enfonce en terre ou 
s'attache aux poils des animaux. Dans le cenre /seilema, la dissémination 
doit s’opérer par le vent, les épillets involucrants alors scarieux, vides , 1é- 
gers, à pédicelles munis d’aigrettes de poils, s'envolent facilement entrai- 
nant l’épillet fertile avec lequel ils sont attachés. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


A. Gaines florifères et spathes propres verriqueuses ou tuberculeuses. 


a. Spathe propre égalant ou dépassant un peu le pédoncule de la 
grappe; pédoncule verrug.eux sous le sommet; épillets S aigus, 
non rostrés, cachés par les épillets involucrants. 


1. 1. Wight Anders. 


b. Spathe propre 3-5 fois plus longue que le pédoncule de la grappe ; 
pédoncule non verruqueux sous le sommet; épillets g rosirés , 
non cachés au sommet par les épillets involucrants. 


« Epillets imvolucrants longs de 6 millimètres, réduits à » ulumes; 
épillets longs de 8 millimètres ; arête longue de 4, 5-5 milli- 
mètres. 2. L. argutum Anderss. 


Muséum. — \aiv. 36 


AT NAS 


£ Epillets involucrants longs de 4, 5-5 millimètres, formés de 
2 glumes et de 1 glumelle; épillets e] longs de 5 millimètres: 
arête longue de 8-10 millimètres. 3, 1. Thoreln À. Camus. 


B. Gaines florifères et spathes propres non verruqueuses. 
a. Epüllets g cachés par les épillets mvolucrants. 


4 Spathe propre 3-4 fois plus longue que le pédoncule légère- 
ment tuberculeux au sommet: épillets involucrants à pédicelle 
h fois plus court qu'eux, formés de 2 glumes et de 1 glumelle. 


L. I. laxum Hackel. 


& Spathe propre 5-6 fois plus longue que le pédoncule non tu- 
berculeux au sommet; épillets involucrants à pédicelle 6-8 fois 
plus court qu'eux, formés de 2 glumes. 


9. Î. anthephoroides Hackel. 


b. Épillets e) dépassant nettement les épiilets involucrants. 


6. I. Mitchellu Anderss. 


SYNONYMIE ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES ESPÈCES. 


1. 1. Wightu Anderss., 1 c., p. 251 (1856) = Andropogon prostratus 
L., Mant., ©, p. 304 (1967)= Antist. prostrata Wilid., Spec., IV, p. go1 
(1805) —Cymbopogon glandulosus Spreng., Pug., 2, p. 14 (1813-15) = 
Anthist. cimicina Edgew. in 4s.Journ. (18592), p. 182 = Andropog. Wightu 
Nees ap. Steudel, Synops., 1, p. oo (1855) — À. Linnaeana Steud., L c., 
p. 401 (1855). — Inde. 


2. Ï. argutum Anderss., L. e., p. 259 (1856) Anthist. arguta Nees ap. 
Steudel, Synops., 1, p. 4o1 (1855). — Inde. 


3. I. Thorelii sp. nova. 
L P 


Herba perennis. Culmi 0,90 -1,30 m. alti, validi, erecti, plurinodes, firnu, 
compressissimt, glaberrimi, infra nodos sericeo-barbati. Lamine e bas 
subangusiata a vagina parum dishincta lneares, 20-30 centim. longæ, 
2,9—5 millim. lalæ, acute vel setaceo-acuminatæ, rigide, subplanæ , virides, 
sublus scaberulæ, supra læviuscule, margine aculeato-scaberrimæ, prope 
basin sæpissime parce pilosæ, costa media subtus carinata, setulosa-scabra, 
neruis lateralibus prominulis. Vaginæ compressæ, carinatæ, strate, glabræ 
vel raro pilis adspersæ, superiores breves, dilatatæ, emortuæ ad basin culmi 
agoregatæ. Lioula brevis, membranacea, truncata, dorso pubescens. Spatheæ 
rufescentes, subinflatæ, herbaceæ, scarioso-marginatæ, laminam ferentes. 
Spalhæ propriæ 8-10 millim. longæ, naviculares, aculæ, rufescentes, 
compressæ, aphyllæ, dorso plus minus herbaceæ, scarioso-marginate, 


me OA — 


multinerves, carina nervisque tuberculatis, racemos non æquantes. Panicula 
elongata, 18-30 centim. longa, erecta, laxa, subcomposita, nodis barbans. 
Racemi 6 millim. longi. Pedunculus > millèm. longus, rectus vel leviter 
curbatus, apice selosus, fihformis, spatha 3-5-— plo brevior. Spicule 7, 
_rufescentes. Spiculæ involucrantes S, a dorso valde compressæ , pedicellis quam 
ipsæ 6-8- plo brevioribus fuliæ : gluma 1“ chartacea, subcoriacea, pallidu , 
oblonva, subobtusa vel subacuta, marginibus anguste carinato—-implicata, 
tuberculato-scabra, ciliata, 7-9- nervis ; 1% 1°" œæquans, membranacea vel 
papyracea, oblongo-lanceolala, acuta, carinata; 11° 1°" æquans, lineari- 
oblonga, acuta, hyalina. Stamina 3; antheræ oblonsæ. Spicula S urticulo 
gracih vix 1 millim. longo insidens, exserta, lineari-oblonga, rostratu, 
glabrescentia, gluma 1°“ chartacea vel subcoriacea, e basi late oblonga in 
rostrum glumæ |]. occupans atlenuata, truncatulata, subdenticulata , 
* marginibus carinato—imphcatis, carinis scabris, rostro manifeste 1-5- nervi 
scuberulo, reliqua gluma levissima tenuiter 1-5 nervi; gl, 1 1°" æquuns, 
oblonga; subulato-attenuata, suboblusa, mutica ; gl. 11° brevior, hyalina, 
bidentata; pl. iv“ hyalinu, aristata, arista 8-10 millim. longa, gracillima, 
scabrtuscula columna subulam œquante. Styli shigmata æquanti. Ovarium 
oblongum. Spicule pedicellatæ superiores involucrantibus breviores, angus- 
tioresque, lineari-oblongeæ : pedicellus quam spicula S 5- plo brevioribus, 
ciliatus ; gl. 1" oblonga, acuta, carinata, tuberculata ; gl. 11°" oblonga, acuta. 


Laos : Mékong à Bassac (Thorel). 


Cette espèce est bien distincte des autres par les feuilles plus dévelop- 
pées, à nervure médiane carénée en dessous et ciliée -spinuleuse, les épillets 
et les gaines munis de gros tubercules , les pédoncules des grappeslon- 
guement soyeux au sommet, le pédicelle des épillets involucrants 6-8 fois 
plus courts que l’épillet. L’anneau de poils très développé qui se trouve à 
tous les nœuds des chaumes et de la panicule manque souvent aux nœuds 
inférieurs , dans la plante adulte, les poils étant tombés. 


h. L. laxum Hackel, Monopr. Androp., p. 689 (1889); Prain, Contrib. 
of India Bot., p. 318. — Inde, Ceylan, île Maurice. 


5. L. anthephoroïdes Hackel, L. c., p. 683. — Inde. 


6. TI. Mitchell Anderss., L. c., p. 259. — Anthist. membranacea Lindi. 
in Mitch. Trop. Austr., p. 88. — Australie. 


30. 


— 942 — 


La POMME DE TERRE, CULTURE DÉROBÉE, 


Par MM. J. Cosranrin er J. GÉérôwx. 


M. le Commissaire général de la production agricole de l'Afrique du 
Nord et des colonies s’est intéressé à un envoi de Pommes de terre, qui 
avait été fait à M. le Directeur du Muséum, vers la fin de juillet dernier, 
par M. P. Germain, propriétaire à Félix-Faure, Alger, en vue d’expéri- 
menter ces tubereules sous le climat parisien. 

M. Germain envisageait la possibilité de réaliser une bonne récolte en 
certaines régions de la France, en plantant en juillet-août, immédiatement 
après la moisson, des semences (tubercules entiers) de variétés hâtives, 
récoltées sans irrigation en Algérie pendant les mois d'avril et mai. 

Cette question nous a paru présenter de l'intérêt en 1918, car, par 
suite de la sécheresse, les Solanum tuberosum avaient souffert et les plan- 
tations qui avaient été faites au cours de celte saison au Muséum s’annon- 
çaient comme devant être déficitaires ©. 

Nous devons dire tout de suite que M. Germain concevait l'essai à 
entreprendre à un point de vue différent du nôtre, et il admettait que 
la tentative faite pendant la guerre pouvait avoir une répercussion heu- 
reuse pour l'avenir, la paix une fois rétablie. 


Nous allons voir s'il y a lieu de croire qu'il s’agit d'un nouveau pro- 
cédé de culture destiné à enrichir d’une manière permanente notre agri- 
culture. 


@ En 1917; la question du ravitaillement a été grave, par suite du déficit 
énorme des céréales (résultant de la réduction des terres emblavées, des gelées 
intenses de l’année, de l'échec des semis de printemps et du défaut de maim- 
d'œuvre; ces causes ont agi en même {emps que les torpillages par les sous- 
marinspour rendre la situation critique). Des efforts considérables ont été faits 
par la population pour organiser partout des cultures potagères. Le Muséum a 
cru devoir donner l'exemple, et, à la suite d’une décision de l’Assemblée des 
Professeurs, des cultures de Pommes de terre, Haricots, Carottes, Rutabagas, 
Navets ont été installées dans les parterres. Cette tentative a été suivie avec beau- 
coup d'intérêt par le public : elle rappelait celle qui avait été faite par la muni- 
cipalité de Paris en 179 pour organiser des potagers dans les jardins du fau- 
bourg Saint-Germain. (Tuisrs, Histoire de la Révolut. ,t. I, p. :49.—Un amateur 


— 543 — 


Voici les résultats de l'expérience : plantation, 23 juillet; date de la 
récolte, 18 novembre 1918 : 


NOMBRE DE TUBERCULES. 
PETITS POIDS | NOMBRE 
RÉCOLTE [TUBERCULES de de 


qui lesquels inutilisables | TUBERCULES | TURERCULES 


en  [WONT RIEN|LARÉCOLTE| TOTALE. | commer- [pouvantétre| gros 
tout. | produit. |, PU 


VARIÉTÉS. PLANTÉS 


H : cialement. | consommés. |et moyens. 
être faite. 


kilogr. kilogr. 
Prime bretonne ).| 67 11,900 1,820 


Up to date),....| 90 L,260 0,450 3,810 104 


() Très voisine dela Hollande ou Kydney royale améliorée ; fanes vigoureuses, retombantes ; 
résiste aux intempéries (mais non à la maladie qui s’est montrée d’une manière intense }; 
tubercules de grosseur moyenne , ovales, allongés, chair jaune, surface lisse, yeux à peine 
apparents. — (?) Fin de siècle ou Flouque anglaise. 


des curiosités de l’histoire de Paris, M. G. Cain, a suivi attentivement ces essais 
et y a consacré un article du Temps.) 


Voici d’ailleurs les résultats de cette culture, en 1917, pour les Pommes de 
térre. : 


CARRÉS SURFACE PRODUCTION DISTRIBUTION 


de APPROxI- | RAPPORT, MOYENNE OBSERVATIONS, de 
CULTURE. MATIVE. à l’hectare. LA RÉCOLTE. 


ares c. kilogr. kilogr. 
Decaisne 80 ho,000 Terrain très bon | Cantine de bienfai- 


(avec engrais ). sance du v°, rue 
” de l’Estrapade. 
Thouin 18,700 Terrain bon Cantine de bienfai- 
(avec engrais). sance, rue de la 
Bâcherie. 
29,857 Terrain bon Cantine de bienfai- 
(avec engrais). sance du 
séum, rue 
Buffon (organisée 
par M®° Perrier). 
Terrain assez bon! Ouvriers. 
(sans engrais), 
maladie. 


Terrain maigre | Semences. 
(sans engrais). 


Mirbel 


Plantes annuelles. 1 50 


Pépinières... . . .. 8 00 


Toraux...| 90 7o 


On a récolté en outre : 1° Carottes (2 ares) 900 kilogrammes (45,000 kilogr. 
à l’hectare) | partagées ainsi : Cantine du Muséum, 150 kilopr.; 


; chevai de la 
culture, oo kilogr.; ménagerie, 350 kilogr.]; 2° Navets (culture dérobée) 


[150 mêt. carrés], 125 kilogrammes (donnés à la Cantine du Muséum); 6° Ha- 
ricots : 80 kilogrammes (30 kilogr. à la Cantine du Muséum, 50 kilogr. aux 


— 5h — 


Les tubercules de Prime bretonne inutilisables commercialement étaient 
au nombre de 175, pesant 1 kilogr. 820 (en moyenne 10 gr, 4 chacun ): 
ceux de Up to date étaient au nombre de 45, pesant 4oo grammes (en 
moyenne 10 gr.). 

Le poids du plus gros tubercule consommable de Prime bretonne était 
de 71 grammes, et de Up Lo date, 85 grammes, 

I y a lieu d'attirer l'attention sur les dates de plantation (23 juillet) et 
de récolte (18 novembre); à ce propos, on doit faire remarquer que pour 


pouvoir conserver ces Pommes de terre à une époque aussi tardive, ila 


été nécessaire de les abriter en coffre et sous chassis à la fin de l'automne. 
Si cette précaution n'avait pas été prise, les tiges auraient pu geler dès 
le 15 ou 20 octobre, ce qui aurait avancé la récolte d’un mois. Pratique- 
ment, et en se plaçant dans les conditions de la grande culture, — et c’est 
le cas qu'il faut envisager si la culture doit être faite en plein champ après 
la moisson, — ïl faudrait done compter sur une période de végétation de 
trois mois. Grâce à la méthode que nous avons adoplée, l'expérience a 
duré un mois de plus, par une culture horticole, avec des soins, une main- 
d'œuvre, un outillage qu'il ne faudrait pas admettre en cas de grande culture. 
Examinons le rendement : 


Le) 


1° Prime bretonne, 67 tubercules ont donné 9 kilogr. 680, soit 
o kilogr. 14447 au pied; en admettant une plantation agricole à des dis- 
lances de 50x40 centimètres, or: trouve 7,223 kilogr. 35 à l'hectare; 

9° Upto date, 20 tubercules ont donné 3 kilogr. 816 , soit o kilogr. 1905 
au pied, et enfin 9,525 kilogrammes à l’hectare. 


ouvriers), Les Rutabagas ont été donnés surtout à la ménagerie (les pigeons ont 
mangé les feuilles dès le début, ce qui a nuï à la récolte). 


CULTURES DE 1918. 


LA 
PLANTES CULTIVÉES. Up ne REÉCOLTE PRODUCTION 
CULTIVÉES. TOTALE. À L’HECTARE. 


ares cent. kilogr. kilogr. 


Bettérayes =. 2er et RE 2,009 43,674 
Carottes émise MR Rene NÉS ce 1,397 


27,140 
1,922 
2,343 19,220 
380 10,555 


22 917 


Haricots 179 


Une partie de ces récoltes a été donnée à la Cantine du Muséum, le reste a été 
vendu aux employés du Muséum au prix de la taxe. 

Une récolte importante de choux pommés (5 ares) a été faite et répartie de la 
même manière (elle n’est pas encore complètement terminée). 


— DA5 — 


Ces résultats sont médiocres au point de vue du rendement : c’est un 
essai qui ne payerait pas, et il n’y a guère lieu, semble-t-il, d'espérer 
quelque chose de pratique de cette méthode. 

Il faut noter que l'insuccès de cette tentative doit tenir à ce que les 

tubercules envoyés (qui auraient dû être plantés normalement l’année sui- 
vante ) étaient incomplètement mûrs : ils ont bien commencé à pousser en 
tiges et feuilles, même en stolons souterrains, mais ils n’ont pas différencié 
de tubercules (parfois les ébauches de ces organes étaient gros comme un 
Pois). La deuxième variété «Up to date», qui est encore moins hâtive, 
présente une proportion beaucoup plus forte de pieds qui n'ont pas 
tubérisé : 12 sur 20. 
: À l’occasion des cultures dérobées. il est bon de rappeler ce qu'en dit 
Mathieu de Dombasle ® : «Quoiqu'il puisse être avantageux, dans beaucoup 
de circonstances, de prendre dans la même année une récolte de Navets, 
de Sarrasin, de Millet, de Carottes, etc., après une récolte qui a laissé le 
terrain libre de bonne heure dans la saison, il faut toujours prendre en 
considération pour cela l'état dans lequel se trouve la terre. Si elle n'est 
pas très riche et qu’on ne puisse pas lui consacrer une surabondance 
d'engrais, la seconde récolte doit toujours être destinée à être enterrée en 
vert, et si le sol n’est pas bien net de mauvaises herbes, 1l vaut bien 
mieux, dans tous les cas, consacrer le temps où le terrain est libre à lui 
donner des cultures répétées qu’à produire une seconde récolte.» Les cul- 
tures dérobées, #si on les applique mal, occasionnent bien plus de perte 
sur les récoltes qui suivent, qu’elles ne produisent de bénéfice, et dans la 
plupart des circonstances une bonne demu-jachère sera plus lucrative 
qu'une culture dérobée ©,» 

La Pomme de terre précoce n’est pas citée parmi les cultures dérobées 
recommandées dans les divers ouvrages agricoles et horticoles. Joigneaux , 
cependant, dans le Livre de la Ferme dit qu'à diverses reprises on a 
conseillé aux jardiniers de demander deux récoltes à leurs Pommes de 


@) Mathieu pe Dowsasze, Calendrier du bon cultivateur, 1846, 8° édit., p. 222. 
Barraz, Dict. d’agricult., 11, 469, dit qu'en dehors des racines fourragères 
comme Carottes, Navets, Choux-raves, qui peuvent être faites de cette façon, on 
recommande surtout ces cultures pour des plantes fourragères à végétation rapide. 

@) Dans certaines régions, on réalise cependant des cultures dérobées qui pro- 
duisent beaucoup, si le climat est favorable : dans certains cantons des Vosges, 
les Navets réussissent très bien après le déchaumage des Seigles, qui mürissent 
de bonne heure. Une autre méthode est employée pour les Carottes, qui sont 
semées au printemps dans les Seigles (au moins dans la petite culture, car 
dans la grande culture ce n’est pas pratique) : après la moisson, on fait passer 
la herse pour déchaumer et enlever les plus gros chaumes, et on se contente 
de cela. 

6) Jorengaux, Livre de la Ferme, 1, p. 313. 


7 CAD 


terre précoces. Mais la méthode qu'il indique est tout à fait différente de 
celle qui vient d’être exposée : on bouture la plante par un temps couvert 
ou humide. L'auteur remarque que les pieds mères qui fournissent les 
boutures s’en ressentent. Quant aux tubercules provenant du bouturage , 
ils ne sont pas robustes, et, “en procédant de la sorte, on précipite la 
dégénérescence de la plante». Cette méthode n’est, en somme, à recom- 
mander que pour multiplier une variété nouvelle à laquelle on tient 
beaucoup. | 


Conczusiox. — Les résultats obtenus avec ces variétés précoces d’A- 
gérie sont médiocres comme culture dérobée marchande; on peut envisager 
celle lentative en vue d’une cullure d'amateur qui désirerait avoir des 
Pommes de terre nouvelles à une époque où l’on n’en a pas normalement. 
Ceci ne présente qu’un intérêt médiocre à une époque où les Pommes de 
terre développées normalement abondent. D’aillcurs il est à remarquer 
que les tubercules ainsi récoltés sont gorgés d’eau et peu riches en fécule : 
ils n’ont pas la fermeté croquante sous la dent, même des Pommes de terre 
nouvelles ordinaires. I est bien certain qu'il s’agit d’un produit qui n’est 
pas arrivé à maturité. 

Au point de vue pratique, les frais de culture (préparation du sol, 
engrais, plantation, binage, arrachage) ne permettraient pas de réaliser 
un bénéfice. De plus, l’époque où 1l faudrait commencer celte entreprise 
est une période où la main-d'œuvre est très occupée, — notamment par le 
batilage et par tous les travaux qui suivent la moisson, — et il serait à 
craindre que les retards qui se produiraient dans la plantation ne contribuent 
encore à réduire une récolte déjà médiocre, surtout avec une durée de 
végétation qui ne serait que de trois mois au lieu de quatre comme dans 
notre essai (durée prolongée qui ne peut être obtenue que dans un jardin 
et non en grande culture). 


em 


Lie CARS. Se ds, RL , 


dt: 


b 


017 


SYMPTÔMES GRAVES DÉTERMINÉS CHEZ UNE JEUNE FEMME 
PAR LA PIQÜRE D'UNE SEULE ABEILLE 


par Mere M. Prisauix. 


On sait que de multiples piqûres d’Abeïlle, faites simultanément, sont 
capables de déterminer la mort chez l'Homme et les gros Mammifères. 
Une trentaine d'observations de ces cas mortels concernent surtout des 
apiculteurs ou des amateurs d’apiculture. Mais on cite très peu de cas où 
la piqüre d’une seule Abeille entraine des accidents graves; généralement, 
les symptômes se bornent à une douleur locale cuisante, à la formation au 
lieu de la piqûre d’une papule œdémateuse, d’abord pâle, qui grossit et 
s’aréole d’un cercle rouge, puis, en même temps que la cuisson, régresse 
en quelques heures. 

Cette faible réaction s'explique par la dose minime de venin qu'une 
Abeille est susceptible d’inoculer à un moment donné et que les moyennes 
obtenues par Langer fixent à o milligr. 4. 

M. L. Cornil a récemment publié une très intéressante observation dans 
le Bulletin de lu Société de pathologie comparée, du 13 mars 1917, où il 
s’agit d’une jeune femme qui, piquée à la face dorsale de la main, pré- 
senla presque aussitôt des symptômes graves revêtant par leurs caractères 
et leur vitesse de développement l'allure du choc anaphylactique : troubles 
dyspnéiques avec sensation d’étouflement, nausées, œædème, éruption urti- 
carienne et enfin syncope. La malade, qui était au début de sa période 
menstruelle, revenait à la santé au bout de quatre heures. En plusieurs 
occasions, elle avait déjà été semblablement piquée sans éprouver autre 
chose que l’action locale et quelques symptômes généraux, d’ailleurs très 
fugaces. 

Nous avons observé tout récemment un autre cas analogue, où les 
symptômes, plus intenses et plus durables, rappellent assez exactement. 
par leur gravité aussi bien que par leur nature, ceux que Lauger a notés 
chez le Chien après des injections intra-veineuses répétées de fortes doses 
de venin d’Abeille. 

1 concerne également une jeune femme qui fut piquée le 24 juillet 
dernier, vers 10 heures du matin, en saisissant le gâteau d’une ruche 
pour en couler le miel. L’Abeille, à demi-engluée dans ce gâteau, plongea 
successivement son dard en deux points rapprochés de la face palmaire du 


— 548 — 


medius gauche. Malgré la douleur cuisante qui suivit, la jeune femme, 
qui n'était pas émotive, n’altacha aucune importance à ce fait banal et 
continua de vaquer à ses occupations. 

Mais au bout d’une heure environ, elle ressentit du malaise, des four- 
millements dans les membres, du prurit; il survint des nausées sans 
vomissements, du vertige, puis enfin une syncope accompagnée de con- 
vulsions cloniques des muscles des membres, de la face, du thorax, puis 
de contractures généralisées qui, intéressant les muscles du thorax, du 
pharynx, du larynx, des mâchoires, déterminaient de la dyspnée, de la 
dysphagie, de l’aphonie et du trismus. Le pouls était faible et rapide. Des 
œdèmes, à début local, s’étendaient à la tête et au thorax, produisant une 
fluxion spécialement marquée à la région mammaire. 

À cette crise d’allure tétanique succéda la stupeur. 

Le lieu de l'accident étant éloigné, comme beaucoup de nos villages 
depuis la guerre, de tout poste médical permanent, on avait dû recourir 
aux majors du cantonnement américain le plus voisin, situé encore à une 
douzaine de kilomètres de là. 

Les majors firent une incision au lieu piqué, une injection sous-cutanée 
toni-cardiaque, puis se retirèrent en signalant notre présence dans le 
voisinage plus immédiat pour le cas où l’état de la malade ne s’améliore- 
rait pas. Ils nous firent en même temps informer des symptômes graves 
observés et de la nature de leur intervention. 

Dans le courant de l'après-midi, les mêmes crises convulsives se renou- 
velèrent trois fois avec les mêmes alternances de stupeur. 

Nous ne fûmes appelée que tard dans ia soirée, quand l'entourage de 
la malade craignit une issue fatale, et n’arrivames ue d'elle que vers 
minuit. 

La situation était effectivement alarmante : la jeune femme était étendue 
immobile sur le canapé où elle était tombée lors de sa première syncope; 
elle venait d’avoir une nouvelle crise convulsive, avait encore les lèvres 
serrées avec de l’écume aux commissures, du trismus, de l’aphonie, de la 
dysphagie et de la constriction du thorax. La respiration était en immi- 
nence de s'arrêter; les battements du cœur faibles et rapides; l’œdème 
avait presque disparu; la stupeur était manifesie. Ainsi, quatorze heures 
après l'accident, l’état de la malade était encore fort grave. 

Le venin ayant eu, avant toute intervention, le temps d’envahir l'or- 
ganisme et d'y produire son elfet, on ne pouvait que tenter une médica- 
tion symptomatique et éliminatrice. 

Nous fimes aussitôt des injections sous-cutanées d'huile camphrée et de 
sérum additionné d'eau salée physiologique. 

Au bout d’une demi-heure à trois quarts d'heure environ, les contrac- 
tures musculaires s’affaiblirent et, corrélativement, la respiration et le 
pouls reprirent un rythme qui, sans être encore normal, était plus ras- 


— 049 — 


surant. La stupeur fit place à un réveil partiel où la malade put répondre 
par signes du visage aux questions simples qui lui étaient posées. 

Vers 2 heures du matin, la phase la plus critique de lenvenimation 
élait passée. ; 

Néanmoins la malade resta encore toute la nuit et la matinée suivante 
dans l'indifférence et la stupeur, sans que reprennent les crises convul- 
sives ; la déglutition ne devint possible que dans l'après-midi et, malgré 
un régime de désintoxication, le retour à la santé exigea environ une 
semaine. 

À quoi faut-il attribuer l'intensité des symptômes ainsi observés ei qui 
avaient failli coûter la vie à la malade par asphyxie d'ordre mécanique? 

Sans doute la virulence du venin peut être accrue pendant l'été, saison 
qui correspond à la période d’activité maxima des Abeilles; mais cette 
cause à elle seule ne saurait être incriminée, car elle ne se manifeste que 
très rarement parmi les nombreux cas de piqüre qui se produisent. 

La sensibilité propre du sujet, son idiosyncrasie, suivant l'expression 
consacrée, semble être un facteur plus important , etla question se ramène 
à savoir à quoi est due cette sensibilité. 

La malade ne put nous fournir aucune indication sur l'existence même 
de cette sensibilité; si auparavant elle avait été piquée, elle n'y avait pris 
aucune attention : ce n’était donc pas une nerveuse, elle n’était pas non 
plus en période d’auto-intoxication physiologique. Nous n'avons pu relever 
comme cause d’auto-intoxication éventuelle que le surmenage intense 

auquel la population des campagnes était soumise pendant cette saison qui 
était celle des récoltes. 

Quant à la fréquence de la sensibilité de l'Homme au venin d’Abeille, 
on sait que, parmi les personnes qui s'occupent d’apiculture et qui four- 
nissent ainsi le maximum des cas de piqûres, le plus grand nombre, soit 
les deux tiers environ, se montrent immunisées contra les symptômes 
généraux par le fait des piqüres successives, l’autre tiers présentant tou- 
jours une réaction vive à chaque piqüre. On sait aussi que les inoculations 
aux animaux ont montré que le venin est capable de créer l’immunité. 

À côté de la résistance propre des cellules au venin, on peut donc con- 
cevoir aussi une résistance tenant à la composition chimique des humeurs 
et surtout du plasma, la prédominance dans celui-ci, sous des influences 
physiologiques ou pathologiques, de substances capables de former avec 
le venin, ou de libérer sous son action, des produits hautement toxiques. 

Aucune recherche directe ne permet encore de s'arrêter à une ou 
à plusieurs causes déterminées et de fixer ainsi le mécanisme de l’hyper- 
sensibilité. 


— 550 — 


Ewpro1 DES ALGUES MARINES POUR L'ALIMENTATION DES CHEVAUX, 


par M. Louts Laprcque. 


Cet emploi, dans sa forme actuelle en France, est dû à l’'imitiative de 
M. l'Intendant militaire Adrian, dont la persévérance a abouti jusqu’à la 
réalisation ; l’Intendance française a actuellement en cours des marchés 
d’Algues pour le ravitaillement de la cavalerie militaire. L'étude scientifique , 
avec les précisions et les perfectionnements pratiques qui peuvent en ré- 
sulter, se poursuit dans le Laboratoire de Physiologie générale du Muséum, 
rattaché à la Section d'Hygiène et Biologie de la Direction des Inventions. 

D'ailleurs, la question a été l'objet de travaux dans ce Laboratoire 
depuis l’origine; c’est même de là qu’elle a pris naissance, d’une façon 
assez curieuse. Au début de l’année 1917, sur la demande de la Section de 
Chimie de la D.L., j'avais donné l'hospitalité à un chimiste, M. Gloess, qui 
étudiait les Laminaires au point de vue de leurs applications comme agplo- 
mérants ; les Algues, en effet, comme on sait, contiennent en abondance 
des hydrates de carbone gélifiants ou gommeux, dont quelques-uns sont 
d’un usage courant, comme lagar-agar des Algues du Japon, ou la gélose 
de notre Chondrus crispus. En 1883, un chimiste anglais, Stanford, a 
insisté sur l’un de ces corps, ou plus probablement sur un certain com- 
plexe de divers corps, extrait par lui des Laminaires et dénommé alpine. 
L’algine ou des produits analogues étaient, dès le début de la guerre, 
fabriqués industriellement dans plusieurs usines de nos côtes bretonnes. 
M. Gloess, après avoir signalé l’extension que pourrait prendre l'emploi 
des matières de ce genre ©, s’occupait donc, en mai 1917, d'utiliser cette 
ressource pour la Défense nationale. En particulier, | envisagea l'emploi 
de l’algine pour l’imperméabilisation des capotes d’uniforme et alla sou- 
mettre cette proposition à M. l’Intendant Adrian, alors à la Mission d'Essais 
sous la direction de M. Pierre Dupuy. 

On était fort préoccupé à ce moment d'assurer la nourriture de nos 
Chevaux ; l’avoine, notamment, présentait un déficit qui d’ailleurs n’a fait 
que s’agoraver. Au premier coup d'œil, sur des chiffres donnés pour la 
composition chimique de l’algine, M. Adrian fut frappé de lanalogie avec 
l’avoine. 


0) Moniteur scientifique de Quesneville , mai, août, octobre 1910. 


4 me 


re) 


“aa 


ei 
ES 


LE 
pr 


— 5951 — 


IL passa immédiatement aux essais pratiques et commença par installer 
dans mon laboratoire une petite usine pour la préparation du produit. 
Une baraque Adrian fut montée dans la cour, et une équipe de quatre 
hommes et un caporal y travailla d’une façon permanente sous la direction 
de M. Gloess. Un wagon d’Algues sèches fut envoyé de Bretagne, et ces 
Aloues soumises au lavage méthodique dans les conditions suivantes. Une 
série de douze baquets était montée en cascade; l’eau de la concession 
arrivant dans le baquet supérieur y était additionnée d’une petite quantité 
d’acide chlorhydrique ordinaire, contenant par conséquent un peu de 
chlore, puis, par un jeu de robinets, s'écoulait de baquet en baquet. Les 
Aleues brutes étaient déposées dans le baquet inférieur et remontées de 
baquet en baquet, après un cerlain temps d'arrêt dans chacun, jusqu'au 
baquet supérieur. Elles étaient alors rincées à l’eau simple, réduites en 
menus morceaux à l'aide d’un hache-paille, et finalement mises à sécher à 
l'air sur de grands châssis de toile. Le produit ainsi obtenu consiste, 
on le voit, en Aloues (ces Aloues étaient, comme j'ai pu m'en assurer plus 
lard, presque exclusivement des Laminaria flexicaulis avec quelques raïes 
L. Cloustoni) lavées abondamment en milieu acide : c’est donc la somme 
des matières insolubles. M. Gloess l'appelait, par une extension assez abu- 
sive du mot, alpine brute; parfois même, le terme algine à été employé 
seul. 

Ainsi préparées, ces Algues furent essayées, en substitution d’une partie 
de la ration d'avoine, d'abord sur quelques Chevaux d’un équarisseur 
parisien, puis sur vingt Chevaux d’un régiment de cavalerie. Les deux 
séries ont montré le maintien du poids et du bon état des Chevaux, avec 
même un bénéfice au profit des sujets nourris d’Algues ©”. 


M. Adrian me fit alors l'honneur de me demander mon avis sur la 
valeur alimentaire des Algues. Je dus réserver mon appr éciation jusqu au 
moment où j'aurais pu procéder moi-même à des expériences suivies dans 
leur détail physiologique. Théoriquement, en effet, il y avait quelque 
difficulté à admettre le point de départ, l'assimilation chimique de lavoine 
et de l’algine. Les analyses faites suivant la méthode classique (méthode de 
Weende) consistent essentiellement dans l'hydrolyse par une solution 
acide bouillante: elles comptent indifféremment comme matière hydrocar- 
bonée extractive Lout ce qui se dissout, que ce soit l’amidon réellement di- 
gestible et éminemment nutritif, se transformant intégralement par la 
digestion en glucose, sucre physiologique, combustible par excellence de 
la machine animale, ou que ce soit des hémi-celluloses, ou encore des 
gommes totalement indigestibles pour les carnivores, plus ou moins diges- 
übles pour l’herbivore, grâce aux fermentations intestinales, mais même 


D Anrian, Comples rendus de PAcadémie des Sciences, 7 janvier 1918. 


25h 


alors d’une valeur alimentaire moins certaine, et notamment quand elles 
se résolvent, comme beaucoup de #ommes, en pentoses au lieu d'hexoses, 
incapables de fournir de l'énergie au muscle. Dans le cas de l’avoine, les 
extrachfs hydro-carbonés de Vanalyse sont, pour la plas grande part, 
quelque chose comme les trois quarts, l'amidon de l'amande; pour un 
quart seulement, ies hémi-celluloses et les pentosanes de l'enveloppe. 

Dans le cas des Algues, à quoi avons-nous affaire? Sürement pas à de 
l'amidon, qui n'existe pas chez les Algues brunes. Et comme on insistait 
sur l’algine, on évoquait dans mon esprit les expériences qui ont montré 
la non-digeslibilité et la valeur alimentaire nulle des matières similaires 
d'autres Aloues, agar-agar et gélose. Non-digestibilité pour les Carnivores et 
pour l'Homme, qui n'exclut pas la digestibilité chez les Herbivores, mais 
alors par un mécanisme microbien , et avec une sigmificatiou nutritive bien 
différente ; les Algues ainsi ne seraient pas de l’avoine, mais du foin, peut- 
être seulement de la paille. H fallait préciser. 

Le beau Laboratoire de Chauveau, que l’Assemblée du Muséum avait 
mis à ma disposition pour les recherches concernant la Défense nationale 
avant même qu'il füt définitivement attribué à la chaire de Physiologie 
sénérale, comprend des écuries et une bascule à Chevaux. 

M. Adrian voulut bien s'entremettre pour obtenir du Ministère de la 
Guerre des Chevaux d'expérience et un*palefrenier militaire. Mais, sur ces 
entrefaites, M. Gloess avait été appelé à d’autres fonctions, et il fallut un 
certain temps avant qu’un nouveau chimiste, M. Chamagne, revint au 
Laboratoire, toujours sous les ordres directs de M. Adrian, préparer la ma- 
tière à essayer. Les Aloues mises en œuvre étaient les mêmes que précé- 
demment, et leur traitement fut le même, sauf qu’à l'acide fut substituée 
de la chaux, et, par suite de la mauvaise saison, le séchage dut se faire en 
étuve. 


La série d'expériences sous ma direction ne fut commencée que le 
20 mars 1918 ; ces expériences ont été suivies par le Ministère de l'Agri- 
culture et du Ravitaillement général, par l'intermédiaire d’un oflicier dé- 
légué à cet effet. Mes collaborateurs spécialement affectés à ces recherches 
ont été M. Barbé et le Lieutenant Powick, de l'Armée américaine. Je 
dois remercier aussi M. Mouquet, Vétérinaire du Muséum, pour ses bons 
conseils. 

Après une quinzaine consacrée à établir chez les sujets l'équilibre nu- 
triuf strict avec les aliments ordinaires. la ration d'entretien fut fixée avec 
2 kilogrammes d'avoine. Exercice : une heure de promenade haut le pied. 
Le 18 avril, les Algues furent introduites dans le régime : 1 kilogramme 
par jour en substitution d’un poids égal d'avoine. Mélangées au restant de 
l’avoine, elles furent acceptées sans difficulté. 

L'examen systématique du crottin donna lieu à une constatation tout à 


Le 
4 


, à À 
RL | 
fait imprévue. Trente heures environ après le premier repas d’Algues, quel- 
& ques fragments apparurent dans le crottin, ayant exactement l'aspect, 


— 553 — 


. la consistance, l'épaisseur des morceaux avant ingestion, et simplement 
gonflés dans l’eau. L'examen microscopique, même avec l'emploi de divers 
_ colorants, ne révéla non plus aueune altération pour les morceaux ayant 


… traversé tout le tube digestif. Dans les vingt-quatre heures suivantes , les 


morceaux d’Algues semblant inaltérés devinrent très abondants et furent 


_ jugés représenter la totalité de la ration ingérée. On chercha le moyen de 


les séparer quantitativement; mais le lendemain les fragments d’Aloues, 
toujours aussi nombreux, étaient manifestement altérés et avaient perdu 
leur consistance ; le jour suivant, ils étaient réduits à de vagues amas glu- 
tineux ; ils diminuèrent progressivement pour disparaître le huitième jour 
du régime ; c’est-à-dire , en tenant compte du temps nécessaire aux aliments 
pour parcourir le tube digestif du Cheval, que les Algues échappant com- 
plètement à la digestion le premier jour étaient complètement digérées le 
cinquième ou le sixième jour. Ge résultat a été obtenu identiquement sur 
trois Chevaux différents. 

Les Aleues sont donc digestibles pour le Cheval, au moins après une 
rapide accommodation; elles le sont même à un degré exceptionnel, 
puisqu'elles ne laissent aucun résidu apparent. Elles sont en même temps 
nutritives. Les Chevaux soumis à ce régime maintinrent en effet leur poids 
corporel et leur bon état général. Je passe sur le détail des expériences qu'il 
serait trop long de reproduire ici. 

Une fois épuisé ce premier stock d’Aloues, qui montait à 100 kilogrammes 
environ , l'Intendance demanda des essais sur un autre spécimen préparé 
dans une station militaire spéciale à Cosqueville (Manche). Tandis que la 
préparation de M. Chamagne se présentait sous forme de petites lamelles 
vert foncé, celle-ci, étiquetée avoine marine, était constituée par de longs 
rubans couleur de paille ou vert clair assemblés en bottes. Différences sans 
signification physiologique, même la couleur : J'ai eu l’occasion de le 
constater clairement par la suite. Laminaria fleæicaulis (c'était toujours la 
même plante), de brune devient verte quand elle est touchée par un acide 
ou un alcali; elle blanchit rapidement et complètement lorsque, après 
lavage, elle est exposée à une lumière vive ; elle garde toute sa couleur 
quand elle est séchée dans l'ombre d’une étuve. Le traitement de Cosque- 
ville, d’après ce qui m’a été rapporté oralement par l’Officier de liaison du 
Ravitaillement , était le suivant : Les Algues, cucillies en canot, étaient plon- 
gées fraîches dans des tonneaux remplis d’eau douce fortement acidulée par 
l'acide sulfurique; après avoir séjourné quelques heures dans ce bain, elles 
étaient longuement lavées à l'eau courante dans une petite rivière, puis 
mises à sécher soit sur pré, soit sur des fils de fer. Le rendement était 
d'environ une tonne d’Avoine marine pour dix donnes d’Aloues fraîches. 
Ces Algues de Cosqueville furent administrées aux Ghevaux dans les mêmes 


— 554 — 


conditions que les Algues de Chamagne, et avec les mêmes résultats. La 
digestion totale eut lieu d'emblée 0). 

Le remplacement de 1 kilogramme d'avoine par 1 kilogramme d’Aloues 
laissa intacts le poids corporel et l’état général des sujets. 


Mais il s’agissait d'expériences sur la ration d'entretien, non de travail. 
Or ïl est bien connu en zootechnie que les équivalences ne sont pas les 
mêmes dans un cas que dans l’autre, et l’avoine est précieuse justement 
comme aliment de travail. On avait pu, à l'entretien, remplacer intégrale- 
ment la ration d'avoine par le même poids d’Algues de Cosqueville ; mais 
le remplacement poids pour-poids s’est montré également efficace (à con- 
dition que la puissance digestive du sujet füt normale) simplement avec du 
foin, que personne ne prétendra mettre sur le même rang que l’avoine, ou 
avec du marc de pommes, succédané qui a eu beaucoup de succès l’année 
dernière dans notre cavalerie ; les Chevaux, en effet. acceptent facilement, 
avec avidité même, un picotin de marc de pommes, dont le parfum est 
appétissant, même pour un odorat humain. Mais nous pouvons facilement 
imaginer ce que cette matière représente comme nourriture; après la fer- 
mentation du cidre et le passage au pressoir, à peu près toutes les matières 
sucrées sont parties, et il reste la cellulose, le squelette du fruit pour 
ainsi dire, quelque chose comme un sac vide ou une éponge pressée ©. 

Je n’ai pas pu encore réaliser des expériences précises sur un travail in- 
tense, mais même pour un travail léger, deux heures par jour de traction 
en terrain plat, la substitution totale n’était plus possible. 

Dans une expérience sur le cheval Kappa, avec le travail ci-dessus, on 
obtint l'équilibre par 1 kilogr. 500 d’Aloues et o kilogr. 500 d'avoine 
(outre le foin et la paille en quantité convenable), mais cet équilibre ne se 
maintint pas lorsqu'on remplaça les o kilogr. 5oo d'avoine par un poids 
égal de marc de pommes. 

Nous arrivons donc à cette conclusion que les Aleues employées — Lamui- 
naria flexicaulis préparées suivant la technique de Chamagne ou celle de 
Cosqueville — sont pour le Cheval digestibles et nutritives, mais qu'elles 
doivent être rapprochées plutôt du foin que de lavoine. 

En tout cas elles sont sûrement inoffensives, même pour un usage pro- 
longé. Ainsi le cheval Kappa a reçu chaque jour, du 18 avril au 1* mai 
(inclus), 1 kilogramme ; du 2 mai au 24 juillet, 1 kilogr. 500 , soit en tout 
130 kilogrammes de cet aliment, sans aucun inconvénient. Le Cheval est 


G@) Ce qui ne prouve rien, les sujets étant acclimatés aux Algues par la pé- 
riode précédente; mais j'ai des raisons chimiques de croire que la dissolution 
des Algues dans les sues digestifs est plus facile après traitement à l’acide qu'après 
traitement à la chaux. 

@) Les pépins, théoriquement, doivent être considérés à part; en effet, ils 
contiennent des réserves intéressantes sous forme de graisse. 


12 


— 9909 — 


. encore en expérience, ayant continué, avec quelques intervalles, à con- 


sommer de copieuses rations de Laminaires. Îl est maigre, ayant été 
presque continuellement maintenu à l'entretien strict, mais il est toujours 
robuste et franc du collier. " 

On pouvait redouter « priori une influence nocive de la forte teneur en 
matières minérales. Les préparations contenaient, en effet, l’une comme 
l’autre ,environ 15 p. 100 de cendres totales, soit, avec 20 p. 100 d'humidité, 
à peu près un cinquème du poids de la matière sèche. Une ration de 
1 kilogr. 500 (et pour certains Chevaux la ration a attéint 2 kilogrammes) 
introduit donc dans l'organisme 225 grammes de matières minérales. 
L'urine des sujets est chargée, dès son émission, d’un précipité calcaire 
extraordinairement abondant ; le sol de l'écurie se recouvre d’une couche 
crayeuse. En outre, dans ces matières minérales, il reste de l’iode ; l'urine 
en excrète près de 1 gramme par Jour. 

J'ai essayé vainement de diminuer cette teneur minérale par de nou- 
veaux lavages, même fortement acides; les sels qui sont là font partie des 
üissus et ne s’en vont qu'avec la matière organique à laquelle ils sont liés. 


M. le Directeur des Inventions voulut bien m'envoyer en mission au 
bord de la mer pour reprendre le problème à sa source, avec une subven- 
lion me permettant de faire du travail un peu en grand. 

Je me suis rendu d'abord en un point où je connais bien la côte et les 
marins, à Ploubazlanec, près de Paimpol. 

À la grande marée du commencement de juillet, je fis quelques petites 
pêches de Laminaires, et mon attention fut rappelée sur l’excrétion de ma- 
tières sucrées qui s'établit dès que l’Algue est hors de l’eau et donne nais- 
sance peu à peu à des efflorescences remarquables. Je me souvins que la 
matière première employée par M. Gloess et M. Chamagne était entière- 
ment couverte de telles efflorescences qui fatalement devaient disparaître 
au lavage. Perdre du sucre dans la préparation d'un aliment, quoi de plus 
choquant pour un physiologiste ? Les matériaux rapportés au laboratoire 
montrèrent en effet que le premier lavage enlevait, avec un peu de sels, 
beaucoup de matière organique. Il est certain qu'il faut laver les Algues 
pour les dessaler, sinon elles sont hygrométriques au point de n'être pas 
maniables, sans même parler des dangers physiologiques de leur salinité. 
D'autre part, il faut s’efforcer de conserver le plus possible de matières 
sucrées qui représentent l'aliment de travail par excellence. Il était donc 
indiqué d'essayer des lavages courts sur plantes aussi fraîches que possible, 
de façon à utiliser la différence des vitesses de diffusion des sels et des 
hydrates de carbone solubles. Le lavage à l’eau simple n’est pratiquement 
pas possible en raison de l’état glutineux que prennent immédiatement les 
Algues. Il faut laver en milieu acide, comme Gloess ou Cosqueville, ou en 
présence de chaux, comme Chamagne, deux procédés connus d’ailleurs 


Muséum. — xu1v. . 37 


=" 5h00 


depuis fort longtemps. La chaux étant à tous points de vue plus commode, 
j'ai choisi le traitement à la chaux. 

J'ai obtenu des résultats inespérés. 

Le limbe de Laminaria flexicaulis, fraîchement cueilli, plongé un quart 
d'heure dans un lait de chaux léger (4 à 5 grammes de GaO par litre), 
puis rincé un quart d'heure à l’eau douce et séché à l'air, cesse d’être 
hygrométrique el se conserve aussi facilement que du foin: son humidité 
se fixe entre 15 et 18 p.100:il ne contient que 10 à 19 p. 100 de cendres. 
Enfin et surtout, les 2/5 de sa matière sèche sont constitués par un hydrate 
de carbone soluble que l'hydrolyse transforme totalement en glucose. Cet 
hydrate de carbone est le laminarine de Schmiedeberg, dont l'étude a été 
récemment reprise dans un très important travail du botaniste suédois 
Kylin 0). 

La question de la valeur alimentaire des Aloues se trouve changée du 
tout au tout. Les lavages prolongés et laborieux des produits qui m'avaient 
d’abord été fournis pour essais avaient pour résultat d'enlever la substance 
véritablement nutritive et de ramener l’Aloue au même état que le mare de 
pommes épuisé par la cidrification. 

Les matières minérales se retrouvent même en plus forte proportion 
après cet épuisement qu'après un lavage court, résultat paradoxal qui 
s'explique de la façon suivante : 

À travers l’épiderme de la plante insolubilisé par la chaux se produit 
une dialyse ; les sels de l’eau de mer, chlorure de sodium et de magné- 
sium, présents par simple imbibition, diffusent très vite au dehors: la 
laminarine diffuse lentement : les sels de constitution de tissus de soutien 
restent fixés ; si la laminarine est restée dans la plante, la quantité de ces 
sels est la même, leur proportion est moindre. J'ai traité ainsi par un 
lavage court plusieurs tonnes de Laminaires. J'avais affrété une gabarre de 
soémoniers et fait construire un bassin cimenté à l'embouchure d’un petit 
ruisseau dans la mer. Le rendement à été double environ de celui de Gos- 
queville, et j'ai pu constater qu'il n’était pas nécessaire de passer par des 
usines pour préparer un fourrage marin qui s'annonce désormais comme 
vraiment précieux. 

Les matériaux rapportés au Laboratoire y sont l’objet d’une étude chi- 
mique et physiologique. Je me propose aussi de suivre les variations sai- 
sonnières , qui sont de toute importance, et de comparer les autres Algues 
à Laminaria flexicaulis qui, d'ores et déjà, peut être proclamée la meïl- 


leure espèce. 


0) Untersuchungen über die Biochemie der Meeresalgen , Zeitschrift für Physio- 
logische Chemie, 1. 83, p. 171, 1913, et &. 94, p. 337, 1915. La mannite, plus 


visible, est moins intéressante, 


re E LEUR (A Le oi Far] en 
ARR Al Ge Line EEE 
; Ÿ L, à 
MLD ‘y s y ns 2.) L 
La ; sou ca 
Je 
A Us d: * 
24 Ho 
4 
à < AA rh: F 
D 557 
À —— ) Eu 
A 


LISTE DES PUBLICATIONS 
RELATIVES AUX TRAVAUX 
FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE 


PENDANT L'ANNÉE 1918. 


ANATOMIE COMPARÉE, 


É #: : 350 Assistant. —— Le développement du cerveau chez les Singes. 
# parle : Préliminaires et Anthropoïdes. Ann. sc. natur. zool., 10° série, 


n° 1, p. 1—-120, pl. 1-8, 69 fig. 


— Piccherches sur le développement de la cireulation chez les Poissons teléos- 
téens. Arch. Zool. exp. et gén. , t. 57, juin 1918, p. 1-45, pl. 1, 31 fig. 


— Sur la signification des éléments de la ceinture scapulaire chez les Vertébrés. 


Bull. Acad. Médec., 19 février 1918. 
— Morale et Biologie. Revue scientifique , 15-22 juin 1918, p. 367-369. 


 — Les dimensions du canal vertébral lombaire de l'Homme de la Chapelle-aux- 
Saints. Revue Anthropol., mai-juin 1918, p. 192-193. 


_  — Comptes rendus dans la Revue générale des sciences : 


30 janvier 1918. Ouvrage de R. Lancer : Théorie de la contre-évolution 
(travail pour lequel ont été utilisés les documents du laboratoire d’Ana- 
tomie comparée du Muséum). 


15 avril 1918. Ouvrage de W. James : Causeries pédagogiques. 
15-30 août 1918. Ouvrage de H. Vazvois : Étude anatomique de Parti 


culation du genou chez les Primates (travail du laboratoire d’Anatomie 
comparée du Muséum). Thèse doct, méd. Montpellier. 


15 octobre 1918. Ouvrage de R. S. Luzz : Organic évolution. 


ki À ps H. Neuviuse. — Sur quelques particularités du tégument des Éléphants. Bull. 
Muséum, 1918, p. 309-318, pl. 6-8. 
Re. 
Éd. Rorrener et H. Neunuss. — Sur un cas de dégénérescence mélanique des 
ganglions lymphatiques (Hippopotame). Bull. NÉ nut 1918, p. 99-103, 


pl 1-2. 
ne Du larse des paupières. C. R. Soc. Biologie, 1918, p. 79-82. 
“+ À — F pa tarse des paupières de plusieurs Mammifères. hid., p. 119-191. 


” 
A'TES ) 


‘ L 27: 


À PRES 

Éd. Rerrensr et H. Nrovice. — Du tarse des paupières des Oiseaux. Ibid. , 
P+ 791-794. 

— Des sésamoïdes dorsaux des doigts du Lion et du Chat. Jbid., p. 353-356. 


— Des sésamoïdes de la gaine et des tendons des fléchisseurs du Lion. Ibid. , 


p. 630-633. 
— Des proportions de la main de quelques Singes. lbid., p. 933-936. 


— Des articulations métacarpo-phalangiennes de quelques Singes. Ibid. , p. 960- 
963. j; 


— Des articulations métacarpo-phalangiennes de quelques Carnivores et Ongulés. 
Tbid., p. 1104-1107. 


Éd. Rerrener. — Des caractères distinctifs de la main humaine et de la patte 


du Chien et du Lion. C. R. Soc. Biologie, 1918, p. 702-705. 


F. pe Fenis. -— Contribution à l’étude du cri et du chant des Oiseaux dans ses 
rapports avec la Musique. Bull. Inst. Psychol., Sect. Psych. animale , 1918, 
p. 1-46. £ 


E. Jeavserue. — Sur la signification du «Tubercule de Carabelli». La Presse 
médicale 1918, n° 13, 24 p., 10 fig. 


MAmMALOGIE ET ORNITHOLOGIE. 


E.-L. Trouxssarr, Professeur. — Le Lapin de Porto-Santo et le Lapin nègre de 
la Camargue. Bull. Muséum, 1918, fig. 


"Les Sarcoptides conservent des traces de trachées atrophiées. Bull. Soc. 2ool. 
Fr., xui, p. 61, fig. 


— Troisième note sur les Sarcoptides pilicoles et description de genres nou- 
veaux. Jbid., xz11, p. 151, fig. 


— Le Bison d'Europe (Bison bonasus L.). L’Acclimatation, Ann. 45, p. 187, lig. 
— L'Âne du Soudan ou de Nubie (Equus asinus africanus). Ibid., p. 203, fig. 
— Le Khemas thar ou Jharal (Hemitragus jemlaicus H. Sm.). Ibid., p. 219, fig. 
— Le Bison d'Amérique (Bison bison ou Bison americanus). Ibid. , p. 299, fig. 


— La Musaraigne héroïque et les Animaux cuirassés (fig.). La Nature, 19 oc- 
tobre 1918. 


A. Meneeaux, Assistant. — Sur une petite collection d'Oiseaux de l'Afrique Ocei- 
dentale française. Revue fr. d’Ornith., 1918, p. 185-189. 


— Étude d'une collection d'Oiseaux faite par M. Wagner dans la province des 


- «Misiones» (Rép. Argent.). Ibid. , p. 288-293. 


— Quelques changements dans la nomenclature des Oiseaux d'Europe. /bid., 
n° 119-118, p. 296-208. 


mL 


#7 
’ 
Av 


— 559 — 


# A. Manecaux, Assistant. — L'Ami des Oiseaux. Petit manuel de protection. 


Édition de la Revue fr. d’'Ornith., 36 p. et 20 fig. 


24e Élevage du Lamantin d'Afrique comme animal de boucherie. C. R. Acad. 


d’Agr. de France, juillet 1918. 


… — Revue française d’Ornithologie, 13 numéros 1918. 


ES A. Meneçaux et van Sauenem. — Sur une petite collection d'Oiseaux du Congo 


belge. Revue fr. d’Ornith., 1918, p. 251-254 et p. 257-259. 


Max Kozzmann, Préparateur. — Sur trois espèces de Mammifères de la région 
balkanique. Bull. Muséum , 1918, p. 156. 


— Note sur les Mammifères rapportés d’Asie Mineure par M. Gadeau de Ker. 
ville. Ibid. , p. 201. 


— Counochaetes taurinus babaulti, forme nouvelle du British East Africa. Jhid., 
p- 319. | 

— Mammifères de la mission Babault en Afrique Orientale anglaise. 80 pages, 
28 fig., 4 pl. (A l'impression.) 

— Sur la généralité de la présence de la Kératine dans les épithéliums pavi- 
menteux. CG. R. Soc. Biologie, novembre 1918. 


L. Brasiz, Professeur de l'Uuiversité de Gaen. — Notes sur une nouvelle collec- 
tion d’Oiseaux de la Nouvelle-Calédonie; distribution de quelques formes 
locales. Revue fr. d’Ornith., 8° ann., p. 194. 


— Le nom de genre Mesites. Rectification. Jbid., 9° année, p. 179. 


— Notes sur la Faune ornithologique de l'Océanie. Bull. Muséum [1917] 1918. 
p. 429. 

J. Beruioz. — Sur les variations de plumage chez les Oiseaux. 1. Etude sur l’Hal- 
cyon albicillatus Cuv. et sur Chloropsis Hardwicki Jard. et Selby. Revue fr. 
d’Ornith., 9° ann., p. 173. 


Zoozoere : Reprizes, BATRACIENS, Poissons. 


L. Roux, Professeur. — Revue de Zoologie (Reptiles, Batraciens, Poissons). 
Rev. gén. Sc. pures et appl., XXV, 30 janvier et 15 février 1918. 

— Description d’une collection d'étude des Reptiles (Rhyncocéphales, Grocodi 
liens, Chéloniens) nouvellement installée dans les galeries. Bull. Muséum, 
1918, n° 9. 


n,  — La vie et l'œuvre de Lacépède. Mém. Soc. Zool. France, XXVIL. 


— Considérations sur la biologie du Thon commun (Orcynus thynnus L.). Bull. 
Inst. Océanogr., n° 3/5. 


— Sur l'état des Saumons reproducteurs pendant leur migration de ponte dans 
les eaux douces de notre pays. C. R. Acad. Sciences , t. 167. 


à : Ds. 2 f 4 Pl % 
Go TEA 
- RARES, | à ÿ Mc ee 1 Ù 
LÉ 
| ISERE RE 
A RS 5 UN 
M" Pnisazix. — Les venins cutanés du Spelerpes fuscus. Bull. Muséum. 
1918, p. 92. | 
2 " . . ' 
P. Caasanaun. — Etude complémentaire de deux Agama de l'Afrique Occiden- 


tale et description de quatre espèces nouvelles de Reptiles de la même 
région. Bull, Muséum , 1918, p. 104. | 


__ Étude d'une collection de Reptiles de Afrique Occidentale française récem- 
ment donnée au Muséum d'Histoire naturelle de Paris par le D' G. Bouet, 
avec la description de deux espèces nouvelles. bid., 1918, p. 160. 


Enromoroarr. 


E.-L. Bouvier, Professeur. — Sur une petite collection de Crustacés de Cuba 
offerte au Muséum par M. de Boury. Bull. Muséum, 1918, p. 6-15 et 
7 fig. dans le texte. 


-_ Sur quelques Crustacés décapodes recueillis par M. Guy Babault dans les 
eaux douces de l'Inde anglaise. Jhid., p. 386-393 et 10 fig. dans le 
texte. 


— La vie psychique des Insectes, un vol. de 300 pages avec 16 fig. dans le texte. 
Bibliothèque de philosophie scientifique , Flammarion, éditeur. 


P. Leswe, Assistant. -— Coléoptères Buprestides des îles Mascareignes. Ann. Soc. 


Entomol. de France, [1917] 1918. p. 433-479, avec planche colomée et 
fig. dans le texte. 


. A ’ 
-— Insectes subfossiles des tourbières sous-marines de Belle-fle. Bull. Muséum , 
1918, p. 397-402. 


—— La faune entomologique des tourbières sous-marines de Belle-Île. C. R. Acad. 
Sciences , t. 167, p. 358, 7 octobre 1918. 


- Catalogue des Coléoptères de la région malgache décrits ou mentionnés par 
L. Fairmaire. Un volume de 180 < 1v pages. Paris, Imprimerie nationale , 


[1917] 1918 (publication annexe du Bull. Muséum). — (En collaboration 
avec le D° René Mani.) 


L. Berrann, Assistant. — Description de quelques espèces nouvelles d’Avicula- 
rides africaines. Bull. Muséum, [191711918,p. 466-481, 16 fig. dans le 
texte. 

G. BénanD, Préparateur. — Note sur deux Coléoptères de l'Île Maurice et des 


Séchelles. Bull. Soc. entom. de France , 1918, n” 10. 


. F. Le Cerr, Préparateur. — Contributions à l'Étude des Aegeriidae (1° partie) 
in : Études de Lépidoptérologie comparée, 270 p., 15 pl. en couleurs, 1 pl. 
noire, 12 fig. dans le texte. 


— Description d’une Triphosa nouvelle de Corse et observations sur les formes … | 
apparentées à Triphosa sabaudiata Dup. Bull. Muséum , 1918, 15 p., 1 pl.. 


2 fig. noires. 


Zoozocre : Vers ET CRUSTACÉS. 


à Ch. Gaves, Professeur, — La collection d’Annélides Polychètes du haron de 
AS Saint-Joseph. Bull. Muséum , [ 1917] 1918, p. 486-488. 


— Sur un nouveau Gopépode (#labellicola n. g. neapolitana n. sp.) parasite d’un 
Annélide Polychète | Fabelligera ( Siphonostoma) diplochaitos (Otto)]. C. R. 
Acad. Sc. , t. 166, p. 502. 


— Note préliminaire sur les Antipathaires recueillis par la Princesse-Alice , de 
1903 à 1913. Bull. Inst. Océanogr., n° 343, 3 p., 4 fie. 


42 

#3 — Note sur une Actinie (Thoracactis n. g. Topsent n. sp.) et un Annélide 
ne: Polychète (Hermadion Fauveli n. sp.) commensaux d’une Eponge siliceuse 
; ( Sarostepia oculata Tops). Bull. Inst. Océanopr., n° 346, 20 p., 12 fig. 


— Sur les Actinies des grands fonds de l'Atlantique septentrional provenant des 
croisières de la Princesse-Alice et sur quelques traits de la Biologie de ces 


animaux, C. R. Acad, Sc., t. 167, p. 655. 


— Note préliminaire sur les Hexactiniaires recueillis au cours des croisières de 
la Princesse-Alhice et de l'Hirondelle, de 1888 à 1913. Bull. Inst. Océa- 
nogr., n° 346, ah p.,ofig. 

— Note sur le don de la Collection d’Arachnides de M. Eug. Simon au Muséum 
d'Histoire naturelle. Bull. Muséum, 1918, p. 383-384. 


— Contribution à létude d’un Copépode (Flabellicola neapolitana Gravier) 
parasite d’un Annélide polychète [ Flabelligera (Siphonostoma) diplochaitos 
(Otto)]. Pubbl. Staz. Zool. Napoli, vol. I, 1918, p. 269-329, Lav. 11. 


] — Note sur les Anlipathaires du polfe de Naples. Pubbl. Sta:. Zool. Napoli, 
71 p. 229-240, tav. 12-13. 

Ke — Sur l’adaptation du pied au milieu ambiant chez les Actinies des grandes 
fe profondeurs sous-marines. C. R. Acad. Se., t. 167, p. 1009. 

| L. Face. — Sur quelques Araignées Théraphoses de l'Italie méridionale et de 
4 Sicile. Bull. Muséum [1917-] 1918, p. 482-185. 

jt * g 

De: L.-G. Seurar. — Sur un nouveau Strongle (Trichostrongylidæ) de l’Echasse, 


Bull, Muséum, 1918, p. 113-115. 


— Sur les Strongles du gésier des Palmipèdes. Bull, Muséum, 1918, p. 345- 
391. 


P. Fauvez. — Annélides Polychètes des côtes d'Arabie récoltées par M. Ch. 
Pérez. Bull. Muséum , 1918, p. 329-344. 


— Annélides Polychètes nouvelles de lAfrique orientale, Bull, Muséum, 1918 , 
p. 03-509. 


— 562 — 


MarAcoLOGIE. 


L. Jousin, Professeur. — Le Comité royal thalassographique Italien. Bull. Inst. 


Océanogr. n° 337, janvier 1918. 


— Etudes préliminaires sur les Céphalopodes recueillis au cours des croisières. 


Ed. 


de S.A.$. le prince de Monaco, 5° note. Moschites verrucosa Verrill. Bull 
Inst. Océanogr., n° 359, 1918. 


Idem. 6° note. Virreledonella Richardi Joubin. Bull. Inst. Océanogr.. n° 340 , 


mal 1918. 


Observations sur la nourriture des Thons de l'Atlantique (Germo alalonga 
Gmelin). En collaboration avec M. Route. Bull. Inst. Océanogr., n° 318 . 
avec une carte. 15 décembre 1918. 


Note sur l’utilisation des hydravions pour les recherches océanographiques el 
les pêches. Bull. Inst. Océanogr., n° 349, 25 décembre 1918. 


Lamy, Assistant. — Revision des Mactridae vivants du Muséum d'Histoire 
naturelle de Paris. Journ. de Conchyl., LXIIT [1917 |, p. 173-295 et 291- 
hk1, pl. VI-VIT, 30 fig. dans le texte, février 1918. 


Coquilles sénestres chez les Lamellibranches. Bull. Muséum, [1917] 1918, 
p. 489-193. 


Les Tellines de la mer Rouge. Bull. Muséum, 1918, p. 26-33, 116-194, 
167-172. 


Les Psammobies de Ja mer Rouge. Bull. Muséum , 1918, p. 242-250. 


—- Notes sur quelques espèces de Purpura déterminées par Blainville dans la 


Collection du Muséum de Paris. Bull. Muséum , 1918, p. 352-357, hah- 
L29. 


Les Donaces de la mer Rôuge. Bull. Muséum, 1918, p. 130-433. 


L. Germain, Assistant. — L’étang de Berre. Annales de Géographie, t. XXVT, 


p. 329-343, 2 cartes, janvier 1918. 


a Ta Biogéographie. Annales de Géographie, XXVIT, D. 1-10, 15 janvier 


1918. 


— La Méditerranée d’après les résultats des campagnes du Thor, in La Géogra- 


phie, décembre 1918, 22 pages, 3 cartes. 


— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie Antérieure : 8° note. Bull. 


Muséum, 1918, p. 271-283, pl. V. 


-— Contributions à la Faune malacologique de Madagascar. Bull. Muséum , 1918 : 


I-IV, p. 34-54. 
V, p. 181-186, 3 fig. dans le texte. 
VI, p. 516-594, 


FENS'R m'I2re 


” 
3 
«2 
TE 
L 


— 563 — 


LS Assistant. — Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique 
équatoriale. Bull. Muséum , 1918 : 

XLIX , p. 125-136, pl. III. 

L, p. 137-141. 

LI, p. 173-180. 

LIT, p. 251-270. 

LIT, p. 358-370. 

LIV, p. 433-454. 


à F2 K P. Dupuis, Commandant (Armée belge). — Notes prises au cours de l’examen 
J de la Collection de Polyplacophores du Muséum de Paris. Bull. Muséum . 
[1917] 1918, p. 533-538. 


: BorTaniQue : PHANÉROGAMIE. 


H. Lecoure, Professeur. — Observations sur les Delpydora, in Bull. Muséum, 


1918, p. 455, avec figure. 


— Une nouvelle plante à fleurs épiphylles. Bull. Muséum, 1918, p. 55, avec 


8 figures. 

+ — Les Sapotacées du genre Baillonella , in Bull. Muséum, 1918, p. 142. 

F — Le «Capucin» des Seychelles. Bull. Muséum , 1918, p. 284. ; 

+ — Genre nouveau de Sapotacées, in H. Lec. Notul. System. , III, p. 336, avec 


figures. 


M°° A. Camus. — Le Typha provinciahis (T. angustata X latifolia) A. Camus 
dans les Alpes-Maritimes. Rev. scientifique, 3° trim. 1918, p. 88. 


F. Gacnepais, Assistant. — Revision des Thladiantha asiatiques du Muséum. 
Bull. Muséum , 1918, p. 287-296. 


— (Gucurbitacées nouvelles de lHerbier du Muséum. Bull. Muséum, 1918, 
p- 371- 380. 


L. _ — Eugenia nouveau d’Indochine, in H. Lec. Not. Syst., IL (1917-1918). 
— Lagerstræmia nouveaux d’Indo-Chine , #7 H. Lec. Not. Syst. , IT, p. 355-363. 
— Quelques lhgera nouveaux, in H. Lec. Not. Syst., IL, p. 363-366. 


ne — - Deux Gisekia et Mollugo nouveaux d'Indo-Chine , in H. Lec. Not. Syst., LT. 
. p. 367-368. 


2 # __— Seconde espèce tonkinoise, d’un genre monotype chinois. Carrierea Vieillardhi, 
LS Gagnep., in H. Lec. Notul. Syst., IL, p. 368-370. 


ne _— Quelques Barringtonia nouveaux, in H. Lec. Not. Syst., LIL, p. 383-385. 


FRE E. Gapgceau. — L’Arboretum de la Maulévrie. Le Jardin, n° 704, 5 mai 1918. 


PT 
_  — L'Andromonoecie. Le Jardin, n° 705,5 juin 1918. 


— 564 — 


E. Ganrcgau. — Le Feijoa Sellowiana, in Le Jardin, n° 708. 


— Les Forêts submergées de Belle-Ile-en-Mer. C.R. Acad. Sciences, t. te 
k novembre 1918. 


J. Carpor. — Rosacées nouvelles d'Extrême-Orient (suite). Not. System. , HT, 
n° 11 et 12. 


— Note sur les Rosacées d'Extréme-Orient (suite). Bull. Muséum, 1918, n° 1. 


— Le Gognassier de Delavay. Revue horticole, 1918, n° 8. 


BoTANIQuE : CRYPTOGAMIE. 


L. Manon, Professeur. — L’Agriculture française : sa situation; ses besoins 
pendant et après la guerre; amélioration ou inventions nécessaires. Revue 
scientifique, n° 18, p. 15-22, septembre 1917. 

— Sur la succession des feuilles pendant la végétation de la Betterave et les 


traitements par les arséniates. Ann. des Epiphytis, t. IV, 19197. 


— Discours prononcé aux obsèques de M. Paul Hariot. Bull, Muséum , 1917: 


p. 394. 


—— La pourriture des Châtaignes. C. R. Acad. Acriculture Fr., 1. IV, p. 885-889, 
23 octobre 1918. 


— Sur le Chaeloceros criophilus Castr., espèce car ctéristique des mers antarc- 
tiques. C. R. Acad. Sc., t. 164, p. 704 et 770 7, et 14 mai 1919. 


P. Biens, Préparateur. — Recherches sur la longévité des spores chez certaines 
espèces de Mucorinées. Bull. Muséum, 1918, p. 297-300. 


M°* P. Lemoine, Stagiaire au Muséum. — Sur quelques Mélobesiées des Comores 
envoyées au Muséum par M. H. Poisson. Bull. Muséum, 1918, p. 88-89. 


F. Vincexs, Boursier du Muséum. — Quelques observations biologiques sur le 
Puccima vincae (D. C.) Berk. Bull. Soc. Pathologie végétale, 1917, t. IV, 
p. 30-36. 


— Recherches organogéniques sur quelques Hypocréales. Thèse de doctorat 
ès sciences, 21 janvier 1918. Lons-le-Saunier, impr. Lucien Declume, 1917. 


— Nécrose des feuilles de Pin due au Pestalozzia truncata Leveillé. Bull. Soc. 3 
Pathologie végétale, 1918, t. V, 1° fasc., p. 27-31, 3 fig. dans le texte. F e 


pe. Quelques maladies des plantes cultivées au Parà (Brésil). Jhid., p. 45-55. ne. 
— Melanospora Mangini nov. sp. Bull. Soc. mycol. Fr., 1918, p. 67-69, 1 fig. À 
dans le texte. 


Ce. 
So 


CULTURE. 


J CosranTiN, Professeur. — La vie des Orchidées. 1 vol. Flammarion, éditeur. 


—— Préface du livre de Noël Bernarp : Evolution des plantes. Alcan, éditeur. 


2 T0 L 
LT 


D — D65 — 
Ke 


it Gosrannin, Professeur. — Richesses fruitières des colonies. Challamel, éditeur. 


_ — Discours prononcé à la Sorbonne à l’Union de l’Enseignement agricole et 
horticole féminin, le 10 mars 1918. 


eh er ; Ch 1 
_ — Éléments de Botanique de van Trrcnem (nouvelle édition revue et modifiée 
par M. Cosranri). Masson, éditeur. 


T'es : st = £ 
| RD. Bors, Assistant. —- Le Poirier Louise-Bonne d’Avranches. Revue horticole, 
FM 1918, p. 10. 


_ — Le Cresson, origine de sa culture en France. Jbid., p. 24. 


_— Un arbre historique, le Palmier de la conquête (Phænix canariensis), de 
Ténérife (Canaries). 1bid., p. 38. 


— Le Raphia et ses succédanés. Jbid. , p. 96. 

—— Concours international de Roses nouvelles, à Bagatelle. Zbid., p. 193. 

— Le Haricot du Cap (Phaseolus lunatus). Ibid. , p. 188. 

| ns Pelargonium Maxime Kavalewsky. Jbid., 16 novembre 1918. 

— Biographie de M. Maurice de Vilmorin. Jour. Soc. nat. Horticulture, p. 103. 


— Sur lobligation de conserver au Crosne le nom de Siachys affinis., in Bull. 
Muséum , 1918, p. 149. 

— Sur deux maladies des Pommes, le Water Core et le Bitter Pit. Bull. Soc. 
pathol. végét. France, p. 33. 


—— Variétés de Pommes de terre reçues des Canaries. Bull. Soc. nat. Acclima- 
2 tation, novembre 1918. 


| GÉOLOGIE. 

* 

L: Stanislas Meunier, Professeur. —— Production artificielle d’une variété de 
; Cotunnite. C. R. somm. Soc. Géolog. France, 31 janvier 1918, p. 32. 


— Observation sur la composition immédiate des pièces squelettiques des 
Échinodermes. Bull. Muséum, 1918, p. 90. 


— De quoi est formée la terre arable; n° 57 de la Collection des Petits Manuels 
des Syndicats agricoles. Bibliothèque Vermorel, à Villefranche (Rhône). 


— Les secrets de la Bélemnite. L'Actualité scienufique de M. René Dage, 
7 février 1918. 


— Observation à propos de la Météorite de Keithick (Écosse), par le même. 
_ Bull. Soc. Astronom. France, 3 février 1918, 32° année, p. 45. 


ES Complément d'observations sur la silicification des Bélemnites. Bull. Muséum 
1918, p. 190. 


E — La Géologie biologique. 1 volume de la Biblioth. scient. internat., 28 Té- 
LT vrier 1918. 


66 — 


Stanislas Meunier, Professeur. — Les Combustibles minéraux des Colonies fran- 
çaise, par le même. Conférence coloniale donnée au Muséum le 25 mars 
1917 (publiée en mars 1918 dans un volume collectif). 


— Observations sur le mode de solidification de l’écorce initiale du globe ter- 
restre ; à propos d’un récent travail de M. Adrien Guésaarn. Bull. Muséum , 


1918, p. 197. 
— Contribution à l’étude de la fossilisation calcaire. Mem. R. Acad. Cienc. y Art. 
Barcelona, XIIT, n° 29, p. 443. 


— Les richesses minérales de la Russie. La Science et la Vie, mai 1918. 


— Contribution à l’histoire naturelle du fer de Canyon Diable. C. R. somm. Soc. 
Géol. France, 1918, p. 113. 


— Remarques sur la théorie physique des dislocations planétaires. Bull. Soc. 
Ashronom. France, XXXIT, p. 352, octobre 1918. 


— Structure de vitres broyées par l’explosion des projectiles de bombardement. 
La Nature, n° 2344, p.143, 2 novembre 1918. 


MINÉRALOGIE. 


À. Lacroix, Professeur. — Sur quelques roches filoniennes sodiques de lArchipel 
de Los ( Guinée française). C. R. Acad. Sc., t. 166 (1918), p. 539. 


— Sur la constitution d’un sel de plantes provenant du Cameroun. C. R. Acad. 
Sc., t. 166 (1918), p. 1013. 


— Une note de Dorouwisu sur les basaltes de Lisbonne, adressée en 1779 
à l’Académie royale des Sciences. C. R. Acad. Sc., t. 167 (1918), p. 437. 


— Le gîte pyriteux de contact du granite de Chizeuïl (Saône-et-Loire) et ses 
roches métamorphiques. B.S.F. M. 0), t. XLI, p. 9. 


ai 


— Sur les dacites à enstatite de la région de Figeac et sur une lave à ensta 
tite non feldspathique de Madagascar analogue à la boninite. B.S.F.M., 
t. XLI, p. Lo. 


- L'Ankaratrite à facies lamprophyrique de Sainte-Florine, près Brassac (Haute- 
Loire). B.S.F.M., t. XLI, p. 62. 


— La composition chimique du gabbro du Pallet (Loire-Inférieure), de ses 
variétés endomorphes (diorites hypersthéniques à cordiérite) et des roches 
foniennes qui l’accompagnent. B.S.F.M., p. 74. 


— Le platine de Madagascar. B.S.F. M., t. XLT, p. 98. 


— Le gisement phosphaté de l'ile Juan de Nova, Mangas, B.S.F.M., t. XLI, 
p. 104. 


0 B.S.F.M. — Bulletin de la Société française de Minéraloge. 


1 lies 


D A. Lacroix, Professeur. — Sur l'existence de la pseudobrookite dans les cavités des 
stalactites basaltiques de la Réunion. B.S.F.M., t. XL (novembre 1918). 


ve Sur quelques minéraux de Madagascar. I. Cymophane. IL Monazite. 
IL. Zircon. IV. Thorite. V. Molybdénite. VI. Quartz. VII Cosalite. 


VIII. Spinelle (Ferropicotite). B.5.F.M., t. XLI (novembre 1918). 


… — Les gisements de l'or dans les Colonies françaises, in Nos richesses coloniales. 


Challamel, édit., p. 1-60. 


| _— Notice historique sur Déodat Dolomieu , lue dans la séance publique annuelle 
de l’Académie des Sciences du 2 décembre 1918. Mém. Acad. Sciences, 
t. LVI, p. 1-Lxxxvi. 


P. Gauserr, Assistant. — La coloration artificielle des sphérolites à enroulement 
hélicoïdal (bitartrates et bimalates). C. R. Acad, Se., t. 167 (1918), 
p- 368. 


— Sur les mélanges isomorphes. C. R. Acad. Sc., t. 167 (1918), p. 491. 


…._  — Coloration artificielle des cristaux liquides. C. R. Acad. Se., t. 167 (1918), 
4 p. 1078. 
41 — Sur les minéraux du grès du Ségalas (Tunisie). B.S.F.M., t. XLI (1918), 
p. 35. 


— Sur des objets taillés provenant de Tombouctou. B.S.F.M., t. XLI, p. 38. 
— Revue des espèces minérales nouvelles. B.S.F.M., t. XLI, p. 58, 71 et 117. 
— Sur la rupture des glaces et des vitres par les explosions. B.S. F. M., t. XLT, 


# p. 69. 
\ — Coloration artificielle des sphérolites à enroulement hélicoïdal. Polymorphisme 
À de l’asparagine. B.5S.F.M., t. XLI (novembre 1918). 
{ <; 
E P.-H. Fnirgz, Préparateur. — Sur les bois silicifiés d'Orsay et de Palaiseau 


(Seine-et-Oise), en collaboration avec M. R. Viçuier. B.5S.Géol. France 


(4°), &. XVII, 80. 


M'° Y. Brière. — Les roches volcaniques de la région de Samsoun (Asie 


Mineure). B.S.F.M., t. XLI, p. 68. 


J. Once. — Sur un nouvel appareïl pour le dosage de l’'ammoniaque. B.S. F. M. 


(1918), t. XLI, p. 58. 


4 — Note sur la composition chimique de la phosphorite de Vile Juan de Nova 


(Madagascar). B.S.F.M., t. XLI (1918), p. 104. 


PHysIQuE VÉGÉTALE. 


L. Maouexxe, Professeur, et E. Demoussx, Assistant. — Influence des sels métal- 
liques sur la germination en présence de calcium. C. R. Acad. Sc., t. 166, 


p- 89. 
— Influence des acides sur la germination. Jbid., t. 166, p. 347. 


k r ty VE é - | à 
FU MESSE 
+ Es A MY —f 
- La it +: Ÿ e. 
De 
api 
PuysroLocre. 
Louis Laricque, Professeur. -— Quelques principes physiologiques pour: une poli- 


tique de ravitaillement. Conférence faite devant la Commission supérieure 
des Inventions le 13 mars 1918. Une brochure, 24 pages. Masson et C*, 
éditeurs. 


— Remarques à propos de la note de MM. Weil et Mouriquand. C. R. Soc. Biol., 
t. LXXXI, 27 avril 1918, p. 435. 


-— Le ravitaillement et le bétail. C. À. Ac. Apric., 26 juin 1918. 


— Proportion du cheptel bovin à reconstituer dans le territoire envahi, C. R. 


Soc. Brol., t. LXXXI, novembre 1918. 


L. Laricoue et À. Lracre. — Digestion des cellules à aleurone incorporées dans 
le pain actuel. Zbid., &. LXXXI, 9 mars 1918. 


L. Laricoue et L. Devizzers. — Dispositif hydraulique pour digestion artificielle. 
lbid., 27 avril 1918, p. 438. 


L. Lapicoue et J. Caaussix. -— Valeur alimentaire du blé total et de la farine 
à 85 comparée à la farine blanche. C. R. Ac. Sc., t. CLXVI, 18 février 
1918, p. 300. 


— Valeur alimentaire du son pour les Carnivores. C. R. Soc. Biol., t. LXXXI, 
13 avril 1918, p. 319. 


J. Cnaussix. —— Élimination des xantho-uriques. Point de vue sur la pathogénie 
de la goutte. Ibid., 9 mars 1918, p. 23/. 


Hermann Wessrerce. -— Les variations de poids subies par les tissus musculaire 
et nerveux dans l’eau et dans quelques solutions salines sont-elles condi- 
lionnées par des phénomènes osmotiques? Thèse de doctorat, Faculté des 
Sciences de Paris, 8 février 1918, 384 pages. 


L. Deviccers. — Détermination du résidu indigestible in vitro par la pancréatine 
agissant sur le blé ou ses produits de meunerie on de boulangerie. C. . 
Ac. Sc., t. CLXVI, 29 avril 1918, p. 700. 


r 


— Dosage du résidu non digestible in vitro par la pancréatine agissant sur le 
blé ou ses produits de meunerie et de boulangerie. Journ. de Pharm. et de 
Chimie, 7° sér., &. XVIIT, 1° juillet 1918, p. 5-12. 


V. Hasewrrarz. — Sur le dosage des matières cellulosiques dans le blé. C. BR. 
Soc. Biol., 1. LXXXI, 11 mai 1918, p. 457. 1e 

M°* Marcelle Laricque. — Analyse de laction du chloralose et du chloroforme 
sur l’excitabilité de la moelle. C. R. Soc. Biol., t. LXXXI, 27 juillet 1918, 
p- 807. ÿ- 


R. Lecexpre. — Conclusions relatives à la question du blé des séances de la Com- | > 
mission d'alimentation de la Société de Biologie. C. R. Soc. Biol. ,t. LXXXI, 4 
27 juillet 1918, p. 807. 3) 


ex 


| re sions tres à la question du lait et de ses produits 
£eE Dior LODEPS SET, SUMEN 


fe NIN. — Comment économiser le chanfiss domestique et 
e brochure de la Direction des Inventions du Ministère de 
% 123 p-, 31 fig. Masson et Ci, éditeur. 


R. Lecennre. — La chloration, procédé de stérilisation des 

e chlore liquide. Rev. d'Hygiène et de Police sanitaire, t. XL, 
| P- 1-30. 

Téémnue. — Le séchage de la Sardine. Expériences indus- 

2 franc. des Conserves alimentaires, 2° ann., septembre 1918, 


Lt Les L 
Ni hr 2 ray 
4 
sg gp 
À 
, Le 
Det À 1 à } CR. RASE ET IMEN. 
$ ue RS ere 
" * CF AO =. AR ie D " 
2 Eu 2 F , 4 Pr ler" TNT 
id N LE Rae 2 VE 
7 ré NET , CRT à 
4 ΠLES AS 
J £ Î = 
* rt © +! À 
2 F LAS > 
fl 1 
“ « L 3 
w ni 
ÿ { 
j 
À 
t =A 
r 
« 
sgh 
\ 
. 
s t x 
» 
. 
re e { 
p « 
‘2 Pod Fi 1 : 2 
és: 4 
à ans C2 
4 je . . 
S “2% le”: 
J 14 Le 2e 
pas ni . L 
re * «I "4 
t 
$ hà 
DES 
mn PC 
27 se ts bd 
» " «7 


ASSOCIES ET CORRESPONDANTS 
CET ES DU 
© MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 
| _ NOMMÉS EN 1917-1918. 
Fe ASSOCIÉS. 
303 Moncax LA RCD FOUR DA ME ON Dves ide, à 21 février 1918 
CORRESPONDANTS 

À Es Arouunaine PP Le mor er 28 juin 1917 
© Basrour Qi LA RE EME M RARE ERRE 21 juin 1917 

| +000 ee due dde vies on. 18 avril 1918 
D der (A)... FMC SOS PIRE . 28 juin 1917 
Le ‘4 … Rrocus D)... 0.0. ee iaavtil 1917 


38 


TABLES DES MATIÈRES 
GONTENUES DANS CE VOLUME. 


ee Gr— 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES, 


AzzuauD (Ch.). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans 
l'Afrique orientale : Coléoptères Carabiques, Diagnoses préliminaires 
LL TR 


Anraony (R.). Présentation et don d'ouvrages. ,.,,.,....,.,..,,..,. 


ApozuinaIRE (Frère). Nomination de Correspondant du Muséum..,....., 


Bazrour (Barly). Nomination de Correspondant du Muséum ........... 


Bauvouin (M.). Découverte d'une variété de Lernæenicus Sardinæ M. B., 
intermédiaire entre le type et la variété moniliformis. ......,.... 


Beazann (L.). Nomination d’Assistant de la chaire d’Entomologie. ...... 
Bernanp (G.-J.), Attaché à l’Atelier de Moulage. Décès (29 novembre 1918). 


Bennann (M°° V'° N.). Don d’un ouvrage de feu son mari M. Noël Ber- 
de he den du ee 


Biens (P.). Recherches sur la longévité des spores chez certaines espèces 
en en due où De po 0 00 00 0 04 ve 


— Liste des travaux et publications scientifiques de Paul Hariot . ...... 
Bois (D.). Sur l'obligation de conserver au Grosne le nom de Stachys affinis 
LL EMNMINNP PRRERERERRERRE 
Borivar x Precrain (G.). Sur deux espèces d’Eumasticinæ de l'Équateur 
RS NON RE I ET ET EN PT 
Bougr (D'). Nomination de Correspondant du Muséum. .............. 
Bounyx (E. ne). Quelques Observations sur les mœurs et sur l'habitat des 
CT M NP ET , 
Bouvier (E.-L.). Sur une petite Collection de Crustacés de Cuba offerts au 
Muséum par M. de Boury [| Figs]..................., HG 
— Sur quelques Crustacés décapodes recueillis par M. Guy Babault dans 
les eaux douces de l'Inde anglaise | Figs|.............., 50. 


386 


a AD" CO DENT, TANT TA Re L? 
y k & RUUTERTA d TUE = __. ns à ie 
« é ë * eu an ne Fe 
tar ZA 
Rd 


— 574 — 


Brière (M). Nomination de Boursière de Déco 


© se 6,0 + eue eue eee ee 


CaBanës (G.). Un Poisson nouveau pour notre faune méridionale : Eupo- 


mots gibbosus Le: UN LS RES 
Cauus (M'° A.). Note sur une Graminée d’[ndo-Chine : Cymbopogon effusus 

À CAMES 5e 0 PR 05 PSS : 
— Note sur le genre Jseilema (Graminées)......... nssssessese : 
Carpor (J.). Notes sur les Rosacées d'Extrême-Orient. (Suite.)......... 


Carré (P.). Don d’une Collection de Mollusques des îles Mascareignes . . . 


Cuaganaun (P.). Étude complémentaire de deux Apama de l'Afrique occi- 
dentale et descriplion de quatre espèces nouvelles de Reptiles de la 
MÊME PÉPION .. « pue 0,22 + eee 0e» ee das: 2e 04e NN 


_— Étude d’une Collection de Reptiles de l'Afrique Occidentale française 
récemment donnée au Muséum par le D' G. Bouet, avec la descrip- 
tion de deux espèces nouvelles 


« ee » 0 + 1e «0e € bte ee te es ne ne Sen 


Cuarprar (R.). L’Yprésien à Saint-Pierre-Aigle (Aisne) 


— Le Lutétien à la Ferté-Milon (Aisne) 


Guupeau (R.). Nomination de Correspondant du Muséum............. 
CosranriN (J.). Présentation d’un ouvrage au nom de feu Noël Bernard. . 
Cosranrin (J.) et Gérôme (J.). La Pomme de terre, culture dérobée.. . .. 


Denorne (M°* L.). Nomination de Stagiaire 


S en e sé ès cn ve de SR RP IS 


Dexixer (J.), Bibliothécaire du Muséum. Décès (18 mars 1918) 


‘se + vu 


— Discours prononcé à ses obsèques par M. le Professeur Ch. Gravier.. . 


Dexizé (E.-L.), Garçon du Laboratoire de Physique. Décès (2 novembre 
LOTO Pers = > 2 ve mt ee 0 eu aratets bre bieie Che e O0S RS 


Dsscuaruss (R.). Nomination de Bibliothécaire au Muséum 


e an sie te Dee 


Dons (Capitaine). Don de Succédanés employés par les Allemands . ..... 


Dozzor (A.). Don d'ouvrages 


Dupuis (Commandant P.). Notes concernant les Polylacophores. (Suite.). . 


Fauvez (P.). Annélides Polychètes des côtes d'Arabie récoltées par M. Ch. 
Pérez l'hos eRmeee esessessesssessesssessssses 


-— Annélides Polychètes nouvelles de l'Afrique Orientale [ Figs | 


Fceurraux (Ed.). Coléoptères Élatérides Indochinois de la Collection du 
Muséum : Catalogue et description des espèces nouvelles... ...... 


— (Gollections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans lAfrique 
orientale : Coléoptères Élalérides, description des espèces nou- 


536 


463 


10h 


nn 


Gacwgpan (F.). Revision des Thladiantha asiatiques du Muséum. . . . 


_  — Cucurbitacées nouvelles de l’'Herbier du Muséum................. 


German (L.). Nomination d’Assistant de la Chaire de Malacologie... . ... 
idee 
— Contributions à la Faune Malacologique de Madagascar : 
HT. Les Pélécypodes fluviatiles de Madagascar. ................ 
NPD lamerdedentadapascar:.s. ....,................. 


V. Espèce nouvelle de Véronicelle recueillie par M. F. Geay ( Vero- 
ee ...  ..,.......... 


VL Sur la classification de quelques Mollusques pulmonés des îles 
Mascaraignes et description d’espèces nouvelles de cet Archipel... ... 


— Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale : 
XLIX. Sur le Galatea radiata de Lamarek [ Figs et PI III]. ...... 


L. Une nouvelle Véronicelle de l'Afrique Centrale française ( Vero- 
D ne none) lipsl.s 2... 100. ose. 


LIL. Sur quelques Mollusques terrestres de Zanzibar (Figs)...... 


LIT. Mollusques terrestres recueillis par M. G. Vasse dans l'Afrique 
NN M OL EE 


LIV. Mollusques recueillis par M. Ch. Alluaud dans le Soudan 
JT LOT PSN PER EE PEN RE ETES 


— Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Asie Antérieure : 
8° Note sur quelques Planorbes asiatiques [ PI. V].............. 
Gérôme (J.) et Cosranmix (J.) La Pomme de terre, culture dérobée. .... 


Gravir (Ch.). Nomination de Professeur de la chaire de Zoologie (Vers 
ER uni Pen anne Q 


—— Discours prononcé aux obsèques de M. J. LR LOUE SPORE INT AR OL 


— Note sur le don de la Collection d’Arachnides de M. Eug. Simon... .. 


Harior (P.) Notice nécrologique par M. le Professeur L. Mangin........ 


— Liste de ses travaux et publications scientifiques, dressée par M. P. 
OP 


Hua (H.). Communication d'une lettre de M. P. Scherdlin, Membre à vie 
de la Société des Amis du Muséum. ....................... 


Don CE Présentation d'ouvrages: . : . ...,...,,.....444., 2... 


© Don fait par M. P. Carié d’une Collection de Mollusques des îles Mas- 
M Or dans ou à no eo do ve A ca pas nie 


— 9716 — 


Jousix (L.) et Rouze (L.). Note sur l'alimentation du Thon de l’Atlan- 
tique (Germo alalonga Gmélin) 


40 90.916 © e5e v 6 °e Sen Re ee eee ts ue 


Kozzmann (M.). Sur trois espèces de Mammifères de la région Balkanique. 


— Note sur les Mammifères rapportés de l'Asie Mineure par M. Gadeau de 
Kervilles:5: 4, IR à PONS De RG ES 

— Connochaetes taurinus Babaulti, forme nouvelle du British East Africa. 

Küvoxez »’Hercuzais (J.). Admission à la retraite 


00e 0 00 0 0000 Re sn 


— Nomination d’Assistant honoraire 


2e. ©» + ee ee ee e ce» ee ve sen ste nie ne 


La Basseriëre (M°° pe). Don du microscope de Lavoisier... ........... 
Lauy (Ed.). Don d’un mémoire... ::..... 2,202 OS 
— Les Tellines de la Mer Rouge:. 22.41... 00e 26, 116, 
— Les Psammobies de la Mer Rouge....:.... 2, 60000 


— Les Donaces de la mer Rouge........... are Po 582 NC RE 


—- Notes sur quelques espèces de Purpura déterminées par Blainville dans 

la Collection du Muséum de Paris. ................ 3952, 
— Notes sur les espèces du genre Plicatula décrites par Lamarck.. ..... 
— Description d’un Lamellibranche nouveau de la Mer Rouge. ........ 


Lapicoue (L.). Emploi des Aloues marines pour l'alimentation des Chevaux. 


Le Cerr (F.). Description d’une Triphosa nouvelle de Corse, et observa- 
tions sur les formes apparentées à Triphosa sabaudiata Dup. (Lepi- 


dopt. Greometridæ) [PL IX]. 45%... 5100000 RER 2e 


— Voyage du Comte JS. de Rohan-Chabot en Afrique Équatoriale. — Des- 


cription de Lépidoptères nouveaux (2° Note).................. 
— Remarque à propos d’une communication de M. Ch. Alluaud 


Lecoure (H.). Présentation d’une collection de Succédanés employés par 
les Allemands... RES LR NOR 


— Une nouvelle Plante à fleurs épiphylles { Figs]................... 
— Les Sapotacées du genre Baillonella. ..................... 
—, Lee Gapucin».des Seychelles. ....., 042240 RC UNE 
— Observations sur les Delpydora [ Figs]................. 65 LR 


— Une espèce Indochinoïse du genre Sarcosperma , de la famille des Sa- 
potacdos. 74e st near ee ventes egestt ee CR 


Lecenore (R.). Présentation et don d’un ouvrage ................... ; 
— Présentation et don d'ouvrages de divers auteurs... ............... 
Lemonvs (M°° P.). Nomination de Stagiaire... ....,................ 


— Sur quelques Mélobésiées des Comores envoyées au Muséum par M. H. 
Poisson 


— 577 — 
Lépine (G.). Procédés trichromes. (3° Note.)................ Fes 


… Lese (P.). Insectes subfossiles des tourbières sous-marines de Belle-Île. . . 


— Notes sur les Coléoptères térédiles : XVI. Un Sinoxylon indomalais 
MD paroiclava n. sp.) | Figs]..............,. 00, 


© Lovser (M”° B.). Don de la Collection de Lépidoptères constituée par feu 
son mari M. Pertrand Loubet, d’Oloron-Sainte-Marie, (Basses-Pyré- 


LL 9 RSR PP RS ON AR NU ae Bue à me 00e 
Manon (L.). Notice nécrologique sur Paul Hariot..............,..... 
Massarr. Nomination de Chargé de conférences de Botanique.......... 
Merrerio (A.). Observations biologiques faites sur quelques Insectes 

A .. Anders de ea e 
Ménéçaux (A.). Présentation et don d’un ouvrage. ........,.......... 


— Nomination d’eHonorary Fellow» de l’Union des Ornithologistes amé- 
TE OR NE line Due 


Meunier (Stanislas). Nomination d’Assesseur du Directeur du Muséum. . 
— Présentation et don d'ouvrages. ............ CLR 98, 305, 


— Observations sur la composition immédiate des pièces squelettiques des 
PT OO OP PRE EE 


— Complément d'observations sur la silicification des Belemnites.. ..... 


— Observation sur le mode de solidification de l'écorce initiale terrestre, 
à propos d’un récent travail de M. Adrien Guebhard............ 


Monanp (M°°). Nomination de Boursière de Doctorat .......,........ 
Morçan (J. »k). Nomination d’Associé du Muséum................... 


— (Considérations générales sur les Mégathyridés, leur origine et leur 
Done Lips]. .......... PARU SUR Os à due nu de UV a 


Mouquer (A.). Nomination d’Assistant-Vétérinaire des Ménageries . .. 1, 


— Échinococcose des séreuses chez le Singe; Cystiques rencontrées 


chez les Cerf, Daim et Mouflon [ PI. X]...................... 


Movureu (Ch.). Lettre annonçant la donation de la collection de Lépido- 
ptères constituée par son beau-père M. Bertrand Loubet. ........ 


Nevvize (H.). Sur quelques particularités du tégument des Éléphants et 
sur les comparaisons qu’elles suggèrent [PI. VI, VIT et VIII ]...... 
Neuve (H.) et Rerrerer (Ed.). Sur un cas de dégénérescence mélanique 


des ganglions lymphatiques (Hippopotame) [ PI. I'et I1].......... 


Pawzowskx (E.) Glandula plicata, nouvel organe chez le mâle de Bothriu- 
A A ee ee oo see o soute 


Paisazix (M°° M.). Les Venins cutanés du Spelerpes fuscus Gray....... 


— Symptômes graves déterminés chez une jeune femme par la piqûre 
M ns ue ou de 0e d'onetouste ue nel 


196 
397 


h9o 


384 : 


— 578 — 


Pourmn (D'L.), Préparateur de la chaire d’Anthropologie. Décès (20 no 
vémbre 1918): 2.0.6 teste ect CRE 55.1 400 


Rerocae y Torrexs (Diego). Nomination de Correspondant du Muséum. . 9 


Rerrerer (Ed.) et H. Nevvize. Sur un cas de dégénérescence RP 


des ganglions lymphatiques (Hippopotame) | PI. [ et II]......... +2 :99 


Rouze (L.). Description d’une Collection d'étude des Reptiles (Rhyncho- 
céphales, Crocodiliens, Chéloniens) nouvellement installée dans les 


Galeries. 4... 55 LI UE Rene PP PRES 391 
— Documents pour servir à l’histoire du Saumon (Salmo salar L.) dans 

les eaux douces de la France [ Figs]......................... h37 
Rouzx (L.) et Jousix (L.). Note sur l'alimentation du Thon de l'Atlan- 

tique (Germo alalonga Gmelin) ......... 0052208 TT h85 
Senerpuin (P.). Lettre à l’occasion de l’arnustice . . .... RP MED uns 460 
Seeuy (E.). Nomination de Préparateur de la chaire d’Entomologie.…. . . 459 
Serre (P.) Mangoustes et Lézards à la Trinité. ....,..... 5: SEUERS \ 
— Utilisation de la pulpe de Bambou pour la fabrication du papier. — 

Préparation de l’amidon de Cassave. — Création à la Trinité de 

fabriques spéciales , . 4,5 2. 4 4.2 ,4. IS OURS ENNSSS 381 


Seurar (L.-G.). Sur un nouveau Strongle ( Trichostrongylidæ) de Y Échasse 
Lips fe eee à RSR RES SOS 113 


— Sur les Strongles du gésier des Palmipèdes......,........ . ARE 35 
Simon (Eug.). Don de sa Collection d’Arachnides et de sa Bibliothèque 


arachnolopique.,,.. 20e, mets eee TO RE 383 


Taévenin (A.). Don d’un ouvrage. ....... 0.0 0,8 880 e DS OS LE 


Vicurer (R.), Préparateur de la chaire d’Organographie végétale. Démis- 
BTOMe nm 2 Dinoass cietece Vies pme Sainte ete eee PS 160 


— 579 — 


TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE. 


an 


ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM. 


Admission à la retraite de M. J. Kunckel d’'Herculais, Assistant au Muséum. 


Décès de M. G.-J. Bernard, Attaché à l'Atelier de Mouloge (29 novembre 


OP AC FRERE CCR RP EEE 
— de M. J. Deniker, Bibliothécaire au Muséum (18 mars 1918)...... 
— de M. E.-L. Dénizé, Garçon du Laboratoire de Physique (2 novembre 
Lee REP SRRE ER EEERRRE LI RS LV PAR 9 
— de M. le D' L. Poutrin, Préparateur de la chaire d’Anthropologie 
D) nn Reese ue one ne à ele» à 
Démission de M. R. Viguier, Préparateur de la chaire d’Organographie 
a ee à Pan t m como sn re en uen 
Don par M. R. Anthony d’un ouvrage : La Force et le Droit............ 
— par M. R. Anthony d’un mémoire : La morphologie du cerveau chez le 
Singe et chez l'Homme... ... I IR LR laine Dome de 35 'e e 


. — par M. R. Anthony d’une note : Circulation embryonnaire primitive des 
| M OR 


— par M. R. Anthony d’un ouvrage : Le développement du cerveau chez 
TR me qe move vs een o o.0 


— par M°° v° Noël Bernard d’un ouvrage de feu son mari : L'évolution 
RE ASS EN PIE NOT ANPINRRRSRREE RENE 


— par M. P. Carié d’une Collection de Mollusques des îles Mascareignes. 
— par M. le Capitaine Dode de Succédanés employés par les Allemands. 
Le par M. A. Dollot d'ouvrages : Profil et coupes géologiques... ........ 


— par M. L. Germain d’un mémoire : Etude sur les Mollusques recueillis 


por ML. Fea.en Afrique Occidentale... .........,,.,......4. 
— par M. À. Guillaumin de Succédanés employés par les Allemands... . 
— par M°° de La Bassetière du microscope de Lavoisier. ..,......... 


— par M. Ed. Lamy d’un mémoire : Remision des Mactridæ vivants du 
Muséum... .... PA ue Lu 8 ee No ele e à 


_— par M. R. Legendre d'ouvrages de divers auteurs............,.... 


— par MM. R. Legendre et A. Thévenin d'un ouvrage : Comment écono- 
. miser le chauffage domestique et culinaire. ......,....,.....,.. 


{39 hé par M°° B. Loubet de la Collection de Lépidoptères constituée par feu 


TAN ertrandlsubel:e.. 0.0... ML 1 


200 
63 
h63 
hG1 


— 580 — 


Don par M. Edmond Perrier d’un mémoire : L” Cr des embranchements 
du Répne animals... Rs PSC 


— par M. Stanislas Meunier d’un opuscule : De quoi est formée la terre 
arable. ST Re PES NS PO RS 


— par M. Stanislas Meunier d’un mémoire : Contribution à l’étude de la 
Jossilisation Lalae LES se da 0 3 3 SN CEE 


— par M. Eugène Simon de sa Collection d’Arachnides et de sa Biblio- 


Lettre de M. Ch. Moureu annonçant la donation de la Collection de Lépi- 
doptères constituée par son beau-père M. Bertrand Loubet. ..... 


— de M. P. Scherdlin, Membre à vie de la Société des Amis du Muséum. 


Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1917-1918 
- par l’Assemblée des Professeurs ; 4... ..4 00 RS 


— des Publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du 
Muséum pendant l’année 1918.45: 405 MS 


Nomination du Frère Apollinaire comme Correspondant du Muséum... . 
— de M. Barly Balfour comme Correspondant du Muséum............ 
— de M. L. Berland comme Assistant de la chaire d’Entomologie . . . ... 
— de M. le D' Bouet comme Correspondant du Muséum............. 
— de M"° Brière comme Boursière de Doctorat...........,...... # 
— de M. R. Chudeau comme Correspondant du Muséum. ...... à PME 
— de M*° L. Dehorne comme Stagiaire.......................... 
— de M. R. Descharmes comme Bibliothécaire du Muséum........... 
— de M. L. Germain comme Assistant de la chaire de Malacologie . . ... 


— de M. Ch. Gravier comme Professeur de la chaire de Zoologie (Vers 
et Crustacés)... . 5 Lee EN. SRE 


— de M. J. Künckel d'Herculais comme Assistant honoraire .......... 
— do M”*° P. Lemoine comme Stagiaire... ... A 


— de M. Massart, Professeur à l'Université de Bruxelles, comme tisse 
de RAR AE de Botanique. SUCRES SERRES : 


— de M. À. Menegaux, Assistant de la chaire de Mammalogie et d’ rs 
thologie comme «Honorary Fellow» de l’Union des Ornithologistes 
aMÉTICAINS. , .... NAT er SES VER Eee PE PRE RE 


— de M. Stanislas Meunier, Professeur de Géologie, comme Assesseur du 
Directeur du Muséum.......... RERO ETRES tir CU 


— de M"° Morand comme Boursière de Doctorat...,................ 


— de M. J. de Morgan comme Associé du Muséum............ + 
— de M. A. Mouquet comme Assistant-Vétérinaire des Ménageries.. 1, 


— de M. D. Repoche y Torrens, Directeur du Museo Canario à Las Pal- 
mas, comme Correspondant du Muséum. ...... «de ste sd 0 CR 


— de M. E. Seguy comme Préparateur de la chaire d’Entomologie. . ... 


384 


98 


305 


383 


h6o 


60 


2 
3 


97 
459 


459 


— 581 — 


; id Télégrammes envoyés, à l’occasion de l'armistice, par les Naturalistes du 
ra: = British Museum de Londres, de l'American Museum de New-York 
et du Museo de Ciencias Naturales de Madrid ........ 5 


....... 


ZOOLOGIE ET ANATOMIE. 


VERTÉBRÉS. 


MAMMIFÈRES. 


Mangoustes et Lézards à la Trinité, par M. P. Serre., ,............ 4e 


Sur un cas de dégénérescence mélanique des ganglions 1ymphatiques 


(Hippopotame), par MM. Ed. Retterer et H. Neuville [PI. I et IT]. 


Sur quelques particularités du tégument des Éléphants et sur les compa- 
raisons qu'elles suggèrent, par M. H. Neuville [ PI. VI, VIT et VIN] 


Sur trois espèces de Mammifères de la région Balkanique, par M. M. Koli- 


NE PP ET IC RER EREE 
Note sur les Mammifères rapportés de l'Asie Mineure par M. Gadeau de 
a D NOM Kollimang. -.2.:........,.........,.... 
4 Conochætes taurinus Babaulti, forme nouvelle du British East Africa, par 
É nn nn ne soc os 
e 
+ REPTILES ET BATRACIENS. 
1 Etude complémentaire de deux Agama de l'Afrique Occidentale et descrip- 


tion de quatre espèces nouvelles de Reptiles de la même région, par 


M. P. Chabanaud 


Étude d’une Collection de Reptiles de l'Afrique Occidentale française, 
récemment donnée au Muséum par le D' G. Bouet, avec la des- 
cription de deux espèces nouvelles, par M. P. Chabanaud 


t'altes © oue eee cuele © ee 0.6 07:00 à + © © 0,0 0e © © 0,0 © © pe € 


...... 


Description d’une Collection d’étude des Reptiles (Rhynchocéphales, Croco- 
diliens, Chéloniens) nouvellement installée dans les Galeries, par 


LR NE LES CORRE PRE à 


CNT MON CAN RE CO CSC A D CI OC EN ENT 


POISSONS. 


Documents pour servir à l’histoire du Saumon (Salmo salar L) dans les 
eaux douces de la France, par M. L. Roule ( Figs) 


Note sur l'alimentation du Thon dans l'Atlantique (Germo alalonga Gmelin), 
par MM. L. Joubin et L. Roule 


Un Poisson nouveau pour notre faune méridionale : Eupomohis gibbosus L., 
Ca nn nue LR 5 ee à nee 6,0 014 à AE 


Ci, WP bn 60 me | 


201 


319 


104 


° 100 


PENSODNEE 
INVERTÉBRÉS. 
CRUSTACÉS. 
Quelques observations sur les mœurs et sur l’habitat des Crustacés à l’île 
de Cuba, par M. E. de Boury................ Le FEES 
Sur une petite Collection de Crustacés de Cuba offerts au Muséum par 
M. de Boury, par E.-L. Bouvier | Figs.]...... : 5. FT ; 


Sur quelques Crustacés décapodes recueillis par M. Guy Babault dans les 
eaux douces de l'Inde Anglaise, par M. E. L. Bouvier | Figs.]..... 


Découverte d’une variété de Lernæenicus Sardinæ M. B., intermédiaire 
| entre le type et la variété monihiformis , par M. le D' M. Bandouin. 


ARACHNIDES. 
Glandula plicata, nouvel drgane chez le mâle de Bothriurus vittatus , par 


M. E. Pawlowsky [ Figs. ]....... SERRE Er - ie TN 


Nole sur le don de la Collection d’Arachnides de M. Eug. Simon, par 
M:Ch. Graver. 5 ss A RS 


INSECTES. 


——————— 


Orthoptères. 


Coléoptères élatérides indochinois de la Collection du Muséum : Catalogue 
et description des espèces nouvelles, par M. Ed. Fleutiaux........ 


Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique Orien- 
tale : | 


Coléoptères élatérides. Description des espèces nouvelles, par 
M Bd Tloutiant. Sr unes ec RER M 


Coléoptères carabiques. Diagnoses préliminaires des espèces 
nouvelles, par MICH Alnaud 7.5 AMEL ONE Fée 


Insectes subfossiles des tourbières sous-marines de Belle-Hle, par M. P.Lesne. 


Notes sur les Coléoptères térédiles : XVI. Un Sinoæylon indo-malais nou- 


veau (,S. parviclava n. sp.), par M. P. Lesne [ Figs.]............ 
Observations biologiques faites sur quelques Insectes coléoptères, par 
Ne Mellene ER ee Douce D fe he ETS ET CES À 

- Lépidoptères. 


Description d’une Triphosa nouvelle de Corse, et observations sur les formes 


apparentées à Triphosa sabaudiata Dup. (Lepidopt. Geometridæ), par 
M. FF Le'Cert LL TES. ARS IN 24. SÉTETS L'ONU 


393 


209 


A LE 2, is À V4. D LA 
LL RENE AO OR El 
RUES , w 6. , Me . À é 
0 A 2 
A RS 


— 5093 — 


De 


à Voyage du are J. de Rohan-Chabot en Afrique Équatoriale. Description 


de Lépidoptères nouveaux (2° Note), par F. Le Cerf............ 


… Remarques à propos d’une communication de M. Ch. Alluaud, par 
M. F. OT 0 ete De a Sn I 


, Orthoptères. 
Sur deux espèces d'Eumusticinæ de l'Équateur (Orth. Locust.), par 
M nn... onde 
VERS. 

Annélides Polychètes des côtes d'Arabie récoltées par M. Ch. Pérez, par 
NN I OPEN EEE 

| Annélides Polychètes nouvelles de l'Afrique Orientale, par M. P. Fauvel 
RE EE 

Sur un nouveau Strongle (Trichostrongylidæ) de l’Échasse, par M. L.-G. 
MR RE EEE 

Sur les Strongles du gésier des Palmipèdes, par M. L.-G. Seurat.. ...... 
Echinococcose des séreuses chez le Singe; Cystiques rencontrées chez les 
Cerf, Daim et Mouflon, par M. rs Mouquet IR ARS TE 

BRACHIOPODES. 
Considérations générales sur les Mégathyridés, leur origine et leur crois- 
D D de Morgan Clips |. 2... ..........,........, 
MOLLUSQUES. 

Les Tellines de la Mer Rouge, par M. Ed. Lamy............ 26, 116, 
Les Psammobies de la Mer Rouge, par M. Ed. Lamy ................. 
Les Donaces de la Mer Rouge, par Ed. Lamy............,.......... 


Description d'un Lamellibranche nouveau de la Mer Rouge, par M. Ed. Lamy. 


Notes sur quelques espèces de Purpura déterminées par Blainville dans la 
Collection du Muséum de Paris, par M. Ed, Lamy............., 


Notes sur les espèces du genre Plicatula décrites par Lamarck, fee 
A den ae ne do ed 0e 


Contributions à la Faune malacologique de Madagascar, par M. L. Ger- 
main : 


IL. Les Pélécypodes fluviatiles de Madagascar. .......,.,.... 
IV. Les Planorbidæ de Madagascar, ........,......,,,...,.. 


V. Espèce nouvelle de Veronicelle recueillie par F. Geay (Veroni- 
A de Dates uses tunes 


VI. Sur la classification de quelques Mollusques pulmonés des 
îles Mascareignes et description d'espèces nouvelles de cet Archipel. 


ha8 


197 


32 


249 
L30 


014 
Lal 
210 
34 
43 
181 


D16 


— 581 — 
Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique Équatoriale, pe 
M. L. Germain : 
XLIX. Sur le Galatea radiata de Lamarcek [ Figs. et PI. III]... 


L. Une nouvelle Véronicelle de l'Afrique Centrale française Pere 
micella Chevalieri n. sp.) [ Figs] 


CCR 


LI. Catalogue des espèces appartenant au genre Fischeria Ber- 


nardi 0 se vi ee nee » so eee 0» 0 eve 0-6 en et ee ete TR .…. 


LIT. Sur quelques Mollusques terrestres de Zanzibar [Figs]..... 


LIIT. Mollusques terrestres recueiïllis par M. G. Vasse dans l’Afrique 
Orientale portugaise [ Figs. |... 44% 00 

LIV. Mollusques recueillis par M. Ch. Alluaud dans le Soudan 
anplo-épyplien [Fisher A LRO PRE 
Mollusques terrestres et fluviales de l'Asie Antérieure, par M, L. Germain 
(8° Note) : Sur quelques Planortes asiatiques [PI V]........,... 


Notes concernant les Polyplacophores (Suite), par M. le Commandant 
P. Dupuis 


BOTANIQUE. 


Une nouvelle Plante à fleurs épiphylles, par M. H. Lecomte | Figs.]..... 
Les Sapotacées du genre Baillonella, par M. H. Lecomte 


Le «Capucin» des Seychelles, par M. H. Lecomte 


CORRE RENR MMA Le 


Observations sur les Delpydora, par M. H. Lecomte [Figs]............ 


Une espèce Indo-Chinoise du genre Sarcosperma de la famille des Sapo- 
tacées, par M. H. Lecomte 


ee 0,0: #. 0, 0e eee se o10) ve «1e DUp SR RS IR 


Sur l'obligation de conserver au Crosne le nom de Stachys affinis Bunge, 
par M. D. Bois 


Notes sur les Rosacées d'Extréme-Orient, par M. J. Cardot 


Revision des Thladiantha asiatiques du Muséum, par M. F. Gagnepain.., 
Cucurbitacées nouvelles de l’'Herbier du Muséum, par M. F. Gagnepain. . 


Note sur une Graminée d’Indo-Chine : Cymbopogon effusus À. Camus, par 
M°° A. Camus 


Note sur le genre Jseilema (Graminées), par M°° À. Camus 


Sn "ee +" © +9 :e,p ose ns 14 el, où »e are! °e" 0e s 0) a 0, cs eee 0e RSR 


Sur quelques Mélobésiées des Comores envoyées au Muséum par M. H. Pois- 
son, par M”° P. Lemoine 


2.0.0 1e 5° 0 © v10 88 s «'e"e seu" e en 0/00 re 


Recherches sur la longévité des spores chez certaines espèces de Mucorinées, 
par MP PERS PE RE NE": OP en 


Utilisation de la pulpe de Bambou pour la fabrication du papier. Prépa- 
ration de l'amidon de Cassave. Création à La Trinité de fabriques 
spéciales, par M. P. Serre 


ve pes ele. e;e ee :e © 2:00 0e ‘ep ee 8 0e ep nl D Vire 


La Pomme de terre, culture dérobée, par MM, J. Costantin et J. Gérôme. 


9306 


: 539 


83" 724 
297 


381 
542 


ervations sur la Delon immédiate des pièces squelettiques des 
_ Échinodermes, par M. Stanislas Meunier. .................... 


omplément d'observations sur la silicification des Bélemnites, par 


L. BACS St. D... Mr... 


# sy. 


| Obser vations sur le mode de solidification de l'écorce initiale du Globe 
es _ terrestre, à propos d’un récent travail de M. Adrien Guebhard, par 
FE M. St. D ne)... DENT : CR RTE 


. 


PHYSIOLOGIE. 


Ses Venins cutanés du Spelerpes fuscus Gray, par M*° M, Phisalix., ..... 


… Symptômes graves déterminés chez une jeune femme par la piqûre d’une 
seule Abeille, par M°° M. Phisalix............... REA 


F Emploi des Algues marines pour l'alimentation des Chevaux, par M. L. La- 
__. _  pitgue.................,............................ 


PHYSIQUE. 


_ Procédés trichromes (3° Note), par M. G. Lépine, ...,.......,...... 


301 
303 


92 
047 


b50 


190 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES PRINCIPAUX GENRES ET ESPÈCES. 


a — 


ZOOLOGIE. 


VERTÉBRÉS. 
; Agama insularis Chab. n. sp... 161 
MAMMIFERES. Pts sankaranica Chab. n. sp. 105 
Éléphants M nat dune 309 Ghéloniens ss TT TE 323 
Connochætes taurinus Burch. Ba- Grocodiliens . M ÿas 
baulti Kollmann n. f....... 319 Eremias quadrinasalis Chab. n. 
Hippopotame.-2:2" Lie. 2 99 SP: à +... 0 SN SRE 108 


Mammifères d'Asie Mineure. .. 201 
Mammifères de la région Bal- 


Glauconia debilis Chab. n. sp. 111 
Reptiles de l'Afrique occiden- 


La dentale.. 72% 104 et 160 
CC LUE RS RE ER 156 ù 
Mangoustes . .............. h Rhynchocéphales. ........... 332 
Spelerpes fuscus Gray........ 92 
REPTILES ET BATRACIENS. 
POISSONS. 
Acanthodactylus senesalensis : COTE 
Chabhins sp RSR Re 169 Eupomotis gibbosus L........ 487 
Agama gracilimembris Chab. n. Germo alalonga Gm......... 485 
SDAUE SM RE REC te 106 Salmo salar-L h97 
INVERTÉBRÉS. 
Lernæenicus Sardinæe M. Baud.. 394 : 
CRUSTACÉS. 


Caridina Babaulti Bouv. n. sp.. 388 
Rajadhari Bouv. n. sp.. 386 
Clibanarius brachyops Bouv. n. 


Crustacés de l'Inde anglaise. .. 386 
Eupagurus pygmæus Bouv. n. 


Glaucothæ cubensis Bouv...... 


— var. longicornis M.B. 395 ee 


— var.monihformis M.B. 394 | 


Paguristes anomalus Bouv. n. 


Pagurotanais Bouryi Bouv. nn 1 
SP. cs... cs... «…s USSR 
Potamon Babaulti Bouv. n. sp.. 392 


ARACHNIDES. "#2 


Bothriurus vittatus Guér...... 


INSECTES. 


Coléoptères. 


Adelocera cristata Fleutiaux n. 


A. 


a 
NV 
+ Le 


; Æolus Mauricii Fleut. n. sp... 


Rothschildi Fleut. n. sp. 


Agonischius bariensis Fleut. n. 


— Vauthieri Fleut. n. sp... 


Agonum harrarense Alluaud n. 


shoanum AÏl. n. sp...... 
Agrœus eæcavatus Flent, n. sp. 


Agriotes agomschoides Fleut. 


Mollardi Fleut. n. sp... 
Calathus æthiopicus AI. n. sp. 


Carabiques de l'Afrique orien- 
a LE 


frontalis Fleut. n. sp... 


—— maculipennis Fleut. n. sp. 


simihis Fleut. n. sp..... 


unguicularis Fleut. n. sp. 
Cardiotarsus fulvipes Fleut. n. 


lateralis Fleut. n. sp... 
Chlænius trichrous AN. 


æanthomeris Al. n. pie 


n. Sp.. 


Conoderus trifasciatus Fleut. n. 


MR ol luc 


Hemiops tenustriata Fleut. n. sp. 


Heteroderes Rothschildi Fleut. n. 


LCA MEN NUE ss 


Muséum. — xx1v. 


206 
240 


210 


230 


Her us 


Insectes subfossiles de Belle-Lie. 


Lacon denticollis Fleut. n. sp. 
Lebistina Neuvillei AU. n. LENS 
DRCARUBE ETS LRO PE RONA 


Ludius Bonifacyi Fleut. n. sp.. 


Megapenthes ochraeipennis Fleut. 


n. Sp. 


Melanoxanthus Dominei 


D, SP... 


Microlestes micromys AI. n. sp. 


Omophron Rothschildi A. n. sp. 
Ophionea brachydera AN. n. sp. 


Oxynopterus annamensis Fleut. 


Pectocera Jarinosa Fleut. n. sp. 


nivea Fleut. n. sp...... 


Penia tonkinensis Fleut. n. Sp. . 


Plastocerus thoracicus Fleut. n. 


a, 070) Diete" ere, 018. 


Psephus depressus Wieut. n. sp. 


fossulatus Fleut. n. sp... 
——— rubidus Fleut. n. sp... 


rugosus Fleut. n. sp. ... 
Scarites rhathymus AI. n. sp.. 


Sinoxylon parviclava Lesne n. 


Tharopsides Fleut. n. yen..... 


Bakeri Fleut. n. sp... 


Harmandi Fleut, n. sp. . 
Trechus æthiopicus AN. n. sp... 
Lépidoptères. 


Nudaurelia Oubie G. M. var. an- 
golanus Le Cerf n. var... .., 


princeps Le Cerf n. sp... 


— var. calhichroma Le 
Cerf-ns var. ed ne 


Fleut. 


# 


Triphosa agnata Le Cerf n. sp. 
— Oberthüri Le Cerf n. f. 
petronata Le Cerf n. sp.. 


—— sabaudiata Dup ...... À 

— Thierry-Miepi Le Cerf 

M D ME AR ee A 
Orthoptères. 


EF 
Eumasticinæe de l'Equateur. ... 


Eumastax Bouvieri Bolivar n. 


VERS. 


Annélides Polychètes des côtes 
d'Arabie 


le l'Afrique orientale. 


Ceratonereis erythræensis Fauvel 


pachychæta Fauv. n. sp. 


Échinocoques HR RAS AA 
Eulepis Geayi Fauv. n. L': PNAES 
Hydroides Perezi Fauv. n. sp.. 


Lumbriconereis papillifera Fauv. 


LL PAS PER ER 2 


BRACHIOPODES. 


Mépathyridés: "7.5 Rn Re 


MOLLUSQUES. 


Achatina  (Achatina)  Vassei 


Germ. n. RD ARR Eee 
Arcopagia Innesi Jouss. n. ME 
Arcopaginula Jouss. n. ARS 


Belemnites 


ae ec‘ eo) Toner Aate Die /aiy 


« ? 


N'ES ANA ET. ET EE AN VE ER EC 
LE me Les re RE La += # 
< < g 2 A? | ï 


Een 24 284 & 
rs INESC ES RS 2 
+ 4 e : RE 
De ÿa 2° AE 
” trs Fr 24 
— 588 — Re 
h19 Cleopatra bulimoides OI. var. re : ue 

Er hrata Germ. n. var.....,... 4hh 

LS Crassatella Jousseaumei Lamy 

ho3 N. Sp. +. ON DEEE 51h 
Donaces de la Mer Rouge..... 430 

L13 Donax (Latona) peltina Jouss. 

mMss. 4,0 LR ARS L31 
Ennea  (Microstrophia)  Carieï 
Germ. n, $p 2202 PP TT 
D (—) clavatula Lk. var. 
clavulopsis Germ. n. var.... 592 
+ (Enneastrum)  Poutrini 
à Gerin. n. sp, 280 521 
5 —— (—) — var. mascare- 
nensis Germ. n. var....... 5292 
Exotica Jouss. n. gen........ 116 
exæotica Jouss. n. sp. ... 118 

119 Falsopupa Germ. n. g........ 9921 

329 Fischeria Bern... . 020000 173 

503 Galatea radiata Lk........ . 195 
Harmogenanna Germ. n. gen.. 517 

9209 subdetecta Germ. n. sp.. 517 

506 | Homorus insularis Germ. n. sp. 266 

1. Microcystis tytthulus Germ. n. 

bo3 Sp... 2700 RS 523 

34 Mollusques terrestres de lAfri- 

que Orientale portugaise... 358 

508 Mollusques terrestres et fluvia- 

tiles du Soudan anglo-égyp- 

345 tiens... 92. SERRE 433 

Mollusques terrestres de Zanzi- 
Dar... JC TR 251 
Omphalotropis Cariei Germ. n. 

187 MD. 25e de Le NOR CNE 594 
Pagodella-H:° Ad. 224000 521 
Pélécypodes fluviatiles de Ma- 

dagascar. . 7 SES 3! 

368 Pharaonella Jouss. n. gen..... 34 

123 Pilula (Mart.) Germ. ....... 519 

167 Planorbes asiatiques. . ...... +, STARS 

150 Planorbidæ de Madagascar. ... 43 à 


a 
 Planorbis ( en mt té - 


sicus Germ. n. sp.. 


Pmstis Jouss. n. pen......... 


Audouini Jouss. n.sp.... 


Propilula Germ. n. suhg.... 
_  Psammobies de la Mer Rouge... 


Psammosphærita  psammospheæ- 

2. à... 
Pseudocaldwellia Germ. n. gen. 
Pseudocerastus Germ. n. sub. 


Pseudometis Jouss. n. gen..... 


Alsomitra Balansæ Gagn. n. sp. 


tonkinensis Gagn. n, Sp.. 
Baillonella obovata Pierre mss.. 
Bambou... 


Capucin des Seychelles. . ..... 
A 
11 COMORES 
Cymbopogon effusus A. Camus... 
s nn. 
 Gomphogyne Bonü Gagn. n. sp. 


Delavayi Gagn. n. sp. .. 


Gymnopetalum monoicum Gagn. 
. 1h, Sp. NALELS D ,9 LOISIR) 


———— Penicaudii Gagn. n.sp.. 


Iseilema Anders... AC AROLE 

= Mélobésiées des Comores . . ... 
Momordica  Eberhardtis Gay. 
7 M ROME 


 =— daotica Gagn. n. sp..... 
FA Me tonkinensis Gagn. n. sp. . 


RP DER 


F % RES ( Armiger ) our | 
a _ Germ. n. Sp-.... LR 
( Tropidiscus) planorbis 
L. var. tangitarensis Germ. 
DE da ce RE Ro 5 
nl, 0... 2... 
Polyplacophores . . ... ds ere 


Pseudophasis Germ. n. subg. .. 520 
dE Pulmonés des iles Mascareignes. 516 
sde Pébpura,.. "5 0 VOB FR 
Rachis  (Rachis)  rhodotænia 
Mart. var. andradendis Germ. 
276 FACTURE ue LA RRESPNRRES 362 
510 Segmentina ( Segmentina Poe: 
55 DRM MR ee 53 
À Stylodonta Thiriouxi Germ. n 
9 Déesse RS ea ae 593 
ie Tachyphasis Germ. n. gen. .... 520 
219 —— planorhina Germ. n. sp.. 523 
22 Tellines de Ja Mer Rouge. 
26, 116 et 167 
215 Tellinimactra Jouss. n. gen.... 169 
518 Veronicella Chevalieri Germ n. 
258 A ee RTE 197 
170 | ——— Geayi Germ. n. sp..... 181 
BOTANIQUE. 
371 PROPOS ue re à «+ 297 
372 Northea brevitubulata Lecomte 
146 TITRE MO NEO ARE 286 
38: Phallochiuum KB. .:. ...... 56 
98h bracteatum Lecomte n. s 
28: Mur En rer. 5 
—- coriaceum Lec. n. var. 61 
149 ; 
d Pirus  commutata  Cardot n. 
30 Hem x 2. 5% A OS 77 
155 mesogea Card. n. nom... 81 
372 renuncupata Card. n. 
373 MR utile A 
Pomme de'terre. ..,.....,:,.. 5la 
379 Rosacées d'Extrême-Orient. ... 65 
374 Sapotacées du g. Baillonella. .. 149 
s09 Sarcosperma tonhinensis Lec, n. 
88 M M Er b34 
Schizopepon Fargesii Gagn. n. 
379 RMS da pee 377 
376 — langipes Gagn. n. sp. ... 378 
370 — Wilsonii Gagn. n. sp... 378 


_ Stachys affinis Bunge. ET 


Boveana Bois n. nom... 


Thladiantha asiatiques . . Lo 


— 


—— 
———— 
————— 


glabra Cogn. ........ 
heptadactyla Cogn. . ... 
Lependrei Gagn. n. sp. 
maculata Cogn........ 


montana Gogn........ 


tonkinensis Gegr 


à à » Ca 

. : < ue rs = 
—— villosula Cogn.... eee 
——— yunnanensis Gagn. n. sp. 


Trichosanthes baviensis Gagn.n. 


TABLE DES FIGURES 


CONTENUES DANS CE VOLUME. 


ZOOLOGIE. 
MAMMIFÈRES. 

T'ENERS Pages. 
ds ur, Dégénérescence mélanique des ganglions ee (Hippopotame) : 
D M LEO CRE ANR Se « OL 6bS1 00 

Le trente des Éléphants : D Ie M 22000... ... +. 312 
ü POISSONS. 
7  Mevins de Saumon (Salmo salar L.) : Fig. MRR,298 IVe de eaceesss h78 à 189 
CRUSTACES. 
ibn Babaulti Bou. : aie A OR A RE kilo 389 
ET no... 2. 390 
Un... 387 
Clibanarius UE ANT NI OR ER 10 
A _ Eupagurus en 2... 11 
 Glaucothoe cubensis Bouv. : Fig. 2............................... 9 
_  Paguristes anomalus Bouv. : Fig. 1............... FE A PEN 7 
 Pagurotanais Bouryi Bouv. : Fig. 5, Get 7.................. 13, 14, 19 
À otamon Babaulti 4 4 \ 1 TE CPR Ds CRETE PHMqnE NO NEA 392 
ARACHNIDES, 
rus vittatus DIRE Lot ns, RP Dee 19 et20 
æ he j INSECTES. 
Coléoptères. 


du Sinozylon atratum Lesne et du 5. parviclava Lesne : Fig. 1... 41 


Lépidoptères. 
vo para Le Cerf : Fig. 1,2 et PI. IX. .... ho, 4ob, 4o7 


A" 4e AN \ NN OMS, ri PAR PR NOR EPST TRE 
ÿ « 7 Fe ; Ps sai PE et Do. ; 
(\\ 2: APS 
l'ANORSFEREEES 
Re Sr FT 
: RSA 
VERS. - “he 
Amidostomum Chevreuxi Seurat : Fig. 1-4:..:.......,..4... 2... 115 
Ceratonereis erythræensis Fauvel : Fig. 2. . .. NS k 27908 
_pachychæta Fauvel : Fig. 3................ side SET .. bo6 

Échinocoques : PL X.......... Livesusec see 008 O0 CS 

Fulepsis Geayi Fauvel: Fig:2.. 2.2... SENS 50h 

Hudroides Perez Fauvel : Figa.t. ...,.. RS SSSR 343 

Lumbriconereis papilhfera Fauvel : Fig. 4..,..........:. NO 

Polycirrus coccineus Grube::ig."1 04,1, CC _3ha 

BRACHIOPODIS, 

Cistella à Mig 29. Gute ce aeiene ee ete CT ES 191 
Bouryi de Morgan : Fig: 46,442. 4e, 2e ae RS 193 
cuneaia Risso : Fig.:3 22,2. 4.004uee LROOOSS 187. 
cyplyäna de Morg.’5-Fig. 29,4 2 192 

—— danica de Morg. : Fig. 18.4..7..,.015.4 24 500 TES 193 

——— Dâutzenbergi de Morg. : Fig. 33..:...:.:....... 4000000 14h 

—-— falunica de Morg.: Fig. 29.....,.::,. NS 191 
hérundoÏHag.-: Fig. 470. ELA, de CE ES 193 

= Joubini de Morg. : Fig, 15:. 2%, , 000.48 ue OO 193 

=" meprairema Sow.: Fig. 4. esse nur 7. 02 CROSS 187 

=—— neapohilang Scace. : Fig. 41 ét 14: :.:9... 40. 0080 190 et 192 

— pes-anseris Deslong. : Fig. a et 7.:..,...:2 0600000 187 ct 188 

——— ponlileviensis de Morp. : Fig, 10:..7 004 2 RAR ROSE 190 
subradiata. Sandh..: Fig. 6, get 29... ENS 190 et 19/ 

Eudesella mayalis Mun.-Ch. : Fig.:242..,..:... 524, SPP 199 

Megathyris cuneiformis d'Orb. : Fig, 1, 5 et 6........... RE 187 et 188 
detoltius Cho: ip ao Us, VAR RES A, : + PÉTER 194 

MOLLUSQUES. 
Achatina (Achatina) Vassei Germain : Fig. 29-30 ............. 2 C0 308, 4 
Galätea radiala Lk: =" Fier ao BP: CAE TES 129,186 
var ohvacea Bern. 2 Fig. "45... Te sc + CUS 132 x É 

Homorus insularis Germ. : Fig. 26, 27, 28.................... 266,267 

Planorbis (Armiger) Annandalei Germ. : PI. V...................... 282 

Veronicella Chevalieri Germ. : Fig. 92, 93, 24, 25......... 138,140, 141 70 
Géayi Gérant Fier SAS FR ES 182, 184, 186 

Mollusques recueillis par M. Ch. Alluaud dans le Soudan anglo-égyptien : #3 

Carte schématique des régions parcourues par ce voyageur. .......... h34 
| 44 


= BOTANIQUE. 


LL NON RSR NES 156. Lee 
H. Lec. : DR RL 50, 60 Ge 


2e 


. A, 4 g éÀ 
 Muséuw, t. XXII, 1917 : 
h8 Jigne 5; au heu de : Lyygosoma et de Ch. sundevalli, lire : 
Ag, ligne 3; au lieu de : médine, lire : médiane. 
ji 
Le ” : » D « 
DT RTS J'cd N EREET ‘ 


N 12 


: 


BULLETIN : 
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 


| 


_—“ > 


4 7 g And “ 
14, Dj 3 
| ; 4 W Ft 4 


€ te 771 A 7 TAN 
NS; PES 1} fipait fl il Î 


[1 
( 


se ANNÉE 1918 
N° 7 et dernier 


NN LL RQ DT. 


PARIS 
IMPRIMERIE NATIONALE 


MDCCCCX VIII 


 excédant cette limite sera renvoyée à > l’auteur. 


si pornos la tomaison , l’année de publication, la pagination. ©. 


ES. 


écrits très hsiblement, seulement au recto de feuilles isolées. 


à part qu'ils désirent (à leurs frais). 


faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. 


# VA 


tiellement à de courtes nos permettant “a ee de date 
doit être rapide : : MM. les Auteurs sont done instanrmer 
l'intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation st 


L'étendue des notes insérées par un méme auteur dans an num é 
Balletir 0€ saubais dépasser Ait pages d'impression. Toute commt 


Toute remarque verbale faite en séance à propos d une commüni 
devra, si son auteur désire qu’il en seit tenu compte au Bulleti 
remise par écrit dans les vingt-quatre heures. LE TTC 


Les manuserüs doivent être définitifs pour éviter les remaniements 


Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes” 
aux caractères et signes conventionnels adoptés par PRORUPE national 
par exemple : 


Mots à imprimer en italique (notamment lous les mots latins) : soul 
onés une fois dans le manuscrit. re 


Mots en petites capitales : soulignés deux fois: 


ligné, d’un trait irémblé 


Pour chaque référence hibliowrupluque , on est prié d'indiquer le ütre du 


Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe Ds 2 
embranchement auquel appartient l'animal ou la plante dont il est ques” Fox © 
tion soit indiqué entre parenthèses. ER Hi ne 

Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuserit le aofabre des liés D bu 

Les chiches des figures dans le texte accompagnant les communications | 
doivent étre remis en même temps que le mannscrit, le jour de la séance ; Fi 


En raison des frais supplémentaires qu ‘elles entrainent, les phickase C 
hors texte ne seront acceptées que dans dés cas tout à fait ctephopass 27. 


he 


après décision du Bureau. | : , a. ee | 


trop nombreuses ou d'ordre SÉ l'article sera ajourné à un numéro. 2 
ultérieur. | Ériee 


- Dénis ssion de: M. Viboiir, ts à de la di 
Drganoy FOTO RSR DO RCE RES 
sel Élection de M. Menvçaux, Assistant de Ja chaire de Mammalogie 
et Lena comme cHonorary F ellow» de l'Union des Ornitho- 


logic dé M. ee Attaché à l'Atelier de He de . Dexrzé, 
Fr Garçon du Loboratoire de PAU Ne nee... 
pondance. EAN j élégrammes des Naturalistes du British Museum de 
Londres, de American Museuin de New-York et du Museo de Gien- 
| cias Natbles: de Madrid. — Lettre de M. P. Scuerpux, Membre 
À vie de AE des Amis du 


.. 
1 
e 


: Notice nécrologique, par M. L. Maven. — Liste de ses 
vaux et Publications scientifiques. . ...................... 


Roue Documents pour servir à l'histoire du Saumon Lost salar L.) 
D cons les aux doutes-de la Fräncez.. . 2.444... 1... 


ne et L. Rouze. Note sur l’alimentalion du Thon de l'Atlantique 
Rene taonpe Gimelin)- 27... un...) 


Carine. Un Poisson nouveau pour notre faune méridionale : Eupomotis 
È 1, REA RÉAL Re RS ee Rene 


Lesne. Noles sur les Coléoptères térédiles : XVI Un Sinorylon Indo- 
… Malais nouveau (5. parveclava n. sp.) [Figs].................. 


Luaup. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans 
Er l'Afrique Orientale : Coléoptères carabiques : Diagnoses prélimi- 
ce D M in... 


# = Vange du Comte J, de Rohan- Chabot en dique Équatriat A 
‘tions de Lépidopières nouveaux (2° Note).................... 


P. | Fauvrs. Annélides polychètes nouvelles de l'Afrique DHentale Date he 
| Aux. Notes sur les espéces du genre Plicatula décrites par Lamarck.. . 
Description d'un Lamellibranche nouveau de la Mer Rouge. ........ 


ERMAIN. Contributions à la Faune malocologique de Madagascar : 
VI Sur la classification de quelques Mollusques pulmonés des îles 


 Mascarcignes et description d'espèces nouvelles de cet archipel... .. 
)uPuIS (Commandant). Notes concernant les Polyplacophores (Suite). 

ECONTE. Une espèce Indo-Chinoise du genre Sarcosperma de la famille 
| nine, 


Cds N Note sur une Graminée d’Indo-Chine : Cannon effusus 
2'Comusses 6, Su 4. D CR TR RE D A RE 


ole sur Je ou Iseiléma Mtamiées). int ere die: Min rie 


4 


kGo 


h6o 


60 


hG6:1 


539 


(Voir la suite à la page 4 de la couverture. ) 


Liste des Associés et Coranondlé nommés en 1918....... ie à > ; 


. Table alphabétique des principaux genres et espèces. ................ 


Table alphabétique des Auteurs et des Personnes citées ........:... . 


E Lime Emploi des rare marines pour F l'en des ux 
Liste des Publications relatives aux travaux faits dass les Laboratoires 


Tables des Matières : : , 2 


La #2 


Table par ordre modique. 2e. 0H Ne I TEM 


AE de rem ne ed 0 OR * 


BR PP Me 2 mes ... . « e Dhaee 8 à 20 à ee 00 COOPER 


serres, Jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifi Lei et se 


SOCIÉTÉ pue 
| DES - 
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL Re 
D'HISTOIRE NATURELLE has | 
_ (EXTRAIT DES STATUTS). PA 


|. But et composition de la Société. b So # 


ARTICLE PREMIER, PRE 


LAièécialiot dite Sociéte. des Amis du Muséum national d'Histoire nain M 
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier 


Ne 
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, 163 


l'enseignement qui s'y rattachent. 1 Lara 
Elle a son siège à Paris. 


ARTICLE 3, ES 
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres dora mits al RSR 
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d' administration. 
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’a u 
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme er 
fixe de 150 francs. | | MS: 
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au | moins 
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une colisation d'au moins 
6o francs par an. SRE 
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au ï Musées ou àia 
Sociélé, soil une somme de 10,000 francs, soit des collections scientil ques 
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur RUE re ns 
pendant dix ans, une colisation annuelle d'au moins 1,200 francs ©. 


Fu 


( S'adresser pour les versements à M. Pierre one trésorer de l'Ass0c 
120, boulevard Saint-Germain. 


} EU | 4 144 41 ÿ Do ri , f | Vo h NN 1 4 | 
PEL TNA EAU A Al h7 A ds Te ! 4 ; | P 
1e É , 
AA UN 
«a MAN PE nl \ 
YA 
( À 
* 
t LU - 
4 
…j « 
“ î 
{ 
! 
{ ‘ 
| À n { 
, \ 
* À Û L ] } à 
4 4 L 
, " L 
A | ? LM TN L 
HA { | LA l 
(] l 


YA +0! , 
1 % À 
M { 
QU 
' 
tv”! 
A hu { 
URL CA rl {el 
” ! * \ « 
LR EQUE TE 4 ® 
RAM \ | 
DU À L d ei Dr 
d2N 0) M 
“ TOR EN { 
WTA . ; ! L ”) 
WANT l OPEN ENTRE ere NUM un 
i { à | d ATOM 


Pa vw} 
RIRAT EN 
LR Ar 


APR NT Her Le 
AUDE UT 
FA \E 
LAS [al 


Ce Er 
INR PAU Le Li 
Lis vi} JUN 


F}AS N. 
ATEN 
vu 


FAN TS À 118 | We L'ARON, ALT 
N AE TAN N bat » ne ER Mr 
; Ë GR 4 A \ A" Fi q’ Lu + ’ Eu | AU à % LATE ot 


EL 


11 


du) TUE 
LAON 

HU 
\ sun a ( 


A 
A 


PApLr j 
j Ut 
Hs 
(Au 
ne 


A 


js 
Fr 
0 | 
4e 


UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA 


570P21B 
BULLETIN.$ PARIS 
41918 


24 191 
3 0112 009258838